Berlin XVIII

[tauther]

@Cryoban Alors, pas de souci. C'est du polar a la Sam Spade, Mike Hammer, Elroy, etc...
Le systeme est pense pour. :-)

[Cryoban]

@Cryoban Alors, pas de souci. C'est du polar a la Sam Spade, Mike Hammer, Elroy, etc...
Le systeme est pense pour. :-)

Faut vraiment qu'ils le réédite alors, boudiou!

[Cyrano]

@Cryoban Alors, pas de souci. C'est du polar a la Sam Spade, Mike Hammer, Elroy, etc...
Le systeme est pense pour. :-)

Faut vraiment qu'ils le réédite alors, boudiou!

Entièrement d'accord (voir ma signature). Il y avait une rumeur sur la réédition du le livre de base lors de la sortie de la campagne, mais celle-ci étant une arlésienne

[Cryoban]

Pour moi un polar ça commence dans le caniveau et ça se termine dans le vomi.

[Wee]

Je viens de retrouver une conversation MSN de 2008 où je racontais la partie de la veille à une amie. Je l'ai nettoyée et je la poste ici, elle va servir d'ôde à mon histoire d'amour avec Berlin XVIII (la Californie et ses flics en super-armure peuvent crever) J'ai appris ensuite qu'il avait pris pas mal de trucs à The Shield, que je ne regardais pas. Ca m'a un peu déçu, comme si finalement c'était pas vraiment notre aventure, mais une resucée. Je ne sais pas à quel point il a suivi la série.

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WILKOMMEN AUF VELDA
Transkription beginnt
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Hier soir le piège s'est refermé. Des parties régulières pendant deux ans, mais comme on jouait quasiment en temps réel ca a prit seulement une quinzaine de jours en jeu. C'etait une descente dans les abysses, où on allait de plus en plus loin au-dela de la morale et de la loi.

Et finalement la frontiere ténue entre nous et la corruption absolue a fini par rompre. On a apprit que notre chef de brigade, Vic, nous trahissait depuis le début. Le SAD menacait sa famille, ils nous l'ont envoyé discrètement pour nous corrompre.

Nous faire descendre de plus en plus bas, accumuler des preuves contre nous.

On n'a rien vu venir. On savait qu'il était louche mais on pensait pas qu'il allait nous faire ca. On était encore des bons flics, alors il nous a fait faire petits trucs par petits trucs. Tordre le bras d'un type pour qu'il avoue... faire du chantage à un indic pour qu'il lache l'info... Pris séparément, des petits trucs. Mais accumulés, étalés dans le temps, ca devient une habitude, on s'accoutume. On est devenus des pourris sans meme s'en rendre compte.

On était sur une grosse, très grosse affaire, du genre, baron de la drogue intouchable qui avait réussi a rester dans l'ombre meme pour ses concurrents. Il nous a fait des crasses, genre descendre notre concierge apres l'avoir marqué comme du bétail (on habite tous dans le même vieil immeuble pourri, on se cotise pour le loyer de tout l'immeuble et ca nous coûte une misère, c'est Berlin).

on l'a traqué, remonter la piste nous a prit des jours. On a finalement réalisé qu'on pourrait pas le toucher, c'est le genre de raclure qui connait le systeme et qui reste dans la loi sans laisser de preuves. Vic nous a lentement poussé à envisager l'execution comme quelque chose de juste. Vendre notre ame au diable on a accepté dans un premier temps, puis Sandra (mon perso) s'est retractée... mais elle pouvait plus laisser tomber toute l'equipe. c'etait le coup classique du "il sortira de taule en 3 ans meme si on le coffre et que ses avocats n'arrivent pas tout de suite à truquer le procès"

On a monté un plan pour le kidnapper et maquiller sa mort. je voulais pas mais c'etait trop tard on pouvait plus reculer. j'ai voulu poser ma démission, finalement je l'ai pas fait, ca aurait été pire. les laisser tomber comme ca... et puis ca avait des chances de marcher. On devenait des assassins de sang froid, mais tout irait bien ensuite, hein ?

Sûr !

Imagine toi que ca durait depuis deux ans de vrai temps. dans le jeu on faisait quasiment du temps réel à chaque partie. ca n'a duré qu'une semaine ou deux en jeu mais à chaque partie on faisait du temps réel. Partie de 7 heures : 7 heures en jeu. à discuter, faire taire nos consciences, tout ca. Et puis hier soir, Johansen a fait le cowboy. C'etait un jeune falk, PNJ. Qui nous prenait comme modèles et que Ulf (un autre joueur) considérait avec amusement comme un fils.

la patrouille 42 était en planque dans le quartier où Armadillo avait ses opérations, et ils nous ont prévenu que Johansen avait une heure de retard pour prendre la relève et qu'il avait décidé d'aller au Ouam bam bam, un club de strip tease tenu par armadillo. SEUL. Prendre une initiative.

On a foncé la-bas, y'avait personne. On a investi les lieux en sentant la catastrophe. il y avait un type resté pour garder. On l'a torturé, je l'ai brulé à coup de briquet, Vic lui a crevé un oeil. pour que cette petite raclure parle. Il a laché une adresse dans un secteur plus loin, une usine petrochimique. On y est allé avec l'équipement d'intervention. Ils étaient dans le sous-sol, on s'est infiltré, et quand ils nous ont capté, ca a été la guerre. balancé des grenades, canardé au fusil à pompe. on n'étaient plus des falks.

j'etais devant avec Vic, je suis la seule à rien m'etre pris, et j'ai du en tuer le plus. et à chaque mort c'etait une tache de sang de plus sur ma putain de plaque. on descendait toujours plus bas dans les sous-sols, comme s'il s'agissait de la tombe de notre propre conscience. Ils étaient dans la derniere pièce. Armadillo. plus de dix hommes. Et Johanssen a poil sur une chaise, ligoté, sanglant.

Armadillo a négocié sa sortie vivant, et il nous rendait johanssen. le plan a été décidé en 10 minutes entre les joueurs. en plein milieu d'une phrase de notre part on s'ets elancés et on a commencé à tirer. On n'en avait plus rien à foutre. Fini le réalisme policier, on n'en pouvait plus de de ce monstre. j'ai dégommé le mec a droite de johannseen, Ulf celui de gauche. Armadillo s'ets prit une balle dans le buffet, on en a descendu deux autres.

ils ont commencé à se rendre mais d'autres tiraient. on a essayé de leur faire comprendre qu'ils étaient finis. d'autres se sont rendu. on s'est avancés. y'en a un qui a voulu faire le malin il a perdu sa tete. Ulf est allé vers Johanssen, moi vers armadillo qui était contre un mur à se foutre de notre gueule comme un foutu psycho qui savait qu'il avait perdu.

ils avaient percé Johassen a plusieurs endroits du corps. au chalumeau et à la perceuse. l'ont tabassé, aussi. surement des chocs electriques en plus. et ils lui ont rentré une lame dans le cerveau. sans le tuer.

Ulf est venu me rejoindre devant Armardillo, qui nous a dit qu'il irait surement en prison, finalement. alors on lui a dit qu'après avoir détruit nos vies, il irait pas en prison.

il y a pas cru, je lui ai explosé le bord du cou.

Il a commencé à se vider de son sang et a s'étouffer avec, mais il était toujours vivant. je crois qu'il a compris que les secours viendraient jamais assez vite. on l'a regardé la dernier chose qu'il nous a dit c'etait qu'il mourait sans regrets. puis sa tete a disparu sous mes balles, son torse sous celles de Ulf.

On a mit à mort un mec de sang froid, après avoir amssacré ses hommes dans le feu de l'action. c'ets la que Vic nous a dit qu'ils pourraient tracer les balles de nos armes. on le savait bien sûr, mais on avait arreté de reflechir depuis très longtemps, laissant parler les animaux souffrants en nous. il a dit que y'avait peut-etre une solution, qu'on verrait plus tard, qu'il fallait amener Jo à l'hosto.

on y est allé. l'agent du SAD Sarkovitch (oui, oui, référence volontaire), une petite ordure qui était notre "agent de liaison" était là. et on a apprit que tout ca c'etait un plan de sa part depuis le début. Notre voiture était depuis des plombes sur écoute, ainsi que notre bureau. il pouvait nous faire plonger pour préméditation sur armadillo, et faire plonger le Commissaire avec nous.

Ca nous a démoli, le coup du commissaire. C'est comme ca qu'il nous a eut. parce que le commissaire a le malheur d'etre un flic intègre, et le chef du seul parti politique pas pourri (dans la version Berlin de notre MJ) . ce qui plait pas au SAD, qui veulent instaurer la loi martiale sur l'europe pour de nouveau avoir les pleins pouvoirs comme pendant la guerre. Vic bossait pour lui, sous la menace contre sa famille.

il nous a baisé depuis le début. t'imagine l'effet sur nous. ensuite il nous a dit qu'il ferait pas ca si on remplissait un contrat pour lui.. tuer un de ses chefs du SAD. en echange il dirait rien. Il nous a piégé.

j'ai refusé. JAMAIS je ferais son boulot, JAMAIS. j'étais déjà trop descendue. J'irais pas plus loin. mes restes d'humanité et d'ideaux... et c'ets là qu'il m'a dit en rigolant que ma soeur qui était partie en vacances depuis 10 jours.. n'était pas vraiment partie en vacances. des collègues à nous l'avaient retrouvée, sequestrée par son nouveau patron, un malade mental.

.... il l'a battue, probablement violée il lui a coupé TOUS LES DOIGTS.

TOUT LES DOIGTS. je suis descendue a l'hopital. ulf m'assurait que c'etait faux. mais elle était là, dans une chambre d'hopital, en train de pleurer et de répter sans me voir "pardon". avec des tuméfactions partout et des bandages au niveau des mains, qui se terminaient de manière anormale.

c'ets là que Sandra a basculé. Legorge était là, un collègue falk, un brave type. il m'a expliqué que c'ets lui qui l'avait trouvée, ils avaient été alertée par une voisine. ils ont descendu le type

mais elle, c'était trop tard. Elle n'a plus de doigts...

je suis montée sur le toit où il restait Vic et Sarkovitch. les autres étaient partis. j'ai attrapé les mains de Sarkovitch. Vic a voulu m'arreter. j'ai levé mon arme pour les exploser à bout portant, les reduire en bouillie. Vic m'a menacé. il m'a dit que c'etait pas sarkovitch qui avait fait ca. jai répondu qu'il fallait que je le fasse à quelqu'un, et que lui c'etait très bien. il m'a dit qu'il me tuerait s'il fallait m'empecher de commettre la pire boulette de ma vie.

je lui ai dit d'essayer et j'ai levé mon arme. Vic m'a repoussé, m'a collé trois coups de poing. il m'a brisé le nez, il m'a foutue au sol d'un uppercut. je pleurais déjà, mes nerfs anéantis, depuis le "essaye donc". je suis tombée par terre, le visage collant de sang et de larmes, et il m'a redonné un coup qui a terminé de m'endormir.

on a arreté de jouer à mon réveil et c'est devenu une sorte d'épilogue raconté par le MJ après avoir prit les volontés des joueurs.

ces salauds m'ont drogué toute la journée pour m'empecher de faire quoi que ce soit. ils ont rempli le contrat, le chef de sarkovitch est mort pendant un match de ballmörder. encore un peu de sang sur nos plaques et sur nos âmes.

Sarkovitch nous foutra la paix maintenant. il a commendité le meurtre, s'il nous fait plonger on le fait plonger. c'etait le deal. Jamais Sandra l'aurait fait, elle aurait tout fait pour l'empecher. alors ils m'ont drogué pour m'éviter de partager le fardeau. au final je m'en sors "bien", je ne pouvais matériellement pas agir. Ulf, lui, a du etre activement d'accord, alors qu'en nous deux c'était le plus idéaliste.

alors voila. je suis une falk couverte de sang. je suis brisée de visage et brisée à l'intérieur et ma petite soeur est handicapée à vie. fin de l'épisode.

..........................

c'était la meilleure partie que j'ai jamais faite.

la meilleure.

la putain de meilleure partie.

Vive le jeu de role.

[anonyme]

Pour ceux qui connaissent The Shield, l'inspi' est évidente. Mais qu'importe, ça avait l'air très bon !

[zuzul]

Je ne suis pas certain qu'on parle de la même chose. Donc oui tu peux faire plein de scénarios à rebondissements avec la mafia, des trafics à tous les coins de rues, une guerre des gang et tout le toutim, mais ce n'est pas forcément du polar.

Je me permets de rebondir là dessus : la grande force de COPS est de proposer un jeu à multiples facettes, allant de l'intrigue politique au film d'action débridé. Et surtout, son inscription dans le registre américain permet une identification rapide de la part des joueurs : nombreux sont ceux qui ont vu Ennemi d'état ou Die Hard. C'est la difficulté de B18 : le référentiel est parfois complexe à créer pour une table, que ce soit côté Mj ou joueur. Trouver un ton commun est bien décrit dans les scénarios, mais parfois difficile à créer de toute pièce.

[Wee]

Pour ceux qui connaissent The Shield, l'inspi' est évidente. Mais qu'importe, ça avait l'air très bon !

Depuis cette histoire, Sandra est devenue accro au metakoffee. Enfin, plus que le falk de base. C'est une junkie aux amphétamines. Elle peut plus s'en passer. Je la joue comme ca, du coup, tant qu'elle a pas sa dose, et le reste du groupe capte rien donc elle s'enfonce encore plus.
Ma soeur est à la maison et elle branle rien, c'est bien sordide, elle passe ses journées devant un soap-opera populaire, avec le neveu de Ulf venu de Bavière.

Ma copine roliste refuse de jouer à berlin. c'est le seul jdr qu'elle refuse catégoriquement, même pour essayer. Une fois on avait une partie prévue et elle était en visite, et au lieu de faire un perso temporaire comme on faisait d'habitude, elle a refusé et a préféré être à la table et dessiner. Tellement le jeu la met mal à l'aise, l'univers est trop sombre, trop sordide, trop... Berlin XVIII.

La bande-son officielle de "notre" Berlin, c'est ça. https://www.youtube.com/watch?v=PVFMztDnh-c Apparemment ca la déprime instantanément.

[zuzul]

Ma copine roliste refuse de jouer à berlin. c'est le seul jdr qu'elle refuse catégoriquement, même pour essayer. Une fois on avait une partie prévue et elle était en visite, et au lieu de faire un perso temporaire comme on faisait d'habitude, elle a refusé et a préféré être à la table et dessiner. Tellement le jeu la met mal à l'aise, l'univers est trop sombre, trop sordide, trop... Berlin XVIII.

La bande-son officielle de "notre" Berlin, c'est ça. https://www.youtube.com/watch?v=PVFMztDnh-c Apparemment ca la déprime instantanément.

Elle a sa senbilité bien à elle, ce qui peut naturellement se comprendre.
Parce que Jin Roh, perso je trouve ça plus poétique/planant que déprimant.

[Merlock]

Euh... Les Démons sont très accessoires, dans Hellywood. C'est vraiment du polar, avec une touche de fantastique. Et pas l'inverse.

Toutafé! En fait j'ai pu faire jouer un scénario Hellywood d'origine en le débarrassant de tout ses aspects surnaturels et ça a très bien marché.

EDIT: mais sinon, en pur polar label rouge (garanti sans fantastique et sans paraben), il y a Noir: the film noir RPG. Que je dois être un des rares en France à avoir pratiqué !

Kopin!

J'y ai fait jouer aussi (mais avec le système Storytelling). Mais mes joueurs d'alors n'avaient guère accroché...

[Glotte]

Pour ce qui est de l'émotionnel, tu touches juste à mon avis. Cops a clos sa gamme par un supplément sur les anciens flics passant de l'autre côté. Moi qui suis un grand fan de l'ambiance, je constate que très peu de scénar pour Cthulhu sont dans ce ton. Les scénarios à l'ambiance glauque se compte sur les doigts d'une main, et la plupart divergent vers du grand-guignol ou de l'aventure et du pulp. C'est même repris dans les dessins de couv. de Chaosium qui sont clairement plus fantaisistes qu'avant (ex. : la couv. de l'université Miskatonic). Le fait est que nous parlons de jeux de rôle (et de divertissements par conséquent), pas de cours d'art dramatique et je pense que si c'est trop sérieux pendant trop longtemps, seuls quelques personnes suivront. On en revient à ce que j'ai dis plus haut, avec l'ajout quasi-systématique de feats, de pouvoirs psi ou de créatures extraordinaires.

Il faut pas oublier, à mon avis, la légère pression psychologique qu'ajoute le fait de jouer dans le monde réel. Dès qu'un jeu de rôle se déroule "de nos jours", les joueurs ont tendance, pour des raisons à mon avis très contingentes à un véritable soucis de réalisme, à se sentir incapable d'inventer. Là où le polar tire un peu de son intérêt de ce qu'il construit un décalage entre ce que tu crois être ta réalité quotidienne, et ce qu'est réellement ta ville, le soir venu...
("Putain c'est beau comme les masques tombent, la capital
sans son maquillage, arrachée de sa vieille perruque blonde,
des cernes sous les yeux, s'illuminant de gyrophares bleus
Ou sous les néons des sex-shops comme la dernière des salopes")
... le jeu de rôle met lui mal à l'aise les gens lorsqu'il fait la même chose. C'est peut être un peu à cause du vieux syndrome Dumas que j'ai pas connus en son teps, ou peut être est-ce plutôt parce que personne n'a envie de jouer à chasser un kidnappeur d'enfant juste à côté de l'école de ses gosses. Imagine la même enquête, mais à Warhammer, les joueurs courant après des adeptes de Tzeentch ; là personne ne serait gêné.

C'est à mon avis pour ça que les jeux aux univers contemporains rajoutent des éléments fantastiques, même mineurs ou secondaires ; pour donner l'impression qu'ils ne se déroulent pas "dans ce monde-ci", et libérer la créativité des joueurs de certaines contraintes psychologiques. Et c'est pas entièrement stupide ; en tout j'arrive moi à le comprendre. De là à tomber dans le pulp hollywoodien (oui tomber, moi je n'aime pas ça même si ça semble très populaire ces derniers temps), c'est par contre une toute autre histoire, un roman même, préfacé d'un essai de soixantes pages sur l'histoire du divertissement...

[Wee]

Elle a sa senbilité bien à elle, ce qui peut naturellement se comprendre.
Parce que Jin Roh, perso je trouve ça plus poétique/planant que déprimant.

je pense que c'est le mélange musique mélancolique + description des corps de SDF sans vie dans les ruelles en plein hiver, et des gamines de 14 ans aux yeux morts avec des seringues dans le bras... notre MJ est un poète de la misère urbaine qui te prend aux tripes.

[zuzul]

Elle a sa senbilité bien à elle, ce qui peut naturellement se comprendre.
Parce que Jin Roh, perso je trouve ça plus poétique/planant que déprimant.

je pense que c'est le mélange musique mélancolique + description des corps de SDF sans vie dans les ruelles en plein hiver, et des gamines de 14 ans aux yeux morts avec des seringues dans le bras... notre MJ est un poète de la misère urbaine qui te prend aux tripes.

Je vois. Si tu me permets un très court raccourci, vous m'avez l'air jouez dans l'esprit du film "36 quai des orfèvres" : un univers très sombre, sans espoir, où les flics tentent, vainement, d’endiguer un fléau qui fini par les bouffer complètement.
Définitivement pas ma came, mais je comprends.

[James Foley]

(Mes excuses, Glotte avait fait la même remarque, pardon pour la redite ^^)
Une des questions posée plus haut était, pourquoi est-ce difficile de proposer à une table un jeu de rôle polar ? Et je me demande si un élément de réponse supplémentaire se trouve sur la question du fantastique: serait-ce une question de dépaysement ? Si on joue, c'est pour se plonger dans un univers différent de notre quotidien, pour vivre des aventures à travers nos personnages. Et jouer en mode polar, ça peut gêner et rappeler le quotidien.
Un exemple: fan d'Hellywood, un de mes joueurs m'a bien avoué que sans la possibilité de jouer un Cornus, cela l'aurait moins charmé (le grand sourire du MJ pour expliquer que la recherche d'informations dans les 50's est plus archaïques).

Beaucoup de choses doivent être misent en place à la table et tout dépend de la manière dont le MJ à envie d'appuyer sur la pédale du "réalisme" (oh, gros mot).

madtroll a écrit : Pour vous c'est quoi les points caractéristiques du polar ? Par rapport au Noir de Hellywood ou aux séries TV à la COPS ? Qu'est ce qui manque le plus à Berlin XVIII pour coller au style voulu ?

Je rejoins la réponse d'Arkania, avec une autre référence culturelle primordiale: chez nous les flingues, c'est encadré ^^
Je ne pense pas qu'il manque quelque chose de précis dans Berlin XVIII (même dans sa description du rôle des Falk, du SAD parce que le MJ et les joueurs pourront apporter de la nuance). Peut-être "moderniser" légèrement le BG.

Un aspect qui me plait beaucoup et que j'ai retrouvé dans "Wastburg" à la lecture du supplément "Gardoches partout, justice nulle part", c'est la création du quartier et du poste où se trouve affectés les personnages des joueurs. Et bien, inconsciemment, ça m'a rappelé une vieille série de France 2 "P.J." (version très romancé des commissariats de quartiers, subissant parfois l'effet "Urgences", tout ou presque arrive dans le commissariat comme pour le Cook County Hospital). Pour Berlin, je baisserais le curseur de "l'Arme fatal" pour y mettre un peu plus du "quotidien" banal des policiers.

Réflexion "porte ouverte: c'est assez fou le nombre de références que l'on cite et qui se trouve d'avantage issues des séries TV. Et surtout le souhait de chercher à recréer des "ambiances" qui sont le fruit d'une écriture, d'une production et d'un jeu d'acteurs spécifiques au séries TV. Je me fais simplement la remarque, mais je sais que les références à ces "genres" sont maintenant plus aisés à faire avec la profusion de productions.

[madtroll]

James, quand tu parles de création de quartier à la Watsburg ... en gros, ça donne quoi ?