Re: [MJ Only][Hellywood] Mener La Justice des Anges
Publié : mer. juil. 26, 2017 6:10 pm
Voilà, suite et fin de mon CR du premier épisode de La Justice des Anges. toujours écrite de façon "narrative", cette partie à mon grand regret c'est jouée assez rapidement avec de nombreuses ellipses qui ne m'ont pas permis (parfois) de poser l'ambiance que je voulais mais que je développe dans ce compte-rendu qui est la version donnée à mes joueurs. Fin du (long) calvaire !
ON THE SNAKE ROAD
La voiture de Blake, conduite par son chauffeur Giles, roule à vive allure vers les hauteurs de Remington Heights, serpentant avec une certaine aisance sur la dangereuse Snake Road, quelques instants plus tard ils arrivent aux abords d'une gigantesque villa qui dans les ténèbres nocturnes à des allures de château gothique. Une fois dans le parc, ils descendent tous du véhicule et suivent, encore sous le choc d'un probable lynchage, leur sauveur Christian Blake qui les conduits prestement à l'intérieur de son immense demeure.
LA DEMEURE DU MAL
L'endroit est grandiose mais semble vide et froid, certaines pièces sont même laissées à l'abandon, sans doute l'endroit est trop grand pour un seul homme juge Vicky, qui comme ses camarades est ébahie par tant de luxe s'étalant avec arrogance sous leurs yeux égarés et fatigués. Blake les conduits aussitôt dans un grand salon éclairé par un feu de cheminée d'où se dégage une chaleur rassurante, puis leur fait servir quelques victuailles pendant que Giles emmène avec lui Marvin, toujours groggy, afin qu'il s'occupe de ses blessures. Blake compatissant leur fait savoir qu'il fera tout son possible pour les aider et fera même jouer ses nombreuses relations comme le chef de la police, le District Attorney voir le maire en personne. Après s'être bien assuré qu'ils sont parfaitement à l'aise, il les laisse en leur demandant de se reposer et de profiter du confort de la villa, pendant qu'il va de ce pas dans son bureau passer quelques coups de téléphone à qui de droit, les personnages restent passifs et hagards, la fatigue les laissent aller à la confiance dans leur héros.
Puis le temps passe, ni Blake ni Marvin ne semblent réapparaître, les personnages commencent à se poser des questions et à tourner en rond dans le grand salon... Eddy finalement se rend compte en ouvrant les lourds rideaux, que les grandes fenêtres sont fermées hermétiquement par des volets métalliques, Robbie constate que les portes par où ils sont entrés sont fermés aussi, l'inquiétude commence à les gagner, ils se demandent s'ils ne sont pas tombés bêtement dans un piège.
Ils remarquent très vite qu'une des trois portes du salon est ouverte et donne sur un couloir sombre, l'endroit est lugubre mais ils aperçoivent quand même, au bout de celui-ci, comme une faible lueur. N'écoutant que leur courage et menés par un Eddy bouillonnant à sortir de cette nasse, ils s'engouffrent dans le couloir silencieux qu'ils traversent le plus rapidement possible, les quelques portes qui se trouvent sur le passage sont elles aussi closes, au bout de ce couloir ils se rendent compte qu'il continue en L et remarque que dans ce prolongement, lui aussi plongé dans les ténèbres, la lueur provient d'une pièce où la porte est restée entrouverte, de là une douce mais inquiétante mélodie, provenant sans doute d'une petite boite à musique, s'échappe de l’entrebâillement de la porte. Une sourde panique s'empare du petit groupe, mais la curiosité semble plus forte encore et ils décident comme un seul homme d'aller voir ce qu'il se trouve dans cette pièce.
Tout d'abord la porte s'ouvre sur un mur craquelé où sont entreposées une multitude d'hideuses poupées en porcelaine, plus ou moins en bon état, éclairées par une lueur en contre-jour ce qui fait jouer leurs ombres sur les murs comme d'autant petits diablotins sournois. Puis dans la pièce, qui semble être une chambre d'enfant, ils aperçoivent un petit gamin, de dos, qui joue avec un train électrique au rythme de la petite comptine d'une boite à musique posée sur la table de nuit toute proche. L'enfant se retourne doucement ; au dessus d'une tignasse noire de geai, des yeux qui semblent perdus dans le vide, mais un petit sourire narquois déforme son petit visage quand il aperçoit le petit groupe effrayé, puis une voix spectrale se fait entendre dans leur dos. « -Je vois que vous avez fait la connaissance avec Gabriel mon fils !? »
THE EVIL WITHIN
Les personnages se retournent aussitôt dans la direction de la terrible voix, pendant qu'un frisson glacial traverse leur colonne vertébrale. Là, au bout du couloir se tient un homme, portant un masque de démon grimaçant, vêtu d'un tablier en cuir comme celui des bouchers, il tient dans la main un énorme hachoir dont le tranchant brille dans les ténèbres. Sans aucun doute pour eux il s'agit de Christian Blake, malgré un macabre costume de carnaval, il se met alors à rire à gorge déployé tout en avançant tranquillement, satisfait de sa mise en scène. La souricière est en place et le monstrueux chat affûte ses griffes.
Eddy, n'écoutant que son instinct, se précipite sur Gabriel qui, surpris malgré tout, a le réflexe de tenter de s'échapper par une porte au fond de la chambre. Mais dans sa précipitation, Eddy est déséquilibré en marchant par mégarde sur le petit train électrique et s'écroule de tout son long sur la réplique en plastique de Grand Central Station, laissant filer entre ses doigts Gabriel (merci les FBP!).
Les autres terrorisés l'aide rapidement à se relever et ensemble, ils foncent par la seule porte du couloir qui paraît ouverte, tandis que Blake s'approche à l'opposé en montrant son grand hachoir de boucher. C'est la panique, ils courent à travers un autre couloir sombre, puis dévalent des escaliers qui descendent vers un niveau inférieur et entrent dans une pièce elle aussi plongée dans le noir. Au travers du bruit de leurs essoufflements et de leurs reniflements, ils perçoivent comme des faible sanglots et constatent qu'ils se trouvent dans une pièce aux fortes odeurs de chlore où sont disposés des cages de la taille de gros chiens. À l'intérieur de l'une de celle -ci il trouvent Eleanor effrayée et blessée, dans une autre se recroqueville Marvin, la jeune fille leur implore de la sortir d'ici mais la cage est cadenassée et les barreaux très solides. Soudain la porte s'ouvre à la volée, laissant apparaître la silhouette inquiétante de Blake qui est suivi de prêt d'un Giles transpirant et armé de son pistolet, sous la menace ils les fait entrer chacun dans une cage, tandis que Blake va déverrouiller une porte métallique coulissante située à l’autre bout de cette pièce aux allures d’abattoir...
Après avoir retiré son masque grotesque, Blake menaçant, revient vers eux avec un regard sauvage, ils ne peuvent que se recroqueviller dans leurs cages, pendant que celui-ci écumant leur tient un sermon, l'animateur radiophonique hurle d'une voix grondante et les tient pour responsables de tout ce qu'il se passe, que c'est à cause d'eux qu'il a dû tomber le masque et échafauder ce plan, qu'avaient-ils à aller fouiller là où il ne leur était pas permis et d'y conduire la police ? Ils ont ruiné ses plans après tant d'années et ils vont le payer. Eleanor, leur dit-il, est un petit extra qu'il s'est octroyé, un petit amuse-gueule très appétissant avant de passer au plat de résistance, c'est à dire eux. Alors sous leurs suppliques et les pleurs d'Eleanor, Giles sort la jeune fille de sa cage pour la conduire dans la pièce voisine. C'est alors que Gabriel apparaît, le masque de son père entre ses petites mains et le lui tend en souriant, se dernier le prend tendrement des mains de son fils après avoir ébouriffé ses cheveux, puis le replace sur son visage avec un dernier sourire carnassier pour ses victimes, puis, le hachoir dans une main et celle de son fils dans l'autre, il se rend en sifflotant un air léger dans la pièce voisine, sans oublier de laisser la porte ouverte pour qu'ils jouissent du spectacle. Charmante attention.
De longues secondes s'égrainent, un air en sourdine sur un gramophone se fait alors entendre, couvrant en partie les sanglots d'Eleanor, un air aux sonorités jazzy et entêtantes qui s'imprime au fer brûlant dans leur cervelle. Puis c’est le premier coup, Sourd, Ignoble, Révoltant. Des hurlements glaçants lui font suite. Puis un second, puis un troisième, les coups s'enchaînent dans un insupportable tempo. Impuissants, ils ne peuvent (veulent) plus les compter, se bouchant les oreilles pour les uns, pleurant pour les autres tétanisés contre les barreaux de leur cage. Le son horrible du hachoir entamant la chair s’insinue dans leur peau, dans leur esprit. Puis tout redevient insidieusement silencieux, la musique et les cris ont cessés mais semblent se répercuter à l'infini encore contre les murs froids de leur prison. Au bout de quelques minutes qui semblent interminables, Blake ressort calmement de la pièce, il est couvert de sang. Son visage, une fois libéré l'effrayant masque, affiche un sourire de dément. Puis il remonte avec ses deux complices, les laissant seuls avec la perspective de leur mort prochaine et la pensée d’Eleanor gisant morte, découpée en morceaux, à quelques mètres d'eux.
LES FLAMMES DE L'ENFER
Encore de longues minutes s'égrainent, les laissant dans la stupeur la plus totale avant que Robbie, se ressaisissant le premier, tente de crocheter avec ce qu'il peut le gros cadenas de sa cage... En vain. De longues minutes se passent toujours avant qu'ils ne sentent comme une odeur de brûlé et de voir quelques volutes de fumée qui se glissent sous la porte par laquelle ils sont entrés. Des bruits de pas se font entendre au dessus d'eux, il se passe quelque chose on dirait. Il ne le savent pas encore mais un incendie se propage dans la villa et le feu ne tarde pas à gagner le sous-sol où se ils se trouvent.
Impossible de sortir de leurs cages tandis que la fumée se propage dans la pièce et les fait tousser, Robbie tente le tout pour le tout et arrive à ouvrir sa cage, puis se précipite sur les autres, c'est alors que la porte s'ouvre dans un craquement et que surgissant d'une fumée épaisse ils voient débouler tel la cavalerie Montgommery Slim, les vêtements couverts de suie, un foulard sur le visage. Sans perdre un instant, il aide Robbie à ouvrir toute les cages tout en les informant que la villa est en train de brûler et qu'il ne faut pas traîner avant que tout ne s'écroule.
C'est alors qu'en compagnie de Slim, qui ouvre la marche, qu'ils se frayent un chemin à travers les fumées toxiques, les flammes et les poutres brisées pour rejoindre l’extérieur, un véritable parcours du combattant qui éprouve leurs dernières ressources. Sur le chemin, ils sont surpris par la silhouette enflammée d'un homme qui dégringole des escaliers, puis se relève et marche dans leur direction avant d'être englouti par une langue de feu , était-ce Blake? Sans doute, en tous cas qu'il aille là où il doit être: en Enfer...
SAUVÉS !
Enfin à l’air libre, une foule se presse à leur rencontre mais ils ne sont plus vraiment en état de faire quoi que ce soit et s'écroulent sur le gazon loin des flammes qui finissent de dévorer le repaire sordide du Hachoir. Des hommes hurlants des ordres à d'autres les soulèvent délicatement et les déposent dans une ambulance se trouvant à proximité, prête à les conduire au St John’s Hospital où des infirmiers les prends en rapidement charge et où ils pourront enfin récupérer... physiquement du moins. Ils abandonnent derrière eux une scène de chaos, une apocalypse à la hauteur de l’homme qui aura laissé son horrible marque sur Heaven Harbor.
Ils apprendront par la suite que c'est grâce aux déclarations de plusieurs gamins de la bande de Slim, qui ont vu leur enlèvement, que celui-ci à pu agir, après déduction et en remontant la piste des personnages, il a ensuite réussi à convaincre Antonio Marsella, avec lequel il entretient déjà des liens privilégiés, de conduire la foule en colère jusqu'aux grilles de la villa de Blake, et lui de s'y infiltrer. Par contre tout cela n'a pas pu sauver Spencer qu'on retrouvera au petit matin pendu à un lampadaire...
Le tueur est bel et bien mort dans l’incendie de sa villa, comme l’atteste le corps calciné qui apparaît en première page de tous les magazines dès le lendemain, et qui sera incinéré par les autorités quelques jours plus tard. La sinistre affaire du Hachoir fera les choux gras des journaux pendant encore quelques semaines et finira par être oubliée, puis refoulée dans l’inconscient collectif car d’autres traumatismes viendront par la suite effacer sa triste mémoire,
Le maire et les autorités mettent une énergie considérable pour que tout rentre dans l’ordre et la mort du Hachoir mettra définitivement un terme aux émeutes qui ont secoués la ville. Les lynchages sont passés sous silence et la version officielle ne gardera que le rôle héroïque du lieutenant Maccally et dans une moindre mesure celui des jeunes adolescents qui sont à l’origine de l’affaire : Les Cinq de Partridge Hill.
ON THE SNAKE ROAD
La voiture de Blake, conduite par son chauffeur Giles, roule à vive allure vers les hauteurs de Remington Heights, serpentant avec une certaine aisance sur la dangereuse Snake Road, quelques instants plus tard ils arrivent aux abords d'une gigantesque villa qui dans les ténèbres nocturnes à des allures de château gothique. Une fois dans le parc, ils descendent tous du véhicule et suivent, encore sous le choc d'un probable lynchage, leur sauveur Christian Blake qui les conduits prestement à l'intérieur de son immense demeure.
LA DEMEURE DU MAL
L'endroit est grandiose mais semble vide et froid, certaines pièces sont même laissées à l'abandon, sans doute l'endroit est trop grand pour un seul homme juge Vicky, qui comme ses camarades est ébahie par tant de luxe s'étalant avec arrogance sous leurs yeux égarés et fatigués. Blake les conduits aussitôt dans un grand salon éclairé par un feu de cheminée d'où se dégage une chaleur rassurante, puis leur fait servir quelques victuailles pendant que Giles emmène avec lui Marvin, toujours groggy, afin qu'il s'occupe de ses blessures. Blake compatissant leur fait savoir qu'il fera tout son possible pour les aider et fera même jouer ses nombreuses relations comme le chef de la police, le District Attorney voir le maire en personne. Après s'être bien assuré qu'ils sont parfaitement à l'aise, il les laisse en leur demandant de se reposer et de profiter du confort de la villa, pendant qu'il va de ce pas dans son bureau passer quelques coups de téléphone à qui de droit, les personnages restent passifs et hagards, la fatigue les laissent aller à la confiance dans leur héros.
Puis le temps passe, ni Blake ni Marvin ne semblent réapparaître, les personnages commencent à se poser des questions et à tourner en rond dans le grand salon... Eddy finalement se rend compte en ouvrant les lourds rideaux, que les grandes fenêtres sont fermées hermétiquement par des volets métalliques, Robbie constate que les portes par où ils sont entrés sont fermés aussi, l'inquiétude commence à les gagner, ils se demandent s'ils ne sont pas tombés bêtement dans un piège.
Ils remarquent très vite qu'une des trois portes du salon est ouverte et donne sur un couloir sombre, l'endroit est lugubre mais ils aperçoivent quand même, au bout de celui-ci, comme une faible lueur. N'écoutant que leur courage et menés par un Eddy bouillonnant à sortir de cette nasse, ils s'engouffrent dans le couloir silencieux qu'ils traversent le plus rapidement possible, les quelques portes qui se trouvent sur le passage sont elles aussi closes, au bout de ce couloir ils se rendent compte qu'il continue en L et remarque que dans ce prolongement, lui aussi plongé dans les ténèbres, la lueur provient d'une pièce où la porte est restée entrouverte, de là une douce mais inquiétante mélodie, provenant sans doute d'une petite boite à musique, s'échappe de l’entrebâillement de la porte. Une sourde panique s'empare du petit groupe, mais la curiosité semble plus forte encore et ils décident comme un seul homme d'aller voir ce qu'il se trouve dans cette pièce.
Tout d'abord la porte s'ouvre sur un mur craquelé où sont entreposées une multitude d'hideuses poupées en porcelaine, plus ou moins en bon état, éclairées par une lueur en contre-jour ce qui fait jouer leurs ombres sur les murs comme d'autant petits diablotins sournois. Puis dans la pièce, qui semble être une chambre d'enfant, ils aperçoivent un petit gamin, de dos, qui joue avec un train électrique au rythme de la petite comptine d'une boite à musique posée sur la table de nuit toute proche. L'enfant se retourne doucement ; au dessus d'une tignasse noire de geai, des yeux qui semblent perdus dans le vide, mais un petit sourire narquois déforme son petit visage quand il aperçoit le petit groupe effrayé, puis une voix spectrale se fait entendre dans leur dos. « -Je vois que vous avez fait la connaissance avec Gabriel mon fils !? »
THE EVIL WITHIN
Les personnages se retournent aussitôt dans la direction de la terrible voix, pendant qu'un frisson glacial traverse leur colonne vertébrale. Là, au bout du couloir se tient un homme, portant un masque de démon grimaçant, vêtu d'un tablier en cuir comme celui des bouchers, il tient dans la main un énorme hachoir dont le tranchant brille dans les ténèbres. Sans aucun doute pour eux il s'agit de Christian Blake, malgré un macabre costume de carnaval, il se met alors à rire à gorge déployé tout en avançant tranquillement, satisfait de sa mise en scène. La souricière est en place et le monstrueux chat affûte ses griffes.
Eddy, n'écoutant que son instinct, se précipite sur Gabriel qui, surpris malgré tout, a le réflexe de tenter de s'échapper par une porte au fond de la chambre. Mais dans sa précipitation, Eddy est déséquilibré en marchant par mégarde sur le petit train électrique et s'écroule de tout son long sur la réplique en plastique de Grand Central Station, laissant filer entre ses doigts Gabriel (merci les FBP!).
Les autres terrorisés l'aide rapidement à se relever et ensemble, ils foncent par la seule porte du couloir qui paraît ouverte, tandis que Blake s'approche à l'opposé en montrant son grand hachoir de boucher. C'est la panique, ils courent à travers un autre couloir sombre, puis dévalent des escaliers qui descendent vers un niveau inférieur et entrent dans une pièce elle aussi plongée dans le noir. Au travers du bruit de leurs essoufflements et de leurs reniflements, ils perçoivent comme des faible sanglots et constatent qu'ils se trouvent dans une pièce aux fortes odeurs de chlore où sont disposés des cages de la taille de gros chiens. À l'intérieur de l'une de celle -ci il trouvent Eleanor effrayée et blessée, dans une autre se recroqueville Marvin, la jeune fille leur implore de la sortir d'ici mais la cage est cadenassée et les barreaux très solides. Soudain la porte s'ouvre à la volée, laissant apparaître la silhouette inquiétante de Blake qui est suivi de prêt d'un Giles transpirant et armé de son pistolet, sous la menace ils les fait entrer chacun dans une cage, tandis que Blake va déverrouiller une porte métallique coulissante située à l’autre bout de cette pièce aux allures d’abattoir...
Après avoir retiré son masque grotesque, Blake menaçant, revient vers eux avec un regard sauvage, ils ne peuvent que se recroqueviller dans leurs cages, pendant que celui-ci écumant leur tient un sermon, l'animateur radiophonique hurle d'une voix grondante et les tient pour responsables de tout ce qu'il se passe, que c'est à cause d'eux qu'il a dû tomber le masque et échafauder ce plan, qu'avaient-ils à aller fouiller là où il ne leur était pas permis et d'y conduire la police ? Ils ont ruiné ses plans après tant d'années et ils vont le payer. Eleanor, leur dit-il, est un petit extra qu'il s'est octroyé, un petit amuse-gueule très appétissant avant de passer au plat de résistance, c'est à dire eux. Alors sous leurs suppliques et les pleurs d'Eleanor, Giles sort la jeune fille de sa cage pour la conduire dans la pièce voisine. C'est alors que Gabriel apparaît, le masque de son père entre ses petites mains et le lui tend en souriant, se dernier le prend tendrement des mains de son fils après avoir ébouriffé ses cheveux, puis le replace sur son visage avec un dernier sourire carnassier pour ses victimes, puis, le hachoir dans une main et celle de son fils dans l'autre, il se rend en sifflotant un air léger dans la pièce voisine, sans oublier de laisser la porte ouverte pour qu'ils jouissent du spectacle. Charmante attention.
De longues secondes s'égrainent, un air en sourdine sur un gramophone se fait alors entendre, couvrant en partie les sanglots d'Eleanor, un air aux sonorités jazzy et entêtantes qui s'imprime au fer brûlant dans leur cervelle. Puis c’est le premier coup, Sourd, Ignoble, Révoltant. Des hurlements glaçants lui font suite. Puis un second, puis un troisième, les coups s'enchaînent dans un insupportable tempo. Impuissants, ils ne peuvent (veulent) plus les compter, se bouchant les oreilles pour les uns, pleurant pour les autres tétanisés contre les barreaux de leur cage. Le son horrible du hachoir entamant la chair s’insinue dans leur peau, dans leur esprit. Puis tout redevient insidieusement silencieux, la musique et les cris ont cessés mais semblent se répercuter à l'infini encore contre les murs froids de leur prison. Au bout de quelques minutes qui semblent interminables, Blake ressort calmement de la pièce, il est couvert de sang. Son visage, une fois libéré l'effrayant masque, affiche un sourire de dément. Puis il remonte avec ses deux complices, les laissant seuls avec la perspective de leur mort prochaine et la pensée d’Eleanor gisant morte, découpée en morceaux, à quelques mètres d'eux.
LES FLAMMES DE L'ENFER
Encore de longues minutes s'égrainent, les laissant dans la stupeur la plus totale avant que Robbie, se ressaisissant le premier, tente de crocheter avec ce qu'il peut le gros cadenas de sa cage... En vain. De longues minutes se passent toujours avant qu'ils ne sentent comme une odeur de brûlé et de voir quelques volutes de fumée qui se glissent sous la porte par laquelle ils sont entrés. Des bruits de pas se font entendre au dessus d'eux, il se passe quelque chose on dirait. Il ne le savent pas encore mais un incendie se propage dans la villa et le feu ne tarde pas à gagner le sous-sol où se ils se trouvent.
Impossible de sortir de leurs cages tandis que la fumée se propage dans la pièce et les fait tousser, Robbie tente le tout pour le tout et arrive à ouvrir sa cage, puis se précipite sur les autres, c'est alors que la porte s'ouvre dans un craquement et que surgissant d'une fumée épaisse ils voient débouler tel la cavalerie Montgommery Slim, les vêtements couverts de suie, un foulard sur le visage. Sans perdre un instant, il aide Robbie à ouvrir toute les cages tout en les informant que la villa est en train de brûler et qu'il ne faut pas traîner avant que tout ne s'écroule.
C'est alors qu'en compagnie de Slim, qui ouvre la marche, qu'ils se frayent un chemin à travers les fumées toxiques, les flammes et les poutres brisées pour rejoindre l’extérieur, un véritable parcours du combattant qui éprouve leurs dernières ressources. Sur le chemin, ils sont surpris par la silhouette enflammée d'un homme qui dégringole des escaliers, puis se relève et marche dans leur direction avant d'être englouti par une langue de feu , était-ce Blake? Sans doute, en tous cas qu'il aille là où il doit être: en Enfer...
SAUVÉS !
Enfin à l’air libre, une foule se presse à leur rencontre mais ils ne sont plus vraiment en état de faire quoi que ce soit et s'écroulent sur le gazon loin des flammes qui finissent de dévorer le repaire sordide du Hachoir. Des hommes hurlants des ordres à d'autres les soulèvent délicatement et les déposent dans une ambulance se trouvant à proximité, prête à les conduire au St John’s Hospital où des infirmiers les prends en rapidement charge et où ils pourront enfin récupérer... physiquement du moins. Ils abandonnent derrière eux une scène de chaos, une apocalypse à la hauteur de l’homme qui aura laissé son horrible marque sur Heaven Harbor.
Ils apprendront par la suite que c'est grâce aux déclarations de plusieurs gamins de la bande de Slim, qui ont vu leur enlèvement, que celui-ci à pu agir, après déduction et en remontant la piste des personnages, il a ensuite réussi à convaincre Antonio Marsella, avec lequel il entretient déjà des liens privilégiés, de conduire la foule en colère jusqu'aux grilles de la villa de Blake, et lui de s'y infiltrer. Par contre tout cela n'a pas pu sauver Spencer qu'on retrouvera au petit matin pendu à un lampadaire...
Le tueur est bel et bien mort dans l’incendie de sa villa, comme l’atteste le corps calciné qui apparaît en première page de tous les magazines dès le lendemain, et qui sera incinéré par les autorités quelques jours plus tard. La sinistre affaire du Hachoir fera les choux gras des journaux pendant encore quelques semaines et finira par être oubliée, puis refoulée dans l’inconscient collectif car d’autres traumatismes viendront par la suite effacer sa triste mémoire,
Le maire et les autorités mettent une énergie considérable pour que tout rentre dans l’ordre et la mort du Hachoir mettra définitivement un terme aux émeutes qui ont secoués la ville. Les lynchages sont passés sous silence et la version officielle ne gardera que le rôle héroïque du lieutenant Maccally et dans une moindre mesure celui des jeunes adolescents qui sont à l’origine de l’affaire : Les Cinq de Partridge Hill.