Coeur de Glace (destins n°5)
Je ne connaissais pas cette serie datant du premier milieu des années 90 (destins), et j'ai ete tres agreablement surpris. En effet, le systeme ne fait pas du tout appel au hasard. Les choix se font grace a l'equipement, aux competences ou par la reflexion. Ainsi, en combat, soit on utilise une arme soit on bat en retraite. Les pertes de PV sont ainsi ponderees par l'equipement et les competences. Il y a un systeme de mot clés a noter pour gerer les differents chemins de l'aventure. Heuresement ils sont tres limités (j'en ai eu 3 differents) et facile a retenir. On est loin du delire de la nuit du loup garou (defi fantasique).
L'histoire de ce ldvelh est tres originale. Elle se situe sur Terre dans un futur post apocalyptique avec mutants, pouvoirs psy, cultistes, et grande glaciation cf carte ci dessous:
Le paragraphe 1 est d'ailleurs tres surprenant puisque si l'on commence traditionnellement dans une auberge, c'est un televiseur defaillant qui nous donne notre mission salvatrice.
Le monde et les personnages rencontrés sont assez fouillés grace a des paragraphes longs. Les choix sont moins nombreux qu'a l'accoutumée mais ils ont des consequences tres differentes. Enfin, on ne se sent pas bloque ou contraint et l'histoire se deroule assez bien et sans grandes difficultés jusqu'a la derniere partie plus delicate. On incarne un heros au choix parmi chasseur de prime, espion, marchand, explorateur, scientifique, mutant et psy, ce qui determinera les 4 competences et l'equipement de depart, et donc dans une large mesure l'aventure qui va s'en suivre.
Un tres bon ldvelh donc. J'ai particulierement apprécié de ne pas lancer de dés, ce qui evite d'interrompre la lecture et fait gagner du temps (2 heures pour aller au bout de l'aventure).
Si j'ai une seule critique negative, c'est au niveau des illustrations. Elles sont tres disparates entre les illustrations originale de Russ Nicholson en N&B dans un style tres ...., enfin dans son style habituel et les nouvelles illustrations couleurs qui collent beaucoup mieux au contexte en terme d'ambiance mais font trop generique pour la plupart par rapport au paragraphe qu'elles decrivent. De plus, il n'est pas indiqué sous l'illustration a quel paragraphe elle se rapporte, et il faut parfois tourner la page pour la decouvrir. Cela donne l'impression qu'elles sont placées un peu au hasard, impression renforcée par le decoupage d'une illustration double page de Russ qui se retrouve eclatée en 2 endroits. On sent que la question entre la modernisation ou le respect de l'oeuvre initiale n'a pas ete tranchée.
Apparently you can take the boy out of the dungeon, but you can't take the dungeon out of the boy
(knights of the dinner table #73)