vermer a écrit : ↑sam. mars 27, 2021 9:09 pm
Ravachol a écrit : ↑ven. mars 26, 2021 2:28 pm
BenjaminP a écrit : ↑ven. mars 26, 2021 2:15 pm
As-tu lu À l'Est d'Eden ? C'est l'un des plus beaux livres du monde. On parlait sur l'autre fil des dix auteurs à prendre avec soi sur une île déserte, et il me semble avoir glissé Steinbeck dedans, mais s'il ne devait en rester qu'un, un livre, un seul, pour moi, ce serait sûrement ce roman.
Non. J'avais lu (et apprécié) les raisins de la colère il y a quelques années, mais sans que ça m'ait autant touché.
Je vais ajouter de ce pas "A l'est d'Eden" dans ma liste d'envie, même si ma situation financière me pousse à vider ma PAL plutôt qu'à acheter.
Des Souris et des hommes, j'ai laché au bout de 20 pages...
Sur une ile j'emporterais plutot un livre de nouvelles de Sait Faik Abasiyanik, autrement plus sensible, plus cru et plus poétique. Mais bon, litterature turque, c'est beauocup moins mediatisé que ce qui est issu des US.
C'est ton droit le plus strict. La posture "bobo rive gauche" qui aime tel ou tel artiste inconnu, c'est assez facile (et p'tet même que ça fait illusion). Mais contrairement à toi, je peux comprendre qu'une œuvre parle à quelqu'un, le touche, même si moi, elle m'a laissé indifférent. Alors je suis très content si les nouvelles de Sait Faik Abasiyanik t'ont émues, mais personnellement, la façon dont tu en parles ne donne pas envie de les découvrir.
En revanche, croire que ton illustre poète inconnu est inconnu à cause de sa nationalité, que seuls les auteurs de certains pays peuvent avoir du succès, c'est quand même un sacré biais. Garcia Marquez était colombien, Gogol était ukrainien, Khalil Gibran était libanais... Si tu veux des grands auteurs turcs connus, parce que ça existe, je t'invite à lire Orhan Pamuk (Prix Nobel de Littérature, comme Steinbeck d'ailleurs).
Et comme le ton de ta réaction ne donne pas envie d'entretenir un échange à ce sujet, je passe à autre chose et je vais parler de Neige (lu y'a 3 ou 4 ans), de Orhan Pamuk donc.
C'est un roman turc. L'histoire d'un journaliste qui quitte l'Allemagne pour retourner en Anatolie, mener une enquête sur plusieurs suicides de femmes (des femmes voilées qui refusent la laïcité de l'université turque, oui, le roman a plus de 20 ans). Des élections ont lieu à ce moment, et il va se retrouver pris dans les événements : flics qui tirent dans la foule, une vieille histoire d'amour qui ressurgit, un terroriste en cavale...
C'est un vrai roman d'enquête, bien ficelé. Le héros est une sorte d'anti-héros complexe, bien fichu.
J'ai trouvé ça franchement pas mal. L'auteur aborde des thèmes complexes, casse-gueule, sans jamais tomber dans la caricature. L'intrigue "policière" est sympathique sans être transcendante, et sert plus d'excuse au portrait social. L'écriture, sous forme de double narration, reste très compréhensible. Le tout est saupoudré d'une pointe de poésie, sur le thème récurrent de la neige...