Pfou... ça poste trop vite, je ne peux pas répondre à tout le monde...
Désolé, je sélectionne uniquement ce qui me fait réagir le plus.
Loris a écrit :Ben si, ça reste vrai : si le PJ est suffisamment con pour aller au fight alors qu'il a une chance pas négligeable de mourir en un coup : il est con de pas chercher à obtenir des avantages (toute l'histoire de la guerre est basée sur le fait de chercher des avantages de terrain, de circonstances, de nombre, etc. Y'a que les PJ débiles de DOnjons & Dragons qui foncent comme des ahuris en direction des pointes de lance). Se jeter comme un abruti sur le streum, c'est accepter de risquer de mourir. Connement. On écrira sur sa tombe : "Il est mort comme il a vécu. Bêtement."
Ensuite, si le danger est tombé sur la gueule du PJ sans que lui n'y soit pour rien, c'est le MJ qui a décidé en son for intérieur que la mort des PJs était acceptable (à condition que ses PJs soient suffisamment cons pour rester là). Le MJ contrôle le décor, l'histoire, les péripéties, les circonstances, bref TOUT et vous voulez me faire croire que c'est la faute des dés ? Sérieusement ?
Désolé, mais le MJ a construit une scène, monté un décor et établi des circonstances qui ont mené à ce jet de dé. Il a donc choisi l'adversité qui a mené à ce jet de dé. Il a donc, de fait, entériné qu'il accepterait le résultat des dés. Ou alors il est complètement irresponsable...
Loris, ce que tu dis là vaut pour des tas de JdR : jouer bêtement et foncer en slip sur le dragon raccourcit effectivement l'espérance de vie du PJ. Une fois qu'on a enfoncé cette porte ouverte, revenons au point de départ : tu dis "à D&D on meurt rarement sur un critique", je te réponds "bien sûr que si", et c'est d'ailleurs vrai pour des tas de JdR, notamment la plupart des jeux qui ont un système de critiques : Warhammer v1-2, les jeux du BRP...Désolé, je ne cite que des jeux que je connais (en dehors du d20, ma connaissance rôlistique s'est arrêtée en 1990). C'est juste ça que je voulais dire : il est faux d'affirmer qu'on meurt rarement sur un critique à D&D. Ma réponse était essentiellement technique, elle ne portait pas sur le méta-jeu ou les techniques de meujeutage.
@Fingolfin, Erwan (je cite Fingolfin mais j'aurais aussi bien pu le faire pour Erwan) :
Mais pourquoi est-ce que tu lies la mort d'un PJ à une "situation pourrie" ? Je ne comprends pas, vraiment… La mort d'un perso peut faire partie d'une bonne histoire, surtout si le joueur y participe activement.
Tu dis que tu n'aimes pas la compétition quelques lignes plus haut, et ensuite tu déclares que pour toi la mort d'un perso c'est un joueur qui échoue. Pour moi c'est la même chose.
Quand je viens à une table de jdr, je ne suis pas là pour être potentiellement puni en tant que joueur (bouhhh tu as mal joué, tu es mort !). (et le MJ, on le punit comment au fait ? ah ah)
Oui, je conçois tout à fait que la mort d'un perso puisse être une brique d'une belle histoire, et Erwan ne dit pas autre chose quand il parle de Boromir ou de Sturm Brightblade. Je suis absolument d'accord, c'est juste que moi je ne le fais pas. Je n'y arrive pas, tout simplement,
à moins que le joueur soit d'accord. Si un joueur manifeste, lui-même ou via son perso, son intention de se sacrifier pour la cause, je ne vais pas le sauver s'il doit mourir, ce serait aller contre son propre jeu et contre sa propre contribution à l'histoire.
N'empêche, une fois que j'ai dit ça, j'ai un problème : si personne ne meurt jamais, ça risque de finir par se savoir, et mettre en péril la qualité des parties. Car il faut effectivement que les joueurs sentent que leur PJ est en danger, presque tout le monde l'a rappelé. Mais là, j'ai envie de dire, l'important n'est pas que les joueurs sentent que leurs persos sont en danger, l'important est
qu'ils le croient.
Avec mon groupe "historique", je passe mon temps à dire que je serai impitoyable, mes joueurs me connaissent pourtant bien, et ben... Ils le croient. Dans plein de situations, ils ont réellement peur pour leurs persos, et je n'en ai jamais tué un seul en 10 ans de jeu.
Mais sinon, si effectivement je vais peut-être sauver un perso malchanceux, je ne le ferai pas pour un perso imprudent. Comme je disais ci-dessus, il faut bien qu'on puisse mourir. Ben, à ma table, on peut mourir comme ça.
Quant à l'histoire de la punition, je ne le vois pas comme ça. Qu'on soit bien clair, si un joueur fait n'imp',
je ne provoquerai pas la mort de son perso pour autant. Je vais juste me contenter d'enchaîner les événements tels que je les avais prévus. Si le joueur décide de faire le donj' tout seul et qu'il y a un groupe de goules, il y a un groupe de goules. S'il s'en sort, tant mieux pour lui. S'il ne s'en sort pas, pour moi il s'est puni lui-même.
Attention aussi au contexte, moi je fais essentiellement du D&D 3.X et j'ai une mise en scène très tactique des combats. J'attache de l'importance à l'équilibre du groupe, à la complémentarité des compétences de chacun... Donc l'aspect "attention, jouez bien, soyez fin stratèges" est peut-être plus prégnant à ma table que chez la moyenne...
Pour finir, le coup d'éduquer les joueurs à coups de trique, pardon mais ça ne marche pas du tout. Ou très mal, et dans très peu de cas. La plupart des joueurs qui se comportent comme des boulets l'ont toujours fait et le feront toujours. C'est juste leur façon de jouer, si ça pose un souci, soit on leur fait des scénars adaptés, soit on ne joue pas avec eux.