Carfax a écrit : ↑jeu. sept. 17, 2020 9:27 am
Je viens de survoler le fil dédié aux noms affectés aux divinités casussiennes. Personnellement, j'aime la fantaisie et l'originalité qui entourent ceux-ci mais si ici ces divinités veulent expliquer le comment du pourquoi ce serait apprécié

...
Par ailleurs, les nouveaux comme les anciens qui souhaitent partager la raison et/ou le choix de leur "surnom" sont encore et toujours les bienvenus
Mon pseudo est ancien. C'est celui que je me suis choisi pour ma boîte de messagerie il y a plus de 20 ans.
Le début vient de (film) muet en anglais (silent movies) parce que j'aime bien le cinéma muet, et qu'à l'époque, je voyais pas mal de films muets. Sur Paris, et c'est un peu moins vrai maintenant, il y avait pléthore de films muets qui passaient un peu partout au fil de l'année (auditorium du Louvre, auditorium d'Orsay, cinémathèque, des séances Chaplin / Keaton notamment dans des cinémas de quartier ou du quartier latin, parfois même des Mk2, et même très occasionnellement au cinéma de plein air à la Villette...). La suite de mon pseudo vient de mon prénom.
Cet intérêt pour le cinéma muet vient de ma cinéphilie (essentiellement cinéma US des années 30-60 et quelques réalisateurs européens partis aux USA) qui m'a donné envie de découvrir ce qu'il y avait "avant".
Et force est de constater que le cinéma des années 20 est passionnant :
- pas ou peu de censure (ce qui est vrai aussi du cinéma US parlant de 1930 à 1934, avant la mise en place effective du code Hayes), et donc un traitement parfois très moderne de thèmes ou situations,
- pas de contrainte liée au positionnement des micros pour la prise de son, donc des mouvements de caméra de plus en plus ambitieux au fil des années 20 (à titre d'exemple, dans "
seventh heaven" à 2'15 dans la séquence, mais la copie est pourrie),
- l'apprentissage d'une grammaire cinématographique qui tranche avec une certaine fixité des 20-25 premières année, même s'il y a des exceptions (gros plans, plongées/contre-plongées, travellings, importance du montage, etc.),
- une certaine universalité des films, puisque le jeu est basé sur la gestuelle corporelle et l'intensité des acteurs,
- etc.
Il ne faut pas oublier non plus que nombres de grands réalisateurs ont fait leurs premières armes avec le muet, et que certains de leurs films muets sont d'une aussi grande qualité que leurs films parlants (Alfred Hitchcock, Cecil B. DeMille, King Vidor, Raoul Walsh, John Ford, Fritz Lang, Jean Renoir, René Clair, Ernst Lubitsch, S. M. Eisenstein, mais aussi Disney...).
Certains films muets sont à mon sens des chefs d'oeuvre absolus, et figurent dans mon top 100.
Ce petit laïus pour mieux expliquer mon titre de Dieu : dieu bavard du muet.
Bien trouvé et plein d'ironie de la part de La Source !
