2ème séance (très résumée):
Jeudi matin.
Tim, après son footing matinal, s'arrête dans une boulangerie du vieux port qui vient de rouvrir – il a bossé toute la nuit sur le fantôme du phare... C'est la mère de
Deirdre qui tient la boutique, elle laisse filer sa fille après ce "beau garçon" qui vient la chercher. Elle lui fait un clin d'œil en lui remettant le café demandé par le jeune homme. Elle, se contente de soupirer un "c'est pas ce que tu crois" qui fait sourire sa mère. Tant mieux, quelque part, elle sourit rarement.
En chemin vers le bus scolaire,
Tim et
Deirdre discutent du fantôme – lui traite ça avec une telle désinvolture, il en a déjà vu d'autres.
Deirdre lui propose d'aller chez lui après les cours pour y voir de plus près. Cette dernière phrase est dite dans le bus, en passant devant une
May qui tique malgré elle et augmente le son de ses écouteurs.
Bruce et Ash se font visiblement la gueule, alors
Marie va leur demander ce qui se passe. Bruce veut lui parler en privé – il veut qu'ils aillent à la fête de vendredi comme cavaliers. Il a cru comprendre qu'elle y allait avec Ash. Pourquoi est-ce qu'elle lui dit oui puis accepte d'être la cavalière de l'autre ?
Impulsion de sang du côté de
Marie, plus attirée par la veine qui bat au cou de Bruce que par autre chose. Elle souffle et lui explique tout de même le tout, le rassurant au passage – ce n'est qu'un malentendu. Il reste fâché.
En arrivant en classe,
Deirdre voit Pam visiblement cernée. Elle lui demande si tout va, Pamela évite le sujet.
A la pause,
Marie va demander à Ash pourquoi il a parlé de cette invitation à la fête, d'être cavaliers ? C'était entre eux. Lui a l'air déçu. Bah non, c'était pas entre nous...
Parallèlement,
May prend
Deirdre par le bras à la sortie du cours du matin et l'emmène dans un coin peu fréquenté du lycée, pas loin des toilettes du 2ème étage.
"C'est quoi ces bleus ? Tu t'es fait frapper ? Faut que tu me dises !"
"Euh... T'es pas ma mère ?"
Premier choc.
May tourne les talons, va partir.
Deirdre jure tout bas et la rattrape.
"Attends, May, je ... Tu veux aller à la soirée avec moi vendredi ? J'veux dire, comme cavalière et... enfin..."
"Mais... mais... t'es complètement cyclothymique ! Va te faire foutre !" Explosion. Devant une douzaine d'élèves ébahis.
De retour en classe,
May demande à Dany où ça en est pour l'objet perso du prof. Il bredouille que c'est compliqué. "Pff... Tu sais, si c'est trop compliqué pour toi, t'as qu'à me ramener un truc de l'Irlandaise, la nouvelle là, hein ?"
À ce moment, Franz fait un "devine qui c'est ?" à
May qui le rembarre violemment, quitte la classe, s'enferme aux toilettes. Elle pleure, elle hurle, elle tape, elle pleure. Elle ratera une heure de cours.
De son côté,
Deirdre amène du café à
Tim qui s'enfonce dans son banc.
À la pause midi,
Deirdre va manger avec Pamela, qu'elle vide son sac. Elle a une gueule d'enterrement. Les deux commencent à papoter quand
Tim se pointe. Changement rapide de sujet de
Deirdre vers la soirée de vendredi : les fringues et
Deirdre ça fait deux mais là, elle veut faire un effort. Pam se propose pour aller faire les boutiques et aller boire un verre après.
Tim est largué.
De son côté,
May allume Franz. Sans vraiment le faire exprès, c'est juste son attitude habituelle, son comportement. Lui réagit... un peu excessivement. Pour calmer ses ardeurs, ou pour une autre raison, ou juste comme ça,
May lui demande de l'accompagner prendre son sandwich. Elle sandwich en main, lui continue. Elle l’entraîne et couche avec lui dans une classe transformée en débarras. Elle lui prend un bracelet de concert aux trois-quarts effacé qu'il est heureux de lui donner. Elle quitte la salle avec un sourire.
En fin de journée, après le cours de sport,
May fouille les affaires de
Deirdre et y trouve une croix de Saint Patrick montée en collier. Elle le prend, le cache rapidement dans ses affaires.
Deirdre, folle d'inquiétude, le cherche encore quand
Marie arrive. C'est un collier que lui avait donné son père, elle y tient comme à la prunelle de ses yeux.
Marie promet de demander autour d'elle.
Avec Pamela, plutôt que de faire du shopping
Deirdre va boire un verre dans un bar posé, tranquille, du port. Elles papotent.
Tim, de son côté, va à la bibliothèque pour chercher des informations sur la fantôme du phare.
Deirdre lui a dit qu'il s'agissait d'une fille poignardée par un homme il y a une centaine d'années, qu'elle l'avait vu dans un flash. Ca intrigue et inquiète un peu
Tim : qu'est-ce que
Deirdre vient faire là ? Le tout augmente quand il découvre une coupure de presse d'un vieux journal du début du XXe siècle sur le meurtre de Marine Sherman, jeune fiancée retrouvée poignardée la veille de son mariage.
Au soir,
May retrouve sa bande. James râle un peu. "Il était long, votre sandwich, tout à l'heure." Elle dit qu'elle un peu fucked up, elle fout le bordel, c'est comme ça. Lui promet qu'ensemble, ils vont bien s'amuser. Il la ramène jusque chez elle dans la voiture coupé sport de son père.
Tim va voir son père, il veut qu'on prévoie des poches de sang à part à l'hôpital, un vampire va sans doute bientôt se déclarer et il faut le garder sous contrôle. La famille vient d'arriver, elle n'a pas encore de contact à l'hosto, va falloir en faire un.
Et aussi déterminer quelle est l'attache physique du fantôme.
Pamela et
Deirdre ont fini sur la plage, au Breezer –
Deirdre râlant contre la pauvre qualité de la Guinness d'export. Ça sympathise, Pamela a l'air d'être plus que le rôle de cruche qu'elle se donne. Elle propose à
Deirdre de venir essayer des fringues chez elle, qui sait, elle trouvera peut-être de quoi pour demain, toutes deux ont le même gabarit ? Au passage, Pamela apprend à
Deirdre qu'elle n'a personne pour le moment... et toi ? Quelqu'un mais... c'est compliqué. L'arrivée d'Irlande, tout ça, tu comprends... On bouge ?
Seule chez elle, dans sa chambre,
Marie prie comme chaque soir. Mais cette fois ses questions à Dieu sont plus précises et personnelles que d'habitude.
Et vient le flash, la ruelle, l'odeur et le goût du sang, les canines devenues des crocs. Elle se voit par les yeux de son agresseur, la faim qui envahit tout, l'attaque, l'apaisement. Le noir ensuite.
May passe la fin de soirée avec sa famille. Elle fait ensuite ses devoirs, casque aux oreilles. Bien sûr qu’elle a les capacités, l'école l'emmerde simplement.
Puis elle prend le collier de Saint-Patrick, place son bol, psalmodie dans une langue oubliée. Ouvre son poignet, fait couler quelques gouttes de sang sur le collier et dans le bol, psalmodie dans une langue oubliée.
Elle veut savoir ce que Deirdre pense et veut d'elle. Elle veut savoir et elle saura. Elle ne se rend pas compte qu'elle dépasse les bornes. Quelque part en elle, un démon s'éveille.
Vendredi matin.
Le choix vestimentaire de
May est en accord avec son
mood du jour. Court, dur, dark.
I hate you en lettres blanches sur fond noir, une jupe jusqu'au-dessus du genou, sombre et agressif.
Ses parents suffoquent quand elle descend dans cette tenue. Va te changer ou tu seras privée de sortie pour le week-end. Ce soir compris.
Elle envoie bouler son père et sort comme ça. Comme un défi. Comme une balle.
Marie ne se sent pas bien, de la fièvre, pâlotte... Sa mère, avec sa dureté habituelle, l'envoie à l'école. Tu reviendras à midi si ça ne va pas.
Dans le bus,
elle tente de recoller les morceaux avec Ash. OK mais elle l'accompagne ce soir, lui et seulement lui.
"Non Ash, c'est trop tôt."
Tant pis, Marie.
Deirdre monte, voit
May dans le fond le casque aux oreilles deux fois plus fort que d'habitude, elle écoute du
Frustration,
Deirdre sourit, je savais pas que ça avait passé l'atlantique ce truc-là.
Pas de réponse.
Deirdre la fixe, elle compte bien avoir des réponses.
May finit par se retourner – qu'est-ce que tu veux ?
"Bah, une réponse pour ce soir."
"Non, qu'est-ce que tu veux
de moi ?!"
Elle crie presque ça puis
psalmodie dans une langue oubliée.
"Putain, May, arrête ! Les gens ont des sentiments dans la vraie vie, dans le monde hors de toi, ok ? Tu peux pas jouer avec eux autant que tu veux !"
Les deux s'engueulent. Une vingtaine de têtes, dans le bus, sont tournées vers elles. Elles ne le remarquent même pas.
"Tu sais quoi ? Vas-y toute seule à ta fête. Et je..." elle voulait finir ironiquement, lui souhaitant de bien s'amuser. Le sort de sornettes ne connait pas l'ironie.
Un sifflement emplit les oreilles de
Deirdre, fait vibrer tout son corps. Un larsen amplifié par les plus grosses enceintes que la Terre ait connu. Dehors, les gens s'agitent,
Marie vient tenter de lui porter secours, laissez la respirer, appelez le chauffeur, l'école, qu'ils préparent de quoi.
May a mis ses écouteurs et continue en chantonnant
go to Hell, for Heaven's sake.
À l'arrivée à l'école, un brancard attend.
Tim passe voir, il est arrivé à pieds comme d'habitude.
Marie l'écarte, c'est pas le moment.
Deirdre restera à l'infirmerie jusqu'à la pause de 10h30, avec des calmants et du silence. Finalement, ses os ne vibrent plus, le son redevient celui post-concert. Elle peut repartir avec deux pilules en main, au cas où.
En attendant,
May a regardé la place vide, dans le coin de la salle, toutes les trente secondes. Et toute la classe a l'air choqué.
À la sortie de l'infirmerie,
Tim attend. Y'avait des choses étranges avant ton malaise ? Quoique ce soit, vraiment ? Non, rien Tim. Bon, tu me dis hein ? Oui Tim. Merci.
Pendant la pause,
May et
Tim se croisent sur une pelouse de l'école. Il lui pose les même questions – rien de bizarre avant le malaise de
Deirdre ? Vraiment ?
May lui dit de se casser et lui
lance un autre sort. Flétrissement. Avant que
Tim puisse réagir, ses cheveux tombent, sa peau se couvre de bubons, de coulures de lymphe. Ses poils collent par paquets et forment des boules sous ses vêtements. Autour de lui, d'autres élèves sont pris des mêmes symptômes sous les cris des autres écoliers.
May s'est barrée. Il la rattrape, veut la choper.
Elle lui fourre son genou dans les couilles sans sourciller. Et part, en trottinant.
"Mais putain, je fais tout de travers depuis quelques jours !" se dit
Tim
Une seule solution lui reste, appeler sa tante, lui demander un contresort. Elle sera là bientôt. Il attend dans ses vêtements rendus humides par les coulures d'humeurs. Ses cheveux, qui lui tombaient sous les épaules, sont un peu partout autour de lui.
Deirdre est revenue en classe, après la pause. Pamela prend de ses nouvelles.
Deirdre sourit, veut la rassurer. Le sifflement reprend, semble pire encore qu'avant. Elle hurle et on la sort. Elle a juste le temps d'un regard vers
May, lui demandant muettement si c'est elle, avant d'être emporté par un nouvel évanouissement.
May a suivi dans le couloir.
Marie lui conseille de se barrer,
May refuse, la Bête sort, balaye
Marie, prend sa place en elle.
Elle essaye de frapper May, qui esquive au dernier moment et
lui lance un sort visant à empêcher toute agression. Quelque chose pète à l'intérieur. La Bête est devenue la proie, se met à fuir, fuir.
Puis
May prend
Deirdre dans ses bras, lui pardonne. Elle a assez souffert, mais tu devais comprendre, on devait en passer par là. Maintenant je te donne mon pardon, voilà, c'est fini.
Deirdre, revenue à elle, la regarde horrifiée mais ne peut rien faire, dans le nuage de larsen qui l'entoure. Elle tente de se débattre mais
May la tient, la relève, va s'isoler dans une salle avec elle. Le hasard veut que ce soit la même dans laquelle, la veille,
May couchait avec Franz pour une raison oubliée, ou pour rien, ou comme ça. Les sorts sont annulés, pour ce qu'elle en sait au moins. Tout va bien aller, maintenant. Le démon est calmé.
C’est le temps des mots, des explications.
May ne comprend pas elle dit que c’est bon elle a compris que
Deirdre la déteste, pas la peine d’être blessante comme ça tout le temps, et pourquoi pas tout le temps d’ailleurs qu’est-ce que tu veux à la fin ? Que tu m’embrasses, répond
Deirdre. Les lèvres passent à autre chose que des mots.
May et
Deirdre ont peu à peu perdu leurs esprits dans cette classe vide.
Deirdre n'avait pas voulu. Pas ici, pas comme ça. "Je n'ai jamais..." mais les mains entraînées de
May l’emportent.
Elle n'avait pas été assez forte pour empêcher
May de finir de lui voler son cœur.
Marie se réveille enfin. Son dernier souvenir est sa dispute avec
May. Depuis, plus rien. Elle est dans la nature, quelque part. Elle se ressaisit, a peur. Il faut qu'elle demande conseil à quelqu'un qui saura. Le révérend Matthews, chez qui elle est toujours allée, qui a toujours su la guider. "Mon père, j'ai des pulsions violentes et malsaines."
Confession devant un Père qui ne sait plus.
Il l'a laissée seule, elle poursuit sa prière.
S'ouvre. Il fait noir là-dedans. Un rai de lumière coule sur elle. "La réponse te sera donnée par le directeur du Musée. Sache l'accepter."
Au bout d'un temps, le prêtre revient d'un coup de fil qu'il a passé à un ami.
Marie lui dit qu'elle sait ce qu'elle doit faire maintenant, c'est bon. Elle a l'air raffermie. Lui est dubitatif, laisse faire. Il faut qu'il la conduise jusqu'au musée, elle a trop peur de perdre le contrôle à nouveau. Il accepte.
Sur place, elle demande au prêtre de la suivre. Lui accepte, avec réticence.
Au comptoir du musée, une femme qui demande ce qu'ils veulent, pourquoi veulent-ils parler au directeur ? Une affaire de travail urgent pour l'école passe de justesse. Ils entrent dans une pièce où un homme se tient...
Tim est raccompagné par sa tante – le mieux serait de voir avec la sorcière directement pour le contresort.
Il rentre chez lui, se DOUCHE (jamais une douche n'a été aussi bonne), repart vers l'école. Il faut qu'il voie avec la sorcière. Et maintenant il sait qui c'est.
Il tourne dans l'école. On lui a dit d'aller à l'infirmerie, une vingtaine d'autres élèves s'y trouvent, touchés par cette étrange épidémie. Il esquive, veut trouver
May, cherche, cherche.
May a échangé un anneau avec
Deirdre, après... ce qui s'est passé. Ni l'une, ni l'autre n'arrivent vraiment à savoir, d'ailleurs.
"Et maintenant ?" hasarde
Deirdre.
"Bah, on se voit en cours."
"Mais je... je suis amoureuse, moi."
Silence.
"Ah, je... je t'aime bien aussi, je."
"Laisse-moi. S'il te plait, laisse-moi tranquille."
May se détourne à temps pour ne pas voir
Deirdre pleurer. Et sort.
A la sortie de la classe,
May tombe sur
Tim qui
tente de l'agresser. Elle l'évite de justesse. Il veut qu'elle enlève ses sorts, maintenant !
Elle le prend à part, Chht, t'es fou, ça existe pas ce genre de truc !
Finalement elle le floue: elle prétend annuler ses sorts alors qu'elle
lui en lance un autre : restreinte. Le voilà rendu inoffensif. Et elle se fend d'un grand sourire: "tu me dois une faveur, maintenant."
Réveil douloureux pour
Marie, ligotée à une chaise. Face au directeur du musée qui lui annonce qu'elle a essayé de le tuer, qu'elle est un vampire.
Et maintenant ?
Si elle s'attaque aux gens, on mettra fin à ses jours. Si elle parvient à se contrôler, on pourra s'arranger.
Et au-delà de ça ? Elle restera comme ça ? Toujours ? Les images de la culture pop lui reviennent : des images de vampires sans âme, de bûcher, d'Enfer.
"On peut voir", dit simplement le Directeur." Il faut faire des recherches."