Séance 7 : Tyrus
Cela fait maintenant quelques semaines que nous menons grand train à Satarla et que les bras de Valéria dorlote cette brute de Jorrick. Je ne suis pas en reste, Junia m'étant exclusivement acquise pour quelques temps grâce à la vente de traités rares trouvés chez Nikanuk, merci à lui ! J'ai tout de même gardé son phylactère, ça pourrait 'être utile.
Vitan, le gladiateur et servant de Tharungozoth, me propose de rencontrer Brasius Kal, un riche nobliaux de Satarla acquis à la noire cause du dieu des souffrances. Je dois d'abord en parler avec Jorrick car il dit que c'est dangereux. Entrant dans la taverne, je reconnais un visage connu à Malakuth, Créon je crois bien. C'est cet archer efféminé avec qui j'avais travaillé pour retrouver la donzelle il y a quelques mois, avant mon départ pour Satarla. Il porte une robe usée et sale. Il semble me reconnaître mais dit s’appeler Jornaal. Je me souviens maintenant, il fait parti des pauvres hères qui portent la marque Morgazzon, le dieu fou. Il dit qu'il à besoin de travailler pour se refaire alors qu'il se ressert une pinte, la 3eme depuis le début de notre conversation. Je lui propose donc à a lui et Jorrick de rencontrer Brasius dès le lendemain. Pour le moment je les laisse à leur chopine et dis a Junia de me suivre dans ma chambre.
Le lendemain nous nous présentons à la demeure de Brasius Kal et une servante à l'aspect maladif nous reçoit et nous installe dans un luxueux salon. Quand arrive le nobliau, il me montre une déférence particulière et ne semble pas vraiment faire attention aux deux autres, ce qui fait pouffer Jorrick mais me fait me sentir supérieur.
Il nous expose sa demande , amener une cadeau au Prince de Tyrus, discrètement. En effet le cadeau est magique et tout Tyrus exècre la sorcellerie. Ils ont même développé une guet sorcier pour attraper tout pratiquant des arts occultes. Brasius précise que le cadeau ne soit pas être déballé avant d'être livré et nous fait miroiter une paye en diamants noirs magnifiques.
Je ne vais pas être à la fête si l'on m'attrape mais j'ai besoin d'or si je veux profiter des bonnes grâces de Junia et la belle vie. De plus cela confortera ma place au sein du culte du Massacreur. Jorrick et Jornaal sont d'accord et nous prenons rendez-vous pour un départ le lendemain matin non sans demander une petites avance à Brasius pour nos dépenses en préparation du voyage.
Je m'occupe, avec Jornaal, de nous prendre provisions, onguents et composants magiques et Jorrick va nous trouver des places pour un bateau en partance pour Tyrus. Ce sera "l'Hirondelle" et nous partagerons le voyage avec une délégation d'érudits de la bibliothèque de Satarla. J'éviterai de mentionner le nom de Cassian pendant ce voyage ... c'est bête mais ça me fait rire en repensant à la gorge tranchée du scribe.
Le lendemain nous nous installons et sur les deux cabines que Jorrick à réservé je préempte celle avec un lit seul, Jorrick ronfle comme un snarl en rut. Nous faisons vaguement connaissance avec nos voisins. Ils sont trois : un vieillard, un bellâtre et une femme gironde d'une quarantaine d'années, pas de la première jeunesse. Qu'a cela ne tienne, ses formes généreuses me tiendront chaud pour le voyage. Alors qu'elle trime toute seule à monter des caisses sur le pont, J'essaye une approche délicate en suggérant bien haut et fort que son collègue, le bellâtre, pourrait peut être l'aider au lieu de deviser du temps qui passe avec Jornaal. Je n'y récolte que mépris du bellâtre et ignorance de la mocheté ! Peu m'importe, elle aura de la chance si elle ne se noie pas durant la semaine.
Le soir même ma curiosité est trop forte, et j'ouvre le coffre de bois en prenant garde. Il contient une épée entourée d'un linge. Je découvre la garde en faisant bien attention de ne pas la toucher car je penses que l'arme est peut être magique. Elle est vraiment spécifique et en y repensant je la reconnais d'après mes lectures. C'est l'arme qui à servi à tuer le père du roi actuel de Tyrus, acte qui mit fin à la guerre entre Satarla et cette dernière. On dit que la souffrance ressentie par le roi lors du coup de grâce s'est gravé dans lame et que Tharungozoth lui même aurait béni l'épée. Je comprends mieux le sens de ce cadeau... il y aura bientôt une nouvelle guerre pour satisfaire la soif de souffrance du dieu. Je ne dois rien dire aux autres, ils seraient capables de vouloir empêcher cela.
Nous voila partie depuis 3 jours et je ronge mon frein, encore 6 jours de voyage, c'est interminable. Heureusement nous arrivons à un relais, cela nous fera une distraction. Malgré tout je dois rester dans ma cabine avec le coffre, c'est trop important et c'est pourquoi je demande à Jornaal d'aller me chercher une fille dans le relais. Il accepte. J'aime tellement les gens dociles. Jorrick quant à lui reste dans sa cabine, sans faire d'écart... c'est réellement un barbare des plus étonnant tout de même.
Alors qu'il revient, Jornaal me dit qu'il a rencontré un chevalier en armure juste à la sortie du relais qui semble me rechercher, il à demandé à me voir et dit que l'objet que nous transportons est dangereux, que nous avons été trompé sur sa nature. Je ne le dis pas mais je n'en pense pas moins, c'est un problème qu'il nous faut vite résoudre. Je vais réveiller Jorrick et lui dis qu'un homme veut probablement nous dissuader de mener à bien notre mission et que je détesterai ne pas recevoir ces beaux diamants noirs, et surement que lui aussi. Il acquiesce. Je demande à Jornaal de surveiller le coffre tout en prenant le premier tour avec les donzelles pour le motiver. En fait je ne sais pas encore qu'elle sera sa réaction si je lui demande de me débarrasser du type. Il accepte encore .... c'est vraiment un mouton .... je l'aime déjà beaucoup. Jorrick et moi nous rendons sur le pont.
J'engage la conversation avec le sois-disant chevalier et lui dis de monter sur le bateau pour que nous puissions discuter plus posément et discrètement. Il hésite mais fini par me suivre à la proue où aucun homme d'équipage ne traine. alors qu'il commence a m'expliquer ce que j'ai déjà compris il y a 3 jours, j'incante rapidement un charme qui le rend aphone et fais signe a Jorrick de s'en occuper. Son énorme épée valgardienne lui passe en travers du corps et alors qu'il la retire, le corps lourd passe par dessus bord. Je remarque alors que 3 silhouettes s'ébranlent à quelque distance. Jorrick me tend son épée et plonge à la suite du corps. Il se saisit du chevalier le noie si tant est qu'il n'était pas déjà mort. Je me précipite vers ma cabine où je retrouve Jornaal en train de faire des couettes à l'une des gueuses .... passé le moment de stupéfaction, je lui demande de prendre son arc et de venir flécher le cul des trois autres. Une voix féminine me répond qu'elle n'est pas Jornaal mais Alestia .... Oh bordel ca va me rendre chèvre. Elle prend alors son arc, sort et semble hésiter. Sous mes injonctions elle se décide à tirer mais vu la distance, loupe sa cible. un fou incapable, quelle compagnie de choix. Jorrick sort de l'eau, reprend son épée et décide de monter la garde cette nuit. Pour ma part je décide de me calmer les nerf en m'enfermant à clef avec les deux putains. Profitant d'une pause, je retourne voir Jorrick pour lui dire qu'il ne doit jamais tenir l'épée directement, un conseil d'ami.
Pendant les trois jours suivants, je repère nos poursuivants qui ne lâchent pas prise, et je suggère que nous préparions une contre attaque avant le prochain relais. Au troisième jour et à la tombée de la nuit j'invoque les brumes de l'esprit pour que nos adversaires ne nous voit pas venir. Alors que ceux ci avancent à couvert vers le bateau, ils ne semblent pas faire attention à nous. Les prenant à revers et toujours couvert par la foret en lisière de la route de hallage, j'en égorge un proprement, Jorrick en décapite prestement un autre et Jornaal, pardon Alestia blesse le dernier à la jambe. Alors que celui-ci implore notre pitié et commence à déballer son sac, j'invoque mon sortilège le plus sale pour lui déchirer les entrailles et les chairs comme un animal à l'équarrissage. Alestia détourne le regard et me demande pourquoi j'ai fais cela ... Je me contente de lui dire que les sornettes d'un ennemi ne valent pas qu'on les entendent. Elle semble suspicieuse mais ne pose pas plus de question. Nous fouillons les corps et trouvons des boucles de ceinture aux armes d'une maison noble Satarlienne que nous récupérons. Le reste du voyage se passe sans autre incidents.
Après 9 jours de voyages, nous voila enfin à Tyrus. Sur le port, je demande au capitaine quand pense-t-il repartir ? il dit que cela va dépendre des passagers et des marchandises. Je réserve les cabines pour nous seul et pour un départ dès notre retour, peut être même demain. En nous rapprochant de la porte principale de la ville, nous voyons pour la première fois le guet sorcier, des sortes d'inquisiteurs avec un oeil dessiné sur leur plastron et passant au peigne fin tout bagage. Je décide de camoufler l'étui dans une peau de bête que j’achète à l'un des nombreux marchands du port mais il ne nous sera pas possible de passer le guet sans se faire fouiller et c'est un soucis. Jorrick se propose d'entrer en ville pour essayer de trouver une connaissance, ou du moins un confrère. Il à longtemps fait partie d'un équipage de pirates. Alestia et moi décidons de trouver la taverne le plus mal famée du port pour essayer de trouver des contrebandiers.
Alors que nous pénétrons dans un bouge infâme dont la seule indication que c'est une taverne est la choppe accrochée au dessus de la porte. Un vieil homme à l'odeur suspecte nous beugle dessus "Vous buvez quoi ?" alors que nous ne sommes pas encore installés. puis il renchérit "Ouais ici on boit ou on décarre". Je constate alors qu'en plus d'être très sale , la salle est complètement déserte. Je demande deux choppes de pisse locale et malheureusement je constate que ce n'est pas qu'une expression dans ce lieu ou même les cafards semblent avoir désertés les lieux. Alestia, avec toute la subtilité qui la caractérise, demande si le tenancier connait des contrebandiers. Tout de suite celui-ci s'énerve et crache comme pour conjurer le sort, puis il me regarde, rapproche sa trogne de mon visage et me dis que j'ai bien une tête de sorcier. Je retiens ma respiration, j'essayes de garder ma contenance, et de ne pas lui faire pisser le sang par tous les orifices et prenant un air vexé, je lui explique que lui aussi aurait surement l'air d'un sorcier si petit comme moi il avait attrapé le petite vérole. Ça semble le convaincre et il retourne en pestant à son tonneau de bière. Bon on trouvera personne dans ce bouge mais nous décidons que l'endroit est sur et que le guet ne dois pas y mettre les pieds, nous attendrons Jorrick ici.
Quelques heures plus tard, Jorrick revient et dit avoir trouvé la personne qu'il nous faut, un certain Erickos, au "Roi du port" et lui dire venir de la part du "Vieux Barbu". Il est encore tôt et je décide d'aller me reposer un peu, Jorrick fait de même alors que Alestia va se promener en ville. Vers 19h nous allons tous au "Roi du port", la taverne est bondée et je décide d'aller demander qui est Erickos au tavernier. Il m'indique un homme portant des guenilles qui boit une choppe non loin. Je me présente à lui de la part du "Vieux Barbu" et il me propose de sortir pour parler. Il me dit être le fossoyeur et qu'il va me faire passer dans un cercueil. Il semble anxieux sur le fait de faire passer un objet magique et je le rassure en disant que ce n'est pas le cas. Je préviens Jorrick et Alestia que si ça devait mal tourné, il faudrait qu'ils fassent diversion, puis je me fait enfermer vivant dans le cercueil avec l'étui.
Je sens les cahots de la route, c'est inconfortable au possible mais je me concentre pour ne pas faire le moindre bruit. Puis viens le moment du passage au guet. Erickos échange rapidement avec un garde quand j'entends une voix lui donner l'ordre de décharger et d'ouvrir les cercueils, ca se gatte. Il proteste pour la forme et je sens la panique le gagner, puis une voix s'élève, c'est Jorrick qui commence à se montrer impatient. L'inquisiteur l'envoie bouler et lui dit qu'il est le prochain. Ensuite tout s’enchaîne assez vite, Jorrick se porte au niveau du guet sorcier et l'attrape à la gorge, celui-ci gargouille alors que Jorrick lui dit qu'il n'aime pas les mal-polis. Quelques flèches fusent et même moi au fond de mon cercueil j'entends la trachée du type se faire écraser par la pression du barbare. Il y de la confusion, des cris et Jorrick cours vers les ruelles. J'entend Erickos en panique mais il ne bouge pas, je prends sur moi de lui dire de bouger en espérant qu'aucun garde ne remarque le cercueil qui parle au fond du chariot. Toujours rien ... je n'ai plus le choix, j'incante une injonction mentale ce qui me demande un gros effort magique dans ma position. Le chariot se remet a bouger, enfin.
Autour c'est encore le chaos mais peu à peu les cris s'éloignent. Le chariot stoppe, tout est calme, il fait nuit noire, seule la respiration saccadée et rapide d'Erickos me fait comprendre qu'il est toujours paniqué. Il ouvre le cercueil et commence à me dire que ça ne devait pas se passer comme ça, que les autres ont fait n'importe quoi et que maintenant ils vont venir le chercher. Je n'ai pas le temps de le raisonner et surtout pas l'envie, je dégaine ma dague et d'un coup net lui tranche la gorge, il s'effondre dans un gargouillis satisfaisant.
Nous sommes à l'entrée d'un petit atelier attenant à un taudis. Je décide de mettre son corps dans le cercueil d'ou je sors et de rentrer le chariot. Je referme la porte cochère et j'entends une voix de femme appeler "Erickos, tu es rentré ?". Je tousse fort, puis d'une voix enrouée lui dit "oui". Elle semble hésiter alors de la même voix je lui dis de venir m'aider mais elle ne répond ni ne vient. Je vois la lumière sous la porte s'éteindre ... bouse de snarl, il va encore me falloir faire le ménage. Je me rapproche de la porte, et rentre prudemment la dague à la main. Une bougie la mèche encore rougie fume. Je bloque la porte de l'atelier avec un meuble proche et me dirige vers la porte principale du petit logement. Je lui intime de sortir de sa cachette ... rien. Je décide de marmonner quelques mots en démoniaque et la menace de brûler sa maison et elle avec ... ça fonctionne, une jeune femme avenante sort d'un placard, apeurée et demandant de lui laisser la vie sauve. sans un mot je prends ma ceinture et la ligote puis lui fourre une bout de tissu dans la bouche. Ma libido me travaille et je ne serai pas contre la trousser sur l'instant mais j'ai plus urgent. Elle répond à mes questions sur le Vieux Barbu et me dis que c'est une taverne proche. Je la rassure sur le fait que son mari l'attend a côté groguis. Cependant J'ai peur que le guet débarque, je l'assomme et la traîne jusqu’au chariot. Je l'égorge et leur accorde un dernier moment à deux. Je cherche quelques habits locaux dans leurs affaires puis me dirige vers la taverne.
Jorrick à réussi à perdre ses poursuivants, non sans en occire quelques un. Il ressemble un peu à un porc-épique au vu du nombre de flèches fichées dans son armure mais il tient debout. Alestia le retrouve et ils se mette en quête du cimetière. Celui-ci étant vide, il décide de chercher la maison du fossoyeur, et avec un peu de peine finisse par y arriver. Alestia pénètre à l'intérieur alors que le barbare fait le pet. Elle découvre rapidement les deux cadavres amoureusement entassés l'un sur l'autre et baignant dans leur sang mêlé. elle perd un peu pied, la scène est choquante, marque une pause puis se reprenant, se dirige d'un pas plus assuré vers le poste d'observation de Jorrick. C'est avec une voix d'homme fait qu'il s'adresse à lui "Il les a tués". Jorrick est surpris .. comprend rapidement et demande "tu es qui cette fois ?" ... L'autre répond "Ben c'est Raul ... t'as vraiment pas la mémoire des noms" ... et il lui colle une petite frappe derrière la tête. Il n'en faut pas plus au barbare pour le saisir et lui dire qu'il n'aime pas ses façons de faire. L'autre bégaye un "tu ne sais pas à qui tu as affaire, reposes moi" .. jorrick hésite puis le repose. Raul à l'air excédé mais la situation retombe vite. Jorrick suggère d'aller au "Vieux Barbu".
Quand je rentre au "Vieux Barbu", c'est bondé. Malgré mes vêtements locaux on me dévisage, je n'ai pas le teint halé des gens du cru. Je commande une bière et cale mon fessier contre un mur. J'espère que Jorrick aura l'idée de revenir car nous n'avons pas pris la précaution de nous donner un point de rendez-vous. Quelques temps plus tard, le valgardien entre accompagné de notre compagnon dérangé. Ce dernier à l'air plus assuré et moins efféminé ... qui est il maintenant ? Je leur fais un signe mais le tenancier les arrête en voyant Jorrick. Ils discutent une minute et le tavernier pâlit à vue d’œil alors que Jorrick est goguenard. L'autre lui montre la sortie de son auberge. Jorrick me fait signe de les suivre et nous sortons. Il à été raconté au tavernier notre mésaventure, plus la peine de compter sur lui et son réseau. Par contre il à prévenu Jorrick que demain la ville grouillerai de membre du guet sorcier. Il nous faut donc agir vite.
Prudemment nous essayons de trouver un accès au château. il faut nous rendre à l'évidence, escalader la muraille est notre seul chance d'acceder à la cour intérieure et au donjon. Nous envoyons Raul en reconnaissance, c'est un bon grimpeur. Puis je sors deux grosses araignées noires vivantes de ma besace, et les dissimules au regard de Jorrick. Je lui demande ensuite de fermer les yeux alors que j'incante un sortilège. Il refuse catégoriquement en m'accusant de vouloir lui faire avaler une saloperie. Je lui montre ensuite les araignées et je lui dit que c'est nécessaire pour que mon sortilège prenne effet. Il regarde à nouveaux les deux arachnides puis se saisit de l'une d'elle et l'enfourne dans sa gueule en la mâchant à peine. Je complète alors mon sortilège et lui dit que commencer son ascension tout en lui tendant l'étui contenant l'épée maudite. C'est alors qu'une alarme retentit et qu'une voix s'écrie "Par ici !". Je me dépêche d'incanter le sortilège à nouveaux, d'avaler l'arachnide et alors que je pose mes mains sur le mur d'enceinte, une patrouille du guet me repère. Pour attirer nos poursuivants, je décide de m’éloigner des autres. c'est alors que j'entend, "Là, sur le mur, Tireeeeer !". Deux flèches me touchent et une troisième manque de me faire rendre l'ame. au bord de l'évanouissement, je vois une partie abîmée du mur d'enceinte qui doit pouvoir m'offrir un répit de courte durée et m'y cache quelques minutes. Je suis pris au piège mais je décide d'invoquer une nappe de brouillard épaisse pour couvrir mon déplacement. Elle me permet d'arriver en haut du mur tout juste avant que je n'entendes des flèches se briser sur la muraille.
Pendant ce temps mes deux associés se sont infiltrés dans la cour du château et se sont retrouvés. Sans m'attendre ils profitent qu'un serviteur sorte par une porte de service avec un pot de chambre plein pour se faufiler à l'intérieur du donjon et grimpent quatre à quatre les escaliers. Ils ne croisent personne sur leur chemin mais au détour d'un escalier, tout en haut du donjon, ils entrevoient un garde et membre du guet sorcier plantés comme des i devant une porte qu'ils pensent être celle du Roi de Tyrus. Raul décide de se faire passer pour une servante, il laisse donc son arc et ses armes à Jorrick et se présente quelques instant plus tard devant les deux gardes avec un air affolé. "Gardes ! gardes ! ah vous voila, on attaque le château, il y a des bruits de combats dans la cour." Les deux gardes le dévisagent et quelques peu interloqué le plus grand des deux répond que si c'est le cas ils doivent donc rester ici et être prêt pour défendre le roi et il la congédie. Raul retourne donc auprès de Jorrick , se ré-équipe et faisant un pas l'arc en avant, décoche une flèche qui transperce la gorge du guet sorcier. Dans la même seconde, Jorrick s'élance, charge le garde restant et le tranche en deux de l'épaules droite à la hanche gauche sans aucune peine. Ils s'apprêtent alors à rentrer dans les appartements du Roi.
De mon côté, finalement descendu dans la cours, je profite du couvert offert par la nappe de brouillard pour m'avancer vers l'entrée du donjon tout en faisant attention au gardes qui pourraient être postés non loin. Sûr de mon fait je commence ma progression et c'est alors qu'une flèche traîtresse me transperce le flanc me faisant perdre connaissance au milieu de la cour.
Pénétrant dans la chambre, Jorrick se trouve en présence du Roi, l'arme à la main, en robe de nuit.
"Que signifie cela ! ? Vous ne m'aurez pas sans combattre !"
"Tout doux ! je viens vous remettre un cadeau"
"Comment, que dites vous, c'est un piège" ?
Pour toute réponse, Jorrick arrache la serrure de l’étui et sans toucher l'arme, jette aux pieds du roi l'arme qui tombe au sol et laisse apparaître sa garde dépassant du tissu. "De la part de Brasius Kal !"
Ne pouvant s’empêcher de regarder l'objet qui tombe à ses pieds, le roi voit la garde et la reconnait instantanément. Oubliant tout prudence il se penche sur l'épée et s'en saisit de sa deuxième main. C'est alors que ressentant la douleur intense de son propre père des années plus tôt, il pousse un cri qui résonne partout dans le donjon. Jorrick et Raul quant à eux ne sont déja plus là alors qu'il s’effondre terrassé par la malédiction de Tharungozoth.
Redescendus, Les deux compagnons débouchent dans la cour du château et surprennent une dizaine de gardes les arcs pointés sur une masse au sol. Alors que les gardes les aperçoivent, Jorrick court vers une tour de la muraille d'enceinte et rejoint le chemin de garde. Au passage il n'échappe pas à quelques tirs qui viennent compléter sa parure de hérisson. Raul lui emboîte le pas mais ne profite pas des largesses des archers. En haut de la muraille, Jorrick jette un œil vers le bas, sourit et je jette dans le vide sous les yeux éberlués de Raul. Ce dernier se précipite et voit le barbare atterrir dans une charrette de foin. Il fait à son tour le grand saut.
Épilogue : Le lendemain, le roi encore affaibli, se présente devant son conseil et déclare officiellement la guerre à Satarla.
Fin de séance.