Carfax a écrit : ↑mar. sept. 26, 2017 9:53 amSalut @Ego' , j'ai pris un peu de retard sur la lecture de ce fil et donc ma question va te sembler décalée par rapport au flux de ta narration. Tu n'es pas sans savoir la difficulté qu'impose la mécanique du jeu pour jouer et interpréter les interactions avec les PNJ importants en mélangeant jets de dé et roleplay. Nous en avions discuté au début de ce fil. Mais je serai pas contre, si tu en trouves le temps (que cela ne t'oblige pas à te coucher tard!!) de nous narrer une rencontre standard telle qu’elle s'est déroulée en jeu à ta table. Comment as-tu géré par exemple celle avec maître Lindar ? Laisses tu débuter un rollplay par un joueur que tu arrêtes à un moment donné pour un premier jet dont le SR a été modifié en conséquence de son roleplay ? Ou très peu de roleplay avec simples jets ? Bref je serai bien friand d'un exemple concret (et détaillé ?) d'une interaction de ton groupe avec un PNJ.
Scènes d'Interaction
Avant d'aborder plus précisément le sujet, j'aimerai soulever quelques points rapidement.
- Tenir uniquement compte des scores des personnages pour résoudre une scène de dialogue est la solution la plus logique et efficace puisque nous jouons des rôles définis en partie par des paramètres techniques.
- Tenir uniquement compte de la qualité du "jeu d'acteur" des participants, des arguments avancés par les protagonistes, et de la teneur et tonalité réelle des échanges est la meilleure solution puisque nous jouons à un jeu centré sur le dialogue.
Il revient à chacun de nous de trouver un équilibre quelque part entre ces deux extrêmes qui ont tous les deux raison, aussi bizarre que cela puisse paraître, notamment pour éviter l'absence de roleplay avec l'un, ou a l'opposé les déséquilibres entre les scores des participants avec l'autre ("puisque je peux me démerder avec ma tchatche, je vais mettre mes points ailleurs").
Personnellement - puisque que pour rappel tout jeu est un outil qui se doit d'être adapté à un utilisateur et à une tâche, sans oublier ni l'un ni l'autre - je fonctionne peu ou prou de la façon suivante en animant une partie, et ce pour la plupart des jeux (hors systèmes singuliers). Ce n'est pas tant pour vous exposer mon nombril que je démarre ainsi (je l'aime bien mais pas au point de vous gonfler avec lui), mais parce que ça me semble important puisque, in fine, je me suis approprié le système de LAU plutôt que le contraire.
Un joueur et moi entamons un dialogue PJ-PNJ en nous exprimant à la première personne.
Si nécessaire, quand j'ai un doute sur le fait que le PNJ pourrait être convaincu par un argument avancé par le joueur, je fais une parenthèse aussi discrète * que possible pour demander un test d'une compétence adéquate. Le joueur me communique son résultat rapidement et nous continuons le dialogue. Bien entendu le comportement du PNJ va être impacté par le résultat du test intermédiaire, et le dialogue se poursuit - éventuellement ponctué d'autres tests - jusqu'à sa conclusion logique (qui ne nécessite pas forcément de test).
Cas particuliers :
- Si je n'ai pas de doute sur la réaction qu'aurait un PNJ face au comportement d'un PJ, je me contrefous des scores, et n'utiliserai nullement les dés. Je n'aurai strictement aucun scrupule à faire écarteler jusqu'à ce mort s'en suive le gougnafier qui oserait manquer de respect à un Roi par exemple. C'est crucial pour éliminer les sentiments d'impunité qui sommeillent chez tout rôliste non-vacciné. Il suffit d'un exemple pour vacciner toute une table, voire tout un club...
- A l'opposé je n'hésiterai pas le moins du monde à prendre dans les bras un bon samaritain tombant à point nommé. Question d'équilibre cosmique.
- J'aime stimuler l'effort, donc je suis moins exigeant avec un joueur débutant ou timide qu'avec un chevronné ou un volubile. Sans tomber dans l'excès et les invraisemblances, mais en accordant un peu plus le recours à la chance aux premiers et un peu moins aux seconds. Ça ne lése ni ne frustre personne et ça permet aussi bien à l'introverti d'oser entamer un dialogue, qu'au gringalet de jouer un colosse.
- Je n'utilise les dés côté MJ que pour lever un éventuel doute sur la réaction d'un de mes PNJ lorsque le bon sens ne suffit pas.
Pour te présenter un exemple concret Marc je préfère attendre le CR de la rencontre chez Beorn qui ne va pas tarder. Il est bien plus frais dans ma tête que celui avec Lyndar, et il comporte des cas particuliers intéressants.
(*) dessinant de mes doigts en l'air des parenthèses pour indiquer la mini-coupure, suivi du nom de la compétence adéquate et de la difficulté pondérée.