[CR] Barbarians of Young Kingdoms

Critiques de Jeu, Comptes rendus et retour d'expérience
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childeric maximus
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[CR] Barbarians of Young Kingdoms

Message par childeric maximus »

« Barbarians of Young Kingdoms ».
CR de la campagne d’Axel « Palpacwel » Gotteland : « Stormbringer » / « Elric » (sous BoL)



Les personnages et les joueurs

Coren / Alfred « 001 » Jensen
Un marin et un assassin des Iles des Cités Pourpres, au physique long et sec.

Ménas / Sébastien « Edhillion » Vicard
Un ancien voleur adepte des sciences occultes, originaire de Vilmir. Physique passe partout. Rien de remarquable. Ce qui est une qualité, vu son métier.

Jagreen Lem / Pascal « Childéric Maximus » Oliet
Un sorcier de Pan Tang. Grand, chauve avec une barbe bien entretenue. Des tatouages, typiques des pantangiens, sont visibles sur ses mains, son cou et son crâne.

L’univers
La description des Jeunes Royaumes et ses dieux occupèrent une première heure, qui permit au MJ de brosser les bases de l’univers de jeu.
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childeric maximus
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Message par childeric maximus »

Mémoires de Jagreen Lem Théocrate de Pan Tang


Ce soir, allongé sur la plus haute des terrasses du palais, celle qui permet d’embrasser entièrement la ville, je sirote tranquillement un excellent vin. Son arôme capiteux me fait oublier la dernière séance du conseil. C’est un nid de serpents, mais ils me craignent.
Je savoure les souvenirs et les émotions fortes que m’a provoqué cette toute jeune esclave tantôt. Que sa chair était tendre et délicate sous la lame de ma dague. Après chaque cession du conseil il faut que je retrouve mes racines, que je me focalise sur ce qui compte vraiment.
Maintenant, l’esprit apaisé, les souvenirs de ma jeunesse me reviennent en mémoire. Je ne sais pourquoi, mais, je repense à cette nuit lointaine ou je m’étais introduit dans la demeure familiale des Krall. La nuit de mon exil …

… A cette époque, ma famille avait la charge du Palais des Ossements. Depuis des générations nous nous occupions de ce lieu, la nécropole sacrée de Pan Tang. Comme toutes les familles influentes nous étions pris dans un tissu complexe d’alliances et de trahisons. Depuis quelques temps, la famille des Krall s’affirmait auprès du vieux Tert Néphos, le Théocrate. Des Krall, je ne connaissais que leur fort lien avec le dieu des mers. Mon honorable père en savait beaucoup plus sur leurs machinations. Bien qu’il m’est toujours caché les détails, l’inimité de nos deux familles grandissait de jour en jour. En particulier avec Ungnar Krall que beaucoup surnommait le « Mange Mort ».

Comme les nuages annonciateurs d’une tempête, des rumeurs s’amplifiaient et des menaces directes commençaient à poindre. Devant l’inquiétude de mon honorable père, je pris la décision de m’impliquer d’avantage et de passer à l’action. Cette fameuse nuit, je pénétrais dans la demeure familiale des Krall. Je n’avais pas d’objectif bien précis, je dois l’avouer. Je recherchais quelque chose. Un indice, une information quelconque qui pourrait aider ma famille à contrer le prochain mouvement des Krall. Je m’étonne moi-même de ma témérité. Se glisser tel un voleur dans le palais d’une famille aussi puissante que les Krall n’était pas une mince affaire. D’où le fait que je ne pouvais confier cette tache à un esclave stupide. Je n’ose songer à ce qui me serait arrivé si j’avais été pris.
Mon entreprise fut pourtant couronnée de succès. Je dénichais parmi divers papiers et documents les preuves que les Krall étaient en cheville avec Tert Néphos. La teneur de la correspondance échangée ne laisser planer aucun doute sur le sort qui allait être réservé à ma famille. Je m’apprêtais à quitter les lieux quand je tombais presque par hasard sur un rapport fort intéressant, expliquant par le menu la dernière entreprise des Krall. Ils s’étaient mis en quête d’un ossuaire légendaire lié à un compagnon d’Aubek de Maladok, celui que l’on nomme Soleil Radieux. Les bénéfices, en termes de pouvoirs, de connaissances et d’influence, qu’ils comptaient tirer de cette opération seraient suffisant pour pouvoir obtenir l’annihilation de ma famille avec la bénédiction du Théocrate. Mon devoir était tout tracé. Trouver cet ossuaire avant les Krall et retourner leur plan diabolique contre eux. Si les puissances du Chaos m’accordaient leurs faveurs je me savais capable de les éradiquer de la face du monde. Je peux bien confesser maintenant que je fis une courte prière à Chardos, afin qu’il me donne l’occasion de jouer un peu avec le cœur de Tert Néphos.

Sur le chemin du retour je m’égarai. Par chance, aucun garde ni esclave ne me vit. Je me retrouvai alors dans une pièce apprêtée pour la sorcellerie. L’air était vibrant d’énergie. J’identifiais un sort d’invocation destiné à un démon de Passage. Une créature capable de transporter un sorcier en un lieu précis. Voyant là ma porte de sortie, je décidais d’activer le sortilège et de l’utiliser à mon profit. La suite fut assez confuse. Le démon ne m’opposa aucune résistance particulière. Au moment où je lui commandais de lancer son sort de Passage j’entendis hurler les gens et les défenses magiques. Ce fut cela qui me déboussola je suppose, à moins que la main du Destin ne me propulsa d’une chiquenaude sur une voie préparée d’avance. Néanmoins, je ne me matérialisai pas où j’étais supposé arriver.

Je me retrouvais au fond d’une cavité obscure. Une espèce de large puits en quelque sorte, avec un long tunnel s’ouvrant juste devant moi. A peine avais-je saisi ces informations qu’un bruit de chute m’obligea à regarder en l’air. Mes réflexes m’empêchèrent de recevoir sur la tête, et sans doute de me rompre quelques os, ceux qui allaient devenir mes compagnons de voyage et d’infortune.
J’apprendrai plus tard la raison de leur présence en ce lieu, pour le moment je ne voyais que des corps gesticulants, tentant de ralentir leur chute en s’agrippant aux racines et branches qui pendaient le long des parois métalliques de cet étrange puits. Ils s’écrasèrent tous, presque à mes pieds, comme de vulgaire sacs de fumier.

J’en dénombrais une demi-douzaine. C’était tout ce qui restait de l’expédition de Lossrik, un explorateur archéologue de l’université de Vilmiro. Cet individu corpulent et aux vêtements soignés avait embauché les dénommés Coren et Ménas pour l’assister dans son entreprise, ainsi qu’une poignée de mercenaires et de gros bras. Coren se parait du titre de pilote. Son physique, long et sec, ainsi que son pantalon bouffant rouge typique le désignaient comme originaire des Cités Pourpres. Son sabre usé et sa façon de se déplacer, toujours en équilibre, indiquait le bretteur expérimenté. Il me fut facile de repérer l’étincelle du tueur implacable qui brilla quelques instants dans ses yeux quand nous nous toisâmes pour la première fois. Ménas, de son côté, n’avait rien de particulièrement marquant. Son physique et ses vêtements en faisait quelqu’un auquel on ne prête pas attention. Le genre de personne que l’on croise sans s’en apercevoir. Ce qui est une qualité, quand on embrasse la carrière de voleur. J’appris plus tard qu’il était, lui aussi, originaire de Vilmir et que grâce à ses connaissances ésotériques Lossrik l’avait bombardé expert en sciences occultes et nécropoles. Les trois autres larrons qui se relevaient en jurant et crachant n’étaient que de vulgaires mercenaires, des portes lames comme les jeunes Royaumes en comptent tant.

Nous nous mirent rapidement à l’abri dans le tunnel qui s’ouvrait devant nous. Les poursuivants de mes nouveaux compagnons venaient de se manifester, leurs silhouettes se découpant près de l’ouverture du puits. Quelques flèches sifflèrent et s’écrasèrent non loin de nous. En braillant des cris rauques, nos assaillants entreprirent de descendre à notre rencontre. Je notais cependant, que leur façon de s’y prendre, en s’accrochant aux racines, était tout de même beaucoup moins dangereuse pour quiconque porte un intérêt à l’intégrité de son squelette et surtout, plus élégante que celle utilisée par mes nouveaux compagnons.
Une fois franchit le seuil du tunnel j’ai immédiatement ressenti par tout les pores de ma peau l’énergie étrange qui baignait cet endroit. Les parois du tunnel étaient lisses et froides. Une obscurité totale nous enveloppait.
Que c’est-il passé exactement ? Je m’interroge encore aujourd’hui. En passant mes mains sur les murs un mot s’imposa soudain à mon esprit. Sans réfléchir, je le prononçais à voix haute. A peine les échos de ma voix s’estompaient que des plaques, espacées régulièrement le long des parois, se mirent à briller et à dispenser une vive lumière. Cette clarté bienvenue nous permis de progresser un peu plus avant dans ce couloir. J’identifiais ce que je pensais être des portes sur les côtés et une dernière, tout au fond du passage. Alors que nous nous regroupions face à la première de ces portes, nos assaillants venaient de poser le pied, à leur tour, à l’entrée du couloir.
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childeric maximus
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Message par childeric maximus »

Evaluant rapidement la situation, Corven se lança à l’assaut de nos adversaires, suivi par les mercenaires, Ménas se contentant de tirer quelques fléches. En quelques rapides enjambées Corven fut sur eux. Son grand sabre traça de rapides arabesques dans l’air et trois ennemis tombèrent au sol, sans aucun espoir de pouvoir se relever un jour. Leur velléité agressive proprement douchée, nos adversaires cédèrent du terrain et leur sang dégoulina bientôt des lames de mes compagnons.

Cette première rencontre, pour le moins virile, passée, je fis plus ample connaissance avec les rescapés de l’expédition de Lossrik. Ce dernier avait monté une expédition afin de retrouver une nécropole dans les collines du Pykaryad. Je dissimulais ma surprise en apprenant dans quelle région des Jeunes Royaumes nous nous trouvions.
Pour repérer cette nécropole, Lossrik se servait d’une sorte de pierre pour se guider. Alors que l’expédition touchait au but, Lossrik décida de faire une halte dans un village. Là, il exhiba sa pierre sous le nez du chamane. Il vit bien que ce dernier se fermait et prenait ses distances avec lui, mais la fête organisée en leur honneur aidant, il n’y pensa plus. Le lendemain, aux aurores, tout le groupe dut prendre ses jambes à son cou et courir le plus vite possible pour éviter de finir sous les lames des villageois hostiles. Tentant de conserver, malgré tout, la direction générale de la nécropole les membres de l’expédition désorganisée commencèrent à tomber, victimes de leurs poursuivants. C’est ainsi que, presque à bout de force, les derniers survivants chutèrent dans le puits dont ils n’avaient pu déceler l’ouverture.

Tout en écoutant Lossrik me narrer son histoire, je constatais la présence de formes géométriques carrées regroupées près de chacune des portes. A ce moment là, je n’avais aucune certitude sur le fait qu’il s’agissait bien de portes. Seule une mince ligne indiquait leur emplacement. Alors que mes doigts effleuraient la surface des symboles, ils se mirent à les enfoncer selon une séquence bien précise en échappant à mon contrôle. La porte coulissa sur le côté, révélant une pièce totalement vide, de faible dimension, qui s’illumina lorsque je répétais à nouveau le mot qui avait activé les artefacts dispensateurs de lumière dans le couloir. C’est dans cette pièce que j’eus la certitude que le Chaos me guidait. Chaque fibre de mon être me hurlait que l’objectif de Lossrik et le mien ne faisait qu’un.

Ménas et moi-même tentèrent vainement de reproduire la séquence d’ouverture sur les symboles des autres portes. Nous nous retrouvâmes finalement tous devant la porte située au fond du couloir. Celle-ci s’ouvrit sans aucun problème, réagissant à la fameuse combinaison de touches.

Derrière cette porte nous trouvâmes une très grande cavité taillée dans la roche. A quelques mètres à peine, devant notre groupe, trônait une sphère un peu plus grande qu’un homme, de couleur vert bouteille. Elle était tiède et souple au touché. Je me souviens avoir longtemps cherché à comprendre son fonctionnement, ainsi que la raison de la passerelle métallique qui la surplombait et à laquelle on accédait par un escalier en colimaçon. Le plafond en forme de dôme, juste au-dessus de la sphère présentait des panneaux articulés. Il m’apparut qu’ils devaient d’une façon ou d’un autre s’ouvrir afin de permettre à la sphère de remplir son office. Etait-ce un moyen de transport ? Plus j’en découvrais et plus j’étais convaincu que nous venions de découvrir un très ancien sanctuaire de la Loi.
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Message par childeric maximus »

Laissant là ce mystère, je m’enfonçais vers les recoins les plus sombres du lieu. A quelques pas de la sphère il nous sembla percevoir une sorte de seuil. Je m’avançais en tête, comme il convient à un pan-tangien de mon rang. Mal m’en pris car je déclenchais un piège très sophistiqué. Je venais de couper des faisceaux lumineux quasi invisibles. Ces derniers déclenchèrent l’activation d’un golem de défense. Recouvert d’une armure de métal, comme je n’en avais jamais vu auparavant, j’avais l’impression de faire face à un guerrier géant. Je me demande ce qu’auraient donné nos armes face à une telle carapace. Ménas eut une intuition de génie qui nous épargna de devoir trouver une réponse à mon interrogation. Il hurla le nom d’un ancien grand prêtre de la Loi. Cela eu pour effet de stopper les mouvements de l’automate, car c’est ainsi que les adeptes de la Loi désignent ces créations. Redevenu aussi inerte qu’une statue nous pûmes poursuivre notre exploration. Je fus fasciné par la capacité de l’automate à comprendre les paroles de Ménas et à ne plus nous considérer comme des intrus.
Plusieurs autres automates nous fixaient de leurs yeux morts. Je voyais bien les regards furtifs que les mercenaires leur jetaient de temps en temps. Pourtant, aucun d’eux ne s’anima pour le reste de notre bref séjour en ce lieu.

Une fois la surprise passée nous pûmes constater combien cette nouvelle cavité était étendue. Dans un silence pesant je me dirigeais vers une table et quelques chaises. Les meubles n’étaient pas faits pour des humains. Sans doute des humanoïdes, mais de grande taille. Nous avions l’impression de n’être que des enfants autorisés à jouer dans l’appartement de leurs parents. La table était installée non loin d’une paroi sur laquelle était fixée une plaque rectangulaire de verre rougeâtre. Des symboles et des runes étaient gravés sur la table elle-même. A nouveau mes doigts échappèrent à mon contrôle. Tapant successivement sur divers symboles ils déclenchèrent l’ouverture de la sphère verte qui s’effectua dans un léger bourdonnement. Un siège très simple mais de grande taille se dévoila à nous.

J’avoue, qu’entre toutes ses découvertes pour le moins déconcertantes, nous ne prêtâmes plus du tout attention à Lossrik et à ses hommes de main. Ce furent quelques jurons crachés par ces derniers et le bourdonnement émanant de la sphère qui nous fit tous tourner la tête dans sa direction. Lossrik venait de s’asseoir dans le siège et, je ne sais comment, avait commandé la fermeture de la sphère. Coren réagit en moins d’un battement de cœur. En quelques foulées il fut au contact de Lossrik et l’extirpa de son siège. Sous la poigne d’acier du pilote, Lossrik se tortillait et couinait. Il expliqua avec un débit rapide, au bord de l’hystérie, que la sphère était la clef qui nous permettrait de retrouver la nécropole. Il se mit ensuite à me désigner comme la personnification du mal. Comme celui qui allait engendrer de grands malheurs.
C’est à ce moment qu’il lança ses hommes contre nous. Par chance, sur les trois sicaires, l’un fut un peu moins stupide que ses collègues et se rangea de notre côté. A nouveau les lames de Corven et de Ménas se teintèrent de rouge.

Après ce bref interlude, je décidais de ne pas laisser les arguments de Lossrik embrumer l’esprit de mes camarades d’aventure. A cette lointaine époque, j’avais toujours sur moi une ou deux bourses d’or qui me servaient à négocier avec certains démons. J’en proposais une bien rebondie à Corven et à Ménas. Leurs yeux brillèrent de cette lueur de cupidité propre aux gens qui vendent leurs talents de tueur. J’étais assez satisfait de moi. Pour un temps, je venais de me payer deux fines lames.
Revenant à Lossrik, je crois bien l’avoir menacé de lui couper les mains s’il ne me crachait pas sur l’instant tout ce qu’il savait. Par Chardos ! Lui couper les mains, quelle manque d’imagination ! Enfin, j’étais jeune et surtout j’étais pressé. Je suppose que l’on peut m’excuser.
Or donc, notre grassouillet compère continua à déblatérer sur mon compte et à affirmer que la sphère seule pouvait nous montrer le chemin de l’ossuaire recherché. Il avoua appartenir à une fraternité : « les Chercheurs de Savoir ». Je me souviens parfaitement m’être fait la remarque que c’était typiquement le genre de sobriquet d’une organisation dédiée à la Loi. Aucune imagination et beaucoup de pragmatisme.
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Message par childeric maximus »

J’aurai bien aimé me saisir de sa petite pierre afin de mieux l’étudier mais Corven s’en était déjà emparée et l’avait enfoui dans les plis de ses vêtements. Je préférai ne rien dire et revenir sur le sujet plus tard à tête reposée, une fois sorti de cet endroit.

Une fois le mystère Lossrik élucidé, c’est avec détermination que je me dirigeai vers la table pour composer à nouveau la séquence d’ouverture de la sphère puis que je m’installai sur le siège. Lorsque la sphère se referma je ne ressentis, au début, rien de particulier. Après quelques battements de cœur, des images assaillirent mon esprit. La violence du choc mental fut telle, qu’à ma grande honte, je perdis connaissance. A l’extérieur de la sphère cependant, les panneaux articulés qui formaient le dôme venaient de s’ouvrir. Sur la surface ainsi révélée des images commençaient à se former. Des paysages, puis une ville et enfin une nécropole apparurent. Corven et Ménas, ayant bourlingués sur bien des terres et des mers, identifièrent cette cité comme étant Dhoz-Kalm. Le visage poupin de Lossrik était barré d’un large sourire. Il touchait enfin au but.
De mon côté, totalement isolé du monde extérieur, mon esprit dériva. Je ressentis une aspiration. Un peu comme si une main invisible m’attirer vers un endroit précis. Les souvenirs de cet instant sont encore vivaces dans ma mémoire et me donnent toujours la chair de poule. J’eus la vision de Chardos. Mon âme reposait dans le creux de sa main. C’était une chose absolument fantastique et étonnante. Je savais qu’en cet instant précis mon destin était en train de se jouer. Mon âme était à nue face à une des entités cosmiques les plus puissantes du multivers. Alors, Chardos approcha sa tête et me baigna de son souffle divin. Je crus défaillir de plaisir. Comment rendre avec des mots ce que je ressentis à moment là ? Je venais de recevoir le baiser d’un Dieu. Comment désormais pouvais-je espérer trouver sur terre un quelconque plaisir équivalent ? Même maintenant, après tant d’année, mes mains tremblent encore à cette évocation.

Lorsque je repris mes esprits, la sphère était en train de s’ouvrir. Mes vêtements étaient souillés parce que mon corps perturbé avait régurgité. En me levant, lentement, je sentis comme une gêne dans mon dos. Ma robe était déchirée, laissant apercevoir des excroissances osseuses jaillissant de ma colonne vertébrale. Le regard des mes compagnons en dit long sur leurs sentiments à mon égard. Ce qu’ils prenaient pour une malédiction, n’était, pour moi, que la manifestation de la bénédiction de Chardos. Je savais que la suite de mon aventure serait placée sous sa protection. Je savais aussi qu’un grand destin m’attendait.

Reprenant mon souffle et nettoyant mes vêtements du mieux que je le pus nous poursuivîmes notre exploration de cette immense pièce. A quelques dizaines de pas de la grande table nous trouvâmes un bassin carré ceinturé sur trois côtés par des bancs de grande taille. Sur un côté, il y avait ce que je pris au départ pour quatre colonnes. En fait nous constatâmes qu’il s’agissait de structures cylindriques, taillées dans un matériau transparent, contenant chacune un corps baignant dans un liquide aqueux. Trois mâles et une femelle. Leurs traits étaient de toute beauté. Ils atteignaient, je crois, la perfection si souvent chantée par les poètes. Leur grande taille indiquait qu’ils appartenaient à la race qui avait bâti ce lieu. De l’autre côté du bassin, un étrange sarcophage, à défaut de terme plus précis, attira mon attention. Je passais beaucoup de temps avec mes compagnons à tenter de l’ouvrir, en vain. Je pus faire couler de l’eau tiède dans le bassin et j’en profitais pour faire quelques ablutions.

Nous passâmes plusieurs heures à essayer de percer les mystères de ces différents artefacts. Hélas, aucune de nos tentatives ne fut couronnée de succès. Nous nous décidâmes enfin à quitter ce temple de la Loi.
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childeric maximus
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Message par childeric maximus »

La suite normalement vendredi soir et CR dès que j'ai un peu de temps :D
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Kobayashi
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Message par Kobayashi »

:bravo: La suite, la suite !
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Message par nonolimitus »

Euh, t'as pas du avoir beaucoup de temps cet été...

:P
Le DIEU avec du gobelin dedans !!!

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Message par childeric maximus »

nonolimitus a écrit :Euh, t'as pas du avoir beaucoup de temps cet été...

:P
En fait nous n'avons tjrs pas fait cette seconde partie. :D

Un des autres joueurs est un des pontes du club niçois "C'est pas d'rôle". Dire qu'il est occupé est un doux euphémisme. Aussi c'est facile, quand on est jeune et célibataire, hein !

Je pensais que la "suite" serait pr ce vendredi soir, mais non ! Ce sera du ASIF.

Promis, dès que l'on finit le scénar je fais le CR.

Et puis, merci pour l'intérêt que tu portes au CR m'sieur ! :yes:
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