Début mai, à la suite du H1 (qui a manqué de nous achever... trop de donjon tue le dungeon !), j'ai relancer ma vieille némésis rôlistique : "Les Chroniques du ChaOs" (l'excellentissime campagne de Pat' & Chris publiée dans feu Old Casus) et, pour ma plus grande joie, la sauce à pris (et moi j'avais prié pour qu'elle revienne... ).
Donc, avec les survivants du Fort de Grisombre, une campagne épique et haletante, que je m'en vais vous narrer, allait commencer...
Les Héros Héroïques
- Bay Holder, Halfling Voleur, psychopate et farceur (vétéran).
- Amandilas, Eladrin puis Drow puis Genasi puis de toutes façon jamais là Magicien, ... (vétéran).
- Strycnine, Demi-Elfe Sorcière, survivante et espiègle (vétéran).
- Dracoo ou Dragoo, Drakkhen (drakéïde me fait trop penser à hémo...) Guerrier qui se prend pour un cogneur (expérimenté et un brin "tricheur").
- Harlock, Humain Paladin, très border line pour un paladin quoique au service de Bahamut (expérimenté).
- Lyra, Longue-Griffes Rôdeuse Bestiale, violente et animale (débutante).
- Mamaou, son compagnon félin.
- Vayrt (affectueusement surnommé le Père V.... par mes joueurs), Nain Prêtre de Moradin atteint de schyzophrénie vu qu'il est joué aléatoirement par un des joueurs au début de chaque séance...
Voilà pour les présentations, les CR bientôt...
Le DIEU avec du gobelin dedans !!!
« Vivre, ce n'est pas sérieux ce n'est pas grave, c'est juste une aventure, presque un jeu... »
Jacques Brel
Après avoir triomphés des (trop) nombreux dangers du Fort de Grisombre et après en avoir exploré la quasi-totalité de ses salles et autres recoins humides, afin d’en établir une précise et inutile cartographie, nos vaillants et héroïques aventuriers affrontèrent avec succès le maitre des lieux, Kalarel, malfaisant serviteur dépravé d’Orcus, et libérèrent la région de toutes menaces immédiates.
Leur intervention empêcha également l’accomplissement d’un obscure rituel maléfique et le sacrifice d’un petit être jovial et hirsute : Galiléo Kwalish, Mage-Inventeur à la Cour du Roi Coriolan.
Quoiqu’un peu délaissé, dans un premier temps, par ses sauveteurs tout à l’étonnement de leur survie face à un si redoutable adversaire, il ne manqua pas d’exprimer chaleureusement sa profonde gratitude et, malgré le peu d’attention de son auditoire épuisé, commença à narrer ses pérégrinations et autres mésaventures…
1-En Route pour Krönberg
Extrêmement volubile et plein d’entrain, Kwalish fini par convaincre la troupe de l’escorter, moyennant une (trop) forte récompense, jusqu’au palais du Roi du Salthar à Krönberg.
Donc, la Rôdeuse en tête, flanquée du Drakkhen et de Mamaou, ses deux compagnons (le premier à écailles et le second bestial, ou l’inverse), l’héroïque compagnie se mit en route, précédée par la cacophonique mélodie des pièces d’armures métalliques s’entrechoquant et s’accrochant aux écailles du guerrier au lointain héritage draconique. Soucieux de couvrir ce bruit ainsi que celui provenant de la lourde armure du Paladin fermant la marche (quitte à être repéré, autant que ce soit devant comme par derrière !), Galiléo noya nos héros, rapidement lassés, sous un flot continu de propos mêlant philosophie gnomesque et blagues douteuses tournant autour des impressionnantes dimensions de son appendice nasal et de son point de vue privilégié sur l’anatomie féminine du fait de sa petite taille.
L’oreille distraite ils continuaient malgré tout à progresser sur ce sentier, désespérant de devoir faire tout ce trajet à pied, ce qui le rendait bien plus long et pénible qu’il ne l’était réellement.
Mais à trop se promener nonchalement sur des sentiers peu fréquentés, on fini par les avoirs, les ennuis !!!
En effet, quelques hobgobelins et gobelins ayant survécu au Massacre du Fort de Grisombre, se sont regroupés et sont bien décidés à venger leur maitre (les imbéciles, ils ignorent que nos vaillants PJs sont montés en grade depuis la dernière fois).
Sans trop de difficultés et usant de leur tactique préférée, les aventuriers dégommèrent prestement cette soudaine et vaine opposition, impressionnant le gnome jovial au passage.
Pour résumer, Dragoo fonça au plus près de ses adversaires, délaissant son rôle de défenseur, afin d’y déverser son souffle verdâtre et corrosif, tandis que le reste de la troupe se concertait sur la marche à suivre en perdant de vue le discrêt BayHolder qui s’apprêtait à sneaker toutes oppositions (ou pas, d’ailleurs).
Dragoo, par sa charge reptilienne, s’attira l’essentiel des ennemis (mal) embusqués tandis que la sorcière fonçait au contact d’un gobelin suicidaire et que le Halfling s’apprêtait à en éxécuter un autre.
Pendant ce temps, à l’arrière, la Rôdeuse attendait de pied ferme ces peaux-vertes qui ne viendraient pas, le Prêtre était perdu dans ses prières (à moins qu’il n’échangea quelques commentaires avec le gnome étant donné leur position avantageuse derrière la très sexy longues-griffes), alors que ce valeureux Harlock couvrait des arrières qui ne risquaient rien…
Après mûres réflexions et pour participer au bain de sang qui s’annonçait triomphalement, la réserve se décida enfin à avancer.
Lyra et Mamaou encerclèrent un gobelin esseulé, déjà maudit et flanqué par une Strycnine motivée et escortée d’un Paladin disposé à lui imposer ses mains sur un malentendu. Ce qui rendait la jeune sorcière particulièrement véloce et létale. Comme quoi, avec une bonne motivation, même les lanceurs de sorts peuvent être efficaces en mêlée…
BayHolder, sur l’aile gauche, avait fait son job et avançait tranquillement jusqu’à la mêlée principale où résistait un Drakkhen solitaire et ensanglanté, seul, face à trois hobgob’ et deux gobs.
Galiléo, soucieux de son intégrité physique et considérant sa grande valeur, s’était habilement dissimulé alors que le barbu et ventru Père Vayrt tentait de retrouver un point de vue avantageux en proposant ses soins…
Enfin, tout çà pour dire que la piteuse et minable tentative de vengeances des gobelinoïdes se termina en peau de boudin pour ces derniers et conforta les aventuriers de leur supériorité face aux dangers peuplant la région.
A suivre...
Le DIEU avec du gobelin dedans !!!
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Jacques Brel
ça vient de sneak attack j'imagine, les voleurs font des dommages sup quand ils ont un avantage de combat sur l'adversaire. En vieux DD (avant la 4), c'était la dénomination consacrée.
En fait, à force d'entendre le joueur utiliser ce terme tel quel quand il fait une attaque avec avantage de combat, quelqu'en soit le reste de la description, c'est passé dans notre langage commun (en plus, les 2/3 de ma tablé sont anglophobes, dont le halfling susnommé).
Mais vous allez en avoir d'autres de nos bonnes vieilles expressions...
L'expérience entre parenthèse, c'est celle des joueurs, les perso viennent de franchir le 6° et on commencés 5° cette campagne.
Merci pour votre intérêt...
Le DIEU avec du gobelin dedans !!!
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Une fois passé ce court entracte, notre victorieuse troupe pût reprendre sa route en toute quiétude bercée par l’inlassable monologue du Haut-Conseiller du Salthar (soupir…).
Plusieurs longues et assommantes journées, passées à avancer sous une pluie battante, s’écoulèrent avant que nos héros, harassés et trempés, n’arrivent à destination…
1-Coriolan
En entrant dans la capitale du Salthar, les aventuriers remarquèrent le changement de climat avec les premiers flocons de neige tombant sur la cité. Guidés par Galiléo, ils progressèrent dans un dédale de venelles entre les hautes bâtisses agglutinées et les écluses gelées. Les brumes matinales et lacustres s’attardant sur Krönberg en l’enveloppant d’un épais manteau de mystères où se pressent nombre de lutins et autres humanoïdes de petites tailles. Un œil averti (et suicidaire) aurait même pu percevoir une petite larme de nostalgie couler sur la joue du halfling à la vue de ces petits bonhommes… « Argh ! J’ai du prendre une poussière dans l’œil ! » … si familiers.
En arrivant près du Palais Royal, ils constatèrent, à la froideur de l’accueil prodigué, que quelques choses ne tournait pas rond en ces murs. Rapidement, ils furent conduits dans les appartements réservés aux hôtes de marques pendant que ce bon Kwalish se rendait auprès du Roi.
En parcourant les couloirs et en laissant trainer leurs indiscrètes oreilles, ils comprirent que le Roi était atteint d’un mal étrange que nul n’avait pu soulager. Au vu de la Royale situation du souffrant, la Sorcière avait bien une idée pour le soulager mais, et elle s’en rendra compte, elle était totalement inadaptée…
C’est dans cette atmosphère tourmentée, après s’être prestement restaurés et repoudrée pour la délicate rebouteuse, que nos baroudeurs des sentiers furent emmenés auprès de Coriolan dans la Salle du Trône (où il n’y a pas de foire… inutile de demander !). La porte en gardant l’entrée portant un singulier blason : un écu noir frappé d'un cercle blanc portant deux yeux d'argent.
Une fois la lourde double porte franchie, ils pénètrèrent dans une immense pièce circulaire coiffée d’un dôme de verre sombre et meublée d’un unique et imposant trône surplombant une courte volée de marches. Coriolan était là, dans une semi-pénombre, affalé sur son trône de métal ouvragé. Bien qu'il semblait très las, ses yeux brillaient d'une intelligence hors du commun, soulignée par leur étrange couleur : ils sont argentés ! (oui, oui, comme sur le blason…)
Kwalish, debout à ses côtés, présenta ses vénales sauveurs, éludant dans un imbroglio d’explications et de justifications abracadabrantes la question de la récompense, et laissa la parole au Roi.
Après les avoir fixés, un à un, droit dans les yeux, semblant sonder l’esprit de chacun de son regard pénétrant (Strycnine manqua, d’ailleurs, de défaillir), il les remercia chaleureusement d’avoir sauvé son plus proche conseiller et commença à relever le trouble qui le hantait, sa confiance toute acquise à nos preux héros :
« Ce que je m'apprête à vous révéler est l'un des secrets les mieux gardés du Salthar. Et je ne peux me fier qu'à mon cher Kwalish, donc à vous… pour découvrir le mystère de mes origines ! Selon la RAM, j'aurai été trouvé il y à près de quarante ans par le peuple lutin, errant aux portes du royaume. Or le passé semble vouloir rejaillir à présent et je suis sujet, depuis peu, à des crises de folies qui m'épuisent un peu plus chaque jour. Lors de ces crises, je suis assailli par les visions fugitives d'un pic dressé au milieu des glaces. Je suis persuadé que de nombreuses réponses résident en ce lieu, qu'hélas, nul ne parvient à situer précisément. C'est pourquoi, j'aimerai que… »
A suivre...
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Soudainement, les traits du Roi se crispèrent, comme en proie à une indicible douleur. Ses yeux se révulsèrent et s’éclairèrent d’une lueur maléfique avant qu’il ne se dressent, tel un pantin manipulé par d’obscures puissances, dans un profond râle désespéré et qu’il ne se mettent à hurler en agitant frénétiquement son sceptre :
« Un pic dans les nuages… Je…. Aaaah ! Il faut détruire cet…. Là, le Pilier du Ciel. »
Enfin, laissant échapper un soupir, il s’écroula sur le sol, inanimé au pied de son trône. Kwalish se précipita alors pour l’aider, laissant les aventureux invités à leur surprise et, avant que l’un d’entre eux ne saisissent une quelconque initiative (et son alter-ego, son d20), le dôme de verre les surplombant explosa dans un fracas sourd (pas évident comme concept !), alors qu’une monstrueuse et démoniaque forme se laissait choir sur le sol dallé. Se redressant lentement, l’inommable créature étendit ses bras puissants et musculeux, tout en fouettant ses arrières de sa longue et létale queue préhensile, en poussant un hurlement rauque avant de s’exprimer de sa voix cauchemardesque :
« Grand merci, ô piètre souverain ! Grâce à toi, je sais où elle est ! Rien ne peut plus vous sauver, maintenant ! »
Constatant la soudaine agitation de nos héros sur ses arrières, le redoutable démon fît volte- face et, de son long doigt décharné (beurk ! pensa alors la Sorcière), les désigna aux ombres tourmentés qui l’entourait.
Les six ombres démoniaques qui l’escortaient se déchainèrent alors et nos héros n’hésitèrent pas un instant à affronter l’immense cauchemar ambulant et ses six acolytes voletants.
Une débauche de violence et de pouvoirs divers et variés embrasa, acidifia, etcetera la Salle du Trône avant de voir les valeureux voyageurs triompher des ombres mouvantes et virevoltantes.
Alors que Kwalish avait mystérieusement disparu (sûrement une envie pressante…) et que Dracoo était affalé dans sa propre mare de sang, l’infernal prédateur semblait faiblir face aux assauts répétés du groupe. Enfin, surtout ceux de Lyra et de ses deux familiers, le Paladin couvrant une aile gauche dénuée de toute menace, Vayrt protégeant les arrières afin de toujours s’assurer le meilleur point de vue et la Sorcière occupée à en finir avec les trois dernières ombres encore en activités… Mais où était donc BayHolder ???
Fidèle à ses habitudes, et à sa réputation, en toute discrétion, il contournait habilement les flancs de la grosse bestiole tout en prenant grand soin de se garder de sa queue acérée…
Profitant d’une faille dans sa garde et de l’intervention inopiné du Templier de Bahamut, il passa sous la queue sus-nommée afin de lui porter une violente et tranchante fioriture qui n’en avait que le nom.
Le démon, déstabilisé par cette soudaine douleur au fondement, semblait enfin marquer le pas alors qu’un rictus de contentement sadique illuminait le visage du mini-psychopate.
Constatant la perte de sa garde rapprochée et l’affluence soudaine de héros déterminés à son encontre, ainsi que soucieux de son intégrité physique, Azroliark, car tel était son nom, décida de disparaitre encore plus soudainement qu’il n’était apparu.
Kwalish, armé d’une inutile fiole, entra alors triomphalement dans la pièce, prêt à en découdre magiquement avec la monstruosité :
« Aah ah ah ! Vil Démon ! Je vais te renvoyer dans tes … Bah ! Il est où ??? »
Sous le regard courroucé des sauveurs de la royauté, il se précipita au chevet du Roi, alors que le SAMU (Soigneur d’Assaut Multi Usage) s’occupait du Drakkhen (« Par ma barbe ! Y mange chaud les Dracs cette année ! ») et que le Paladin se désespérait de ne pouvoir imposer ses mains à la gente féminine (« Non, non, c’est bon, tu peux les ranger, c’est juste une égratignure ! »).
Fin de la Première Séance..
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Jacques Brel
C'est cool de lire ce CR, je fais moi aussi jouer cette campagne en DD4 (un peu modifiée, pour aller avec les aventures précédentes de mes joueurs et changer certains détails dont je ne suis pas fan) et c'est intéressant de voir comment les autres s'y prennent.
Récupérant et se regroupant après tant d’émotions, nos aventuriers en transit (dans la Salle du Trône) portèrent un regard lourd d’accusation sur Kwalish qui avait, rappelons-le, eu la bonne et surprenante idée de disparaitre par un petit passage (« comment çà petit ! Il est tout à fait de taille raisonnable ce passage ! » remarqua le Halfling) dérobé (oui, on sait, pas si dérobé que çà pour ce même rase-moquette…) :
« Euh… J’étais partis dans mon labo pour… comment dire… trouver une potion, celle-là même que j’ai entre les mains, afin de… Bon, et vous, ça va ??? »
Les intellos de la bande se mirent à réfléchir en coopération (« Eh ! Le Pal’ tu peux aller imposer tes mains ailleurs, ici on réfléchit… Attends ! Reviens ! T’as combien déjà en Religion parce que le Père Vayrt il vient de se craquer ! ») et à user de leurs connaissances Arcaniques, Géographiques et Religieuses pour essayer d’y voir plus clair, tandis que BayHolder, tout en inspectant minutieusement sa dague, gardait un œil inquisiteur sur le p’tit bonhomme à gros nez.
Et, pendant ce temps-là, que faisait la ligne offensive de l’équipe... ?
Après forces tergiversations, découvertes fumeuses et autres échanges d’informations, il fut arrêté les points suivants :
-le Pilier du Ciel est un formidable pic qui se dresse au milieu de la mer Gelée, au-delà des Monts Sinistérias.
- Azroliark était une saloperie de gros démon qui déchire.
- C’est, également, un Prédateur des Ombres, une race de puissants démons agissant à la manière des chasseurs de primes pour quelques sorciers maléfiques puissants (non, non, c’est pas Strycnine, on a dit – puissant -) ou autres créatures infernales qu’il vaut mieux éviter de croiser, seul ou accompagné.
- Kwalish n’a rien à voir dans cet attentat même si c’est un lâche (« mais non, j’vous jure, j’étais parti chercher des renforts »… Ouais, bin à d’autres !).
- Azroliark cherche un objet trop puissant qu’il faut absolument retrouver avant lui…
Sautant sur l’occasion (et pas bien haut, vu sa taille…), Galiléo vit là une occasion de se racheter et alla farfouiller dans sa bibliothèque (« Eh ! Tu cherche une aut’ potion pour nous aider ???).
L’air content de lui, le maginventeur revint auprès du groupe, les bras chargés d’antiques parchemins.
« Oh non ! Va encore falloir prendre des notes et retenir des noms à la c.. » s’exclama alors Bayholder.
« Me regarder pas comme çà les gars ! C’est pas parce que je lance des sorts que… » s’empressa d’ajouter la Sorcière avant d’être coupé par un nabot exalté (celui au gros nez, pas l’autre avec ses pieds velus…) :
« Regarder ! C’est là que se dépo… Euh, non… (il était bon ce petit rosé pensa le MJ)… Il faut que vous remontiez jusqu’aux sources du Linamaz (seul fleuve du Royaume) jusqu’à un petit lac de montagne au nord de Drax, la dernière ville du Monde Civilisé… »
Tout en expliquant, il traçait un plan rudimentaire sur un bout de parchemin et compléta ainsi son allocution :
« …Puis, vous suivez le court de la Virevolte… »
« c’est quoi déjà le nom du fleuve ? » l’interrompit le Hobbit (copyright Tolkien, Ice, P.Jackson, New Line Cinema et Games Workshop…).
« … une petite rivière qui sinue jusqu'à la mystérieuse Cathédrale-sous-la-Montagne… »
« Remanaz, je crois » répondit quelqu’un au Halfling.
« Eh les gars, j’ai rien sur cette foutue cathédrale montagnarde, j’ai pas vu ça durant mes cours de Théologie chez Moradin ! »
« Eh ! Le Pal’, t’as une info ? » s’empressa d’ajouter une maudisseuse, maudissant la Destiné de devoir faire l’effort de retenir seule tous ces noms à la c…
« Voilà ! (heureusement que le vin rouge arrive pensa la Destiné) Malheureusement, vu l’état de not’ bon Roi, je ne peux vous accompagner… »
« Hein, qu’est-ce qu’il a dit après rivière ??? » s’inquiéta Dragoo.
« Qui vient pas avec nous ! » lui répondit Lyra.
« Fallait s’en douter ! » ajouta narquoisement BayHolder.
« et, donc, je compte sur vous, vaillants aventuriers, pour mener cette MISSION à bien ! » conclu un Kwalish tout autant épuiser que la Destiné.
« Et ! Ca paye combien ton truc Kwamachin ??? » demanda, très certainement le Halfling…
A suivre...
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Au terme d’une courte et semble-t’il avantageuse négociation, menée tambour battant par BayHolder et Strycnine (ah, ces deux là, quand il est question de pognon…), les aventuriers, dûment accrédités par le Roi (tout du moins par son Haut-Conseiller) acceptèrent de bon cœur cette noble mission.
Adoptant leur formation favorite, avec une légère subtilité comme vous pouvez le constater :
- Lyra et Mamaou ouvre la marche.
- Bayholder suit de près, le nez dans les f…., la Rôdeuse.
- Dragoo emboîte le pas du gros félin qu’à bien bouffer depuis la dernière séance au vu de son changement « physique » (au vu de sa figurine – comme il a deux grandes dents ! -), aurait-il été congédié par la féline chasseresse ???
- Strycnine surplombe le mini-tueur en série tout en le suivant.
- Vayrt, Père de son état clérical, ne distinguant plus guère les arrières de son éclaireuse favorite, est parvenu à se consoler avec une nouvelle position avantageuse à proximité de la Sorcière.
- Quand à Harlock, soucieux de se confesser au Temple de la Loi le plus proche, il est obligé de se désister et trouve un camarade d’obédience similaire pour le substituer en la personne de Horlaac, un Déva et Paladin de surcroît qui reprend, poste pour poste, sa position en réserve tactique.
- Amandilas, toujours occupé à quelques quêtes personnelles sur sa véritable identité, n’a, quand à lui, toujours pas réintégré le groupe.
Donc, disais-je, nos vaillants aventuriers néanmoins héroïques reprennent le chemin de l’Aventure, bien déterminé à remporter cette folle course-poursuite contre Azroliark.
1- Mortelle Auberge
Au terme d’une première froide et humide journée de voyage hivernale, épiés de loin en loin par d’étranges et inquiétants cavaliers sombrement encapuchonnés et à l’écarlate regard, un de nos héros avisés s’exclame soudain :
« Bon ! C’est pas tout çà. Mais, quand est-ce qu’on mange ? »
Justement, ne serait-ce pas une accueillante auberge que distingue maintenant nos héros détrempés, d’où semble émaner un appétissant fumet, accompagné d’une attrayante musique ponctuée des éclats de voix joyeux d’une clientèle animée ?
A suivre...
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Jacques Brel
Nallya, la charmante serveuse au sourire chaleureux qui n’avait d’égale que ses formes généreuses (« Té ! Elle est bonne sous le nain ! S’exclama un Père bien nommé à son nouveau compagnon violacé) s’approcha de la tablé pour prendre commande. Lyra, soucieuse du confort de mini-moi qui se plaignait que la table était trop haute, demanda ainsi :
« Z’auriez pas un réhausseur pour le petit ? Parce que là, il va pas y arriver ! »
BayHolder marmonna alors quelques choses de désagréable à propos de boules de poils et de chatte de gouttière que la décence nous interdit de reproduire ici.
Tout occupé à leurs libations nos courageux clients, pardon, aventuriers relâchèrent la pression tout en se déléctant de l’étrange (étrange de la part d’un aubergiste nordique) spécialité locale : des lasagnes et à volonté !!!
Après s’être empiffrés et avoir copieusement arrosés ce non-moins copieux repas, les aventuriers rassasiés pensaient pouvoir enfin se reposer tranquillement quand, SOUDAIN, la porte du sympathique établissement vola en éclat, laissant alors s’engouffrer une meute de peaux-vertes déterminée à faire couler le sang.
Mais, avant que quiconque n’ai eu le temps d’intervenir, celui qui semblait être le chef (le plus costaud et le mieux équipé ! ) désigna l’héroïque tablée de son gros doigt crasseux et musculeux (« encore un affreux gros doigt » songea la Sorcière) et éructa (les postillons du MJ en étant la preuve) :
« Cé eux ! Tuez-les ! »
Alors, les courageux aventuriers commencèrent à se déployer, plus ou moins promptement en fonction de leurs aptitudes personnelles, Vayrt ne manquant pas d’ajouter :
« Té ! Saloperie d’Orcs ! J’ai même pas fini mon troisième tonnelet de bière ! »
Rapidement suivi par Lyra :
« Eh ! Bay ! Attends, j’vais t’aider à descendre de ta chaise ! »
C’est donc le regard empli de haine et la bave aux lèvres que le Halfling se laissa choir du haut de chaise (« heureusement que le sac à puce ne m’avait pas attaché au réhausseur » pensa-t’il d’ailleurs) et se faufila sous la table pour trouver une position avantageuse.
A suivre...
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Jacques Brel
Fidèle à son habitude et à sa réputation, le Guerrier, étonnament vif pour le coup, se rua au contact de la masse d’adversaire afin d’en fixer le plus grand nombre (5 sur 8 quand même, bon score !). Alors qu’un berserker orc semblait se détacher pour foncer rageusement au contact, la Sorcière s’était magistralement dressée et maudit, d’un geste impérieux de la main gauche, un des orcs faisant face au Drakkhen.
Le Prêtre, occupé à essorer sa barbe de la bière dans laquelle elle avait trempée, attendait son tour. Soutenu par un Paladin dubitatif quand à la conduite à tenir :
« Par Bahamuth, mais c’est quoi tout ce raffut !!! »
Lyra coincée entre le mur du fond, le Déva et la table, fulminant de ne pouvoir se joindre à la bagarre en attendant que ça se dégage. Heureusement, dehors, Mamaou sortait de son écurie et comptait bien enfoncé ses longues dents de sabre dans la chair musculeuse et crasseuse des peaux vertes.
Lyra, telle une chatte agile, parvint à grimper sur la table avant d’effectuer une acrobatique pirouette sur une autre table, ronde celle-ci, pour toiser ses adversaire et pousser son miaulement de défi :
« Miaouw ! ».
Les deux agresseurs restés à l’extérieur, percevant le danger quadrupède s’approchant, s’apprêtèrent à vendre chèrement leur peau-verte !
Rapidement, Dragoo éclata un de ses vis-à-vis tout en encaissant une pluie de coups plus ou moins dangereux. Mais il les bloquait et ne comptait pas se laisser submerger. Mamaou, à l’extérieur, tenait son poste et avait commencé à croquer une de ses proies. Strycnine, quand à elle, tout en continuant à maudire à tour de bras, commençait à déchainer sa puissance magique alors qu’une pluie de tranchants shurikens s’abattait sur les orcs. Le Nain et le Paladin patientant sagement en réserve (« Eh ! Machin ! C’est bon, j’ai pu de mousse sur ma barbe ? »).
Le chef des agresseurs, trouva une ouverture et fonça en direction de la table ronde d’où l’aguichait la Rôdeuse. Le Prêtre se décala alors habilement, libérant le passage au Déva qui put divinement défier l’humanoïde armuré.
BayHolder, se glissa furtivement jusqu’au berserker pour lui couper la route et le tendon d’Achille. Le Drakkhen parvint à tenir face à trois adversaires et le gros félin, toujours dans la cour, faisait de son mieux face à ses deux opposants.
La situation resta statique durant plusieurs rounds, personne ne semblant vouloir céder ne serait-ce qu’un pouce de terrain. Tous, gentils ou méchants, échangeait coup pour coup, blessant et encaissant tout autant.
« Bon, c’est pas tout çà, mais va falloir se bouger ! J’ai pas fini ma bière et j’ai pas eu mon dessert ! » hurla un Nain bedonnant arborant fièrement la livrée des Prêtre-Guerriers de Moradin.
A l’évocation du mot dessert, rappelant à tous les convives la délicieuse mousse au chocolat prévue au menu, nos gourmands héros se sortirent les doigts du c.. et commencèrent à se déployer en tout sens. Comme quoi, avec une bonne motivation…
En quelques coups de cuillères… pardon… pouvoirs et attaques bien senties, la mêlée tourna à l’avantages des aventuriers, les orcs mordant, un à un, la poussière de l’‘établissement (d’ailleurs, un petit coup de balai serait le bienvenu…).
Le Guerrier à la lointaine origine draconique, se tenait toujours debout, malgré ses multiples blessures, et toisa fièrement ses victimes en pensant à la réussite, surprenante, de son assaut suicidaire.
Lyra et BayHolder s’étaient concertés pour immobiliser le chef de la meute verte en vue d’un interrogatoire prochain. Strycnine était déjà au bar, commandant une liqueur fine pour fêter sa vitalité gonflée à bloc à un Olaf terrifié derrière son comptoir. Mamaou avait rejoint sa maitresse et lui montrait ses blessures :
« Oh ! Il a eu bobo à sa papatte le bébé à sa môman… ».
L’essentiel de la gente masculine chercha alors une hypothétique blessure sur son corps à montrer à la féline chasseresse.
Un interrogatoire musclé et cruel allait pouvoir commencer, à la plus grande joie du Voleur et de la Rôdeuse, déjà bien complices sur ce coup là !
On notera l’absence de présence des deux représentants de la Loi, bien trop occupés à se délecter d’une, ô blasphème suprême, divine mousse chocolatée. Cet entracte permettant au gros barbu de faire découvrir le délice au palais que sont les bières naines à son nouveau et innocent camarade de séminaire.
Le Drakkhen, soucieux de participer à l’effort de la Question, en profita pour tester quelques nouvelles douloureuses méthodes sur un adversaire qui ne semblait guère déterminé à parler.
« T’façon, j’l’ai maudit ! Alors vous pouvez le tuer ! » ajouta même la Sorcière.
Quelqu’un eu alors une idée de génie (dingue ça !) et proposa au prisonnier de parler en échange de sa liberté et de son ultime souffle vital. Ce dernier voyant là une inopinée occasion de s’en tirer opina d’ailleurs et révèla ceci :
« Avé mé gars, k’son tou mort, on a été embauché par un gros démon qui rigolait pas mais payait bien pour vous tuer ! Vala, cé tou ! J’peux partir ??? »
Déçu de ne pouvoir poursuivre leur vicieuse expérience, BayHolder et Lyra était partis prendre l’air :
« Bon bin, j’ramène Mamaou à sa niche »
« Et moi, j’vais voir dehors si j’peux me venger sur un petit animal ! ».
Satisfait de la réponse et fort peu surpris par celle-ci, les quatre autres respectèrent leur engagement en laissant repartir le chef des mercenaires orcs, mais sans ses armes ni son armure (à poil quoi !).
Trois mètres plus loin, passé un court moment d’étonnement en constatant qu’il était libre et sauf, il fût assassiné promptement par une Chasseresse et un Coupe-Jarret au sourire retrouvé et à la surprise générale :
« Bah non ! Fallait pas le tuer… On lui avait donné notre parole » s’offusqua le noble représentant de Bahamuth. La réponse du pieds-velus ne se fît pas attendre :
« Ouais ouais… On essayera d’y penser la prochaine fois et toi, l’angora, j’ai pas oublié le coup du réhausseur… »
Le reste de ces paroles se perdant dans le brouhaha général…
A suivre...
Le DIEU avec du gobelin dedans !!!
« Vivre, ce n'est pas sérieux ce n'est pas grave, c'est juste une aventure, presque un jeu... »
Jacques Brel
Merci EtienneB, et toi aussi tu as constaté à quel point le sérieux était de mise à ma table de jeu (même quand j'envoi un terrible démon effrayant, y en a toujours un pour avoir "l'Idée Débile du Moment" qui décridibilise complètement les pires situations, comme vous pourrez vous en rendre compte en lisant la suite...).
Sinon, vivement vendredi soir (en espérant que mon dos me laisse un peu tranquille...) pour la 4° Séance de Mes Chroniques du ChaOs où je m'éclate franchement.
Le DIEU avec du gobelin dedans !!!
« Vivre, ce n'est pas sérieux ce n'est pas grave, c'est juste une aventure, presque un jeu... »
Jacques Brel
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