[CR][BoL] La Malédiction de la Maudite Île... euh... Maudite

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Udo Femi
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[CR][BoL] La Malédiction de la Maudite Île... euh... Maudite

Message par Udo Femi »

un petit CR rapido de notre one-shot d'hier soir.

Une de mes joueuses habituelles arrive en disant: "Ras le bol de réfléchir, j'aimerais bien jouer une brute pour une fois." Ça coince, elle a jamais vu Conan le Barbare. Par bonheur, elle a déjà maté du Xéna la Guerrière. Bingo ! Elle voit le topo. Elle jouera donc Grokk le Chasseur-Barbare.

À elle seule, on était pas assez nombreux. Heureusement passait par là un Casusien en vacances à Montréal, dont nous tairons le nom. Appelons-le simplement Emöjk M. pour sauvegarder son anonymat. Les muscles étant déjà pris, celui-ci se voit obligé d'incarner la cervelle et la grâce. Allons-y donc pour Roderico le Magnifique. Tout un programme.

(n'ayant pas les FdP avec moi, les stats BoL-iennes suivront ce soir)
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Udo Femi
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Message par Udo Femi »

Nos héros:

Grokk, Barbare.
Né paysan, là-bas dans les montagnes où il fait froid. Devenu ensuite chasseur de phoques avec son bâton favori, “Gros Gourdin” le bien-nommé. Surnom: GéGé (NDLR: la pognez-vous ?). Un jour, le seigneur local a déclaré que la chase aux phoques, c’était mal. Donc Grokk a perdu son boulot et est parti chercher fortune et ennuis au Sud, dans la ville de Shazarde, le Port aux Milles Feux (au sens propre comme au figuré, vu les incendies réguliers dans les bas quartiers). Il y fait tellement chaud qu’il s’y balade en slip et en bottes fourrées. Comme il a la loose, il a terminé par faire le pire job local: il s’est enrôlé dans la garde. Il boit souvent à l’auberge dont il connaît pas le nom parce-qu’il sait pas lire (c’est pourquoi il s’est fait tatouer son propre nom sur sa main gauche “G-r-o-k-k”). À l’auberge il connaît un gars qui a presque autant la loose que lui, mais qui est serveur: Roderico le Magnifique.

Roderico, serveur (par Emöjk M. lui-même)
Le Magnifique, non mais n'importe quoi... C'est Roderic le Rusé moi monsieur ! J'ai tout fait dans la vie, serveur, bûcheron, garde, chasseur... Vous cherchez un compagnon de route, je suis votre homme ! Pour un peu qu'il y ait promesse d'aventure, et la gloire et de jolies filles à la clef, je suis prêt à tout, enfin surtout si vous avez des gros muscles. Moi mon truc c'est plus la ruse, la tchatche, le cerveau quoi ! Enfin si vous avez vraiment besoin d'un coup de main niveau baston, je me débrouille aussi avec mon arc et quelques couteaux que je peux lancer avec précision, si possible caché derrière un mur.
Ah oui, je précise quand même que si personne n'est là pour témoigner de mes exploits, faut oublier, hin. Prendre des coups je veux bien, mais faut que ça puisse m'aider à conclure quand même. Et avec l'autre Grockk là, qui sait pas aligner deux phrases grammaticalement correctes, je sens que pour les récits de gloire, je repasserai...


Techniquement:

Grockk
Vigueur: 2; Agilité: 1; Esprit: 0; Aura: 1
Bagarre: 2; Mêlée: 2; Tir:0; Défense: 2
Carrières:
Paysan 0 (faut bien être né quelque part)
Marin 1 (pour quitter la banquise)
Braconnier 2 (faut bien survivre, mais les lapins à coup de gourdin...)
Garde (la looooooose, quoi)
Traits:
Récupération Rapide
Montagnard
Illétré

Roderico
Vigueur:0; Agilité: 2; Esprit: 1; Aura: 1
Bagarre: 1; Mêlée: 0; Tir: 2; Défense: 1
Carrières: Garde 1
Bûcheron 0
Pisteur: 2
Serveur: 1
(aucun commentaire sur ses carrières, personne ne sait si c'est la vérité ou non)
Traits:
Vue perçante
Ouïe fine
Méfiance/Sorcellerie
Dernière modification par Udo Femi le ven. juil. 17, 2009 2:15 am, modifié 4 fois.
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Udo Femi
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Message par Udo Femi »

Scène 1: Du Rhum, des Femmes, des Turbans nom de Dieu

Tout commence par une sale gueule de bois: mal de tronche et plancher qui tangue. Ça plus les chaines rivées au sol et les cordes autour des poignets. Grokk se rend compte qu’à l’odeur, on dirait la cale d’un navire. Soudain, lumière et air frais: ils sont tractés vers le pont (alors que Grokk ne parvient pas à identifier les bruits bizarres de frottements sur la coque)

Dehors il fait soleil et ça fait mal aux yeux. La brise marine revivifie les 2 compères. A tribord, une ile le long de laquelle le bateau navigue. Tiens c’est bizarre se dit Roderico, cette fragrance ferreuse, on dirait l’odeur… du sang. Ah oui effectivement, leurs geôliers, des gars enturbannés et aux yeux chafouins, sont en train de consciencieusement égorger des prisonniers avant de les jeter à l’eau. Encore quatre pauvres victimes dans la file et ce sera le tour des héros. Grokk ne s’affole pas, fronce les sourcils et se souvient qu’hier soir, un enturbanné similaire l’a complimenté pour ses muscles, lui a offert de l’huile pour les faire briller et lui a payé de nombreuses tournées de bières. Devaient etre droguées, Grokk n’ayant jamais pris de cuite aussi rude auparavant. Roderico –le serveur- avait remarqué ce petit manège et a prétexté de participer à la beuverie histoire d’en apprendre un peu plus. Ça lui a offert cette petite sortie en mer en cadeau on dirait.

Dans la file de sacrificiés, une jeune fille blonde aux magnifiques yeux bleus va se faire tronçonner lorsque retentit un sifflement strident et des ordres aboyés de la poupe du bateau. Nos passifs héros tournent la tête et aperçoivent un grand gars tout sec (enturbanné toujours): oh !!!! Le vendeur d’huile pour le corps de l’auberge ! Il a l’air d’être le chef… et il fait signe d’épargner la nénette, genre “abrutis, vous êtes malades ou quoi ? Pas elle !!!!”. A ses côtés, un enturbanné taille XXL avec de looooongs bras à la Popeye, avec un petit air bovin. Super.

Bon c’est pas tout ca mais juste après le petit vieux qui vient de se faire cisailler, c’est au tour des heros de passer à la zigouilleuse. Non là c’en est trop. Grokk déchire ses liens et arrache le cimeterre du bourreau en le balançant par dessus bord. Tiens, c’est drôle, en bas ça grouille de marsouins qui plongent avec délice leurs dents dans les corps qui flottent. C’est bizarre, ces bestioles ont des yeux humains et comme de petits bras qui poussent sur le dos. Alors que Roderico réflechit rapido a un plan d’action, Grokk reporte son attention sur la dizaine de gardes qui rappliquent. Mouais, facile.

Soudain, c’est le drame: Grokk jette un coup d’oeil au gros gars qui se tient a la poupe: cet ignoble individu ose pavoiser en arborant à la ceinture Gégé. Oui, Gégé le gourdin favori de Grokk. Ni une, ni deux, notre barbare s’ouvre un chemin dans le Rideau de garde (version Obelix qui ejecte les Romains) et file récupérer son bien. Roderico va aimer affronter 8 gardes tout seul.
Dernière modification par Udo Femi le ven. juil. 17, 2009 2:17 am, modifié 1 fois.
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Emöjk Martinssøn
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Message par Emöjk Martinssøn »

(allez, je prends la suite d'après mes souvenirs brumeux)
Roderic, étant courageux, beau et intelligent, a tout de suite l'idée d'un plan ingénieux. Repoussant ses adversaires à coups de grands moulinets du cimeterre de l'ex-bourreau, il se positionne derrière un tonneau, et l'envoie valser d'un grand coup de pied, expédiant ses adversaires comme de vulgaires quilles. Du moins c'est ce qui aurait dû se passer, si ces enturbannés n'avaient pas cloué le tonneau au sol, le rendant inamovible ! Rien à voir avec la force herculéenne de Roderic, c'est sûr. Du coup le tonneau est tailladé de coups de machette pendant que le Grand Roderic réfléchit à un plan B, ce qui devrait être facile vu son habileté à se tirer de toutes les situations. Le tonneau laisse échapper une espèce de liquide huileux, faisant par chance un peu glisser les gardes lorsque Roderic se soustrait à leurs attaques incessantes, piquant un sprint vers la proue du bateau. Il comptait essayer d'aller faire sauter la Ste Barbe, mais ces barbares n'ont même pas inventé la poudre, quelle bande de nazes ! Du coup il fait le grand tour du bateau, toujours moulinant comme un fou, et prend un des marins en otage/bouclier humain pour protéger ses arrières. Par la même occasion, il se rapproche de la jolie jeune fille, bien décidé à la sauver. Seulement, à l'autre bout du bateau, Grockk est en mauvaise posture, et c'est encore à Roderic qu'il revient de sauver la situation.

En effet, pendant ce temps-là Grockk joue avec son adversaire à "donne c'est à moi, non c'est à moi, donne". Ils ont tous les deux empoigné Gégé et aucun n'est décidé à le lâcher. Grockk tente la technique bien connue du "coup dans les parties" (après avoir vu Roderic l'effectuer avec succès quelques minutes plus tôt), mais son géant adversaire ne semble pas trop apprécier et lui fout un coup de boule monumental. Pas content, Grockk lui arrache son turban, et découvre avec horreurs deux cornes sur le crâne chauve de son adversaire ! Il y a quelque chose de pas net là-dessous...
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Emöjk Martinssøn
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Message par Emöjk Martinssøn »

De son côté, Roderic tranche le cou de quelques sous-fifres, et découvre à cette occasion que leur sang est vert et visqueux ! OK, ils sont définitivement pas nets les enturbannés. Roderic se dirige vers la poupe, déterminé à sauver son pote Grockk qui est en train de se faire défoncer la tronche, quand le petit vieux siffle soudain avec ses doigts et fait rappliquer une demi-douzaine d'arbalétriers. Roderic en a vu d'autres, et il en zigouille un proprement pour lui piquer son arme, et menacer le vieux qui a l'air d'être le chef. Puis il hurle "ne bougez plus, où je le bute !", et comme il y en a un qui bouge les yeux, il tire. Malheureusement, un coup de vent (sans doute magique) dévie sa flèche qui ne fait qu'effleurer les joues du vieux. Celui-ci n'apprécie guère, et fait ordre aux arbalétriers de régler son compte à notre beau et musclé héros. Ils ratent bien entendu comme des grosses quiches, et défoncent la voile du bateau, qui se met du coup à pencher dangereusement vers les récifs.
Grockk profite de cette diversion qui était prévue depuis le départ pour enfin récupérer Gégé au terme d'une ultime empoignade. Seulement, il crie victoire un peu trop vite, et le géant se jette une nouvelle fois sur lui, lui assenant un coup quasi fatal qui le met KO et l'envoie à la flotte. C'est mauvais pour Roderic, qui va être obligé de le sauver au lieu de tuer tout le monde, sauver la jeune fille et finir le scénar tout seul. N'écoutant que son courage, Roderic saute donc à la mer à son tour pour sauver son ami.
Celui-ci coule comme une pierre et réussit dans un dernier effort à reprendre conscience et remonter à la surface. Roderic le prend alors sous le bras et les ramène tous deux vers le rivage de l'île, pendant que le bateau s'éloigne. Trempés, épuisés et quand même bien amochés, nos héros s'accordent un break de 5 minutes sur la plage bordée de cocotiers, ignorant que leurs ennuis ne font que commencer...
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Kobayashi
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Message par Kobayashi »

Vous êtes mûrs pour (re)jouer à Whog Shrog ! :mrgreen: Chouette CR et surtout des persos tout en finesse !
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Udo Femi
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Message par Udo Femi »

Scène 2: La Possibilité d'une Île

Bon, ayé, on a récupéré un peu d'énergie. C'est pas l'tout mais faudrait voir à essayer de savoir où on est. Pas que ce soit super-utile ni urgent mais bon, faut bien s'occuper. Devant la plage, une grosse colline. Elle fait un peu chier, on peut pas voir ce qu'il y a derrière. Pour ce qu'ils en savent, ça se trouve derrière y'a un continent entier. Grockk a entendu parler d'une île bizarre inconnue que des gens veulent explorer dans un autre CR. Un Nouveau Monde qu'ils disent. Z'ont que ça à foutre. Et en plus ils ont des brouettes de dés...

Bref Roderico prend les choses en mains et se déclare sûr de trouver le chemin le plus rapide jusqu'au sommet à travers la jungle luxuriante. Ils passent 3 fois devant un palétuvier. La 4ème fois, Grocck fait discrétement une marque dessus avec Gégé (oui, Gégé a des clous aussi) histoire de vérifier. Roderico utilise ses talents de chasseur et empale 2 singes d'un coup d'un seul avec sa lance de bambou. Au 5ème passage devant le palétuvier, Roderico s'arrête, voit la marque et déclare que c'est un signe laissé par un autre chasseur que l'endroit est sûr: ils faut bivouaquer ici. De toutes manières Grockk a mangé un singe et demi (crus) et il est crevé. Il s'allonge et ronfle. Roderico fait cuire son demi-singe, le bouffe et décide que la zone est assez sûre: il s'endort à poings fermés. Si il y'a quelque chose, on s'en apercevra.

Un peu plus tard, Grockk lui entend des bruits étranges de feuillages. Roderico -Mr Ouïe Fine- ne se réveille pas (il prétextera plus tard que les ronflements de Grockk lui ont brouill. l'audition). Et pouf ! Roderico, emmailloté dans des lianes, se fait traîner à toute vitesse sur le sol vers une destination incertaine. Grockk lui court à sa poursuite, lui pète 2 côtes en atterrissant à pied joint dessus et tabasse les lianes avec Gégé. Celles-ci lâchent prise mais bientôt 3 ou 4 tentacules de lianes volent dans l'obscurité à leur recherche. Paf ! Grockk en cueille un de volée avec un coup droit à la Anddy Roddickk. Hop ! Roderico esquive et en cloue au sol un autre avec sa lance acérée. La végétation en a assez et se replie jusque sous les racines du palétuvier. L'arbre semble lui-même pencher en arrière pour s'éloigner d'eux. Roderico n'en reste pas là et se dit qu'il va donner une bonne leçon à leur agresseur. Il vise le tronc et lance de toutes ses forces son javelot dessus. Le bamabou éclate en morceau sur l'écorce épaisse. Les branches bruissent d'un ricanement moqueur.

Roderico déclare que l'arbre a eu sa leçon et lève le camp. De toutes façons, le jour s'est levé et le sommet est proche. Les deux héros parviennent en haut de la colline. De là ils voient l'océan à perte de vue tout autour. Effectivement, on dirait bien qu'ils sont sur une île. En face de leur colline, un énorme volcan bouche l'horizon. Au sommet de ce volcan, un temple aux dimensions grotesques. Ce truc est tellement pharaonique que même de là où ils sont ils peuvent apercevoir les détails de l'architecture. La vache, si il y a quelqu'un à la maison, il va falloir qu'il fasse gaffe où il met les pieds, histoire de ne pas écraser nos aventuriers.
Dernière modification par Udo Femi le ven. juil. 17, 2009 3:06 am, modifié 1 fois.
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Message par Emöjk Martinssøn »

Ça c'est du suspense !
(je prendrais la suite un peu plus tard...)
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Message par Udo Femi »

Emöjk Martinssøn a écrit :Ça c'est du suspense !
(je prendrais la suite un peu plus tard...)
mais je t'en prie !

Je te propose même un titre: "Scène 3: Elle a pris du bide, Shirley"

(comprenne qui pourra) :lol:
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EtienneB
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Message par EtienneB »

Ca commence très fort :D vivement la suite !

(pas compris le jeu de mots dans le titre de la scène 3 : mais y'en a t'il un ?)
Emöjk Martinssøn
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Message par Emöjk Martinssøn »

Scène 3: Elle a pris du bide, Shirley
(même si j'ai pas compris l'allusion, mais bon)

Nos héros décident donc de se mettre en route vers le temple, espérant au moins avoir une meilleure vue d'ensemble de là-bas. Grockk décide de se la péter en ouvrant la route ; en même temps c'est pas trop dur, il y a une rivière à l'horizon et il suffit de la suivre pour remonter jusqu'au temple. Roderic décide de tuer le temps en chassant le serpent, hop ! une bonne brochette qu'il se met sur l'épaule pour ce soir. A part cet exploit fantastique, rien de spécial n'arrive sur le chemin, et les deux compères arrivent le soir venu au pied du volcan. Cette fois-ci ils laissent le feu brûler toute la nuit, et se régalent de serpent grillé en chantant des chansons. Finalement elle est bien, cette île !

Le matin venu, ils reprennent leur route et arrivent bientôt en bas du temple. De près il est encore plus énorme que de loin ; les marches de l'escalier qui y mène font à bout de nez 2-3 mètres de hauteur chaque, ça va être coton pour monter... Enfin ce serait coton pour des gens normaux ! Roderic et Grockk sont des héros, ils mangent des marches géantes tous les jours. Au bout de quelques heures ils sont déjà au bout, même pas exténués, ni en sueur ou à bout de souffle. Trop facile.
Grâce à sa vue perçante, Roderic (et pas du tout Grockk, non non) perçoit soudain du mouvement du côté d'une des colonnes du temple. Il semble avoir vu une figure hirsute se cacher de ce côté... Bon, explorer un temple abandonné, en ruines et ténébreux, pas de problème, ça fait partie du contrat. Mais s'il y a des gens mal coiffés, c'est hors de question ! Ils rebroussent illico chemin, faut pas déconner non plus.

Ils décident finalement de faire le tour du temple, voir si des fois de l'autre côté il n'y aurait pas un bateau, ou au pire de quoi faire une barque. Mais pour passer de l'autre côté, il faut escalader la paroi abrupte juste à côté des marches géantes. Pour Roderic, pas de problème : en trois sauts de cabri, il est déjà en haut, fastoche... Mais il fait l'erreur grave de laisser passer Grockk devant lui, et l'escalade avec un Gégé dans la main, c'est tout de suite moins facile. Grockk glisse, lâche prise, et vient s'écraser - encore - sur Roderic, juste avant qu'une douzaine de rochers leur tombe sur la gueule. Les voilà complètement bloqués, même les gros muscles de Grockk ne peuvent rien contre ce poids-là. Comme s'il n'attendait que ça, voilà que le petit hirsute de tout à l'heure refait son apparition. On dirait Passe-Partout qui ne se serait pas lavé ni rasé depuis plusieurs années, ou un Oompah-Loompah sous crack. C'est pas beau à voir. Et puis il est rejoint pas un autre hirsute, et encore un autre, et bientôt ils leur dansent autour du visage... Roderic tente de leur demander de l'aide, mais ils ne doivent pas parler la même langue, car les hirsutes l'interprètent autrement. Ils sortent des petites sarbacanes et leurs criblent la figure de fléchettes, ce qui envoie illico nos héros dans le cirage...

Lorsqu'ils reprennent conscience, ils sont attachés l'un à l'autre, en fond de cale d'un bateau. Ah non, pas encore ! Ah, en fait ils sont dans une grotte, mais ça pue pareil. Normal, c'est plein d'hirsutes ici, qui dansent, mangent et font d'autres trucs inavouables. Il y en a un qui a les cheveux blancs, ça a l'air d'être le chef, alors Roderic s'adresse directement à lui. Mais ils n'ont pas l'air de se comprendre, "détachez-moi" pour lui ça semble vouloir dire "mangez-moi". C'en est trop pour Grockk, surtout qu'il vient de voir que son Gégé est encore à la ceinture d'un autre ! Ça suffit maintenant les conneries. Il arrache ses cordes d'un coup sec, faisant trembler de stupeur tous les hirsutes. Le chef est super impressionné, et au lieu de chercher à les bouffer, il propose finalement à nos héros de les aider à l'aide de leurs muscles et de leur ruse sans comparaison. A grands renforts de langage des signes, ils leur font comprendre que les méchants cornus sont très méchants, et pas loin sur l'île, il faudrait aller leur péter la gueule voyez. Roderic ne l'entend pas de cette oreille, il en a un peu plein les pattes. Il fait le signe international du "je me casse" (main gauche sur bras droit, geste souple mais ferme, accompagné d'un viril froncement de sourcil), mais décidément il n'a pas Hirsute deuxième langue, ceux-ci l'interprètent comme un appel au combat, et bientôt ils dansent tous en faisant le geste pour fêter ça. Vraiment n'importe quoi ceux-là.

Ils convient nos héros autour d'un bon repas : un truc qui ressemble à un mélange d'escargot écrabouillé, d'huître et d'autres trucs. Roderic et Grokk slurrpent leur assiette pour ne pas les vexer, mais s'ils ont la colique pendant le combat faudra pas leur en vouloir... Bon d'ailleurs la nuit va tomber, il est temps d'aller péter la gueule aux cornus enturbannés. Vous l'aurez compris, l'entente entre les peuples c'est pas leur truc à Grockk et Roderic. Ça va poutrer.
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Message par Udo Femi »

Emöjk Martinssøn a écrit :Scène 3: Elle a pris du bide, Shirley
(même si j'ai pas compris l'allusion, mais bon)
Bah, Shirley Temple, quoi.

J'avoue qu'elle était mauvaise. Mais j'ai ri tout seul :lol:

EDIT: OK je prends le relais après lunch pour le GRAND FINAL !!!
Dernière modification par Udo Femi le sam. juil. 18, 2009 3:37 am, modifié 2 fois.
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Message par Udo Femi »

Scène 4: Gros Gourdins & Tentacules Visqueux
(la dernière prod' classée X des jeux de Kobayashi)

Après plusieurs bras d'honneurs désormais rituels, les hirsutes conduisent furtivement nos héros hors de leur refuge qui s'avère être en plein milieu des décombres du palais titanesque. La petite troupe parvient à destination: le bord du cratère du volcan qui est en fait creux et abrite une gigantesque caverne avec accès à la mer. Dans cette immense crique est mouillé -Bingo !- le navire des enturbannés. Ceux-ci sont répartis en demi-cercle sur la plage, tournés vers la mer, faisant face à un dolmen sur lequel est dressée une croix rudimentaire. En mâitre de cérémonie, le vieux fourbe à l'huile de corps, flanqué de la brute épaisse. Ils ont encore à leur disposition quelques infortunés prisonniers de fond de cale. Autour d'eux, de lourds encensoirs brûlent un truc qui fait tourner la tête à nos héros pourtant planqués 20 mètres plus haut sur l'arête de la corniche. On comprend mieux l'animosité des hirsutes vis à vis des turbans lorsqu'on sait que de nombreux pieux dressés ça et là accueillent des chevelus dont certains gigotent encore.

Tiens, ça s'agite en bas: ils se sont mis à chanter et psalmodier des trucs incompréhensibles en agitant les mains vers les flots. Marrant, l'appel au large a l'air de fonctionner car des vagues sortent les espèces de marsouins zarbis avec des mains et tout. Ceux-ci se jettent sur les prisonniers pour les dévorer, voire même commencer une ignoble copulation avec les quelques pauvres offrandes femelles survivantes. Une grande partie des enturbannés se jette dans la mêlée et commence à forniquer avec tout ce qui bouge.

Le porno du Samedi soir sur Canal, c'est bien sympa mais Roderico et Gorckk se disent que c'est sans doute le moment d'en profiter pour se faire la malle avec le bateau plus ou moins délaissé. Ils tentent de motiver les chevelus à fuir avec eux mais ceux-ci ont l'air complètement flippés de voir ce qui se passe sur la plage. D'ailleurs ça s'agite encore plus en bas. La brute a attaché la jolie blonde à la croix d'honneur alors que son patron se met à hurler de plus en plus fort: "Dagon ! Dagon ! DAGON !!!" Évidemment l'eau se met à tourbillonner et émerge de la flotte une espèce de croisement entre une limace géante, un crabe pas frais et une grenouille gélatineuse. À la vue du clou du spectacle, Roderico propose de rebrousser chemin et d'aller de l'autre côté de l'ile se construire un radeau de bambou pour déguerpir. Grockk hausse les épaules et décide de faire au plus vite: il dévale la pente sans grande discrétion, droit devant. La Brutasse aperçoit notre barbare du coin de l'oeil et se dirige vers lui un gros cimeterre au poing. Roderico effectue toute une performance de ninja et se glisse incgonito dans la foule. Il hésite entre filer un coup de main à Grockk et se tirer dare-dare au bateau mais choisit finalement d'aller sauver la blonde. On ne sait jamais, peut-être que le spectacle l'a émoustillée.

Grockk voit fondre sur lui sa Némésis et l'accueille d'un monumental coup de Gégé à plat sur le nez de la brute qui vacille sous l'assaut. Il encaisse un vague revers de sabre inoffensif puis assène un ahurissant revers sur les côtes de son adversaire. Il enfonce Gégé bien profond pour terrasser son ennemi impuissant (description de la joueuse: "je tourne Gégé dans la plaie pour lui perforer le poumon qui se noie de sang" BoL est un jeu narrativiste, en fait). Le sentiment du devoir accompli, il file vers le bateau.

Pendant ce temps, Roderico s'est emparé d'une grosse pierre pointue et s'est glissé dans le dos du vieux salaud. Du coin de l'oeil il remarque les tentacules de la grenouille difforme danser un ballet de séduction autour de la blonde, hypnotisée. Il abat courageusement sa pierre dans le cou du vieux dans un craquement sinistre. La psalmodie s'arrête et là, c'est la Cage aux Folles. Les marsouins commencent à s'auto-dévorer les jambes, les enturbannés sodomisent des rochers et le gros semi-poulpe fauche tout ce qui bouge. Roderico parvient à délivrer la blonde mais le couple se fait choper par un tentacule. Traîné sur le sable, notre héros agrippe un cimeterre abandonné et taillade l'appendice qui les lâche. Roderico et la blonde parviennent à regagner le navire tandis que l'ignoble monstre se vautre sur la plage, écrasant ses immondes rejetons et les adorateurs impies.

Grockk à la barre, le navire fait voile vers le large. Le barbare a décidé de naviguer vers le soleil levant, ce qui se situe un peu à sa gauche, par là, non un peu plus à droite, voilà, là ! AU passage de la denière pointe rocheuse de l'ìle, les héros sont salués par une rangée d'hirsutes qui leur exécutent une série de bras d'honneur d'adieu. Roderico délaisse sa blonde toujours apathique pour explorer les cales: Doudiou ! Il y a là les coffres remplis du trésor de guerre des enturbannés. Quelle murge orgiaque ils vont pouvoir se payer une fois de retour au pays !

À la poupe, la blonde semble enfin s'éveiller et se tirer de sa transe hypnotique. Elle fixe l'horizon qui va absorber l'île démoniaque. De ses lèvres sort une psalmodie languissante syncopée: "Dagon... Da-gon... DAGON !"

- Fin -
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Emöjk Martinssøn
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Message par Emöjk Martinssøn »

Conclusion : les gens pas comme nous ils sont méchants, surtout les turbans. Par contre les nains il sont sympas.
J'écris des mini-JdR par dizaines !
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EtienneB
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Message par EtienneB »

Excellent C-R. J'aime quand les méchants sont punis.

Si ça continue, il va falloir interdire BOL aux moins de 18 ans :D
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