fnord a écrit :Je suis très fan de la Mary Poppins présentée, félicitations à la personne qui y a pensé.
(je suis même un peu jaloux)
c'est une idée de Sdric à la base, puis on a étoffé le tout en groupe, comme d'hab'
bon, la séance de cette semaine a été courte niveau histoire, la première scène nous a pris un temps fou, le temps que tout le monde se mette à la page avec le système, et tout et tout... donc le CR arrivera la semaine prochaine, on aura eu le temps de faire notre 2ème séance et je serai en vacances
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Donnez un poisson à un miséreux et il apaisera sa faim pour un jour.
Donnez-lui une canne à pêche et il aura de quoi se sustenter pour le restant de sa vie.
Maintenant, donnez une canne à pêche à un gobelin et il trouvera le moyen de se planter l'hameçon dans les gencives.
vous inquiétez pas pour Lupin, Sdric est très bien renseigné sur le sujet
Et on en fait un peu ce qu'on veut. Si, si. C'est à dire des trucs très différents du canon littéraire.
Comme l'homosexualité du Dr Jekyll. Ou l'amour perdu de Tintin. Ou à peu près tout ce qui concerne Mary Poppins. Ou la découverte de l'Aiguille Creuse par Némo.
Donc merci de ne pas dévier ce CR vers un "Lupin, sa vie, son oeuvre, sa face sombre"
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ça fourmille de bonnes idées, bravo.
manquent juste quelques détails sur les aspects à mon goût : vos aspects ont des noms évocateurs mais pour autant on se demande parfois dans quel cadre vous les invoquez(le mal du pays, de si mignons petits anges...).
vivement le CR.
j'en profiterai pour copier tout ça allègrement.
promis en cette semaine entre les 2 fêtes moins chargée au taf' je me file un coup de pied au cul et je vous fais un CR express, avec le councours de l'ami Sdric si la mémoire me fait défaut.
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Les personnages sont invités à la Convention pour la Paix de la Société des Nations qui est donnée aux Palais des Arts de Vienne. Ce congrès rassemble la crème scientifique, politique et artistique internationale. Le Dr Jekyll y participe en tant qu’expert scientifique, le Capitaine Némo accompagne l’un de ses amis et membre d'équipage (l’ingénieur Bergstein), Mary Poppins y représente la Fondation des Orphelinats Britanniques, Tintin est là pour un reportage et Arsène Lupin, bien… disons que là où il y a de précieuses œuvres d’art…
C’est la soirée d’ouverture, un gala est donné sous la grande verrière avec exposition de raretés archéologiques et autres objets précieux. Le secrétaire de la SDN sert un discours unificateur et utopique à une assistance peu intéressée, voire carrément hostile. Une petite troupe de dignitaires allemands, des militaires, ne se gêne pas pour se répande en quolibets à peine dissimulés. Némo et Bergstein sont d’ailleurs pris à partie lors du cocktail par un certain Colonel Wolff - flanqué de son âme damnée le Sergent Kurt- qui les traite de ramassis d’untermensch. Némo les repousse d’un regard noir implacable. Si même les idéologies nauséabondes d’un certain parti National-Socialiste s’installent au sein de l’armée, où va donc l’Allemagne ? La soirée se déroule dans une atmosphère bizarre, mélange de Suspicion et d’Exubérance Forcée. Jusqu’au moment où…
Une partie de la verrière explose, des cordes sont lancées le long desquelles descend une troupe de… gorilles ?!! Au même moment, d’autres singes neutralisent le maigre service d’ordre et mettent en joue la foule depuis la mezzanine, tout en bloquant les sorties du rez-de-chaussée. Un immense gorille s’avance et s’adresse à la foule : il déclare s’appeler Gorilla Kahn et tout en moquant les misérables homo sapiens leur promet qu’aucun mal ne leur sera fait si ils restent bien dociles « comme des animaux » pendant que sa troupe récupère certains objets. Ses sbires se tapent la poitrine en vociférant « Kahn ! Kahn ! » et commencent à piller les vitrines. Les PJ se consultent du coin de l’œil : trop dangereux, trop de civils. Ce n’est manifestement pas l’avis du Colonel Wolff qui hurle que jamais un Allemand ne s’est soumis à un singe (tout en jetant un regard à Némo) et ouvre le feu sur les gorilles avec son arme d’apparat. Les singes répliquent, c’est la panique, la petite colonne de militaires allemands se jettent sur des gorilles et réussissent à s’emparer de leurs mitraillettes ; ça se met à canarder à tout va.
Nemo s’empresse de mettre Bergstein à l’abri sous une table, Arsène Lupin traverse la foule pour rejoindre Mary Poppins alors que Tintin –après avoir pris quelques photos des agresseurs- se jette dans la mêlée pour tenter de dégager une sortie. Le Dr Jekyll a lui aussi tenté de libérer une porte pour s’assurer une sortie impérieuse mais repoussé sans ménagement, il se dit que malgré tout le dégoût que cela lui inspire, sans doute que son alter-ego serait dans son élément au milieu de cette pagaille. Quelques instants après, des corps de soldats disloqués se mettent à voler dans tous les sens, rejoints par des gorilles incrédules. Un énergumène mi-homme mi-bête fait le vide autour de lui ; il zieute une porte enfin dégagée… et avec un sourire mauvais marmonne « non, non, mon bon Docteur, il reste encore de quoi s’amuser ici » avant de se précipiter vers le centre de la salle, direction le gros gorille qui parle (et qui lui fait donc de l’ombre).
Némo et Lupin amènent leurs protégés vers la porte dégagée (que Tintin maintient accessible à grands coups de poings dans des mâchoires de gorilles), tandis qu’au passage Miss Poppins désarme à coup d’ombrelle les protagonistes qui menacent un peu trop les innocents. Mr Hyde ne parvient pas àa prendre le dessus sur Gorilla Kahn – bien entouré de ses sbires. Au signe d’un de ses gorilles au fond de la salle, Kahn hurle le rassemblement de ses troupes et se met à grimper à une corde, direction la verrière. Némo s’empare d’un fusil qui traîne et aligne cette cible facile. Sous l’injonction impérieuse de Lupin, il se ravise, tire et coupe la corde, précipitant Gorilla Kahn une dizaine de mètres plus bas. Celui-ci se relève, le bras droit ballant, attrape de l’autre le secrétaire de la SDN et l’utilise comme bouclier. Entouré de sa garde simiesque, Kahn file par une des portes, bousculant les quelques personnes qui restent. Nos héros se relèvent, incrédules. Arsène a disparu, le beau smoking du Dr Jekyll est en loques et Milou sort d’un vase miraculeusement intact.
Un individu à grosses bacchantes fait irruption et déclare être le préfet de police de Vienne qui prend l’enquête en main (un clin d’oeil appuyé à Miss Poppins fait rougir celle-ci : cet Arsène, quand même !) Interloqué par l’arrivée si rapide de la police sur les lieux, le colonel Wolff se reprend, vitupère et blâme nos héros : si ces incapables n’étaient pas intervenus, lui-même aurait pu maîtriser la situation et mettre hors d’état de nuire ces singes ridicules. Némo promet de faire toute la lumière sur cette affaire et de rapporter les raretés dérobées au musée. Le Colonel Wolffe éructe que lui aussi va faire son enquête, « à l’allemande : efficace, implacable et violente ! »
Durant cette scène d’intro musclée, on y est allé à cœur joie dans l’utilisation des Aspects, que ce soit ceux de la scène et du décor (ambiance de suspicion pour les échanges sociaux du début – panique et affolement après l’arrivée des gorilles) ou ceux des PJ – et leurs Stunts spécifiques. Entre autres, Némo a utilisé son Aspect Leader Né pour s’aider à guider la foule, Méticuleux pour relancer son jet de Guns loupé (pour couper la corde), donné libre cours à sa Colère du Capitaine dans la bagarre. Arsène Lupin a déclaré qu’ On Ne Tue Pas (gagnant 1 pt de Fate en rendant le tir de Némo plus difficile : pensez donc, un gorille de 2m50 ou une corde, c’est pas la même difficulté de cible) et utilisé ses Stunts de déguisement parfaitement. Mary Poppins a fait Garder Leurs Bonnes Manières à certains belligérants, tout en utilisant sa vision du Monde Merveilleux pour inconsciemment passer au milieu du carnage. Tintin a joué de son Cœur d’Or et son Aspect Coriace pour faciliter la fuite des innocents. Le Dr Jekyll a d’abord cherché à se sauver tout seul (compel de Individualiste) avant de lâcher Hyde sur les méchants. Lequel Hyde a utilisé sa Violence Exutoire pour déchirer l’adversité et a récolté 1 pt de Fate grâce au compel de La Bête en Moi (choix de se jeter sur Kahn plutôt que de s’enfuir)
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Arsène Lupin –car c’est lui, évidemment, grimé en Préfet de Police viennois- inspecte la scène du crime et se rend compte de quelque chose d’étrange. Son œil de professionnel du cambriolage remarque que les vitrines ont été pillées un peu au hasard, certains objets de valeur inestimable laissés de côté alors que d’autres sans réelle valeur pécuniaire ont disparu. Et en particulier au fond de la salle, sur 4 rangs de vitrine intouchées, seule une a été ouverte. En cherchant sur le catalogue de l’exposition, il apparaît que le contenu était une paire de bracelets de jade ouvragés, d’origine maori : rien de bien transcendant. Mary Poppins entreprend d’interroger gentiment un des gorilles blessés resté sur place mais le malheureux semble désemparé et bien moins intelligent que lorsque Gorilla Kahn était à ses côtés.
Tintin, le Capitaine Némo et le Dr Jekyll partent sur la piste de la horde de gorilles : Milou les aide à suivre leurs traces. Ils remontent la piste jusqu’au zoo de Vienne, traversent le rocher aux singes désormais vide (mais de toutes manière il ne comportait qu’un coupe de gorilles à la base) et aboutissent dans les égouts qui mènent au Danube. Les gorilles ont disparu, vraisemblablement en canot, vu l’odeur d’essence qui empeste le quai. En revanche Tintin discerne parmi les traces caractéristiques des singes une paire d’empreintes de chaussures de belle facture, vraisemblablement un complice qui attendait en lieu sûr la troupe. Le Capitaine Némo a une inspiration subite : une troupe d’une vingtaine de gorilles en plein Vienne ? Il faut chercher qui a pu acheter un stock monumental de bananes pour assurer leur subsistance. Il décide d’aller interroger les marchands de fruits exotiques des marchés viennois.
Mis au courant de l’incongrue disparition de la paire de bracelets de jade, Tintin part à la recherche d’informations les concernant à la Grande Bibliothèque du Palais Impérial. Il y découvre dans les journaux de l’année passée qu’un autre objet d’origine océanique a été dérobé dans une collection privée d’une riche londonien: une coiffe de jade, ressemblant à une mitre, sans grande valeur marchande a été subtilisée sans qu’aucune trace d’effraction ait pu être relevée. Pas le même mode opératoire, donc mais des artefacts similaires. Lorsque Tintin retrouvera un peu plus tard Arsène Lupin et Mary Poppins (dans une petite auberge indiquée par Némo, le long du Danube, quelques kilomètres en dehors de Vienne), cette dernière croira se rappeler un mythe obscur, vieux de plusieurs siècles, une histoire oubliée qui relate les exploits d’un homme étrange, un Blanc, qui selon les légendes maoris aurait repoussé à lui tout seul les tribus d’envahisseurs, car il savait manier la force du vent et le tonnerre du ciel.
Pendant ce temps, le Dr Jekyll s’est absenté pour suivre une piste très personnelle : il se rappelle que dans la petite confrérie qu’il menait pour d’interdites expériences médicales, secret honteux de sa jeunesse, un de ses condisciples s’intéressait particulièrement aux méthodes accélérées d’évolution des primates… Et il s’avère que celui-ci est à présent doyen de l’université de médecine de Vienne. Tiens, tiens, comme par hasard ! Le bon Docteur décide de payer une petite visite à Herr Professor Klein. Celui-ci est réellement ravi de recevoir son collègue qu’il pensait pouvoir croiser à la réception de la veille, à laquelle il n’a malheureusement pu assister, à cause d’une petite grippe soudaine. Lorsque le Dr Jekyll lui relate froidement les événements de la nuit, Klein s’empourpre et s’étouffe presque. Aux yeux de son hôte, cette surprise ne semble pas feinte. Klein explique à Jekyll qu’il a arrêté de travailler sur le sujet de l’accélération évolutive depuis de nombreuses années, par crainte de la mauvaise presse qu’avaient eue leurs expériences de jeunesse. Il briguait la direction de l’université, il s’est contenté de recherches médicales populaires et peu risquées. C’est d’ailleurs ce qui a causé la rupture de sa collaboration avec McPhillips, son assistant, membre mineur et peu doué de leur confrérie étudiante (Jekyll l’avait presque oublié, ce poltron incapable.) Celui-ci a claqué la porte de l’université de Vienne il y a déjà 5 ans après que Klein eût découvert qu’il continuait en catimini ses recherches interdites et sommé de détruire le fruit de ses travaux. Dieu sait où ce pauvre hère a atterri depuis. Le Dr Jekyll convainc Klein de lui livrer les cahiers d’expérience de McPhillips. Mais lorsque le doyen se lève pour aller à son coffre-fort, il s’écroule, la main sur la gorge, tétanisé. Le Dr Jekyll se rue à son chevet et découvre une fléchette plantée dans son cou, au même moment où le sifflement sinistre d’une sarbacane se fait entendre et que lui-même ressent une piqûre saisissante à la nuque. Du poison ! Il est sur le point de tourner de l’œil lorsque sa colère et son impuissance projettent en avant son alter-ego…
Dans un hurlement mêlant rage et rire dément, Mr Hyde se redresse et se précipite vers la fenêtre. Une autre fléchette se fiche dans son torse mais le monstre n’en a cure : il défonce la fenêtre et entreprend de poursuivre sur les hauts de l’université deux formes sombres qui bondissentt avec agilité de toit en toit. Rapidement, le style tout en puissance et direct de Hyde le rapproche des fuyards. Au détour d’une corniche, un des assassins se retourne vers lui, un éclair d’acier à la main. Quelques secondes plus tard, une poussée violente de Hyde l’envoie 5 étages plus bas se fracasser le cou dans les ordures d’une ruelle. La bête reprend sa course et finit par coincer le deuxième assassin sur le toit plat du bâtiment d’anatomie. Hyde a tout le temps de contempler sa proie : un Homme en Noir ! L’autre se met à genoux et lève les bras d’impuissance soumise. Une petite voix intérieure raisonnable implore Hyde d’épargner l’assassin, il a tant à leur apprendre ! Mais Hyde d’un air mauvais se saisit de l’homme, le soulève au-dessus de sa tête et le précipite en contrebas, empli d’une Violence Exutoire diabolique. L’Homme en Noir s’empale avec un bruit écoeurant de chair déchirée sur les piques de la clôture entourant l’édifice. Satisfait, Hyde s’assoit en tailleur, respirant lourdement. Et le Dr Jekyll refait surface, tremblotant. Il repart en arrière, descend péniblement un escalier extérieur et se penche sur le premier assassin : lui ôtant sa cagoule il ne voit qu’un visage asiatique (chinois ?) anonyme. La dague finement ciselée caractéristique que le cadavre a encore en main confirmera plus tard que la victime appartient bien à cette mystérieuse organisation qu’Arsène Lupin et Némo ont déjà combattu auparavant.
Le Dr Jekyll se traîne jusqu’au bureau du doyen ; celui-ci gît sur le tapis, raide mort. Le bon Docteur se demande bien comment il va ouvrir ce coffre à présent lorsque des coups violents sont portés à la porte. La sinistre voix du Colonel Wolff retentit, mêlant injures et injonctions d’ouvrir immédiatement. Soudain la porte explose sous le coup d’épaule d’un soldat qui arbore une affreuse balafre. Entouré de membres du personnel de l’université, le Colonel ordonne au Sergent Schmidt de neutraliser cet individu en haillons qui a attenté à la vie du Doyen. Le bras droit du Colonel sort alors une dague de combat effrayante et s’approche en souriant de Jekyll, qui se demande bien comment il va se sortir de ce mauvais pas (hors de question de laisser Hyde régler l’affaire : trop de témoins !). Heureusement surgit à ce moment le Préfet de Police viennois qui hurle, scandalisé de ne pas avoir été prévenu plus tôt, lui le représentant de l’autorité impériale et qui ne va pas laisser des Prussiens ou des Britanniques faire la loi sur le sol autrichien. Médusés, le Colonel et son sbire ne peuvent intervenir et assistent à la démonstration d’investigation du Préfet, impuissants. Ce dernier inspecte la scène, menotte Jekyll et découvre le coffre-fort qu’il ouvre d’un geste désinvolte en ricanant que tout a été dérobé et que, sujet de Sa Majesté ou pas, votre compte est bon, mon gaillard. Il sort avec maintes rodomontades, poussant devant lui un Jekyll mi-figue, mi-raisin, sous le regard interdit des Allemands.
Nos héros se retrouvent donc tous à l’auberge du Danube Tranquille. Sur le chemin, Arsène Lupin et le Dr Jekyll ont examiné les documents scientifiques du coffre et ce dernier a conclu à son grand désarroi que McPhillips a fait des avancées majeures dont il ne l’aurait jamais cru capable. Pour un peu il le jalouserait ! Ils rejoignent un Tintin qui fait les cent pas et une Mary Poppins morte d’inquiétude pour son gentleman cambrioleur. Le Capitaine Némo les rejoint, dépité. Il a bien trouvé un marchand qui a livré des dizaines de kilos de bananes sur une mystérieuse péniche amarrée au sortir de Vienne mais malheureusement la piste est froide. Aucun batelier n’a pu lui fournir de renseignements à propos de cette péniche, ni sur son propriétaire, ni sur ses allées-venues. Tout juste quelqu’un a cru entendre un canot apponter la nuit dernière, peu avant que le bateau ne quitte le quai. Mais si celui-ci est parti en amont ou en aval du Danube, ça… Nos héros sont circonspects : il est risqué de choisir une direction et de se lancer à l’aveuglette à la poursuite d’adversaires insaisissables qui peuvent débarquer n’importe où en bord de fleuve. Tintin décide de suivre son instinct et de travailler la piste McPhillips : il passe un coup de téléphone au Petit Reporter et demande à ses collègues de dégotter quoi que ce soit en rapport avec des singes intelligents, un scientifique écossais excentrique, des bracelets de jade, etc… Après avoir fait beaucoup rire ses collègues, il y en a quand même un pour rapporter à Tintin qu’à de multiples occasions, il est fait mention d’un monstre poilu –un Yéti des Highlands, pensez donc- qui terroriserait un village de pêcheurs de Mer du Nord, au-dessus d’Aberdeen. Ils doivent vraiment trop abuser de leur scotch local ! Le Dr Jekyll sait que McPhillips a été au College à Aberdeen avant de venir faire sa médecine à Londres. La piste est ténue mais elle se tient. Le Capitaine Némo sort d’un pas décidé de l’auberge, dégaine son pistolet et tire une fusée éclairante au-dessus du fleuve. Des flots du Danube émergent tout d’abord la tourelle puis le pont entier d’un fantastique et colossal submersible aux reflets de bronze et d’acier. Némo invite alors fièrement ses amis à bord du Nautilus, tout en expliquant avec un petit sourire qu’embarquer en plein milieu de Vienne n’aurait pas été d’une grande discrétion, d’où ce rendez-vous à l’Auberge du Danube Tranquille.
Les matelots aident le groupe à embarquer, déjà Némo s’active à sa table de navigation : il va falloir passer par la Mer Noire, traverser la Méditerranée et remonter l’océan jusqu’aux Iles Britanniques. Ce n’est pas un petit trajet mais cela ne devrait prendre que quelques jours au rapide Nautilus pour arriver à destination. Soudain, Tintin pointe du doigt un endroit repéré sur la côte Est de l’Ecosse : « Ici ! Kiltoch ! c’est le village dont mon correpondant m’a parlé ! Et regardez en face, il y a une petite étendue de terre, annotée… L’Ile Noire ! »
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Terry Pratchett a écrit :L'éducation, c'était un peu comme une maladie sexuellement transmissible. Ça rendait inapte à des tas de besognes, puis ça démangeait d'en faire profiter les autres.
Après quelques jours de navigation ultra-rapide, nos héros arrivent en vue des côtes écossaises. Némo décide d’approcher le Nautilus au plus près, louvoyant entre les récifs et les amas rocheux qui parsèment la zone. Une chaloupe est mise à l’eau pour que Tintin et Arsène Lupin aillent à la pêche aux renseignements au village. Après quelques pintes payées aux habitués du Kiltoch Arms – le pub local- ils apprennent que plus personne ne s’approche de l’Ile Noire depuis qu’un excentrique de la capitale s’y est installé, avec tout un tas d’appareils bizarres et de cages restées voilées d’où sortent des bruits pas très engageants. Quelques gamins du coin ont bien essayé d’aller jeter un coup d’œil mais ils ont dû rebrousser chemin, assaillis par des créatures hirsutes et agressives. Le summum ayant été l’attaque du village par un monstre sauvage noir il y a quelques mois de cela. Mais depuis, c’est étrangement calme. Cela ne présage rien de bon…
Nos deux comparses retournent au Nautilus et toute la troupe s’apprête à investir l’Ile Noire, Némo en tête, flanqué de deux solides matelots qui emportent avec eux fusils, grenades et grappins, sous l’œil réprobateur de Miss Poppins. La chaloupe accoste sous le couvert d’une petite falaise. Tintin –le plus discret de la bande-les guide silencieusement le long de chemins de rocailles à la végétation rare et indigente. Ils parviennent jusque sous la petite muraille qui borde la tour sombre – vraisemblablement le bâtiment principal de l’installation. D’ailleurs on peut apercevoir de la lumière à la fenêtre d’une des salles hautes de la tour. Mais aucun mouvement observable. Soudain, Tintin reçoit une pierre sur le coin du crâne, suivie d’une salve de cailloux lancés avec force en leur direction. Ils s’éparpillent à couvert et en jetant un œil prudent au chemin de ronde, ils voient une petite bande de créatures humanoïdes qui les raillent à grands renforts de cris stridents. Ce ne sont certes que des macaques mais ils ne semblent pas vouloir laisser nos héros accéder à l’escalier qui grimpe à la forteresse. Mary Poppins glisse qu’un sourire et des mots apaisants feront l’affaire et d’apprête à parlementer mais Némo –chevaleresque- s’interpose et prend les devants… pour revenir s’abriter aussi sec au vu de l’avalanche de caillasses qu’il subit, ponctuée de cris moqueurs. La moutarde lui monte au nez et lui et Tintin (!) se saisissent de grenades qu’ils lancent vers la troupe de singes, malgré les cris de protestation d’Arsène et de Mary réunis (le tout sous le regard exaspéré du Dr Jekyll : Dieu que de temps perdu !). Deux explosions assourdissantes retentissent (bravo pour l’arrivé discrète) et la garde simiesque déguerpit sans demander son reste. Nos héros gravissent l’escalier et trouvent le corps sans vie de deux petits singes. Tintin et Némo sont tous penauds, Miss Poppins les foudroie du regard et leur promet sèchement qu’ils paieront pour cela.
La petite troupe finit par arriver sans autre mésaventure en haut de la tour noire. Ils y trouvent une immense salle –certainement un laboratoire- parsemée de cage, paillasses d’expérimentation, fatras de fils électriques qui relient d’étranges appareils semblables à des casques d’aviateur, etc… La pièce est faiblement éclairée mais il semble que d’une espèce d’arrière salle on entende la musique traînante d’un phonogramme. Nos héros s’y glissent et y trouvent un McPhillips affalé sur un canapé, entouré d’innombrables bouteilles de scotch vides, ronflant tout ce qu’il peut. Soudain le cris de singes se fait entendre dans le labo et deux macaques pénètrent par une fenêtre restée ouverte, pour se blottir entre les bras de McPhillips, qui du coup ouvre péniblement un œil… pour se rendre compte que des intrus sont à son chevet, en armes de surcroît ! Le savant semble très hostile (mais peu dangereux, vu qu’il ne tient pas debout) d’autant plus qu’il finit par reconnaître le Dr Jekyll, lequel ne se prive pas de critiquer son aspect, sa déchéance et l’insupportable foutoir expérimental qui les entoure. McPhillips s’aperçoit ensuite que ses macaques ont la fourrure roussie et semblent affligés, ce qui le met dans une colère noire d’Ecossais : injures, erlens et bouteilles vides commencent à voler en tous sens, au grand désarroi d’Arsène qui avait commencé de tenter d’établir un dialogue amical.
Mary Poppins se décide alors à agir. Avec toute la délicatesse dont elle est capable, sa bonté et son art des mots qui apaisent (et aussi une ou deux passes hypnotiques certainement) elle a tôt fait de calmer McPhillips, surtout lorsqu’elle mentionne ce grand gorille intelligent croisé à Vienne. L’Ecossais fond alors en larmes et entreprend de leur expliquer toute l’affaire : sa mise à la porte de l’université de Médecine alors que ses recherches étaient sur le point d’aboutir, son désir de finir le travail entrepris et son installation en reclus du monde extérieur, ici avec ses singes. Il parle de sa méthode douce et humaine d’instruire les singes, rien de comparable avec les expériences barbares –à la limite de l’alchimie- menées par ses prédécesseurs (regard appuyé à Jekyll). Enfin il en vient à Kahn, un bébé gorille récupéré sur les rives du Congo par un de ses contacts explorateurs, la manière que McPhillips eut de s’occuper de lui comme un fils et la joie de voir combien ce singe répondait de manière exceptionnelle aux traitements éducatifs, jusqu’à devenir l’égal d’un humain sur le plan intellectuel. Puis vint le moment où le « fils » fit preuve de velléités d’indépendance, où il se mit à lire des livres interdits par son « père » jusqu’à en développer un complexe de supériorité : sa force animale, son instinct de bête sauvage alliés à son intellect supérieur ? Mais cela en était fini de la pitoyable et faible espèce humaine ! Lui, Kahn, allait soulever des armées d’animaux pour prendre sa revanche et asservir ces humains qui pensent pouvoir contrôler et dominer toute forme de vie sur la Terre. McPhillips, épouvanté de voir la tournure que prenaient les choses ne put se résoudre à agir à l’encontre de son précieux Kahn, trouvant refuge dans la bouteille. Un soir, Kahn entra dans une violente colère devant le triste spectacle de sa figure paternelle – le seul humain qu’il aimait, dans sa mégalomanie animale. Il brisa une grande partie du matériel de recherche, emporta une caisse de traités d’éducation accélérée de McPhillips et disparut dans la nuit. Depuis, le scientifique ne compte plus les nuits et les jours, seuls lui restent le scotch et la compagnie de quelques macaques qui ne seront malheureusement jamais au niveau de son Kahn.
Nos héros sont interdits à l’écoute du récit de McPhillips : certes cela apporte quelques lumières au mystère qu’ils se sont promis de résoudre mais quid des artefacts de jade ou des Hommes en Noir dans tout ça ? Ils sont tirés de leurs pensées par le bruit de coups de canon à l’extérieur ! Par la baie vitrée du laboratoire ils distinguent la silhouette d’un navire de guerre battant pavillon allemand qui a pris pour cible le Nautilus, coincé entre les rochers. Et une embarcation bourrée de soldats adverses est sur le point d’aborder le sous-marin !
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'tain j'adore
Fais nous une suite. T'es obligé là !
Dernière modification par Sherkan le sam. avr. 02, 2011 7:05 pm, modifié 1 fois.
- Pourquoi les chinoises ont-elles un goût différent de toutes les autres filles ?
- Et tu nous préfères à elles ?
- Non, c'est différent, le canard laqué ne se compare pas au caviar russe. J'apprécie les deux
