[CR] Warhammer 2: les Mille Trônes

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Zeben
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Re: [CR] Warhammer 2: les Mille Trônes

Message par Zeben »

Ben ça fait un moment que j'avais envie de le lire ce CR ^^
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le Zakhan Noir
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Re: [CR] Warhammer 2: les Mille Trônes

Message par le Zakhan Noir »

ben voilà, le CR de la partie d'il y a.... pfiouuuu au moins 6 mois est arrivé. Ecrit par le joueur d'Oliver Dunkle

L’affaire von Urteil
De ces retrouvailles multiples qui virent se rejoindre nos héros, leur Croisade, le Concile et une grande Cité aucune n’apporta son lot de révélations comme le fît l’aveu d’un repenti : le juge Salazar von Urteil. Nous sommes le 3 Pflugzeit de l’an 2522.

Je les sens qui arrivent. Que l’on me dise dans quel creuset a pu se forger cette opiniâtreté ? Eux, qu’il me paraissait si ardu de faire agir dans le sillon de mes volontés ? Par quelles épreuves, aussi sont ils passés pour qu’ils se retrouvent soudés de la sorte, ces gamins chamailleurs et violents ? Je les sens qui arrivent et je me sais acculé. Finir de fuir ou de te masquer, Salazar. Le dos collé aux murailles de Talabheim, je n’irais pas plus loin. « L’oeil de la forêt », ainsi que l’on nomme cette forteresse sur laquelle se sont brisées et retirées les lames du Chaos. Elle m’apparait à moi comme le proverbial regard divin pourchassant le pêcheur. Il m’appartient à présent de tout leur révéler ; et mes mensonges et leur héritage. Puisse Véréna adoucir leur courroux ; car vieux par delà le raisonnable, je ne me suis pourtant pas résolu à mourrir…

On entendit d’abord un hennissement sauvage puis l’on vit débouchant d’un virage serré qui se perdait dans la forêt le cavalier et sa monture. Apercevant le campement - ville faite de toiles et de prières - l’homme cravacha les flancs de l’animal et s’époumona : « Place ! Place ! ». Sa course s’acheva à quelques coudées du secteur protégé du Concile. Etait-ce la rudesse de ses traits ? Sa peau brune ou cette morgue inconsciente ? Toujours est-il qu’il se retrouva bientôt encerclé par une foule, qui une fois sa surprise passée, manifestait sa franche hostilité retrouvée et espérait tenir là un émissaire de ceux qu’elle blâmait de sa pauvre situation (il nous faut préciser que ces croisés auraient bien eu du mal à ce stade de notre histoire à désigner qui qui juste les avait mis dans un tel pétrin et si loin de chez eux, encore ! Clergé de Sigmar dévoyé ? Bourgeoisie de Marienburg corrompue ? Cours impériale d’Altdorf cynique ? Vampires affamés ? Chaos partout !).
Guidé - et c’est bien regrettable - par l’habitude, le Strinagi Valnik sorti son fouet et s’apprêtait à disperser ces crèves-la-faim querelleurs et prompts aux préjugés raciaux. S’embrouillant dans un discours qui ne fit pas mouche, il reçut rapidement le salaire de son impudence sous la forme de projectiles que réprouverait la première commission d’hygiène venue. Il ne dû peut être son salut qu’au brouhaha provoqué par le reste de sa troupe qui s’avançait désormais à sa suite, dans le camp. Jugez plutôt de l’effet ! Une garde prétorienne constituée des cavaliers de Taal, ceux là même qui les cueillir tandis qu’accompagnés de Karl, ils passaient par le bac, la frontière du Talabecland. Mais plus impressionnantes encore étaient ces quatre silhouettes, que tous les gamins de la croisades avaient appris à adorer:
Rutger Wissendorf dit « Der Pfahl »
Oliver Dunkle dit « Das Juggernaut »
Albrecht Steinhäger dit « Das Licht »
Till dit « der Schlinge »

A eux cinq avec Ferenz « Herr Doktor » Valnik ils formaient la plus fameuse bande de salopards de ces Temps-là ; chasseurs inlassables des plus grandes menaces du Vieux Monde et fugitifs habiles de la Justice de l’Empire. A leur suite, viendrait quelques jours plus tard cette foule ramassée à Rurhoff, à Wolfenbourg ou à Hergig. Ces désespérés touchés par cette même fièvre qui qui avait pris corps il y a des mois de cela ; l’abandon à l’enfant roi, à l’héritier de Sigmar, à Karl…
On fit, vous l’aurez compris, à ces émissaires un accueil tel que même le grand Théogoniste n’en eut probablement pas reçu de semblable à son retour des désolations du Nord ! Le concile réuni et réduit désormais au prêtre Helmut et au commandant militaire, Wilhelm Eisenbach se joignirent aux réjouissances et, après qu’ils eurent annoncé qu’une messe se tiendrait dès matine pour célébrer le retour du jeune prophète (on rendit aussi hommage à ses fidèles protecteurs, mais avec une intensité moindre, protocole oblige), après qu’ils eurent fait cette annonce, il se retirèrent donc dans le secret de leurs quartiers, refermant derrière l’Enfant et nos cinq héros les lourdes tentures damassées.

Le lecteur pardonnera ici un style qui se contracte sous l’effet de la praticité et reconnaitra qu’après tout ce temps, il tient du miracle qu’il puisse lui même tenir ce Compte Rendu entre ses mains. Qu’il apprenne en deux mots que nos aventuriers firent états de leurs péripéties, non sans exagérer ça et là quelques faits où minimiser ici leurs déconvenues et situations embarrassantes. Ils n’alourdir - à titre d’exemple - pas leur récit des récents problèmes urinaires de leur ainé, pas plus qu’ils ne s’étalèrent sur leur relation… trouble avec Sophia qu’il est raisonnable à ce stade de l’histoire de qualifier de Vampyre.
Eisenbach fût le premier à s’exprimer.
- « Soyez bénis pour nous avoir ramener Karl. Soyez bénis pour les coups que vous avez reçus et ceux que vous avez rendus. Et béni soit ce jour qui fit vous mettre sur la route de la Croisade »
- « Nous vous devons en vérité beaucoup » reprit Helmut. « Et puisque vous avez, semble-t-il, confié vos destins à l’Enfant et à son père Sigmar, et puisque vous reconnaissez au Concile la légitimité pour réaliser la volonté de Karl, il nous semble que le moment est venu de vous inviter à nous rejoindre. De prendre part aux décisions difficiles qui ont guidées et parfois infortunément notre communauté. Nous vous le demandons ; devenez membres à votre tour du Concile ! »
Le repas trop riche, le vin du Reikland et la liqueur de noisettes tout trois servis copieusement adoucir peut être l’esprit enclin à la rébellion contre l’ordre de nos héros. Toujours est-il qu’ils se retrouvèrent à parler rapidement de choses… sensibles et secrètes. Voici le genre de choses qu’ils apprirent et s’engagèrent à garder pour eux même:
Le concile avait reçu une lettre de la baronne d’Helfurt, une dame nommée Lydia von Carstein. Dans un vibrant plaidoyer elle leur indiquait qu’elle serait heureuse de participer à l’accomplissement de Karl et offrait à la croisade des terres en Sylvanie où ils n’auraient plus à fuir les soldats de l’Empire ou les sbires du Chaos, une terre généreuse qui les nourrirait et panserait leurs plaies. Une terre enfin où ils pourraient passer l’Hiver. Il y à là matière à espérer mais aussi, et on le regrettera, potentialité de guet-apens. Nos aventuriers prennent ainsi sur eux de reprendre bientôt la route et d’aller à la rencontre de cette généreuse baronne.
Une relique (un tableau de bois ayant appartenu à un triptyque intitulé « Les Apothéoses ») a été volée il y a quelques jours dans l’enceinte même du Concile. Helmut pense difficile pour un receleur de revendre cette peinture, du fait de sa nature qui passe pour hérétique aux yeux du courant orthodoxe de Sigmar. Symbolisant à ses yeux un lien vers le sacré débarrassé des intermédiaires corrompus du culte, elle aurait constitué un formidable trésor pour la future chapelle qu’il faudra un jour bâtir en hommage à l’Enfant et à la croisade. La retrouver est une mission jugée capitale.
Ces révélations délivrées sous le sceau du secret, forme l’épilogue d’une journée de retrouvailles. Le lendemain sera consacrée à solder un vieux litige : les manipulations du juge Salazar von Urteil.

A la bordure du campement, positionné comme par malice entre le domaine des vivants et l’orée de la grande Forêt, domaine de l’ombre, la tente de Salazar n’est plus distinguée par l’imposante carriole qui transportait ses effets de Justice. On sent, à la maigre pitance que prépare la jeune Agnette qu’on a connu ici des jours meilleurs. Pour autant, malgré les traits creusés, il aura suffit qu’un vif sourire vienne illuminer son minois pour donner à cette scène la beauté des tableaux bibliques. Et voyez donc comme elle a pu grandir durant ces quelques mois. Ne voilà-t-il pas qu’une poussée printanière vient de la plus adorable des façons commencer à tendre un corsage davantage fait, désormais, pour une petite fille ! Prolongement les retrouvailles avec son frère chéri dont elle loue à l’en faire rougir le début de musculature et le rabroue pour ces trop nombreuses cicatrices qu’il a ramené de ses aventures. On comprendra que ces blessures ne feront en vérité qu’ajouter au prestige de son cadet déjà pourtant bien haut dans son panthéon personnel.
La rencontre à l’intérieur de la tente n’a, disons le tout-de-go, pas une once de cette fraicheur maladroitement retranscrite plus tôt. Salazar, les yeux laiteux comme à leurs habitudes, porte un teint malade. A l’entrée de ses… hommes (mais lequel d’entre eux se laisseraient qualifier de la sorte ?) il repose la plume et péniblement, se redresse. Supportant dans la dignité la véhémence des reproches, les insultes et les marques d’une confiance trop méchamment trahie, il ne fait qu’acquiescer tout au long du pénible réquisitoire (il me serait indélicat de relater ici les témoignages intimes de nos héros blessés, aussi resteront-ils et vous le comprendrez, lecteur, dans le secret de ce huis clos). Il acquiesce, l’animal, et comme pour alourdir la sentence remet à Albrecht une pièce ; un arrêté de Justice qu’il dit les concerner…
Le document explique la condamnation à mort de Arthus et Anna Wissendorf, aubergistes et de leur valet, Jofranka Valnik. La sentence sera appliquée quelques jours plus tard par Oskar Dunkle, maitre bourrel. Mais aussi, la privation de sa charge et la peine de prison pour l’avoué Andréa Steinhäger. Tout cela au motif qu’un maquignon, le nommé Jan Enjolras, fût retrouvé mort dans la proximité des prévenus et qu’On demanda explicitement au jeune von Urteil de condamner ceux-là. Cette première, et, jure-t-il ému, unique incartade au principes sacrés de la Justice depuis le hante, le prive de sommeil… et de repos.
L’accueil face à une telle révélation varie d’un protagoniste à l’autre ; si Rutger, boulversé d’apprendre ainsi le meurtre de ses parents semble vouloir étrangler quarante années après les faits, la vermine qui a prononcé ces peines, Ferenz se montre plus clément et déterminé à protéger le juge. Oliver ayant ces derniers mois vu tant de blasphèmes semble être prêt à laisser passer celui là, tandis qu’Albrecht, contemplant son mentor au sol et tremblant réalise qu’ils viennent chacun de vivre leur émancipation.
Laissons ceux-là crever l’abcès et entamer par leur dispute leur catharsis. Till n’a qu’à peine perçu les rumeurs du drame tandis qu’il peint à sa soeur Agnette les tableaux les plus épiques de leur geste. La journée s’étiole et tous ces moments semblent finalement converger vers une soirée riche en célébration, en rires et en bières. La communauté de la Croisade semble s’être en ce jour retrouvé une âme. Alors amusez-vous, innocents ! Faites danser vos filles ! Buvez votre vin ! Et oubliez pour ce soir, que l’Ennemi se rassemble et qu’il vous faudra encore compter bientôt sur vos champions pour prolonger vos vies de pantonimes.
Expliquer une blague, c'est comme disséquer une grenouille. On comprend le mécanisme, mais elle n'y survit pas (Mark Twain, un peu modifié)
Ted Lapinus
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Re: [CR] Warhammer 2: les Mille Trônes

Message par Ted Lapinus »

Le rythme s'emballe ! Voici la suite de la campagne alors que le précédent épisode était frais dans les mémoires. Ecrit par le Zakhan Noir.

Des failles d’une armure d’où l’on entrevoit le coeur
Tandis qu’agonise un vieux soldat, les images d’une récente passion lui viennent en mémoire. La scène se déroule dans un tunnel de contrebandier permettant d’aller et de venir discrètement dans l’Oeil de la Forêt. Nous sommes la nuit du 17 Pflugzeit de l’an 2522

- « Ecoute-moi ! Réponds-moi ! Salop…. Non pardon, que.. je… où-es tu ? Crois-tu encore que je veuille te piéger ? Toi qui m’as purgé des horreurs putrescentes, je t’aime et te servirai ! Réponds-moi ! Accorde moi à nouveau ta bénédiction, le baptême du sang ! Envoie moi tes loups, tes corbeaux, parle-moi ! »

Affalé contre la paroi du tunnel, un vieux soldat engoncé dans une armure écarlate. Si on la vit jadis protéger la plus formidable des engeance, elle laisse désormais filer la vie de son porteurs par les interstices de ses plaques de métal. Le sang coule…

- « Quelle preuve te faut-il encore ? Chaque pas que je fais sur cette route m’éloigne des Hommes et me rapproche de toi. Ils ont beau avoir peur de toi, tous, oser te juger, ça ne masquera jamais l’éclat de cette vérité : tu ne seras jamais aussi perfide et mesquine que les Hommes…
Tu ne m’as jamais menti toi, tu n’as pas prétendu me prendre sous ton aile pour masquer l’infamie, le meurtre abject de mes parents ! Tu ne t’es jamais cachée derrière les dorures et la parodie de justice pour justifier tes actes. Tu es cruelle, mais juste. Et tu es bon… belle, belle à mourir
J’aurais dû étrangler de mes mains ce vieux chien misérable, j’aurais dû faire sortir ses yeux de leurs orbites, trancher cette gorge ridée et laisser son sang m’asperger en ton honneur… Je l’aurais fait si tu me l’avais susurré à l’oreille…OU ES TU ?

Le quasi cadavre aveugle peut bien aller se suicider dans les geôles d’un monastère de Morr, il n’existe déjà plus pour moi… L’Humanité n’existe plus… à quoi bon souffrir sang et tripes pour combattre le Chaos si ceux qu’il faut sauver ne valent pas mieux ? Je le maudis, je les maudis tous, tous ! Et je veux être ton bras, le champion qui t’installera sur tous les trônes que tu désireras ! OU ES TU ?

… bon, pas tous, pas complètement. Karl, l’enfant, a l’étincelle divine… il peut changer le monde. Si tu le guides, à travers moi, il pourra accomplir des miracles, faire table rase, donner naissance à un nouvelle Humanité, moins veule, moins vile, moins lâche. 
Mes compagnons aussi , j’aimerais que tu les épargnes, que tu m’ordonnes de les laisser vivre… Ils ont beau être les plus phénoménales têtes de cons du vieux monde, ils comptent pour moi. C’est avec mes poings que je leur dis parfois, mais n’empêche, ils ont tous mérité de vivre et participer à ta gloire. Oui, tous. Même Valnik. ORDONNE MOI DE LES LAISSER VIVRE ! Je t’en supplie… où-es tu ? »

Une sinistre orchestration accompagne le monologue de Wissendorf. Bruits inquiétants provenant des profondeurs du réseau de tunnel ; trafic en tout genre et rumeur d’une activité chthonienne qui semble ourdir ses plans contre la cité des hommes. Crissement sinistre émanant de l’armure qui réagit aux souffles du soldat qui s’échappent…

- « Pour ces misérables de la croisade, tu en feras ce que tu veux. Ces incapables nous ont enfin fait entrer dans leur conseil à la noix. Ils veulent aller s’enterrer, et nous avec, dans la lointaine Sylvanie, aux confins de la civilisation, tout ça pour aller sucer le boul d’une baronne, Lydia von Karstein, qui nous promet du miel et des putes (c’était peut-être autre chose à la réflexion), plutôt que les flèches et les pierres qu’on nous distribue un peu partout ? C’est pitoyable comme destin mais cette terre est réputée pour les nombreuses créatures de la nuit qui la peuplent. J’ai donc des chances de t’y retrouver hein ?? Je t’aiiime, réponds moi !
Je n’ai plus goût à rien depuis ton baiser acéré, la gnôle, la bouffe, les chattes. On me rebat les oreilles avec les dissensions qui minent cette horde sans avenir, les factions qui naissent, vivent, meurent…
En ce moment, deux ont le vent en poupe,

• la Colère de Sigmar, qui en a marre de fuir et veut combattre les armées de l’Empire pour crever dans la foi et la gloire
• La Souffrance de Sigmar, pour qui la guerre n’est pas indispensable, du moment que tout finit dans une apocalypse béate

La Colère, la Souffrance, je dois avouer que ça me parle. (Anger, misery, you’ll suffer onto me Harvester of sorrow) Dommage qu’on ne trouve que des pèquenauds puants dans ces groupes là »
Arrimé à la hampe de son infatigable hallebarde, le vétéran est parvenu à se hisser debout. En réaction, l’ancienne maitresse de Hollenbach, réaffirme son emprise et enserre plus fort notre pauvre Rutger. Son sang s’écoule alors par flots. Un pas, deux pas… et le voici qui s’affale ; face contre terre.
- « Alors bon la mission soi disant primordiale de retrouver un tableau volé, l’Apothéose de Sigmar, devant l’Arbre de l’espoir, pff Rien à péter moi d’un dessin à l’huile hein… si seulement il te représentait, dans ta splendeur ombrée
Mais il faut sauver les apparences… ne pas compromettre mon lourd secret, et espérer un signe de ta part. Je joue encore les bougons, mais je réagis presque plus aux provocations débiles de Dunkle… je ne l’ai pas rossé hier. Ca va finir par paraitre louche… AIDE MOI !
Alors ok on enquête, et c’est pas bien compliqué… Les chevaliers qui montaient la garde nous ont branché sur des marchands de vins à l’accent nordique, des kislevites. Ces mecs là gravitent dans un bidonville accolé à Talabheim où on peut receler pas mal de choses
Toujours pour toi, et pour mes compagnons, j’ai mené cette enquête. Je me suis même retrouvé dans la taverne rougeaude et humide d’une mémé tchoukov, Baba Yaga, qui nous a drogués avec ses colifichets et son encens frelaté ! J’ai retrouvé un instant mes poumons maladifs et puis plus rien… »



Les sombres tunnels de Karak Azul. Ou plutôt, le réseau secondaire ; celui abandonné par les guerriers Nains et tombé entre les griffes de goules. Les héritiers de Grugni n’ont pas cédé leur héritage sans se battre mais l’adversaire était trop puissant. Car celui qui contrôle les goules les surpasse en sauvagerie. Les aventuriers progressent en file indienne. Dwali Geldbuch, le meneur de l’expédition, ouvre la marche. Ses doigts se sont crispés sur le manche de son marteau depuis que les horribles hurlements ont commencé à retentir dans les galeries. Quelques peu gêné dans sa progression par les copies de grimoires qu’il a réalisé à l’abbaye du bienheureux Aethelbert, il ressent en cet instant tout le poids de la responsabilité il est la sienne. Avance derrière lui, le fidèle Djalil Ibn Kifhr. Compagnon d’étude, fin linguiste il traduisit du nekharien, nombres de textes relatifs à la prophétie des Talamasca… Au centre, le jeune Salazar Urteil ; que dire du scribe sinon qu’évoqué sont incomparable couardise ! Et pourtant… le voici qui est parvenu jusqu’au montagnes du bord du monde, et sans avoir tourné les talons ! Guère plus âgé, marche le valeureux Darius Geistwächt. Un prêtre de Morr ayant choisi de quitter l’abbaye pour les rejoindre dans cette quête insensée. Enfin, pour fermer la marche, l’Elfe Lorenoc. Distant, évasif quant à ses motivations, tout juste a t il admis être sur la piste d’une proie qu’il désigne sous le nom du « Sire de Trois »… C’est par sa faute que la forteresse de Karak Azul refusa d’ouvrir ses portes à cet équipée hétéroclite.

Pour l’heure, point de rancune mais une angoisse partagée. Après trois jours à marcher vouté dans ces réseaux et avoir subit les assauts de tribus de gobelins, alors que l’issue promet d’être proche, voilà que la menace se fait grandissante, que les chuintements sinistres se rapprochent… Et finalement, les voilà qui fondent sur le groupe. Affreuses goules, excitée par l’odeur du sang. Chacun use de ses talents pour percer cette horde abjectes, repoussant à plus tard le bilan des blessures reçues. La course poursuite finalement s’arrête, alors qu’au détour d’un coude, point la lumière salvatrice du dehors…




-« Je ne retiens qu’une chose : nous aussi on peut accéder à la vie éternelle . Moi aussi… Il suffit d’être aimé par la plus belle créature du monde, il suffit de l’appeler, il suffit qu’elle réponde et accorde sa bénédiction ! OU ES TU ! OU ES TU ?

Pourquoi n’étais-tu pas là à notre réveil pour guider nos pensées ? Pourquoi ne m’as-tu pas prévenu de ce que nous trouverions à Talabheim, quand nous avons finir par nous y faufiler, avec l’aide de petites frappes locales ?

D’accord, officiellement, nous étions sur la piste d’un antiquaire pas trop regardant sur la provenance de ses marchandises, ok après le pétage de plomb coutumier de Dunkle, le mec a craché ses chicots et le nom de van Heyck (mmm, les « van » sont souvent des suppôts de Nurgle depuis le début, méfiance…) d’un prof d’université spécialiste de l’art religieux, mais tu ne pouvais pas ne pas savoir ! C’est forcément toi qui m’as guidé dans cette boutique ! Tu m’as désigné ma nouvelle parure de champion, l’armure sanglante d’Hollenbach, dominant de tout son éclat et son imposante stature tous les pâles bibelots qui l’entouraient. Elle irradiait de la puissance de ton ennemi, de ton rival, et j’ai compris instantanément pourquoi tu m’avais mené à elle.

Tu voulais que je m’en empare, que j’en fasse un étendard, un message. Tu voulais qu’il sache, où qu’il puisse se terrer que ton champion s’était emparé de son trophée et qu’il lui prendrait plus encore s’il osait se dresser à nouveau contre toi ! Hollenbach est un monstre, une créature maudite, une bête qui doit retourner dans les abysses. Toi en revanche, tu es la face lumineuse des ténèbres, et si quelqu’un mérite d’accomplir la prophétie c’est bien toi. OU ES TU ? Je suis avide de partager tes secrets, ton lit, le fleuve bouillonnant de nos veines. OU ES TU ? J’ai failli douter, j’ai failli te trahir ! Quand Till m’ a saisi le bras, m’a secoué, m’a hurlé que c’était sa petite soeur Agnette qui avait amené cet objet maudit dans cette boutique, j’ai hésité. Quand il m’a presque supplié de lâcher cette armure et d’aller cogner l’antiquaire jusqu’à ce qu’il avoue ce qu’il cachait sur la venue de la petite, j’ai failli le suivre… ces gamins sont sous ma responsabilité après tout. Il a fallu que je fermes les yeux et me rappelle la symphonie de ta voix, l’extase de tes yeux noirs pour le repousser. Je voulais être le père de substitution pour Till. Mais c’était des pensées de vétéran ramolli. Désormais je suis champion. TON champion, je ne dois jamais l’oublier. »

- « Méticuleusement, pendant que tout le monde braillait, s’empoignait, j’ai revêtu l’armure. Le plastron , les jambières, les brassières, le heaume, chaque élément me remplissait d’une fierté sauvage. Tu ne pourras plus m’ignorer ! Tu m’as fait venir pour ça ! AHAHAHAHAHAHAH ! J’ai vaguement entendu des obscénités sortir de la bouche de l’antiquaire, « ça vaut 200 couronnes, voleur ! » mais je n’ai pas compris ce qu’il voulait dire. Je suis sorti, je suis reparti, voulant quitter cette ville, retrouver l’air frais, une forêt sombre, une lune propice et ton sillage délicieux ! J’ai mis du temps à piger qu’Albrecht me suivait comme mon ombre, me dévisageant d’un air soucieux mais l’essentiel est ailleurs : tu m’as donné un signe ! tu m’as envoyé cette armure. Dans cette lutte qui se dessine, je serai ton arme absolue. Mais accorde moi un souhait ô divine Veuve noire, accorde ta grâce et ton pardon à mes compagnons. Laisse les faire partie des élus qui méritent de survivre à cette humanité  corrompue… J’ai encore le cœur de me battre pour eux. Entends moi, rejoins moi ! Je t’aiiiiiiiime ! »


Le docteur Valnik pratique son Art
Où l’audacieux médecin expérimenta une méthode fort éloignée des canons de la discipline, en ce matin du 18 Pflugzeit de l’an 2522

- « Ah ! Sacré vieux machin ! Vas t’en tu donc m’en fermer cette goule ?! L’a perdu plus d’sang que fond la neige et y trouve encore le moyen d’nous embourber les esgourdes avec c’te maudite sorcière qui s’nomme Sophia ».

Le cabinet a été disposé ainsi qu’il l’entendait, dans la grande tente du concile. Les seuls regards sceptiques sont ceux de ces compagnons, puisque de Karl à Eisenbach, tous semblent aux ordres du savant qui réclame tour à tour ; lames, gnôle, et compresses bien chaudes. Un sang épais recouvre le tapis précieux, belle reproduction de la dame à la manticore, tandis que gît dans un coin la carapace maudite qu’il aura fallut ouvrir à l’aide de piques et de tenailles. Le corps de Rutger, perforé en de multiples endroits, a été nettoyé (fait notable et rare).

- « Monsieur Valnik » intervint à mots pesé Albrecht « vraiment, il me semble que vous devriez en rester là et permettre à un med.. à un confrère d’agir à votre place. La nuit fût courte, n’est il pas vrai ?»

Quel art consommé pour l’euphémisme, mon cher Steinhäger ! Pour courte ; ça elle le fût, cette nuit. Nous avions laissé les cinq hérauts à leur commerce habituel (c’est à dire précisément, saccager un-dit commerce et terroriser son tenancier) après quoi chacun ou presque alla en une direction ; Till, fort courroucé, que nul ne l’écouta (ou ne s’émeuve que sa gentille soeur Agnette fût manipulée pour mener ici l’armure, source de toute cette affaire) avait filé tête baissée dans le passage menant en dehors et s’y était égaré. Wissendorf, qui semblait voir dans les reflets carmins de la carapace un destin glorieux allait tel un fantôme à la suite de Till. Albrecht, le soutenait et tentait de lui faire entendre raison. Dunkle continuait à heurter la tête du pauvre receleur contre son comptoir. Tandis que Ferenz, telle la belette avait saisit au vol ce nom lâché par le sus nommé boutiquier : van Heyck.

Un professeur de l’université libre de Talabheim. Une sommité de l’Histoire de l’Art. Une célébrité que de tout le Vieux Monde appelait pour expertiser là un calice ayant appartenu à Louis le Pieux, là un tabernacle où Shallya aurait posé son séant. En somme rien pour intimider notre fier strigany dont le cursus, passé à l’université de la route « en valait bien un autre ». Pénétrant avec ravissement dans l’amphithéâtre il assista au cours finissant qu’il jugea dans l’ensemble « fort docte et fort documenté, même si que j’laurais dit d’une manière dissemblable », puis prit les devants et interrogea tout de go l’estimable van Heyck sur ce qu’il pouvait bien savoir sur un tableau qui se nommait : « L’apothéose ». « Tut, tut, tut », le rasséréna le professeur. C’est qu’on doit en réalité parler des apothéoses puisque l’oeuvre dont on parle appartient à un triptyque montrant tour à tour la divinisation de Sigmar et de Myrmidia et de Morr, dont des copies sont jalousement conservées au prieuré de Wurtbad et à l’abbaye du bienheureux Aethelbert. Coïncidence cocasse ; quelqu’un s’est justement enquit de ces mêmes information, tantôt. Qui ? Le professeur l’ignore puisque c’est son assistant, Benoit de Brionne, qui a traité cette demande. Il n’y a du reste, qu’à lui demander de plus amples détails… Sauf que le pauvre Benoit a été trucidé il n’y a pas une heure et qu’il git au sol. Avec son dernier souffle, il semble avoir tracé un schéma de son sang. Croquis griffonné à la hâte par le brave Valnik. Craignant que par sa race on l’accuse encore de tous les maux, le prudent ex-cocher décide de prendre la fuite…

- « Davantage de pain et de fromage de biquette » ordonne le praticien
Mastiquant ce frugal repas, le docteur se laisse distraire par les miettes qui viennent consteller la poitrine percée un peu partout du vieux soldat. A court d’idée après avoir exigé qu’on donna au blessé un court bouillon (un remède pourtant infaillible), il repense à tous ces bons moments passés ensemble. Leur rencontre, quand Rutger voulut lui arracher la bourse confiée par le juge. Ce gros boeuf qui tirait la charrette et que le cocher avait nommé en hommage du nom du soldat. Le sanglier qui avait bien faillit envoyer l’homme d’armes au trépas.

- « Zdbrei ! » glapit Ferenz « bien sûr ! le sanglier ! »

L’assistance le regarda interloquée.

- « Qu’on m’amène du sang d’porcin ! et en quantité, encore ! »

Performant encore davantage le corps du vieil homme, le praticien introduit un poinçon aiguisé aussi près qu’il le pût du coeur (l’endroit où tout se décide) qu’il remplace vite fait par une tige de jonc évidée. Buvant à grande goulée le sang, qu’un aréopage dévoué lui ramène, l’astucieux cocher le recrache dans le fin tuyau qui s’en va alimenter l’organe principal du brave hallebardier. Deux heures de ce sabbat ont redonné des couleurs à Wissendorf ! Pris de convulsions, finalement le corps se réchauffe ! S’agite ! Se redresse ! Hagard, mais vivant, il ne se souvient de rien. Ni son errance dans les tunnels, ni le vilain coup qu’il asséna à Albrecht et qui fit perdre connaissance à ce dernier. Pas plus qu’il ne se rappelle de ses suppliques à la Dame en noire, de sa chute dans les ténèbres. Du jeune Till, qui retrouva son corps au hasard de son errance, tandis qu’il n’aspirait qu’à revoir Agnette pour obtenir réponses à ses questions.

Ses réponses ? Il les aura tandis que tous sont autour du corps du vétéran. Lui préfèrera rejoindre le campement du juge et apprendre que cette armure leur fut céder en rechange de la carriole qui les avait charrié depuis leur départ de Marienburg. C’est qu’il faut bien de l’argent pour vivre et la courageuse Agnette retira de cet artefact maudit cent couronnes qu’elle produit avec fierté devant le nez de son frère ! Qui était son propriétaire ? Un homme à la peau plus sombre que celle du strigany. Une personne dont peu se souviennent au camp, si ce n’est le jeune Ahmed avec qui on le surprit à discuter. Interroger ce dernier ? Ah ! C’est que cela ne sera guère aisé, mon bon Till. Car vois tu à présent, c’est Ahmed qui a disparu…
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le Zakhan Noir
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Re: [CR] Warhammer 2: les Mille Trônes

Message par le Zakhan Noir »

ah la vache... le MJ est venu créer un compte ici...

et il a pris Ted Lapinus comme pseudo.... T.E.D L.A.P.I.N.U.S....

bon euh les gens, en fait, je le connais pas hein, je... aaargh...
Expliquer une blague, c'est comme disséquer une grenouille. On comprend le mécanisme, mais elle n'y survit pas (Mark Twain, un peu modifié)
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le Zakhan Noir
Dieu mais tant pis
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Re: [CR] Warhammer 2: les Mille Trônes

Message par le Zakhan Noir »

voici le dernier CR... d'une partie qui date de, pfffiou, oui, tout ça...  écrit par le MJ, mais du point de vue d'un perso, Oliver Dunkle, dont le joueur est une grosse feignasse côté rédaction...


 Des crimes en souffrance dechâtiments
 L’affaire du triptyque, en s’emboitantavec d’autres plus précieuses aux yeux de nos héros, semble au final les éclipser.« C’est à s’demander si l’on ne ferait pas mieux de s’en retourner chez soi »,constate amèrement Oliver Dunkle dansla solitude de sa chambre, ce 20 Pflugzeitde l’an 2522. Mon bon petit papa… il m’aurait plu à moi que vouseûtes partagé notre condition et nos exploits. Que, fort enrichi, comme nous le devînmes, de ce que nous vîmes, de ce que nous fîmes ou pûmes découvrir, des erreurs commises et des manipulations dont nous avons été abusé, vous fûtes là. Vous et votre bon sens. Votre aptitude au jugement, clair comme cette liqueur de prunes quevous vous autorisiez une fois l’an pour la fête de l’élévation. Votre foi, solide à défaut d’être érudite…Mais en vérité, n’est-il pas là, le secret d’une honnête vie? Des connaissances, ce qu’il faut mais point trop pour laisser en son esprit toute la place au raisonnement. Des sentiments ? Peut être un peu. ;de ceux que n’oseraient nommer et qui me lient aux autres salopards de notre troupe… Pour sûr que je tiens à eux ! Un peu de place pour cela dans mon coeur, c’est entendu… et le reste pour notre père Sigmar !
 Voilà bien celui autour duquel toute cette folle histoire mène sa sarabande. Que ce soit par l’entremise de Karl (et qu’on me damne, si à travers lui, ce n’est pas la volonté du tout puissant qui se manifeste !), en dépit de ces croisés qui me sembleplus prompt à chercher quelques endroits paisibles qu’a restaurer la Foi ou ces représentations. Cesfameuses Apothéoses ; trois tableaux qui forment un tout. Le premier des volets ; arraché aux murs de la cathédrale de Marienburg par Helmut avant qu’il ne quitte son ministère et lance la croisade de l’Enfant -a été dérobé. Le second, en la cité de Wurtbad. Le troisième entre les mains des prêtres de Morr dansleur bastion de Siegfriedhof. Réunis ; un triptyquequi contiendrait, à en croire notre prêtre Helmut, les indications pour que chacun, en suivant l’exemple de Sigmar, devienne en quelque sorte son égal. Je ne sais s’il s’agit là d’un blasphème ; il m’en faudrait toucher deux mots à ce bon père Franz auprès duquel tu m’envoyais à confesse, il y a si longtemps dans notre paisible Bogenhäfen…. Derrière tout cela; le même point cardinal. Notre révéré Sigmar. Alors pourquoi diable, ne pas clamer haut et fort Son nom ? Il me semble à moi que notre troupe s’attache davantage à Ses manifestations qu’au message qui est le Sien.

 Mes pensées se dispersent. Ainsi en est-il dès queje tente de les ramener au présent, tant ces instantssont confus. Quelle est donc ma place dans cetécheveau, moi, ton pauvre bourrel de fils ?Vagabondant sur les routes de l’Empire, dans lespas trainant d’un juge aveugle auxquels ont succédéceux - tendus vers un but connu de lui seul - d’unjeune prodige et à présent à la suite d’un voleurd’enfant et de reliques. L’heure n’est-elle pointvenue qui me ramène en Reikland, reprendre tacharge et executer des décisions de Justice renduspar d’autres que moi ? Il me serait bien reposant dene plus avoir à m’encombrer de démêler le vrai dufaux, de séparer mes amis des traitres ?

 De ceux là, je dois t’en toucher quelques mots : etd’un en particulier. Le vieux Rutger. Si j’ai pu louertantôt (et toujours dans son dos, tant cette carne avite fait de se gargariser de sa propre gloire) lepoing solide qui tenait si fermement la hampe deson hallebarde, et si j’ai vu en lui, à travers le soldat,un bon et loyal sujet de sa majesté, il m’a tout l’airde s’être trouvé de nouveaux maitres. Sinistres,sanguinaires auquel il semble se raccrocher àprésent que sa vie décline et que le temps duJugement approche. Par ma vie, si cette Sophia,dont il soupire le nom comme un jouvenceau n’estpas - Morr la maudisse - une créature de la nuit.Que faire pour lui ? Qu’entreprendre contre lui ?L’hérésie est un abominable crime dont tu eu punis,mon père, autrefois les pêcheurs. Mais auxpromesse faites à un vieillard d’une éternellejeunesse, n’y a-t-il donc point quelques pardons àquérir ? Que ce dilemme me tourmente, mon bonpapa ! Donnes moi courage pour mettre un terme àcette folie et sois à mes côté lorsque Rutger aurafranchi le rubicon à la rencontre de son châtiment.Mais avant cela, puisse-t-il glisser à sa fille, mesbonnes dispositions à son endroit. Si tu voyais cetteAgnes, papa ; appétissante comme un cochon delait. Fraiche comme une eisbier !

 La cité de Wurtbad m'a fait fort bonne impression,jusqu'aux heurts que je m'en vais te relater plus tard.Ses bourgeois la maintiennent propre et bien régléeet les voleurs sont exposés dans des cages en feren plusieurs places de la ville, ce qui a un effet fortenseignant sur les pauverels tentés par le vice, ainsique je ne manqua pas de le faire remarquer aujeune Till. On y mange sommes toute une honnêtecuisine, servie généreusement quoique moinsgrasse que celle qu'on trouve chez nous.Les gens d'armes à l'entrée nous dirent bienvolontiers avoir vu une carriole semblable à celle denotre Juge entrer par la grand porte, la veille.Quoiqu'ils ne confirmèrent point que son conducteurfut arabien, ni rien du tout, en ce qu'il était toutencapuchonné. Mais faisceaux d'indices ne valentils point preuve ? Les crimes de ce méchant hommeétaient plus nombreux que ceux qu'eu à jugerSalazar ; du rapt de l'enfant Ahmed au vol de larelique au nez et a la barbe du concile s'ajoutait unreproche qui risquerait bien de nous faire perdretoute mansuétude : le fait d'avoir embobiner lapetite Agnette dans ses machinations. Nous jurâmesà son frère de lui rappeler au temps de sonjugement de quelle façon que nous autres nousscellâmes le destin de pareils malfaiteurs : Rubenvan Toor, l'usurpateur Tobias et cet affreux boucherde Groff... Tous passés à trépas, dame !

 Les entretiens du sieur Valnik à l'Université deTalabheim nous avaient appris l'existence d'unsecond panneau du triptyque dédiée à la déesse Myrmydia et conservé en son temple. L'espoir d'yretrouver notre voleur était vif tant et si bien qu'on décida de ne point stationner davantage à l'aubergeen dépit de notre longue chevauchée. L’édifice, quoique de dimension réduite ne manque pas d'allure : sur son fronton sont sculptées nombres scènes de croisades qui suscitèrent notre étonnement ; quels belle allure que ces chevaliersen cuirasse accompagnés de leurs gens ! L'abside est tapissée de vaste panneaux en bois dorés sur toutes leurs longueurs et est couvertes de portraits en quantité des membres éminents de l'ordre. Mais, mon cher papa, la plus étonnante vision demeure la coupole, en ce qu'elle est peinte dans sa totalité et représente de belle façon la guerrière Myrmidia. se tenant face à l’Arbre de l’Espoir (celui la même oùnotre Sigmar adoré, défia les dieux). Albrecht, tout à ses savantes explications là du coup de pinceau deLeonardo di Miragliano, là d’un visage un peu différent exécuté probablement par un disciple, nous amusa en désignant un détail de la fresque ; cinq personnages qui, Till, mis à part, auraient fort bienpu représenter notre modeste compagnie ! Ah ahah.

 Commençant à se disputer pour savoir qui-était-qui, on fût dérangé dans nos traditionnelles chamailleriespar le curé officiant dans ces lieux. Un prêtre prénommé Pirello, qui fit preuve des meilleures dispositions possible et qui, en outre, parlait correctement le Reikspiel en dépit de ses origines estaliennes. Entre hommes d’armes (car le clergé deMyrmidia, mon doux papa, sont tous passés par lemoule des croisades ; de celles qui portent le fercontre les ennemis de la fois, rien à voir avec la cohorte de guenilles qu’il nous faut mener d’une villeà l’autre), entre hommes d’armes, disais-je, nous nous sommes fort bien compris. Nous luie xpliquâmes la raison de notre venue et lui demandâmes sans perdre davantage de temps àvoir ce second volet du triptyque qui nous avait tant marcher. Fort posément, le bon père nous révélaque le panneau peint par Lanfranchi avait disparu de longue date, et qu’il n’en restait qu’une copie ; celleprécisément au dessus de nos têtes ! Nous tentâmes de cacher comme nous le pûmes notre désappointement (et en vérité, fatigue aidant, lecompère Valnik écrasa quelques larmes sincères).Toutefois, il nous confirma que d’autres que nous s’intéressaient au temple et à ses trésors. Ainsi, desintrus avaient fait irruption hier dans son église à lar echerche de quelque chose qu’il nous dévoile rapidement derrière. Ces mécréants furent mis en déroute comme il se doit, à ceci près qu’il parvinrentà s’en sortir sans un mort - cela traduirait-il un excès de mansuétude chez ces bon pères ?

 Quoiqu’il en soit, il nous nous concentrâmes sur l’objet du quasi-larcin : une petite boite de bronze etd’acier. Restant coi (car en vérité, la modestie de lar elique, s’ajoutait aux deceptions de la journée) jelaissais aux autres le soin de triturer ce cube, ce qui amusa le sympathique Pirello en ce que, nul n’étaitjamais parvenu à vaincre le mécanisme conçu par diMiragliano. En n’en fallut pas plus pour exciter l’esprit de notre Albrecht qui avec méthode etapplication et sans se laisser distraire par les invectives de Rutger (qui parlait plus fort qu’à  l’accoutumée, non point seulement à cause de songrand âge, mais aussi en raison de ce vin épicéqu’on nous servit tantôt et que l’hallebardier avala en quantité déraisonnable) parvint à se jouer de l’habilité du génial Tiléen et clic ! clac ! ouvrit laboite. Ce qu’on y trouva à l’intérieur devait parachever cette drôle de journée ; un parchemin à la surface duquel était dessiné un cercle . Toutautour des mots en langue classique que le sorcier épela avec emprunt : Portail, Homme, Sang, Terre,Vie, Mère.

 Ce sont sur ces mots sans queue ni tête que je vousabandonne dans mes prières, mon bon papa. Qu’ilsne vous excitent pas trop les méninges ; car après eux, d’autres mystères viendront. D’autres ennemistenteront de faire perdre la raison et la tête à votre fils. Car, à me confier à vous ; voilà qu’une certitude s’impose. Ces épreuves par trop démesurées, ces dangers, cette violence qui m’ont pris dans leure ngrenage : moi qui suis plus sot qu’Albrecht, moins bon guerrier que Rutger (qu’on me damne sid’aucun lui rapportait cette confidence !), plus pataud que Valnik, et qui ne peux pas même leur opposer sa jeunesse à présent que Till nous arejoint. Et bien, que tout cela semble être ma destinée, voilà qui ne s’explique que par la divinevolonté de notre seigneur Sigmar. Et par lui, qu’il me soit donné de m’exalter, à l’image des panneaux de  l’apothéose !

 
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le Zakhan Noir
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Re: [CR] Warhammer 2: les Mille Trônes

Message par le Zakhan Noir »

bon ces petits coniaauds ont joué sans moi vendredi dernier (on remet ça ce soir ça va), donc sans le magnifique Rutger (qui est injouable de toute façon pour l'instant, je récupère le moinillon de Morr: Robert)

Voici le CR du strigani Ferenz Valnik   Après une longue période de ..réflexion, (et c’est  pas la dernière), les 5 aventuriers , bien affaiblis pour un certain Rutger, se tournent vers leur destin une fois de plus, quittent une ville en _Bad pour cheminer vers une ville en _Hoff. C’est un peu lapidaire comme présentation mais en fait il s’en est passé des choses et des décisions : On laisse Rutger à l’hospice, plus mort que vif. On récupère le vieux juge, aussi mort que vif, qui veut faire son dernier voyage : le monastère de Siegfriedhoff, ou abbaye du bienheureux Aethelbert, où l’attend en effet l’abbé Darius Geistwacht, aussi vieux que lui, qui fait aussi partie du clan des CINQ. Agnette, elle, est restée en arrière. Ce trajet vers l’Est, patrie des Strigani et des vampires, n’est pas sans provoquer quelques sueurs froides à Albrecht, Oliver, Till et Valnik. Il faut dire que parfois, ils sont (in)capables de mesurer le chemin accompli : Bien qu’Oliver n’arrête pas de répéter qu’il ne comprend rien à cette histoire de triptyque, de nécromants, et d’au-delà, il faut asséner des faits : ils sont membres du concile, et certains ont accumulé une expérience que le frère numérologue de l’abbaye d’Aethelbert qualifierait d’exponentielle. En effet : Albrecht se demande quel sort peut bien lui manquer pour compléter son arsenal ; Oliver, lui, endosse l’armure du répurgateur comme s’il s’agissait du chandail de sa grand-mère ; Till, de son côté, se voit déjà Bandit de grand chemin de 12 ans et demi. Valnik, pour sa part, pense finir (riche) pisteur.Grossomodo, les objectifs sont les suivants : Le groupe fait « la course aux panneaux » avec un arabéen capuchonné qui a aussi enlevé Ahmed, le copain de till. Bien entendu, les ¾ du groupe font l’almagame entre cet arabéen et Djalil Ibn kifr, du clan des CINQ, qui pourtant semblait jusqu’à présent être dans le camp des gentils. Le dernier panneau doit se trouver à l’abbaye d’Aethelbert. Espérons. Que signifie toute cette symbolique autour de l’Arbre de l’Espoir, de Sigmar et Myrmidia, qui seraient devenus des Dieux en trouvant cet Arbre, se trouvant dans le domaine de Morr ? Etait-ce cela que cherchaient le clan des CINQ ? L’immortalité ?Au soir d’un mois en _zeit, c’est donc dans une enième taverne, « le Marteau et l’Enclume », qu’ils font le point. Non loin d’une sombre falaise d’où on aperçoit les faibles lueurs de l’abbaye. Le vin, le « tokay », les réchauffe agréablement, et Till s’engaillardit jusqu’à aller proposer à deux  frères hospitaliers d’une table voisine, arborant la faux de Morr, de les rejoindre pour partager ce moment. Le père Anselme va se coucher, mais le frère Robert reste et accepte de s’en jeter un ou plus en bonne compagnie.  Et, entre deux gorgées de Tokay, le frère lâche quelques informations intéressantes : le supérieur est bien l’Abbé Darius Geistwacht, connaissance de longue date de Salazar. L’histoire de Morr : à l’origine n’existaient que trois dieux : Ulrich, Mannan et Taal. Morr est arrivé. Mais les trois dieux historiques ont commencé à froncer les sourcils quand ce dernier se mit à emporter les âmes de tous les humains, une fois trépassés. Robert parle aussi de l’Arbre de l’Espoir, qui appartient au domaine de Morr. Plus troublant, Robert évoque un certain Nagash, qui aurait été un nécromant arabéen très puissant. Celui-ci aurait profané le Dieu morr en faisant renaître des morts. Il fait aussi écho aux premiers panneaux du triptyque en vous apprenant que Sigmar et Myrmidia sont devenus des dieux devant l’Arbre de l’Espoir. Mais Morr, lui, existait déjà dans le Panthéon. En revanche, le frère ne semble pas connaître le Tableau. Till envisage d’entrer de suite dans le monastère. Il convainc le prêtre de les introduire. Tout le monde prend la suite et le frère finit par ouvrir la poterne. Le petit groupe s’engouffre dedans. Le frère, coopérant, leur offre une cellule où ils peuvent se considérer comme chez eux. Bien que rudimentaire, c’est néanmoins le quotidien des hospitaliers qui n’ont pas encore un grade avancé. Till, toujours, propose d’aller fureter : « et si on s’occupait de retrouver le troisième panneau ? » Ainsi, lui et Valnik partent en exploration.  Ils s’intéressent au cloître se trouvant dans la cour. Ils parviennent à échapper à la vigilance d’un moine qui fait sa ronde. Et découvrent l’eglise, mitoyenne. Une porte cède facilement et ils s’introduisent dans une première pièce contenant des vêtements liturgiques, ils empruntent une nouvelle porte , qui les mène à l’église, où ils se retrouvent dans un noir complet. Pendant ce temps, ls deux autres compères rencontrent un frère Martin avec qui ils engagent la conversation. Ce dernier, apparemment, a eu maille a partir avec le frère Gregor, Précantor et vieux dignitaire de l’abbaye. Le jeune moine a été surpris pleurant en sortant de chez Gregor.Valnik trouve tout de même un coffre sous la statue de Morr. Qui reste inviolé. Pressentant de l’agitation, ils se cachent dans le confessional.Le frère robert tient ensuite à présenter ses nouveaux amis à un de ses confrères, frère Vladimir. Tout le monde se retrouve plus tard à ce rendez-vous. Celui-ci évoque un sculpteur, Klaus de Varve. Mais point de peintre. Il suggère d’aller voir plutôt l’abbé. Les compagnons apprennent que l’ancien prieur a été retrouvé mort récemment, dans les bois, alors qu’il se rendait à Wurtbad. Ils demandent alors une entrevue avec l’abbé ; pour l’église ou la crypte, voir plutôt avec frère Albert.Oliver se rend utile en allant récupérer les affaires de tout le monde, il en profite pour questionner  Salazar sur l’expédition des Cinq. Le vieux juge lui dit qu’il était étudiant, il rencontre Dwali à l’époque, ce dernier était passionné de voyages et la tête dans les rêves et les prophéties. Le juge se met, comme d’habitude, à parler confusément et évoque un voyage… la montagne du bord du monde, les souterrains des nains, la forteresse noire, la vie éternelle, le mur, l’Arbre… Sur la fin , le mage Djalil sent les vents mauvais et dit de faire demi-tour.Till et Albrecht vont à la crypte et découvrent une autre sculpture étrange, d’un squelette qui tombe, œuvre d’un artiste de Kislev, un certain Vassili. Ils apprennent aussi que le troisième panneau se trouve dans la tombre du commanditaire, Giovanni Lanfranchi.Valnik, à l’affût dans l’église, surprend une conversation d’un templier noir s’adressant à Gerhardt : « tu te trompes de priorité, Gehrardt ». Il s’agit du vénérable augure Gehrardt.Leur entretien avec Gehrardt : ce dernier leur soutient que Salazar est déjà mort. Il leur parle de la prophétie, les 1000 trônes, les vampires, Nagash, ancien prêtre de Nekara, défait par Sigmar. Ils apprennent l’existence d’un frère numérologue qui pourrait peut-être les aider à déchiffrer le manuscrit codé d’Albrecht. Et ils obtiennent enfin un rendez-vous avec l’abbé.Avant cela, ils se rendent au cimetière, guidés par le père Anselme. Malheureusement, la crypte de Lanfranchi, fondateur de l’abbaye vieille de 700 ans,  est fermée à clef.L’entrevue avec le frère numérologue-trésorier n’est pas très productive ; ce dernier veut garder le document mais Albrecht refuse.Le soir, un rituel est organisé pour envoyer Salazar vers sa dernière demeure. Le vieux juge, qui n’a pas arrêté de réclamer ce moment, s’en va, accompagné du strigany, depuis les portes du monastère, gravissant le chemin qui monte au cimetière. Le moment est grave, il fait nuit et la brume est épaisse. Tout le monde s’endort. La forteresse Noire. Des Strigani sont envoyés dans le défilé. Aucun ne revient. Djalil estime qu’il faut faire demi-tour, les vents magiques sont trop hostiles.   
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