[CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

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Taho
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par Taho »

Et hop, déjà la suite ! Attention, ça commence à plus rigoler, là !

Chapitre XIII - La vengeance de l’Aigle

Dern, le contremaître de la mine, ne semble pas prêt à parler. Sa résistance à la torture impressionne tous ceux qui assistent au triste spectacle. Merrick Hill fait pourtant parler tout son art, mais la douleur n’y fait rien. Finalement, c’est en parvenant à lui faire avouer qu’il envoyait de l’argent à un fils à Barrowton que l’homme baisse les bras. Sur un coup de bluff de Lord Edrick qui lui promet de faire subir les mêmes souffrances au jeune garçon, Dern avoue tout. Il n’a qu’une condition : il souhaite la promesse écrite d’Edrick, signée et cachetée, que son fils sera protégé. La signature est vérifiée par un témoin de son choix, le tavernier Arken, patron du Seigneur brûlé, la gargote malfamée de Deathwatch. Une fois l’opération effectuée, Dern incrimine directement les Stout qui régentaient toute l’opération et le fournissaient en esclave lorsqu’il en exprimait le besoin. Il admet avoir planifié l’assassinat de Lady Lyanna et de ses hommes et d’avoir envoyé un corbeau aux Stout pour qu’ils se débarrassent de Goodbrother avant son arrivée en ville. Les deux tentatives avaient malheureusement échoué. Afin de décharger sa conscience, l’homme avoue également d’autres meurtres perpétrés au nom des Stout au cours de sa carrière.

Ce témoignage donne toutes les excuses nécessaires à Edrick pour pousser l’interrogatoire de Bastian Stout plus avant. Merrick commence très vite à le travailler façon Bolton, et, après avoir perdu un morceau de peau sur la poitrine, le nobliau craque et avoue tout. Il insiste cependant sur l’innocence de sa sœur Estian et exige qu’elle soit libérée. C’est lady Lyanna qui se charge de l’interrogatoire de la jeune femme, car Edrick se sent trop influencé par ses charmes pour s’en charger lui-même. Avec le concours de Merrick, elle fait de son mieux pour lui faire avouer sa culpabilité, mais elle s’en tient à sa version, qui est la même que celle de son frère. Les gifles et les menaces n’y changent rien…

Le soir venu, Merrick quitte le palais pour se rendre au Seigneur brûlé, afin de communiquer avec ses sbires. Mais lorsqu’il quitte les lieux au beau milieu de la nuit, il entend le claquement d’une corde d’arc. Une violente douleur le foudroie, il chute, puis les ténèbres.

Au matin, Edrick va s’enquérir de l’état de santé d’Estian. Il la trouve dans un état bien plus grave que celui dans lequel il l’avait laissée, et il décide donc de l’installer dans une chambre. Les dents serrées, elle ne lui adresse presque pas la parole. Stillgar interpelle alors Edrick pour lui faire savoir que Merrick n’est pas rentré de la nuit, et demande s’il devrait envoyer des hommes le trouver. Puisqu’Edrick n’a pas été mis au courant de son départ, il envoie quelques soldats vérifier les bordels et les caniveaux de la ville, mais ils ne trouvent rien. En attendant la déclaration publique de trahison de Bastian Stout, qu’Edrick organise avec le mestre, Lyanna se sent un peu livrée à elle-même, et elle passe donc le temps dans la cour du château à brandir son épée, croisant notamment le fer avec Stillgar, lorsque ses obligations le lui permettent.

Ce n’est qu’au coucher du soleil que Merrick refait son apparition. Tous ne le remarquent pas, mais il arbore une vilaine plaie au visage et l’arrière de son crâne est bandé. Il vient tout de suite vers Edrick pour lui faire part de l’attaque dont il a été victime la nuit d’avant, et il accuse sans hésitation « l’Aigle » Andre Snow, qui mènerait contre lui une vendetta personnelle. Merrick dévoile alors la gravité de ses lésions à son seigneur et à Lady Lyanna : une plaie béante et mortelle. Dans la nuit, l’âme damnée d’Edrick succombe à ses blessures.
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le Zakhan Noir
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par le Zakhan Noir »

ah ouais quand même... eh beh j'ai raté quelque chose!

Pour ceux qui ont encore un doute, un PJ vient de mourir...
Expliquer une blague, c'est comme disséquer une grenouille. On comprend le mécanisme, mais elle n'y survit pas (Mark Twain, un peu modifié)
Elyandel
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Message par Elyandel »

Effectivement, ça ne rigole pas .. outch. C'est quand même un sacré beau bordel et les conséquences sont mortelles.
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le Zakhan Noir
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par le Zakhan Noir »

Et voici la suite!

CHAPITRE 14 : Le pourceau et le puceau


Quelques pelletées de terre, les marmonnements d’un mestre ayant toujours des morceaux de saucisses coincés entre les dents, le regard un peu contrit d’Edrick et de moi-même, une tombe presque anonyme, voilà tout ce qui restera du Lannister exfiltré qui veillait sur mon cousin. Victime de la « guerre des bâtards », la colline a cédé sous le poids de la neige. André Snow était un trop gros morceau pour Merrick. Une flèche lui est d’ailleurs restée en travers de la gorge (enfin, du crâne)
Il avait envoyé des hommes en secret au village de « l’Aigle » pour continuer sa vendetta personnelle. Seul un âne en était revenu, avec dans les sacoches sanglées sur ses flancs plusieurs paires de mains ensanglantées, accompagnées d’un message « pour tes hommes, les mains, pour toi, une flèche dans la tête ».
Nous savons désormais qu’il a tenu parole

Edrick ne prévoit pas de représailles, Merrick avait pris une initiative dangereuse et personnelle. J’avoue que cela m’arrange, je n’ai pas commencé à faire ami-ami avec le seigneur de Blazetower pour devoir ensuite couper les ponts en voulant pendre son fils, tout bâtard qu’il puisse être (et à supposer qu’on puisse le capturer…)


Mais à peine avons-nous le temps de verser quelques gouttes de gnôle sur le sol en hommage à ses penchants notoires qu’une fois de plus les événements s’enchaînent. Plusieurs clairons annoncent la venue d’une vingtaine de cavaliers à la Porte Est, menés par les Ryswell. Encore !! Cette fois, ce n’est pas Rickard le bretteur, mais son aîné et son cadet, respectivement le grassouillet Roger Ryswell, pas loin de 50 ans, négociant et forniqueur en tous genres, et le malingre Roose, à peine 16 ans, silencieux, timide, capable de prendre un teint pivoine en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire dès qu’on aborde un sujet un tantinet salace.

Ils reviennent du front où ils ont laissé leur cousin Rickard et leurs troupes symboliques. Décidément… ils n’apportent presque pas d’hommes, ils font du tourisme martial en participant à quelques escarmouches. Le jeune Loup doit être heureux de compter sur des soutiens aussi francs !
Nous apprenons néanmoins que la coalition du Nord progresse plutôt bien, évitant les écueils et les pièges de lord Tywin. Seule ombre au tableau : la situation ambiguë de Jaime Lannister, prisonnier trimballé sans rançon ni exécution. Lord Karstak, (un proche du seigneur Blacksword) réclamerait sa tête de manière de plus en plus insistante
Autre élément qui confirme ce que nous pensions : il a l’air vraiment de trouver que Rodrick Ryswell, son seigneur et cousin, s’éternise un peu trop au pouvoir… un peu, voire beaucoup…


Pendant que son frère juvénile tente de devenir translucide, Roger occupe un peu tout l’espace du château. Visuel avec son gabarit de verrat bien nourri, sonore avec ses éclats de voix incessants, et même tactile, avec une petite paire de claques aux fesses d’une servante de Lady Lianna. Malgré tous nos différends, j’esquisse un sourire complice devant cette saine attitude, que je ravale aussitôt devant la colère de Lady Lianna. Roger a mal a choisi sa « cible », cette fille de pêcheurs, bien appétissante soit-dit en passant, est tout particulièrement sous l’aile de sa maitresse, promise à un mariage un peu au-dessus de sa condition si elle reste vierge.
Lady Lianna va donc jusqu’à affronter verbalement notre invité qui prend son bain dans un baquet, et finit par lui faire perdre un peu de son insolence quand elle en vient aux menaces

Edrick aurait pu venir la soutenir, mais c’est mal connaitre mon cousin : il a profité des quelques instants de liberté pour continuer à roucouler ses lettres d’amour à lady Astia…

Le grand repas du soir est d’une banalité déprimante. Roger joue bien son rôle de faquin acerbe. Les sous-entendus, les menaces voilées, les moqueries piquantes, l’outrecuidance sont les notes d’une partition qu’il joue plutôt bien. Edrick est en quitte pour se faire traiter de « junior », mais il commence à avoir l’habitude. Par contre, quand Roger fait un trait d’esprit sur le regretté Eddard Stark, la température baisse de quelques degrés subitement. Il ne sait donc pas où s’arrêter… intéressant pour la suite. Il n’y a guère que ma chère mère, sa haine de notre maison chevillée au corps et au corset pour l’applaudir à tout rompre, rire de chacune de ses blagues et nous couler de temps en temps un regard sardonique.

Roose, lui, répond aux questions d’une voix presque inaudible, les yeux rivés sur son assiette . Mal à l’aise serait un terme bien pauvre pour le définir, surtout quand nous abordons les sujets de la chambre à coucher. Il compte sur la musique et la poésie. Il a raison, mais sans virilité pour faire contrepoint, ça devient vite ridicule. Je note qu’il demande à se recueillir auprès de l’Arbre ancien , ce qui est plutôt normal pour un homme un Nord, mais curieux pour un Ryswell, adeptes des Sept.

Pour rompre un peu la glace et montrer que nous ne sommes pas figés dans les traditions granitiques, j’improvise, via les services d’un ménestrel, une petite démonstration de danse. Tresque, saltarelle, estampie, nous varions un peu les plaisirs mais quoiqu’il en soit, un couple attire plus de regards que les autres : Lady Lianna et moi-même nous complétons parfaitement, chacun sachant montrer ses aptitudes tout en ménageant l’orgueil de l’autre en refusant de briller trop fort. Plusieurs siècles plus tard, dans un monde très lointain, John Travolta et Uma Thurman n’auront qu’à bien se tenir…


Alors que chacun semble se retirer dans ses appartements un projet vicieux germe dans ma cervelle en manque de tabac : et si nous droguions Ser Roger, puis introduisions dans sa chambre la jeune fille qu’il a publiquement asticotée. Vêtements en lambeaux, sanglots de vache, tout indiquerait une tentative de viol. Avec les produits adéquats Roger aurait un souvenir très confus, et hop, le scandale est là.

L’idée est bonne mais hélas, trois fois hélas, la pucelle en question n’est qu’une fille de pêcheur, dont le corps et la vie sont moins précieux que la moindre boucle de soulier aux yeux des nobles. Le scandale politique ferait pschiiiiiit…
Et en donzelle de haute naissance, nous sommes fort peu pourvus au château ces temps-ci, hormis Estian Stout qui se morfond au cachot, et Lady Lianna elle-même, qui se propose de jouer la victime, mais son habitude connue de dormir en jupe de mailles et avec douze poignards ne rend pas la composition crédible…

Je me contente du coup d’organiser une veille efficace pour que la perle des Mormont puisse passer une nuit paisible. D’ordinaire si caustique et tiède à mon égard, elle avoue enfin apprécier ce geste. Un premier pas… quand je vous dis que la danse est un piège à mamelles !


Le lendemain, le rituel aussi classique que le banquet vanneur ou la séance de torture au château : la séance d’entraînement, les armes en bois à la main. Le gros Roger se défile évidemment, mais le jeune Roose ne fléchit pas. Nous prenons finalement le dessus mais l’on voit que la guerre l’a endurci. Il n’a pas dans les gestes la maladresse de ses mots.


Lors du grand dîner, Roger Ryswell surprend tout le monde en demandant officiellement à Edrick de garder pendant un an son frérot en tant qu’ecuyer. Nous hésitons entre les points d’exclamation et les points d’interrogation pour qualifier notre réaction.
Il sait pourtant que nos relations sont tendues… ça pourrait faire un otage. Et il nous paye en plus, 100 dragons d’or. Quelle est cette nouvelle entourloupe ?? Roose va-t-il être le troisième assassin infiltré dans nos murs en quelques semaines ? Peu crédible vu la nature du gamin.
Roger ira-t-il jusqu’à faire assassiner son propre sang en nos murs pour nous faire porter le chapeau et précipiter la guerre que son vieux cousin ne veut pas déclencher ?
Edrick accepte, trop content de pouvoir faire entrer un coffre rempli dans l’immense salle du trésor dont les murs délébrés contemplent chaque jour le vide qu’ils encadrent…


Dans la foulée, mon cousin décide d’embarquer pour Blazetower, accompagnant ainsi nos encombrants invités. Il est vrai que suite à ma petite aventure chez nos voisins, il y a beaucoup à discuter : les évolutions de la guerre des rois, la mort de Ned Stark, les armes que nous avons récupérées, la situation entre nous. Le premier voyage de Roose Ryswell en tant qu’ecuyer sera donc de… retourner chez lui, ce n’est sans doute pas très dépaysant, mais si ma crainte est fondée, cela limitera les options de Roger, au moins pour un temps.
Je suis bien entendu réquisitionné, pour ma débrouillardise, mon audace, mon intelligence, mon charme, mes richesses, ma gros… (cette liste indécente de fleurs que je m’envoie est un appel du pied aux autres joueurs pour qu’ils écrivent des CR avec des points de vues de leurs propres personnages… ça leur permettra de ne plus se faire mal aux yeux en lisant ceci)


Lady Lianna restera avec Harren Goodbrother pour gérer Deathwatch et veiller à ce qu’on ne nous fasse pas de nouveau coup fourré. Entre le danger, la perspective de se remettre en valeur chez nos adversaires et le fait de rester seul ou presque avec lady Lianna à Deathwatch, j’avoue avoir hésité, mais pour une fois Edrick le Mou avait tranché sans concession.

Notre joyau céleste et le fauconnier Fer-né ont longuement discuté pendant nos préparatifs, remettant au centre des débats la situation chaotique à Old Wyck. Si Garron Stonehouse, « l’usurpateur » qui a pris la place d’Harren sur son mini-trône, continue de nous être hostile, nous allons avoir trop d’ennemis à gérer. Il nous faut donc aussi penser à ce front-là et destituer cette engeance si nous le pouvons.

Cela tombe bien, lors de la libération des esclaves de la mine des Stout, il y avait une bonne tripotée de Fer-nés. Si certains ont déjà rejoint leurs cloaques salés, d’autres errent certainement comme des âmes en peine. Il serait utile de les utiliser, les gagner à notre « cause » et les renvoyer aux Iles de fer comme chair à can… comme force d’appoint pour contrer les plans des Stonehouse
Après tout, ils nous sont redevables, sans nous ils creuseraient encore... pour extraire du fer, quelle ironie!
Lady Lianna confie donc cette mission d’importance à celui qu’elle estime le plus capable, le plus intelligent, le plus riche, le plus… (cf ma liste précédente) à celui qui l’a fait tournoyer sur la piste de danse : moi
Je prends contact avec Harken (le truand local avec qui j’ai quelques accointances pour ceux qui ont pris le train en marche) et lui signifie que le seigneur Edrick, dans sa grande mansuétude, lui pardonne d’avoir engagé un soudard pour trucider Goodbrother, à deux conditions :

1) à chaque fois qu’il recevra une offre pour nuire à l’un d’entre nous, il enverra quelqu’un pour nous faire une contre-proposition financière (rachat de contrat, effet boomerang)
2) il se charge de récupérer pour nous les Fer-nés errants, et de les envoyer à une dame de compagnie de Lady Lianna. Ce service est gratuit, il doit même s’acquitter de deux dragons d’or (c’est mieux que d’être pendu n’est-ce pas ?)


Pour les deux Stout esclavagistes, toujours emprisonnés en nos murs, les décisions sont prises. Bastian ira au Mur, légitimant après coup nos méthodes d’interrogation musclées. Quant à sa sœur Estiane, qui nie toujours et est couverte par son frère, un doute subsiste. Un exil définitif parmi les Sœurs silencieuses semble s’imposer naturellement…

Nous partons donc pour Blazetower, et à notre arrivée, la ville n’a pas changé : tours élancées, quartz rougeâtre qui reflètent le coucher de soleil, j’espère que les jeux de pouvoir ne seront pas départagés par la beauté des capitales sinon nous risquons une énorme désillusion.

Sur le quai, je retrouve deux hommes que j’avais laissés sur place : Errol et Warren, accompagnés d’un troisième larron massif vêtu de fourrures, d’un casque à cornes évocateur et d’un patronyme qui ne l’est pas moins : Kragnar (nous savons qu’il faut toujours un « g » et un « k » dans un nom pour faire med-fan n’est-ce pas ?)
Ce farouche membre des clans montagnards du Nord n’est pas cuisinier si vous voulez mon avis, ou alors spécialisé dans les tripes. A ma grande surprise Edrick se jette presque dans ses bras, partageant rires gras et blagues graveleuses (j’ai même cru un instant qu’ils riaient de moi… la fatigue du voyage sans doute). Edrick, dans son plus jeune âge avait été envoyé par son père en « colonie de vacances » spécial clans montagnards, pour commencer à en faire un homme. Ils se sont liés d’amitié à ce moment-là. Ayant perdu Merrick Hill, nous accueillons plutôt bien la présence d’un nouvel allié, même si sa présence, son odeur et son faciès jurent un peu avec les subtilités politiques fleuries qui nous attendent.

Justement, nous prenons la direction du palais de Rodrick, pour une négociation qui s’annonce serrée…


PS: bien sûr, vous l'avez compris, Kragnar est le nouveau perso du joueur qui incarnait feu Merrick Hill
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Re: Trône de fer ou tw'on de fè?

Message par Lutain »

le Zakhan Noir a écrit :
Elyandel a écrit :Et après la création de notre maison Samedi
ah ben là je suppose que vous êtes des barons!
Hi hi ;)
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par Elyandel »

Alors plus de nouvelle de nos voisins du nord ? Il faut dire qu'avec la guerre, il est difficile d'avoir des corbeaux jusque dans le Bief.
Dernière modification par Elyandel le lun. juin 17, 2013 3:20 pm, modifié 1 fois.
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par le Zakhan Noir »

Deux séances avec la moitié des PJ chacun se sont jouées depuis le derier CR, mais .... nous attendons toujours la rédaction des missives! Grrr....
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par Tetishery »

Un peu de patience... Le compte rendu de ce qui s'est passé côté Deatchwatch, avec Harren Goodbrother et Lyanna Blacksword est en cours de rédaction (oui oui, j'y suis activement, il ne m'en reste plus qu'un tiers à écrire !), mais ne sera pas posté avant la prochaine séance de jeu (jeudi prochain), car il contient des infos que je ne veux pour l'instant pas dévoiler aux autres joueurs !

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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par le Zakhan Noir »

bah, fais comme moi mets les en balise spoiler. Promis je ne cliquerai pas dessus!
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par Taho »

La première partie du compte rendu est là ! En temps et en heure, délivrée par notre humble serviteur, le seigneur Edrick Blacksword junior ! Il relate les aventures de Kragnar, Volken et Edrick lui-même lors de leur séjour chez les Ryswell, à Blazetower. La deuxième partie est terminée, mais elle ne sera postée que jeudi soir !

Ça fait plaisir en tout cas d'avoir des lecteurs ! N'hésitez pas à commenter !

Chapitre 15 : La Farce

Nous suivons Roger, cernés par une haie d'honneur qui ferait pâlir le capitaine Stillgar par le nombre de soldats. Je suis interpelé peu après avoir commencé à marcher, je m'approche et quel n'est pas ma surprise de découvrir lady Astia légèrement grimée, qui me supplie de ne pas parler d'elle au seigneur. Je consens et nous nous reverrons cette semaine me promet-elle.
Une fois la belle quittée sans que personne ne se soit aperçu de rien, Volken me fâche en me répétant de nouveau qu'il faut se méfier de lady Astia, qu'elle n'est pas ce qu'elle semble être, qu'elle doit avoir un réseau d’espionnage qui va jusqu'à Dorne ; d’après lui je suis trop gentil et ça passe pour de la faiblesse. Il me fatigue avec son côté paternaliste, sous prétexte qu'il s'est troussé la moitié des servantes du château et un quart des putes du nord, il connait tout à la vie.

Kragnar logera avec les gardes. Je le verrai plus tard, il pourra me dire la situation vue de l’intérieur.
Sur ces entre-faits nous voilà arrivés face au seigneur, qui nous accueille de manière fort courtoise et est bien surpris de voir son jeune cousin comme mon écuyer. Un jour, Volken nous fera tous tuer : il ressort les vieux parchemins du meurtre de Merric dès qu'il aperçoit Andre Snow. Le seigneur et moi-même stoppons très vite cette conversation avant qu'elle n'échauffe les esprits. Une fois le cousin parti, il enchaîne sur le coût payé par Roger pour me laisser son cousin, puis il continue en disant que je devrai faire bien attention car s'il arrivait quoi que ce soit de suspect à Roose, il interviendrait.

Nous passons ensuite dans nos quartiers, qui, soit-dit en passant, sont bien plus beaux que nos logements de Deathwatch. Mon cousin insiste pour que je mette les fanfreluches qu'il m'a offert récemment, le problème n'est pas que j'ai l'air ridicule, mais qu'elles démangent de partout. Et voilà que pendant que je me démène avec mes nippes, j'entends monsieur glousser en charmante compagnie. Il ne sait vraiment pas se tenir. Roose me permet de connaitre une bonne partie de l'assemblé avant d'arriver.
Voilà que le repas commence, les mets sont délicieux et les troubadours jouent fort bien. Volken parle de lady Astia, le seigneur dit ne pas la connaître ; je sens que je vais le tuer avant la fin du séjour s'il continue à prendre ce genre d'initiative. Le seigneur semble ne pas trop apprécier son cousin Roger, qui boit une quantité astronomique de vin et qui, au fur et à mesure qu'il s'avine, insulte de plus en plus ouvertement ma maison. Avec Volken, nous jouons le jeu et essayons de l’amener sur le terrain de l'impair diplomatique, mais, malgré son état, le bougre semble avoir un esprit encore aiguisé. Il quitte cependant le dîner après une remontrance du seigneur.
Ce dernier propose de passer dans les jardins pour y voir un spectacle de chevaux. L' assistance est aux anges et je profite de la bonne humeur de la cour pour aborder plusieurs nobles aux bourses pleines, afin de présenter mon projet de développement économique de Deathwatch. Ils semblent tous emballés à tel point que mon séjour va être un enchaînement de rendez-vous.

Le lendemain, j'apprends que Volken et Kragnar n'ont pas chômé de leur coté non plus : il semblerait que deux factions partagent les noble du vieux Ryswell, l'une pour Roger et l'autre contre lui. Même chose pour les gardes dans lesquels deux lieutenants se disputent le pouvoir. Les journées se succèdent : entraînement avec Roose, rendez-vous commerciaux, séances de discution politico-économiques avec le seigneur Ryswell et rencontres avec Lady Astia.
Le grand jour arrive : nous devons débattre de la restitution des armes. Les négociations ne commencent pas fort : Volken attise le feu en évoquant les vieilles rivalités. Mais par de subtiles allusions, j'argumente que nous devrions travailler ensemble contre l'esclavage qui sévit dans la contrée. C'est le sésame : nous obtenons un prêt de deux ans sur les armes au terme duquel les prix serons discutés, ainsi qu'un échange d'information pour la lutte contre l’esclavage.

Lorsqu’arrive le dîner, le seigneur me traite de petit cachotier ; je ne comprends pas de quoi il parle car j'ai été le plus franc possible lors de nos entretiens. Il annonce à l'assemblé que je fais la cour à sa fille – mais je n'ai jamais vu aucune de ses filles... À ce moment entre lady Astia, qui annonce de but en blanc que son prénom est Astreïa Ryswell. Je manque de m'étouffer et le rouge me monte au joue,. Je ne suis pas le seul, mon cousin en recrache son vin. Le choc passé je me sens à la fois trahi et soulagé que cette mascarade se termine enfin. Elle explique que tout ceci avait pour but que nous fassions connaissance sans préjugés. Andre Snow était son garde du corps muet. Lord Ryswell m'accorde le droit de faire officiellement la cour a sa fille. Je suis transporté de joie.
Tout ceci met en lumière plein de faits incompréhensibles jusque là ; nous en parlons brièvement avec le seigneur, avant que j'aille faire une ballade dans les jardin avec Astreïa – chaperonnée comme il se doit.

Le lendemain matin Nous nous retrouvons au terrain d'entrainement Volken, Kragnar et moi, pour mettre en ordre les événement de la nuit précédente. Une troupe de garde se dirige vers nous, se déploie et le sergent m'accuse de trahison ; je proteste, il donne l'ordre de nous tuer car nous résistons. Je ne comprends pas très bien ce qui arrive. Kragnar me tire à sa suite, Volken part dans la même direction que nous mais sur une trajectoire différente. Kragnar décapite proprement le garde face à lui, tandis que moi, toujours sous le choc, je ne parviens qu'à casser le bras de mon adversaire. Je profite de la défaillance du garde pour continuer à courir vers notre salut : un mur du jardin pas trop haut qui donne sur un ruisseau en contrebas. J'entends Volken crier, il semble qu'il ait maille à partir avec le garde face à lui. Je n'ai pas le temps d'aller à son secours : nos propres poursuivants se rapprochent. Nous montons sur le muret – Volken finit par l'atteindre lui aussi, et nous sautons tous dans le ruisseau. Trempés, nous continuons notre course car Kragnar a une planque en ville. Volken se retrouve aux prises avec le sergent qui ne le lâche pas d'une semelle, dans un geste désespéré il jette sa lance sur Volken qui l'attrape et fait volte face aussitôt pour lui transpercer la tête.
Lady Astreïa sort alors du château et demande pourquoi toutes ces échauffourées. Je profite de sa présence pour sortir de ma cachette et la rejoindre, et j'envoie Kragnar préparer le plan de sauvetage s'il s'agit bel et bien d'un piège. Volken me retrouve peu après, couvert de sang. J'apprends que les soldats qui nous ont attaqués sont ceux de Roger. Nous somme menés devant le seigneur Ryswell, et se présente Roger portant une lettre, il se dédouane de la tentative de meurtre en parlant du zèle de son sergent défunt. Puis on me demande d’écrire quelques lignes. On me remet les deux documents d'un air grave, l’écriture est identique. La lettre dit les choses suivantes :
Mon cher père,

Tout a marché comme prévu : le vieux cheval est tombé dans le panneau. Sa petite pouliche me fait les yeux doux, et, d'ici peu, nous pourrons l’avoir chez nous pour l’utiliser contre son père. Bientôt, le Nord sera à nous.
Le mestre se retire dans ses quartiers avec les deux documents pour les comparer…
Elyandel
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par Elyandel »

Ce retournement de situation, on est vraiment à Westeros !!!

la suite, la suite :)
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par Taho »

Et voilà ! La nouvelle partie a été jouée, et un nouveau compte-rendu suivra bientôt. En attendant, voici la suite du chapitre 15 : les événements survenus à Deathwatch pendant l'absence du seigneur Edrick et de ses deux compères, Volken et Kragnar, narrés par Lady Lyanna.

Chapitre 15 bis - La complainte d'Estian Stout

Me voici enfin seule à la tête de Deathwatch ! Même si ce n’est que pour un temps, je compte bien en profiter pour mener les choses à ma manière. Et cela commence par organiser l’infiltration des anciens esclaves fer-nés à Old Wyk, dans les terres de notre cher Harren Goodbrother.
Grâce à Arken, le tenancier du Seigneur brûlé qui semble être dans les petits papiers de Volken, ce sont neuf Fer-nés qui viennent à nous dans les jours qui suivent le départ d’Edrick et de Volken vers Blazetower. Avant de les réunir pour leur parler de notre projet, Harren décide de les sonder, en particulier les deux anciens soldats originaires d’Old Wyk, pour savoir s’ils lui sont plutôt favorables ou s’ils tendraient naturellement à soutenir Garron Stonehouse. Dans le second cas, nous les écarterions définitivement de la course.
D’après Goodbrother, ces deux-là ne semblent pas particulièrement fiables. J’avoue être un peu étonnée, car cela fait plus de dix ans qu’ils ont été fait prisonniers et ils ne connaissaient sans doute pas les velléités de Stonehouse au moment où ils sont partis de chez eux. C’est pourquoi, ni une ni deux, me voici à mon tour à rencontrer chacun des Fer-nés en tête à tête pour évaluer leur fiabilité et tenter de savoir s’ils seront prêts à soutenir Harren jusqu’au bout. Après m’être entretenue avec eux, cela ne fait aucun doute : les luttes de pouvoir à Old Wyk semblent peu leur importer, en revanche ils me vénèrent comme un dieu – ou plutôt une déesse – vivant(e). Si j’appuie auprès d’eux les demandes d’Harren, il va sans dire qu’ils le suivront jusqu’à la mort.
D’un commun accord, Goodbrother et moi décidons donc de réunir les six Fer-nés qui nous semblent les plus aptes à cette mission ; les trois autres ne sont que d’anciens pêcheurs dont l’intelligence semble voler à peu près aussi haut que les ridicules tentatives de séduction de Volken : nous les renvoyons gentiment mais fermement mendier dans les rues de Deathwatch.
Pour ce qui est des autres, je me charge d’éveiller leur enthousiasme en leur déclamant un discours enflammé qui, malheureusement, a moins d’effet que ce que j’escomptais (si j’avais été un homme, je ne doute pas qu’il en aurait été bien autrement !). Harren suit mon exemple et leur explique avec passion ce que nous attendons d’eux : qu’ils rentrent à Old Wyk en prétendant s’être tout juste enfuis des mines de Torrhen’s Square, qu’ils s’infiltrent dans la population pour commencer à semer les germes de la rébellion contre Stonehouse, qu’ils répandent le bruit que Goodbrother (celui qui se trouve actuellement à Old Wyk) n’est qu’un usurpateur et un pantin, que le vrai Harren Goodbrother rentrera bientôt à la tête d’une immense armée pour les délivrer du joug de l’oppresseur.
En échange, Harren promet à ces six anciens esclaves de les faire capitaines de bateau (ce qui, chez les Fer-nés, semble être le plus grand des honneurs… soit !). Notre jeune otage, malgré son âge, semble déjà être un assez bon meneur d’hommes, car nos lascars se montrent plus qu’enthousiastes pour ce projet et acceptent sans discussion de devenir les pions de notre plan. Nous les menons immédiatement à Stillgar pour qu’il passe quelques jours à les remettre d’aplomb, militairement parlant : des soldats complètement incapables nous seraient assez peu utiles lors de notre… enfin, lors de l’invasion d’Old Wyk par Harren.
Une fois cette affaire réglée, il en faut malheureusement revenir aux tracasseries habituelles du château : à la séance quotidienne de doléances, plusieurs paysannes viennent nous avertir de la disparition de Sayanne, la sorcière. Étant donné ce que Merrick nous a raconté à ce sujet avant sa mort, cela pourrait être inquiétant, surtout que la disparition date de ce moment-là. Harren embarque ses fidèles chiens pour aller enquêter chez la sorcière, mais ne trouve pas grand-chose d’intéressant : tout porte à croire que Sayanne serait partie d’elle-même (il ne reste plus rien chez elle et les seules traces d’effraction sont celles causées par les gardes qui l’ont cherchée quand les paysans les ont avertis de sa disparition). Affaire à suivre, bien que nous n’ayons pas tellement d’indices à nous mettre sous la dent. En attendant, j’ordonne à notre bon (et gras) mestre de bien vouloir tenir une permanence dans une pièce du château pour tous les habitants qui pourraient avoir besoin de ses compétences en médecine.
Après quelques jours, nos Fer-nés quittent Deathwatch pour aller mener leur mission à bien. Et c’est au moment où je commence à me réjouir de la bonne tournure que prennent les événements que l’arrivée d’Harwood Stout vient tout chambouler.
Cet homme est le père d’Estian et de Bastian, le propriétaire de la mine que nous avons envoyé au mur, et il a l’air furieux. Tandis qu’il nous expose les raisons de sa venue, je rassemble le peu d’informations que j’ai sur lui : pas tout jeune, il a perdu un bras lors de la guerre contre les Targaryen. C’est un banneret des Dustin, et il est d’ailleurs assez proche de Lady Dustin, qui est par ailleurs la fille de Rodrick Ryswell, actuel maître de Blazetower. Malgré ses accointances avec les Ryswell et les Dustin, Stout a une solide réputation d’homme droit et honorable.
La raison de sa visite, cependant, me remplit d’horreur et d’indignation : il nous présente une lettre écrite par sa fille Estian, où elle lui assure avoir été souillée par nos gardes lorsqu’elle était en détention dans nos cachots. Non seulement cette nouvelle a mis le vieux Stout en rage, mais elle semble aussi l’avoir affecté au plus haut point. Il exige de nous réparation : que les coupables soient battus à mort et pendus, et surtout que nous trouvions à sa fille un mari digne de son rang, tout en payant sa dot (pas moins de 100 livres d’argent !). C’est poussée par mon honneur de Mormont et par ma compassion de femme que j’accepte immédiatement cette requête, à condition qu’Estian apporte la preuve de ce qu’elle avance.
L’affaire étant urgente (encore une fois, il en va de l’honneur des Blacksword, et si nous ne traitons pas ce cas rapidement, nos noms à tous pourraient être roulés dans la boue), je lance une enquête au pied levé. Dans un premier temps, nous rassemblons nos soldats dans la cour, en ayant pris soin d’en mettre quelques-uns de côté, dont celui qui avait la charge des clés le jour de l’emprisonnement d’Estian. La jeune fille reconnaît très vite ses tortionnaires et nous indique qu’il en manque un (le fameux garde-clés). Pour ma part, c’est une preuve suffisante qu’elle dit la vérité, mais je demande cependant au mestre un examen clinique d’Estian. L’homme nous confirme ses dires.
Interrogés et torturés, les soldats accusés par Estian reconnaissent aisément les faits, mais ne semblent pas voir quel était le mal à cela. Après tout, ce n’était qu’une prisonnière, qui plus est laissée à moitié nue dans sa cellule par Merrick Hill. Mon sang ne fait qu’un tour : je savais que Merrick avait « interrogé » la jeune femme après que j’ai moi-même essayé de la faire avouer, mais j’ignorais qu’il l’avait laissée dans cet état. Ainsi, c’est à cause de l’âme damnée d’Edrick que nous nous retrouvons avec cette honteuse affaire sur les bras !
Il n’y a plus à tergiverser : je fais aussitôt torturer, battre puis exécuter publiquement les coupables, en interdisant aux soldats de Deathwatch de porter la main sur une femme entre nos murs, qu’elle soit une de nos hôtes, une domestique ou une simple prisonnière. Il est grand temps que tous apprennent à respecter la gent féminine ! Ma harangue semble cette fois avoir son petit effet sur la bande de soudards qui nous tiennent lieu de gardes.
Mais cela ne suffit pas au vieux Stout, qui exige que le mariage d’Estian ait lieu sur-le-champ. Les Stout étant alliés aux Dustin, qui n’ont pas tellement dégarni leurs défenses militaires lorsqu’il s’est agi d’aller aider le Jeune Loup, je me vois mal lui refuser catégoriquement. Car cela nous mettrait dans une position diplomatique encore plus délicate que maintenant. Or, un mari digne du rang d’Estian et que nous pourrions « contraindre » à l’épouser, il n’y en a qu’un seul chez nous : Volken Blacksword. Cela semble d’ailleurs ravir sa mère, la vieille Jeyne Frey, dont le visage de fouine s’illumine à l’idée de voir son fils empêtré dans un mariage arrangé qui aurait tout pour lui déplaire.
Quant à moi, cette simple pensée me fait frémir. Imaginer Volken marié à cette péronnelle… Je ne sais pourquoi, mon âme s’embrase à cette évocation ! Il est hors de question que nous nous laissions dicter notre conduite par ces Stout, d’autant plus que nous subissons les conséquences des actions d’un triste sire qu’Edrick n’a tout simplement pas su mater correctement !
Toujours est-il qu’il faut satisfaire ce vieux barbon et qu’un simple refus est inenvisageable. Pour tenter de gagner un peu de temps sans perdre la face, je lui assure qu’il n’est pas en mon pouvoir de prendre une telle décision, et qu’il faut attendre le retour des principaux concernés, à savoir Edrick et Volken, pour que nous lui donnions une réponse définitive. Et comme le sieur ne semble pas prêt à patienter, me voilà donc obligée, la mort dans l’âme, d’envoyer un corbeau à Edrick pour le prier de revenir au château à bride abattue.
Mon très cher fils,
Des circonstances affligeantes m’obligent à vous envoyer ce corbeau. Sachez que l’attitude de votre Merrick Hill apporte le déshonneur sur notre famille tout entière et que, s’il n’était pas déjà mort, je crois bien que je le tuerais de mes propres mains. Les conséquences de sa perversité et de votre laxisme risquent d’être plus que fâcheuses. Aussi votre présence, ainsi que celle de votre cousin, est-elle requise à Deathwatch dans les plus brefs délais.
Avec toute mon affection,
Lady Lyanna
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par Elyandel »

Il y en a un qui va faire une sacrée tête en rentrant ^^
Au moins Merrick à pimenté la partie plus d'une fois :)
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le Zakhan Noir
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par le Zakhan Noir »

oh oui j'ai fait une sacrée tête...
mais depuis la séance d'hier, j'ai retrouvé le sourire. Vous saurez pourquoi dans le prochain CR...
Expliquer une blague, c'est comme disséquer une grenouille. On comprend le mécanisme, mais elle n'y survit pas (Mark Twain, un peu modifié)
Elyandel
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Re: [CR] [Trône de fer - Chroniques de Barrowlands]

Message par Elyandel »

le Zakhan Noir a écrit :oh oui j'ai fait une sacrée tête...
mais depuis la séance d'hier, j'ai retrouvé le sourire. Vous saurez pourquoi dans le prochain CR...
Ce teasing, c'est pas gentil ... Il a couché avec Lady Lyanna ?
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