[CR] - Oltrée Patrouille Urbaine - Sur le fil
- Paiji
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Longtemps, je me suis couché de bonne heure.
Et cette nuit ne fit pas exception, même si ce fut la dernière fois que je me couchais le cœur léger. Ce soir-là, à peine avais-je eut le temps de poser la tête sur mon oreiller que je fus tiré de mon lit par un tumulte. Une attaque. Le fortin était l’objet d’une attaque, chose inouïe qui n’était jamais survenue depuis des siècles que la Patrouille était implantée à Sérafina. Je pris le temps de m’équiper avant de descendre le grand escalier et j’en fus bien inspiré car déjà des morts-vivants commençaient à gagner les étages supérieurs. Avec mon compagnon Gérald la fouine, je luttais pour tenir l’escalier. A la lueur de l’incendie allumé dans le toit du fortin, parmi les fumées et les cris, le combat fut rude mais nous pûmes dégager un chemin pour évacuer les femmes et les enfants des autres patrouilleurs et leur faire quitter la bâtisse en flammes. Joints par un troisième patrouilleur, Ergoune le suiffard, un longue-barbe, nous rejoignîmes la salle principale où les patrouilleurs plus anciens combattaient désespérément un monstre à 4 bras, maniant la magie. Alors que j’entrai je le vis porter à ma mère, dame Poenia, un coup fatal. Mon père gisait déjà dans son sang, comme un pantin désarticulé. Plein d’une rage féroce, mes forces sans doute décuplées par le désespoir, je lui portai un tel coup qu’il fut transpercé et mourut dans l’instant, entraînant sa horde de suivants dans le néant.
Au petit matin, après avoir paré au plus pressé et éteint l’incendie, nous fîmes l’appel et il fallut se rendre à la triste évidence, nous n’étions plus que 3 patrouilleurs, les trois plus jeunes, Gérald, Ergoune et moi-même, Quintus Poenius. Les temps s’annonçaient rudes pour la Patrouille.
Je décidai alors d’entreprendre la rédaction de ce journal de bord de la Patrouille, afin que notre sort ne soit pas ignoré si par malheur nous devions disparaître.
Journal du Patrouilleur Quintus Poenius - Jour 1
Nous avons reçu ce matin la visite des puissants de la cité au grand complet. Gaston de Majence lui-même, le jeune seigneur de la Maison Haute, et sa chancelière. Ils étaient accompagnés du connétable, chef de la milice. Le seigneur nous a promis de l’aide matérielle pour réparer les dégâts du fortin et mettre à l’abri du besoin les familles des patrouilleurs défunts.
Je me suis un peu emporté quand la chancelière a déclaré que l’apparition du monstre dans un lieu où se trouvaient des gens aptes à le combattre était une bénédiction car il aurait surement fait des dizaines de victimes dans un autre quartier de la ville. Même si cette déclaration avait une certaine logique, je n’étais pas d’humeur à l’entendre.
Nous savions déjà que la ville avait un problème avec des apparitions régulières de monstres, au point qu’un corps spécial de la milice chargé de les traquer et appelé les dératiseurs avait été créé. Nous avons décidé d’un commun accord, de nous consacrer désormais à en savoir plus sur ces monstres, et peut être, un jour, trouver et détruire la couveuse dont ils sont issus.
En attendant il nous faut rebâtir et trouver des ressources mais surtout, montrer à la ville que nous sommes toujours présents et actifs. Et pour ce faire, rien de mieux qu’une patrouille dans la ville.
Nous sommes donc partis en direction de la Louverie, le quartier des universités. C’est là que vit Pompilius, un érudit précédé d’une réputation sulfureuse, qui a traîné dans des affaires louches, mais qui saura peut-être nous fournir des informations ou des pistes pour démarrer notre enquête.
En cours de route nous avons recueilli quelques rumeurs. La ville bruisse de rumeurs sur l’arrivée à Sérafina d’une sorte de prophète en haillons qui prêche qu’il n’existe qu’un seul dieu, unique. Moi qui suis initié du culte du Souverain et du Tueur, je me demande comment une idée aussi folle peut avoir germé dans la cervelle de cet homme. Sans doute un déséquilibré. Nous avons également entendu parler d’un bal de charité qu’une riche héritière voudrait organiser pour venir en aide à la Patrouille. Les nouvelles de nos malheurs vont vite.
Dès notre arrivée dans ce quartier du savoir nous avons été victimes d’un phénomène topologique inexpliqué, une vieille maison étroite et haute est entrée en résonance et s’est brutalement effondrée sur elle-même alors que nous passions à sa hauteur. En un instant, il n’y avait plus qu’une immense déclivité là où elle se tenait auparavant, rempli d’une poussière fine, dans lequel Ergoune et moi avons commencé à glisser. Gérald, qui traînait derrière, a réussi à se retenir à un morceau de la chaussée.
Nous avons glissé au fond du trou, une sorte d’entonnoir, au fond duquel gisaient tout le mobilier de la maison et l’attirail caractéristique d’un laboratoire d’alchimie. Nous avons alors remarqué qu’un réseau de tunnels s’étendait sous le quartier et que la disparition de la maison l’avait mis à jour. Gérald a entrepris de nous rejoindre à l’aide d’une corde improvisée. Alors que nous progressions difficilement pour rejoindre un de ces tunnels, deux petits êtres gris ont surgi d’un tunnel pour aller fouiller l’amas de poussière. Je les ai rejoints pendant qu’Ergoune et Gérald m’assuraient avec une corde, j’ai reconnu des gobelins. Ils poussaient des cris désespérés et j’ai compris qu’ils essayaient de dégager quelque chose ou quelqu’un. Avec leur aide, j’ai réussi à extraire un jeune gobelin coincé sous la poutre qui avait également écrasé l’adulte qui l’accompagnait. Une fois revenus dans le tunnel, Ergoune, qui parle le venteux, a réussi à engager la conversation. Il est apparu que les gobelins sont également victimes des apparitions de monstres, même si celles-ci sont moins fréquentes qu’à la surface, et qu’ils en informaient régulièrement ma mère, Dame Poenia, grâce à une porte secrète située sous le fortin. Très attristés à la nouvelle de sa disparition, ils ont promis de continuer à nous renseigner autant que faire se peut.
Une fois remontés à la surface, nous avons appris des voisins que la maison était habitée par un alchimiste qui avait déjà manqué de faire exploser sa demeure et une partie du quartier. Apparemment une de ses expériences lui avait échappé une nouvelle fois.
Nous avons repris la patrouille.
Et cette nuit ne fit pas exception, même si ce fut la dernière fois que je me couchais le cœur léger. Ce soir-là, à peine avais-je eut le temps de poser la tête sur mon oreiller que je fus tiré de mon lit par un tumulte. Une attaque. Le fortin était l’objet d’une attaque, chose inouïe qui n’était jamais survenue depuis des siècles que la Patrouille était implantée à Sérafina. Je pris le temps de m’équiper avant de descendre le grand escalier et j’en fus bien inspiré car déjà des morts-vivants commençaient à gagner les étages supérieurs. Avec mon compagnon Gérald la fouine, je luttais pour tenir l’escalier. A la lueur de l’incendie allumé dans le toit du fortin, parmi les fumées et les cris, le combat fut rude mais nous pûmes dégager un chemin pour évacuer les femmes et les enfants des autres patrouilleurs et leur faire quitter la bâtisse en flammes. Joints par un troisième patrouilleur, Ergoune le suiffard, un longue-barbe, nous rejoignîmes la salle principale où les patrouilleurs plus anciens combattaient désespérément un monstre à 4 bras, maniant la magie. Alors que j’entrai je le vis porter à ma mère, dame Poenia, un coup fatal. Mon père gisait déjà dans son sang, comme un pantin désarticulé. Plein d’une rage féroce, mes forces sans doute décuplées par le désespoir, je lui portai un tel coup qu’il fut transpercé et mourut dans l’instant, entraînant sa horde de suivants dans le néant.
Au petit matin, après avoir paré au plus pressé et éteint l’incendie, nous fîmes l’appel et il fallut se rendre à la triste évidence, nous n’étions plus que 3 patrouilleurs, les trois plus jeunes, Gérald, Ergoune et moi-même, Quintus Poenius. Les temps s’annonçaient rudes pour la Patrouille.
Je décidai alors d’entreprendre la rédaction de ce journal de bord de la Patrouille, afin que notre sort ne soit pas ignoré si par malheur nous devions disparaître.
Journal du Patrouilleur Quintus Poenius - Jour 1
Nous avons reçu ce matin la visite des puissants de la cité au grand complet. Gaston de Majence lui-même, le jeune seigneur de la Maison Haute, et sa chancelière. Ils étaient accompagnés du connétable, chef de la milice. Le seigneur nous a promis de l’aide matérielle pour réparer les dégâts du fortin et mettre à l’abri du besoin les familles des patrouilleurs défunts.
Je me suis un peu emporté quand la chancelière a déclaré que l’apparition du monstre dans un lieu où se trouvaient des gens aptes à le combattre était une bénédiction car il aurait surement fait des dizaines de victimes dans un autre quartier de la ville. Même si cette déclaration avait une certaine logique, je n’étais pas d’humeur à l’entendre.
Nous savions déjà que la ville avait un problème avec des apparitions régulières de monstres, au point qu’un corps spécial de la milice chargé de les traquer et appelé les dératiseurs avait été créé. Nous avons décidé d’un commun accord, de nous consacrer désormais à en savoir plus sur ces monstres, et peut être, un jour, trouver et détruire la couveuse dont ils sont issus.
En attendant il nous faut rebâtir et trouver des ressources mais surtout, montrer à la ville que nous sommes toujours présents et actifs. Et pour ce faire, rien de mieux qu’une patrouille dans la ville.
Nous sommes donc partis en direction de la Louverie, le quartier des universités. C’est là que vit Pompilius, un érudit précédé d’une réputation sulfureuse, qui a traîné dans des affaires louches, mais qui saura peut-être nous fournir des informations ou des pistes pour démarrer notre enquête.
En cours de route nous avons recueilli quelques rumeurs. La ville bruisse de rumeurs sur l’arrivée à Sérafina d’une sorte de prophète en haillons qui prêche qu’il n’existe qu’un seul dieu, unique. Moi qui suis initié du culte du Souverain et du Tueur, je me demande comment une idée aussi folle peut avoir germé dans la cervelle de cet homme. Sans doute un déséquilibré. Nous avons également entendu parler d’un bal de charité qu’une riche héritière voudrait organiser pour venir en aide à la Patrouille. Les nouvelles de nos malheurs vont vite.
Dès notre arrivée dans ce quartier du savoir nous avons été victimes d’un phénomène topologique inexpliqué, une vieille maison étroite et haute est entrée en résonance et s’est brutalement effondrée sur elle-même alors que nous passions à sa hauteur. En un instant, il n’y avait plus qu’une immense déclivité là où elle se tenait auparavant, rempli d’une poussière fine, dans lequel Ergoune et moi avons commencé à glisser. Gérald, qui traînait derrière, a réussi à se retenir à un morceau de la chaussée.
Nous avons glissé au fond du trou, une sorte d’entonnoir, au fond duquel gisaient tout le mobilier de la maison et l’attirail caractéristique d’un laboratoire d’alchimie. Nous avons alors remarqué qu’un réseau de tunnels s’étendait sous le quartier et que la disparition de la maison l’avait mis à jour. Gérald a entrepris de nous rejoindre à l’aide d’une corde improvisée. Alors que nous progressions difficilement pour rejoindre un de ces tunnels, deux petits êtres gris ont surgi d’un tunnel pour aller fouiller l’amas de poussière. Je les ai rejoints pendant qu’Ergoune et Gérald m’assuraient avec une corde, j’ai reconnu des gobelins. Ils poussaient des cris désespérés et j’ai compris qu’ils essayaient de dégager quelque chose ou quelqu’un. Avec leur aide, j’ai réussi à extraire un jeune gobelin coincé sous la poutre qui avait également écrasé l’adulte qui l’accompagnait. Une fois revenus dans le tunnel, Ergoune, qui parle le venteux, a réussi à engager la conversation. Il est apparu que les gobelins sont également victimes des apparitions de monstres, même si celles-ci sont moins fréquentes qu’à la surface, et qu’ils en informaient régulièrement ma mère, Dame Poenia, grâce à une porte secrète située sous le fortin. Très attristés à la nouvelle de sa disparition, ils ont promis de continuer à nous renseigner autant que faire se peut.
Une fois remontés à la surface, nous avons appris des voisins que la maison était habitée par un alchimiste qui avait déjà manqué de faire exploser sa demeure et une partie du quartier. Apparemment une de ses expériences lui avait échappé une nouvelle fois.
Nous avons repris la patrouille.
Dernière modification par Paiji le mar. nov. 19, 2013 1:51 pm, modifié 1 fois.
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Très sympa ? Ton groupe teste les règles à paraitre dans le compagnon où vous faites cela qu'avec le livre de base ?
Il est possible d'avoir un peu de contexte sur la ville et le foretin ?
Et aussi, si vous testez les règles du compagnon, des indications techniques ?
Il est possible d'avoir un peu de contexte sur la ville et le foretin ?
Et aussi, si vous testez les règles du compagnon, des indications techniques ?
- Paiji
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Re: [CR] - Oltrée Patrouille Urbaine - Sur le fil
Oui, ce sont les règles du compagnon à paraître, enfin je crois.
C'est LG le MJ, je pense qu'il interviendra pour tout ce qui est de la technique, nous autres joueurs on se contente de mettre les pieds sous la table et de s'amuser.
Pour l'instant voilà ce que j'ai retenu :
Nous disposons d'une carte de la ville, d'une liste de quelques PNJ que nous connaissons pour lesquels nous avons créé des noms et des descriptifs sommaires (par exemple, Pompilius, érudit corrompu), un fortin a moitié brûlé et quelques bâtiments annexes (lazaret rang 1, auberge rang 2, laboratoire d'alchimie rang 2). Le lazaret par exemple permet de diminuer le temps de repos après une blessure de 1 semaine par rang.
Nos objectifs peuvent concerner nos personnages, et si on les atteint on les améliore, ou le fortin, et si on les atteint c'est le fortin qui s'améliore (amélioration de bâtiments existants, nouveaux bâtiments etc.).
Pour résumer, et en espérant ne pas trahir l'idée de l'auteur, on n'explore pas la ville vu qu'on y est né et qu'on la connait, mais les relations sociales entre les différents groupes qui la composent (d'où la subtile relation à The Wire dans le titre
).
Par exemple, nous venons de découvrir l'existence des gobelins, nous avons appris qu'ils vivent sous la ville et que les autorités de la Patrouille étaient au courant. A voir maintenant comment cela va nous servir à atteindre nos objectifs, nous avons déjà réussi à ne pas nous fâcher avec eux, c'est un bon départ.
C'est LG le MJ, je pense qu'il interviendra pour tout ce qui est de la technique, nous autres joueurs on se contente de mettre les pieds sous la table et de s'amuser.
Pour l'instant voilà ce que j'ai retenu :
Nous disposons d'une carte de la ville, d'une liste de quelques PNJ que nous connaissons pour lesquels nous avons créé des noms et des descriptifs sommaires (par exemple, Pompilius, érudit corrompu), un fortin a moitié brûlé et quelques bâtiments annexes (lazaret rang 1, auberge rang 2, laboratoire d'alchimie rang 2). Le lazaret par exemple permet de diminuer le temps de repos après une blessure de 1 semaine par rang.
Nos objectifs peuvent concerner nos personnages, et si on les atteint on les améliore, ou le fortin, et si on les atteint c'est le fortin qui s'améliore (amélioration de bâtiments existants, nouveaux bâtiments etc.).
Pour résumer, et en espérant ne pas trahir l'idée de l'auteur, on n'explore pas la ville vu qu'on y est né et qu'on la connait, mais les relations sociales entre les différents groupes qui la composent (d'où la subtile relation à The Wire dans le titre

Par exemple, nous venons de découvrir l'existence des gobelins, nous avons appris qu'ils vivent sous la ville et que les autorités de la Patrouille étaient au courant. A voir maintenant comment cela va nous servir à atteindre nos objectifs, nous avons déjà réussi à ne pas nous fâcher avec eux, c'est un bon départ.
Dernière modification par Paiji le mar. nov. 19, 2013 1:53 pm, modifié 1 fois.
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Re: [CR] - Oltrée Patrouille Urbaine - Sur le fil
Ok merci.
Une question (la dernière pour le moment) : la présence de goblin : c'est un élément amené par le MJ ou par les joueurs ?
Une question (la dernière pour le moment) : la présence de goblin : c'est un élément amené par le MJ ou par les joueurs ?
- Paiji
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Re: [CR] - Oltrée Patrouille Urbaine - Sur le fil
Le Mj. J'ai tiré une carte patrouille où il y avait "événement topologique étrange" et j'ai lancé l'idée de l'effondrement sur elle même d'une tour avec, à la place, un grand trou. LG a corrigé avec une maison haute et étroite pour correspondre à ce qu'il avait décidé du quartier et il a amené tous les autres éléments, le réseau de tunnel, les gobelins etc. pendant qu'on jouait l'exploration.
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Re: [CR] - Oltrée Patrouille Urbaine - Sur le fil
Pour ce qui me concerne, quelques points:
1. mon perso est un Longue-Barbe, issu d'une haute lignée (je suppose) et pas un de ces obscurs nez-de-cuir miteux.
2. Je suis arrivé en retard, j'avais zappé la partie sur les améliorations du fortin, j'aime beaucoup!
3. Les principales différences avec un jeu en exploration classique, outre celles détaillées plus haut, c'est aussi l'ajout de cartes Echos qui introduisent de nouvelles rumeurs.
1. mon perso est un Longue-Barbe, issu d'une haute lignée (je suppose) et pas un de ces obscurs nez-de-cuir miteux.
2. Je suis arrivé en retard, j'avais zappé la partie sur les améliorations du fortin, j'aime beaucoup!
3. Les principales différences avec un jeu en exploration classique, outre celles détaillées plus haut, c'est aussi l'ajout de cartes Echos qui introduisent de nouvelles rumeurs.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
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Re: [CR] - Oltrée Patrouille Urbaine - Sur le fil
Effectivement, je profite de la partie pour tester les règles sur la construction du Fortin et les règles de Cité. Et c'est tant mieux, il y a quelques ajustements à faire qui n'apparaissent qu'en jeu.
Dans l'idée, jouer en cité consiste effectivement à faire de l'exploration sociale plus que de l'exploration géographique. Il y a beaucoup de factions, de relations à découvrir et plein d'autres qui apparaissent avec les idées des joueurs. Moi, j'ai une trame initiale classique (des factions, des chroniques, etc.) et les joueurs ont des outils pour ajouter plein d'éléments, choisir leurs objectifs, etc. Je profite des ajouts des joueurs soit pour ajouter du matériel dans ma main, soit pour exposer du matériel de ma main.
Et j'avoue que ça fonctionne bien (en tout cas de mon côté pour l'instant). J'espère que ça sera bien aussi pour les joueurs.
LG
Dans l'idée, jouer en cité consiste effectivement à faire de l'exploration sociale plus que de l'exploration géographique. Il y a beaucoup de factions, de relations à découvrir et plein d'autres qui apparaissent avec les idées des joueurs. Moi, j'ai une trame initiale classique (des factions, des chroniques, etc.) et les joueurs ont des outils pour ajouter plein d'éléments, choisir leurs objectifs, etc. Je profite des ajouts des joueurs soit pour ajouter du matériel dans ma main, soit pour exposer du matériel de ma main.
Et j'avoue que ça fonctionne bien (en tout cas de mon côté pour l'instant). J'espère que ça sera bien aussi pour les joueurs.
LG
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Chibi : des jeux pour faire des trucs dedans
Le rêve mouillé du capitalisme : les usines pleines et les rues vides.
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Re: [CR] - Oltrée Patrouille Urbaine - Sur le fil
Oups, désolé, j'ai corrigé ... j'ai pas mes notes sous les yeux.Sammael99 a écrit :P... mon perso est un Longue-Barbe, issu d'une haute lignée (je suppose) et pas un de ces obscurs nez-de-cuir miteux.
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Re: [CR] - Oltrée Patrouille Urbaine - Sur le fil



On a fait fou ça?

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Re: [CR] - Oltrée Patrouille Urbaine - Sur le fil
Oui, si tu ne t'étais pas endormi tu t'en rappellerais 

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Re: [CR] - Oltrée Patrouille Urbaine - Sur le fil
Dans tout ce qu'on entreprend, il faut donner les deux tiers à la raison et l'autre tiers au hasard. Augmentez la première fraction, et vous serez pusillanime. Augmentez la seconde, vous serez téméraire.
C’est fort de ces quelques mots que m’assénait souvent feu mon père que nous reprîmes notre patrouille dans les rues de Sérafina.
(En l’absence d’un joueur nous avons décidé de continuer à tirer des cartes de patrouille pour accumuler des points de trésor et des enseignements sur la ville, nous arriverons à destination lors de notre prochaine partie quand le troisième nous aura rejoints).
Ergoune le Suiffard s’étant éclipsé, sans doute pour régler quelque affaire personnelle, et devant nous retrouver chez l’érudit Pompilius, nous n’étions plus que deux, Gérald la Fouine et moi-même.
(Premier tirage, une carte Obstacle, le joueur décrit une charrette qui bouche la rue)
Une longue venelle que nous remontions en direction de l’université était en proie à l’agitation. Une foule excitée lançait des cris de colère. En arrivant sur les lieux nous vîmes qu’une carriole, en proie à un accident mécanique, obstruait la voie, et que des passants mécontents hurlaient des insultes au charretier. Celui-ci, vêtu d’un long manteau et d’une coiffe qui dissimulait ses traits, était afféré à réparer son véhicule mais il apparut vite qu’il semblait ralentir son activité à concurrence des insultes reçues. Nous approchant encore nous entendîmes des propos racistes envers le « longues oreilles », le charretier était un Sidhe. Après une première tentative pour calmer la foule, j’utilisais une liturgie du Souverain pour intimer aux braillards de déguerpir, ce qu’ils firent sans demander leur reste.
L’incident clos, la discussion s’engagea avec le Sidhe, un maître alchimiste et marchand de composants nommé Kitili, qui me rappela que je l’avais déjà rencontré à un bal donné par la dame Gaelena, une cousine de l’ancien Satrape déchu de la ville. Pendant que je conversais avec le Sidhe et occupait son attention, Gérald eut la présence d’esprit et le temps de soulever la bâche de la carriole pour découvrir la nature de son chargement, des tonnelets marqués d’un griffon.
Lorsqu’il me fit part de cette découverte, après avoir quitté le Sidhe, je me rappelais que le Griffon est la marque du Rêveur, un des chefs de la Kelphte, la principale institution de crime organisé de Sérafina.
En mettant en commun nos connaissances sur cette organisation criminelle, nous pûmes en dresser un portrait assez précis. Je subodore que le brave Gérald a dû avoir une vie que je qualifierai pudiquement d’aventureuse avant de rejoindre la Patrouille au vu de ses connaissances sur ce milieu, je savais pour ma part ce que m’avaient appris mes parents et mes fréquentations.
La Klephte est dirigée par un conseil dont les membres portent les mêmes noms que les fondateurs originaux de l’organisation.
Leur chef est le Curateur, qui porte toujours le nom de Noor. C’est un personnage public, en quelque sorte la vitrine de l’organisation. Il siège dans une taverne de La Ribauderie qui se nomme La Fumerolle Pernicieuse. Il est entouré du Rêveur (drogues et poisons), de Mains Blanches (jeux et paris), Maman (pickpocket, cambriole et recel), Hyène (racket et extorsions), Barbu (prostitution), Crève Cœur (assassinats et sécurité) et Chiffre (comptable trésorier).
Les relations entre la Klephte et la Maison Haute (le gouvernement d’usurpateurs qui prétend diriger la ville) sont notoirement mauvaises. La plupart des gens pensent que la Klephte apporte son soutien à Dame Gaelena pour que celle-ci reprenne un jour le trône dont sa famille a été injustement chassée. Il n’en est rien. En réalité Dame Gaelena n’a aucune appétence pour le pouvoir mais agît pour le compte de la véritable héritière du trône, Mélorine, fille de l’ancien Satrape, dont la plupart des habitants de la ville ignorent l’existence.
(Deuxième tirage, une carte Obstacle, le joueur décrit un groupe de dératiseurs qui viennent de tuer un monstre et ont barré les lieux ).
Toujours patrouillant nous débouchâmes sur une place un un groupe de dératiseurs venait visiblement de stopper d’une manière violente et définitive les déprédations d’un monstre. Le corps du monstre était évacué dans une charrette alors qu’un groupe toujours armé et masqué pour éviter la corruption répandait un produit bitumineux destiné à brûler toute trace de la bête.
Nous pûmes sympathiser avec le sergent, chef de groupe et en tirer les informations suivantes : ils ont la certitude à 99% que la couveuse où sont créés les monstres est au nord de la rivière qui coupe la ville en deux mais ils n’ont aucune idée du lieu exact ou de son apparence. Les seules informations connues sur le Père des Monstres et les couveuses étaient détenues dans la bibliothèque de Cyr, une ville située à 10-15 jours de voyage de Sérafina mais ensevelie par les cendres et la lave après une éruption volcanique. D’après le sergent, des groupes d’aventuriers creusent la lave refroidie pour atteindre la ville ensevelie et la piller mais c’est très dangereux et personne n’a jamais retrouvé la bibliothèque.
(Troisième tirage, une carte Echos, une information arrive à nos oreilles).
Ayant repris notre route nous avons été interpellés par un enfant des rues, un de ces orphelins qui abondent dans les rues et survient comme ils le peuvent. Contre une pièce de monnaie il nous a appris que dans les égouts, sous une taverne toute proche, un liquide vert, luminescent et aux propriété maléfiques suintait des canalisations.
(A ce moment, la fatigue aidant, nous avons décidé d’arrêter là pour ce soir, la suite au prochain épisode).
C’est fort de ces quelques mots que m’assénait souvent feu mon père que nous reprîmes notre patrouille dans les rues de Sérafina.
(En l’absence d’un joueur nous avons décidé de continuer à tirer des cartes de patrouille pour accumuler des points de trésor et des enseignements sur la ville, nous arriverons à destination lors de notre prochaine partie quand le troisième nous aura rejoints).
Ergoune le Suiffard s’étant éclipsé, sans doute pour régler quelque affaire personnelle, et devant nous retrouver chez l’érudit Pompilius, nous n’étions plus que deux, Gérald la Fouine et moi-même.
(Premier tirage, une carte Obstacle, le joueur décrit une charrette qui bouche la rue)
Une longue venelle que nous remontions en direction de l’université était en proie à l’agitation. Une foule excitée lançait des cris de colère. En arrivant sur les lieux nous vîmes qu’une carriole, en proie à un accident mécanique, obstruait la voie, et que des passants mécontents hurlaient des insultes au charretier. Celui-ci, vêtu d’un long manteau et d’une coiffe qui dissimulait ses traits, était afféré à réparer son véhicule mais il apparut vite qu’il semblait ralentir son activité à concurrence des insultes reçues. Nous approchant encore nous entendîmes des propos racistes envers le « longues oreilles », le charretier était un Sidhe. Après une première tentative pour calmer la foule, j’utilisais une liturgie du Souverain pour intimer aux braillards de déguerpir, ce qu’ils firent sans demander leur reste.
L’incident clos, la discussion s’engagea avec le Sidhe, un maître alchimiste et marchand de composants nommé Kitili, qui me rappela que je l’avais déjà rencontré à un bal donné par la dame Gaelena, une cousine de l’ancien Satrape déchu de la ville. Pendant que je conversais avec le Sidhe et occupait son attention, Gérald eut la présence d’esprit et le temps de soulever la bâche de la carriole pour découvrir la nature de son chargement, des tonnelets marqués d’un griffon.
Lorsqu’il me fit part de cette découverte, après avoir quitté le Sidhe, je me rappelais que le Griffon est la marque du Rêveur, un des chefs de la Kelphte, la principale institution de crime organisé de Sérafina.
En mettant en commun nos connaissances sur cette organisation criminelle, nous pûmes en dresser un portrait assez précis. Je subodore que le brave Gérald a dû avoir une vie que je qualifierai pudiquement d’aventureuse avant de rejoindre la Patrouille au vu de ses connaissances sur ce milieu, je savais pour ma part ce que m’avaient appris mes parents et mes fréquentations.
La Klephte est dirigée par un conseil dont les membres portent les mêmes noms que les fondateurs originaux de l’organisation.
Leur chef est le Curateur, qui porte toujours le nom de Noor. C’est un personnage public, en quelque sorte la vitrine de l’organisation. Il siège dans une taverne de La Ribauderie qui se nomme La Fumerolle Pernicieuse. Il est entouré du Rêveur (drogues et poisons), de Mains Blanches (jeux et paris), Maman (pickpocket, cambriole et recel), Hyène (racket et extorsions), Barbu (prostitution), Crève Cœur (assassinats et sécurité) et Chiffre (comptable trésorier).
Les relations entre la Klephte et la Maison Haute (le gouvernement d’usurpateurs qui prétend diriger la ville) sont notoirement mauvaises. La plupart des gens pensent que la Klephte apporte son soutien à Dame Gaelena pour que celle-ci reprenne un jour le trône dont sa famille a été injustement chassée. Il n’en est rien. En réalité Dame Gaelena n’a aucune appétence pour le pouvoir mais agît pour le compte de la véritable héritière du trône, Mélorine, fille de l’ancien Satrape, dont la plupart des habitants de la ville ignorent l’existence.
(Deuxième tirage, une carte Obstacle, le joueur décrit un groupe de dératiseurs qui viennent de tuer un monstre et ont barré les lieux ).
Toujours patrouillant nous débouchâmes sur une place un un groupe de dératiseurs venait visiblement de stopper d’une manière violente et définitive les déprédations d’un monstre. Le corps du monstre était évacué dans une charrette alors qu’un groupe toujours armé et masqué pour éviter la corruption répandait un produit bitumineux destiné à brûler toute trace de la bête.
Nous pûmes sympathiser avec le sergent, chef de groupe et en tirer les informations suivantes : ils ont la certitude à 99% que la couveuse où sont créés les monstres est au nord de la rivière qui coupe la ville en deux mais ils n’ont aucune idée du lieu exact ou de son apparence. Les seules informations connues sur le Père des Monstres et les couveuses étaient détenues dans la bibliothèque de Cyr, une ville située à 10-15 jours de voyage de Sérafina mais ensevelie par les cendres et la lave après une éruption volcanique. D’après le sergent, des groupes d’aventuriers creusent la lave refroidie pour atteindre la ville ensevelie et la piller mais c’est très dangereux et personne n’a jamais retrouvé la bibliothèque.
(Troisième tirage, une carte Echos, une information arrive à nos oreilles).
Ayant repris notre route nous avons été interpellés par un enfant des rues, un de ces orphelins qui abondent dans les rues et survient comme ils le peuvent. Contre une pièce de monnaie il nous a appris que dans les égouts, sous une taverne toute proche, un liquide vert, luminescent et aux propriété maléfiques suintait des canalisations.
(A ce moment, la fatigue aidant, nous avons décidé d’arrêter là pour ce soir, la suite au prochain épisode).
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Re: [CR] - Oltrée Patrouille Urbaine - Sur le fil
En tant que bidouilleur d’histoires urbaines avec des gardoches, je dois dire que votre CR est très inspirant.
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Re: [CR] - Oltrée Patrouille Urbaine - Sur le fil
Notre objectif premier est d'abord de trouver la couveuse où naissent les monstres et de mettre fin à leur menace, mais on commence à voir apparaître en toile de fond tout un tas de personnages qui ont des relations complexes entre eux. Certains ont été créés par nous au départ, d'autres par LG. Ça devient de plus en plus intéressant de comprendre comment tout ça va s'articuler et ce que nous pourrons en faire.
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Re: [CR] - Oltrée Patrouille Urbaine - Sur le fil
Et tu n'y es pas pour rien. J'avais en tête les blanchons de Wastburg en amenant le gamin informateurCédric Ferrand a écrit :En tant que bidouilleur d’histoires urbaines avec des gardoches, je dois dire que votre CR est très inspirant.

J'aime beaucoup, même si je reconnais être un peu passif pour l'instant. Faut dire que j'ai toujours pas lu les règles et que j'ai encore un peu de mal parfois à savoir comment participer.
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Re: [CR] - Oltrée Patrouille Urbaine - Sur le fil
Bon, ben je suis content de savoir que vous êtes pas morts, c'est déjà ça!
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph