[cheap tales] StraNge - chroniques de New London

[Orfeo²]

Nous avons baptisé mardi dernier un minivers de Paradoks baptisé StraNge - chroniques de New London motorisé sous cheap tales. Il s'agit d'un univers d'urban fantasy inspiré par Gaiman, Constantine, Hellboy, Torchwood, Fringe et quelques classiques de la littérature anglaise pour enfants...

L'action prend place à Londres, mais une Londres bizarre, investie par des faes bestiales, des créatures non-euclidiennes, et truffée de Traverses, des endroits à l'architecture et à la faune étrange. La ville a été profondément bouleversée par un mystérieux évènement intervenu en 1993, même si la plupart des gens peinent à voir le changement.

On y incarne des Discordants, des individus ayant développé des pouvoirs impossibles suite à l'incident de 93, engagés par le Strange Institute pour faire la chasse aux snarks et autres bizarreries, et surtout protéger la réalité de la menace que représentent les hommes-creux, des métamorphes qu auraient débarqué dans notre monde au moment de l'incident, mais dont les motivations restent inconnues quoique menaçantes...

Mon personnage est Nathaniel "clock" Strange, petit-fils du lord excentrique ayant fondé le Strange Institute et pur produit de l'aristocratie britannique. Imaginez un croisement entre Sherlock Holmes jeune et un personnage de Gossip girl. Il est capable de légèrement contrôle le temps (accélérer ou ralentir le cours des choses).

Najael lui incarne tout son contraire, un fixer passé par les foyers et les centres de rééducation et qui frayent dans les milieux interlopes. Il est capable de manipuler les ombres, essentiellement pour s'y dissimuler.

Jérémie a comme personnage une ancienne du KGB devenue mercenaire, quelque peu obnubilées par la couleur rouge, et dotée d'un humour ravageur (dans tous les sens du terme) bien qu'elle ne s'appelle pas Anne Roumanov... Ses pouvoirs tournent autour de l'électricité.

[No`]

oh, wow, super beau ! tell me more ! tell me more !

[Syzia]

Je relance : faut pas teaser comme ça, on en veut plus !

[Blakkrall]

Yep, ça a l'air vraiment bon ça ! Va falloir nous coucher ça sur papier Manu !

[Orfeo²]

Laissez moi le temps d'écrire, j'ai une femme, des enfants et un boulot qui restent encore prioritaires

La partie a commencé en situation : nous venions interroger un Clandestin (ces créatures d'origine étrange qui se planquent à New London depuis l'incident) supposé détenir des informations sur la localisation d'un Homme-creux. Information plus qu'essentielle puisqu'on ne sait pas grand chose de la menace représentée par ces créatures, encore moins depuis que notre unique interlocuteur sur le sujet - lui même homme-creux - a disparu en même temps que Sir Thadeus Strange lors de l'explosion du bâtiment où ils étaient réunis.

Le Clandestin (doté d'un nom thaïlandais impossible à mémoriser, surtout quand on ne prend pas de notes...) a la mauvaise idée de loger dans un immeuble populaire de Nothing Hill non pas dans une Traverse comme ses semblables, et dès qu'il nous voit sa porte, s'enfuit en courant sur ses quatre mains par la fenêtre.
Pendant que mes deux collègues le suivent par le même chemin, je dévale les escaliers quatre à quatre pour le retrouver dans la rue.

Nous avons alors sorti les cartes de Péripéties pour gérer cette course-poursuite :
- 1ère carte tirée (par moi) = rencontre impromptue / je raconte qu'au moment où je débouche de la cage d'escalier, je manque de bousculer deux gardes royaux, ces forces spéciales de la Couronne chargés de maintenir l'ordre de plus en plus fascisant des Roi/Reine de New London. Je les salue poliment, les contourne puis reprend ma course mais je les entend assez rapidement se lancer eux-aussi dans la course-poursuite.
- 2ème carte = obstacle, foule, réunion / nous voilà tous lancés aux trousses du fugitif mais au détour d'une rue, nous croisons le trajet d'un carnaval jamaïcain. Notre ami quadrumane disparaît dans la foule de rastas et de jeunes fêtards.
- 3e carte (je ne me rappelle plus de l'intitulé, mais c'était censé nous mettre dans la merde) = en le poursuivant, "Mother Russia" renverse une petite mamie jamaïcaine très populaire dans le quartier. Les badauds l'aident à se relever mais commencent à demander des comptes. Les choses commencent à s'envenimer assez rapidement, d'autant qu'il y a dans la foule quelques gangsters armés. Pour calmer tout le monde, le perso de Najel sort son flingue et tire en l'air. Les passants les plus proches se jettent à terre, mais pour la foule, c'est le signal pour allumer quelques pétards (non, pas ceux là...) et monter le son ! Le Clandestin est en train de nous échapper.
Je décide alors de faire appel à mes pouvoirs pour "geler" le temps et anticiper le trajet le plus probable du fuyard. J'essaye alors de prendre les devants et de couper sa course, mais au moment où je le rattrape, il est appréhendé par les gardes royaux, immobilisé contre une voiture et ses quatre mains menottées.
Malgré tous nos efforts, nous nous prenons en pleine poire la rivalité inter-service et le fait que beaucoup de nos collègues de la sécurité nationale nous prennent pour des bouffons, et le Clandestin est embarqué par les gardes royaux. Pour ce qu'on en sait, il va finir dans une geôle de la Tour de Londres, le Gantanamo londonien, et l'information risque de nous échapper...

[Blakkrall]

Alléchant !

[Syzia]

Carrément alléchant même !
J'aime beaucoup les notions floues évoquées, c'est très inspirant (homme creux, Clandestin etc.).

Très très bien

[Orfeo²]

Carrément alléchant même !
J'aime beaucoup les notions floues évoquées, c'est très inspirant (homme creux, Clandestin etc.).

Très très bien

Certaines idées comme les Clandestins viennent du mutliverse de Cheap-Tales, les mille-marches, développées par LG.
Et effectivement, Paradoks est assez doué pour faire naître une ambiance avec deux-trois idées - souvent piquées à droite à gauche mais qui fonctionnent vraiment bien ensemble - et des noms évocateurs !

La suit ASAP

[rougepied]

Compte rendu très agréable, très inspirant.

Une question technique anodine : la séance de jeu avec les cartes de péripéties que tu viens de décrire a durée combien de temps ?

[Orfeo²]

Je pourrais pas te dire exactement, mais la partie a duré trois heures, dont une petite heure pour créer les pesos et présenter le système à celui qui ne connaissait pas. Je dirais que la course-poursuite avec les péripéties, c'était moins d'une demi-heure. Le MJ avait sélectionné 6 cartes dans le jeu, on en a tiré 4 dont celle du meneur qui a achevé le truc. Et je dois dire que si à la sortie du jeu, j'étais pas forcément convaincu par le principe, que je jugeais a priori artificiel, pour avoir depuis testé e surtout jouée à Oltree où finalement ce système est repris et développé, je trouve ça purement génial !

[Blakkrall]

Sur Mousquetaires et Sorcellerie, j'ai tenue toute une soirée de jeu (environ 4 à 5h) avec le jeu des péripéties. 4 ou 5 cartes tirées, les joueurs lançant les situations, et dès que je pouvais raccrocher un des événements prévus du voyage, bam, je reprenais la main.
Je dois encore tester la version pour gérer les soirées (genre soirée mondaine). Mais franchement, c'est de la balle.
Par contre je n'ai pas encore testé les arènes, j'ai peur que ça devienne un peu trop technique. A voir.

[bakemono]

c'est pas cool de spoiler ce qui sera joué à l'UdoCon.
y a pas assez de places et de temps de jeux

[Orfeo²]

Nous retournons à notre QG sur l'île de la Tamise (et dire que beaucoup ne se rendent pas compte que cette ville a changé...) pour faire notre rapport et entamer des procédures pour pouvoir accéder à notre témoin.
Le fixer se fait taper sur les doigts pour son usage inconsidéré d'une arme à feu. A la prochaine incartade, c'est stage de maîtrise de soi obligatoire !

Un peu plus tard dans la journée, nous nous rendons à la Tour de Londres, en espérant avoir accès à notre Clandestin et que les gardes royaux ne l'aient pas trop abimé. Malgré nos badges, une succession de barrages et de tracasseries administratives nous attendent avant qu'un officier daigne nous recevoir. Je décide de prendre la parole pour le groupe - il me semble dans ces cas qu'un jeune lord anglais issu des meilleures écoles est plus approprié qu'un loubard ou une brute d'origine russe - et joue profil bas. Le colonel Hammond qui nous reçoit ne manque pas d'étaler tout le mépris qu'il a pour notre organisation. Il lui semble difficile de nous laisser accéder au Clandestin - une terrible menace pour le royaume ! - et juge que nous perdons notre temps. Si vraiment nous voulions nous montrer utiles, notre temps serait mieux utiliser à chasser d'un parc la bande de punk d'origine douteuse qui en a fait son repaire et empêche les familles de s'y promener en toute sécurité. Les bobbies ne s'y risquent plus au vu du look vraiment étrange des bonhommes. "Mais vous, les gens bizarres, c'est votre rayon, non ?"

Nous voilà donc plus ou moins contraint de nous intéresser aux troubles à l'ordre public si nous voulons nous attirer les bonnes grâces du colonel Hammond.
Cette fois, c'est le perso de Najel qui s'y colle, les punks et les zonards, c'est son monde. 1 pack à chaque bras, il s'approche de la quinzaine de personnes qui se sont appropriés les bancs du square et écoutent de la musique de sauvages à gros volume. Dents trop longues, yeux de chats, pilosité anormale, pas de doute, ce sont des faes, et de la cour du Crépuscule encore. Même les chiens qui les accompagnent ont l'air bizarres. "Grandiose, des punks à hyènes" me dis-je intérieurement.
Malgré nos présents et notre amabilité, les faes rechignent à bouger. Le ton monte, et le perso de Najel finit par sortir son flingue et exploser le ghetto-blaster de la petite troupe qui finit par mettre les voiles en gueulant. Je crains que mon collègue n'échappe pas au stage de contrôle de ses émotions cette fois-ci.

[Blakkrall]

[paradoks]

On va finir par croire que Najaël a la gâchette facile ...