[CR] Adventure! 1940 (et au delà ?)

[Merlock]

Comme si le MJ avait permis à Luchiani de rejoindre Ajaccio...

M'est avis qu'il va lui arriver des choses à Marseille....

K.

Parce que tu penses qu'il est arrivé jusque là... ?

Je suis désolé d'écrire cela, mais c'est vrai que j'adore tes intros mais je me posais justement la question de savoir comment tes joueurs les vivaient... bin, j'ai ma réponse (je crois que j'ai aussi cette tendance à Battletech car la aussi il y a une atmosphère à poser, mais pas à Icons qui est beaucoup plus dans l'action immédiate).

Ouaip! La prochaine partie se jouera un peu plus "in media res"...

Ah bon, TA Wehrmacht, hum hum... re - . Tu aurais un Deutsch bias .

Crève!

Sinon, comme d'habitude j'ai hâte de lire la suite, merci à toi et tes joueurs.

Merci à toi (et aux autres casussiens) de lire mes CR et de les apprécier. Je vais essayer d'accélérer le rythme de production!

[Merlock]

Tu veux ma photo ?

Les PJs ont assez tôt fait le tour des photographes toulousains: la plupart sont fermés avec un écriteau indiquant "Fermé pour cause de mobilisation" (on ne s’en serait pas douté). Une rapide vérification des serrures indiquant que, oui, personne n'est entré dans ces boutiques depuis longtemps. Les 2 ou 3 rares photographes trop âgés pour être mobilisés ne savent rien de ces photos et semblent honnêtes.

L'enquête mène nos PJs au-delà de la gare Matabiau, du côté du quartier Jolimont.

Aujourd'hui c'est un pimpant quartier "typiquement toulousain", mais en 1940 c'est juste sordide de saleté et de misère.

Les PJs trouvent rapidement la boutique d'un certain "Eugène Gaston, photographe". Elle est sise dans une ruelle en pente aux maisons lépreuses et la "toulousaine" (maison basse typique de la ville) répondant à l'adresse semble juste bonne pour la démolition...

Impossible de distinguer quoi que ce soit à travers les vitres noires de crasse: De Groot décide de faire le tour, tandis que les PJs entreront par devant.

Le jardin est une vraie forêt vierge, qu'un mur à demi écroulé protège à peine, mais il est idéal pour entrer sans être vu.

D'Arochay et Reinhardt entrent par la porte principale...

Personne.

L'intérieur est sombre, puant le graillon, l'urine et le renfermé, il n'y a pas d'électricité. Le rez-de chaussé comporte une cuisine absolument infecte, des "chambres" transformées en débarras et un "studio" de photos du les œuvres épinglées un peu partout indiquent clairement les tendances pornographistes du propriétaire des lieux et sa préférence pour la chaire... jeune. Très. On va dire. Reinhardt se sent assez vite des envies de meurtre.

De Groot arrive de cerrière sans autre incident que le barouf fait en entrant par une porte sans doute coincée depuis des lustres, mais tout ce bordel n'attire personne...

C'est D'Arochay qui trouve le cadavre.

Il est à l'étage, sous la soupente puante qui lui servait de chambre de son vivant. Etranglé comme un poulet.

La fouille ne révèle aucune trace des négatifs de photos recherchés, mais pour le médecin qu'est D'Arochay, la mort remonte à moins de 6 heures et a été donnée de façon toute professionnelle avec une corde à piano.

Par contre, Reinhardt découvre la cache où le vieux grigou planquait son bas de laine: sous la dalle soutenant le poële: 3000 francs en divers coupures moisies, quelques vieille pièces d'or et d'argent, mais surtout, surtout, 20000 Francs en coupures récentes et (presque) neuves, posés au-dessus du tout! (Reinhardt gardera les 20000 francs, mais laissera le reste de ses trouvailles dans le tronc des pauvres de la première église qu'il verra: "pour les purifier" dira-t-il...)

Une enquête de voisinage s'impose: compte tenu du style des photos, trouver ce qu'on cherche dans ce quartier, sera dans le plus proche troquet-bar à putes qui se trouve dans une rue voisine. Bingo! l'une des pensionnaires (qui ont depuis longtemps dépassé la date de péremption) a servi de "modèle" exposé sur les murs. Malgré les protestations de "M. Jacques", le "patron" (qu'un généreux pourliche enverra au diable), la fille raconte le peu qu'elle en sait (pour 200 francs, quand même):

Selon elle, le photographe (qu'elle n'appellera pas autrement que "le pervers"), a eu de la visite: "des caïds, mais pas du marlou ordinaire, plutôt du flic de la 'Spéciale', vous voyez", et elle ajoute en désignant le capitaine D'Arochay: "Et y'en a un qui portait une veste comme la votre sous son manteau", c'est à dire que l'un deux portait une vareuse d'officier de l'Armée de terre...
Toujours selon la femme, ils sont venu il y a deux jours dans une Traction. Comme elle allait au turbin, elle n'a pas fait gaffe et n'en sait pas plus, parole!

C'est maigre, mais c'est mieux que rien.

En tout cas la piste "photo" s'arrête là.

(à suivre)

[wolfy]

Elle commence effectivement sur les chapeaux de roues cette suite. J'ai moi aussi envie de savoir où il est passé le Corse, je comprends bien que le joueur n'était pas disponible, mais j'ai hâte de voir où le MJ va le faire réapparaître lorsque ce dernier reviendra dans la partie . Surtout lorsqu'on lit ce qui est écrit ci-dessous:

Comme si le MJ avait permis à Luchiani de rejoindre Ajaccio...

M'est avis qu'il va lui arriver des choses à Marseille....

K.

Parce que tu penses qu'il est arrivé jusque là... ?

Ah bon, TA Wehrmacht, hum hum... re - . Tu aurais un Deutsch bias .

Crève!

Même pas peur .

[Merlock]

Entretien avec un Intru.

La nuit est largement tombée quand les PJs rentrent chez eux. De Groot et D'Arochay sont, en théorie, toujours convalescents et logés à l’hôpital militaire, tandis que Reinhardt loue une petite piaule dans une rue proche des Carmes et leur offre l'hospitalité (il lui reste du vin du jambon et un peu de saucissons... et les PJs commencent à avoir doucement la dalle).

Le quartier des Carmes à Toulouse, c'est étroit, tortueux et en 1940 ce n’est pas forcément bien famé et les PJs sont sur leurs gardes.

Bien leur en prend: Alors qu'il vont s'engager dans la rue menant au domicile de Reinhardt, celui-ci repère dans la rue, sous un porche faisant face à son immeuble, un type en pardessus (putain on est en juillet à Toulouse et on crève de chaud!) avec une dégaine d'action-man, qui fait visiblement le guet. En outre, la fenêtre de la soupente qu'il occupe est très légèrement entre-ouverte alors que Reinhardt est certain de l'avoir fermée avec de partir. Donc sa chambre est aussi occupée.

On se coordonne: Reinhardt va faire semblant de rentrer chez lui, tandis que De Groot fera le tour du pâté de maison et arriver par l'autre extrémité de la rue pour coincer le bonhomme...

Sitôt dit, sitôt fait: Reinhardt se dirige vers son immeuble, l'homme l'intercepte devant la porte, et là tout va très vite; De Groot surgit avec toute la finesse d'une locomotive en folie, expédie un coup dans la carotide, un au foie et d'un dernier coup de genou dans les reins expédie le quidam dans le hall de l'entrée, droit contre un mur où il s'écrase avec un bruit mat...

D'Arochay examine le bonhomme; verdict: K-O debout, au moins 24 heures avant de s'en remettre (pour l'interroger on repassera...)

Bon, au moins les PJs remontent-ils le corps dans la piaule de Reinhardt et s'apprêtent à coincer le second intru.

A peine entré dans la chambre de Reinhardt qu'une voix se fait entendre: "Alors tu l'as eu?". C'est tout ce que l'individu a le temps de dire avant que De Groot ne lui fasse une clée du bras et lui expédie un magistral coup dans l'estomac. Le type, cassé en deux, mets 5 bonnes minutes à retrouver sa respiration...

On fouille les deux individus, et on leur trouve deux Pistolets automatiques, des matraques type "queue de castor" et... de papiers militaires, au nom de l'adjudant Louis ARBOGAST (le type que De Groot a démoli au pied de l'immeuble) et du lieutenant Henri CAHUZAC...

Celui-ci, après avoir récupéré son souffle, explique aux PJs qu'il travaille pour le GQG et qu'il devait "juste les rencontrer discrètement pour les mener à un rendez-vous important".
L'adresse qu'il leur donne se trouve à Blagnac.

Ha-hem...

Bien que restant un brin méfiant, mais acceptent de le suivre "sous surveillance", ARBOGAST reste sur place 'ses jours ne sont pas en danger mais il est méchamment sonné). Brave type, Reinhardt l'installe sur son plumard et lui laisse sur la table de nuit la bouteille de rosée et les sauciflards...

Une Peugeot 402 est garée à Proximité et CAHUZAC prend le volant. Direction Blagnac.

(A suivre)

[pelon]

Ils sont juste un brin méfiant, ou totalement méfiants?

[Merlock]

Avec une tentative d'assassinat dès le début du scénario, tu serais juste un brin méfiant ou totalement méfiant ?

[pelon]

Avec une tentative d'assassinat dès le début du scénario, tu serais juste un brin méfiant ou totalement méfiant ?

avec une tentative d'assassinat et un "C'est bon tu l'as eu?", je ne serais même pas monté dans la peugeot.

En plus, comment faire confiance à un gars qui s'appelle Cahuzac?

[Merlock]

Sur la route de Blagnac, il y avait, et il y avait...

CAHUZAC conduit effectivement les PJs à une villa discrète près de l’aéroport de Blagnac.

Cette villa en apparence discrète et anodine derrière ses hauts murs s'avère surveillée par des gros bras en costumes, pas tibulaires, mais presque, dotés pourtant d'une sérieuse puissance de feu: le jardin est truffé de postes de tir de fusil-mitrailleurs.

Après avoir salué CAHUZAC et avoir loooonguement examiné les PJs, les Petits Pimousses le laissent entrer avec les PJs.

Au rez-de-chaussée de la villa, c'est une ruche. Derrière les fenêtres soigneusement obturées pour cause de couvre-feu, une vingtaine de personnes s'affairent dans une ambiance survoltée autour de postes émetteurs-récepteurs, tapent des rapports, circulent avec moult dossiers sous le bras et se soutiennent à grand renforts de café-sandwiches: une vraie ruche.

Au premier étage, une porte gardée part 4 gorilles encore plus antipathiques que ceux du jardin. On demande poliment aux PJs de laisser leurs armes, avant de les fouiller quand même.

Reinhardt veut jouer au plus fin en gardant un couteau... qui est promptement découvert! Après un "Petit malin" lancé par un gorille, Reinhardt a droit à une seconde fouille en règle (laquelle n'inclue AUCUN toucher rectal, bande de pervers!!)

Puis les PJs entrent.

(A suivre)

[Merlock]

L'Honorable M. PERRIER.

Le bureau devait être luxueux à l'origine, meublé dans le plus pur style 1900. Mais avec 3 tables-tréteaux couvertes de carte d’état-major (y compris aux murs) et de dossiers volumineux, jusqu’à hauteur d’homme, le tout évoque plus ce que c’est: un endroit important.

Assis au bureau un homme au milieu de la trentaine les accueille en ces termes :

"Le nom que je vous donnerai est Philippe Perrier, Messieurs, c'est pour moi un honneur immense que de rencontrer ceux qui ont mis fin aux agissements d'une hydre qui s'apprêtait à étouffer la France et la précipiter vers l’abime, peut-être à jamais. Hélas, c'est une France aux reins brisés et à la recherche d'un second souffle qui s'adresse aujourd’hui à vous."

"L'heure, en effet, est grave: malgré ses efforts, notre armée s'avère incapable de repousser les hordes nazies, et il est désormais certain que la bataille pour la Métropole est perdue."

"Pour ces raisons, le gouvernement a pris la décision d'évacuer la Métropole pour continuer la lutte contre l'Allemagne et ses valets italiens depuis notre Empire dont les vastes ressources seront mises à la disposition de la Libération totale du Territoire national et l'écrasement définitif du monstre hitlérien."

"Dans l'attente de ce moment, le Bureau Central de Renseignement et d’Action en Métropole (BCRAM –prononcer "bécrame"), que j’ai l’honneur de diriger, a été créé. Son rôle est de saper par tous les moyens la présence sur le sol de France de l'ennemi et de valets qu'il ne manquera pas d’y recruter, hélas, car il y a des traîtres en tous temps et en tous lieux."

"Au regard de vos récents exploits, il a paru naturel de vous inviter à nous rejoindre dans cette lutte. Le Lieutenant Luchiani m’a fait l’éloge de votre courage, de votre dévouement héroïque et de votre remarquable esprit de décision, nul doute que ces immenses qualités feront de vous nos éléments les plus fameux".

"Pour cela, Messieurs, je vous félicite et vous exprime ma plus profonde gratitude, et rappelez-vous que le plus grand outrage que l’on puisse faire à la Vérité est de la connaître et en même temps de l’abandonner ou de l’oublier".

"Vive la République. Vive la France. "

Bref ! Notre ami M. Perrier propose purement et simplement aux PJs de contribuer à créer Ex Nihilo ce qu’on n’appelle pas encore la Résistance.

Et le pire (et ça m’a surpris) c’est que les PJs ont accepté immédiatement, unanimement et avec enthousiasme.

Perrier les regarde avec émotion et déclare :

"Messieurs je n'en attendais pas moins de vous. Allez maintenant vous reposer, car dès demain nous vous indiqueront la tâche à laquelle vous devrez vous atteler. Ce sera difficile et dangereux, mais j'ai entièrement confiance en vous et sachez que vous ne serez pas seuls: tout ce qui pourra être mis en œuvre pour vous soutenir, le sera. A demain."

(A suivre)


Et la suite à la prochaine séance.

[wolfy]

C'est beau tout cela, snif , ce patriotisme . En tout cas les personnages sont parfois étonnamment efficaces lors des bagarres à mains nues, ils ont pris chers les gros bras .

Pour ce qui est des touchés rectaux dans vos parties, vous faites bien ce que vous voulez .

[Paiji]

Bon, alors, tu vas les laisser fonder leur propre réseau ? Il va s'appeler comment ? Réseau Bossuet ?

[Merlock]

C'est beau tout cela, snif , ce patriotisme .

Ouais!!

En tout cas les personnages sont parois étonnamment efficaces lors des bagarres à mains nues, ils ont pris chers les gros bras .

De Groot est un ex-légionnaire. Taper, il sait faire.

Bon, alors, tu vas les laisser fonder leur propre réseau ? Il va s'appeler comment ? Réseau Bossuet ?

Damned, je n'ai pas pigé la référence...

Mais on ne créera pas de Réseau, on fera plutôt des "équipes spéciales" pour opérations ponctuelles...

[Paiji]

Bon, alors, tu vas les laisser fonder leur propre réseau ? Il va s'appeler comment ? Réseau Bossuet ?

Damned, je n'ai pas pigé la référence...

Mais on ne créera pas de Réseau, on fera plutôt des "équipes spéciales" pour opérations ponctuelles...

La citation de Perrier, " le plus grand outrage que l’on puisse faire à la Vérité ...", c'est du Bossuet (j'avoue j'ai googlé pour savoir )

[Hudson]

suite à la lecture de ce CR, plus l'écoutage de l'interview de Frank Stora à propos des 2 romans, je viens d'acheter le 1° tome sur cette uchronie. Le temps de le lire cet été, la FNAC aura le 2° tome en réapprovisionnement et Merlock se sera remis à meujeter et nous fera profiter des aventures héroïques de sa dream team

Du coup, comme je projette de meujeter ma campagne Cthulhu dans les tranchées dans quelques années je me demandais si l'équivalent sur 14-18 existerait, rapport à la victoire/défaite de certaines batailles ?

[killerklown]

Warsaw est dans ce genre de trip avec une guerre 14-18 qui n'en finit plus, mais ce n'est pas exactement ce que tu recherches...
À moins d'en faire jouer la timeline ?