Ceci est un compte-rendu d'une partie menée avec le jeu "Chevaleresque", jeu parodique de mon cru, vaguement inspiré de Pendragon.
Fiches de personnages
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Règles
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Dans un monde médiéval flou qui se perd dans les brumes d'un passé mythique, à une époque indéterminée où les anachronismes pullulent, règne sur la Terre Angloise le bon Roy Arthur, flanqué de ses fidèles serviteurs, les Chevaliers de la Table Ronde, de son Conseiller aussi zélé que fourbe, Zoltar et de son nain goguenard, le bon Castrogne.
Le rideau s'ouvre sur un banquet royal au cours duquel baffre et picole sans vergogne sa Majesté le Roy des Angles, Protecteur de la Chrétienté, Garant de la Suprême Félicité de ses Sujets, Envoyé de Notre Seigneur Jésus-Christ, Erudit Ultime, Grand Commandeur de l'Ordre des Templiers.
A ses côtés, la sublime Cunégonde, sa fille, se remplit la panse avec la même frénésie que son Auguste père.
Zoltar sussure à l'oreille du Roy, lequel se lève en titubant et claque dans ses mains pour imposer le silence :
"On m'annonce qu'une comète a été vue dans le ciel, la vache d'un fermier n'a pas produit de lait, un veau à deux têtes serait né et plus étonnant : la princesse Cunégonde a sauté un repas hier ! Tout cela est de mauvais augure. Aussi ai je décidé de réunir la Table Ronde !"
Il enjoint nos deux héros, Justin de Tissom et Etienne de Sauveterre à le rejoindre dans la salle de la Table Ronde pour y exposer la périlleuse mission qui les attend.
Une fois réuni autour de la table, on note que sur les treizes participants habituels, il n'y a que le Roy et nos deux héros. Le Roy leur explique que les autres Chevaliers sont en RTT: Royal Temps de Tranquilité. Ils devront donc s'acquitter de leur mission à deux. Avec l'aide du nain Castrogne et accompagné du moine Philodor de Choirmaux.
La mission : Retrouver la relique de Lazare, on raconte que des morceaux de son corps serait éparpillés ça et là de par le monde. Ceci afin d'unifier le royaume et lui insuffler un nouvel élan religieux.Sur leur chemin, les Chevaliers seront aidés dans leur quête par des informateurs et des contacts. Par ailleurs, ils doivent emporter un tableau précieux de 2 mètres par 2 mètres de Cunégonde afin de présenter sa sublime figure à des prétendants possibles, chemin faisant, dans l'espoir de nouer de chrétiennes alliances.
La-dite Cunégonde les accompagnera également, déguisée en moine pour rester incognito. Arthur souhaite que sa fille voit un peu le vaste monde, sans toutefois que sa vertu ne subisse d'outrage. L'un des héros sera en charge de la clef de la ceinture de chasteté de la fille, qu'il portera autour du cou.
Enfin, trois tonneaux d'or permettront de payer les frais de voyage.
Sous les chants religieux exaltés qui s'élèvent dans l'air brumeux et frais du petit matin, notre équipée quitte le château et s'éloigne dans les terres mornes, en route vers les côtes. Parfois des paysans, courbés dans la tourbe, poussent des cris, de loin, qu'on ne saurait distinguer : sont ce des insultes ou de l'émerveillement ? Leur parler local est trop rocailleux pour pouvoir s'en assurer avec certitude.
Durant le voyage, Cunégonde ne cesse d'entonner des chants discordants et de répéter qu'elle est vouée à une carrière artistique, en dépit du bon sens et semblant ignorer l'effroi que ses élans lyriques sonores suscitent chez les corbeaux croisés en chemin. L'un de nos héros, soupçonnant que la donzelle n'est pas dans un état naturel, s'aperçoit en l'observant, assise devant la charrette où sont les tonneaux d'or, qu'un long tuyau discret, en peau de chêvre, passe de sous sa robe de moine vers les tonneaux.
Il s'avère que deux tonneaux d'or ont été substitué avant le départ par des tonneaux remplis de vin. La Princesse a quasiment fini d'en boire un entier, grâce à son discret et ingénieux système. Voilà qui est fâcheux car l'or sert plus qu'une princesse saoûle pour mener à bien cette mission...
Une fois dans le monastère, les héros sont introduits au Père Supèrieur, lequel est en pleine négociation houleuse et bruyante avec une paysanne, à en croire les bruits qui filtrent à travers la porte. Selon le père Supérieur, celle ci est "venue livrer le lait pour faire les fromages". Il finit par sortir de son bureau, où les négociations se menaient tambour battante, le front ruisselant de sueur, la face empourpré. La paysanne prend la tangente, en rasant les murs, sans mots dire, ni maudire.
Après d'âpre négociation, nos héros revendent un tonneau de vin au monastère. Ils ont vent d'un grimoire relatant la vie de Lazare et qui raconterait aussi où se trouvent les dépouilles de son corps. Ils l'emportent avec eux.
Durant la nuit, la princesse Cunégonde est capturé dans son sommeil. Nos héros interviennent un poil trop tard, mais parviennent toutefois à estourbir un des malfrats. Après l'avoir soigneusement interrogé, celui ci prend rapidement le parti d'alléger ses souffrances en révélant le but de sa mission : il a été missionné pour enlever la princesse, qui serait une descendante directe de Mahomet, le Prophète. Et non point la fille du Roy Arthur. Histoire rocambolesque et peu plausible mais le malfrait l'assure : la tache en forme de croissant qu'elle a sur la nuque serait le signe indubitable de son ascendance prestigieuse.
Castrogne explique alors à nos héros que cette tache est une peinture que lui-même dessine régulièrement sur la nuque de la princesse, d'après les directives de Zoltar le Fourbe, car ce symbole serait censé la protéger. Contre quoi ? Ah, ça, Zoltar ne l'a pas dit. Il a dit : "la protéger".
Il semble que Zoltar le Fourbe, le conseiller du Roy soit impliqué dans cette sombre affaire de kidnapping.
A brides abattues, nos héros partent à la poursuite du ravisseur et de la Princesse, chevauchant toute la nuit...
Au petit matin, ils arrivent à une ville portuaire et se rendent à l'Auberge du Chien qui Miaule, où ils ont le nom d'un contact qui les fera passer la Manche contre quelques monnaies trébuchantes.
L'Aubergiste leur indique où se trouve leur contact, un certain Don José Ramirez Alberto de Cojones Verguenza de las Casas Mayores. Celui ci est tout disposé à les aider également à rechercher l'éventuel ravisseur de la Princesse, qui sera sans doute passé avant eux par le port pour embarquer vers le continent. Mais avant cela, ils décident tous de boire un peu pour s'éclaircir les idées.
Nos deux héros "réussissent" leur jet de Bon Vivant, et les pichets de vin s'enchainent rapidement. Quelques accortes créatures aux formes abondantes arrivent en milieu de soirée. Un de nos héros "réussit" son jet de "Luxurieux" et s'éclipse dans une chambre, tandis que l'Espagnol et l'autre Chevalier continuent à sècher des fonds de verre en braillant jusqu'à point d'heure.
Lorsqu'ils se réveillent tous, une enclume entre les oreilles, la journée suivante est plus qu'entamée. Les ravisseurs ont pris quelle poudre ? celle d'escampette. Et depuis quand ? Belle lurette.
Voilà ce que c'est de céder à ses penchants...
(à suivre)
[CR] Chevaleresque : la Relique de Lazare
- Fabulo
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Re: [CR] Chevaleresque : la Relique de Lazare
Toi tu es mur pour te mater avec délectation la première saison de Galavant!
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph