[CR] AdC - Les Oripeaux du Roi

Critiques de Jeu, Comptes rendus et retour d'expérience
Répondre
Avatar de l’utilisateur
Blondin
Dieu d'après le panthéon
Messages : 4157
Inscription : jeu. sept. 25, 2014 10:51 am
Localisation : Six pieds sous terre

[CR] AdC - Les Oripeaux du Roi

Message par Blondin »

Salut à tous,

Mes amis et moi avons commencé à jouer cette campagne samedi dernier au cours d'une longue séance (17h00 - 00h00), enchainant le Prologue et le Chapitre I. Je suis passé devant l'écran cette fois, la maîtrise étant laissée à mon pote Max. C'était une première pour lui en tant que Gardien.

Ne sachant pas encore très bien quelle forme donner à ce CR, je vais pour le moment me contenter de présenter les PJ. Nos PJ se connaissent pour la plupart depuis un certain moment, ceux-ci faisant tous partie du Club Diogène. Je joue le personnage de Ramsay Nightingal

Casting

- Bill of Glencoe espérait devenir l'un des plus grands peintres de son temps. C'était toutefois sans compter sur son absolue absence de talent. Aigri, il rumine encore aujourd'hui contre les artistes de tout poil. Devenu critique d'art, il exerce sa vengeance en toute liberté dans les colonnes du Daily Herald. Il s'est découvert depuis quelques temps une passion pour la taxidermie.

- Henry Jones revient tout juste d'une exploration en Égypte. Ce baroudeur infatigable, considéré par certains comme un vulgaire pilleur de tombes (à raison, peut-être) n'est normalement que de passage à Londres. Il espère pouvoir bientôt lancer une nouvelle expédition en Afrique, mais doit pour ce faire se mettre en quête de financements. Il est accompagné de quatre porteurs noirs (dépourvus de nom pour le moment).

- James Malborough est un éminent psychiatre/psychanalyste londonien. Fils de médecin, il s'est rapidement converti à la psychanalyse suite à la lecture de Psychopathologie de la vie quotidienne. Il serait un cousin éloigné du Chancelier de l’Échiquier.

- Jane Wallace est une riche femme d'affaires, qui mène particulièrement bien sa barque depuis la mort de son vieillard de mari. Elle est également une amatrice éclairée en anthropologie.

- Nick Fury est professeur d'art à l'Université de Londres

- Ramsay Nightingal est un petit escroc de Liverpool. Issu d'un milieu plus que modeste, il espérait pouvoir mener la grande vie à Londres, et quitter les embrouilles qui le poursuivait depuis un moment. Arrivé dans la capitale de l'Empire, et constatant le succès que connaissait l'occulte dans les milieux de la haute, il se recycla comme médium. Il vit depuis au crochet de quelques clients réguliers. Son principal client, Richard Osborne, est un riche industriel superstitieux. Ramsay a également entrepris de séduire Elizabeth, la fille d'Osborne, voyant là le gage d'une rente à vie. C'est grâce au soutien enthousiaste d'Osborne que Ramsay a rejoint depuis peu le Club Diogene.

Voilà, résumé du Prologue au prochain post :)
Dieu de la robe de chambre en télétravail
Traducteur ponctuel pour Savage Torgan
Traducteur de : 24XX DRS24XX CONFRONTATION24XX CONSIGNES D'URGENCE
Auteur de : 1980 LEGION
Avatar de l’utilisateur
Blondin
Dieu d'après le panthéon
Messages : 4157
Inscription : jeu. sept. 25, 2014 10:51 am
Localisation : Six pieds sous terre

Re: [CR] AdC - Les Oripeaux du Roi

Message par Blondin »

Prologue : Soirée d'ouverture

17 octobre 1928

La journée fut longue et fort mouvementée. Qui aurait pu imaginer que ma visite hebdomadaire chez les Osborne déboucherait sur la soirée que je viens de vivre ?

Osborne me reçut ce matin le cœur en joie. "Les dernières prédictions que vous m'avez faites se sont révélées particulièrement lucratives, mon cher", me glissa mon pigeon préféré. Je vais finir par croire que les dons que je me targue de posséder sont réels, si cela continue : les trois dernières couleuvres que j'ai réussie à faire avaler à Osborne se sont révélées exactes.

Trépidant de joie au vu de ses derniers succès commerciaux, Osborne m'offrit donc un verre. L'atmosphère étant particulièrement détendue, celui-ci s'ouvrit à moi en toute franchise, ce qui n'était pas encore ravi jusqu'alors. L'homme était un requin, et sa bigoterie n'entamait en rien cela. Il me demanda alors si je comptais me rendre à la première de la pièce de Carcosa, ou la Reine et l’Étranger. Surpris, je lui demandais de quoi il s'agissait. L'homme me tendit alors un prospectus qui traînait sur son bureau, m'expliquant là qu'il s'agissait du dernier acte philanthropique mené par le Club Diogène. Osborne ajouta que, au vu de son absence d'intérêt pour le théâtre, il ne se rendrait point à celle-ci, mais que ce serait peut-être l'occasion pour moi de rencontrer certains de ses amis. "Voilà l'occasion d'agrandir le cercle restreint de mes clients', me dis-je. L'homme d'affaires me tendit donc son billet, précisant au passage que certaines connaissances du Club seraient également présentes. Sur ce, je le quittai.

C'est en retard que je gagnais Charlotte Street, où se trouvait le théâtre Scala. Alors que je pénétrais dans l'entrée, je reconnus Henry Jones, qui me salua chaleureusement. Non loin de lui discutaient Malborough et Fury. Jones m'indiqua que la pièce n'avait pas encore commencé, mais m'invita à gagner les places qui nous étaient réservées. Tandis que je gagnais mon siège, je reconnus Glencoe, assis aux côtés de la veuve Wallace.

La pièce commença enfin, faisant place à à un décor minimaliste et d'un goût incertain. La première scène fut d'un ennui mortel, et c'était là le sentiment que semblait vouloir transmettre les acteurs au public. Ces derniers n'étaient guère convaincants d'ailleurs, bien Glencoe et Fury vantèrent le jeu des deux principaux rôles féminins, Cassilda et Camilla. L'intrigue était, je crois, très allégorique. J'avoue ne pas avoir saisi l'ensemble de ses enjeux du fait de ma distraction. Je compris toutefois qu'il était question de succession au trône de la cité d'Ythill et d'une guerre entre les royaumes d'Hastur et d'Alar.

Au fur et à mesure que la pièce se déroulait devant moi, je fus saisi par un sentiment oppressant que je n'arrive toujours pas à décrire. Ce sentiment se fit particulièrement ressentir lors de la troisième alors qu'un étrange personnage s'avança sur scène. L'homme arborait un costume ridicule et un masque aussi blanc que l'os décharné, et resta silencieux. Alors que la scène s'achevait, il s'avança au centre de la pièce et leva les bras, dans ce que je pris pour une aventureuse expérience de mise en scène. Levant les bras au ciel, il révélait au public un étrange symbole cousu sur son costume. Ce dernier me disait vaguement quelque chose, mais je fus pris de vertiges avant de me souvenir exactement où j'avais pu l'apercevoir.

L’entracte arriva enfin. Les lumières avaient été à peine rallumée que Bill of Glencoe exhultait. "Jamais je n'ai vu un tel chef-d’œuvre", glapissait-il de joie. Entendant cela, Jane Wallace ne put réprimer un soupir caverneux. "L'avis de cette dernière était semble-t-il partagé, et de nombreux spectateurs quittèrent la salle. Jones, dubitatif quant à la qualité de la pièce, considéra toutefois qu'une mise en scène aussi expérimentale ne convenait peut-être pas au public habituel de la Scala.

La pièce reprit quelques minutes plus tard. L'intrigue était toujours aussi obscure, et la dernière scène semblait vouloir défier l'intelligence et la raison des spectateurs. Un bal masqué obscène et vulgaire se déployait sous mes yeux, et tandis que tous les convives jetaient leurs masques à l'heure idoine, l'homme arborant le sinistre symbole sur sa poitrine garda le sien. Interrogé, il avoue ne pas en porter. Tandis que le personnage central de Camilla s'effondre, un nouveau sieur entre en scène. Vêtu de loques d'un jaune crasseux, l'homme semble immense et arbore épée et torche. Apostrophant l'ensemble des protagonistes, l'homme se présente comme le Roi en Jaune et annonce que la cité d'Ythill n'existe plus, que seule demeure Carcosa, et quitte sur ces mystérieuses paroles la scène côté jardin. Quelques dialogues incompréhensibles, et semblant n'avoir que peu de lieu avec ce qui venait de se tramer, suivirent, tombant complètement à plat.

Alors que je me demandais si j'étais bien resté éveillé tout au long de la pièce, et si je n'avais pas été victime d'un quelconque cauchemar, un tumulte se fit entendre dans les premiers rangs. Je vis alors les spectateurs assis aux trois premiers rangs se jeter sur la scène, empreint d'une frénésie incompréhensible. Les ouvreurs, abasourdis, tentèrent de les retenir, sans succès. Pris de terreur, je cherchais à gagner la sortie. Malborough essaya de quitter le rang, mais un dément se jeta sur lui, tandis qu'un autre apostrophait Jones, qui esquiva miraculeusement une bouteille lancée à son encontre. Jones réussit à projeter au sol l'individu, qui dégringola dans les escaliers de l'allée. Tandis que je m'extirpais des sièges, je vis une femme, toute proche de moi, s'arracher les cheveux et se griffer jusqu'au sang les joues. J'atteignis enfin les portes de la salle, suivis quelques instants plus tard par Fury et Wallace. Déboulant sur l'entrée, je vis une dizaine de bobbies débarquer dans le théâtre, et foncer directement vers l'endroit que nous venions de quitter.

De nombreuses minutes passèrent avant que la situation fut maîtrisée. La police réussit à maîtriser les déments, et les embarquèrent au poste. Assis au bar, je commandais un cognac pour me remettre de mes émotions. Mes compagnons d'infortune avaient eu la même idée que moi. Les acteurs étaient déjà présents avant l'incident, fêtant là la première de la pièce. Fury et Malborough reconnurent le metteur en scène, Talbot Estus. Désireux d'en savoir plus quant à l'incident, ils couvrirent d'injures l'homme de théâtre. Ce dernier ne fut guère décontenancé. Tandis que je m'approchais d'Estus, je ne put m’empêcher le souvenir du signe jaune de m'assaillir. J'interrogeais Estus à ce sujet, qui se lança dans une longue diatribe sur le livre à l'origine de la pièce, Le Roi en Jaune, et sur son auteur, Thomas de Castaigne. Jane étant arrivée sur ces entrefaites, il réussit à convaincre Estus de lui prêter un exemplaire de ce livre, ce que ce dernier fait avec grand plaisir. Un homme s'approche alors d'Estus et le prend à part. Il s'agit du directeur de la Scala, et la conversation devient rapidement véhémente. Tandis que mes compagnons continuaient à discuter, je décidais de prendre congé et de regagner mon logis.

Suite au prochain épisode
Dieu de la robe de chambre en télétravail
Traducteur ponctuel pour Savage Torgan
Traducteur de : 24XX DRS24XX CONFRONTATION24XX CONSIGNES D'URGENCE
Auteur de : 1980 LEGION
Antharius
Ascendant
Messages : 1629
Inscription : mar. janv. 15, 2013 3:23 pm

Re: [CR] AdC - Les Oripeaux du Roi

Message par Antharius »

Vivement la suite! Cette campagne est une de mes favorites et je suis curieux de voir comment tout cela va se poursuivre...
Avatar de l’utilisateur
Blondin
Dieu d'après le panthéon
Messages : 4157
Inscription : jeu. sept. 25, 2014 10:51 am
Localisation : Six pieds sous terre

Re: [CR] AdC - Les Oripeaux du Roi

Message par Blondin »

La suite ne devrait pas trop tarder. Je dois encore rédiger le chapitre 1, et on commence le chapitre 2 samedi. Et, pour ma part, le début de campagne semble me faire dire que c'est de la bonne came ☺.
Dieu de la robe de chambre en télétravail
Traducteur ponctuel pour Savage Torgan
Traducteur de : 24XX DRS24XX CONFRONTATION24XX CONSIGNES D'URGENCE
Auteur de : 1980 LEGION
mike11210
Zelateur
Messages : 62
Inscription : jeu. mars 13, 2014 10:03 am

Re: [CR] AdC - Les Oripeaux du Roi

Message par mike11210 »

Merci pour ce CR.
Suite prévue? Ça va m'être utile pour préparer en tout cas. Je commence la campagne en septembre.
mike11210
Zelateur
Messages : 62
Inscription : jeu. mars 13, 2014 10:03 am

Re: [CR] AdC - Les Oripeaux du Roi

Message par mike11210 »

D'ailleurs, ça tourne bien à six?
J'ai la même config, je trouve que c'est beaucoup mais ça m'embête d'exclure quelqu'un ^^
Répondre