) ni même un adepte de donjonneries…Alors pourquoi m’être interessé à Old School Hack?
Par ce que 20 pages de règles, je peux vraiment me les lire sans rien en faire après, juste pour voir.
Et à ma grande surprise, sur les 26 pages du jeu (en comptant couverture et intro/sommaire), 8 sont consacrées aux feuilles de perso.
Alors certes il y a du contenu de règles sur les feuilles de perso, mais un peu comme dans Oltréé, c’est pour une bonne cause.
Pourquoi utiliser OSH (Old School Hack)?
Pour une partie sur le pouce ou un gros week-end rôliste. OSH ne propose que les règles pour les 4 premiers niveaux, ce qui et plutôt normal puisque ce hack essaye d’émuler la boite rouge de D&D de 1983.
Je ne me vois pas vraiment jouer OSH en grosse campagne (en tout cas pas tant que les packs “Heroic game” et “Mythic game” ne seront pas sortis), mais en mini campagne de 2-3 scénars, pourquoi pas...
Ai-je joué “by the book”?
Non, bien évidemment que non. Je crois bien que j’en suis quasi impossible (le seul jeu où j’ai réussi, c’est “Mutant: Year Zéro”, ces dernières années)
Alors j’ai changé quoi ?
Le système de combat se fait en lançant 2d10 vs AC (Classe d’armure, uniquement dépendante de l’armure portée)
Le système d’actions hors combat se fait avec 1D12+Attribut (de -2 à +5) vs 1D12 de difficulté du MJ
Et cela me dérangeait que le système soit pas unifié
Donc pour les actions hors combat j’ai utilisé 2D10+Attribut vs 2D10 de difficulté du MJ. Statistiquement, je crois qu’on obtient des résultats plus moyens avec 2D10 (courbe de Gauss) qu’avec un D12, ce qui donne une importance très légèrement plus grande à la valeur d’attribut, ce qui me plaît.
De plus j’ai introduit la notion de jet en position d’Avantage/Désavantage de D&D5:
3D10 en gardant les 2 meilleurs lorsqu’en avantage et les 2 moins bons lorsqu’en désavantage, le MJ restant toujours à 2D10 (un avantage des ennemis se traduisant par un désavantage chez le joueur)
Le tirage des attributs (6 au total) se fait avec 2D10 et on ne garde que le bonus correspondant à ce qu’on est habitué dans D&D depuis sa 3ème édition (avec un -2 dans l’attribut dans le pire des cas)
Ici aussi j’ai légèrement changé tout ca: J’avais que 2 joueurs et j’ai fait tirer à chacun seulement 3 jets d’attributs, et obligé à utiliser aussi les résultats de l’autre joueur (j’espère que je suis clair). Du coup c’est aléatoire mais les joueurs commencent avec les même cartes. Et les joueurs s’engeulent pour un jet de dé raté
Création participative?
Celà n’est qu’à moitié prévu par les règles de OSH. Les point d’awesome (d’épate
) sont des points de destin qui permettent justement de faire des trucs un peu narratifs (création de PJ ad-hoc par exemple). Mais en soit, pas grand chose de décrit allant vers du “narrativisme”.J’ai donc introduit des questions “à la Apocalypse World” lors de la création de perso pour définir plus en détails les PJs ainsi que le monde autour de mes joueurs.
C’était une première, ce genre de question, pour eux et le vieux briscard a eu du mal à rentrer dedans, alors que le jeunot (une 10aine de parties à son actif) s’est extrèmement bien prêté au jeu.
Les persos:
Le jeunôt a pris le nain (race=class) nommé Angrim. Avec la création participative, il s’est avéré que son clan a été attaqué par les armées de Bavmorda (ouais, références multiples à Willow inside) et qu’il a sacrifié une grande partie de sa famille pour couvrir sa fuite sur le dos de BattleCat, son chat aux dents de sabre (Je lui avais posé la question “À quoi ressemble ta monture?” et il m’a décrit BattleCat. Comme je ne lui ai pas fait acheter son chaton de 250kg à dents de Sabre, je l’ai prévenu que les avantages du matou seraient en relation avec les inconvénients qu’il amènerait).
Donc le nord de l’empire a été envahis par les forces de Bavmorda qui y ont interdit la magie et le clan de Angrim a été quasiment décimé, à part sa tante Helga qu’il n’aimait vraiment pas.
L’autre joueur, habitué des gros barbares destructeurs à double-haches, est très content: pour une fois, le rôle du magot est pas encore pris, alors il choisit la classe de Magic User. Je le connais, c’est un optimisateur fou, nourri à la petite règle d’exception des tomes de règles de Warhammer Battles. Il a donc réparti avec soin ses attributs, changeant d’ailleurs lors de la lecture de ses talents. Et à ma grande surprise, il a choisit le talent “qui permet de parler aux portes” (et de leur donner des ordres. En gros un peu comme un knock en plus marrant), mais il est vrai que dans un donjon celà peut être utile
Billow (oui, c’est lui l’inspi de Bavmorda) a du quitter son village, car il avait buté le nouvel apprenti de son maître, qui ne lui avait pas vraiment appris grand chose. Il a fuit l’avancée des troupes de Bavmorda car il a peur de l’interdiction de la Magie.
Comme c’était une partie sur le pouce, que j’avais pas beaucoup préparé, et qu’on avait tous les 3 la gueule de bois (c’était la remise de diplôme d’un des larrons la veille avec grosse fête étudiante derrière), je m’étais dis que j’allais maîtriser un bon petit donjon lu il y a quelques temps et qui m’avait fait tripper “Tower of the Black Pearl”, que l’on peut trouver dans le recueil “the adventure begins” de goodman games (du D&D3.5 dans le monde de DCC). Et comme on était dans les classiques, on a commencé dans une taverne, avec un magicien qui aborde les joueurs pour leur donner une mission.
Ils doivent aller récupérer la fameuse Perle Noire située dans la tour d’un magicien, située en pleine mer et accessible une fois tous les 20 ans, quand une marée exceptionnellement basse laisse affleurer son étage le plus haut. Et cette marée c’est demain.
Malheureusement, un sale pirate les entends en parler… Ils auront de la concurence…
Mes joueurs s’amusent comme des petits fous lors d’une baston de taverne, la fuite d’icelle vers le port, après avoir empoisonné le capitaine pirate avec du laxatif. Ils recrutent un drakkar et leurs vikings pour les mener à la tour (contre 2 PO et une grosse fête après).
Ils s’occuperont de garder “BattleCat” et “Saloperie” (le poney du magot qui ne se laisse approcher que par lui, et encore, pas toujours) lors de leur rampage dans le donjon [©Chaviro].
Donc le lendemain, ils les mènent près de la tour et les déposent en barque… Un bateau de pirate est situé à côté du haut de la tour qui affleure effectivement la surface de l’eau de mer et les vikings refusent de s’en approcher car ils n’ont pas été payés pour se battre.
Voulant tester leurs capacités martiales, ils décident d’attaquer avec leur barque (
) le bateau pirate.Heureusement pour eux, les pirates sur le pont sont saoûls et ils ne se font pas remarquer avant d’être sur le pont du bateau. Mais l’armure du nain fait beaucoup de bruit et ils n’ont pas le temps de faire grand chose avant de se faire attaquer… Ils arrivent à se débarrasser de la première vague, mais l’alarme est donnée. Ils ont heureusement eut le temps de bloquer la porte d’où sont sensés arriver les renforts, non sans y avoir mis le feu pour en rajouter une couche.
D’autres renforts arrivent à la rescousse et nos “héros” se voient dans l’obligation de battre en retraite… Le nain finit dans l’eau (raté la barque en descendant) et passe le reste du temps à aller chercher sa double-hache en train de couler et rester à la surface de l’eau pour ne pas boire la tasse (son armure l’alourdit bien).
Le magot joue de l’arc et finit pas de débarrasser du dernier pirate… Ils quittent donc les lieux et voient les pirates restant se battant contre l’incendie… Jusqu’à ce que les flammes atteignent la réserve de rhum et là, c’est la fin des pirates…
(et la fin de la première session)
