[Paorn-D&D5] Starter Set + Les Chroniques du Chaos = Prélude au Chaos

Critiques de Jeu, Comptes rendus et retour d'expérience
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Ego'
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[Paorn-D&D5] CR express « Le Temps du Massacre » [E09, 26/08]

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[Cet épisode va s'avérer être assez particulier. Déjà parce que plusieurs personnages vont y mourir, et ça ça nous a tous estomaqués. Nous avions frôlé la mort à de multiples reprises au cours des précédents épisodes, mais chaque fois les PJ s'en sortaient au dernier moment. Là la faucheuse a frappé les PJ à plusieurs reprises, et les survivants se sont barricadés dans une impasse. Assiégés par leurs ennemis qui eux sont encore en surnombre et en parfaite condition... :(

Ensuite parce que je me sépare définitivement d'un joueur avec qui je ne partage absolument pas la même vision du jeu de rôle. Malgré les sondages, malgré les notes d'intention, malgré les tentatives de conciliation, malgré mes multiples deus ex machina pour lui sauver les miches à la suite de ses conneries, rien n'y a fait. Agissements opposés à la fiction et au plaisir commun, abus de meta-jeu (le type même de joueur à qui il est impossible de fournir un CR de "monstre", sans qu'il n'utilise grossièrement les infos à son avantage), tricheries sur les sorts sous mon nez (chez moi nous nous partageons la charge entre individus de confiance depuis des années sans le moindre problème), individualisme forcené (coopératif ? pourquoi faire ?), manque de fair-play et de maturité, mauvaise foi caractérisé. Si certains de ses débordements passaient pour de l'originalité dans un bac à sable, ici ça frise le sabotage intentionnel. Bref, la plaie. Ca ne m'était pas arrivé depuis des années, mais là, exit. :arrow: ]


Personnages principaux de l'épisode

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Nouvelles aides de jeu
(vous pouvez cliquer sur les images pour obtenir de plus grands formats)
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[Adaptation à ma vision de Paorn de la oh combien utile aide de jeu de Rêve de Dragon.]
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Ego'
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[Paorn-D&D5] CR express « Le Temps du Massacre » [E09, 26/08]

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Quinte lumière (après-midi)

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• Uzog quitte précipitamment la taverne du Géant Assoupi, une cape élimée sous le bras et six Diables Rouges à ses trousses. Il réussit à les distancer entre les maisons de bois et de pierre, puis va se planquer dans le Bois du Baron à proximité de la Porte du Diable. Les bandits le cherchent en vain ici et là dans le bourg...

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Pendant ce temps [scène hors-champ des PJ] : une troupe de cavaliers entre dans Phanalbourg. Les deux "gourdins" au poste d'entrée les laissent passer en gardant leurs distances.
Le capitaine Cormag ouvre la marche, suivi du limier Walden et de six arbalétriers.

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Ils se dirigent vers la Maison du Bourgmestre et posent pied à terre. Walden entre dans le bâtiment, bientôt suivi de Cormag. Le limier entre dans la salle de probité et se présente au bourgmestre de Phanalbourg et bailli du Val, Harbin Ponant. Il lui demande si des nouveaux venus ont posé des problèmes dernièrement, ce à quoi Ponant répond qu'il y a bien « quelques gredins qui malmènent un peu la gueuse depuis quelques mois », mais pas de quoi déranger l'Arcana Pragma ou les hommes d'armes du Comte.

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« Je ne vous parle pas de mois, mais de jours, bailli. Faites un effort de mémoire. Avez-vous eu vent de nouveaux venus dans le bourg ?, lui intime Walden.
- Ecoutez messire limier, je vous assure qu'il n'y a aucun problème à Phanalbourg. Le comte peut dormir tranquille, j'ai tout le Val bien en main !, lui répond Ponant en remettant nerveusement ses bagues en place.
- Bailli, il me semble que vous ne me comprenez pas. Si je finis par découvrir un acte de sorcellerie dans les terres sous votre charge, et que vous ne m'avez pas assisté pleinement dans mon enquête, je serai en mesure de vous accuser de complicité. La peine minimale encourue est une mise à l'amende dont je suis entièrement libre de fixer le montant, lui assène le limier tout en jetant un regard entendu vers les bijoux du bailli. J'en ai connu qui ont perdu bien plus que quelques bagues. »

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A ce moment la porte de la salle de probité s'ouvre, et un roturier tout essoufflé se précipite à l'intérieur, suivi par un "gourdin" qui tente de le retenir. Ses vêtements sales sentent le brûlé, et son visage porte des traces de suie.
« Messire le bailli, messire le bailli ! Des peaux-vertes ont attaqué la ferme Mildred ! Aidez-nous, je vous en supplie !
- Calme-toi Nordebert, je suis sûr que tu exagères, lui dit Ponant. Reprends ton souffle dehors en attendant que je te fasse chercher. Il sera toujours temps de me détailler tes poules perdues plus tard. Tu ne vois pas que je suis en pleine audience, bon sang ? » Et s'adressant au gourdin : « Sergent, faites-moi sortir d'ici cet imbécile ! »

Le bailli se tourne vers le limier, et finit par se souvenir que deux individus sont venus lui parler la veille. Un colosse haut de sept pieds avec de drôles de marques sur la peau, et un sang-mêlé pas très causant qui n'arrivait pas à tenir debout. « Semi-orc sans doute. » Ils protestaient contre le péage à l'entrée du bourg, « soit disant dix deniers par tête. Mais après enquête, il s'agissait juste de deux fieffés pochtrons. »
Comme ils remplissent les poches de l'aubergiste Pierremont tout en vidant sa cave, Ponant a décidé de ne pas poursuivre de sa vindicte les médisances : « une bête histoire d'ivresse, rien de plus. Au fait, ça me revient, il me semble qu'ils sont accompagnés d'autres voyageurs. Deux ou trois humains, deux nains et un gnome.
- Vous voyez quand vous voulez. Et toute cette bande est installée à l'auberge j'imagine ? La prochaine fois, c'est par là que je commencerai »
, finit par conclure le limier, tout en tournant le dos et en sortant agacé de la salle.

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Ego'
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[Paorn-D&D5] CR express « Le Temps du Massacre » [E09, 26/08]

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• Dans les oubliettes du manoir Sventrill, Gurak, Nikolaï, Ogon et Rabel finissent de récupérer les affaires du coffre (voir CR E09). Au vu de leur état général, ils se demandent également s'il ne vaudrait pas mieux reprendre des forces avant de poursuivre leur exploration. Ils sentent une énergie malsaine provenant de la crevasse qui s'ouvre près d'eux.

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• Soudain, provenant de l'autre bout de celle-ci, les aventuriers entendent des bruits d'os craquant sous le poids de quelque chose. D'un mot étrange Nikolaï enchante un caillou pour qu'il diffuse de la lumière, puis le lance dans la direction des craquements. Oculus est en train de se redresser ! Son cuir et ses chairs, qui avaient été déchiquetés par les éclairs du gnome et par les griffes de l'ours lors du combat, sont en train de se régénérer : ses blessures se referment à vue d’œil !

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Ogon tend son arc et décoche une flèche dans la direction du monstre, mais celle-ci le manque d'un cheveu.
De son côté Gurak entend un raclement de gorge provenir d'un couloir sombre sur le côté. Ni une, ni deux, les aventuriers décident de revenir sur leurs pas pour chercher des renforts !

[L'aberration ayant été tuée au point près, et son corps se retrouvant dans la crevasse qui suinte l'énergie nécrotique dans laquelle elle se complait, ça ne me semblait pas être une mauvaise idée que de la faire revenir à 1 PV. Ainsi fut fait, même si, trop faible pour agir, celle-ci s'est bornée à les fixer à distance...]

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Dernière modification par Ego' le lun. août 29, 2016 7:38 am, modifié 1 fois.
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[Paorn-D&D5] CR express « Le Temps du Massacre » [E09, 26/08]

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• Attendant dans les Bois du Baron que les choses se tassent, Uzog aperçois un tout petit gamin qui s'en vient à travers bois. Celui-ci, semblant être à la recherche de quelque chose, finit par se rapprocher de la Porte du Diable, tente sans succès d'attraper la clef, puis s'en retourne sur ses pas, tout dépité. Uzog sort alors sa tête de sa cachette, et l'appelle : « Petit ! Petit ! Allez viens petit, je ne te ferai aucun mal. »
Guère mis en confiance, le gamin prend ses jambes à son cou. Le colosse décide de rester caché et le laisse donc filer.

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• Quelques instants après, Uzog entend au loin un gamin crier « Lachez-moi ! ». Son sang ne fait qu'un tour : il se précipite à une vitesse fulgurante en un silence quasi-surnaturel !
Quatre Diables Rouges entourent le gamin pendant que l'un d'entre eux le soulève par la peau du cou. Mais d'un bond effarant le colosse apparaît parmi eux, et de sa terrifiante claymore transperce un à un plusieurs ruffians !

[Rien à dire, l'assassin charcle ! Certes Uzog avec son épée à deux mains est un peu bizarre, mais ça lui confère une certaine originalité. Seul problème, comme on verra plus tard, c'est qu'il a beau être puissant, il n'en est pas moins fragile...]

• Au même instant, surgissant de la Porte du Diable, le druide, le mage et le rôdeur se précipitent ! Les coups, les flèches et la graisse magique volent, transperçant, tranchant, faisant tomber les adversaires. Celui qui tient le gamin s'en sert de bouclier, mais cela ne le sauve pas des coups de Gurak et d'Uzog !

• C'est alors qu'on entend un terrible hurlement de guerre nain : c'est Enky qui charge pour broyer du diable à son tour !
[Quand un joueur débarque en retard, autant le balancer au milieu de l'action !]

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• Deux nouveaux bandits se joignent à la fête, mais voyant leurs quatre compères se faire larder de toutes parts, ils se retournent pour s'enfuir. Peine perdue, ils se font rattraper par Uzog, puis par Gurak transformé en ours en pleine course ! Les deux bandits tombent morts sans crier gare.
Le combat prend fin ainsi à une vitesse impressionnante !

• Cinq capes sur six sont récupérables et récupérées. Ainsi qu'une clef supplémentaire de la Porte du Diable.

• Revenant en arrière, Uzog bloque la serrure et piège la porte au cas où les bandits encore à l'intérieur tenteraient de l'enfoncer pour sortir.

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• De son côté Rabel décide de s'éloigner du groupe pour aller à la recherche du cimetière du bourg. Il tient à s'occuper dignement de son chien qui l'a suivi fidèlement.
Les cinq compagnons ne le savent pas encore, mais c'est la dernière fois qu'ils voient le marchand.

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• Le gamin - qui s'avère être un jeune gnome d'après Nikolaï - remercie les aventuriers et leur propose de le suivre à la ferme de sa mère. Celle-ci cuisine la meilleure tarte aux prunes de tout le Val de Trigoret ! Il dit s'appeler Carp et d'être à la recherche de son copain, le fils du menuisier. Les aventuriers lui promettent qu'ils vont se charger de ramener sain et sauf ce dernier.

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Quelline Aulnefane n'a pas assez de mots pour remercier les aventuriers d'avoir sauvé son fils (dont elle n'avait pas remarqué l'absence d'ailleurs). Suite à leur demande de se cacher dans la ferme le temps de reprendre des forces, elle leur propose sa petite maison, ou la grange s'ils désirent plus d'espace.
Quelline semble séduite par la prestance de Nikolaï, mais celui-ci s'en tient éloigné autant que faire se peut. Le coeur de maître Verte-Pogne bat certainement pour une autre se dit-elle...

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[Paorn-D&D5] CR express « Le Temps du Massacre » [E09, 26/08]

Message par Ego' »

Sixte lumière (brune)

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• Les cinq aventuriers décident finalement de se reposer une demi heure en ces lieux, puis de repartir. Ils craignent que Grista n'empoisonne les Diables Rouges sans les attendre et qu'elle n'ait des soucis si elle se retrouve seule face à eux.

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• Arrivés à la taverne du Géant Assoupi, ils découvrent qu'elle est vide et sens dessus dessous. Tables renversées, chopes et aliments au sol. Le tromblon de la tavernière est encore là, mais impossible de trouver Grista.
Enky s'empare de l'arme et de le poudre cachée derrière le comptoir : s'ils retrouvent leur alliée, elle aura de quoi se venger !

• Ogon entend des gémissements provenant des latrines : un simple cabanon éloigné du bâtiment principal. Gurak et lui s'y rendent et défoncent la porte. Un Diable Rouge est là se tordant de douleur. Ils le menacent de leurs lames et n'obtiennent de lui que bien peu de choses : la naine a été amenée dans les ruines du manoir. Ils étaient une dizaine, mais six sont partis à la poursuite d'un colosse qui avait volé une de leurs capes. Quatre ont mangé le repas, et dès que lui s'est tordu de douleur, les trois autres ont coincé Grista.
Passablement énervé, Gurak enfonce la pointe de son cimeterre dans la gorge du bandit.

• Malgré les avertissements insistants de Nikolaï - le gnome tente de les convaincre de se reposer une nuit complète et d'attendre l'aube - le groupe décide d'attaquer de suite les oubliettes de Verrebâton !

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[Paorn-D&D5] CR express « Le Temps du Massacre » [E09, 26/08]

Message par Ego' »

[Tout va se jouer à ce moment là : un des joueurs tente de faire entendre raisons aux autres. Mais une partie du groupe veut se précipiter au secours de la tavernière. Et certains des joueurs se sont sans doute sentis méchamment en confiance suite à la victoire rapide contre les six Diables Rouges. Leur trop grande confiance en eux va d'ailleurs se ressentir à nouveau par la suite...
C'est finalement la majorité qui entraîne l'ensemble de l'équipe dans ce qui va se transformer en Bérézina...
Ceci dit, même si je savais qui les attendait, et même si je trouvais ça imprudent, je ne m'y attendais pas moi non plus.]
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Re: [Paorn-D&D5] Les Chroniques du Chaos (Prélude au Chaos)

Message par Jorune »

Hâte de lire ça! Le drame, y a que ça de vrai! :twisted: :twisted: :twisted:

Par contre quand tu dis que tu t'es séparé d'un joueur (pas difficile de trouver quel personnage est concerné), vous avez réussi à le faire en bonne intelligence en parvenant à la conclusion que vos visions étaient trop différentes ou bien, comme je crois le deviner, tu as dû faire acte d'autorité et le "virer" de la table?
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Re: [Paorn-D&D5] Les Chroniques du Chaos (Prélude au Chaos)

Message par Ego' »

Jorune a écrit :Hâte de lire ça! Le drame, y a que ça de vrai! :twisted: :twisted: :twisted:
Pas faux :mrgreen: ... Mais ça m'a fait un double effet John Snow tout de même... :cry:
Jorune a écrit :Par contre quand tu dis que tu t'es séparé d'un joueur (pas difficile de trouver quel personnage est concerné), vous avez réussi à le faire en bonne intelligence en parvenant à la conclusion que vos visions étaient trop différentes ou bien, comme je crois le deviner, tu as dû faire acte d'autorité et le "virer" de la table?
En semi bonne intelligence. Disons que le joueur a fini par comprendre qu'il n'était plus le bienvenu s'il ne changeait pas radicalement de comportement. Une telle remise en question lui étant impossible, son instinct de survie l'a sauvé d'une saine et méritée mise à plat à table.

Au final, j'en tire différentes leçons :
- ne plus me forcer à accepter un joueur pour faire plaisir à autrui,
- diminuer mon laisser faire, et sortir de mon rôle d'animateur pour gérer d'éventuels débordements en mode hors-jeu sur le coup et pas uniquement lors des débriefings.
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Re: [Paorn-D&D5] Les Chroniques du Chaos (Prélude au Chaos)

Message par Ego' »

kobbold a écrit :(...) Maintenant, avec l'expérience, je pense aussi qu'il est utopique de vouloir garder à la table un joueur qui ne s'insère pas dans la dynamique de groupe du jeu. On n'est pas faits pour jouer avec tout le monde.
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[Paorn-D&D5][CR de PNJ] Le passé secret de Sildar Frimas

Message par Ego' »

[Le texte qui suit fait office à la fois de CR de PNJ (accessible à toute la table) et à la fois de background pour Marc qui a perdu son PJ (d'où le tutoiement). En attendant de voir ce qu'il va advenir à ce dernier, le joueur a donc choisi d'interpréter ce personnage.]

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Tu es né au milieu d’un des innombrables champs de bataille du Haut Melkiar, là où Saltharites et Burgons retracent quotidiennement leurs frontières sans pour autant se déclarer la guerre. Ta mère, fille à soldat, passait d’un moribond à un autre armée de sa miséricorde, administrant avec prodigalité ses coups de grâce, et déchargeant les trépassés de leurs biens devenus inutiles, lorsqu’elle fut soudainement prise par les douleurs de l’enfantement. C’est ainsi, parmi les râles des blessés, au cœur de la pestilence, que tu vis le jour.

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De ton vrai père, tu ne sus jamais rien, et pour cause. Malgré tout, Hiltrude, ta mère, sut convaincre suffisamment les brutes épaisses qui l’entouraient que tu pouvais être leur fils, et tu n’eus jamais trop à souffrir de ses conditions de vie pourtant misérables. Du moins, pas au point d’en mourir, comme la plupart des autres marmots de guerre que tu côtoyas.

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Au cours des années qui suivirent, tu fus tantôt fourrageur, tueur de rats, marmiton, porteur, fossoyeur, charretier, estafette, avant d’être pris en sympathie par un vétéran, Wudulf-sept-doigts. Celui-ci te prit sous son aile, faisant de toi son écuyer, bien que de chevalier il n’eut rien. Il t’apprit le métier des armes tant bien que mal, et fit de toi un hallebardier plus qu’honorable de la Compagnie des Ours de l’Arbenfeld. Tu passas ainsi de quart de solde à demi-solde, puis enfin à soldat.
[Et la hallebarde à D&D5, avec le don qui va bien, elle charcle méchamment. En la combinant avec les manoeuvres d'un maître d'armes il y a de quoi s'amuser... Impatient de voir le personnage en action :mrgreen: ]

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D’autres années passèrent. Ta mère fut emportée par un mauvais hiver. Puis, ce fut Wudulf qui mourut au combat après t’avoir sauvé la vie. Autour de toi, peu à peu les anciens soldats mouraient, d’autres plus jeunes se joignaient à la troupe.
Bien que se battant la plupart du temps dans le Haut Melkiar, ta compagnie était l’une de celles appartenant au comte Aaron d’Arbenfeld. Vous vous battiez contre les Burgons au sud du royaume la plupart du temps, et parfois contre des peaux-vertes ayant réussi à passer le Dernier Rempart au nord.

Ce furent des années difficiles, mais tu continuas à apprendre le métier des armes, puis celui du commandement en guidant de plus en plus d’hallebardiers au combat. Tu n’avais pas de titre ou de fonction, mais les hommes d’armes respectaient ton courage, et te faisaient confiance au coeur de la bataille.
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[Paorn-D&D5][CR de PNJ] Le passé secret de Sildar Frimas

Message par Ego' »

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Le jour de la bataille des Trois Rivières, ta hardiesse te fit faire une percée au coeur des troupes burgonnes. Rejoint par le jeune comte Aaron et sa garde, vous vous battiez à trois contre un. Tu n’étais pas le seul à te battre comme un beau diable, mais ce furent ta voix et ton impact sur les hommes qu’il remarqua au milieu de la mêlée. Ce moment où tu t’emparas de la bannière du Duc d’Orgal sous les vivats de tes frères d’armes.

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Le lendemain même, le comte te nommait capitaine de la Compagnie de l’Ours, te remettant l’épée et l’écu qui ne t’ont jamais plus quitté. Ce fut le moment le plus glorifiant de ta vie : jamais tu n'avais rêvé que l’on te rendrait un jour de tels honneurs.

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Cela faisait huit ans que tu menais les Ours de l’Arbenfeld au combat. Tu avais réussi à améliorer la cohésion de la troupe, à réduire les pertes, et à les mener de victoire en victoire. Jusqu’à ce jour maudit, dans le nord, il y a quatre ans, où tu traquais une horde de pillards venus des Sinistérias. Ils avaient franchi le Dernier Rempart comme par magie, et une bonne part d’entre eux avaient été écrasés par la cavalerie saltharite.

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[Là ce sont plusieurs PNJ qui se sont croisés : CR d'Evhar]

Le reste des peaux-vertes s’étaient réfugiés dans les forêts denses des Morviants, là où les cavaliers ne pouvaient les atteindre. Tu savais que si vous ne ne les pourchassiez pas, ils s’attaqueraient aux fermes du comte. Tu pris donc la tête de la compagnie, et donnas l’ordre à tes hommes de te suivre…

Ce furent les rares survivants qui te traînèrent comme ils purent hors des forêts. Tu survécus à tes graves blessures, mais ta compagnie avaient été annihilée par ce qui se terrait dans ces bois : des hobgobelins, des goblours, et surtout de terrifiantes araignées géantes sorties d’on ne sait où. Aucun des autres survivants ne s’en souvient, mais tu es persuadé qu’un sidhe les dirigeait de loin. En tout cas toi, tu n’oublieras jamais le visage de celui qui t’as laissé pour mort en ricanant : un énorme goblours de huit ou neuf pieds de haut.

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Après ton rétablissement, le comte Aaron te retira ton commandement. Il te laissa ton rang de chevalier, ton épée et ton écu « pour que vous n’oubliez jamais le sommet que je vous ai permis d’atteindre, et la déchéance des Ours de l’Arbenfeld dont vous êtes responsable ».
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[Paorn-D&D5][CR de PNJ] Le passé secret de Sildar Frimas

Message par Ego' »

Au cours des quatre années qui suivirent, tu cherchas la horde de Venteux, les araignées et le sidhe. Ils avaient disparu comme par enchantement et, à ton grand étonnement, les fermes des alentours ne connurent pas les razzias auxquelles tu t’attendais.

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Deux ans plus tard, tu fus approché discrètement par la Fraternité : un des principaux groupes d’espions au service du roi. Ils te proposèrent de les rejoindre, et tu acceptas sans l’once d’une hésitation. Peut-être te fournirait-elle des informations permettant de retrouver la piste que tu avais perdue ? Toutefois, la Fraternité t’envoya dans la cité de Zeden faire tes preuves : en bon soldat tu obéis, te rappelant au besoin le prix que ton impatience t’avait coûté par le passé.

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Il y a six mois, la Fraternité te fit t’installer dans le Val de Trigoret, à deux semaines de route des lieux du traquenard. Encore trop loin, mais au moins, tu avais bien plus de liberté de mouvement. Tu devins le nouveau responsable d’une petite équipe : Iarno Albrek, un arcaniste se faisant passer pour un herboriste, et un des sergents du bourg : Martel.

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Ta mission consistait essentiellement en la recherche d’agents burgons, dormants ou actifs. Mais aussi en toute activité qui pourrait compromettre la paix du roi Drogon. C’est ainsi que tu t’établis à Phanalbourg, sous couvert d’enseigner le maniement des armes, ou de protéger notables et voyageurs contre rémunération. Tu t’installas à l’auberge Pierremont à demeure : quel meilleur endroit que ce lieu pour surveiller les allées et venues, ou récolter des rumeurs ?

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Trois mois plus tard, trois nains s’en vinrent dans le Val : les frères Fouilleroche. Rien de bien original au premier abord dans une région attirant essentiellement des mineurs.

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Sauf qu’un soir, Tharden, le plus jeune, abusa bien trop de la bonne cervoise de maître Pierremont. Il s’était installé en solitaire près de ta table et, à part le jeune aubergiste et un barde itinérant qui jouait du luth sur l’estrade au bout de la salle, l’auberge était vide.

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Le nain te proposa de boire avec lui et, de fil en aiguille, se mit à te raconter toute sa vie : une histoire de trésor extraordinaire caché dans le Val il y a cinq cent ans. Le trésor étant une fantastique fabrique à objets précieux et magiques : Forgesort ! Et plus tu faisais mine de trouver tout cela invraisemblable, et plus il ajoutait des détails : les recherches dans des grimoires oubliés par son neveu, un estudiant en théologie à la cité sainte de Sombalium. Leurs fouilles qui venaient d’aboutir dans la vallée des Sifflants, ses deux grands frères campant discrètement non loin du bourg et qui - rabat-joie - lui avaient interdit de venir à l’auberge pour fêter ça.

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Ne pouvant te permettre de laisser tomber un fabuleux trésor entre de mauvaises mains, tu décidas d’aider le nain à rentrer à son campement, avant qu’il n’aille raconter ses secrets à d’autres inconnus. Et après être enfin parvenu à trouver ses frères, et les avoir réveillés, tu leur conseillas de tenir à l’oeil Tharden. Tu finis par dissiper la méfiance de l’aîné, qui te remercia et te proposa même du travail : leur servir de garde du corps. C’est ainsi que tu finis par rejoindre l’équipe Fouilleroche, assistant la fratrie en espérant qu'ils te mènent à la Caverne des Echos. Il serait toujours temps de faire intervenir les forces du Royaume plus tard s'il s'avérait que tout ceci était fondé.

C’est donc ainsi que tu es parti dans le sud en compagnie de Gundren Fouilleroche. Tu laissas sur place tes deux hommes, Iarno Albrek et Martel, après les avoir renseignés sur la situation et les enjoignant de continuer à effectuer les tâches habituelles pendant ton absence d’une durée de deux mois.
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[Paorn-D&D5][CR de PNJ] Le passé secret de Sildar Frimas

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Au retour de ce long périple jusqu’aux Mines d’Ezar (Gundren devait y acquérir le matériel nécessaire, puis passer le relais à son neveu qui aurait embauché guide et convoyeurs), le nain et toi fûtes attaqués de nuit, alors que vous vous reposiez dans un col sensé être paisible. Une horde de gobelins s’empara de vous et vous amena dans une grotte isolée.

Tu perdis de vue Gundren, et les gobelins s’amusèrent à te tuer à petit feu : « Rien de personnel peau-de-lait, c’est juste pour passer le temps ». Sans l’intervention du neveu des Fouilleroche - Enky Tastemalt - ainsi que de ses hommes, tu serais mort [voir CR de l'E02]. Ils te sauvèrent, te soignèrent et te ramenèrent pratiquement à Phanalbourg, avant de s’en aller explorer une forteresse en ruines, qu’un gobelin prisonnier leur avait décrit comme étant le lieu où leur roi leur demandait d’envoyer tout nain fait prisonnier. Tu les aurais bien rejoints, mais sans armes et sans armure, c’était du suicide.

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[Karel qui sera l'autre PNJ de remplacement, cette fois pour Sylvain... Là aussi un choix du joueur.]

En rentrant à Phanalbourg avec les chariots des Fouilleroche en compagnie de Karel Tastemalt, le cousin d’Enky, tu rentras t’équiper à l’auberge, puis tu te rendis chez Albrek l’herboriste. Tu trouvas porte close, et nulle trace de l’agent de la Fraternité. Tu cherchas donc Martel et, l’ayant trouvé, tu lui demandas ce qui s’était passé. Celui-ci t’apprit qu’Iarno Albrek avait disparu du jour au lendemain, peu de temps après ton départ deux mois plus tôt. Il l’avait cherché, puis envoyé un message d’alerte à la Fraternité, resté sans réponse jusque là.

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Cela sentait mauvais, et tu ne pouvais repartir pour venir en aide aux Fouilleroche avant d’avoir réglé ce problème. En questionnant discrètement les habitants à propos de l’herboriste, tu découvris qu’une bande de ruffians, les Diables Rouges, s’étaient installés dans le bourg après ton départ, et qu’ils rudoyaient un peu tout le monde. Ce genre de problème n’était pas de ton ressort. Même si tu avais envie d’en découdre, il ne fallait pas attirer l’attention. De plus, ils n’avaient fait disparaître personne, donc pourquoi s’en seraient-ils pris à un herboriste ? Surtout un avec plusieurs tours dans son sac, du genre à pouvoir brûler vif quelqu’un en un claquement de doigts.
[Iarno Albrek est, comme dans le scénario d'origine, le chef des Diables Rouges (Redbrands), à savoir Verrebâton (Glasstaff). Martel par contre est un nouveau personnage. Iarno lui a donné l'ordre de se débarrasser de Sildar, mais Martel hésite, tenant en haute estime le capitaine. Selon la tournure de la situation, le sergent pourrait tourner sa veste à nouveau.]

Tu entras discrètement chez l’herboriste. Tu envoyas un pigeon à la Fraternité leur rappelant la disparition de l’agent et leur demandant pourquoi ils n’avaient pas réagi au message précédent.

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Enky et ses hommes finirent par rentrer bredouilles alors que tu explorais sans succès les alentours à la recherche d’une piste. Tu leur promis de leur fournir toute information que tu trouverais sur Gundren, et leur dis que tu apprécierais s’ils pouvaient faire de même à propos d’Iarno Albrek. Malheureusement, ils semblaient trop préoccupés par leurs propres problèmes pour faire grand cas des tiens.

Le lendemain, ils t’apprirent que le camp des Fouilleroche était vide et sens dessus-dessous : les deux autres frères avaient disparu également ! Ce fut quelques heures après qu’une réponse de la Fraternité te parvint : ils n’avaient reçu aucun autre message au sujet d’Iarno, et ils envoyaient du renfort. Ordre t’était donné de ne pas bouger avant leur arrivée.

Ça voulait dire quoi ? Le pigeon de Martel avait été intercepté ? À moins que Martel n’ait menti ? Ou que la Fraternité n’ait pas apprécié que tu ne les mettes au courant du trésor abracadabrant des Fouilleroche ? Non, ça ne pouvait pas être ça, tu n’avais pas à les alerter dès que le premier ivrogne venu te balançait une rumeur ! En tout cas pas avant que tu ne trouves des preuves pour l’étayer.

C’est à ce moment-là que tu fus rejoint par Karel et qu’il te demanda de l’aider à sauver son cousin, Enky Tastemalt. Tu ne savais dans quel guêpier s’était fourré celui-ci, et la Fraternité t’avais donné l’ordre de ne pas faire de vagues. Mais tu devais la vie au jeune nain, et cette dette là, il était hors de question que tu ne la rembourses pas de son vivant !

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Harfang
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Re: [Paorn-D&D5] Les Chroniques du Chaos (Prélude au Chaos)

Message par Harfang »

Quelle suspense insoutenable!
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Qui Revient de Loin
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Re: [Paorn-D&D5] Les Chroniques du Chaos (Prélude au Chaos)

Message par Qui Revient de Loin »

Je découvre tes CR grâce à l'autre fil, et je dois dire que c'est du très beau boulot, merci de le partager.
J'aime bien ton approche "affiche de cinéma", de ce que j'ai cru comprendre, tu sembles la choisir AVANT la partie ?
(Et où as-tu trouvé tes étiquettes-tickets de cinéma ?)
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