[CR] [MJ Only] Par delà les Montagnes Hallucinées

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Le Lapin Blanc
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[CR] [MJ Only] Par delà les Montagnes Hallucinées

Message par Le Lapin Blanc »

Salut à tous,

Voilà quelques mois maintenant (en fait plusieurs années car nous jouons peu) qu'avec notre petit groupe fétiche nous avons commencé la campagne : Par Delà les Montagnes Hallucinées, éditée chez Sans-Détours.

Pour replacer un peu le contexte, l'état d'esprit, etc. voici quelques éléments.

Pourquoi les Montagnes..

J'ai acheté la campagne (enfin ma femme m'a acheté) par curiosité et parce que je trouvais l'objet juste magnifique, emblématique, etc.. En le feuilletant j'ai pris peur et en même temps j'ai été scotché et intrigué.
Je l'ai laissé pendant deux ans sur l'étagère, avant de prendre la décision de me lancer.
Dans un premier temps j'ai fait joué des petits one-shot afin d'introduire chaque personnage dans l'intrigue (le compte-rendu d'une de ces aventures est disponible sur ce forum puisque notre ami Syz y a participé) et de tester différents systèmes de jeu (Chrome, D20, etc..). Au final seuls trois personnages ont été introduits de la sorte : Jim Hammond, le guide de montagnes, Boyle, le pilote d'avion, et le personnage Syz qui finalement ne participe pas à la campagne, et surtout nous avons gardé le système chaosium.

Dans quel esprit, et dans quel cadre jouons nous ?

Mon envie est de rendre la beauté de la campagne que je trouve être un magnifique récit à vivre collectivement.
Pour nous, vieux briscards puisque nous avons tous autour de la table une expérience de JDR voire pour l'immense majorité au moins 15 ans de JDR derrière nous, le challenge et de vivre une campagne au (très) long court et de jouer pour une fois une aventure marquée surtout (à mon sens) par les relations entre personnages et leurs évolutions, plus que sur des scènes d'action et le mythe (même si elle n'en est pas dénuée). La palette de PNJ et la richesse des situations sociales et des paysages m'ont tout de suite plu et sont aussi un énorme challenge, notamment en terme de rythme.
Nous avons donc eu de longues discussions tout au long des parties et de la préparation sur mes attentes et les attentes de chacun de manière à faire coordonner l'ensemble. Une partie de nos discussions ont porté sur la manière dont les joueurs faisaient vivre leur personnage, compte tenu du fait qu'ils allaient pouvoir installer leur personnalité, particularités, objectifs, etc.. sur le temps long, ce qui est très rare en jeu de rôle, surtout à notre âge, et qu'il était donc important qu'ils y pensent et qu'ils le jouent. Il a fallu beaucoup échanger et aujourd'hui encore nous devons nous atteler à nous mettre au diapason (mais nous pourrions en discuter ici si vous le souhaitez).

Quel groupe

J'ai choisi de constituer un groupe "dur" de joueurs motivés pour cette campagne longue, exigeante, particulière, etc.. et proposé à tous les joueurs plus occasionnels (genre ceux qui sont jeunes papa/maman) d'intégrer quand ils le souhaitaient les parties, la campagne laissant un certain nombre de PNJ étant suffisamment développés mais aussi ayant peu de poids sur l'intrigue à venir, pour être joué en PJ le cas échéant.
Nous avons donc un groupe de 8 joueurs-joueuses et moi même qui tournons avec un groupe de joueurs présents le plus souvent possible. J'ai proposé à mon groupe de JDR habituel et nous sommes donc tous amis et proches (y compris dans la vie réelle) ce qui facilite les choses.
Dernière modification par Le Lapin Blanc le jeu. juil. 21, 2016 11:05 am, modifié 11 fois.
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Compte Rendu #1 : Prologue.

Message par Le Lapin Blanc »

Partie n°1. Prologue.

31/07/2014

Mai 1933. - recrutement ad personam.

Le téléphone sonne dans le chalet de John Hammond, alpiniste chevronné et guide polaire. Au bout du fil : la voix de James Starkweather, un explorateur dont John a déjà croisé le nom au hasard de discussions avec ses pairs ou de lectures dans des magazines spécialisés. L’explorateur au fort accent britannique commence par l’encenser, lui faisant part de son admiration suite à l’affaire du Mont McKinley. Il l’informe que c’est précisément un des collègues de Hammond qui l’a orienté vers lui pour une mission toute particulière : partir explorer l'Antarctique, sur les traces de l’expédition Miskatonic qui était partie en 1930-1931 mais qui avait connu un destin tragique. Starkweather veut ainsi remonter une expédition afin d’aller découvrir notamment les montagnes Miskatonic, une chaîne plus haute que l’Himalaya découverte par l’expédition du même nom deux ans auparavant. L’offre est alléchante et John accepte, il ne lui reste désormais qu’à attendre juillet et l’entretien final avec Starkweather et le co-organisateur : William Moore.

A peu près au même moment, le Pr. John Andrews, anthropologue à l’université d’Arkham, reçoit la visite de William Moore, son collègue Paléontologue. Ce dernier a souhaité le rencontrer afin de le convaincre d'intégrer l’équipe scientifique de la prochaine expédition Starkweather-Moore en Antarctique. Moore souhaite en effet l’avis d’un spécialiste sur la question des troubles qui ont affecté les membres de l’expédition Miskatonic en 1930-1931.

En effet, une partie de la précédente expédition antarctique avait vu la fin tragique d’une partie des membres de l’expédition. Un groupe de scientifiques et de spécialistes, emmené par feu le professeur Lake, biologiste à l’université d’Arkham, avaient alors pisté un filon de fossiles particuliers dont les premiers fragments semblaient révolutionner la perception actuelle de la théorie de l’évolution et s’étaient aventurés jusqu’au pied de la chaîne des montagnes Miskatonic. Mais, la nuit suivant la découverte supposée de spécimens extraordinaires, une tempête de neige très violente a détruit le camp et les survivants, soumis à la tension de la tempête et au mal des montagnes semblent s’en être pris les uns aux autres.
Soucieux d’éviter que de tels évènements se reproduisent et aussi de mieux comprendre les évènements du camp de Lake, deux années plus tôt, Moore convainc le Pr. Andrews de se joindre à eux pour leur expédition. Ce dernier commence alors une entreprise de documentation sur les différentes pathologies liées à l’altitude et au froid.

Peu de temps après, c’est au tour de Lauren Oakwood, brillante paléontologue de l’université de New-York, d’être contactée par Moore. Ce dernier avoue avoir suivit les travaux de Lauren et admirer sa sagacité ainsi que ses positions avant-gardistes en matière d’évolution. Mais dans son discours il semble émettre des réserves sur la faisabilité de l’enrôlement de Lauren dans l’expédition. Une fois acquise la certitude que Lauren est partante pour l'Antarctique, Moore repart en lui promettant de la tenir informée.

Mai 1933. - Le recrutement par voie de presse.

Ainsi les deux responsables de l’expédition, James Starkweather et William Moore ont-ils dépêché personnellement certains candidats à l’expédition. Mais le recrutement passe surtout par voie de presse, et les journaux du monde entier font part des intentions de Starweather et Moore. C’est donc via un article de l’Arkham Adviser du 26 mai 1933 que William Knock, ingénieur, Rupert Boyle, pilote d’avion, et Anders Schwer, ingénieur-mécanicien, ont vent de l’expédition.

Quelques jours plus tard c’est le très New-Yorkais Pillar Ripost qui relaye l’information et publie une interview des deux organisateurs.

L’histoire de l’expédition Miskatonic.

Intrigués par le sort de la première expédition (menée de 1930 à 1931), J. Hammond, J. Andrews et L. Oakwood mènent quelques recherches sur les évènements qui l'amenèrent à sa perte.

Les événements connus par tous proviennent essentiellement des coupures de la presse de l’époque, alimentée alors par une connexion radio en provenance directe du pôle. En effet, lors de la première expédition, le navire principal : L’Arkham Adviser, envoyait chaque jour un compte- rendu radio de ce qui se passait sur le continent Antarctique. Ce compte rendu était immédiatement retransmis vers l’Amérique via l’antenne transcontinentale de Kingsport Head. Les informations recueillies par Andrews sont contenues dans ce que sait le monde de l’expédition Miskatonic.
Durant ses recherches concernant les survivants de l’épisode dit du “camp de Lake” le Pr. Andrew rencontre le Pr. Pabodie, le concepteur de la foreuse à laquelle il a donné son nom. Cette machine fabuleuse capable de percer profondément dans des sous-sols extrêmement durs était l’un des éléments qui avaient rendus possible et si intéressante l’expédition Miskatonic. Pabodie possède toujours sont poste de professeur à l’université d’Arkham, et c’est dans sa salle de travaux pratiques que Andrew le rencontre. Lors de leur discussion, Andrew comprend que l’expédition Miskatonic est derrière Pabodie et que celui-ci ne souhaite pas en parler trop avant, quand Andrew vient à l’interroger sur la raison de sa non-participation à l’expédition S&M, Pabodie change alors de ton et devient presque absent. C’est le regard dans le vide qu’il explique à Andrew que retourner là bas est une folie qui pourrait leur coûter plus que la vie.

Entretiens à New-York.

L’expédition est en plein recrutement, attirant les spécialistes, les passionnés et les fous. Afin de procéder au choix des membres, Moore et Starkweather ont réservé une salle de restaurant à New-York afin de recevoir chaque postulant et de lui faire passer un entretien.

L’occasion pour chaque prétendant de faire la preuve de leur motivation. Alors que Knock et Schwer sont en train d’attendre dans le salon privatisé d’un luxueux hôtel d’Arkham, des voix semblent s’élever dans le petit salon où chaque candidat rencontre les organisateurs. Au bout de quelques instants, une jeune femme portant un sac de cuir en ressort, furibonde arguant à qui veut l’entendre qu’elle est tout à fait compétente pour analyser une carotte de glace et que son diplôme a autant, si ce n’est plus, de valeur que n’importe quel autre.
Avec plus ou moins de réussite, les deux candidats passent ensuite l’entretien auprès de Starkweather et Moore. Ces derniers les informent que le départ se fera dès septembre et qu’ils recevront une invitation en bonne et due forme.

Starkweather & Moore : enquête sur les organisateurs.

La période qui précède les préparatifs du départ sont aussi l’occasion pour les prétendant de faire le point sur leur connaissance des deux instigateurs de l’expédition. Quelques recherches dans les journaux et en interrogeant leurs connaissances respectives leur permettent d’en savoir un peu plus :
Starkweather est un aventurier anglais d’une quarantaine d’années connu principalement pour ses excursions en Afrique qui lui ont apporté richesse et renommée. Il est l’auteur de quelques livres dont un relatant ses exploits sur le continent africain : La mort en Afrique (1930). Il se range à la fin des années 1920 mais le choc boursier lui fait perdre une partie de sa fortune. Il reprend donc ses activités à commencer par une expédition avec William Moore, au Costa Rica en 1930.
William Moore quant à lui est un professeur honorable de géologie et paléontologie à l’Université Miskatonic qui frise la quarantaine lui aussi. Véritable surdoué, il soutient sa thèse sur les origines de la Terre sous la direction de William Dyer en 1914, le même qui Dyer qui participera à l’opération de sauvetage du camp de Lake. Sa carrière est marquée par de nombreux articles salués par la critique. Il a déjà participé à un certain nombre d’expédition notamment en Himalaya avec Starkweather, en Australie et récemment au Costa Rica. Il s’intéresse particulièrement aux fossiles et aux études portant sur l’âge et l’origine de la Terre.
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Compte Rendu #2 : New York.

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Partie n°2. New-York.

01/08/2014

Vendredi 1er Septembre 1933. - Premier contact.

Comme convenu lors de l’entretien de juillet, les membres recrutés par James Starkweather et William Moore sont convoqués le 1er septembre 1933 à New-York. Pour la durée de la préparation l’ensemble de l’expédition est logée aux frais des organisateurs à l’hôtel Amherst. Alors que Big Apple connaît l’une des plus grande canicule du siècle, c’est dans un hall lambrissé et gorgé de fumée que Hammond, Knock et Andrew sont accueillis par un jeune groom de l’hôtel qui leur transmet un message de la part du professeur Moore leur demandant de se rendre sur les quais de l’Hudson, à l’entrepôt 74 là où mouille la Gabrielle dans l’attente du départ.
Une fois passé le cordon de sécurité et après avoir montré patte blanche à l’officier portuaire, les quatre apprentis explorateurs arrivent en vue de la S.S Gabrielle. Le navire est accosté le long d’un dock large, muni de rails, de larges et haut hangars sont ouverts et vomissent des caisses de matériels en tous genres et de toutes tailles. Sur docks un certain nombre de manoeuvres sont déjà à pied d’oeuvre et travaillent à arranger les caisses de matériel. Un palan permettant de charger celles qui ont été vérifiées dans les soutes du navire.

William Moore, quant à lui, est affairé dans le mess, entouré d’une pile de dossiers il semble travailler sur la comptabilité et régler les derniers préparatifs. La charge de travail semble conséquente et l’homme à la limite d’être débordé. Après avoir fait plus ample connaissance, Moore les renvoie vers deux membres de l’équipage : le docteur Greene et le responsable de l’équipement : Peter Sykes.
Visite médicale et rencontre avec le responsable équipement.
Le premier passage se fait donc au près du Dr. Green qui passe en revue les prétendants et les avertis des dangers qui guettent les aventuriers trop imprudents et négligeants de leur hygiène avant et pendant le voyage qui les attends. Au premier chef, l’hygiène dentaire est un aspect fondamental car là bas tout sera plus compliqué.

Après la visite médicale d’usage, chaque membre doit et être mesuré afin que soient confectionnés sur mesure les habits de chacun. C’est Peter Sykes, le guide polaire en charge de l’équipement qui voit cela avec eux. Il a pour l’occasion, pris possession de la salle de réfectoire, L’occasion pour eux de jeter un coup d’oeil à l’équipement qui sera leur seconde peau une fois arrivée en antarctique. Sykes les briefe alors sur l’importance d’habits en peau de rênes, plus chaud et imperméables dès lors qu’ils son traité à la graisse. Il leur explique aussi que les chaussettes sont l’élément le plus important de toute la combinaison et qu’ils devront en changer régulièrement une fois dans le pôle sud. Le stock d’habits à la taille de chacun devrait arriver d’ici quelques jours.

Samedi 2 septembre 1933. - Réunion de présentation.

Le lendemain matin, les membres de l’expédition sont convoqué dans le hall de l’hôtel qui a été privatisé pour l’occasion. Starkweather et Moore ont en effet prévu de faire ce jour là une présentation globale du projet de l’expédition. Alors que tous les membres sont réunis autour de café et de thé. Starkweather, à grand renfort de plans et cartes, présente les principaux objectifs de l’expédition, profitant de l’occasion pour remercier les éminentes personnalités qui ont rejoint l’expédition et se félicitant de la qualité des préparatifs. La route partira de New-York et rejoindra dans un premier temps Panama avant de prendre la direction de Melbourne en Australie où ils pourront se réapprovisionner. Ensuite direction la mer de Ross et, si la banquise le permet, le premier pied sera posé en Antarctique aux alentours du 1er novembre.
Les objectifs fixés par les deux organisateurs sont clairs : d’abord en apprendre plus sur le plateau mentionné par Lake dans son compte-rendu. Pour cela trois camps semi permanents seront dressés. Un premier sur les rives de la mer de Ross qui servira de camp de base, le second camp près de l’emplacement du camp dressé lors de la première expédition par Percy Lake, le dernier devra être monté sur le plateau décris par Dyer. Ensuite, relevé un maximum d’éléments permettant de mieux connaître l’histoire géologique et biologique de ce continent encore méconnu et ainsi permettre des avancées dans ces domaines.
Les jours sont désormais comptés avant le départ prévu pour le 14 septembre, et moyennant l’aide de chacun des participants aux dernières vérifications d’usage, les délais seront tenus.

Une mission discrète autour d’un passager mystère.

Peu après la fin de la présentation, Moore s’approche de William Knock et le prend à part afin de lui faire part d’une nouvelle assez inattendue : le capitaine J.B. Douglas, ex capitaine du SS Arkham qui avait emmené l’expédition Miskatonic en Antarctique, a accepté d’être à nouveau capitaine, cette fois du SS Gabrielle pour l’ESM.
Moore précise très vite à Knock que si il fait appel à lui, c’est avant tout parce qu’il a besoin d’une personne d’une extrême discrétion pour la mission à venir. En effet, J.B. Douglas souhaite un total secret autour de sa participation, en tous cas il ne souhaite pas, ainsi que l’organisation de l’ESM, que sa présence soit connue avant le départ de l’expédition. Starkweather préférant de plus annoncer lui-même la participation de Douglas, il faut impérativement tenir la presse à l’écart pour l’instant.
Moore indique à Knock que Douglas arrivera le soir du 6 septembre à l’hôtel Westbury au 440 Scammel Street, et qu’il serait de bon ton de l’accueillir ce jour là afin de vérifier qu’il n’a besoin de rien, et de s’assurer que jusqu’au départ du 14 septembre, le capitaine ne manque de rien.
Inventaire d’avant départ.
Pendant ce temps, dans la salle de l’hôtel Amherst, après avoir répondu succinctement aux questions d’usage, Starkweather renvoie chacun à ses occupations. Occupations qui dans l’immédiat prennent la forme d’un passage en revue des fournitures de l’expédition, et notamment des stocks présents au docks.
Après plusieurs vérifications diverses, plusieurs problèmes semblent se poser, en effet, à côté des erreurs humaines classiques (problème de lecture des bons de commande, erreur de livraison, etc..) d’autres sont beaucoup plus problématiques. Certaines commandes pourtant envoyées sont manquantes (huile de foie de morue, matériel de montagnes, soude caustique, les scies à ruban pour la construction des abris, etc.. ), d’autres sont en attente de livraison par le fournisseur faute de règlement. D’autres problèmes semblent quant à eux relever au mieux de la négligence (de la crème et du beurre stockés dans des conteneurs non réfrigérés; les planches nécessaires à la construction du camp n’ont pas été commandées, les appareils photos ont été étiquetés “chocolat”, les bâtons de dynamites n’ont pas été livrés car l’enregistrement auprès des autorités n’a pas été fait, etc..), au pire de l’incompétence (les radios à lampes sont toutes là mais personne n’a pensé à commander les lampes qui les alimentent ; les lampes d’appoint sont des modèles industriels de 20 kg chacun, etc..).
Face à ces difficultés, les membres de l’équipage sont laissés bien seuls, Moore est débordé par les revues comptables et les démarches administratives restantes, quant à Starkweather il est aux abonnés absents, bien que omniprésent dans les médias. Une vaste entreprise de communication semble en effet avoir été mise en place afin de récolter les derniers fonds manquants. L’ESM (Expédition Starkweather & Moore) est en effet une expédition entièrement autofinancée et ne bénéficie donc pas de financement publics contrairement à l’expédition Miskatonic.
Dimanche 3 septembre 1933 - Une déclaration prématurée.
Au matin du 3 septembre, alors qu’une journée de vérification aux docks se prépare, les aventuriers découvrent entre le café et les beignets un article surprenant dans l’Edition du Matin. Starkweather y dévoile une grande nouvelle : le capitaine Douglas, qui pilotait le SS Arkham en 1931 lors de l’expédition Miskatonic, va rejoindre l’ESM !
Après le petit-déjeuner, Moore glisse quelques mots sur cette annonce de la presse en indiquant que cette participation inattendue est avant tout la conséquence des approches de Starkweather qui n’a pas hésité à échanger de nombreuses missives avec Douglas et est ainsi parvenu à le convaincre de rejoindre l’équipe. Le capitaine souhaite néanmoins rester discret jusqu’à nouvel ordre et il n’est donc pas possible de le rencontrer pour l’instant.
Une cage pour les chiens.
C’est en continuant l’inspection du matériel que le maître chien suédois Enke Fiskarsson découvre que le métrage des cales pour la commande des matériaux de construction des cages à destination des chiens est faux. Impossible de faire embarquer les chiens dans ces conditions, aussi Enke, aidé du chef des attelages le Polonais Gregor Pulaski et du Norvégien Olav Snåbjorn le troisième membre de l’équipe traîneau, travaillent ils d’arrache-pied durant toute la journée afin de reconstruire des cages conformes.

Lundi 4 septembre 1933 - Trouvez moi une femme !

Le matin du 4 septembre 1933 est marqué par un réveil brutal dans l’hôtel Amherst. A l’étage du dessus, là où logent Starkweather et Moore, des éclats de voix retentissent qui sortent les membres de l’expédition de leur sommeil.
Le temps de monter afin de comprendre les raisons de ce vacarme, les aventuriers découvrent Starkweather encore en robe de chambre, un journal à la main, et dans une colère noire en train de tambouriner à la porte de Moore à grand renfort de “C’est Elle Moore ! J’aurais du m’en douter !!!”.
Moore finit par ouvrir sa porte est c’est dans un demi sommeil qu’il écoute la raison de la colère de Starkweather. Ce dernier semble en effet avoir mis le doigt sur les origines des difficultés rencontrées par l’expédition jusqu’à présent, une concurrente directe prête à tout pour ruiner les ambitions de l’ESM. Mais Starkweather n’est pas le genre d’homme à s’en laisser compter et la discussion s'achève sur deux décisions majeures : le départ est avancé au 9 septembre au lieu du 14, et Moore doit au plus vite recruter une femme pour le voyage.

Lexington met les voiles..

Ce n’est qu’une fois l’édition du matin consultée que chacun peut prendre la mesure de la nouvelle : une cinquième expédition met le cap au sud. En effet cette année 1933 est riche en départs puisque en plus de l’expédition Starkweather Moore, trois autres expéditions en Antarctique sont prévues durant cette même année : l’expédition Elssworth-Balchen, l’expédition Byrd et l’expédition Barsmeier-Falken. Désormais il faudra aussi compter sur l’expédition Lexington, menée et financée par la femme d’affaire réputée : Acacia Lexington.

Mardi 5 Septembre : L’Expédition se féminise.

Conséquence directe de l’annonce du départ de Lexington, le lendemain matin les journaux annoncent en grandes pompes la présence de Charlene Whitson, une botaniste New-Yorkaise, habituée du Gotha. Celle-ci rejoindra l’expédition dès le lendemain.

Une étrange missive..

Peu de temps après l’annonce de l’arrivée de Charlene dans l’Expédition et alors que les notre groupe d’aventuriers en devenir se prépare à retourner aux docks, un étrange individu est orienté par le réceptionniste de l’hôtel vers William Knock. L’homme en question semble avoir une quarantaine d’année, il a une démarche hésitante, et c’est en bafouillant qu’il s’adresse à Knock : “un gars dans la rue m’a donné une pièce pour vous que vous remette cette lettre, alors voilà…”.
La lettre en question est signée par “un ami” et révèle une étrange mise en garde..
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Compte Rendu #3 : New-York

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Partie n°3 : New York.


Mercredi 6 septembre 1933 : mort d’un capitaine au long cours.
Le lendemain, la journée s’ouvre sur la découverte dans le journal du jour d’une étrange et terrible nouvelle. Le capitaine Douglas est mort dans la nuit, visiblement victime d’un meurtre non loin de Battery Park.

L’enquête est lancée par les autorités locales menées par l’inspecteur J.J. Hansen, dont les investigateurs font connaissance à l’hôtel Amherst alors même que les journalistes de tous bords en assaillent les couloirs. Starkweather et Moore sont au centre des préoccupations et Hansen n’a pour l’instant pas eu le temps de les interroger, ainsi en profite-t-il pour interroger les autres membres de l’expédition. Knock a beaucoup de mal à cacher le fait qu’il connaissait le lieu de résidence de Douglas à New-York mais ne dévoile rien à l’inspecteur sur la mission confiée par Moore quelques jours avant.

Un peu plus avant dans l’après-midi, et après un passage infructueux aux docks, Knock, Hammond et Andrews se rendent à l’hôtel Westbury afin d’obtenir quelques informations sur les circonstances de la mort de Douglas. L’arrivée à l’hôtel Westbury révèle une première surprise : loin des standards d’hôtel auxquels des individus de ce genre pourraient prétendre, le Westbury n’est ni plus ni moins qu’un repère de vagabonds désargentés, tenu par un homme sombre et peu avenant. Néanmoins ledit réceptionniste est un homme vénal et sous l’influence de Charlene Whitston qui a rejoint le groupe de curieux, il accepte de leur céder les clefs de la chambre de Douglas. Il leur indique aussi que Douglas est arrivé dimanche soir et qu’il a passé le plus clair de son temps soit dans sa chambre, soit à passer des coups de fils durant lesquels le nom de Lexington a été prononcé régulièrement.

Dans la chambre du capitaine, une pièce sobre équipé de meubles bon marché, les curieux trouvent un désordre, fruit d’une fouille rapide et négligée, au milieu duquel gisent des cadres représentant le SS Arkham et le Miskatonic au port d’Hobart en Tamasnie en 1930. L’autre photo montre deux hommes d’âge mur, dont l’un en costume de capitaine, de toute évidence ils s’agit de membres d’une même famille.

Des papiers, des lettres et objets personnels du capitaine jonchent le sol. Des lettres de son frère Philipp ainsi que des carnets de navigations sont éparpillés aux quatre coins de la pièce (mais les carnets entre 1930 et 1931 sont manquants). Enfin des papiers sont retrouvés dans la corbeille portant les inscriptions suivantes :
  • Starkweather, Hôtel Amherst, WH-5040 , 10h00
    Wykes, Grimes, Brewer - Purple Cup.
    Lexington QB-0505 (suivi de plusieurs coches)
    et une lettre adressée à Philipp.
Les investigateurs d’un jour découvrent enfin, juste avant que l’inspecteur Hanssen et ses hommes n’arrivent sur place, que la chambre de Douglas communiquait avec l’autre chambre, la chambre 21. Celle-ci a été loué à un homme costaud, bien habillé avec un fort accent allemand, du nom de Sothcott.

La soirée donation d’Acacia Lexington.

Afin d’essayer d’en savoir plus sur Acacia Lexington et ses ambitions, Charlene décide de se faire inviter à la soirée de Gala donnée par la riche milliardaire. Elle enfile donc ses plus beaux atours dans l’espoir de pouvoir approcher Lexington et de l’interroger sur ses motivations. Malheureusement la jeune femme d’affaire n’a que peu de temps à consacrer à Charlene et c’est bredouille qu’elle doit quitter la soirée.
Un nouvel avertissement.

Alors que le groupe revient à l’hôtel après leur pérégrinations, Knock trouve dans sa chambre, glissée sous la porte, une nouvelle lettre anonyme, porteuse de nouvelles mises en garde..
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Compte Rendu #4 : New-York

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Partie n°4 : New York.

06/08/2015

Jeudi 7 septembre : Un nouveau capitaine pour la Gabrielle.

L’équipe de l’expédition Starkweather & Moore, se réveille donc le 7 septembre avec un sacré mal de crâne, entre des préparatifs toujours compliqués, une rivalité malvenue et la mort suspecte de leur capitaine. Knock, Hammond et le Pr. Andrews se lèvent donc avec dans l’idée de discuter un peu avec Starkweather, Moore ou les deux, de ce climat particulier.
Pour l’heure, c’est avec les guides de l’expédition que sont Peter Sykes et les frères : Gunnar et Nils Sorensen, qu’ils partagent leur petit déjeuner. L’occasion pour eux de se conforter dans l’idée que Starkweather n’est pas un lapin de trois semaines et que son expérience parle en sa faveur. Aucun des trois membre de l’équipe de guides n’a jamais était membre d’une expédition menée par Starkweather ou Moore, mais ils semblent avoir entendu parler des expéditions africaines de Starkweather, ainsi que de la récente expédition Costaricaine de 1933 où pour la première fois les deux organisateurs ont été réunis. Les questions angoissées de Knock et Andrews sur les problèmes d’approvisionnement de l’expédition, ainsi que les erreurs diverses qui ont ponctué les derniers jours de préparatifs, trouvent réponse chez Sykes qui rappelle qu’aucune expédition ne se déroule sans aucun contretemps. Rien ne semble ébranler leur sérénité, si tant est que l’on puisse parler de sérénité chez Nils Sorensen, persuadé que tant de scientifiques sur une expédition si périlleuse est probablement l’élément le plus incertain de l’affaire.
L’occasion faisant le larron, Peter Sykes en profite pour annoncer à chacun que leur équipement a été livré et qu’il faudra qu’ils passent pour les essayages en début d’après midi.
La conversation bat son plein lorsque arrive William Moore afin d’organiser cette journée de préparatifs et d’annoncer qu’un nouveau capitaine a été trouvé en la personne d’Henry Vredenburgh, secondé par Paul Turlow. Les deux ont déjà eu l’occasion de naviguer sur les mers polaires et sont habitués des longs trajets. D’autre part Moore et Starkweather invitent fortement les membres de l’expédition qui le pourront, à faire acte de présence lors de l’enterrement du capitaine Douglas.

Le livre de Pym et les mémoires de Starkweather.

Sur les heures qui le séparent de la séance d’essayage, le professeur Andrews cherche à en savoir plus sur les différents éléments étranges dont Douglas faisait mention dans sa lettre en parlant des discussions qu’il avait eu avec son étrange voisin de chambre.
La bibliothèque municipale ainsi que les ressources universitaires dont il dispose à New-York révèlent que les différentes mentions sont toutes reliées à un livre d’Edgar Allan Poe, intitulé Les Aventures d’Arthur Gordon Pym et publié en 1838. C’est dans ce livre que l’on retrouve pêle-mêle : Tsalal, les sauvages aux dents noires et bien sur Pym, le héros de l’aventure. Ce dernier embarque dans un navire et sera confronté à nombre de péripéties qui le mèneront jusque dans le grand sud et notamment sur l’île de Tsalal, peuplée de sauvages aux dents noires.
Knock de son côté est allé s’approvisionner chez le libraire afin d’acquérir le best-seller de Starkweather : “La Mort en Afrique” publié en 1930. Ce récit reprend les principaux évènements survenus lors de l’expédition africaine qu’il mena pour Acacia Lexington la demande de son père Percival, dont le sauvetage de la jeune héritière lors du périlleux retour depuis les plateaux Kenyans.

Les essayages .

En début d’après-midi, le groupe a rendez-vous sur le S.S. Gabrielle afin de procéder aux essayages des tenues d’expédition. Sykes en profite pour rappeler les règles élémentaires ainsi que l’utilité de chaque pièce, expliquant qu’une fois sur place il ne pourrait pas veiller sur chaque membre de l’équipe. Chacun se retrouve donc avec le matériel vestimentaire nécessaire à l’expédition le tout en suffisamment d’exemplaires pour palier à de longues périodes d’exploration.

Une virée au Purple Cup.

Plus tôt dans la matinée, Knock a mené l’enquête autour des membres d’équipage afin d’en sa voir plus sur les sous-entendus de J-P. Douglas concernant des recrues provenant de l’expédition Miskatonic et présentes sur Le SS Gabrielle. Il ne trouve malheureusement pas la liste des matelots de la première expédition et ne peut donc pas mener à bien son investigation, cependant le registre du SS Gabriel, disponible dans le mess révèle la présence de trois marins : Wykes Grimes et Brewer, dont le nom a été barré. Quelques questions au second Turlow lui permettent de comprendre qu’il s’agit de déserteurs, non présents depuis le matin du 6 septembre.

Le soir venu, après la séance d’essayage, Knock, Hammond et Andrews décident alors de continuer à suivre la piste de ces trois noms et s’informent sur le Purple Cup qui s’avère être un bar à marin situé au sud de Manhattan dans un endroit mal famé. Là bas ils ne trouvent qu’un tripot où les marins de passages éclusent plus ou moins joyeusement. De toute évidence les trois amis ont un peu de mal à trouver leur place au milieux de ces baroudeurs, même si Hammond parvient à détendre un peu l’atmosphère en apportant un peu de sa légitimité. Les questions sur Douglas et les marins ne trouvent cependant pas vraiment de réponse auprès du tenancier, mais un jeune marin nain, Orry Whiton, les renseigne sur la présence de Douglas dans le bar ainsi que sur sa rencontre avec trois marins qui semblaient avoir participé à une expédition dans le grand sud. Il se rappelle aussi clairement avoir entendu les noms de Starkweather et de Lexington lors de la conversation…

L’enterrement du capitaine.

Le matin du 8 septembre est le jour de l’enterrement du capitaine Douglas. Pour l’occasion une partie de l’expédition Starkweather & Moore a fait le déplacement, et notamment les deux organisateurs. Mis à part cela, peu d’autres proches ont fait le déplacement, un homme moustachu d’une cinquantaine d’années qui s’avère être le frère du défunt Philipp Douglas, un agriculteur aux airs simples et plutôt affable si on le juge d’après les circonstances. Un grand homme à veston noir qui s’avère être Mr. Brackman, notaire de son état, ainsi que trois individus ayant l’air de marins et qui sont effectivement d’anciens membres de l’équipage du capitaine Douglas. Deux autres sont là comme observateurs, l’inspecteur Hansen et le journaliste du Pillar Riposte, Gary Hawkes.

Knock tente après la cérémonie de prendre contact avec Philippe Douglas, et d’en savoir plus sur les liens qui l’unissait à son frère. De toute évidence les deux hommes étaient proches et entretenaient une correspondance assez riche, mais n’ont jamais navigué ensemble. Il ne sait pas grand chose des circonstances de la mort de son frère.

De son côté le Pr. Andrew se rapproche du journaliste et essaye d’en savoir plus sur les fuites d’informations qui ont, notamment, amené la mort du capitaine. Le journaliste reste pro jusqu’au bout et andrew ne parvient pas à en savoir plus.
Quant aux marins, ils n’ont pas fait partie de l’Expédition Miskatonic et ne savent pas grand chose des circonstances de la mort du capitaine.

Préparation au départ.

Finalement, exhortés par Starkweather, et alors que les derniers préparatifs sont en cours et que le chargement de la Gabrielle est presque achevé, la majeure partie de l’équipage rejoint les couchettes pour un départ à l’aube.

Mais sur les coups de 22h00 la cloche retentit sur le pont, signal d’un départ d’incendie...
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Partie n°4 : New York.

16/01/2016 :

Vendredi 8 septembre : Incendie sur le quai.

Réveillés en sursaut par le bruit assourdissant d’une explosion, les membres de l’expédition qui dormaient sur le navire sortent brusquement de leur cabine. Lorsqu’ils arrivent sur le pont du bateau, ils assistent à une scène de panique où dockers et membres de l’équipage déboulent de toutes parts alors que le hangar comprenant notamment les restes de barils de carburant pour les avions, est en flamme. L’explosion a soufflé les vitres du hangar et trois hommes sont allongés face contre terre non loin de l’entrée de l’entrepôt, inconscients.

Alors que les dockers présents sur le bateau prennent la fuite et se ruent sur la passerelle dans le but de regagner le quai au plus vite, manquant au passage de renverser Lauren qui s’était précipité au secours des trois malheureuses victimes qui gisent sur le quai, accompagnée par Jim.

Au même instant, Starkweather sort et constate rapidement l’ampleur des dégâts. Tentant de retenir les dockers à qui il demande un peu d’aide pour contenir l’incendie, il finit par se prendre un grand coup de poing de l’un d’entre eux. Ne se laissant pas décontenancé, il se relève et voyant Ruppert et Knock leur demande de l’aide pour manipuler la lance d’incendie la plus proche du foyer. La pression est telle que Knock, qui avait dans un premier temps préparé des bouées pour d’éventuels naufragés, doit se joindre à Starkweather et Boyle pour maintenir le tuyau. De plus, rapidement le danger que Starkweather avait bien identifié dès le début, apparaît aux yeux de tous : une plate-forme sur laquelle reposent une demi douzaine de barils de kérosène se balance dangereusement près du navire et est dangereusement exposée aux flammes. A tout moment la chaleur menace de les faire exploser et tomber dans la cale du navire, elle même remplie des barils de carburant déjà chargés. Les trois hommes tentent alors de maintenir le jet d’eau sur la plate-forme pour refroidir les barils. Simultanément, ils peuvent voir Schwer, grimper dans la cabine de pilotage du treuil et tenter de le manipuler pour mettre la cargaison hors de danger.

Pendant ce temps, Loren et Jim sont sur le quai, Loren s’occupe de tirer à part les corps des dockers inconscients. Les trois semblent vivants, mais mal en point. Ne pouvant à elle seule s’occuper des hommes, elle hèle les membres restés sur le bateau, mais l’équipage est trop occupé à larguer les amarres du navire pour lui porter secours. Néanmoins, l’un des membre de l’expédition, l’apercevant, se lance à son secours. Il s’agit de l’un des scientifique, Charles Myers, archéologue. Se défaisant de sa chemise pour bander la blessure de l’un d’eux, il s'attelle à tirer les corps à l'abri des flammes, derrière l’un des wagons présents sur le quai. Il n’hésite pas non plus à mettre son corps en opposition lorsqu’une nouvelle explosion retentit dans le hangar.

Des cris de douleurs proviennent du hangar en flammes alors que Jim vient en aide à deux dockers qui viennent d’en sortir, l’un deux porte son camarade, mais les deux semblent groggy et finalement les deux tombent sur le quai, à bout de force et sûrement à demi asphyxiés.
Alors que Lauren et Myers sont abrités derrière les wagons, un autre membre de l’expédition, du nom de Charlie Porter, vient prendre les trois dockers inconscients pour les mettre plus loin de l’entrepôt, car il pense qu’il y a un gros risque de backdraft et que tout le quai pourrait être soufflé. Peu de temps après, une grande explosion souffle toutes les personnes présentes sur le lieu de l’incendie. Jim et Lauren sont légèrement contusionnés.

Le Talahassee quitte New-York.

Alors que les bateaux pompiers arrivent sur les lieux de l’incendie et commencent à contenir l’incendie, que des remorqueurs viennent en aide à l’équipage pour éloigner la S.S. Gabrielle du quai en feu. L’ensemble des membres présents peut entendre des coups de cornes de brume, indiquant qu’un navire quitte le port. Il s’agit du Talahassee, le navire de l’expédition Lexington, qui prend la route du sud, un jour plus tôt que prévu…
Starkweather devient alors blanc de rage et ne prononcera plus un mot avant le lendemain. Quand aux membres de l’expédition, ils sont rapatriés à l’hôtel Amherst. Là bas, le docteur Green s’occupe des blessés, pendant que Moore fait le tour des tables afin de rassurer tout le monde et leur annoncer que Starkweather tiendra une conférence le lendemain matin à 7h00 sur la suite des opérations.

Une nuit sur les docks.

Pendant la nuit, Lauren, Jim, Ruppert et Knock décident de retourner sur le lieu de l’incendie. Là bas, la police est déjà à pied d’oeuvre et l’inspecteur Hanssen et ses hommes ont mis en place une zone protégée gardée par des policiers. L’inspecteur ne les laisse pas retourner au hangar, le danger étant trop grand encore, en raison de la chaleur et de l’état des bâtiments. Il les informe cependant que l’accès au navire sera de nouveau possible le lendemain et qu’ils pourront alors faire l’inventaire et l’état des lieu des dégâts occasionnés par l’incendie.
Ils leur annonce aussi qu’un jerricane ayant contenu du liquide inflammable et qu’il y a donc de fortes chance pour que l’incendie soit un acte criminel. Mais il n’en sera vraiment certain que le lendemain.
Jim décide de rester un temps sur les docks et alentours afin de guetter d’éventuels mouvements suspects, mais sa veille ne lui apporte pas plus d’informations, aucun comportement suspect n’étant à signaler ce soir là.

Samedi 9 septembre : l’expédition est maintenue.
Le lendemain à 7h00, la salle rose est bondée, l’ensemble de l’expédition est réunie, et Ruppert profite de l’occasion pour discuter avec certains des membres de l’équipe “avions” de l’expédition, Lawrence Longfellow l’ingénieur mécanicien, et les deux pilotes Douglas Haleperin et Ralph Dewitt.
Starkweather est à l’heure et semble remis des évènements de la veille, bien que ses traits soient tirés. Il entame son discours sur une mention faite à l’annonce passée par Shackelton lors de la préparation de son voyage antarctique de 1911. Une fois rappelés les risques inhérents à toute expédition polaire, il annonce que sa volonté de départ n’est pas entamée par l’incendie de la veille, et que tout sera mis en oeuvre pour récupérer une part de l’équipement détruit dans les prochains jours. Le départ n’est ainsi que différé au lundi suivant soit le 11 septembre.

Aérodrome de Trenton : remplacer les pièces manquantes.
Chaque spécialiste est mis à contribution et Ruppert part avec Halperin, Dewitt, Patrick Miles et Longfellow pour l’aérodrome de Trenton, à deux heures de New-York, pour aller récupérer des pièces d’aviation remplaçant celles détruites lors de l’incendie. l’occasion pour lui de revoir Kyle, un vieux contact spécialisé dans la modification des avions en vue de trajets en conditions extrêmes.

Longfellow et Miles, deux des mécanos avions s’occupent de vérifier que les pièces fournies sont bien à celles demandées et que leur qualité est suffisante. Pendant ce temps, Rupert vérifie la qualité des pièces moteur. Alors que chacun est en phase de vérification, Dewitt grimpe à bord d’un vieux biplan de collection et se lance dans une série de figures acrobatiques devant un Halperin impassible...
Finalement tout le monde est de retour pour la veillée du soir. Durant ce temps Jim a continué ses rondes sur les docks afin de s’assurer qu’aucun incident ne viendrait émailler le dernier jour des préparatifs.
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Partie n°5 - La Mer

05/02/2016

Lundi 11 septembre 1933 : La Gabrielle quitte New-York.
La veille du départ, les membres de l’expédition ont été invités à se présenter le jour du départ à 10h00 du matin au plus tard. Certains comme Lauren Oakwood ont passé la nuit sur le navire et alors que Jim continu de guetter d’éventuelles allées et venus suspectes dans un bar des docks, Andrews lui profite de ces derniers moments en famille. Le lendemain c’est par les journalistes que Jim est réveillé, les questions fusent et Jim parvient tant bien que mal à désintéresser les journalistes.
Les chambres ont été dispachées par Starkweather et Moore, Charlene et Lauren partagent une chambre cossue, tout comme le professeur Andrews, et Knock qui a pour compagnie l’étrange Winslow. Quant à Hammond et Boyle, ils sont placés dans les cabines situées en queue du navire avec une partie de l’équipage.
Après une présentation rapide des règles de sécurité et une visite expresse du navire, les membres de l’expédition peuvent prendre possession de leur cabine pendant que la Gabrielle est remorquée jusqu’à l’embouchure de l’Hudson.
Une fois arrivé en haute mer, la tension retombe et l’ensemble de l’expédition se retrouve dans le mess de l’équipage pour fêter dignement le départ vers le grand sud. Starkweather se fend d’un court discours et celui-ci à peine achevé, des bouteilles sont débouchées par Gunnar Sorensen et Peter Sykes. Très vite les convives échangent, Jim s’enquiert ainsi des chiens auprès de l’équipe traîneaux, alors que Knock lie connaissance avec l’équipe scientifique. Charlene et Lauren, incommodées par l’ambiance régnante se dépêchent de rejoindre leur chambre.

Mardi 12 septembre 1933. La vie à bord.
Les premiers jours à bord sont l’occasion pour l’équipage de se familiariser avec le quotidien à bord d’un navire long courrier. Mais le voyage promettant d’être long, William Moore présente dès le lendemain du départ la possibilité pour tous les membres de l’expédition de suivre des formations spécifiques sur les différents points qui pourraient leur être utiles une fois arrivés sur le continent Antarctique.
Ainsi Charlene et knock ont ils l’occasion de suivre les formations dispensées par Sykes sur les bases de la survie en milieu polaire, alors que d’autres font le choix de suivre les cours dispensés par Halperin sur les méthodes et techniques d’orientation en milieu polaire.

Du 13 au 20 septembre. Le voyage dans l’Atlantique.
Le voyage se déroule sereinement au rythme des formations et des passages de cap. La navire entre en mer des Caraïbes le 13 septembre et atteint Cuba le 15. Le lendemain, alors que Charlene et Lauren s’apprêtent à se coucher, elles sont attirées par le bruit d’une communication radio. Elles peuvent alors remarquer le responsable des communications du navire se rendre jusqu’à la chambre de Starkweather pour lui apporter un papier. L’explorateur découvre le contenu et pâlit à vue d’oeil avant de claquer rageusement la porte devant un opérateur radio médusé.
Intrigués, les membres de l’expédition qui ont assisté à la scène questionne l’opérateur au sujet du message et apprennent alors que le Talahassee de Lexington vient de passer le canal de Panama.
C’est n’est qu’au matin du mardi 19 septembre, après une traversée idyllique des eaux turquoises de la mer des caraïbes, que la Gabrielle arrive en vue de Colòn, le port qui marque l’entrée du passage de Panama.

21 septembre 1933. Panama et l’arrivée dans le Pacifique.

Après le franchissement des écluses colossales qui mènent au lac Gatùn le navire vogue encore pendant une journée à travers les lagunes et passe enfin le canal proprement dit avant de jeter l’ancre dans la baie de Panama, l’occasion pour le navire de faire le plein de produits frais (fruits exotiques, etc.).
Finalement le S.S. Gabrielle reprend la mer le matin du 21 septembre et entre dans l’océan pacifique.

Premiers coups de tabac et des bruits dans la nuit.

Les premiers jours de navigation sur le Pacifique sont assez mouvementés et la mer est particulièrement agitée. Les cours qui se tiennent habituellement sur le pont sont momentanément suspendus et les membres de l’expédition passent de plus en plus de temps à couvert, dans leur cabine ou dans le mess.
Mais dans la nuit du 24 au 25 septembre, alors que Lauren Oakwood et John Andrews peinent à trouver le sommeil, ils sont réveillés par des bruits étranges. Devant la chambre de Lauren deux personnes discutent à voix basse, mentionnant un plan qui se déroule bien et se félicitant qu’”ils ne se doutent de rien”. Quant à John, c’est gêné par les ronflements du Dr Green qu’il se lève et regarde par le hublot et aperçoit sur le pont, deux hommes traînant un lourd sac de jute avant de disparaître de son champ de vision. Lorsqu’il sort pour en savoir un peu plus, il se rend compte que les traces le mènent jusqu’aux cabines du gaillard d’avant et l’accueil que lui réservent les matelots suffit à le dissuader de pousser les investigations plus loin.

25 septembre 1933. L’étrange apparition de Davy Jones.
Le lendemain, alors que le bateau lutte sur une mer démontée, les moteurs s’arrêtent subitement et la panique semble s’emparer de l’équipage qui fonce droit vers le pont avant. Une fois réunis, les membres de l’expédition, accompagnés d’une grande partie de l’équipage du navire, assistent, médusés, à l’apparition dans l’écume d’une vague qui vient de s’abattre sur le pont, d’un personnage habillé d’un costume orné de brandebourgs et portant des cheveux d’un vert presque fluo. Ce dernier se précipite alors vers la cabine de pilotage, arguant à qui veut qu’il est Davy Jones, le messager du roi Neptune. Une discussion commence alors avec le capitaine Henry Vredenburg sur la présence de de “néophytes” à bord du navire et sur la nécessité de les faire passer devant le tribunal de Neptune dès le lendemain.
Suite à cette discussion, Davy Jones disparaît hors de la vue des spectateurs pour ne pas revenir. Mais le second Turlow descend quelques minutes après avec des assignations pour nombre de passagers dénommés “néophytes” dont Hammond, Oakwood, Knock et Andrews, mais aussi Myers ou encore Potter, Bryce, Cartier, etc.. à se présenter le lendemain pour répondre de leurs “méfaits”.

26 septembre 1933. Le Passage de la ligne.

Le lendemain, les appelés sont d’abord casernés dans leurs chambre avant d’être convoqués sur le pont avant. Là, une foule de personnes déguisées allant du roi Neptune aux “ours” (le service d’ordre) en passant par la cour de naïades les attendent ainsi que diverses installations qui se révéleront être autant d’obstacles et d’épreuves à franchir avant de gagner le droit de naviguer. Ce rituel ancestral du passage de la ligne (équateur) est un moment crucial dans la vie des marins et consiste donc en une série d’épreuve bêtassonnes humiliant avec plus ou moins de finesse les nouveaux marins, le tout dans une ambiance de franche camaraderie et de fête (nourriture en abondance et alcool à foison).

Un problème à la chambre froide.

Vers 17h00, alors que la fête de la ligne continue, l’ensemble des passagers est brusquement tiré de son euphorie par l’arrivée d’un steward du nom de Coates. Ce dernier est livide, tousse et manque de perdre connaissance. Néanmoins il a le tend de prévenir l’équipage qu’un problème est survenu dans la chambre froide. Révélations qui sont assez vite confirmées par une forte d’odeur d’ammoniac.
Une partie des passagers alertés se rue alors vers l’emplacement de la chambre froide. Des mécaniciens du navire sont déjà présents sur place et expliquent que c’est une canalisation d’ammoniaque liquide qui a sauté.
Dernière modification par Le Lapin Blanc le ven. juil. 15, 2016 3:06 pm, modifié 3 fois.
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Compte Rendu #7 : La Mer

Message par Le Lapin Blanc »

Partie n°6 - La Mer

NB : Pour cette partie, je vous propose l'enregistrement audio de la partie en question.

19/02/2016.

26 septembre 1933 : les provisions détruites.

Une équipe menée par Starkweather, Turlow, Mayer, Potter et Boyle, s’engouffre assez vite dans la cale donnant accès la chambre froide. Les vapeurs d’ammoniaque sont tellement fortes que tous doivent se protéger les voies respiratoires. Malgré cela Boyle ne tient pas plus de cinq minutes, pas plus que Potter qui doit aussi sortir afin de reprendre sa respiration. Dans ces conditions dantesques, le groupe qui est relayé par d’autres volontaires dont Jim Hammond, s’active à sortir au plus vite un maximum de denrées de la chambre froide.

Malgré cet effort colossal et collectif, le bilan est lourd, seul un petit quart de la nourriture stockée est encore consommable, et parmi ce qu’il reste certaines denrées garderont un fort goût d’ammoniaque.

Starkweather s’entête.

Alors que tout le monde est occupé à, soit à passer les denrées contaminées par dessus bord, soit à trier celles qui sont encore comestibles, Starkweather et Vredenburgh sont en grande discussion. Ils se sont isolés de la foule mais le ton monte rapidement et il apparaît très vite que la sujet porte sur l’opportunité de retourner ou non à Panama. Vredenburgh y voit la seule alternative possible mais Starkweather insiste pour continuer le trajet jusqu’à Melbourne, quitte à puiser dans les réserves de nourriture initialement prévues pour l’Antarctique voire à rationner l’équipage. Il met pour cela en avant l’avance qu’ ”elle” a prise et son envie de ne pas perdre plus de temps et donc de se faire définitivement distancer.

Finalement Starkweather coupe court à la conversation et file sa cabine. C’est là que Boyle le retrouve, cherchant à attirer l’attention sur le fait que tout semble indiquer qu’il s’agit d’un acte de sabotage. Mais Starkweather est en fait occupé à communiquer par radio avec Melbourne, organisant dès à présent le réapprovisionnement, et Boyle, après avoir brusquement rabroué l’opérateur radio qui lui demandait de patienter un peu, oblige Starkweather à cesser ses transmissions pour lui répondre.

Andrews quant à lui cherche auprès du capitaine Vredenburg une solution de repli alternative (une ou plusieurs îles auprès desquelles se ravitailler par exemple) mais l’incident monopolise l’attention du second et du capitaine qui semble avoir du mal à digérer les récents évènements… Il décide donc finalement de se tourner vers le Dr. Green qui s’occupe des différents membres de l’expédition ou de l’équipage qui ont été affectés par les émanations d’ammoniaque, notamment Charlie Potter. Andrews est particulièrement soucrieux de l’état mental de l’équipage. Il interroge ainsi Lensing, le médecin affecté à la Gabrielle, qui lui avoue avoir remarqué de grandes tensions au sein de l’équipage. Ce dernier est très marqué par les différents évènements survenus depuis l’incendie à New-York et Lensing constate une rupture entre l’équipage et les membres de l’expédition.
Par la suite Andrews s’attèle donc à mettre en place des activités susceptibles de détendre l’atmosphère au bord du navire et notamment pour souder équipage et expédition. Il rassemble des musiciens et cherche de quoi concocter une soirée.

Des traces d’acide...

Une équipe de techniciens du navire s’affaire assez tôt au colmatage et à la réparation des tuyaux de refroidissement. Une fois la pièce un peu purgée des effluves toxiques, Schwer, Hammond et Knock descendent dans la cale afin de constater les dégâts et, qui sait, de découvrir peut être des indices sur l’origine de la fuite. Les canalisations sont vétustes et rongées par la corrosion mais la source de la fuite semble être ailleurs. En effet, Schwer remarque sur le sol des traces noires que Knock s’empresse de prélever afin de les analyser dans son laboratoire de fortune. Les analyses menée par Knock durant l’après midi, sont sans appel, il s’agit bien d’acide. Rien ne permet cependant de savoir de quand date le dépôt de l’acide sur le tuyau.

Ils choisissent de révéler tout cela à Starkweather et Moore, ainsi qu’à Vredenburg à la sortie du souper. Quand ils arrivent à la cabine de Starkweather et Moore, ils se retrouvent face à Boyle qui claque violemment la porte suite à l’entretien qu’il a eu avec le capitaine Starkweather. Ce dernier a, en effet, mis en avant les graves problèmes de comportement et d’insubordination du pilote, n’hésitant pas à nuire au collectif. Les mots de Starkweather sont clairs, si Boyle ne change pas de comportement au plus vite, il sera débarqué à Melbourne sans autre forme de procès. C’est là dessus que Hammond, Knock et Schwer arrivent et expliquent leur découverte. Les deux responsables de l’expédition prennent acte des informations mais souhaitent être prudents et ne pas créer de la panique ou engendrer une psychose entre les membres de l’équipage et de l’expédition. Ce qui signifie notamment pas de fouille des cabines trop visibles, pas d’annonce globale faisant état d’une suspicion de traitre à bord, etc..

27 au 28 septembre 1933 : Poker et formations

La vie à bord reprendre donc son court bon an mal an, et Boyle, souhaitant ne pas avoir de nouveau affaire à Halperin, le responsable pilote, avec qui il a de très mauvais rapports depuis qu’il a ouvertement remis en cause ses compétences, lance ainsi une soirée poker espérant jouer sa chambre avec un malheureux. Cette partie regroupe le soir du 27 Boyle, Andrews, Avery Giles, Winslow, Maurice Cole, Patrick Miles et quelques marins. Finalement après une finale serrée, Winslow perd la partie et cède sa place à Boyle.

Les formations des membres de l’expédition continuent et notamment les cours de survie Polaire dont l’un est mené par Jim Hammond lui-même.

28 septembre 1933 : Le jour des chiens.

Alors que la vie reprend difficilement son cour à bord, des aboiements de chiens se font entendre et la majorité des membres présents se précipitent vers l’endroit où sont parqués les chiens. Pulaski le responsable équipe traineau est déjà sur place et le spectacle offert est à la limite du soutenable.
Quatre chiens gisent sur le sol gravement blessés voire morts. Les autres chiens sont dans un état de rare agressivité et stress au point de se battre les uns avec les autres, ou encore tétanisent. Alors que les maitres chiens s’apprêtent à descendre dans la cale, Pulaski les met en garde contre les risques qu’ils prennent notamment par rapport à la rage. Pulaski demande d’ailleurs rapidement à avoir une arme afin de pouvoir abréger la souffrance des chiens les plus atteints. Le coup de semonce tiré par Jim Hammond restant sans effet, c’est finalement Fiskarsson qui descend dans la cale couvert par le fusil d’Andrews. Mais il n’arrive pas à les calmer. Andrew puis Pulaski se trouvent donc forcés d’en finir avec les chiens « enragés ».

Du poison pour les chiens.

Une fois la scène nettoyée par des volontaires qui forcent le respect (notamment des marins), et les chiens calmés par les maîtres-chiens, les cadavres des chiens exécutés et ceux déjà morts à l’arrivée des hommes sont amenés dans un laboratoire improvisé tenu par Lensing, le médecin du navire, devant permettre de faire une autopsie en bonne et due forme. Les examens permettent de voir que les chiens ont bien rongé leurs liens de cuir. D’autres éléments relevés par Knock révèlent que le pemmican donné aux chiens contenait de la strychnine. Cette substance toxique a notamment pour effet d'entraîner la tétanisation des muscles ou des soucis neurologiques. Suite à décision Knock avertira les maîtres-chiens que les deux chiens encore malades sont condamnés et qu’il faudrait abréger leurs souffrances.

Les membres au courant de cette découverte qui s’inquiètent notamment de la présence potentiel de strychnine dans la réserve de pemmican. Les premières fouilles des réserves à destination du voyage antarctique révèlent qu’il y a bien des traces de strychnine dans d’autres portions de pemmican, et il ne peut s’agir de dépôts involontaires venant d’une autre caisse par exemple.

Une vigilance accrue.

Par la suite, les deux médecins : Green et Lensing, regroupent les membres d’équipage et de l’expédition dans le mess et révèlent le résultat des autopsies ainsi que les conclusions qu’ils en tirent, à savoir que le pemmican a été empoisonné volontairement et que cela a été fait après le conditionnement même si l’endroit et le moment restent inconnus.

Moore prend acte des conclusions et en déduit que l’accès aux cales sera désormais contrôlé. De toute évidence le sabotage vise les membres de l’expédition Starkweather et Moore et pas l’équipage du navire..
Moore met ensuite fin à la réunion et demande à quelques éléments ciblés de bien vouloir rester avec lui quelques instants. Une fois seuls, il leur explique qu’il craint pour le reste du matériel ou des réserves de nourritures et voudrait qu’un petit groupe inspecte secrètement le reste de la cargaison. Knock saisi l’occasion de lui parler des étrangers lettres qu’il avait découvertes à New-York.

De l’acide dans la radio.

Alors que Boyle commence une enquête auprès des marins qu’il a rencontrés au Poker, les hommes dans le secret décident alors de fouiller les entreponts du navire en essayant d’être les plus discrets possibles.

Le premier entrepont est le n°3, dans lequel on trouve une grande partie de l’équipement de survie : tentes, sacs de couchage, bruleurs, lampe à pétrole, radio, batterie, matériel pour les attelages, et skis, ainsi que les panneaux réfléchissants pour chauffer le camp pas mal d’autres choses. Jim s’y attelle donc avec Schwer afin de s’assurer méticuleusement de la bonne marche du matériel. Cette tache herculéenne est une tache lourde et très longue qui risque de tenir les deux amis occupés jusqu’à Melbourne.

Knock et Schwer jettent un coup d’œil aux conserves et de la bouffe ainsi qu’au matériel électroniques et mécaniques. A l’occasion de ces vérifications, Knock trouve des traces d’acides sur la boite et les gonds des radios. En les ouvrant Schwer comprend que l’acide a été versé a travers les hauts parleurs et la radio est désormais hors-service..
Dernière modification par Le Lapin Blanc le lun. juil. 18, 2016 9:28 am, modifié 4 fois.
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Notes sur la préparation de la campagne #1 : Première approche.

Message par Le Lapin Blanc »

Voici quelques indications quant à la manière dont j'ai abordé la campagne et avec laquelle je prépare mes séances.

Tout lire or not tout lire..that is the question.

Tour d'abord je vous dois une confession: je n'ai pas lu tout le bouquin de la campagne.
Entendons nous bien, je sais où je vais, je connais les principaux éléments narratifs et ludiques à venir et je pense avoir une plutôt bonne vision globale de la campagne. Mais non, je n'ai pas TOUT lu, malgré les encouragements à le faire que j'ai pu lire dans les retours de parties à droite et à gauche.
Je m'en voudrais peut-être (surement ?) à l'issue de l'aventure mais honnêtement, après plusieurs années à lire des bouts, lire des comptes-rendus, etc. j'ai senti que c'était le moment de jouer et j'arrive à un moment de ma vie de rôliste où le plus important reste de jouer, et non plus de préparer. Bref, c'est comme une cocotte minute, quand la fumée sort du bitoniau il faut baisser le feu et ouvrir le couvercle.

Avant le premier scénario

La première préparation pour moi fut de lire la totalité du truc en diagonale pour avoir les points clefs de l'intrigue en tête. Et de ce point de vue, les aides de jeux présentes dans le livre de sans-détours sont très pratiques. Ainsi j'ai bien lu la chronologie de la campagne, celle-ci étant très linéaire la chronologie est un bon guide pour l'intrigue. Une fois notés les éléments déterminants et vérifié quels étaient les PNJ qui allaient tenir un rôle particulièrement important dans la narration (et donc à éviter de faire crever d'une pneumonie prématurément) j'ai lu des choses à droite et à gauche sur les expédition polaires, la géologie, la paléontologie, etc..

Définir Les intentions. :geek

L'étape suivant fut de mettre au clair mes intentions dans cette campagne. Voici celles que j'ai listées comme déterminantes :
  • Prendre mon temps et ne pas brûler les étapes
  • maintenir un rythme constant dans la narration
  • donner du corps à chaque PNJ
  • arriver à faire ressentir au groupe des émotions liées aux tensions dramatiques de l'intrigue
Une fois mes intentions mises au clair, il fallait communiquer ça aux joueurs, par le biais d'un texte court mais explicitant mes attentes et mes envies (qui a parlé de contrat social...?). Mais aussi en en discutant longuement, en débriefant, etc.

Gérer les PNJ dans les Montagnes Hallucinées : mon choix, mes méthodes.

Face à la multitude des PNJ proposés par la campagne il fallait choisir un angle d'attaque, car ne nous mentons pas, c'est l'une des difficultés majeure de cette campagne. Le mien fut de cibler à chaque scénario quelques membres de l'équipage que je puisse mettre en scène correctement afin qu'on les cerne distinctement et qu'ils ne soient pas noyés dans la masse au point qu'on les confonde tous.

Afin de leur donner du corps je les ai pris un par un (mais tous n'étaient pas forcément prêts lors du premier scénario, seulement ceux que je comptais utiliser rapidement), et j'ai constitué des fiches individuelles que j'ai regroupées ensuite dans un petit carnet format A5 que je garde à côté de moi pendant les parties (mais nul doute que d'ici quelques parties je pourrais m'en passer, du moins pour l'expédition Starkweather-Moore).

Pour ce faire je me suis inspiré de la campagne "affaire Armitage" de Keuth-Gumshoe et j'ai noté des tics de langages, des postures des éléments marquants, etc.. avec des rubriques types. Voici un exemple.
  • Le comportement : cette rubrique me permet de visualiser rapidement le PNJ, à le mettre en scène, y compris quand il ne fait rien d'autre que d'être présent en arrière plan de la scène en question.
  • Jeu d'acteur : il s'agit des éléments qui me permettent de le jouer quand il s'exprime, des éléments qui me permettent de le différencier des autres dans mon rôle play. Ce sont ces éléments là qui souvent permettent aux PJ de visualiser très vite le PNJ.
  • caractéristiques de rôle play : ici ce sont surtout des indications quant à la manière qu'il a de penser, de se comporter voire de s'exprimer (niveau de langage, sujets favoris, rapport à l'interlocuteur, etc.).
Si je fais correctement le boulot, l'approche qu'auront les joueurs de chaque PNJ devrait-être celle-ci :
  • D'abord, ils focaliseront sur des "arrêtes" du personnage = son rôle dans l'expédition ; des tics de langages ; des positions un peu brutales sur certains thèmes ; etc.. mais il l'identifieront ("ah ouaih Gilmore c'est celui qui a une sale tête !!! ahahah")
  • Ensuite ils choisiront un lien social avec eux : amitié, inimitié, indifférence, etc.. bref les PJ se positionneront dans la masse des PNJ en fonction des relations qu'ils souhaitent avoir avec et ils feront exister ces mêmes PNJ en se positionnant par rapport à eux. ("Starkweather est complètement inconscient, il faut qu'on aille voir Moore plutôt il sera plus raisonnable")
  • Les "arrêtes" descriptives disparaîtront avec le temps pour laisser place à un tableau nuancé de chacun des PNJ et c'est dans ce terreau là que pourront éventuellement naître des relations "sincères" à l'égard des PNJ les plus importants. ("Si Starkweather dit que c'est possible c'est qu'il doit avoir un plan, il est pas complètement con non plus"
Pour l'instant le retour est plutôt bon, j'arrive à donner aux personnages un peu de profondeur et les hésitations des PJ pour identifier certains d'entre eux sont surtout dues au fait que ces PNJ n'ont pas encore eu de scènes qui les mettent en valeur.
Dernière modification par Le Lapin Blanc le jeu. juil. 21, 2016 11:09 am, modifié 6 fois.
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Re: [CR] [MJ Only] Par delà les Montagnes Hallucinées

Message par Le Lapin Blanc »

Mise à jour du Compte Rendu de la partie 6-2.

J'ai mis à votre disposition l'enregistrement de la partie (accrochez-vous car il y a presque 4 heures d'enregistrement).

J'ai tout réécouté, recoupé et monté pour que ça soit cohérent mais je dois avouer que c'est assez dur à écouter. Malgré tout je trouve l'idée de s'enregistrer intéressante, car elle m'a permis de mieux cerner les problèmes dans ma façon de maîtriser mais aussi ce qui marche et ce qui doit être amélioré.

Je précise aussi que cette partie est peu significative de notre manière de jouer, même si on retrouve les vannes, les digressions, les erreurs du MJ (ce n'est pas de l'ammoniac mais du javel que l'on verse sur les aliments impropres à la consommation.. par exemple), la fatigue de fin de partie (qui en vrai a duré au environ 6 heures je pense). J'espère pouvoir améliorer tous les points que j'ai identifié comme problématiques et espère aussi vous proposer un enregistrement de la partie de vendredi qui soit de meilleure qualité rôlistique.
Dernière modification par Le Lapin Blanc le lun. juil. 18, 2016 3:04 pm, modifié 1 fois.
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Re: [CR] [MJ Only] Par delà les Montagnes Hallucinées

Message par Humphrey B »

Merci à toi pour ce CR. Bon, je t'avoue que je ne compte pas m'enfiler les enregistrements audios, mais toutes tes réflexions sur la préparation de la campagne sont diablement intéressantes !
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Notes sur la préparation de la campagne #2 : Une campagne-littéraire : les sentiments d’abord.

Message par Le Lapin Blanc »

Après plusieurs comte-rendus de parties, il est temps de poursuivre un peu les retours sur la méthode, l’esprit, le ton, etc.. de cette campagne.

Aujourd’hui nous allons nous attarder sur l’aspect “campagne littéraire en JDR” vu côté MJ.

Une campagne littéraire ??

Ce qui marque lorsque l’on lit le livre de campagne Par Delà les Montagnes Hallucinées, c’est d’abord la somme d’informations, et donc de travail, dont on dispose.

Pêle-mêle on trouve :
  1. des éléments purement scénaristiques (des situations initiales ; des éléments pertubateurs ; des dénouements et des situations finales).
  2. des élément descriptifs permettant de nous aider à planter le décor (chronologie indicative du monde réel avant pendant et après la campagne ; des indications sur les méthodes de survie en milieu polaire ; etc..)
  3. des éléments permettant de préparer les péripéties (PNJ bien décrits ; règles spécifiques pour gérer le milieu ou certains équipements, etc..)
Dès la première lecture, on tire donc, comme MJ, deux conclusions très concrètes : 1) la campagne va être longue, très longue, et 2) elle peut être abordée de manière très différente des campagnes 'classiques'. Je dis bien “peut” car je ne prétends pas qu’il n’existe qu’une manière de jouer cette campagne ou de l’aborder. Le même scénario dans les mains d’un autre MJ pourrait être joué comme une campagne ‘classique’ de Chtulhu, sans soucis mais avec beaucoup de préparation. Nous allons donc couper court et partir du principe que cette vision est la mienne et que je ne la tiens pas comme un dogme.

a. Une campagne si différente que ça ?

Pourquoi cette campagne est-elle si différente me diriez-vous ? Tout simplement parce qu’elle est très très très directive.

Les personnages sont des personnages assez secondaires en matière d’autorité sur l’expédition et ils n’auront que très rarement la possibilité d’avoir voix au chapitre. Les décisions importantes, décisives, qui impactent la suite de l’histoire sont souvent le fruit des PNJ (Starkweather, Moore, etc..). De plus leurs actions n’auront que rarement d’influence sur les choix des décideurs et il vaut mieux que cela soit ainsi si on souhaite que les scénarios s'enchaînent correctement, du moins tels qu’ils sont prévus.

De même, l'ensemble des éléments constitutifs classiquement du récit sont déjà prévus par la campagne (mis à parts quelques éléments secondaires). Ainsi, normalement, dans une campagne 'traditionnelle' de jeux de rôle, on trouvera le plus souvent (mais cela n'est pas obligatoirement prévu à l'avance) un descriptif de la situation initiale et un élément perturbateur.
Par contre, les péripéties sont rarement prévues à l'avance car elles dépendent traditionnellement des joueurs et de leurs choix, actions, etc.. Ici tout ou presque est prévu à l'avance, y compris donc les péripéties, et croyez moi, ce n'est pas sans conséquences.
En effet cela induit que l'on va devoir se concentrer sur le chemin plutôt que sur la destination.
C'est pour cela que je trouve le terme de campagne littéraire plutôt seyant pour les Montagnes Hallucinées.

b. Se libérer du poids des choix stratégiques : un bon point ?

Mon analyse est qu’en libérant les joueurs du poids des décisions importantes, on leur permet de se concentrer complètement sur leur personnage.
De la même manière que l’on a souvent plus de mal à tenir une conversation avec sa femme ou son pote quand on conduit sa voiture, il est difficile de passer du temps de jeu à parler chiffons avec le cuistot du navire quand on doit gérer l’approvisionnement de l’expédition ou le meilleur chemin à prendre pour aller jusqu’au point identifié de la banquise (si tant est le groupe est tombé d’accord sur le fameux point de la banquise à atteindre).
Or je pense que cette campagne tire tout son intérêt de l’interaction avec les personnages joueurs et non joueurs. L’objectif est moins de résoudre une intrigue (qui existe néanmoins), de lever des mystères insondés par la force de son intellect, ou de trouver le meilleur moyen de vaincre une opposition composée de créatures du Mythe (qui sont pourtant présents); que de vivre une expérience humaine extrême, en huis clos, dans des conditions hostiles, etc.. et en cela elle diffère de nombreuses autres campagnes.

En un mot comme en cent, ici nous allons parler de sentiments.

Les sentiments : une affaire d'hommes

Je vais essayer d’être le plus clair possible et de donner des exemples. Et je commencerai par les sentiments ressentis par les personnages (joueurs ou non joueurs) à l'égard d'autres personnages. (je passerai un autre post sur la question des sentiments ressentis face à une situation donnée).

a. Fixer les cadres.

L’idée ici est de donner la priorité à la construction sur le temps long des personnages (PNJ et PJ) et de les voir évoluer, ou d’apprendre à les comprendre, à travers un panel large de situations leur permettant de s’exprimer complètement.

Nous pourrions prendre le cas de Bilbo Sacquet, qui est d’abord perçu comme un pauvre campagnard, couard, mais qui au fond est courageux et parfois téméraire. Le seul moyen d’avoir ce portrait tout en nuance est de le faire traverser des épreuves et de pouvoir faire le bilan en fin de récit de sa progression.
Ici c’est ce que je voulais développer. Bien sur, lors d’une campagne de JDR classique (y compris composées de scénarios indépendants les uns des autres mais dont le lien serait des personnages joueurs ou des PNJ récurrents) on peut vivre cela, mais nous le savons, cela demande du temps, et souvent cette alchimie ne fonctionne que de manière parallèle, presque involontairement, à l’intrigue.
Ici le but était de cibler l’aspect social et immersif comme étant l’Objectif Principal de notre campagne. Et Wenlock le dirait mieux que moi : en matière de Jeu Rôle, ce qui va sans dire (le contrat social) va toujours mieux en le disant. Raison pour laquelle j’ai prévenu avant la campagne mes joueurs que ce serait mon orientation dans cette campagne (et que je ne prendrai pas mal que certains ne le sentent pas, ce qui a été le cas de Syzia notamment).

Bref, c’est pour cette raison j’ai considéré les PNJ comme étant la pièce maîtresse de la campagne (en tous cas pour ma préparation en tant que MJ) et j’ai beaucoup travaillé sur les émotions que je voulais les voir transmettre. Voici un exemple qui illustre bien le propos.

b. Mise en application : Le cas James Starweather.

Le personnage de Starkweather est un vrai bijou, dense, complexe et entier. C’est un personnage central de l’histoire qu’il est donc hors de question de laisser de côté ou de rendre insignifiant. Il est à l’origine de l’expédition mais va disparaître un temps du récit pour mieux revenir et mourir, sa mort devant être un climax sentimental et déclencher de nouveaux rebondissements d’intrigue.

Il est un peu grande gueule mais c’est un courageux, misogyne il est aussi profondément attaché à la valeur des personnes qu'il place comme un critère fondamental de valeur. Par conséquent on peut travailler en profondeur avec lui.

Dans un premier temps j’ai du formaliser un peu ce que je voulais faire de lui (en accord avec la trame générale et les indications fournies par le livre de campagne). Ainsi j’ai voulu que les joueurs passent à travers les émotions suivantes le concernant : respect < curiosité < incrédulité < méfiance < haine<respect voire amitié/amour.

Ces différentes émotions devront se succéder au point qu’au moment de sa mort la perte du capitaine Starkweather soit un élément marquant émotionellement pour les PJ. Voici ce que donne schématiquement la 'courbe émotionnelle' (appelons la comme ça) de Starkweather.

Image

Comment faire désormais pour rendre cette courbe opérationnelle ? En la matière, après plusieurs essais dans d’autres scénarios, ainsi que des constats faits en tant que joueur aussi, je pense qu’il ne faut pas chercher à être trop subtil. Trop souvent moi et mes joueurs voulons créer des personnages complexes, peu lisibles car on les imagines plus denses, plus intéressants, etc.. Sauf qu’en JDR comme dans un livre court ou un film, on manque souvent de temps pour installer toute cette subtilité et du coup, on se retrouve avec des personnages pour lesquels on a bien du mal à isoler une ou deux caractéristiques (hormis des détails secondaires mais plus visibles quand ce n’est pas juste un souvenir du à un jet de dé remarquable).

Du coup je suis parti dans l’idée de faire des choses lisibles, visibles, à la limite du trop voyant.
  • Ainsi La première rencontre avec Starkweather fut un entretien d’embauche durant lequel il s’est montré très à l’écoute et surtout très flatteur à l’égard des PJ. Le fait est que les joueurs étaient tellement fiers de leur concept de personnage que cette flatterie à fait mouche. Je trouvais la ficelle un peu épaisse, mais ils n’y on vu que du feu. (étape respect = check)
  • Lors de la vérification des cargaisons, plusieurs indices allaient dans le sens d’un manque d’organisation de Starkweather, ce qui a commencé à mettre la puce à l’oreille des joueurs. l’information était simple “vous ne trouvez pas la pièce et après vérification vous vous rendez compte que le chèque n’est jamais arrivé chez le fournisseur” mais les joueurs surfaient encore sur le capital sympathie du capitaine Starkweather et cherchaient donc plutôt à comprendre ce qui se passait, tout autant qu’à en apprendre plus sur ses liens avec Lexington (étape curiosité = check).
  • Après la découverte de la supercherie du Cap. Douglas les investigateurs ont commencé à se méfier ouvertement de Starkweather et aujourd’hui ils cherchent à l’éviter le plus possible, voire à contrer son autorité (cf. l’épisode avec Boyle) ou même à jouer avec Moore contre lui. (étape méfiance/haine = check).
par la suite je continuerai à jouer avec l’image que renvoie ce PNJ pour créer des tensions dramatiques basées sur le social uniquement.

Bien sur en focalisant mon attention sur Starkweather je pourrais vous laisser penser que tout cela est un peu gros, mais n’oubliez pas que cette campagne est constituée de pas loin de 100 PNJ en tous qui ont tous leur importance. Il est donc important que les personnages que l'on développe aient tous une accroche (je parlais "d'arrêtes" dans le poste d'avant) suffisamment saillante pour que les PJ l'aient en tête.

Certains PNJ ne devraient pas être l'objet d'autant d'évolution émotionnelle, c'est volontaire. En effet les personnages principaux seront aussi ceux que l'on apprendra à connaitre et pour lesquels le panel d'émotions ressenties sera le plus large. Tout est affaire de contraste.
Même le PNJ le moins influent sur l’intrigue permet de mettre en valeur ceux qui en ont plus. Tout est histoire de contrastes.


Voilà l'approche qui est la mienne en ce qui concerne l'abord et la préparation de cette campagne en matière d'objectif narratif et de préparation des séances et des acteurs. Par la suite je développerai mon approche des ambiances et ferai un tour du côté des PJ et la manière dont on discute au sein du groupe de la meilleure façon de coordonner nos aspirations.
Dernière modification par Le Lapin Blanc le lun. juil. 25, 2016 10:35 am, modifié 1 fois.
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Compte Rendu #8 : La mer

Message par Le Lapin Blanc »

Partie n°7 - La Mer.

22/07/2016.

Vendredi 29 septembre 1933 : une fête se prépare.

La découverte de l’acide dans la radio n’a fait que conforter Andrews dans sa volonté d’organiser une petite réception avec équipage et expédition. Il va donc à la rencontre des marins du navire et des mécanos pour les inviter personnellement. La discussion est franche mais l’écart entre le professeur d’université et des hommes de terrain, un peu rustres, est un vrai obstacle. Néanmoins, moyennant l’obtention de l’accord des quartiers-maîtres, les marins promettent de réfléchir à la proposition.

Conscient que sa méconnaissance des règles de vie et de la hiérarchie au sein d’un équipage de navire, Andrews s’occupe donc de rencontrer Turlow et lui demande de lui expliquer le fonctionnement de l’équipage quitte à l’accompagner et le suivre durant une journée type. Turlow lui lâche quelques informations précieuses, notamment sur l’organisation des quarts et le rôle des quartiers-maîtres dans la vie des marins.
Samedi 30 Septembre : Une formation agitée dans les cales.

Pendant les phases creuses du voyage, les formations dispensées par les membres de l’expédition à leurs collègues continuent. Lauren, Charlene suivent ainsi les cours de Green sur les affections courantes en Antarctique et en altitude. Normalement Albermarle et Orgelfinger dispensent des cours de météorologie au même moment et c’est avec surprise que nos deux aventurières les voient arriver 10 minutes après le début du cours de Green pour y accéder. Green fait donc une présentation des risques et symptômes lié à l’Hypoxie et au mal des montagnes.
Le jour suivant, alors que Knock, Packard et Myers suivent les cours d’aéronautique dispensés par Patrick Miles, Lauren intervient au milieu du cours pour interroger Knock sur ses conclusions concernant l’acide trouvée dans les radios, ce qui met Miles tellement hors de lui qu’il en quitte la cale et fait appel à Turlow pour évacuer la cale.

Une soirée mitigée.

Le soir vers 20h00, la fête organisée par Andrews dans le mess de l’équipage commence. Les membres de l’expédition sont presque tous là si on excepte Boyle qui snobe la soirée pour faire des tours de garde à l’extérieur, notamment près de la salle des machines et des accès aux cales. Il pense en effet que si le saboteur doit de nouveau agir, il profitera probablement que tout le monde a l’esprit ailleurs pour commettre un nouveau méfait. Il fait donc le guet avec Hammond qui, lui, fait des tours par intermittence.

Andrews a ce soir là l’occasion de discuter plus avant avec les quartiers-maîtres qui lui expliquent que les marins sont particulièrement sur la défensive car ils soupçonnent Starkweather d’être à l’origine des problèmes rencontrés jusqu’alors. Les rumeurs concernant le crash d’un zeppelin lors d’une expédition au pôle nord et les morts survenus lors de l’expédition en Himalaya sont au centre des discussions concernant Starkweather. La conséquence est que seule la moitié des marins prévenus est présente au grand désarroi d’Andrews. La soirée est donc un succès mitigé, les membres de l’expédition sont présents mais les groupes ont du mal à se mélanger. Lauren et Knock discutent dans le mess des officiers de leurs spéculations. Knock en profite pour étudier l’état des mains des membres de l’expédition présents à ce moment là. Il espère y trouver des marques éventuelles d’acide mais c’est surtout l’état des mains de Charlie Porter visiblement marquée par un travail manuel assez rare chez les intellectuels de son calibre, qui attirent son attention.

Pendant ce temps, Hammond est abordé par Avery Giles alors qu’il tourne sur le pont. Giles évoque avec lui l’affaire McKinley à laquelle Hammond a été mêlé quelques années auparavant et dont il a été le seul survivant. Il lui fait part notamment de son scepticisme à l’égard du choix fait par Starkweather lors du recrutement de Hammond. Le guide de montagne décide de ne pas relever les provocations et laisse Giles retourner dans le mess.

Dimanche 1er octobre 1933 : nouvelles traces de sabotage.

Conformément à l’accord qu’ils ont avec Moore, un groupe formé de Schwer, Lauren, Knock et Hammond, s’organisent pour fouiller durant la nuit les différentes cales à la recherche d’éventuels actes de sabotage non découverts.

Knock et Schwer s’attardent dans un premier temps sur la cale n°1 et vérifient l’état des générateurs électriques voués à alimenter le camp en Antarctique en électricité. La vérification poussée de Schwer permet aux acolytes de se rendre compte que les générateurs sont hors service eux aussi. Knock fait quelques analyses et découvre de nouvelles traces d’acide, cette fois dans les générateurs.

Il s’empressent le lendemain matin de prévenir Moore de leur découverte. Moore s’avoue frustré de ne pas parvenir à savoir si les sabotages ont eu lieu avant le départ de New-York ou si la personne qui commet tous ces actes est encore à bord. Il souhaite aussi attendre avant de lancer une fouille générale, ne serait-ce que des cales, de peur de prévenir le saboteur qui risquerait de rester caché jusqu’en Antarctique là où ses méfaits seront irréversibles. Il préfère se laisser une semaine de fouilles intensives mais discrètes avant de prévenir plus de monde. L’idéal pour lui serait ainsi de pouvoir saisir le coupable sur le vif avant l’arrivée du bateau à Melbourne.

Une étrange lecture.

Le gros vent et les grandes vagues malmènent la Gabrielle et un certain nombre de membres de l’expédition sont sujets au mal de mer. Andrews fait partie des malheureux et doit donc passer une partie de la journée allongé sur une banquette du mess de l’équipage. L’occasion pour lui de prêter attention aux autres membres présents.

Les manoeuvres jouent ainsi aux cartes ou aux dés pendant d’autres membres discutent de choses et d’autres et notamment de leurs expériences passées. Par exemple, ce matin là une discussion entre Gunnar Sorensen et Ralph Dewitt repasse les souvenirs qu’a Dewitt de la Grande Guerre.
Mais c’est surtout la lecture de Giles Avery qui attire l’attention d’Andrews. En effet le jeune étudiant confortablement allongé sur est en train de lire, Les aventures d’Arthur Gordon Pym, par Edgar Allan Poe…

4 octobre 1933 : Un étrange paquet

Les fouilles continuent ainsi durant pour la semaine. Dès le lundi 2 octobre, Schwer et Boyle vérifient ainsi la vérification des tracteurs chenillés et des des avions sans constater aucune anomalie. Hammond, quant à lui, trouve de nouvelles traces de sabotage dans le matériel photographique.

Dans la nuit du 3 au 4 octobre, Oakwood et Knock découvrent dans la cale inférieure n°2, caché au milieu des tonneaux de kérosène, un petit paquet de tissu à l’intérieur duquel ils trouvent des détonateurs et des mèches regroupés, mais pas amorcés. C’est alors qu’ils se rappellent qu’au moment des vérifications du matériel à New-York, des mèche et des détonateurs manquaient à l’appel et avaient dus être remplacés.
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Compte Rendu #8 : Melbourne

Message par Le Lapin Blanc »

Partie n°8 - Vers Melbourne.

29/07/2016

4 octobre 1933 : prévenir les autorités compétentes.
La découverte d’Oakwood et Knock est assez vite partagée avec le reste des membres chargés des fouilles (dont Boyle qui a été mis au courant par Hammond). Allant chercher Boyle et Hammond dans la cale voisine, Lauren et ses deux compères manquent de se faire repérer quand Boyle lâche par inadvertance la lourde porte de l’écoutille sur le pont. Une lumière s’allume quelques temps dans la chambre des opérateurs radio avant de s’éteindre en laissant le petit groupe quitte pour une belle frayeur.

La bombe que Knock et Oakwood ont identifiée comme un objet incendiaire, est longuement étudiée par ceux-ci avant qu’ils ne se décident à prévenir les autorités, en l'occurrence Starkweather et Moore. Ils se rendent donc dans leur chambre sur les coups de 4 heures du matin pendant que Hammond et Boyle restent dans la cale afin de surveiller l’engin incendiaire.

Surpris au saut du lit, les deux organisateurs de l’organisation sont inquiets et atterrés par la découverte. Starkweather notamment est hors de lui et accuse directement Lexington même si il avoue que même de sa part le recours à une bombe, qui risquerait la vie des membres de l’expédition, est extrême. Lauren et Knock tentent de lui faire envisager d’autres possibilités notamment la piste d’un sabotage fruit du travail d’un des membres de l’expédition même, mais Starkweather se refuse à considérer que le sabotage pourrait être le fait d’un des membres de l’expédition, membres qu’il a lui même recrutés. Il décide enfin d’aller chercher le capitaine Vredenburgh afin de l’informer de la triste découverte.
Pendant ce temps, Lauren et William discutent avec Moore de la situation. Moore leur explique notamment qu’il n’est pas en complet désaccord avec Starkweather et qu’il n’exclue pas la responsabilité de Lexington dans les actes de sabotage. Il pense quant à lui que le sabotage vient probablement plus de l’équipage si tant est que le saboteur soit à bord.

Vredenburgh mène l’enquête.

Lorsque Starkweather et Vredenburgh reviennent, ils ont l’air grave. Vredenburgh leur explique qu’il compte prendre les choses en main. Désormais plus personne ne pourra accéder aux cales et l’accès sera très surveillé par Turlow et les quartiers maîtres. Le capitaine de la Gabrielle souhaite faire les choses à sa manière et demande donc à l’ensemble de l’expédition Starkweather-Moore de ne pas intervenir et se tenir éloigné des cales tout en gardant le secret sur la découverte de la nuit.
Ce décret de Vredenburgh empêche notamment dès lors Knock de faire appel aux chiens de Fiskarsson et Snabjorn pour suivre la trace olfactive laissée sur le tissu de la bombe au sein du navire.

5 octobre 1933 : Retour à la normale.

Le lendemain l’expédition reprendre sa vie normale. La nouvelle de l’arrivée du Wyatt Earp, navire de l’expédition Ellsworth-Balchen, au Cap, relance les débats autour de la course vers l’Antarctique. Les cours qui avaient lieu en cale sont suspendus jusqu’à nouvel ordre ce qui embête un peu Boyle qui voit dans les derniers jours de voyage en mer l’occasion rêvée de former les membres à l’entretien des avions. Il souhaite en parler avec les membres de l’équipe avion de l’expédition et notamment avec Halperin qui travaille sur le trajet au dessus des montagnes Miskatonic et souhaite faire le point avec Boyle.

Le professeur Andrews quant à lui souhaite parler avec Avery Giles afin de prendre des nouvelles de son état. La discussion porte assez vite sur les lectures du jeune archéologue en l'occurrence sur le livre de Pym. Giles explique alors qu’il s’est intéressé à Lexington, elle qui semble si enclin à nuire à l’expédition Starkweather & Moore. Or durant ses recherches il a trouvé la référence au livre de Pym qui, semblerait-il, est lié d’une manière ou d’une autre à la mort du père d’Acacia Lexington, père qui possédait vraissemblablement un exemplaire du manuscrit original.

Un sevrage compliqué..

Andrews souhaitant aussi discuter quelques temps avec l’opérateur radio de l’expédition : Louis Laroche, il le rejoint dans sa cabine après que ce dernier ait perdu une partie de Tarot avec les autres membres de l’équipage. Laroche est visiblement sur les nerfs et Andrews cherche à trouver avec lui une solution.

De toute évidence Laroche a surtout beaucoup de mal à arrêter de fumer et peine à vivre son sevrage qu’il cherche à garder secret. Andrews lui propose donc de penser à autre chose et de lui expliquer le fonctionnement de la radio. Un moyen déguisé pour le professeur Andrews d’en savoir plus sur certains aspects du voyage de Lexington notamment. Après plusieurs heures d’essai, Laroche et Andrews, parviennent à capter un message du Talahassee qui prévient la Tasmanie de son arrivée probable le 9 octobre au port de Hobart.

5 octobre 1933 : Le saboteur démasqué.

En fin d’après midi le 5 octobre 1933, alors que Boyle veille sur l’activité de l’équipage de la Gabrielle, il assiste à l’arrivée d’un groupe de marins et d’officiers maintenant fermement un des stewards du navire. Après un passage dans la cabine du capitaine Vredenburgh, assez vite rejoint par Starkweather et Moore, prévenus par Boyle, le steward est emmené en proue du navire pour ne réapparaître qu’à Melbourne. Une fois le steward mis en cale, Starkweather retournant à sa cabine glisse à Boyle que le coupable a été capturé.

Starkweather n’en dit pas plus mais Turlow indiquera plus tard que la motivation du saboteur dans la cabine duquel on a retrouvé de l’acide, est probablement une personne ayant un compte à régler avec Starkweather. Le dit steward, du nom de Henning, a avoué son implication dans le sabotage de la chambre froide et dans l’empoisonnement du pemmican, mais nie avoir quoi que ce soit à faire dans la pose de la bombe. Par la suite les journaux rapporteront que Henning est le frère d’un guide mort durant l’expédition menée par Starkweather en Himalaya quelques années plus tôt.

La découverte et la capture du saboteur a pour effet de faire retomber assez vite la pression au bord de la Gabrielle et les liens entre membres de l’expédition et équipage sont plutôt au beau fixe au point que les marins souhaitent être pris en photo par Andrews.

12 octobre 1933 : arrivée à Melbourne.

Le reste du voyage se poursuit jusqu’à Melbourne où la Gabrielle accoste jusqu’au 12 octobre. Arrivée sur place l’expédition et accueillie par une foule de journalistes et de badauds qui n’attendent plus que le navire et son saboteur. Dès le bateau amarré le pont est jeté sur le quai et Henning est remis aux autorités policières Australiennes. Juste après, Starkweather va à la rencontre des journalistes et répond à leur question à grand renforts de phrases chocs.

La suite du séjour est occupée à réapprovisionner le navire avec les marchandises perdues pendant le séjour ainsi qu’à réparer les avaries survenues durant le séjour en mer. Malheureusement les chiens, eux, ne peuvent pas être remplacés. Une grande partie des membres de l’expédition est aussi reçue par le maire de Melbourne et les clefs de la ville sont remis à Moore et Starkweather.

L’escale dure 6 jours et la Gabrielle reprend donc la mer le 18 octobre direction : la mer de Ross.
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Re: [CR] [MJ Only] Par delà les Montagnes Hallucinées

Message par Antharius »

Un super CR!
Tu arrives à donner une vraie valeur à cette campagne qui semble pourtant très "monolithique" avec peu de place pour les PJ.

On oublie parfois que les interactions avec les PNJ et l'évolution des relations est ton CR me l'a remis en tête!

Merci et bonne continuation
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