Fiasco
Playset : Gangsters de Londres
J'ai simplifié et escamoté des détails, par flemme et mémoire défaillante.
Ce fut épique et intense, une bousculade précipitée du n'importe quoi vers le grand n'importe quoi.
***
Franck Smith, petite crapule fraichement sorti de prison bataille avec
Karl Shwartz, son officier de probation, qui compte bien l'utiliser pour ses trafics louches en lui foutant la pression.
Sacha Petrov, un socialiste engagé dans des causes nobles, découvre que Karl fait bosser illégalement des demandeurs d'asile roumain dans une cave. Sacha Petrov a été jadis compagnon de cellule de Franck Smith, avec qui il a gardé le contact.
Il demande à Franck d'aller cambrioler le coffre de Karl pour faire des photos des passeports des roumains afin de mener une action légale contre Karl. Franck s'exécute, récupère des billets, prend les photos...mais laisse tomber par mégarde l'appareil photo dans le bureau, et revient bredouille, découvrant un peu tard sa bévue.
Le lendemain, en visite chez Karl, il repère l'appareil photo sous le bureau, et tente de s'en emparer discrètement. Mais Carlita, la femme de ménage mexicaine est plus rapide. Profitant que Karl est au téléphone, il pousse Carlita dans un coin, lui fourre quelques billets en main et récupère l'appareil photo. Ouf.
Karl lui explique son plan : il s'agit de récupérer un sac MacDo plein de fric qu'un adolescent russe trimbale d'un tripot de mafia russe à l'autre. Il connait l'itinéraire : c'est un boulot pépère. Et on fait moite-moite. Karl a besoin de fric urgemment, une dette auprès des chinois.
Franck rentre chez lui, branche l'appareil photo : la flash card a disparu. Carlita l'a escamoté ! Sur la flash card, les photos des passeports roumains mais aussi...des photos compromettantes de lui et de Charlotte, la fille rebelle du maire, avec qui il a une relation. Grosse montée de sueur. A ce moment précis, alors qu'il vide une bouteille pour calmer la panique grandissante, Charlotte l'appelle pour lui rappeler qu'elle l'attend au vernissage de sa copine, dans un hangar miteux. Et lui rappelle qu'elle attend toujours les photos d'eux qu'il devait envoyer...Au même moment, alors qu'il se fait engueuler au téléphone, il voit une enveloppe qu'on glisse sous la porte. Bruit de pas précipités. Trop tard. Il ouvre la lettre : chantage de Carlita. Elle lui redonnera la flash card contre du fric.
Il retourne voir Sacha, lui raconte une histoire abracadabrante et lui promet que les photos, c'est sûr, il les aura. Il faut juste que Sacha détourne l'attention de Carlita, le temps qu'il s'introduise chez elle pour récupérer l'appareil. Ce qu'il fait. Il découvre sur l'ordinateur de Carlita qu'elle correspond par email avec des tabloids pour monnayer les photos de Charlotte, la fille du maire...
Mais embrouille, Carlita réalise qu'on l'enfle et ça tourne mal. Elle lâche son chien qui mord Franck, lequel réussit in extremis à s'enfuir, la jambe en sang.
Les photos sont prises de traviole, illisibles et floues. Sacha exige de Franck de retourner prendre les photos des passeports, profitant de l'absence de Karl qui attend Franck pour braquer les russes.
Ils sortent les passeports, prennent des photos...ne réalisant pas que derrière eux Carlita les a suivi et les prend en photos en train de vider le coffre de Karl...
Peu après, il retrouve Karl pour récupérer l'argent des russes mais assomme un gamin qui n'a rien à voir et se promène par hasard dans le coin, avec son sac de frites et burger. On ouvre le sac dans la voiture : Karl est furieux.
"Merde je t'ai dit Mac Do ! Pas Burger King !".
Là dessus, coup de bol monstrueux, voilà que traverse nonchalemment la route la "bonne cible" : le russe avec son sac Mac Donald. Karl accélère, le renverse. Franck sort précipitemment, récupère quelques billets, retourne dans la voiture qui recule. Nos deux compères s'enfuient avec une partie de la somme, le coeur battant, en sueur.
Il roule trop vite : un flic les arrête. Dans une voiture avec des billets et une cagoule sur le siège arrière, un Francky qui saigne de la jambe, et un Karl qui lui assure être un officier de probation ayant arraisonné à l'instant un dangereux criminel.
"La preuve, il a un bracelet électronique..." Il pointe du doigt la jambe de Francky : pas de bracelet. Le chien de Carlita l'a arraché lorsqu'il l'a mordu...
Epilogue :
Procès de Karl accusé de faire travailler clandestinement des demandeurs d'asile. Il vitupère, assure avoir voulu aider des "pauvres bougres". Rien n'y fait. Quelques temps plus tard, on le voit, bracelet électronique à la cheville, essuyer les moqueries d'un agent de probation aussi sadique que lui l'avait été en son temps.
Sacha colle un procès à Karl pour avoir fait trimer des demandeurs d'asile roumains. Et se fait au final arnaquer par l'un des roumains qui récupère un paquet de fric des aides sociales en arnaquant également ses cinq autres compagnons, avant de disparaitre dans la nature...
Franck se fait interroger rudement. A un moment, on lui offre à boire et un peu de lecture. Il voit sa tronche et Charlotte dans un tabloid, en première page. Un officier lui apprend qu'on a retrouvé son bracelet électronique...dans le bide d'un chien. Il est submergé de questions croisées et balbutie des incohérences à propos de roumains, de Charlotte, d'un coffre-fort et d'une femme de ménage mexicaine. Scène finale à la cantine de la prison, à tergiverser de la fourchette devant une bouillie infâme, sous l'oeil goguenard et gourmand de brutes tatoués.