[Memento Mori] Quand Pirates des Caraïbes rencontre Memento...

[Carfax]

Merci Ego' pour ta longue réponse instructive.

[XO de Vorcen]

Toujours aussi prenant à la simple lecture. Je n'arrive pas à imaginer l'intensité que tu dois pouvoir atteindre autour de la table, même s'il y a d'inévitables moments de relâchement.

[Grand Strateger]

Comme Nightfalls : ce n'est pas mon type de jdr, mais la vache, qu'est-ce que c'est bien foutu et passionnant à lire ! Chapeau

[Ego']

« Cela fait une éternité qu'ils te broient les jambes. Rendu fou par la douleur, tu te tords dans tous les sens en entendant tes os craquer les uns après les autres. Tu as beau t'égosiller en leur assurant que tu ne sais rien, ils persévèrent.

L'encapuchonné prend des notes, tout en réfléchissant à haute voix : "La civilisation est en marche m'a-t-on dit. Ce jeune scélérat devrait remercier la divine providence de l'avoir fait naître au siècle présent. Si je lui décrivais par le menu les méthodes qu'il m'est dorénavant interdit de lui faire administrer, il tournerait de l’œil, assurément." »


Flashbacks disponibles au centre de la table :








PJ concernés par la scène :


Le maître d'équipage----------L'armatrice----------Le capitaine----------Le pilote----------Le second




« Perché sur la hune, tu observes à l’œil nu la voile inconnue au loin. Elle doit vous suivre depuis votre départ de La Vera Cruz ce matin aux premiers lueurs de l'aube, mais tu ne l'a repérée qu'au moment où la ligne d'horizon a été accentuée par les rayons du soleil levant. Tu n'arrives pas à distinguer précisément le gréement, mais il ne doit guère être plus grand que vôtre goélette.

Tu as aussitôt averti MacFarlane, le second, qui est allé chercher le capitaine dans la chambre du conseil. Celui-ci devait s'entretenir avec As-de-Pique - le pilote que tous les équipages de flibustiers vous envient - sur la route à suivre pour se rendre en Floride au plus vite, en revenir prestement, le tout en évitant les frégates espagnoles bien trop curieuses. »



« Le capitaine, muni de sa longue-vue, monte sur la dunette, et tente de distinguer plus précisément le navire au loin. C'est en fait un petit navire, sans doute un cotre pouvant transporter une vingtaine d'hommes tout au plus.
As-de-Pique ressent des picotements sous la peau en observant la scène. Il s'exclame assez fort pour couvrir le bruit du vent : "Ce navire file bon train. Un peu trop vite pour sur. Il est environné de magie, je le sens. Tout ceci ne me dit rien qui vaille !"

Gabi-la-rousse, qui a rejoint le capitaine à son tour, extirpe de sa vareuse une impressionnante longue-vue qui semble bien trop grande pour elle, la fait coulisser, y colle un œil, et annonce, rieuse : "C'est étrange, on dirait que les gabiers ont une déambulation hagarde. Ils ont tous une cordelette autour de la tête. Ça doit leur servir à ne pas trop ouvrir leurs grandes gueules.
- Des zombies, s'exclame As-de-Pique. Ça explique tout. C'est le navire d'un bokor, et il doit être terriblement puissant pour réussir à contrôler en même temps autant de marionnettes !
- Ils grignotent notre avance à vue d'oeil. Je distingue leur capitaine. On dirait un mulâtre en tenue d'apparat..." »



[Musique d'ambiance lancée au même moment : The Far Side Of The World]

« " Nous n'avons pas de temps à perdre, s'exclame Bonaventura. As-de-Pique prend la barre."
Et s'adressant au second : "Toutes voiles dehors, et cap sud-est dans le lit du vent. Magie ou pas, on va leur montrer ce que la Fougueuse a dans le ventre !"
MacFarlane donne de la voix en se tournant vers l'équipage : "Parez à virer vent arrière ! Affalez toute la toile ! Dehors les bonnettes ! ..."

De ton côté, en tant que maître d'équipage tu t'adresses aux hommes, distribuant les tâches entre les différents gabiers : "Plus vite sur les haubans ! Faut pas que ça traîne ! Martin et Verrat affalez-moi le grand foc ! Pablo, le Bourguignon et Nacunecouille, dépêchez-vous d'affaler la civadière ! Et toi le Morveux tient toi fermement si tu ne veux pas t'écraser sur le pont ! ..."

Peu à peu votre goélette vient dans le lit du vent. Vos mâts se garnissent de toutes les voiles possibles, et vous commencez à fuir vent arrière.

Mais loin derrière, le cotre infléchit sa route, toutes voiles dehors à son tour, et prend la chasse. Contre toute logique, il reste accroché malgré tout. Mais peu à peu, barrée de main de maître par As-de-Pique, la Fougueuse reprend le dessus et file de plus en plus vite. Au bout de deux bonnes heures de course, vous finissez par décrocher, soulagés. »




[Cette dernière scène était bien sympa. Premier playtest du système de navigation. Bien que perfectible, il est agréable tout en étant simple et mettant en avant l'esprit d'équipe : chaque joueur a un rôle à jouer, et les succès (ou les échecs) des uns ont un impact important sur les jets des suivants.

Fin de la séance... Tout le monde était content et avait hâte de recommencer. Quant aux deux joueurs qui ne pouvaient pas être présents la semaine suivante, ils étaient encore plus déçus d'être pris par ailleurs.]

[Ego']

Toujours aussi prenant à la simple lecture. Je n'arrive pas à imaginer l'intensité que tu dois pouvoir atteindre autour de la table, même s'il y a d'inévitables moments de relâchement.

Comme Nightfalls : ce n'est pas mon type de jdr, mais la vache, qu'est-ce que c'est bien foutu et passionnant à lire ! Chapeau

Ca fait plaisir, merci à tous deux

Pour l'intensité le système de découpage en scènes et le principe du va-et-vient entre le présent et le passé aide pas mal : on ne s'embourbe pas, dès que ça me prend je coupe et on passe à la suivante. Pour moi qui ai parfois du mal à imposer des ellipses à certains joueurs, c'est du pain béni. Par contre le joueur avec qui j'ai le plus de mal à ce niveau, est également celui qui a été le moins enthousiasmé par l'expérience.

Par curiosité Grand Strateger, quand tu dis que ce n'est pas ton type de jdr, tu entends quoi ? C'est le thème qui ne te convient pas ou c'est le principe des flashbacks ? D'ailleurs, si tu me lis Nightfalls, je serai également intéressé par ta réponse.

[Ego']

[Manquant de temps entre mes diverses casseroles sur le feu, et sachant pertinemment que toute prise de retard équivaut à oublier des éléments, donc rendre plus difficile sa rédaction et donc à le condamner à plus ou moins long terme, j'ai décidé de basculer en mode "CR express". Je note un maximum d'éléments rapidement, quitte à revenir plus tard dessus pour ajouter de la matière, lisser les tournures de phrases ou ajouter des boutons de navigation ou illustrations.

En espérant que ça vous plaira tout de même.]



Compte-rendu express de l'épisode en deux parties : « La Fougueuse... »



PJ concernés par l'épisode :




Scène 1 : « L'attaque des Bizangos » (scène sans quartier, donc mortelle pour tout autre PJ que Pierrot)

1. Les aventuriers se rendent à la Taverne de l’Écorché à Vera Cruz.
2. Dans les ruelles peu empruntées, ils remarquent une ombre imposante qui disparaît quand ils s'en approchent.
3. Dans la cour devant la taverne, ils se font encercler par des "négres marrons", bokors au service de Baron Mort Lente : les Bizangos.
4. Le chef des Bizangos exige qu'ils déposent leurs armes et le suivent, mais vu leur refus, il désigne le capitaine et ordonne à ses complices en créole "gardez uniquement celui-là en vie".
5. Le combat qui s'en suit est rapide. Les huit bizangos tombent les uns après les autres.
6. Un Bizango qui se tenait en retrait s'enfuit, mais il est intercepté par une main géante qui lui broie le crâne.
7. Mais Le Dogue a été blessé par une de leurs machettes empoisonnées. Sans l'intervention de Toubib, l'allemand y passait.
8. Fondu au noir...

[Ego']

Scène 2 : « Profil bas à la Tortue »

1. Les flibustiers de la Fougueuse profitent du butin de leur dernière chasse-partie à la Tortue : tafia, jeux et filles de joie.
2. Le bosco s'en vient et apprend aux officiers que votre capitaine Cellier, ainsi que Tropical Grand Peine (son bokor) viennent d'être arrêtés par les sergents du gouverneur.
3. Au cours d'un duel face à un lieutenant des gardes français de la Maison du Roi, Cellier l'aurait emporté en usant de prises de l'oeil (vaudou).
4. Convaincu de meurtre et de sorcellerie, il risque le bûcher.
5. Le bosco propose de fuir avant qu'on ne vienne saisir la Fougueuse.
6. Tous les membres de l'équipage sur qui on a réussi à mettre le grappin s'éclipsent discrétement.
7. On se retrouve à 35 sur la plage pour se décider. La fuite est mise aux voix.
8. Les plus vieux membres de l'équipage, fidèles à Cellier, proposent de monter un coup de main pour faire évader le capitaine en s'attaquant au Purgatoire. Rejoints par Pierrot, les vieux ne recueillent que 5 voix.
9. Certains ne veulent pas reprendre la mer de suite. Pierrot vote aussi pour, mais les attentistes ne recueillent que 8 voix.
10. Finalement le bosco, Bonaventura, Gabi-la-Rousse, Le Dogue, Toubib et la plupart des autres flibustiers l'emportent. On va profiter de la pleine lune pour prendre le large de suite.
11. L'équipage élit un nouveau capitaine en la personne de Bonaventura, et établit une chasse-partie (sorte de contrat liant l'équipage).
12. Le bosco, propose de s'éloigner quelques temps des Caraïbes. Il pense à La Vera Cruz où il connaît un tavernier qui pourra sans doute les renseigner sur les mouvements des galions dans le golfe du Mexique et à partir de là, essayer de faire quelques belles prises. De plus, Campêche n'est pas loin et c'est la saison des perles.
13. Fondu au noir...

[Ego']

Scène 3 : « A la claire fontaine »

1. Dans les marais de Floride qu'ils explorent à bord de la chaloupe en cherchant sans succès de l'herbe noire, les aventuriers entendent au loin quelqu'un qui siffle l'air de la chanson "à la claire fontaine".
2. Ils descendent de leur chaloupe, laissant deux vieux pirates pour la garder.
3. Ils se font attaquer par deux énormes alligators.
4. Pierrot manque de peu de se faire arracher la jambe ou entraîner sous l'eau.
5. Les aventuriers parviennent à abattre les deux alligators, non sans mal, et en partie grâce à l'aide d'un des vieux.
6. Attiré par leurs coups de feu un sympathique trappeur huguenot les rejoint et se présente : Jean-François Bussy Rabutin.

1. Jean-François ne peut leur fournir de l'herbe noire ni leur indiquer où en récolter : ce n'est pas la saison. Par contre il sait où en trouver : chez le shaman de la tribu Creek la plus proche.
2. Il peut les introduire auprès des Creeks. Ceux-ci le laissent vivre en paix car il a sauvé le fils du chef du village. Il accepte pour dédommagement les peaux des deux alligators fraîchement abattus.
3. Comme monnaie d'échange pour de l'herbe noire, ils suggère aux aventuriers d'offrir leurs armes à feu.
4. Le groupe s'enfonce dans la jungle marécageuse.
5. Fondu au noir...

[Ego']

Scène 4 : « Branle-bas de combat ! » 1/2

1. Quittant les marais de Floride avec l'herbe noire tant convoitée à son bord, la Fougueuse se fait courser par un brigantin.
2. Les aventuriers reconnaissent l'Intrépide : le navire du Hollandais Le Rouge.
3. Ils dressent le pavillon blanc pour entrer en pourparlers, mais le Hollandais leur répond en dressant le "joli rouge" : non seulement il veut les attaquer, mais en plus ça sera sans quartier.
4. Le brigantin est vent arrière, alors que la goélette des aventuriers est au grand largue sur bâbord (pas bien loin du vent arrière mais moins avantageux). Si la Fougueuse vire vent arrière, elle se dirigera vers les côtes et risque de s'y briser. Elle a une légère avance, mais celle-ci se réduit à vue d'oeil. Fuir est donc difficile.
5. Se battre n'est pas une meilleure option : la goélette est armée de 10 canons, alors que le brigantin peut compter sur 36 pièces.
6. Pierrot à la vigie remarque que le navire passe au dessus de haut-fonds, manquant de s'échouer à chaque instant s'il ne s'éloigne pas vers la haute mer.
7. Gabi-la-Rousse rappelle au capitaine que le vieil apothicaire vous a fourni trois bouteilles sensées contrôler le temps (Pluie, Vent, Soleil). Elle a beau ne pas y croire, mais elle veut bien changer d'avis pour sauver son navire et sa peau.
8. Elle lui propose une manœuvre folle : laisser le brigantin se rapprocher, lâcher une bordée bâbord, puis virer brusquement et venir dans le lit du vent mais en sens contraire ! Et ainsi se retrouver vent debout face à face avec l'Intrépide. Au même instant déclencher la magie contenue dans la bouteille du Vent, et d'un coup bénéficier du vent arrière alors que l'adversaire se retrouve en panne. Passer au plus près et lui envoyer une seconde bordée par tribord !
9. Malgré les risques terribles - la moindre lame reçue par le travers au cours de la manœuvre pourrait les faire chavirer -, Bonaventura accepte de tenter le coup. Les officiers se préparent à mettre à exécution la manœuvre, pendant que tous croisent des doigts pour éviter les hauts fonds.
10. Alors que l'Intrépide se rapproche, Le Dogue fait charger des boulets chaînés à bâbord. Le chargement est facilité par le timonier qui penche la goélette sur tribord.
11. Pierrot dirige ses gabiers sur le pont en prévision de la terrible manœuvre qui va suivre.
12. Toubib (le plus apte à réciter l'oraison lors de l'ouverture de la bouteille) se prépare sur la dunette.
13. On entend les hurlements de joie de l'équipage du Le Rouge qui se prépare pour la curée.
14. C'est alors que le capitaine donne l'ordre d'envoyer la bordée bâbord. Le Dogue transmet l'ordre aux chefs de pièces bâbord. Les cinq servants mettent le feu aux poudres à l'aide de leurs boutefeux !

[Ego']

Scène 4 : « Branle-bas de combat ! » 2/2

1. En tournant sur eux-mêmes les boulets chaînés sifflent à travers les airs et viennent frapper le gréement de l'Intrépide ! Des voiles sont perforées. Des gabiers tombent dans le vide. Le haut du mât de misaine est coupé en deux et s'effondre sur le pont en un mélange de bois et de cordages.
2. Bonaventura lance l'ordre de virer en se mettant vivement face au vent. La membrure craque de partout, mais grâce aux gabiers de Pierrot et à la coordination du reste de l'équipage, la Fougueuse résiste et se place dans le sens opposé au vent sans chavirer.
3. Toubib vide alors la bouteille du Vent en récitant son oraison vaudou. Le vent magique qui s'en échappe gonfle les voiles de la goélette, fait craquer vergues et mâts, et entraîne la goélette à une vitesse vertigineuse dans la direction de l'Intrépide !
4. Le vent naturel nord-ouest a disparu comme par magie, remplacé par le vent de Samuel. Les mouettes qui planent face au vent, piquent vers la mer, se redressent et changent de direction. Mais l'Intrépide n'est pas aussi maniable que des oiseaux. Ses voiles battent, se gonflent en sens contraire, ralentissant précipitamment l'allure du deux mâts. Les marins adverses tombent sur le pont, s'affolent et courent dans tous les sens.
5. Suivant l'ordre du capitaine, la bordée tribord du Dogue vient à nouveau frapper le gréement du brigantin, finissant par le mettre en panne.
6. La Fougueuse passe si vite le long de l'Intrépide, que la terrifiante bordée de 18 pièces la manque totalement et atteint uniquement son sillage.
7. Le Dogue réussit à faire recharger les cinq pièces tribord assez vite pour une ultime bordée. Celle-ci touche le gouvernail du brigantin, l'endommageant partiellement.
8. La Fougueuse s'éloigne, et le Hollandais rendu fou de rage hurle des ordres pour qu'on la prenne en chasse, mais sans succès.
9. Sur la dunette, le capitaine Bonaventura avoue en souriant avoir couché avec la maîtresse de Le Rouge, mais il ne pensait pas que celui-ci lui en tiendrait rigueur à ce point...
10. La distance se creuse de plus en plus, et l'Intrépide n'est plus qu'un point à l'horizon.

[Carfax]

[Cette dernière scène était bien sympa. Premier playtest du système de navigation. Bien que perfectible, il est agréable tout en étant simple et mettant en avant l'esprit d'équipe : chaque joueur a un rôle à jouer, et les succès (ou les échecs) des uns ont un impact important sur les jets des suivants.

Je reprends le fil de ma lecture de ce CR avec qq jours de retard...
Ben dis donc, il traîne pas notre Ego'...

Par contre d'un point de vue technique sur cette course poursuite, là tu m’intéresses bigrement. Comment as tu impacté les jets ?

[Ego']

Pas cool de poser des questions comme ça

Je n'ai pas le temps de te répondre, et encore moins en détails, mais je ne résiste pas à la tentation du clavier

Disons qu'au départ je voulais simplement reproduire dans Chronica Piratica ce que l'on trouve dans certains jeux de space opera depuis la nuit des temps (rôlistes) : une gestion ludique d'un vaisseau par l'ensemble des joueurs, et pas uniquement par l'un d'entre eux. Pas uniquement au niveau des prises de décision générales (les bons rôlistes ont tendance à jouer de manière coopérative, pas la peine de leur imposer des règles de savoir jouer ensemble), mais également au niveau de l'impact technique et de choix tactiques de chaque participant.

En me documentant sur la marine à voile j'ai appris plusieurs choses passionnantes qui ont donné plus de corps au projet. Par exemple, découvrir que le timonier pouvait pencher le navire d'un côté pour aider la batterie opposée à charger plus rapidement ses pièces, et donc avoir un impact sur la cadence de tir, ça fait germer plein d'idées. Justifier ses petits éléments en l'expliquant aux joueurs c'est excellent pour l'immersion, mais les implémenter dans les règles, c'est encore mieux.

Par contre, comme d'habitude, il est crucial de se rappeler à l'ordre pour éviter de tomber dans l'usine à gaz (tentation...). Rester simple de manière à pouvoir reprendre le jeu dans six mois ou un an, et ne pas risquer de se retrouver face à l'apprentissage d'une langue étrangère. Et surtout pouvoir jouer un combat naval rapidement sans y passer plus d'une portion de la soirée. L'immersion, mille fois oui, mais la comptabilité, vade retro !

Donc, en quelques mots : le capitaine donne des ordres généraux, le second les dispatche entre officiers concernés en les détaillant :

• le canonnier fait de même avec les chefs de pièces, qui procèdent de même avec leurs servants (les attaques)
• le maître d'équipage s'occupe des donner des directives à ses gabiers (le mouvement, la vitesse, les manœuvres)
• le pilote fait de même avec le timonier (la direction, les manœuvres)
• le chirurgien trime de son côté avec ses assistants (les soins, le soutien moral)
• le bokor fait ce qu'il peut (la magie)

Chacun des rôles en gras peut être pris par un PJ. Ou pas. Si c'est un PNJ qui s'en charge (super utile pour pallier à l'absence d'un joueur), on part du principe que le résultat est de l'ordre du "passable". Si c'est un PJ, toute la palette des résultats est possible (de la catastrophe jusqu'à l'exploit), qui auront un impact sur le résultat final. De plus si un PJ dépasse le minimum vital, il peut obtenir des avantages qu'il peut dispatcher entre les officiers en dessous de lui, voir les accorder à ceux qui sont au même niveau en le justifiant (par exemple le chirurgien qui se charge promptement de venir en aide aux blessés et qui assiste ainsi le canonnier dont les hommes commençaient à paniquer).
En gros, mieux vaut éviter de donner le poste de capitaine à un incapable, mais chaque rôle est essentiel tout de même.

Et le navire dans tout ça ? Une sorte de PJ commun avec une petite poignée de variables à gérer. Rien de plus.

On se retrouve ainsi avec un combat naval improvisé par de modestes amateurs qui donne des sensations excellentes des deux côtés de l'écran comme dans la dernière scène détaillée au-dessus.
Franchement rien que pour cette scène là - qui malgré (ou grâce à ?) sa brièveté est entrée au top de mes meilleurs combats tous jeux confondus - je suis content d'avoir passé autant d'heures à travailler sur cette mini-campagne

[Sakagnôle]

On s'absence un instant et il n'y pas pas moins de 6 CR qui sont arrivés!!!

Merci Ego pour cette abnégation ludique !

J'avoue beaucoup aimer le format CR court en fait, les ilustration sont toujours au top et l'ambiance tout de même bien décrite.

Ca doit être sympa sur table.

Je te félicité de nouveau, et t'encourage pour la suite.... pas de question ça ralenti les CR ^^

[Carfax]

ben heureusement que la tentation explicative était grande
je lis une technique coopérative bien fichue et ludique. Cela me fait penser un peu à ce que j'ai pu lire dans Final Frontier de JDoe et même dans le récent jeu de plateau Capitaine Sonar où les rôles sont partagés et corrélés. Je ne sais si tu as développé cela tout seul mais franchement bravo, cela donne envie de vivre une bataille navale sur les mers caraïbes. Je note dans mon carnet de roliste toutes ces bonnes idées qui seront à recycler facilement dans une bataille spatiale ou tout autre conflit similaire. Bon j'arrete d'alimenter ce fil en questions bien qu'une multimédia me brule les lèvres. Place au récit ! On se régale

[Ego']

Merci à tous deux

Pour la technique je n'ai pas pour habitude d'utiliser celles des autres sans les citer et encore moins de me les attribuer Elle provient en partie de mes cogitations (j'ai un petit passif de créateur de jeux...), et surtout de mon improvisation des particularités au cours du combat naval (par exemple "La joueuse interprétant Toubib va être passive à cause des capacités de son personnage au cours de cette scène. Comment l'impliquer à un niveau global ?"). Je me souvenais de Star Trek de Fasa (1984 mine de rien !) qui faisait intervenir tous les PJ en leur attribuant chaque poste majeur à bord du vaisseau (capitaine, ingénieur, navigateur, timonier ou officier médical), mais sans le moindre souvenir des mécanismes précis. Je connais Final Frontier pour sa réputation à ce niveau (mais qu'est-ce qu'il est dur à dénicher aujourd'hui...), et pas du tout Capitaine Sonar (mais merci pour la piste, je vais me renseigner).

Quand à la question multimédia, arrêtes de titiller ma curiosité et pose là