Au pied du mur
Quelques secondes plus tard...
Musique : Youtube => vent violent
Surgissant de la roche juste dans le dos du sorcier,
Thomas ignore celui-ci et se précipite vers la captive. Alors qu’il court vers elle, ses doutes se dissipent en reconnaissant les traits de
Mia. La tête brinquebalée brutalement par le vent, elle semble avoir perdu connaissance.
[Ce qu’oublie le joueur de Thomas, c’est qu’un vent tempétueux s’extrait de l’orifice béant et ce n’est pas faute d’avoir insisté dessus dans mes descriptions. Du coup, lorsqu’il se retrouve dans l’axe de l’ouverture, il subit de plein fouet les bourrasques les plus violentes. Je lui demande alors un jet de Force pour déterminer s’il garde son équilibre. Loupé !]
Dans sa précipitation,
Thomas ne se méfie pas de la dépression venteuse ; il chute sous la puissance des rafales. Projeté en avant, il tourneboule emporté dans la direction des guerriers tribaux restés au-deçà de la ligne de feu. Heureusement pour lui, il percute opportunément mais violemment la base d’un des deux poteaux sacrificiels.
[Ici je demande au joueur de réussir un nouveau jet de Force pour se maintenir bloqué dos au poteau mais aussi un jet de Dextérité pour savoir s’il a lâché sa lance dans sa chute. Heureusement, deux succès].
Choqué mais pas abattu, luttant contre le vent, glissant son dos le long du poteau,
Thomas se redresse en tenant fermement sa lance de ses deux mains. Prenant alors une décision surprenante, il s’empresse de couper avec son arme un premier lien qui maintient captive son aimée. Le bras ainsi libéré, pris dans le flux venteux, est alors rudement projeté vers l’arrière. Comprenant son erreur,
Thomas cesse immédiatement ses gestes libérateurs et tourne alors son attention vers le sorcier. Ce dernier, nullement gêné par le vent, se rapproche menaçant lentement de lui.
Entre temps, les premiers hommes-léopards s’extirpent de la roche. Malheureusement, trois d’entre eux n’ont pas la chance précédente de
Thomas. Surpris par les puissantes bourrasques, ils sont déséquilibrés et emportés tels des fétus de paille vers la vague ondulante des guerriers d’Armatan qui, armés de leur sagaie, ne laissent aucune chance aux malheureux. Les autres léopards, apeurés, parviennent néanmoins à se blottir contre la paroi rocheuse d'où ils viennent de s'extirper.
Richard s’extrait à son tour du passage magique son arme à la main. Tout aussi surpris que ses alliés, le voilà immédiatement déséquilibré par le vent
[le joueur rate malheureusement son jet de Force]. Pour son salut, tout proche de lui, le réflexe d’un des guerriers plaqué contre la paroi lui sauve la vie. D’une main forte, il empoigne le bras gauche de
Richard le retenant tout contre lui.
Concentré sur
Thomas, le sorcier lâche une première déflagration mentale
[perte instantanée de 1d6 points de Volonté ; sur réussite d'une sauvegarde de Volonté (1d20 sous les points restants), il continue à agir. Sinon il s'effondre jusqu'à la fin de la scène. Autant dire qu'il serait en bien mauvaise posture ! Mais il réussit son jet donc touché mais pas coulé, ouf !].
Thomas hurle, sa tête lui semble explosée. Hébété, littéralement écrasé contre le poteau par les terribles rafales et les oreilles martyrisées par le sifflement perçant de celles-ci, il resserre son emprise sur sa lance, se concentre pleinement sur celle-ci
[j’exige un test de Volonté désavantagé au joueur. Échec]. « Thomas, tu as beau te concentré, cette lance ne réagit en rien à tes supplices. On dirait bien que c’est une sagaie toute bête, certes du bel ouvrage, mais nullement magique».
Percevant le sorcier si proche de son ami,
Richard tente un maître tir
« Je vise la tête du sorcier !». Toujours maintenu par l’homme léopard, il tend son bras resté libre, s’applique comme il peut à viser la tête et fait feu
[le tir est désavantagé ici au vu des conditions et du souhait de viser avec précision, soit 1d4 de dégâts et non le d6 habituel de son arme]. La balle fuse et touche sa cible. L’oreille droite du sorcier est arrachée tout comme l’une des deux lanières retenant l'affreux masque sur son visage.
Éructant un cri de douleur, le sorcier fait volte face ! Maintenant son masque d’une main, il lance un assaut mental sur ces ennemis plaqués contre la paroi rocheuse. Trois guerriers léopards s’effondrent, dont celui qui maintient Richard, et sont immédiatement soufflés vers les guerriers d’Armatan ; leur sort ne laisse aucune équivoque. Par bonheur, le lord parvient à se maintenir sur ses deux pieds mais ces efforts d’équilibriste lui font perdre l’occasion de réitérer immédiatement son tir
[Jet de Volonté réussi malgré une perte sèche de 5 points !].
Toujours contraint, son dos plaqué au poteau, témoin de l’hécatombe et se sentant inutile,
Thomas enrage. Dans un ultime sursaut de concentration, il fait appel aux forces de la Terre
[et réussi enfin son jet de Volonté désavantagé malgré la perte de points de Volonté précédente]. Soudain, il perçoit des picotements dans ses pieds, puis une sensation d’enracinement au sol. Hésitant, tremblant tel un arbrisseau secoué dans une tempête, il ose un premier pas en avant. Puis un autre le désolidarise enfin du poteau sacrificiel. Lentement, très lentement, il marche vers son ennemi. Derrière lui, telle une étrave fendant la houle, le flux venteux s’estompe.
Conscient de la menace qui s’approche, le sorcier se fige et lève soudainement un bras au ciel. Peu à peu, un vortex venteux se forme et grossit au-dessus de sa tête pour devenir une terrifiante tornade qu’il projette sur
Thomas...