[CR] JdR en Psychiatrie ?

Critiques de Jeu, Comptes rendus et retour d'expérience
supertimor91
Prêtre
Messages : 398
Inscription : ven. nov. 10, 2017 3:10 pm
Localisation : Blois (41)

Re: [CR] JdR en Psychiatrie ?

Message par supertimor91 »

Ecorce a écrit : ven. mai 25, 2018 10:22 am
supertimor91 a écrit : ven. mai 25, 2018 7:49 amL'interview est là !

#jdrpsychiatrie

Voici le lien de mon interview ! Un grand merci à M. Naetherion pour m'avoir proposé cette opportunité, pour sa gentillesse et l'ensemble de son travail.

https://www.youtube.com/watch?v=iEaSgIAbtGA

Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas !

Jérémy
Passionnant ! :ange:
(j'aurais sans doute des milliards de questions à poser, mais ça dépasserait peut-être du cadre dans le sens où se serait très ego-centré) 

Tu peux passer par les MP si tu le souhaites ! J'y répondrais avec plaisir !
Infirmier dans une Clinique de Psychothérapie Institutionnelle, j'utilise le jeu de rôle dans le cadre d'un atelier thérapeutique : Ludi'Rôle.

Pour suivre l'aventure #jdrpsychiatrie, c'est ici : http://d1000etd100.com/category/jdr-psychiatrie/
supertimor91
Prêtre
Messages : 398
Inscription : ven. nov. 10, 2017 3:10 pm
Localisation : Blois (41)

Re: [CR] JdR en Psychiatrie ?

Message par supertimor91 »

Séance du 03/06/2018 : Monster of the Week

#jdrpsychiatrie

Les aventures d'un jeune MJ en clinique de psychothérapie institutionnelle, épisode 11 : " Faut toujours ce méfier des Clodos !"


Bonjour à toutes et à tous ! 

Pour ceux qui ne connaissent pas encore mon projet, je suis infirmier dans une Clinique de psychothérapie institutionnelle et j'ai la chance de pouvoir pratiquer le JdR avec des ados hospitalisés. A travers mes compte-rendu, j'essaye de vous présenter ma pratique au près d'un public particulier et les effets "thérapeutiques" possible que j'en tire.

Cette semaine, j'ai pu constater les effets des inscriptions en amont car deux nouvelles personnes sont venues ! Un jeune qui avait participé avec entrain au toutes premières sessions et un autre que je n'avais jamais réussi à accrocher jusque là. De plus, c'était sa "première fois" rôlistique !

Nous avons continué notre aventure de Monster of the Week, pour le plaisir de tous. La continuité est assurée grâce à la présence régulières de certains joueurs. Néanmoins, pour introduire "scénaristiquement" les deux nouveaux, j'ai opté pour une séparation initiale du groupe. Je développerais un peu plus ce point après.

Les nouveaux joueurs :​​​​​​​​​​​​​​

- Tom : Jeune hospitalisé depuis un petit moment à la clinique. Difficile de situer ses troubles tant l'approche est compliquée. Il présente un faux-self important et il n'a aucun espace où il souhaite se livrer un peu plus. Il est dans une situation sociale où la Clinique fait plus office de lieux d'hébergement que de lieux de soin. A noter une tendance à la somatisation chez lui, il est actuellement très douloureux à son bras gauche et malgré un traitement antalgique important, elle ne cède pas. Nous allons tout de même le diriger vers une consultation spécialisée. (ça serait dommage de passer à côté de quelque chose en collant l'étiquette "psy" trop rapidement) Il a choisi d'incarner un magicien ! L'idée d'incarner un jeune gothique balançant des boules de feu le branchait bien ! (Je vais finir par faire une thèse sur le Jdr et la Pyromanie) Il a développer quelques points intéressants. Tout d'abord, sa famille a disparue durant un rituel qui a mal tourné. Il vit seul dans une vieille tour en pierre, dissimulée de tous grâce à un sort d'illusion. L'analogie avec son faux self est intéressante, j'attends de voir ce qu'il fera de cette demeure durant les prochains scénarios. Il c'est plutôt bien impliqué dans la partie et je pense qu'il a passé un bon moment parmi nous.


- Maxime : Jeune hospitalisé depuis plusieurs mois. Il présente des hallucinations acoustico-verbales assez invalidantes. Mis à part le sport, je ne l'ai jamais vu dans un autre atelier. J'ai donc été très agréablement surpris de le voir inscrit pour la séance de cette semaine. (Je pense que c'est son voisin de chambre, Tom, qui l'a a un peu poussé.) Il a choisi d'incarner un "vengeur" ! Ses parents ont péris lors d'une attaque de lycanthropes... Il était trop faible et apeuré pour pouvoir intervenir ! Quelques années plus tard, le voilà sur sa vieille Harley à sillonner le pays à la recherche des meurtriers de ses parents. Une piste l'amène dans la ville de "Lost Creek"...
Il semble clairement avoir pris un très grand plaisir à incarner son personnage et à découvrir le Jdr ! Il me dit avoir passé un très bon moment !


J'avais également Alfred (autisme d'asperger) à ma table, et je dois dire que son comportement c'est amélioré ! Peut être que le découpage de l'intrigue en deux groupe l'a aidé à se canaliser plus facilement (cf compte rendu précédent). J'ai commencé la séance "in media res" avec une scène en solo pour lui et il y a été sensible ! Il joue très bien le jeu et l'interprétation de son personnage de parano est vraiment intéressante !


Comment j'ai fais cette fois-ci pour introduire les nouveaux ? Le personnage du "vengeur" m'a donné l'idée du traqueur solitaire, façon punisher. Je me suis servis de cette mise en scène pour l'introduire, arrivant sur sa moto en premier sur le lieu de l'intrigue. Il a donc pu à loisir expérimenter le Jdr et les différentes options qui s'offraient à lui. J'ai bien entendu fait des aller retours régulier entre les deux groupes afin de maintenir l'attention de tout le monde, puis, j'ai réunis le groupe face au "Bad Guy". J'ai utilisé la base du scénario "Un petit goût de Paradis" de Gulix. Je l'ai néanmoins pas mal modifié afin de le faire coller au jalons scénaristiques dispersés durant les précédentes séances. (Le divin est missionné par ses supérieurs, le pote sdf du parano est la première victime et introduit la séance en se rendant chez son ami pour lui demander de l'aide, ...)

Bref, je suis assez content de réussir à dégager une trame claire, cohérente et franchement sympa de tout ce "Gloubi-Boulga" ! (la ville, les pnj et la majorité des intrigues ont été inventés par les joueurs) A nouveau, la souplesse du système et la mise en valeur de l'imagination de chacun se sont démarquées, et je crois que c'est le jeu que je mène avec le plus grand plaisir actuellement ! J'ai plein d'idées en têtes et je pense partir sur un système de "saison" assez courte, le point d'orgue de celle ci étant parti pour être les révélations autour du personnage de l'épouvantail. (Disparition de sa mère, origine de ses pouvoirs, ...)


C'est un bilan très positif que je tire de cette séance et le débriefing à chaud m'a renvoyé la même chose ! Nous avons tous passé un très agréable moment. J'avais peur que la séparation initiale de l'intrigue en mette un ou deux sur le banc de touche, mais finalement ça c'est hyper bien passé et c'est resté fluide !


Et vous, comment introduisez-vous les nouveaux joueurs ? (A votre table mais aussi dans le Jdr ?) 

​​​​​​​
Merci pour votre lecture et vos commentaires, cela m'aide énormément à prendre du recul sur ma pratique, professionnellement comme rôlistiquement !


Jérémy









 
Infirmier dans une Clinique de Psychothérapie Institutionnelle, j'utilise le jeu de rôle dans le cadre d'un atelier thérapeutique : Ludi'Rôle.

Pour suivre l'aventure #jdrpsychiatrie, c'est ici : http://d1000etd100.com/category/jdr-psychiatrie/
Avatar de l’utilisateur
Mole Shaman
Prophète
Messages : 913
Inscription : ven. sept. 29, 2017 12:46 am
Localisation : Luxembourg (Luxembourg)

Re: [CR] JdR en Psychiatrie ?

Message par Mole Shaman »

Tes CR sont toujours aussi intéressants ! :) Je suis tombée par hasard sur cet article sur le rôle positif des JDRs et de l'imagination ,notamment comme "système de défense" contre le harcèlement scolaire et le mal-être adolescent. Il date de 2001 mais je le trouve toujours actuel et proche de l'expérience que j'ai vécue adolescent.e,même si le ton est parfois emphatique.

http://ptgptb.fr/systemes-de-defense

Qu'en penses tu ?
"I believe a few things pretty seriously : We are strongly moved by and informed by stories,stories unify communities,stories reveal who we are." Avery Alder
supertimor91
Prêtre
Messages : 398
Inscription : ven. nov. 10, 2017 3:10 pm
Localisation : Blois (41)

Re: [CR] JdR en Psychiatrie ?

Message par supertimor91 »

Merci pour le partage de l'article, je ne le connaissais pas ! Ptgptb est dans ma liste des blogs à lire, tant j'en entends régulièrement le plus grand bien.

Le refuge dans l'imaginaire semble être un outil utilisé par beaucoup d'enfants / adolescents face à une situation difficile. De part mon contexte de travail et dans certains cas précis, j'aurais tendance à l'extrapoler à la mécanique du délire. On a tendance à dire que le délire est le dernier mécanisme de défense de l'esprit.

Le ton de l'article est effectivement empathique mais ça ne me dérange pas du tout, au contraire, cela m'a aidé à me plonger dans cette tranche de vie. Ici le support c'est le JdR et la richesse qu'il peut apporter, aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur. Ce que je veux dire par là c'est que notre pratique est perpétuellement enrichie par des éléments extérieurs (histoires, légendes, contes, faits divers, sciences, ... Bref, toutes les choses que nous lisons en dehors afin de batir nos histoires) mais également par des éléments internes. J'ai souvent constaté la projection d'un bout de soi dans la création d'un avatar. Je repense à cet épisode de la série The IT Crowd où une partie de Dungeon & Dragon aide un des protagoniste à dépasser la douleur de sa récente rupture sentimentale. Cette situation peut être vécue de façon consciente ou inconsciente. Certains thérapeutes ont poussé le concept un peu plus loin avec la pratique du psychodrame.

Il me semble important de préciser également que le JdR est difficilement jouable seul. Encore une fois, le pire ennemi, à mes yeux, dans la maladie mentale, c'est la solitude. L'être humain est par définition un être sociable et c'est le lien avec l'autre qui peut apporter du réconfort et du "soin". Ce jeune homme était donc entouré de camarades que j'imagine aidant et je trouve ça super qu'il garde un si bon souvenir de sa pratique du JdR !

Re-Merci pour le partage de l'article ;)

J'espère avoir répondu à tes interrogations / donner d'autres pistes de réflexions

 
Infirmier dans une Clinique de Psychothérapie Institutionnelle, j'utilise le jeu de rôle dans le cadre d'un atelier thérapeutique : Ludi'Rôle.

Pour suivre l'aventure #jdrpsychiatrie, c'est ici : http://d1000etd100.com/category/jdr-psychiatrie/
Major_Paz
Profane
Messages : 28
Inscription : lun. mars 05, 2018 1:47 pm

Re: [CR] JdR en Psychiatrie ?

Message par Major_Paz »

Bonjour,
J'ai lu votre fil avec un double intérêt puisque je suis psychiatre (pour des adultes, pavillon ouvert et CMP) et rôliste (depuis la boîte rouge de D&D). Autant le dire tout de suite je suis extrèmement jaloux. Je rêve de mettre en place ce genre d'atelier mais n'ai jamais pu franchir le pas pour diverses raisons.

J'ai pleins de questions à vous poser et je reviendrais sur plusieurs points par la suite. Pour aujourd'hui juste un.
Avez-vous une supervision ? Après les séances avez-vous la possibilité de reprendre ce qui s'est joué (dans tous les sens du terme) avec un.e psychologue ou des collègues ?
Avatar de l’utilisateur
Mole Shaman
Prophète
Messages : 913
Inscription : ven. sept. 29, 2017 12:46 am
Localisation : Luxembourg (Luxembourg)

Re: [CR] JdR en Psychiatrie ?

Message par Mole Shaman »

supertimor91 a écrit : jeu. juil. 05, 2018 8:44 pm Merci pour le partage de l'article, je ne le connaissais pas ! Ptgptb est dans ma liste des blogs à lire, tant j'en entends régulièrement le plus grand bien.

Le refuge dans l'imaginaire semble être un outil utilisé par beaucoup d'enfants / adolescents face à une situation difficile. De part mon contexte de travail et dans certains cas précis, j'aurais tendance à l'extrapoler à la mécanique du délire. On a tendance à dire que le délire est le dernier mécanisme de défense de l'esprit.

Le ton de l'article est effectivement empathique mais ça ne me dérange pas du tout, au contraire, cela m'a aidé à me plonger dans cette tranche de vie. Ici le support c'est le JdR et la richesse qu'il peut apporter, aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur. Ce que je veux dire par là c'est que notre pratique est perpétuellement enrichie par des éléments extérieurs (histoires, légendes, contes, faits divers, sciences, ... Bref, toutes les choses que nous lisons en dehors afin de batir nos histoires) mais également par des éléments internes. J'ai souvent constaté la projection d'un bout de soi dans la création d'un avatar. Je repense à cet épisode de la série The IT Crowd où une partie de Dungeon & Dragon aide un des protagoniste à dépasser la douleur de sa récente rupture sentimentale. Cette situation peut être vécue de façon consciente ou inconsciente. Certains thérapeutes ont poussé le concept un peu plus loin avec la pratique du psychodrame.

Il me semble important de préciser également que le JdR est difficilement jouable seul. Encore une fois, le pire ennemi, à mes yeux, dans la maladie mentale, c'est la solitude. L'être humain est par définition un être sociable et c'est le lien avec l'autre qui peut apporter du réconfort et du "soin". Ce jeune homme était donc entouré de camarades que j'imagine aidant et je trouve ça super qu'il garde un si bon souvenir de sa pratique du JdR !

Re-Merci pour le partage de l'article ;)

J'espère avoir répondu à tes interrogations / donner d'autres pistes de réflexions

 

Oui tu as tout a fait raison,je crois qu'il y à effectivement un "jeu" entre les influences externes qui nourissent notre pratique du jeu de rôle et lees influences internes qui la nourissent et l'influence également. J'ai constaté ou lu cette présence d'un "bout de soi" dans la création de personnages également,lorsque j'étais adolescent par exemple j'ai créé un personnage de barde venant d'une famille de la petite bourgeoisie un peu comme la mienne qui avait été déshéritée et expulsée par ses parents suite à une relation avec un barde de passage et une naissance. La motivation principale du personnage était de devenir une aventurière reconnue et de revenir chercher sa fille qui avait été confiée à un temple-orphelinat. C'est un des personnages que j'ai joué le plus longtemps (des années IRL) et finalement ça à fonctionné. Avec le recul je vois bien que l'historique du personnage traduisait un conflit avec mes parents et un désir d'indépendance,je suis sûre que le vivre en jeu m'a aidée. Je n'ai pas encore rencontré de séduisant jeune barde hélas ;) :) Le JDR à aussi été essentiel pour moi en tant que personne transgenre et m'a également sauvé la vie comme l'auteur de l'article.

J'avais entendu parler de l'usage du psychodrame (j'ai une formation d'anthropologue et il y avait parfois des liens avec la psychologie). Je n'avais pas pensé au lien avec le délire mais effectivement on peut faire le lien avec "Asiles" de Goffmann ou"Naissance de la clinique" de Foucault qui développent cet aspect du délire refuge-protestation (qu'il me semble que Michelet développait déjà dans "La Sorcière" a propos de la sorcellerie,seule arme des exclues et notamment des vieilles femmes).

PTGPTB à également un article sur l'interprétation d'un personnage de mage à Shadowrun ,Winterhawk qui va dans le sens de cet article :)
EDIT : Ajout du lien : http://ptgptb.fr/le-roleplay-ce-qui-compte-vraiment
Dernière modification par Mole Shaman le ven. juil. 06, 2018 1:14 pm, modifié 1 fois.
"I believe a few things pretty seriously : We are strongly moved by and informed by stories,stories unify communities,stories reveal who we are." Avery Alder
supertimor91
Prêtre
Messages : 398
Inscription : ven. nov. 10, 2017 3:10 pm
Localisation : Blois (41)

Re: [CR] JdR en Psychiatrie ?

Message par supertimor91 »

Major_Paz a écrit : ven. juil. 06, 2018 11:23 amBonjour,
J'ai lu votre fil avec un double intérêt puisque je suis psychiatre (pour des adultes, pavillon ouvert et CMP) et rôliste (depuis la boîte rouge de D&D). Autant le dire tout de suite je suis extrèmement jaloux. Je rêve de mettre en place ce genre d'atelier mais n'ai jamais pu franchir le pas pour diverses raisons.

J'ai pleins de questions à vous poser et je reviendrais sur plusieurs points par la suite. Pour aujourd'hui juste un.
Avez-vous une supervision ? Après les séances avez-vous la possibilité de reprendre ce qui s'est joué (dans tous les sens du terme) avec un.e psychologue ou des collègues ?


Bonjour !

Merci de l'intérêt que vous portez sur ma pratique.

Je n'ai hélas pas d'espace spécifiquement dédié de supervision. Je peux néanmoins en discuter facilement durant les temps de réunions médicales ou durant des temps informels avec les psychologues et collègues. 

Pour détailler un peu plus, l'établissement où j'exerce actuellement dispose d'un Club thérapeutique, une asso loi 1901 gérée conjointement par des moniteurs et des patients élus. C'est par cet outil que toutes les activités sont gérées, de l'idée jusqu'à la réalisation + retours éventuels. C'est via cet espace que j'ai des retours divers, en plus des retours directs post séances, à chaud et/ou à froid, de patients comme de collègues.

Concernant la partie médicale, comme expliqué plus haut, je n'ai pas d'espace spécifique mais je peux l'aborder facilement avec des collègues. De plus, après chaque séance, je fais des transmission sur chaque patients. Ces dernières portent autant sur ce qu'ils ont créés que sur leurs comportements au sein du groupe, fictif et réél. Elles sont visibles par tous via le dossier informatisé des patients.

C'est avec grand plaisir que je répondrais à d'autres interrogations, via ce forum ou via un autre support si vous le souhaitez (Mail, téléphone, ...) 

Jérémy
 
Infirmier dans une Clinique de Psychothérapie Institutionnelle, j'utilise le jeu de rôle dans le cadre d'un atelier thérapeutique : Ludi'Rôle.

Pour suivre l'aventure #jdrpsychiatrie, c'est ici : http://d1000etd100.com/category/jdr-psychiatrie/
supertimor91
Prêtre
Messages : 398
Inscription : ven. nov. 10, 2017 3:10 pm
Localisation : Blois (41)

Re: [CR] JdR en Psychiatrie ?

Message par supertimor91 »

Mole Shaman a écrit : ven. juil. 06, 2018 12:48 pm
supertimor91 a écrit : jeu. juil. 05, 2018 8:44 pmMerci pour le partage de l'article, je ne le connaissais pas ! Ptgptb est dans ma liste des blogs à lire, tant j'en entends régulièrement le plus grand bien.

Le refuge dans l'imaginaire semble être un outil utilisé par beaucoup d'enfants / adolescents face à une situation difficile. De part mon contexte de travail et dans certains cas précis, j'aurais tendance à l'extrapoler à la mécanique du délire. On a tendance à dire que le délire est le dernier mécanisme de défense de l'esprit.

Le ton de l'article est effectivement empathique mais ça ne me dérange pas du tout, au contraire, cela m'a aidé à me plonger dans cette tranche de vie. Ici le support c'est le JdR et la richesse qu'il peut apporter, aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur. Ce que je veux dire par là c'est que notre pratique est perpétuellement enrichie par des éléments extérieurs (histoires, légendes, contes, faits divers, sciences, ... Bref, toutes les choses que nous lisons en dehors afin de batir nos histoires) mais également par des éléments internes. J'ai souvent constaté la projection d'un bout de soi dans la création d'un avatar. Je repense à cet épisode de la série The IT Crowd où une partie de Dungeon & Dragon aide un des protagoniste à dépasser la douleur de sa récente rupture sentimentale. Cette situation peut être vécue de façon consciente ou inconsciente. Certains thérapeutes ont poussé le concept un peu plus loin avec la pratique du psychodrame.

Il me semble important de préciser également que le JdR est difficilement jouable seul. Encore une fois, le pire ennemi, à mes yeux, dans la maladie mentale, c'est la solitude. L'être humain est par définition un être sociable et c'est le lien avec l'autre qui peut apporter du réconfort et du "soin". Ce jeune homme était donc entouré de camarades que j'imagine aidant et je trouve ça super qu'il garde un si bon souvenir de sa pratique du JdR !

Re-Merci pour le partage de l'article ;)

J'espère avoir répondu à tes interrogations / donner d'autres pistes de réflexions

 

Oui tu as tout a fait raison,je crois qu'il y à effectivement un "jeu" entre les influences externes qui nourissent notre pratique du jeu de rôle et lees influences internes qui la nourissent et l'influence également. J'ai constaté ou lu cette présence d'un "bout de soi" dans la création de personnages également,lorsque j'étais adolescent par exemple j'ai créé un personnage de barde venant d'une famille de la petite bourgeoisie un peu comme la mienne qui avait été déshéritée et expulsée par ses parents suite à une relation avec un barde de passage et une naissance. La motivation principale du personnage était de devenir une aventurière reconnue et de revenir chercher sa fille qui avait été confiée à un temple-orphelinat. C'est un des personnages que j'ai joué le plus longtemps (des années IRL) et finalement ça à fonctionné. Avec le recul je vois bien que l'historique du personnage traduisait un conflit avec mes parents et un désir d'indépendance,je suis sûre que le vivre en jeu m'a aidée. Je n'ai pas encore rencontré de séduisant jeune barde hélas ;) :) Le JDR à aussi été essentiel pour moi en tant que personne transgenre et m'a également sauvé la vie comme l'auteur de l'article.

J'avais entendu parler de l'usage du psychodrame (j'ai une formation d'anthropologue et il y avait parfois des liens avec la psychologie). Je n'avais pas pensé au lien avec le délire mais effectivement on peut faire le lien avec "Asiles" de Goffmann ou"Naissance de la clinique" de Foucault qui développent cet aspect du délire refuge-protestation (qu'il me semble que Michelet développait déjà dans "La Sorcière" a propos de la sorcellerie,seule arme des exclues et notamment des vieilles femmes).

PTGPTB à également un article sur l'interprétation d'un personnage de mage à Shadowrun ,Winterhawk qui va dans le sens de cet article :) 
Encore merci pour toutes les références ! Ma pile de lecture ne vas jamais descendre :D

Merci d'avoir partagé sur ce forum ton expérience personnelle, je suis ravis d'apprendre que le JdR a été un outil important pour toi dans ta construction en tant qu'individu. (Et encore mieux, conscientisé avec du recul des années plus tard !) Tu mets bien en lumière, je trouve, le lien entre expérimenter des situations dans un cadre précis (ici le JdR) et les bienfaits que l'on peut en tirer pour nous en tant que personne. Cela peut aller de l’exutoire à la recherche de limites, bref, des outils capitaux dans la construction de soi.

 
Infirmier dans une Clinique de Psychothérapie Institutionnelle, j'utilise le jeu de rôle dans le cadre d'un atelier thérapeutique : Ludi'Rôle.

Pour suivre l'aventure #jdrpsychiatrie, c'est ici : http://d1000etd100.com/category/jdr-psychiatrie/
Avatar de l’utilisateur
Mole Shaman
Prophète
Messages : 913
Inscription : ven. sept. 29, 2017 12:46 am
Localisation : Luxembourg (Luxembourg)

Re: [CR] JdR en Psychiatrie ?

Message par Mole Shaman »

C'est un plaisir pour les références :) Oui le JDR à été essentiel dans ma construction en tant qu'individu et il m'a également permis de développer une sociabilité et d'atténuer ma timidité. Je pense qu'il est toujours essentiel d'ailleurs car le cheminement des personnes transgenres est souvent (chaque personne ayant bien sûr une expérience unique)un long processus qui dure parfois une vie entière. Je te rejoins sur les différents rôles que le jeu de rôle peut avoir.
"I believe a few things pretty seriously : We are strongly moved by and informed by stories,stories unify communities,stories reveal who we are." Avery Alder
Avatar de l’utilisateur
Loris
Dieu des cataphiles argentiques
Messages : 18715
Inscription : mer. juil. 30, 2003 3:04 pm
Localisation : Singapore sling
Contact :

Re: [CR] JdR en Psychiatrie ?

Message par Loris »

Merci pour tous ces comptes rendus, c'est super !
"Over the centuries, mankind has tried many ways of combating the forces of evil... prayer, fasting, good works and so on. Up until 'DooM', no one seemed to have thought about the double-barrel shotgun. Eat leaden death, demon!"
~Terry Pratchett
supertimor91
Prêtre
Messages : 398
Inscription : ven. nov. 10, 2017 3:10 pm
Localisation : Blois (41)

Re: [CR] JdR en Psychiatrie ?

Message par supertimor91 »

Loris a écrit : ven. juil. 06, 2018 2:51 pmMerci pour tous ces comptes rendus, c'est super !

Merci de ton retour ;) 

La prochaine session c'est pour dimanche prochain, un CR arrivera dans la foulée ! 
Infirmier dans une Clinique de Psychothérapie Institutionnelle, j'utilise le jeu de rôle dans le cadre d'un atelier thérapeutique : Ludi'Rôle.

Pour suivre l'aventure #jdrpsychiatrie, c'est ici : http://d1000etd100.com/category/jdr-psychiatrie/
supertimor91
Prêtre
Messages : 398
Inscription : ven. nov. 10, 2017 3:10 pm
Localisation : Blois (41)

Re: [CR] JdR en Psychiatrie ?

Message par supertimor91 »

Séance du 15/07/18 : Monster of the Week 

#jdrpsychiatrie

Les aventures d'un jeune MJ en clinique de psychothérapie institutionnelle : Episode 12 : "J'fais un backflip avec mon Skateboard, j'ai besoin d'un jet de dés ? Ecoute c'est tellement classe que je n'en vois pas l'intérêt !"

Pour ceux qui ne connaissent pas encore mon projet, je suis infirmier dans une Clinique de psychothérapie institutionnelle et j'ai la chance de pouvoir pratiquer le JdR avec des ados hospitalisés. A travers mes compte-rendu, j'essaye de vous présenter ma pratique au près d'un public particulier et les effets "thérapeutiques" possible que j'en tire.

Après un période de pause de plus d'un mois (l'atelier a lieu une semaine sur deux, j'étais en séjour thérapeutique, ...) j'ai enfin pu remettre en selle l'atelier afin de poursuivre nos aventures sur Monster of the Week. Le système d'inscription en amont fonctionne particulièrement bien et cette semaine j'ai accueilli trois nouvelles personnes au sein du groupe. 

Les nouveaux joueurs : 

Coline : Adolescente déjà venue par le passé à l'atelier, qui en garde un très bon souvenir. Elle est hospitalisée pour des troubles qui penchent plus dans le domaine de la psychose. (Perte de contact avec le réel) Pour elle, ce sont principalement des hallucinations acoustico-verbales et depuis un certains maintenant, elles sont moins fortes qu'avant. Ce symptôme ayant quasi disparu, elle peut enfin profiter d'une vie adolescente un peu plus standard au sein de la Clinique et ça fait plaisir à voir ! Par ailleurs, elle a également des troubles de l'élocution. Elle a tendance à parler trop vite et à ne pas articuler. (Elle voit une orthophoniste).
Elle a choisi d'incarner le personnage du Monstre, se tournant vers le Vampire. Elle aurait été mordue, avec son frère jumeau, il y a deux ans. Elle cache encore sa nature au reste du monde, sauf à deux camarades d'universités avec qui elle traque les monstres... 
Coline a plus profité de l'ambiance de la séance que de son personnage, enfin c'est ce que j'ai ressenti. Elle a bien rigolé mais elle c'est assez peu impliquée dans le groupe. Heureusement nous avons pu rire du décalage des actions de son personnage et elle a quand même passé un bon moment.

Garfield : Adolescent ayant déjà participé à ma séance "difficile" de D&D5. Il est venu à la Clinique pour travailler sa sociabilité, il serait resté un an enfermé dans son appartement sans parler à personne. Plutôt de bon contact, nous apprenons à faire plus ample connaissance avec lui afin de mieux cerner ses difficultés. Il a choisi d'incarner l'élu et il s'est clairement bien amusé à jouer sur tout les stéréotypes du "Cool" ! (Fils de riche, connu de tous, contact avec les autorités, ...) 

Yann : Adolescent arrivé il n'y a pas très longtemps pour un syndrome dépressif (idées noires, aboulie, anhédonie, ...) Il a rapidement pu se mélanger dans le groupe et aujourd'hui, cela semble aller un peu mieux. Reste un pessimisme certains mais bon, ça ne l'a pas empêché de rire et d'entrer dans la peau de son personnage ! Il a choisi d'incarner un ordinaire, véritable apprenti de l'élu, depuis que ce dernier l'a sauvé d'une frénésie d'une jeune vampire. C'était sa première fois en JdR et je pense qu'il a passé un très bon moment ! Il a pu développer son personnage par petite touche et il donnait très souvent son ressenti. Dynamique très amusante entre lui et Garfield.


Les trois nouveaux joueurs sont particulièrement proches dans le quotidien de la Clinique et ça a été un défi pour moi de les intégrer dans la trame / groupe existant(e). J'ai choisi, comme à la précédente séance, de me focaliser sur eux avant des les incorporer dans le groupe déjà existant. Ils forment déjà un groupe de chasseur de monstres mais dans l'université "rivale" des autres PJ. Le mystère se déroulant chez "eux", j'ai pris un peu le temps de détailler ce campus et les vols qui ont eu lieux dans les différents labos. (J'ai tenté de faire jouer le scénario du livre de base) Cette approche, de scinder la table en début de partie, est véritablement à double tranchant. D'un côté, je trouve ça top pour les nouveaux car ça laisse le champ libre pour explorer le JdR et d'un autre, ça laisse certains sur le carreau. A la dernière séance ça c'était bien passé et là, le résultat est, à mon avis, un peu plus mitigé... Ma fatigue, la chaleur, le fait d'avoir lu rapidement la trame avant font que je n'ai vraiment pas été au top. J'ai eu des difficultés à garder un rythme intéressant, à décrire correctement les lieux, à me baser sur les réponses et indices de mes joueurs... Bref, je suis peu satisfait de mon côté ! Je crois que j'ai voulu directement plonger dans le mystère sans prendre le temps de faire jouer toutes les petites scènes du quotidien qui apportent de l'épaisseur et de la profondeur aux personnages. (Surtout que j'avais matière pour le faire...)

La majorité du groupe était nouvelle à la table et ça a été difficile de faire des connexions logiques pour qu'ils rejoignent la trame existante. Le plus frustrant, c'est que sur le papier c'était vraiment pas dur, mais alors en jeu... Je me rends compte qu'il va être temps de boucler cette "saison" afin de ne pas m'éparpiller dans les différentes trames apportées par les PJ. J'ai quand même pu connecter certains fils  conducteurs pour l'affrontement "final". Cette idée de ville HUB est parfaite pour mon format de jeu, avec un groupe qui n'est jamais fixe, mais plus j'incorpore de perso plus ça devient compliqué, du moins en terme de cohérence. 

J'ai du boulot pour la prochaine fois et j'espère bien relever la barre afin d'offrir un final digne de ce nom à cette aventure !

Merci à ceux et celles qui me suivent, je reste disponible pour répondre à vos questions !

Jérémy
 
Infirmier dans une Clinique de Psychothérapie Institutionnelle, j'utilise le jeu de rôle dans le cadre d'un atelier thérapeutique : Ludi'Rôle.

Pour suivre l'aventure #jdrpsychiatrie, c'est ici : http://d1000etd100.com/category/jdr-psychiatrie/
supertimor91
Prêtre
Messages : 398
Inscription : ven. nov. 10, 2017 3:10 pm
Localisation : Blois (41)

Re: [CR] JdR en Psychiatrie ?

Message par supertimor91 »

Séance du 15/07/18 : Degenesis
#jdrpsychiatrie

Les aventures d'un jeune MJ en clinique de psychothérapie institutionnelle : Episode 13 : "Pourquoi négocier quand on a un calibre 50 ?"

Bonjour !

Pour ceux qui ne connaissent pas encore mon projet, je suis infirmier dans une Clinique de psychothérapie institutionnelle et j'ai la chance de pouvoir pratiquer le JdR avec des ados hospitalisés. A travers mes compte-rendu, j'essaye de vous présenter ma pratique au près d'un public particulier et les effets "thérapeutiques" possible que j'en tire.

Et voilà, les vacances sont là et pas mal de jeunes sont en vacances. Je ne me voyais pas continuer/clore Monster of the Week alors que les principaux protagonistes sont absents, j'ai donc décidé de proposer une liste de jeux afin d'animer des one-shots. Cette liste comprend Degenesis, Tales from the Loop, Barbarian of Lemuria, Freak Squeele le jeu d'aventure et Dungeon World. A ma grande surprise, c'est Degenesis qui a récolté le plus de voix ! Difficile de savoir si c'est pour le post-apo, la densité de l'univers ou la maturité des propos, mais ça a titillé la curiosité.

J'ai pu faire une session de créations de personnages quelques jours avant la séance. La relative complexité des règles a bien été accueillie / comprise. (Relative car sortant des Pbta, la majorité des systèmes parait  plus complexes) La beauté des illustrations à permis à chacun de rapidement s'imaginer au sein d'un Culte et de se projeter dans  cet univers post-apocalyptique. Je devrais plus régulièrement en utiliser, tant la stimulation de l'imaginaire peut être efficace. 

Mon groupe est composé de 5 joueurs, tous habitué à l'atelier. C'est assez plaisant d'avoir un petit groupe de réguliers accueillant et bienveillant envers les nouveaux, au sein de l'atelier comme à la Clinique en général. Je ne détaillerais pas  l'ensemble des participants cette fois-ci (J'ai par mégarde effacé mon précédent message et je n'ai pas la foi de tout recommencer !) mais globalement ce fut un groupe relativement équilibré. Les persos sont tous très typés, donc complémentaires, ce qui rend la coopération vitale. L'ensemble c'est bien amusé, surpris par la rapidité / mortalité des combats et du coup de la tension que ça pouvait apporter ! 

J'ai utilisé  le scénario du livre de base, Embargo, légèrement remanié grâce à un document de la communauté fb du jeu. Le scénario c'est plutôt bien déroulé et avoir un angle d'approche restreint est vital pour un univers aussi dense. Ici, ce sont les relations inter-cultes qui sont présentées. Les différents éléments semblent plutôt bien compris / incorporés au fil de la partie, rendant l'immersion que meilleure. C'est peut être dirigiste mais ça a le mérite d'introduire efficacement l'univers. 

J'ai du faire  face au cours  du scénario à la mort d'un personnage. Alors certe, faire des actions chevaleresques dans un univers post-apo, c'est rarement une bonne idée mais quand même. Heureusement ça a été bien accueilli, le joueur ayant mesuré les risques. Il a voulu aller à fond dans son rôle et il ne supportait pas de voir une femme se faire menacer. (Une apocalyptique qui aurait de toute façon fini par le poignarder d'une façon ou d'une autre) Il a finit sa courte aventure une rafale de PM dans le ventre. Cela a rappelé au groupe la brutalité et la mortalité du jeu, ramenant au premier rang la rudesse de l'univers... Il a bien vécu et compris la situation, heureusement que c'est intervenu en fin de séance ! Cela me rappelle tout de même que je dois manier cet événement avec délicatesse. Heureusement que l'attachement au personnage n'était pas trop présent. 

A contrario, un autre joueur s'est parfaitement immergé dans son personnage et il a finit la partie  sur un sans faute ! Aucun dégâts, quasiment tout le loot et des négociations menées avec brio ! 

J'ai également retrouvé un joueur qui n'était pas venu depuis un petit moment, la dernière séance étant difficile pour lui. Difficile de s'immerger, de se concentrer, de participer... J'ai malheureusement retrouvé une situation similaire et malgré les  perches tendues par l'ensemble du groupe, il n'a pas beaucoup participé. En reprenant avec lui le soir, il m'a dit être plus fatigué en ce moment et qu'il aurait peut être du faire la sieste au lieu de participer. 

J'ai recueilli les réactions à chaud et ils sont presque tous unanimes sur leurs envies de poursuivre dans l'univers de  Degenesis ! Après tout pourquoi pas, c'est un jeu que j'apprécie tout particulièrement. Je le fais  également jouer à mon Club de jeu, ce qui me permet de ne pas devoir me replonger à chaque fois dans les deux énormes pavés. Je dois par contre rester vigilant, il est possible que je me laisse embarquer dans une campagne. Au vu de la fréquence de l'atelier et du possible turn-over des patients, je dois trouver un juste équilibre. J'ai peur de devoir restreindre les participants mais d'un autre côté, ça doit être hyper intéressant de vivre une campagne dans mon cadre de pratique (incarnation et évolution des personnages). Peut être devrais-je augmenter la fréquences des séances ? (1 par semaine au lieu de 1 toutes les deux semaines)  Accepter que le groupe soit plus ou moins fermé durant une période ? Bref pas mal de questions sur lesquelles je devrais peut être me pencher. 

Encore une fois, n'hésiter à me faire des retours ou me poser des questions, j'y répondrais avec grand plaisir !

Ludiquement, 

Jérémy




 
Infirmier dans une Clinique de Psychothérapie Institutionnelle, j'utilise le jeu de rôle dans le cadre d'un atelier thérapeutique : Ludi'Rôle.

Pour suivre l'aventure #jdrpsychiatrie, c'est ici : http://d1000etd100.com/category/jdr-psychiatrie/
FurieuseFougere
Profane
Messages : 7
Inscription : dim. juil. 29, 2018 11:46 am
Localisation : Entre Vierzon et Romorantin

Re: [CR] JdR en Psychiatrie ?

Message par FurieuseFougere »

sa

Salut à toi 

Comme je l'ai dit dans mon message de présentation, je suis moi aussi infirmier psy ; et ton projet m'a rendu quelque peu jaloux, mais m'a surtout fait un bien fou !!

je suis dans la région de Vierzon (pas loin de toi finalement), et j'ai bossé notamment en psychiatrie adulte, et plus récemment dans un CMPEA (Centre Médico Psychologique pour Enfants et Adolescents). Ma 'jalousie' vient du fait que j'ai moi-même élaborer,il y a un an et demi, et avec l'aide du psychologue de l'établissement, un projet jeu de rôle pour le public adolescent, qui n'a, à mon grand désarroi, pas pu aboutir pour diverses raisons. J'ai ceci dit fait plusieurs sessions 'test' qui se sont traduits par des retours plus que positifs.

Bon je dois avouer que je n'ai pas encore lu tous tes retours mais je comprends que tu es du mal à gérer la demande, car je suis convaincu du bienfait de cette médiation, et des nombreux outils professionnels qu'elle apporte. 

Bref, sincèrement, je suis fier que tu ait réussi à mener à bien ton projet, que tu le fasses vivre ; et si l'envie te prends de prendre contact avec moi pour, au pire, parler de nos projet et au mieux (mais là je fabule :p)  les développer n'hésite pas !!

Rôlistment :)
Ravortel
Dieu d'après le panthéon
Messages : 5572
Inscription : lun. juin 02, 2014 5:52 pm
Localisation : Pas là.

Re: [CR] JdR en Psychiatrie ?

Message par Ravortel »

supertimor91 a écrit : dim. juil. 29, 2018 9:35 pmA contrario, un autre joueur s'est parfaitement immergé dans son personnage et il a finit la partie  sur un sans faute ! Aucun dégâts, quasiment tout le loot et des négociations menées avec brio ! 

Wow, ça choque, ça. Un "sans faute" ? Les autres, ils ont fauté ? C'est étonnant comme conception du JdR ?
Dieu du Vrai, Ultime et Tant Envié Foie Gras Véritable
Répondre