[CR] Hârn via Twitter

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Loris
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Kadala garde la tête froide. Ce n'est pas son premier combat et elle n'a rien d'une enfant de choeur. Elle glisse avant tout la gemme dans son corsage pour la mettre à l'abri. La sensation de paix intérieure s'intensifie. Les sens de Kadala sont accrus.
Combien d'hommes sont entrés ? Comment sont-ils armés ? Kadala ne le sait pas mais elle sent se réveiller la chasseuse des Hautes Forêts en elle. Alors dans hurlement à glacer le sang, elle saisit deux de ses poignards longs et, sourire aux lèvres, entame la danse de la Mort.
Profitant de l'effet de surprise de son hurlement, elle fonce sur le groupe et commence à distribuer des coups: précis, rapides et mortels. Elle subit aussi des attaques et est blessée, mais elle ne s'arrêtera pas tant qu'il restera un de ces hommes encapuchonés en vie.
Kadala perd peu à peu notion de la réalité. Le sang appelle le sang. Est-elle vivante ? Morte ? Est-elle encore elle ? La gemme a-t-elle vraiment purifié son âme de l'influence de Morgath ? Que fait Horreb/Horab ?
"Over the centuries, mankind has tried many ways of combating the forces of evil... prayer, fasting, good works and so on. Up until 'DooM', no one seemed to have thought about the double-barrel shotgun. Eat leaden death, demon!"
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Kadala garde la tête froide. Ce n'est pas son premier combat et elle n'a rien d'une enfant de choeur. Elle glisse avant tout la gemme dans son corsage pour la mettre à l'abri. La sensation de paix intérieure s'intensifie. Les sens de Kadala sont accrus.
Combien d'hommes sont entrés ? Comment sont-ils armés ? Kadala ne le sait pas mais elle sent se réveiller la chasseuse des Hautes Forêts en elle. Alors dans hurlement à glacer le sang, elle saisit deux de ses poignards longs et, sourire aux lèvres, entame la danse de la Mort
Profitant de l'effet de surprise de son hurlement, elle fonce sur le groupe et commence à distribuer des coups: précis, rapides et mortels. Elle subit aussi des attaques et est blessée, mais elle ne s'arrêtera pas tant qu'il restera un de ces hommes encapuchonés en vie.
Kadala perd peu à peu notion de la réalité. Le sang appelle le sang. Est-elle vivante ? Morte ? Est-elle encore elle ? La gemme a-t-elle vraiment purifié son âme de l'influence de Morgath ? Que fait Horreb/Horab ?
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Kadala se transforme en un tourbillon de lames d’une violence inarrêtable. Les statues de cendre explose sous les moulinets redoublés alors que chacun joue sa vie. Les prêtres de Morgath tombent peu à peu sous les coups mais soudain une langueur immense prend son corps.
Alors qu’il ne reste qu’un seul des prêtres guerriers, le regard de Kadala se brouille. Elle entend désormais leur chef hurler des paroles impies face à la statue, un poignard levé, le sang s’écoulant de ses paumes par deux grandes entailles les long de ses avant bras.
Le dernier adversaire réalise et s’approche doucement, en ricanant derrière son masque de crâne, l’arme levée pour le coup de grâce.
« Ta déesse lâche t’a abandonnée. Mais je t’offre le salut de Morgath. »
Sa lame étincelle d’une lueur maudite...
Soudain, les incantations s’arrêtent. Un cri. Le serviteur de Morgath s’effondre, dans un gargouillis, alors que son sang te paraît d’un jaune métallique.
Horreb sort de l’ombre, nu et hurlant des prières à sa déesse, les yeux exorbités.
La vie revient soudain dans les nerfs de Kadala, qui embroche le guerrier qui meurt dans un rictus de stupidité surprise.
Horreb s’effondre, épuisé. Le silence se déverse alors comme une nappe. Un grand martèlement résonne aux oreilles de Kadala : son coeur emballé par l’adrénaline.


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Kadala inspire profondément. Jamais l'appel du combat n'avait été aussi fort, jamais elle n'avait ainsi perdu le contrôle d'elle-même. Peut-être que ces divinités et leurs pouvoirs étaient bien réels finalement. Elle ôte sa cape maculée de sangs : le rouge, le sien; le jaune, celui des serviteurs de Morgath. Pas un soupir ne vient troubler le silence de mort de la salle. Elle procède à une rapide inspection de son état. Quelques entailles sur les bras, une coupure sur la joue, une un peu plus profonde sur la cuisse... bref, rien qu'un peu d'onguent, un bandage et une bonne rasade d'alcool ne sauraient soigner. Avec les gestes trahissant une longue habitude, elle se remet rapidement en état et se rhabille. Elle repense à la fiole d'argent, à la potion qu'elle contient.
"Vu les circonstances, pourquoi pas ?", tout en coulant un regard vers Horreb, que l'on pourrait croire mort tant il est pâle et immobile. Se rappelant la mise en garde d'Erlevine, elle n'en boit qu'une gorgée, malgré l'envie de finir cul-sec la flasque d'eau-de-vie.
Elle s'agenouille ensuite près d'Horreb, et entreprend de lui faire boire de ce breuvage (en prenant garde de ne pas lui en donner plus que de raison). L'entreprise est difficile, ce dernier est amorphe mais elle réussit néanmoins. Replaçant la fiole dans sa cape, elle décide d'aller refermer la porte. En attendant que les effets de la potion se manifestent, elle rhabille Horreb et fouille les corps des prêtres de Morgath. Elle trouve quelques clés et grigris qui finissent prestement au fond de sa besace, un livre de chants dans lequel figure un plan des lieux griffoné à la hâte ("Certainement un novice qui avait peur de se perdre" pense-t-elle). Elle retourne s'asseoir monter la garde et étudier le plan près d'Horreb, toujours immobile. Le coeur de Peoni, toujours caché dans le creux de sa gorge, semblait battre à l'unisson du sien. Une sensation de chaleur et d'énergie s'empare de son corps. "C'est comme boire une chope de liqueur de glace tout en sortant d'un plongeon dans les eaux glacées de la Vlahg." pense-t-elle "La potion semble faire effet... enfin"
Elle se tourne vers Horab qui semble alors émerger d'un long rêve "Horab, comment vous sentez-vous ? Et depuis quand êtes-vous un disciple de Peoni, je croyais que vous honoriez Halea ?" débite Kadala à toute allure, anormalement bavarde (un effet secondaire de la potion ?)
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Horab sort de sa torpeur, les yeux vagues... "Je... je..." Il lève les yeux vers Kadala, fait le point. "Vous allez bien ? Le sang... Mon sortilège vous a aidée, je vois. Il me coûte énormément mais ... il est efficace.
Je l'ai appelé la Leçon Poétique d'Halea. Il transforme... le fer en or dans le corps de la cible..."
C'est là que Kadala réalise que le sang n'est pas jaune. Il brille.
"Je suis un fidèle d'Halea. Vous avez pu le constater...de visu. Peoni n'est pas une déesse ennemie."
Il sort une flasque dont le contenu sent l'alcool d'herbes et en boit une lampée, avant de la tendre à Kadala. "Fabrication personnelle. Fort mais revigorant. Tenez." Kadala porte la flasque à sa bouche. La boisson est comme un miel alcoolisé parfumé au romarin.
Après avoir rendu la fiole, Kadala pointe le plan du doigt. "Ce tunnel, là, au dernier sous-sol, où mène-t-il ?"

"Vu sa position et sa direction, si le plan est correct, il doit mener directement sur le canal. Peut-être peut-on sortir par là au lieu de visiter le temple !"
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"Je suis tout à fait d'accord. Maintenant que j'ai récupéré le coeur de Peoni, il n'y a aucune raison de s'attarder en ces lieux maudits. Allons-y !"

Horreb et Kadala s'enfoncent dans les souterrains du temple de Morgath. Le lieu semble déserté mais régulièrement des cris de souffrance résonnent dans les galeries, dont les murs oubliés sont couverts de poussière, de moisissures et de myriades de petits insectes rampants qui s'enfuient à la lumière de la torche.
Ils finissent par arriver à une galerie droite, au dernier sous-sol, dont la fraîcheur s'accompagne d'une épaisse odeur de vase. Au bout du tunnel, un bassin d'eau verdâtre.
"Ce doit être un siphon qui donne sur le canal... il suffirait de plonger dedans, passer le siphon et nous serons dans le canal Rusu. Ils nous faudra au moins nager jusqu'au canal Caldis avant de sortir de l'eau.
Je ne vais pas pouvoir nager avec mes robes.
Vous savez nager?"
Horreb se défait de ses robes de soie. Faute d'autre vêtement, il est nu. Kadala ne peut s'empêcher de réprimer un sourire à la vu de ce quadragénaire bedonnant, le dos et les fesses tatouées d'un immense dessin à la gloire d'Halea, sa cage en or lui pendant entre les jambes.Il ne semble plus avoir de gène, après ce qui s'est passé avec les cultistes. Horreb récupère sa ceinture en cuir couverte de petites poches et de bourses, contenant ses accessoires de magie et se la met en bandoulière. "Je suis prêt."
Le passage du siphon est assez facile, d'autant qu'une corde est accrochée. L'eau puante est désagréable et de grosses algues gluantes s'accrochent.
A la sortie, le canal est iridescent de la lumière du soleil couchant et des huiles de cuisson jetées avec les autres ordures directement dans l'eau puante.
Les deux complices nagent discrètement jusqu'à un ponton défoncé du canal Caldis menant à un jardin oublié.
Quand ils sortent enfin de l'eau, la nuit tombe et leurs vêtements sont trempés.

Horrab se tourne vers Kadala. "Je n'ai rien pour me sécher. Et, maintenant, c'est quoi la suite de votre plan?"
Les grelots ont perdu leur coton et carillonent à chaque mouvement...
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"En premier lieu, j'honore ma promesse" répondit Kadala, tout en sortant une fine épingle de son corsage. Elle s'avance près d'Horrab et d'un mouvement preste défait le cadenas à l'aide de l'épingle. La cage tombe dans l'herbe molle qui étouffe le carillon des grelots. Elle ramasse la cage, ôte les grelots par l'ouverture et les noie dans le canal, sans un bruit. Comme prévu, la cage en or finit dans son sac, premier élément de butin de cette folle nuit. Observant de plus près le jardin, elle remarque une porte cachée sous la vigne vierge qui doit mener à l'antique demeure qui domine ces terrasses envahies par la jungle. Les lieux semblent abandonnés depuis des années. Pas la moindre odeur de foyer, de cuisine. Pas le moindre son indiquant une vie, humaine, animale ou autre. Elle décide d'entrer : c'est la seule issue qu'elle a repérée pour eux deux. Seule, elle aurait fait son affaire en replongeant dans le canal ou en passant par les toits. Mais Horrab ne pourrait pas la suivre.
Sans pitié mais loyale : il l'avait sauvée, elle n'allait pas l'abandonner. Par ailleurs, elle trouverait peut-être de quoi se sécher dans la demeure. Avec Horrab blême de froid, et leur mise dégoulinante et puante, ils ne feraient qu'attirer l'attention des badauds, même dans les venelles les plus sombres et mal famées de la cité."Venez, Horrab, nous allons entrer"
Ausculant la porte du bout des doigts, elle remarque que les gonds sont rouillés, et le bois vermoulu. La serrure tombe en morceaux. Elle pousse le vantail avec mille précautions, qui s'ouvre avec un grincement sinistre : peu discret mais confirmant l'abandon de ce lieu. Les dernières lueurs du jour éclairent la pièce devant eux: une table massive et deux chaises au centre, une marmitte dans un âtre immense et froid à droite et un bel escalier de pierre au fond de la salle. L'antique office revêt une épaisse couche de poussière vierge de traces.
Pressant Horrab, ils entrent dans l'office. Kadala laisse le temps à Horrab d'atteindre le fond de la salle avant de refermer la porte et de plonger l'office dans la quasi obscurité. Toujours à l'affût d'une présence, elle le rejoint. Ils gravissent l'escalier en silence.
Comme toutes anciennes demeures de la vieille noblesse, l'escalier de l'office débouche sur un péristyle désert, centre nerveux d'un organisme depuis longtemps éteint. La nuit claire révèle des voilages tendus sur certains murs, d'autres recouvrant des statues. Sans hésiter, tout en prenant garde à rester dans l'ombre des colonnes, Kadala décroche deux voilages. Le tissu est fin et usé par le temps, mais il a le mérite d'être sec et de pouvoir faire une toge acceptable. Horrab le passe sans hésiter, son visage se détend enfin un peu.
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Rien ne perturbe le silence du péristyle. Kadala remarque qu'Horrab est toujours frissonnant malgré sa toge. A la vérité, elle n'en mène pas plus large et serre les dents pour les empêcher de claquer. Attrapant sa flasque de potion, elle lui tend "Prenez garde, une seule gorgée suffit" ajoute-t-elle dans un murmure. Horrab prend la flasque, boit une gorgée, et semble révigoré en une fraction de seconde. "Vous avez l'air d'en avoir besoin vous aussi" lui dit-il. A son tour elle boit une gorgée. Rien ne se passe. Aucune chaleur, aucun effet. Tiraillée par les recommandations de la prêtresse et son envie de recouvrer son énergie au plus vite pour achever sa mission, Kadala prend une seconde gorgée. Puis une troisième. Puis... une main lui arrache alors la flasque. Horrab la fixe, inquiet. "Si c'est l'alcool qui vous inquiète Horrab, sachez que j'ai un bon entraînement" répond Kadala d'un ton pincé. "Laissez moi boire encore un peu, la potion tarde à faire effet." Alors qu'elle prononce ces mots, une vague de chaleur déferle dans ses veines et ...
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(note de Loris : on commence à atteindre un sacré signage, la vache)
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Loris a écrit : jeu. août 23, 2018 11:49 am Rien ne perturbe le silence du péristyle. Kadala remarque qu'Horrab est toujours frissonnant malgré sa toge. A la vérité, elle n'en mène pas plus large et serre les dents pour les empêcher de claquer. Attrapant sa flasque de potion, elle lui tend "Prenez garde, une seule gorgée suffit" ajoute-t-elle dans un murmure. Horrab prend la flasque, boit une gorgée, et semble révigoré en une fraction de seconde. "Vous avez l'air d'en avoir besoin vous aussi" lui dit-il. A son tour elle boit une gorgée. Rien ne se passe. Aucune chaleur, aucun effet. Tiraillée par les recommandations de la prêtresse et son envie de recouvrer son énergie au plus vite pour achever sa mission, Kadala prend une seconde gorgée. Puis une troisième. Puis... une main lui arrache alors la flasque. Horrab la fixe, inquiet. "Si c'est l'alcool qui vous inquiète Horrab, sachez que j'ai un bon entraînement" répond Kadala d'un ton pincé. "Laissez moi boire encore un peu, la potion tarde à faire effet." Alors qu'elle prononce ces mots, une vague de chaleur déferle dans ses veines et ...
... une sensation de bien être et de légèreté envahi Kadala. Les dernières lueurs du jour, les senteurs de ce jardin oublié, le lointain écho de la foule des quartiers voisins : tout paraît plus intense, vivant. La vie paraît si simple et douce. Rejetant la tête en arrière, Kadala commence à murmurer une melopée lancinante, tout en balançant son corps pour suivre ce rythme hypnotique. Le médecin la regarde, éberlué, alors qu'elle commence à esquisser des pas de danse vers le bassin abandonné, toujours au son de son étrange chant.
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Sur le rythme de son chant, Kadala commence à se défaire de ses vêtements, sa peau pâle éclairée par la luminescence verdâtre émise par le bassin. La langue du chant évolue vers une langue ancienne, oubliée. Kadala lève la jambe et ses orteils approchent de la surface luisante...
Soudainement, Kadala se retrouve en contact avec la terre. Horreb l'a plaquée au sol, assis sur elle, tenant un poignet.
La gifle.
Un cri inhumain déchire la nuit. La lumière étrange s'éteint. Les yeux de Kadala, qui n'étaient plus que deux trous noirs redeviennent normaux.Kadala reprend ses esprits. Horreb s'est écarté d'elle et ramasse les vêtements épars.

"Rhabillez-vous. Votre boisson semble être une variante de l'Elixir de Jaleth, probablement distillé. Je donnerais cher pour avoir la recette : la langue que vous avez utilisée n'a pas été prononcé depuis près de 15000 ans. Ce serait d'une immense valeur que de la comprendre ! Serait-ce le coeur de Peoni? Une synergie ignorée ?
Je suppose que la prochaine étape est d'aller voir votre commanditaire. J'aimerais vous accompagner.
Je promets de ne pas interférer. Je suis curieux de voir où tout cela va mener. Et puis... cela me change de ma routine. Je ne me suis pas senti aussi vivant depuis vingt ans !"
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