Mardi 31 août 2018
(en l’absence d’une joueuse, nous sommes partis sur une mission accessoire).
En attendant les informations que pourra peut-être leur fournir la Papesse, et en l’absence de Chalir, retenue par la vie de son simulacre, Eraphraïm propose à Khalil de l’aider à récupérer son athanor, perdu lorsque qu’il a été remis en stase, à la fin de la seconde guerre mondiale.
Lulle accepte mais il a d’abord une affaire à régler. Il a rendez-vous chez un concessionnaire auto pour vendre la voiture de son simulacre, et avec cet argent, il compte s’acheter une arme à feu en faisant jouer ses contacts dans sa cité. Tout ça lui prend la journée.
De son côté, Eraphraïm ne dispose que d’une piste, sa stase, la plaque d’un soldat US de la seconde guerre mondiale, marquée au nom d’Hector Rodriguez, Florida, 66° division d’infanterie.
Quelques recherches sur internet lui apprennent que la 66° DI, formée en Floride en 1943, est arrivé en France en décembre 1944, pour être stationnée aux alentours de la poche de Saint-Nazaire, jusqu’à la reddition des dernières troupes allemandes assiégées dans la ville, le 11 mai 1945.
En contactant les bureaux français du American Battle Monument Commission en Normandie, il apprend que le Private Hector Rodriguez est déclaré Missing in Action en avril 1945, aux alentours de Pontchateau, près de Saint-Nazaire.
Mercredi 1er août
Eraphraïm récupère Lulle et les voilà parti pour Saint-Nazaire. A l’Office du Tourisme, on les aiguille vers le Grand Blockhaus de Batz sur Mer, un ancien blockhaus reconverti en musée de la guerre et de la poche de Saint-Nazaire.
Le site du musée
Après la visite qui n’a rien donné, en discutant avec le propriétaire (collectionneur acharné d’objets de cette période), ils apprennent qu’une pièce d’artillerie de marine de 240 mm, montée sur un wagon, faisait partie du dispositif de défense de la base sous-marine de Saint-Nazaire, et que pour éviter les bombardements alliés, cette pièce était le plus souvent stationnée dans un tunnel ferroviaire à Pontchateau.
Le canon
Forts de ces informations, Eraphraïm et Lulle se rendent à Pontchateau où ils retrouvent facilement le tunnel en question, aujourd’hui désaffecté. Ils se garent à proximité alors que la nuit tombe.
En descendant de son camion, Eraphraïm fait une crise mémorielle, ses yeux se révulsent et il revit son passé, et sa mort tragique.
En 1945, il faisait partie du projet Mercure Rouge, coordonné par l’arcane de la Maison Dieu, qui rassemblait tous les déchus volontaires pour lutter contre des initiés humains, majoritairement templiers, oeuvrant pour l’Allemagne Nazie. Parachuté dans la poche de Saint-Nazaire sous le simulacre d’un agent du SOE britannique, il devait enquêter sur un projet secondaire des initiés nazis, la création d’une pièce d’artillerie capable de tirer des obus en orichalque et de détruire les champs magiques. La pièce utilisée par les initiés nazis, un canon de 240 mm français récupéré par les allemands après l’armistice de 1940, avait été réquisitionnée par la Kriegsmarine pour la défense de Saint-Nazaire, ce qui avait interrompu les recherches. Le but de la mission était de retrouver la pièce et de s’assurer que les nazis ne continuaient pas leurs sinistres travaux.
Durant sa crise, Eraphraïm revit ses derniers instants. Son parachutage, son infiltration dans le tunnel en compagnie d’un résistant FFI, la découverte du canon et sa tentative de le saboter, la découverte d’un laboratoire secret dans le tunnel et la rencontre fortuite avec une escouade de gardes, en uniformes de parachutistes allemands de la SS, et au final, après la mort de son compagnon humain, sa capture par un colonel SS initié du Temple et sa remise en stase au bout de longues heures de torture.
Lorsque Eraphraïm reprend ses esprits, Lulle lui révèle que sa crise n’a duré que quelques secondes, même si elle lui a paru durer des heures.
Ils s’enfoncent dans le tunnel et retrouvent l’entrée du laboratoire, qu’on a dissimulé derrière des moellons. Eraphraïm décuple sa force grâce à la magie et les fait sauter au pied de biche. Le laboratoire n’a pas été découvert depuis que l’entrée en a été scellée au départ des allemands mais Eraphraïm n’y retrouve pas son Athanor. En bon brocanteur conscient de la valeur des choses, il prend néanmoins soin d’y récupérer tout ce qui pourrait se revendre à des collectionneurs d’objets de la seconde guerre mondiale.
Jeudi 2 août
De retour à Saint-Nazaire, Les Nephilim se renseignent sur une unité de paras allemands stationnée dans la poche de Saint-Nazaire. Cette unité était une des rares troupes d’élite prise au piège dans la poche assiégée et qu’elle était dirigée par un colonel SS du nom de Muller. A l’aide de sites de passionnés d’histoire, ils retrouvent la ferme où était stationnés l’unité parachutiste et logé son chef.
Après s’être présenté comme un brocanteur à la recherche d’objets de la seconde guerre mondiale pour un client, Eraphraïm retrouve enfin son Athanor, une douille d’obus sculptée de la première guerre mondiale, qu’il rachète un bon prix à ses propriétaires actuels.
De retour à Nantes, et toujours dans l’attente d’un signe de vie de Gilles de Rais, les deux Nephilim décident de recenser les plexus les plus proches et les lieux où un alchimiste pourrait vouloir s’approvisionner, et d’y mettre en place une surveillance, au cas où Gilles de Rais s’y manifesterait.
A suivre …