[CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 20/08/20)

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Sammael99
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 19/06/20)

Message par Sammael99 »

S02E10 A la recherche du rabbin Frankel

C’est Montaigüe qui m’a informé du succès de l’opération et de son déroulement. Sans attendre, je l’ai mandaté pour la suite de la mise en place du plan. Un des éléments clé de ce plan, déterminé à l’avance en 1786 était la collaboration active d’Ytzakh Frankel, un rabbin d’Europe de l’Est installé à Paris qui avait peu de scrupules à explorer les rituels les plus sulfureux de la tradition rabbinique. Mais je sentais qu’il lui était arrivé quelque chose, et maintenant que les pierres précieuses avaient été récupérées, il était temps de lui remettre la main dessus.

Montaigüe m’informa que Barru avait fait usage de thaumaturgie pour créer une cavité à l’intérieur d’un mur épais non loin de son logement, et qu’il y avait sécurisé les deux pierres précieuses qui allaient tant me servir. Ensuite, ils se sont mis en quête de Frankel.

Barru est retourné voir le diamantaire Juif qui lui sert de receleur à l’occasion, et ce dernier l’a informé que Frankel était un Juif Allemand sans doute, vu son nom, bien loin des Juifs Portugais que Paris avait accueilli depuis quelques dizaines d’années et qui prospéraient maintenant que l’Assemblée avait fait d’eux des citoyens à part entière. Il a recommandé à Barru d’aller fouiner vers le quartier du Temple ou une petite communauté de Juifs Allemands s’était semble-t’il installée.

Les cinq acolytes se sont donc mis à flaner dans ledit quartier, posant des questions à droite à gauche. Il s’est vite avéré que Frankel était unanimement détesté, et n’était plus là, qu’il avait « quitté la communauté ». Boulanger a eu le sentiment qu’il l’avait peut-être quittée contraint et forcé, et lisant les pensées d’un de ses interlocuteurs a aperçu le rabbin escorté de deux gardes nationaux. Il s’est donc rendu à la caserne locale pour en savoir plus et a effectivement trouvé dans les rapports d’arrestation que Frankel avait été serré pour sédition et activités contre-révolutionnaires, et envoyé à Bicêtre.

Pendant ce temps, Montaigüe, curieux de retrouver des traces de Frankel commence à poser des questions à la femme qui habitait maintenant l’ancienne maisonnette du rabbin. Il finit par apprendre que des affaires ont été jetées dans un terrain vague lorsque les nouveaux locataires se sont installés. En fouillant dans le terrain vague, il retrouve des traces de livres et parchemins écrits en hébreu mais pour l’essentiel détruits par la pluie et le soleil, ainsi que de nombreux vestiges de statues en argile. Il décide alors de se rendre invisible grâce au domaine de la Lumière qu’il maîtrise, et pénètres dans la maisonnette où habitait le rabbin. Il n’y trouve rien sinon une trousse d’outils de ferronnerie (poinçons, petits marteaux, brosses à polir, etc.) qu’il emporte.

La troupe se déplace ensuite à Bicêtre, au sud de Paris, dans l’espoir de retrouver les traces de Frankel. Boulanger n’est pas optimiste : ça ne fait pas un mois que les hôtes des prisons de Paris ont été massacrés par la populace en colère, et bien peu sont ceux qui y ont survécu, sans doute.
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Sammael99
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 23/06/20)

Message par Sammael99 »

S02E10.2

Boulanger, en uniforme, rentre dans la cour de Bicêtre et demande à parler au directeur. Pendant qu’un des gardiens va le chercher, il observe les dégâts encore visible des massacres de début Septembre. Les grilles sont tordues et partiellement arrachées, les pavés encore par endroits tâchés de ce qui pourrait bien être du sang. Le directeur de la prison, Roland Lefrein accueille Antoine, qui s’enquiert du prisonnier Frankel.

Le directeur, sincèrement désolé, lui explique que de nombreux prisonniers sont morts ou ont disparu lors des émeutes quelques semaines plus tôt et qu’il a été impossible de recenser précisément qui a fini dans quelle catégorie. Antoine demande alors s’il y a eu des survivants qui auraient partagé la cellule de Frankel avant les émeutes. Le directeur vérifie dans ses registres et l’informe qu’en effet un certain Jean Isoré a survécu et est encore incarcéré. Boulanger demande à lui parler.

Amené devant Isoré, un colosse impressionant qui reste enchaîné en permanence (et en effet on imagine aisément qu’il puisse sinon se frayer un chemin vers l’extérieur, Antoine commence à l’interroger sur Frankel. Mais l’homme est peu coopératif. Usant d’un mélange de menace et de promesses, Antoine finit par apprendre que Frankel était un drôle de gars, qui ne semblait pas craindre son emprisonnement ni ses compagnons de cellule. Et de fait son attitude inquiétante faisait que tout le monde lui fichait la paix. La veille de la première émeute, il avait prévenu ses compagnons de cellule que le moment était venu de préparer leur évasion. La dernière fois où Isoré l’a vu, dans la cohue de la cour entre une populace en furie et des gardiens qui préféraient protéger leur vie que les prisonniers, il a cru l’apercevoir se glissant dans une ouverture sous le sol de la cour.

Antoine ressort, et de l’extérieur Barru sonde la cour en utilisant le domaine des solides pour déterminer qu’il semble en effet y avoir une cavité sous la cour, et donc un accès. La troupe décide de revenir à la nuit tombée pour investiguer de plus près la chose.

Le soir venu, Jacqueline approche un des gardes en prétextant avoir été abandonnée par le conducteur de la diligence devant la ramener à Paris et ne savoir comment s’en sortir. Elle use discrètement de ses charmes pour se faire héberger dans la salle de garde, détournant l’attention et permettant aux autres de se glisser dans la cour où ils trouvent en effet une trappe sous la terre battue. Ils y pénètrent et sont pris à la gorge par une odeur terrible de charogne.

C’est là qu’ont été enterrés les victimes des émeutes, et pour avancer dans le tunnel il faut passer par-dessus les corps en décomposition. Boulanger, contre toute attente, est celui qui ne s’en remet pas et rend son repas.

Un tunnel s’enfonce sous terre, que les quatre compagnons suivent pendant longtemps, jusqu’à arriver finalement à une extrémité faiblement éclairée par la lumière de la lune. Le tunnel donne à l’intérieur d’un puits, quelques mètres sous la margelle. Les compagnons tentent d’utiliser la thaumaturgie pour s’en extirper, mais le seul effet est que Barru s’auto-administre une migraine épouvantable, au point d’en perdre connaissance. Les autres parviennent à remonter à l’ancienne, avec les pieds et les mains puis le hissent en haut avec la corde.

C’est le milieu de la nuit, ils sont au centre d’un village. Ils trouvent une grange et y passent la nuit. Au matin, ils dédommagent le fermier qui les a hébergés sans le savoir et en profitent pour lui poser des questions. Boulanger à l’idée de demander s’il y a un ferronier au village, ce qui est en effet le cas. Il demande alors s’il a un nouvel apprenti, et le fermier confirme.

Ils s’y rendent et demandent à rencontrer l’apprenti, visiblement méfiant. Il n’est pas barbu, mais à la mention du nom de Cagliostro, il comprend à qui il a affaire. Les compagnons et lui conviennent d’un rendez-vous le soir même. C’est bien Frankel, qui a rasé sa barbe pour trouver un emploi et se faire discret. Il n’entre pas dans les détails, mais semble savoir ce que Cagliostro attend de lui. Il demande si les joyaux ont été trouvés. Quand les compagnons confirment, il leur demande si l’essence a été capturée pour le rituel. Ils lui répondent qu’ils ne savent pas.

- « C’est la prochaine étape », dit-il alors. « Vous revindrez me chercher avec les fonds quand ce sera fait…
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AsgardOdin
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 08/07/20)

Message par AsgardOdin »

Intriguant !
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Sammael99
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 08/07/20)

Message par Sammael99 »

S02E11 La Mort de Marat

Après le vol des bijoux et la traque du rabbin Frankel, les cinq compagnons se revoient peu. D’une part parce que c’est plus prudent, et d’autre part parce que je n’ai pas immédiatement besoin de leurs services.

Ce qui ne m’empêche pas d’observer à distance leur faits et gestes. Montaigüe, visiblement, se cherche une nouvelle morale. Ou peut-être est-ce un moyen de renouer les liens distendus avec son épouse. Il lance des œuvres de charité qui n’ont pas beaucoup plus de succès que ses entreprises commerciales. Mais surtout, un jour, il reçoit la visite d’un sombre personnage qui enquête sur le vol des bijoux.

Un peu naïvement sans doute Montaigüe commence par prétendre n’avoir œuvré qu'au retour des bijoux. C’est à ce moment-là qu’il apprend que lesdits bijoux (ou plutôt les contrefaçons fabriquées par Barru grâce a la thaumaturgie) n’ont jamais été restituées. Du coup il n’a plus de scrupules et charge autant qu’il le peut son ancien ami le député Maximin Isnard dont il apprend quelques jours plus tard qu’il a été arrêté. Montaigüe a encore en sa possession le document l'autorisant à traquer les voleurs signé par Isnard et plusieurs autres députés. L'homme en noir lui fiche la paix.

Jacqueline Saugeon quant à elle commence à s’inquiéter un peu pour sa sécurité. Ses relations avec Olympe de Gouges ainsi qu’avec Pauline Léon l’exposent à des retours de bâton politiques, et elle décide finalement de faire profil bas. Elle a maintenant sa propre petite affaire, une maison close sans prétention qui lui permet de gagner sa vie sans trop donner de sa personne.

Boulanger quant à lui travaille à se faire élire commandant de l’unité de la garde nationale à laquelle il appartient. Il se crée une réputation susceptible d’augmenter sa popularité, mais il sent néanmoins que quelqu’un travaille contre lui. Il entend des rumeurs étranges sur son propre compte sans pouvoir identifier d’où elles viennent.

Barru quant à lui a un peu fait le tour des fortunes nobles de la capitale et réoriente donc son activité de cambrioleur vers la nouvelle noblesse que sont les députés de l’Assemblée. Sa réputation en souffre un peu mais pas tant que cela puisque les gens du peuple d’une manière générale voient ceux qui s’attaquent aux puissants d’un bon œil. Il met un peu d’argent de côté en prévision de jours plus sombres.

Lacarrière quant à lui continue de publier le Petit Journal du Peuple et régulièrement se voit envoyer des textes ou des petites annonces qui lui sont incompréhensibles mais - suppose-t-il - qui permettent au Roi des Gueux de faire passer des informations à ceux qui les lisent.

Pendant toute cette période, les choses se compliquent pour la Révolution. Début janvier 1793 a lieu le procès du roi Louis XVI et je ne peux réprimer un malin plaisir à découvrir non seulement la sentence de mort qui lui échoit mais le fait que cette sentence ne soit votée qu'à une voix près. On peut donc indirectement attribuer au frère du roi Philippe Egalité cette majorité. Que ce faux Maçon étouffe de sa vanité.

Jacqueline voit avec une certaine inquiétude monter les revendications des femmes à travers la Société des Républicaines Révolutionnaire puis les écrits d'Olympe de Gouges contre les montagnards. Elle est rassurée d'avoir pris ses distances. La tension monte.

Et puis, le 11 juillet 1793, la phase suivante de mon plan se met en branle. Lacarrière reçoit un texte du Roi des Gueux avec obligation de le publier. Ce texte prétend que des contre-révolutionnaires partis de la ville de Caen ce seraient infiltrés à Paris. Ils auraient même dépêché des assassins pour tuer les têtes de la Montagne. Lacarrière dans les oreilles ne sont jamais très loin des rumeurs qui courrent n’as jamais entendu parler d’une telle conspiration. Mais il est contraint de publier le billet.

Le lendemain, le 12 juillet au soir, je prends contact avec Montaigüe à travers le buste de bronze qui est toujours en sa possession. Je lui explique que le moment est venu d'infuser le poignard de l’essence vitale d’un homme qui en est abondamment pourvu, mais aussi d’un homme que je déteste ardemment, Jean-Paul Marat. "Vous devez impérativement le tuer demain, et avec cette dague que vous garderez ensuite bien en sécurité" leur dis-je.

Les compagnons se réunissent de nouveau et échafaudent un plan. Lacarrière demandera à rencontrer son concurrent et néanmoins homologue pamphlétiste qu’est Marat pour écrire sur lui un article. Depuis quelques semaines Marat ne se présente plus à la Convention et Lacarrière prétextera l’intérêt du peuple à savoir ce qu’il devient.

Montaigüe - qui maîtrise la thaumaturgie de la lumière - accompagnera Lacarrière tout en se rendant invisible. C’est lui qui maniera le poignard. Le reste de la bande, ayant déjà pratiqué cette tactique, prépare de quoi lancer une petite émeute dans le quartier si jamais il était nécessaire de s’enfuir.

Lacarrière et Montaigüe se retrouvent donc non loin du 30, rue des Cordeliers où habite Jean-Paul Marat. Montaigüe fait sa thaumaturgie et disparaît aux yeux de son compagnon. Ils montent dans les étages jusqu’à l’appartement de Marat mais surprise, il y a devant la porte deux gardes ainsi qu'un homme que Montaigüe a déjà vu : c’est celui qui l'avait interrogé au sujet du vol des bijoux. L’homme ne le voit pas, mais semble pressentir qu’il y a quelque chose d’anormal au sujet de leur visite. Il interroge longuement Lacarrière sur les raisons qu'il a de recontrer Marat.

Finalement, il laisse Lacarrière rentrer et Montaigüe se glisse devant lui sans faire un bruit. La femme de Marat, Simone Evrard, les fait rentrer dans le salon ou Marat trempe dans sa baignoire. Une odeur de souffre empuante la pièce. Devant l’air surpris et un peu ahuri de Lacarrière, il rigole puis explique qu’il a une maladie de peau qui l’oblige à prendre plusieurs bain quotidien dans une solution souffrée. Il en profite, dit-il, pour rédiger le contenu de l’Ami du Peuple, mais est néanmoins content de cette interruption inattendue.

Lacarrière et Marat parlent pendant près d’une heure de politique, de littérature et surtout de Marat. Puis Lacarrière prend congé, mais Montaigüe reste dans la pièce. Après avoir attendu un moment, il s’approche tout doucement du révolutionnaire pamphletiste et lui tranche la gorge avec le poignard que je leur avais confié. Le poignard s’échauffe et transmets une sensation étrange à la main ensanglantée de Montaigüe qui le tient.

Puis, de nouveau, Montaigüe attend. Il attend une dizaine de minutes que la femme de Marat entre dans la pièce pour lui demander comment il se porte. Le voyant baignant dans son sang, elle pousse un hurlement et ressort en pleurant, laissant la porte ouverte. Montaigüe, toujours invisible, se glisse dans le couloir. Au cri de Simone Evrard, la porte d’entrée s’ouvre à la volée et l’homme vêtu de noir qui attend se rue lui aussi vers le corps de Marat.

Montaigüe quitte l'appartement et redescend les escaliers le plus discrètement possible. Il se fond dans les petites allées de la Rive Gauche avant de mettre fin à son invisibilité thaumaturgique. Il retrouve ensuite ses compagnons et leur confie le poignard que Barru va cacher avec les bijoux subtilisés l’année précédente.

Les cinq compagnons bien évidemment font profil bas. Mais quelle n’est pas leur surprise le lendemain lorsqu’il se rendent compte qu’une jeune femme a été arrêtée pour l’assassinat de Marat, une certaine Charlotte Corday, originaire de Caen. Ils savent eux, comment cette figure révolutionnaire est morte, mais l’histoire officielle sera toute autre. J’ai pris mes précautions.

Les mois qui suivent sont une rapide descente vers la Terreur. En septembre le nouveau régime de Robespierre noie Paris dans le sang.

Montaigüe se remet mal de l’assassinat de Marat. Sans grande surprise, Il n’avait pas la carrure d’un meurtrier. Il ne dort plus la nuit, sa femme le quitte et retourne vivre chez ses parents en province. Craignant pour sa vie, il commence à orienter ses Charités vers ceux qui peuvent le protéger. Il se lance dans la délation, tout d’abord pour se prémunir puis par perversité. Il finit même par dénoncer sa femme d’un courrier envoyé à la garde nationale de la petite ville où elle vit maintenant.

Boulanger, lui, fait du zèle et donne du travail à la Demoiselle. Arrestations, exécutions, il est toujours le premier à faire son « devoir ».

Il profite néanmoins de la période pour monter avec Barru un trafic de fusils qui permet à ce dernier de faire profil bas en termes de cambriole.

La Saugeon aussi fait profil bas. Elle utilise sa maison close pour, dit-elle, calmer les ardeurs révolutionnaires excessives et surtout s’assure d’être le moins visible possible politiquement.

Lacarrière finalement est le seul à ne pas ajuster sa façon d’être à la Terreur. Il publie son dernier entretien avec Marat qui sera le numéro le plus vendu du Petit Journal du Peuple. Mais ses éditoriaux critiques sur le régime de Robespierre finissent par lui valoir un emprisonnement peu avant l’été 1794.

Heureusement pour lui survient le 9 Thermidor. Robespierre et ses sbires sont guillotinés. Lacarrière fait partie de ceux qui sortent de prison à ce moment-là.
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AsgardOdin
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 14/07/20)

Message par AsgardOdin »

C'est un coup à croire aux théories du complot ton truc :P
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 14/07/20)

Message par Herlkin »

Petite question sur le Retour en Arrière "révolutionnaire".
Les Joueurs étaient-ils prévenus ou ont-ils été "balancés" sans savoir ?
Si prévenus, ce sont eux qui ont construits leurs "nouveaux" personnages, sinon comment c'est opéré le choix PJ/Joueur ?
Et comment vivent-ils ce changement d'époque ?
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Sammael99
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 14/07/20)

Message par Sammael99 »

Herlkin a écrit : mer. juil. 15, 2020 1:33 pm Petite question sur le Retour en Arrière "révolutionnaire".
Les Joueurs étaient-ils prévenus ou ont-ils été "balancés" sans savoir ?
Si prévenus, ce sont eux qui ont construits leurs "nouveaux" personnages, sinon comment c'est opéré le choix PJ/Joueur ?
Et comment vivent-ils ce changement d'époque ?

Ils ne savaient pas. 

les personnages étaient préconçus mais il restait des choix à faire sur les personnalités et la magie.

ils ont choisis les persos qu’ils voulaient.

je pense que cette escapade révolutionnaire leur plait.
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 14/07/20)

Message par Sammael99 »

Pour info on a terminé la s2 ce soir. J’ai encore 2 cr à rédiger pour boucler la saison.
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 14/07/20)

Message par Sammael99 »

S02E12 L'Exécution du Grand Plan

Avec la mort de Robespierre, la Terreur laisse place à la Convention Thermidorienne. Lacarrière est libéré de prison, mais il a un peu trop goûté aux conséquences de la politique et met progressivement fin à ses publications du Petit Journal du Peuple. À la place, il se consacre à l’écriture de ses mémoires.

Boulanger quant à lui comprend que ses ambitions militaires le mèneront à sa perte. Il fait profil bas. Montaigüe qui était devenu un délateur de triste réputation sous la Terreur se voit à son tour emprisonné une fois que le vent tourne. Il finit par être libéré au début 1795, mais c’est un homme ruiné et dont la réputation en société est anéantie.

Barru s’en sort un peu mieux, émergeant de la période non plus comme un trafiquant d’armes mais comme l’ingénieux inventeur d’un nouveau mécanisme de réarmement de pistolet qui assure le succès commercial de sa boutique d’armes à feu.

La seule pour qui finalement le changement de régime ne modifie pas grand-chose est Jacqueline Saugeon. La mort de sa première matrone lui donne l'opportunité de racheter son affaire et d'étendre son entreprise de prostitution parisienne.

Pendant toute cette période et jusqu’à l’été 1795, mes sbires n’ont pratiquement aucune nouvelle de moi qui croupit toujours dans une geôle de l’Inquisition à Rome. Mais cela ne m’empêche pas de les surveiller de loin.

Après l’assassinat de Marat et l'arrestation de Montaigüe, c’est Barru qui a récupéré la statuette qui leur permet de communiquer avec moi. Il me contacte un jour à la fin 1794 parce que Frankel semble poser des questions sur lui dans son quartier. Il cherche à savoir où le poignard et les bijoux ont été cachés.

Je l’enjoins à la méfiance. Je sens confusément que Frankel poursuit un objectif autre que celui pour lequel je le paye. Mais je n’ai aucun moyen d’action sur lui et il a ses propres protections qui font que je ne peux l’espionner à distance. Je n'ai pas d'autre choix que de lui faire (un peu) confiance.

Finalement, à la fin du mois d’août 1795 je sens le moment arrivé. Les alignements astrologiques sont propices, le rituel va devoir prendre place dans la nuit du 26 août. A travers lui, mon grand plan s'exécutera et je pourrais enfin me libérer de ce joug insupportable. Je préviens Barru, qui se charge de ratrouper les autres. Je leur dis de se mettre en contact avec Frankel afin qu’il prépare le rituel.

Ils retrouvent l’ancien rabbin dans une maison de la rue de la Huchette. Celui-ci a aménagé un caveau au sous-sol qui est, dit-il, l’endroit propice pour le rituel. Le soir venu du 26 août, ils y descendent par un petit escalier intérieur au pied de l’immeuble. Barru a prévenu les autres qu’il ne fallait pas faire confiance à Frankel, mais ils craignent également qu’une force extérieure puisse intervenir. Du coup, Montaigüe décide de monter la garde devant l’entrée du petit escalier et utilise sa maîtrise thaumaturgique de la Lumière pour en camoufler la porte. Boulanger se poste au bas du petit escalier dans le couloir qui mène au caveau. Barru, Saugeon et Lacarrière rentrent dans le caveau avec Frankel.

C’est une grande pièce voûtée qui date de l’époque médiévale. Elle est entièrement vide mise à part, au centre, deux silhouettes recouvertes de draps. Les silhouettes baignent dans un liquide qui semble bien être du sang.

Lacarrière demande à Frankel pourquoi il y a deux silhouettes mais l'ancien Rabbin ne daigne pas répondre et leur indique simplement qu’il ne faut en aucun cas que le rituel soit interrompu sinon Cagliostro n’obtiendra pas ce qu’il veut.

Frankel retire les draps et les trois thaumaturges distinguent deux statues humaines faites de glaise, l’une d’un homme et l’autre d’une femme. L’homme est de taille moyenne, un peu corpulent. La femme est plus grande et de carrure athlétique.

Alors que Frankel entame son rituel, Barru use de sa thaumaturgie pour amplifier le son et écouter ce qui se passe à l’extérieur. Sur le palier au rez-de-chaussée Montaigüe est installé, prétendant lire un livre à la lumière d’une bougie. Soudain des hommes en uniforme noir s’introduisent dans le hall d’entrée. Ils escortent un homme que Montaigüe a déjà rencontré puisque c’est lui qui était venu l’interroger sur le vol des joyaux, et lui également qui protégeait la demeure de Marat.

« Au nom de la Brigade de Sûreté de la Convention, Montaigüe, je vous prie de nous laisser le passage sans intervenir. » Montaigüe prétend ne pas savoir ni comprendre de quoi parle l’homme. Il lui dit que même s’il l'a déjà rencontré il ne connaît même pas son nom, et qu'il est simplement en train de lire un livre tranquillement à la tombée du soir, qu’il n’y a rien de mal à cela.

L'homme dit s’appeler Regnier, et lui demande de cesser ses enfantillages. Il ordonne à ses hommes d’ouvrir la porte de l’escalier, mais ceux-ci ne pouvant pas la voir, ils se retournent vers lui d’un air perplexe. Il comprend alors que Montaigüe doit être en train de camoufler la porte. Il ordonne à ses hommes de l’arrêter et de le ficeler puis ouvre la porte lui-même.

Barru qui a entendu tout cela décide de ressortir de caveau. Il confie à la Saugeon le soin de refermer la porte à clef derrière lui. Arrivé dans le couloir, il prévient Boulanger qui arme son pistolet et commence à monter l'escalier. Au-dessus deux, les hommes de la brigade de sûreté de la Convention descendent, Montaigüe attaché au milieu d'eux.

Malgré la présence de ses deux compagnons dans l'escalier, Barru décide d’utiliser sa maîtrise de la matière et des solides pour faire s'effondrer l’escalier qui tombe dans un épouvantable fracas de pierre, générant un nuage de poussière qui rend toute vision pratiquement impossible.

Reigner, ses hommes et Montaigüe tombent parmi les décombres. Certains meurent sur le champ, d'autres, dont le ci-devant vicomte sont blessés. Le couloir qui mène au caveau n'est que gémissements et poussière.

Mais Boulanger n'est pas tombé. Il s'est retenu à une pierre de soutènement de l'escalier enchâssée dans le mur. Il semble hésiter sur la marche à suivre.

À l’intérieur du caveau, le rituel dure encore et toujours. Entendant les fracas extérieur, Saugeon et Lacarrière s’inquiètent et se demandent comment ils vont pouvoir préserver l’intégrité du rituel si ceux qui sont visiblement en train d’attaquer leurs amis pénètrent à l’intérieur.

Lacarrière utilise sa connaissance thaumaturgique de la Magie pour essayer d'analyser un peu mieux le rituel et le moment où il sera complété. Il comprend alors plusieurs choses : de toute évidence Frankel a détourné le rituel afin de créer non seulement un réceptacle pour mon essence vitale, mais également un Golem plus traditionnel pour ses propres services. Il a donc inséré un des bijoux dans la statue destiné à m'accueillir, et un dans le Golem dont il se destine le contrôle. Mon nouveau corps sera borgne!

Mais Lacarrière comprend également que le rituel est extrêmement complexe et il hésite à interférer thaumaturgiquement. Il décide finalement que c’est trop risqué. Lacarrière parvient également à identifier quelques détails d’importance sur le rituels dont en particulier le fait que ce rituel n’aurait pas pu avoir lieu à un autre endroit ou à une autre date mais également que le rituel va créer une sorte d’interdépendance entre les deux Golems.

À l’extérieur, Barru à entrepris d'abattre les soldats vêtus de noir qu'il repère dans les décombres. Mais soudain Regnier émerge des ruines de l'escalier, pistolet au poing alors que Barru vient de décharger le sien sur un pauvre bougre immobilisé. Regnier, impitoyable, enjoint Barru à lui montrer où le rituel a lieu. De son perchoir, Boulanger dit à Barru de ne pas s'opposer, qu'après tout il ne me doit rien (l'ingrat!) mais Montaigüe, toujours coincé sous les pierres crie de ne pas se laisser faire. Barru dit à Regnier qu’il n’a pas la clé. L'homme en noir répond qu'un monte en l’air comme lui sait ouvrir une porte sans la clé et lui somme de s'exécuter. Et il lui pointe le pistolet vers l’arrière de la tête du cambrioleur.

Barru fait mine de s’exécuter. Il s’agenouille devant la porte, sort des petits filaments métalliques de sa poche et va pour trifouiller la serrure. En fait, il utilise la thaumaturgie des solides et se propulse à travers la porte qu’il traverse avant que Regnier ne puisse lui tirer dessus.

Montaigüe est encore sous les décombres. Il fait tout pour passer inaperçu. Il perçoit un bruit, comme si quelque chose ou quelqu'un venait de se laisser tomber sur un des corps morts des gardes de Reignier. C'est Boulanger. Il s'approche le plus discrètement possible de Regnier par derrière. Alors que l’homme en noir s’apprête à tirer sur la serrure de la porte du caveau, c’est Boulanger qui lui tire à l’arrière de la tête. L’homme en noir s’écroule.

***

Ici s'arrêtent les Carnets de Cagliostro. Les dernières pages sont écrites à la hâte, d'une écriture frénétique, presque illisibles.

Les cinq officiers du Treize se regardent. C'est le milieu de la nuit, et la voix de Damien qui a lu le document pour les autres vient de s'éteindre.

Ils décident de prendre du repos et tous de dormir au Treize cette nuit au cas où Polyphème voudrait retrouver le carnet par la force.

En s'endormant dans un des lits de camps du deuxième étage, Jipé marmonne: "Polyphème, Polyphème... Cagliostro, oui!"
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AsgardOdin
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 02/08/20)

Message par AsgardOdin »

Passionnant tout ça ! :bierre: Hâte de lire la suite !
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Sammael99
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 02/08/20)

Message par Sammael99 »

AsgardOdin a écrit : lun. août 03, 2020 1:53 pm Passionnant tout ça ! :bierre: Hâte de lire la suite !

Et la fin ;-)

Tu auras été mon fidèle lecteur jusqu'au bout ;-)
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 02/08/20)

Message par Sammael99 »

S02E13 Final à St Michel

14/07/19

- Au petit matin Damien, Jipé, Philippe, Alexandra et Renaud se retrouvent autour de la table de la bibliothèque du Treize pour faire le point.

- Ils établissent que Polyphème, aussi connu sous le nom de Vautour n'est autre que Cagliostro, ou en tous cas ce qu'il reste de sa personnalité après le transfert de son "essence vitale" dans le golem construit pour lui par Frankel. Au vu des observations de Lacarrière décrites par Cagliostro dans ses carnets, il y a un lien thaumaturgique indéniable entre Vautour et le second golem. Au vu de la description dudit Golem, Alexandra suppose qu'il s'agit de Rachel Herfetz.

- A ce propos, Jean-Pierre signale à ses collègues qu'il connait Regnier sous l'identité du Père Regnier (ce qu'il semblait déjà être dans les carnets de Cagliostro au début de la révolution), un prêtre de la communauté catholique intégriste de Saint Nicolas du Chardonnet. Il sait qu'il était vivant et adulte en 1910 (il avait enquêté sur lui du temps où il était aux RG), de là à supposer qu'il s'agit de la même personne qui aurait survécu depuis la révolution, il n'y a qu'un pas.

- Les cinq officiers du Treize passent également un peu de temps à faire des recherches sur les sbires de Cagliostro au centre du récit des carnets. Lacarrière a bien semble-t'il rédigé ses mémoires, mais il y a aussi des traces d'un Traité de Thaumaturgie Appliquée qu'il aurait écrit. La famille Montaigüe ne s'est pas éteinte avec Pierre-Louis, au contraire même puisqu'il existe aujourd'hui encore une entreprise appelée Montaigüe Immobilier qui prospère dans les transactions immobilières de luxe. De là à penser que Montaigüe a finalement réussi à faire fructifier ses biens mal acquis pendant la révolution... Dans une obscure chronique du Directoire, ils trouvent une mention de Boulanger qui aurait été renvoyé de la Garde Nationale et assassiné par un homme vêtu de noir "comme un prêtre", sans doute Regnier. Le nom de Barru apparaît également dans des chroniques criminelles. Il semble être devenu chef de gang et avoir été arrêté et envoyé au bagne vers 1813 par Vidocq, nouvellement nommé chef de la Sûreté Nationale. Enfin Jacqueline Saugeon avec l'âge semble avoir abandonné sa carrière de mère maquerelle pour ouvrir "La Mère Saugeon", un des premiers restaurants Parisiens.

- Une longue discussion s'ensuit sur la marche à suivre et particulièrement que faire du carnet de Cagliostro. Certains sont partisans de le détruire pour ne pas qu'il tombe entre les mains de Vautour (comme ils l'avaient fait pour la tête de Brichemer quand Ysengrin la cherchait) mais d'autres sont d'avis qu'il pourrait servir d'appât. Finalement, il est décidé de le cacher dans un mur choisi au hasard dans Paris.

- Le plan d'action décidé est le suivant: après avoir caché le carnet, Jipé, Renaud et Philippe se rendront à Saint Nicolas du Chardonnet pour essayer de se confronter à Regnier. Jipé décide d'appeler à l'avance pour prévenir de leur arrivée, en inscrivant cette visite dans le cadre de l'enquête sur l'agression de Rachel Herfetz par le jeune Louis de Bailly. Alexandra et Damien iront voir Rachel Herfetz. Alexandra souhaiterait également revoir Etienne Marcel, mais ça devra sans doute attendre le soir.

- Après avoir mis le doigt à l'aveugle sur le plan de Paris, Philippe choisit l'allée la plus proche delà où son doigt est tombé. C'est la Villa Juge dans le 15ème arrondissement. Ils s'y rendent avec Jipé et Renaud et Philippe, qui a étudié la thaumaturgie des Solides ces derniers temps parvient à introduire dans un mur de brique le carnet et à refermer la poche ainsi créée.

- Ensuite ils se rendent à Saint Nicolas du Chardonnet. Ils sont emmenés dans une petite pièce du presbytère où les attendent le Père Regnier et l'avocat de la communauté religieuse intégriste. Les officiers se présentent et Jean-Pierre glisse quelques mots dans son introduction qui font référence au contenu des carnets de Cagliostro. Il laisse entendre également qu'ils ne sont pas là pour une confrontation mais pour une collaboration. Regnier congédie son avocat qui tente de résister, mais finit par sortir de la pièce. Lorsque le prêtre tourne la tête, les officiers du Treize remarquent qu'il a une grande cicatrice longiligne sur le cuir chevelu, comme une trace de balle...

- Les trois officiers sont assez transparents avec le Père Regnier. Lors de la conversation ils comprennent que Regnier poursuit Cagliostro/Vautour/Polyphème depuis plus de 200 ans. Il explique aux enquêteurs du Treize qu'il a même cru, en collaboration avec Vidocq, l'avoir éliminé dans les années 1830, mais qu'il a fini par revenir. Depuis la seconde guerre mondiale, il ne donnait plus signe de vie et Regnier s'est pris d'espoir que "cet être immonde et contre-nature" ait enfin été éliminé, mais il est récemment réapparu.

- Jipé lui demande s'il a essayé d'atteindre Cagliostro en orchestrant l'attaque contre Rachel Herfetz, et le prêtre admet que c'est le cas. Il indique qu'il n'a que récemment compris qu'il y avait une sorte de connection entre les deux. Ses enquêtes sur Rachel lui ont permis d'établir un lien avec Frankel, le rabbin défroqué à l'origine de l'abomination qu'est Cagliostro. Il a voulu tester d'une part l'identité de Rachel et d'autre part une éventuelle réaction de Polyphème (qui n'est pas venue).

- Pendant ce temps, Alexandra et Damien vont parler à Rachel. Dans l'arrière boutique de la boulangerie juive où elle travaille, les deux officiers du Treize n'y vont pas par quatre chemins : il expliquent à Rachel qu'ils viennent de découvrir qu'elle avait été créée pendant la révolution française en parallèle d'un autre golem maléfique. Ils découvrent que Rachel n'a aucun souvenir précis de sa "vie" d'épouse de Frankel. Ce n'est qu'à la mort accidentelle de celui-ci qu'elle a retrouvé une forme de liberté qui est aussi une torture : sa nature de Golem la prédisposait à anticiper instinctivement les désirs et attentes de son créateur. A sa mort, elle s'est soudain mise à percevoir les désirs et attentes de tous ceux qui l'entouraient. Elle s'est donc construit une vie discrète et loin du monde, partant d'abord à la campagne pour s'isoler avant d'apprendre petit à petit à bloquer ou ignorer les attentes de son entourage.

- Alexandra explique à Rachel que son "jumeau" maléfique sévit sur Paris depuis plus de deux siècles sans que personne ne parvienne à l'éliminer. Maintenant qu'ils ont établi un lien entre elle et lui, le Treize pense que ce lien peut-être un moyen d'atteindre Polyphème. Mais il se peut que cela comporte des risques pour elle. Rachel leur demande si la mort de l'un causerait la mort de l'autre, et Damien lui répond qu'ils ne savent pas de manière certaine, mais que c'est possible. Après qu'ils aient détaillé à Rachel les exactions et les traffics menés par Polyphème et leur dit qu'elle est prête à les aider même si elle y risque sa survie. "Je vis depuis 200 ans et même si je n'ai été moi-même que pendant une fraction de ce temps, c'est plus qu'en ont la plupart..."

- L'après-midi venue, tout le monde se retrouve au Treize pour faire le point. Un plan d'action commence à se dessiner : il s'agit de retrouver le caveau ou a été effectué le rituel qui a créé Vautour/Polyphème et Rachel, et en usant du carnet de Cagliostro comme d'un lien sympathique de tenter d'isoler Rachel du lien qui la relie à Cagliostro. Avec un peu de chance, cela tuera Cagliostro. Tout le monde est conscient que selon cette logique, cela devrait tuer Rachel également, mais ils se raccrochent à l'idée que les deux golems sont de nature très différente.

- Pour que ce plan puisse fonctionner, il va falloir mettre en pratique le principe de la prison anti-magie dont ils ont entendu parler dans les expérimentations d'Anselme Lecaplin. Pour cela, au moins deux d'entre eux vont devoir s'associer dans un rituel anti-thaumaturgie. Philippe et Jipé se mettent donc au travail pour apprendre les techniques de magie rituelles.

- Le soir venu, Damien et Alexandra se rendent chez Etienne Marcel. Damien ne perçoit pas le Voile Mortuaire, donc Alexandra lui conseille de fermer les yeux et lui prend la main. Ils parviennent à passer le seuil du Prévôt de Paris qui les accueille comme la première fois qu'Alexandra l'a rencontré devant un bon feu de bois. Ils parlent de Cagliostro, et en particulier de la manière dont Etienne Marcel l'a mis hors d'état de nuire après-guerre. Il explique aux deux officiers qu'il existe des poches de réalité historique, comme des fantômes de lieux passés auxquels on peut accéder si l'on sait comment faire. C'est d'ailleurs dans un tel lieu qu'ils sont actuellement. Etienne Marcel est parvenu à emprisonner Cagliostro dans une de ces poches en lui faisant miroiter le fait qu'il y trouverait un carnet qui lui était précieux. C'est Corbeau qui lui avait recommandé cet appât. Il a réussi à l'enfermer dans cette poche. Cagliostro a mis plusieurs décennies à trouver un moyen d'en sortir, mais malheureusement, il l'a trouvé.

***
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 12/08/20)

Message par AsgardOdin »

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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 12/08/20)

Message par Sailor »

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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 12/08/20)

Message par Sammael99 »

S02E13.2

15/07/19

- Dans la matinée, Renaud et Alexandra se rendent rue de la Huchette à l'endroit où ils imaginent qu'était le bâtiment ou a eu lieu le rituel en 1795. La bonne nouvelle c'est qu'ils parviennent à identifier le bâtiment. Il y a même un escalier qui descend depuis la rue vers le sous-sol. Là, une porte fermée indique "Caveau Jazz La Note Bleue. Horaires 21h-5h".

- Les deux officiers parviennent à trouver les coordonnées du propriétaire et exigent qu'il vienne sur le champ. Ils se font ouvrir la porte pour inspecter les lieux. C'est bien le caveau tel qu'il est décrit dans les carnets de Cagliostro, mais il y a maintenant une scène au fond, des petites tables rondes avec des tabourets un peu partout et un bar qui sert des cocktails. Le propriétaire semble aussi énervé à l'égard des deux officiers que méprisant à l'égard de ses clients.

- Alors qu'il revient au Treize en moto, Renaud aperçoit un homme lui aussi à moto garé à quelques mètres de l'entrée de la galerie Vivienne. Soupçonneux, il l'interpelle en lui demandant ce qu'il fait là, ce à quoi l'homme répond que c'est un pays libre et qu'il fait ce qu'il veut. Renaud le fait décamper sans toutefois oublier de prendre le numéro de la plaque de la moto. Vérification faite, elle appartient à un petit malfrat qui a fait quelques passages en prison.

- Jean-Pierre appelle le Divisionnaire Calka pour le mettre au courant de la situation. Il lui explique qu'ils ont un plan, mais que Polyphème va certainement tenter des les attaquer, au moins pour essayer de retrouver son carnet sinon pour les mettre hors d'état de nuire. Calka promet de détacher des renforts dans la journée pour surveiller le Treize.

- Le soir venu, Damien et Alexandra reviennent et paient leur entrée comme clients. Pendant le set d'une chanteuse à la voix puissante, Damien fait appel aux rats des environs. Ca devient sa spécialité. La scène vire au chaos alors que les clients se pressent en hurlant pour sortir et que des dizaines de rats courent dans tous les sens. Damien et Alexandra contactent les services de l'hygiène de Paris en demandant la fermeture administrative du lieu.

16/07/19

- Philippe et Jean-Pierre ont besoin d'un peu plus de temps pour préparer leur rituel. La date du 19/07/19 en début de matinée est donc arrêtée pour le rituel. Philippe s'assure par des contacts administratifs à la ville de Paris que le dossier du club La Note Bleue ne sera pas traité trop rapidement.
- Jean-Pierre demande au divisionnaire Calka si ses équipes peuvent emmener Rachel sous bonne escorte jusqu'à la rue de la Huchette le 19 en début de matinée, et son supérieur lui indique qu'il mettra les ressources nécessaires en place, "mais il faut nous débarasser de Polyphème !"

***

19/07/19

- Le 19 un peu après le level du soleil, une voiture avec à bord Jean-Pierre, Damien et Philippe, ainsi que deux motos (respectivement Renaud et Alexandra) se mettent en route pour la rue de la Huchette depuis le Treize. Ils ont décidé de prendre trois itinéraires distincts.
- Alors que la voiture de Jipé traverse le croisement de la rue du Louvre et de la rue Etienne Marcel, une voiture arrivant de la rue du Louvre par le sud les percute de plein fouet. Jipé tente d'éviter la collision, mais n'y parvient pas. Leur véhicule fait un roulé-boulé, Damien et Jipé sont blessés, mais Philippe est miraculeusement intact.
- Alors que Jipé commence à reprendre ses esprits la tête en bas (leur voiture s'est immobilisée sur le toit) il aperçoit les jambes de plusieurs hommes qui s'approchent. Il utilise sa maitrise de la thaumaturgie du Corps pour se soigner de ses blessures puis sort son arme.
- Philippe utilise la thaumaturgie des solides pour passer au travers de la ceinture de sécurité, de la voiture et du sol. Il retient sa respiration et disparait sous terre.
- Damien s'extirpe de la voiture et voyant les assaillants, il appelle à lui ses amis les rats, leur ordonnant d'attaquer les assaillants.
- Les agresseurs commencent à tirer à tout va dans la voiture des policiers, mais assez vite, des rongeurs sortis des égouts commencent à leur grimper dessus. Damien évite une balle de justesse, et Jipé est légèrement blessé de nouveau.
- Jipé sort à son tour de la voiture et commence à tirer "dans le tas".
- Philippe lui, émerge dans un café proche (derrière les clients et serveurs qui regardent la scène avec stupéfaction) et appelle des renforts du commissariat de quartier.
- Damien sort lui aussi son arme de service, et suit l'exemple de Jipé. Rapidement, les quatre assaillants sont au sol, morts et partiellement dévorés.
- Au même moment, alors que Renaud longe la Seine sur sa moto, son pneu avant éclate. La moto chasse et il tombe au sol et se blesse. Il regarde autour de lui et aperçoit sur le trottoir d'en face un homme qui le regarde et commence à marcher vers lui. Il se met à courir le long du pont Notre-Dame et va se perdre dans le marché aux Fleurs de lîle de la Cité.
- Il aperçoit son poursuivant qui s'approche sur un scooter et scrute la foule du marché aux fleurs. Il utilise la thaumaturgie de la Chance pour qu'un homme ayant le même sac à dos que lui émerge dans la foule. L'homme à la Vespa se dirige vers l'homme en question et sort une matraque de sa poche. En passant derrière l'homme il lui assène un coup à l'arrière de la tête. L'homme s'écroule, et le scooter s'éloigne.
- A peu près au même moment, Alexandra qui dévalait la rue des Halles à moto entend son moteur s'arrêter net. Elle parvient à maîtriser son véhicule et s'apprête à regarder ce qu'il s'est passé quand elle sent une silhouette derrière elle. Elle se jette au sol, un coup de feu éclate. Elle sort son arme et tire au jugé.
- Après quelques instants de silence elle profite de sa faible corpulence pour se glisser sous une voiture. Elle descend ainsi la rue de voiture en voiture avant de se mettre en sécurité dans une allée.
- Les cinq officiers s'appellent et se coordonnent. Ils décident de revenir au Treize et de reporter l'opération au lendemain. Jipé s'enquiert de Rachel auprès du divisionnaire Calka, mais ce convoi là n'a pas été attaqué. Clairement, Polyphème ne sait pas qu'elle existe (et donc pas précisément ce qu'ils comptent faire...)

***
Dernière modification par Sammael99 le jeu. août 13, 2020 4:00 pm, modifié 1 fois.
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