[CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 20/08/20)

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Sailor
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 19/03/20)

Message par Sailor »

Comme d'hab, ça ce lit comme un livre. Mais un bon livre!
Les femmes et les enfants d'abord. Toujours dans le naufrages.
Comme ça après les requins n'ont plus faim.

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Sammael99
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 19/03/20)

Message par Sammael99 »

AsgardOdin a écrit : ven. mai 29, 2020 9:17 am
Sammael99 a écrit : ven. mai 29, 2020 5:25 am - L'homme fond en larmes puis, les regardant droit dans les yeux, il tend son avant bras. Il y a là un tatouage d'une grande finesse qui représente un vautour.
- "Va falloir me trancher l'avant-bras, sinon je serais mort avant la fin de la nuit. C'est comme ça qu'il nous tient..."
Ah oui ça rigole zéro !

Ils ont eux-mêmes été choqués. Mais ça leur a fait tout de suite comprendre à quel point Vautour/Polyphème ne rigole pas ;-)

Pour l'aide de jeu tu avais imprimé ce document et l'avais distribué ou tu en as fait la lecture ?

Pas sûr de comprendre de quelle aide de jeu tu parles...

Sympa le système de flashback !

Ce n'est pas tant un système qu'une technique de montage (si je fais un parallèle cinématographique).

C'est quelque chose qu'on s'interdit trop souvent (je trouve), parce que soi-disant "les joueurs veulent jouer leurs personnages". Mais en fait quand on leur propose autre chose, du moment que ça nourrit l'histoire ils sont partants. Ca avait déjà super bien marché pour la Libération de Paris à la fin de la S1, je me suis dit qu'un petit trip révolutionnaire en fin de S2 ça allait le faire !!!
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AsgardOdin
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 19/03/20)

Message par AsgardOdin »

Sammael99 a écrit : ven. mai 29, 2020 10:04 am Pas sûr de comprendre de quelle aide de jeu tu parles...
https://www.casusno.fr/viewtopic.php?p=1927421#p1927421
Tout le paragraphe en italique. C'était uniquement pour nous ou pour eux aussi ?
Sammael99 a écrit : ven. mai 29, 2020 10:04 am Ce n'est pas tant un système qu'une technique de montage (si je fais un parallèle cinématographique).
J'ai dis "système" mais j'aurais du dire "principe" en effet ^^ Mais oui, on se l'autorise trop peu souvent c'est vrai.. Merci du rappel sur le fait de l'utiliser du coup ;)
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 19/03/20)

Message par Sammael99 »

AsgardOdin a écrit : ven. mai 29, 2020 2:08 pm https://www.casusno.fr/viewtopic.php?p=1927421#p1927421
Tout le paragraphe en italique. C'était uniquement pour nous ou pour eux aussi ?

Ah non, c'est ce qu'ils ont lu dans le Carnet. La suite du CR sera aussi ce qu'ils lisent dans le Carnet.
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 19/03/20)

Message par Sargrak »

Sammael99 l'a imprimé et le fait lire a haute voie à l'un des joueurs. C'est la methode standard à chaque fois qu'il se fend d'un gros peu d'écriture. Apres on garde ca dans la pile d'aides de jeux pour référence.
 
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 19/03/20)

Message par Sammael99 »

Sargrak a écrit : lun. juin 01, 2020 7:11 am Sammael99 l'a imprimé et le fait lire a haute voie à l'un des joueurs. C'est la methode standard à chaque fois qu'il se fend d'un gros peu d'écriture. Apres on garde ca dans la pile d'aides de jeux pour référence.
 

Ouh! Vouzici!
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 19/03/20)

Message par Sammael99 »

S2E08.2 Carnets de Cagliostro (suite)

Je me rappelle encore de notre première rencontre. C’était juste avant mon départ de Paris pour l’Angleterre, à l’Auberge de la Perche, non loin de l’église de Saint-Germain d’Auxerre. C’est d’abord le Vicomte qui est arrivé, comme il se doit. J’ai bien vu sa moue de désapprobation à la vue des lieux. J’avoue prendre un certain plaisir à le mettre dans l’inconfort, mais il ne sait pas encore ce qui l’attend en la matière…

La Saugeon est arrivée ensuite, provocante comme elle sait l’être. Belle plante, je dois dire, et avec un caractère à la mesure de son apparence. Puis Lacarrière, qui n’a pas manqué de jeter un œil salace sur Jacqueline. Et enfin Boulanger et Barru. Ce dernier me fascine : son apparence a tout pour déplaire, mais il a une force de conviction proprement étonnante.

Une fois tout le monde réuni autour de la table, nous avons conversé, histoire de faire connaissance. Après tout, on aura rarement vu groupe d’intermédiaires aussi disparate, et qu’il le veuillent ou non, il faudra qu’il collaborent. Je les tiens tous par les gonades (pour ceux qui en sont dotés) et je n’ai pas manqué de le leur rappeler. Ils sont les extensions de ma volonté à Paris.

Ce serait une erreur toutefois de leur faire confiance à l’excès. Ce sont tous des gens à la morale douteuse, et c’est pour ça qu’ils sont parfaits pour mon dessein. Je leur en ai donc dit le moins possible pendant le repas, mais je les ai tout de même prévenu de troubles à venir. Je me souviens même n’avoir pas su tenir ma langue et avoir laissé entendre à Montaigüe qu’il ne garderait pas longtemps son titre. Je ne crois qu’il ait pour autant su anticiper les choses.

Une fois le repas terminé, j’ai sorti deux objets de la cassette que je gardais sous ma chaise. Mes cinq sbires ont ouvert de grands yeux en voyant la statuette. Elle représente mon visage dans un buste en bronze, mais avec les traits déformés (en vrai, je suis bien plus beau) et des cornes. Elles sont là essentiellement pour faire de l’effet, et elle en on fait. La statuette avait la gueule ouverte. Le second objet est le plus important pour mon plan. Il s’agit d’un poignard fraichement trempé et gravé de symboles cabalistiques.

J’ai demandé à mes cinq invités de s’approcher et de tenir ensemble le poignard (inconfortable certes, mais important…) J’ai mis ma main à plat sur la table, et je leur ai dit de me sectionner la dernière phalange du doigt droit. Ils se sont exécutés, avec dégoût pour la plupart, mais ils ont étudié la thaumaturgie sous mon autorité, ils n’en sont pas à leur premier acte peu ragoûtant. Et certainement pas à leur dernier.

Après m’être bandé le doigt avec un mouchoir, j’ai placé ma phalange sectionnée dans la gueule de la statuette. Celle-ci s’est refermée, comme si elle mâchonnait la phalange ensanglantée. J’ai ensuite essuyé le poignard.

« L’un d’entre vous doit conserver le poignard et un autre la statuette. Ces objets sont précieux, je vous enjoins à les garder précieusement. La statuette me permettra de communiquer avec vous. L’utilité du poignard sera apparente plus tard. »

Montaigüe a pris la statuette et Boulanger le poignard.

J’ai finalement pris mon congé, tout en indiquant aux cinq compagnons qu’ils devaient rester régulièrement en contact. Je leur ai indiqué qu’il se pouvait que je ne les recontacte pas avant longtemps, mais que tant qu’ils toucheraient leurs trente pièces d’argent (auprès de mon argentier Josep Ben-Adama) ils étaient à mon service.


Septembre 1792

Et en effet, il leur a fallu attendre avant que je ne reprenne contact avec eux.

Ce qui ne m’a pas empêché entre temps de suivre un peu leur devenir et leurs agissements.

Montaigüe, fidèle à lui-même est allé de déconvenue en entreprise échouée, jonglant avec les créanciers et la honte que sa situation lui inspirait vis-à-vis de sa femme Marguerite. Il a au moins tenu compte de mon avertissement et vendu sa particule au début de l’année 1789, ce qui lui a permis de mettre un petit pécule de côté.

Jacqueline quant à elle s’est échauffée pour les idées révolutionnaires. Elle était à la Bastille, aux Tuileries, elle a fréquenté Olympe de Gouges et sans avoir tout à fait cessé le commerce de son corps, elle le pratique de façon plus parcimonieuse.

Antoine, comme je le disais plus haut a rejoint la Garde Nationale. Je crois qu’il se targue même d’ambitions et espère briguer le commandement de sa compagnie lors de la prochaine élection. J’espère qu’il a adouci ses manières et appris à être diplomate sans quoi le suffrage universel ne lui sera d’aucun secours.

Le pamphlet de Lacarrière, le Petit Journal du Peuple peut se vanter d’un certain succès. Il pâlit certes face à l’Ami du Peuple de cette raclure de Marat ou le Père Duchesne d’Hébert, mais enfin, il se fait une petite réputation dans le monde des pamphletistes. Les contributions de son ami Paine n’y sont pas pour rien.

Quand à Barru, dans une inversion morale qui personnellement me réjouit, il a tellement cambriolé de nobles et de riches bourgeois qu’il est devenu une sorte de figure populaire. Il a su jouer de cette réputation, et les Parisiens en sont même venus à le surnommer le Robin des Toits. Quand on sait qu’il dépouille les riches, mais absolument pas pour donner aux pauvres, c’est piquant…

Ce n’est qu’en 1792, un peu après l’été que j’ai repris contact avec Montaigüe.
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 19/03/20)

Message par Sargrak »

Sammael99 a écrit : mar. juin 02, 2020 2:10 am Ouh! Vouzici!
Je traine toujours dans les threads de CR dans lesquels je suis, y'a juste que comme en personne, je cause peu.
BTW, les ovaires sont aussi des gonades, donc tout le groupe est pourvu. C'est juste plus dur a attraper dans certains cas.
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 19/03/20)

Message par Sammael99 »

Image

S02E08.3 Carnets de Cagliostro (suite)

Ce n’est qu’en 1792, à la fin de l’été que j’ai repris contact avec Montaigüe. Il était dans son bureau, jonglant entre les lettres de ses créanciers divers, tentant de décider lesquels satisfaire et lesquels attendraient encore quelque peu. Ma voix lui parvint par la bouche de l’idole de bronze.

« Montaigüe, j’ai besoin de tes services. »

Il a sursauté. Puis s’est retourné. Il avait l’air agacé et secoué à la fois, mais ne l’a pas exprimé verbalement.

- « Merci de prévenir la prochaine fois. Vous m’avez surpris. »
- « Je n’ai pas le temps de palabrer. » lui ai-je répondu. « Il te faut contacter ceux de l’Auberge de la Perche. Vous devrez vous rendre au Garde Meuble Royal et y subtiliser les deux plus grosses pierres précieuses. »
- « Mais pourquoi ? »
- « Tu le sauras en temps et en heure. Ne tardez pas trop. Je pressens que les pierres n’y resteront pas longtemps… »

Il a fait convoquer les autres, et ils se sont retrouvés le lendemain soir à l’Auberge de la Perche. Montaigüe leur a expliqué la mission. A leur crédit, ils n’ont pas discuté les ordres et se sont immédiatement préoccupé de la manière de procéder. Ils ont pris deux jours pour examiner les lieux et préparer leur plan. Délai funeste qu’ils viendraient à regretter, comme la suite le montrera.

Boulanger et la Saugeon ont réfléchi à la manière d’infiltrer le Garde Meuble, aussi connu sous le nom d’Hôtel de la Monnaie. Grand bâtiment classique, il est sis en bordure de Paris, le long de la place de la Révolution. C’est calme et peu fréquenté par là-bas, ce qui servait le propos des voleurs qui les ont devancé, bien qu’eux-mêmes aient choisi une autre approche. Ils planifient leur affaire pour le matin du 14 Septembre.

La Saugeon a repéré les blanchisseuses qui arrivent au petit matin pour faire les lits et nettoyer l’intérieur des salles habitées. Elle trouve le moyen de se faire engager comme blanchisseuse et se présente avec le reste des blanchisseuses le 14 à l’aube.

Boulanger s’est débrouillé pour sympathiser avec l’intendant du Garde-Meuble. Le bâtiment est entouré de grilles qui forment une certaine protection, mais la garde n’est pas nombreuse. Le 13 au soir, il se présente avec des cartes (c’est bien mon disciple), de l’alcool et des victuailles. La fête dure loin dans la nuit.

Montaigüe quant à lui a identifié le boucher qui livre les gardes en tourtes et autres repas. Sous prétexte de lui proposer une affaire commune et lucrative, il obtient de visiter les cuisines au bon moment et glisse un laxatif puissant dans la charpie qui servira à fourrer les tartes. Le matin du 14, déguisé en médecin, il se tient prêt non loin de la sortie latérale de l’enceinte.

Lacarrière a obtenu de son ami Cartouche une représentation des lieux. Il sait dans quelle pièce sont conservés les bijoux royaux et même quelles sont les armoires les plus intéressantes.

Barru enfin a passé les deux derniers jours à répandre des rumeurs sur un dépôt de pain à l’intérieur de l’Hôtel de la Marine. Il organise en sous-main une émeute du pain pour l’aube du 14.

Lui et Lacarrière se positionnent le long de l’enceinte, et lorsque les émeutiers commencent à hurler devant l’entrée principale, secouant les grilles, les gardes se déplacent naturellement vers là, leur laissant le champ libre. C’est d’autant plus le cas que depuis la veille une partie des gardes semble affectée par une épidémie de courante des plus handicapante.

Ils pénètrent dans l’enceinte et escaladent la façade le long d’une gouttière. Une fois arrivé devant le volet qui les intéresse, Barru se concentre pour contorsionner les barres de fer qui bloquent le volet de l’intérieur grâce à sa thaumaturgie, mais il ne parvient qu’à se donner mal au crâne.

Au démarrage de l’émeute, Boulanger, qui était encore en train de jouer aux cartes avec une partie des gardes dont le garde-chiourme parvient à subtiliser la clé des étages à ce dernier avant que les gardes, affolés par l’émeute ne se ruent dehors. Il retrouve la Saugeon au pied de l’escalier et tous deux montent.

Ils trouvent un corridor qui mène à la porte qui les intéresse, mais il y a là deux gardes, visiblement las, qui n’ont pas entendu les bruits de l’émeute. Boulanger se cache tandis que la Saugeon avance, avec son meilleur air d’ingénue.

Les gardes lui demandent ce qu’elle fait là tout en admirant sa plastique. « C’est l’intendant qui m’a proposé d’aller jeter un œil, il m’a dit qu’il y avait des belles choses à admirer. »

Les gardes lui disent que la porte étant fermée à clé, elle ne risque pas de voir grand-chose. Sans se laisser démonter, elle lance une œillade aux deux gardes et dit « Mais détrompez-vous, je vois déjà des belles choses. Il n’y a pas un lit près d’ici, que je puisse les admirer de plus près ? » Les deux gardes n’en croient pas leur chance et emmènent la Saugeon dans une pièce isolée. Boulanger en profite pour ouvrir la porte et se glisser à l’intérieur.

Il s’attend à trouver Lacarrière et Barru prêts à repartir avec le butin, mais il voit leurs silhouettes de l’autre côté du volet. Pestant, il va ouvrir la fenêtre et le volet pour les laisser rentrer. Ils se ruent ensuite vers les armoires indiquées par Cartouche… pour constater qu’elles sont déjà fracturées. Ils avaient été précédés. Je savais qu’ils auraient du se presser.

Ils s’en sont quand même mis plein les poches de petites gemmes et de bijoux de piètre valeur. Puis ils se sont dirigés vers la sortie latérale de l’Hôtel. C’est là que Montaigüe était arrivé quelques minutes plus tôt, en tenue de médecin, prétextant que l’intendant l’avait fait appeler pour une épidémie de diarhée. Un garde contorsionné de douleur l’a fait rentrer, et il a administré à chacun des gardes présents… une bonne dose de vomitif, prétextant que c’était un mal nécessaire pour purger leurs estomacs des miasmes et mauvaises humeurs. Inutile de dire que lorsqu’ils sont descendus, les trois autres ont pu sortir sans encombre.

En attendant ils ont échoué à trouver ce dont j’ai besoin. J’espère qu’ils vont rapidement résoudre ce contre-temps, et que je n’ai pas misé sur les mauvais chevaux…
Dernière modification par Sammael99 le jeu. juin 04, 2020 10:12 am, modifié 1 fois.
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 19/03/20)

Message par Sammael99 »

Voilà qui clot la huitième partie de la deuxième saison. On continue ce soir.

Au cas où ça ne serait pas clair, sorti des tous premiers paragraphes présentant les 5 personnages des Carnets de Cagliostro, le reste de la narration c'est la partie jouée par les joueurs qui incarnent (temporairement) ces nouveaux personnages.

Et pour ceux qui veulent un peu de contexte historique (pour les joueurs mieux vaut éviter de cliquer), voici un lien intéressant : https://www.pariszigzag.fr/secret/histo ... rde-meuble
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AsgardOdin
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 04/06/20)

Message par AsgardOdin »

Ah je me demandais justement !
super !
C'est un contexte très sympa ! En tout cas à lire c'est bien amusant ! Merci à toi et tes joueurs ^^
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 04/06/20)

Message par Sammael99 »

S02E09 La Seconde Affaire des Bijoux

Dans la matinée suivant leur cambriolage raté, Montaigüe est allé rendre visite à Rodolphe Seine, député de la Montagne et Genius Loci de la Seine ce qui fait de lui un des personnages les plus influents du Paris Interlope. Il voulait savoir si les plus gros bijoux du trésor royal auraient pu avoir une nature magique, être des artefacts, ce qui aurait pu expliquer leur vol. Seine lui répond que depuis le temps que le Régent, le Sancy ou le Diamant Bleu sont utilisés pour des cérémonies officielles, leur nature magique aurait forcément été connue. Le député remercie également Montaigüe de l’avoir informé du cambriolage, information qui n’est pas encore publique et pourra permettre d’anticiper certaines postures politiques.

Pendant ce temps Lacarrière se rend à l’Auberge de la Colombe dans la rue des Deux Colombes où il sait que son camarade Cartouche passe souvent ses journées. Cartouche est un ruffian, mais aussi un héros du petit peuple, qui vole, entourloupe et cambriole plus pour la gloire que pour l’argent. Cartouche est une des sources journalistiques de Lacarrière sur le monde criminel, il lui semble donc logique de le contacter. Il lui expose l’affaire et lui demande s’il sait quelque chose sur le cambriolage du Garde-Meuble. Cartouche lui affirme qu’il n’en sait rien, mais qu’il peut éventuellement le mettre en contact avec Le Roi des Gueux, qui sait beaucoup de choses qui se passent dans le monde criminel Parisien. Par contre, il en coûtera cher, et pas seulement financièrement. Lacarrière hésite et lui dit qu’il va y réfléchir. Il rentre à son imprimerie où une étrange lettre l’attend :

« Camarade Lacarrière,

Voici quelques mois que je te lis. Contrairement au vilenies dont sont replètes les pages du bien mal nommé Ami du Peuple, les vues exposées dans le Petit Journal sont pures et posées. Je t'en félicite.

Il est néanmoins des mystères que tu ne sais point, et je m'en veux t'éclairer sur ceux-ci. Notre Révolution est menacée, et pas par des forces visibles du peuple mais bien par des forces invisibles. Ceux qui savent connaissent le rôle des méprisables Maçons dans la confiscation contre-révolutionnaire. Du renégat Philippe-Egalité au criminel Grand Kophte (que ne fut-il pendu au lieu d'être libéré ?), de la Loge des Neuf Soeurs à la Société des Trente (ainsi nommée car ils sont tous du Trentième Degré, le savais-tu ?) les Maçons qui se disent francs mais sont fourbes sont partout. Savais-tu que Marat lui-même est Maçon ?

Pourquoi cette obsession Maçonnique te demandes-tu sans doute ? Ce sont de vieux nostalgiques qui se réunissent pour boire du thé et pérorer sur des idées politiques qu'ils comprennent mal. Non !

Ce sont de dangereux thaumaturges qui menacent l'équilibre naturel ! Savais-tu qu'un de leur Pères Fondateurs est un certain Saint-Martin ? Il aurait inventé cette thaumaturgie qui permet de détourner les esprits, de tuer en toute discrétion, d'invoquer des esprits du passé. Les Maçons ne se réclament-ils pas de ce rite martiniste ?

Je travaille à contrecarrer leurs agissements contre-nature, mais je suis bien seul. Je t'enjoins à faire ce que tu fais si bien : enquêter, recouper, dénoncer.

Un ami qui veille »


Saugeon n’as pas vraiment de sources d’informations qui puissent l’aider sur le monde criminel. Elle retourne donc dans la petite maison de passe qu’elle gère maintenant. Là, une femme qu’elle ne connaît pas l’y attend. Elle se présente sous le nom de Pauline Léon, et dit être une proche d’Olympe. Elle essaie de réunir autour d’elles plusieurs femmes révolutionnaires pour monter un club ou une société qui défende les droits des femmes et fasse avancer la révolution. Sans s’engager fermement, Jacqueline se déclare intéressée.

Boulanger rentre tranquillement à sa caserne. Il passe dire le bonjour en chemin à son frère, prêtre de la paroisse de Saint-Josse. Son frère lui demande s’il connait un certain Père Reigner. Ce dernier est en effet venu récemment poser des questions au Père Boulanger sur Antoine. Il voulait savoir en particulier s’il s’intéressait à la thaumaturgie. Antoine rentre dans ses pénates quelque peu préoccupé.

Quand à Barru, il va dans la rue des Diamantaires et s’entretient discrètement avec un de ses receleurs habituels. Il lui demande si celui-ci a entendu parler du casse de la nuit passée et s’il sait quel receleur pourrait être sur le coup. Le diamantaire n’en sait rien, mais en échange de quelques gemmes, il accepte de garder l’oreille attentive.

Lorsqu’ils se réunissent le soir venu, mes cinq acolytes ne sont pas beaucoup plus avancés. Ils décident alors de suivre la piste esquissée par Cartouche, qu’ils retrouvent rue des Deux Colombes. Celui-ci s’assure qu’ils sont vraiment décidés, puis les mène vers le Pont Neuf. Ils traversent la Seine, descendent sur les quais et se dirigent sous le pont. Là, quelques gueux chantent et boivent. Lorsqu’ils voient Cartouche, ils se redressent et lui parlent avec déférence. Cartouche leur dit qu’il « escorte ces bonnes gens pour aller voir le Roi ». Il ouvre un passage secret dans la pile du pont et s’engouffre dans l’obscurité. Il enjoint les cinq compagnons de mettre la main sur l’épaule du précédent, toute lumière est interdite ici.

Le chemin qu’ils suivent change en permanence de direction si bien qu’aucun d’entre eux ne sait où ils vont. Après une bonne heure d’errance dans le noir, ils émergent dans une vaste pièce voûtée souterraine. Il y a là des centaines de personnes, assises autour de feux de camps. Ce sont tous des cloches, hommes ou femmes. Certains jouent aux dés ou aux cartes, d’autres rigolent, d’autres enfin s’enlacent sans aucune pudeur. L’odeur qui flotte est de fumée mêlée à de la fange.

Au fond de la pièce, sur une plateforme légèrement surélevée se trouve une chaise de pierre dans laquelle est assise un jeune garçon qui a peut-être quatorze ou quinze ans, le visage maculé de suif. Il porte sur la tête une couronne d’épines. Bien que ne l’ayant jamais vu, je le reconnais : c’est le Roi des Gueux, une figure importante du monde secret de la capitale.

Cartouche présente ses invités au Roi, qui leur dit un mot à chacun, prenant soit d’y révéler quelque secret plus ou moins important qu’il sait sur eux. Ils se regardent tous, plus ou moins interloqués. Puis il leur demande ce qui les amène. Ils lui expliquent qu’ils veulent absolument récupérer certains des joyaux de la couronne qui ont été volés récemmment au Garde-Meuble. Le Roi des Gueux n’a pas l’air surpris. De toute évidence il est déjà au courant.

C’est Lacarrière qui mène la négociation. Le Roi des Gueux exige de lui que les pages du Petit Journal du Peuple lui soient ouvertes pour qu’il y publie ce qu’il veut sans aucune censure éditoriale de Lacarrière. Il exige des autres qu’ils lui communiquent une information secrète (par l’intermédiaire de n’importe quel gueux de Paris), une information qu’il ne connaîtrait pas déjà, et il les considérera comme quittes.

Ils acceptent, et le Roi des Gueux leur indique qu’une Malle Poste a quitté Paris dans l’après-midi avant la fermeture des portes pour la direction de Beauvais puis, sans doute de Rouen et de l’Angleterre. Il y avait à son bord trois hommes et le butin qu’ils recherchent.
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 18/06/20)

Message par Sammael99 »

S2E09.2

Une fois ressortis de la Cour des Miracles (par un chemin tout aussi obscur qu’à l’aller), les compagnons décident de partir à la poursuite de la diligence que leur a indiquée le Roi des Gueux. Montaigüe demande un peu de temps pour essayer d’obtenir d’un député de ses amis proche du Comité de Sureté un mandat officiel. Ainsi, ils pourront bénéficier de l’aide de la Garde Nationale pour appréhender le véhicule.

Il se rend donc auprès de Maximin Isnard, le député Girondin de sa connaissance. Il lui dit que les bijoux de la couronne ont été volés et qu’il sait qui a fait l’affaire. Il demande un mandat à Maximin pour faire ça en toute légalité. Maximin est abasourdi d’apprendre le cambriolage mais pose beaucoup de questions à Pierre-Louis, qui commence d’abord par mentir avant de se contredire et se retrouve finalement contrait d’être plus direct. Il utilise sa maîtrise du domaine de la Lumière pour faire disparaitre son bras. Il s’attend à ce que Maximin soit abasourdi, mais celui-ci semble simplement excité. « Tu es donc thaumaturge ? » demande-t’il a son ami. Pierre-Louis comprend qu’Isnard est Franc-Maçon et que les travaux de Saint-Martin semble avoir irrigué la Maçonnerie autant que le monde Interlope.

Toujours est-il que ça permet à Montaigüe d’être plus franc. « Il faut récupérer les bijoux de toute urgence parce qu’ils ont sans doute été volés pour effectuer quelque rituel qui pourrait menacer la France » dit-il au député. Celui-ci toutefois ne comprend pas pourquoi Montaigüe veut garder les plus précieux bijoux. « Je ne peux pas te donner mandat pour voler le trésor national… » Montaigüe propose alors d’user de magie pour recréer à l’identique les bijoux qu’il conserverait par devers lui, empêchant ainsi qui que ce soit de s’en servir à des fins thaumaturgiques. Il parvient à convaincre Isnard qui se met en route pour obtenir le mandat au milieu de la nuit.

Pendant ce temps, Boulanger prépare des chevaux et des armes. Barru quand à lui à l’idée de rendre visite à une cartomancienne de sa connaissance, et à lui demander une prédiction en rapport avec l’affaire qui le préoccupe. Elle lui décrit une scène ou un flot d’argent, comme une rivière, passe le long du grand-père des chênes mais est bloqué par un barrage. Barru est plus perplexe qu’autre chose.

Une fois que Montaigüe a le mandat, la petite troupe s’en sert pour quitter Paris par la nord. Ils galopent en direction de Gournay-en-Bray, ce qui devrait peut-être leur permettre d’intercepter la malle-poste si elle est bien en direction de Rouen. Boulanger use de la thaumaturgie pour faciliter la course des chevaux, si bien qu’entre leur départ et le petit matin ils parcourent la route de Paris jusqu’à Gisors. Arrivés à Gisors, ils prennent quelques heures de repos et arrivent à Gournay en milieu d’après-midi, toujours aidés par la thaumaturgie d’Antoine.

A Gisors, ils apprennent qu’une Malle-Poste en provenance de Beauvais est arrivée à la mi-journée, que les chevaux ont été changés et qu’elle est repartie en direction de Rouen. Antoine use de son uniforme et du mandat pour recruter trois Gardes Nationaux pour les accompagner à la poursuite de la diligence.

Ils reprennent la route accompagnés des trois Gardes Nationaux. Un peu après la tombée de la nuit, ils aperçoivent une lumière au loin sur la route. Barru s’approche discrètement et aperçoit une diligence à l’arrêt au pied d’un immense chêne. Il y a de la lumière à l’intérieur du véhicule. Il vient rendre compte aux autres, et ils décident que tous sauf Antoine et les Gardes Nationaux dépasseront la diligence à cheval comme pourraient le faire de voyageurs pressés. Ainsi, leur proie ne pourra s’enfuir plus loin sur la route. Boulanger et les gardes pourront alors intervenir comme s’ils contrôlaient la diligence.

Et c’est ce qu’ils font. Lorsqu’Antoine et les gardes tapent au carreau de la diligence (on y aperçoit de la lumière mais les rideaux sont fermés), personne ne répond. Un des gardes ouvre la porte à la volée, mais un éclair de flammes l’accueille et il s’effondre, une balle en plein cœur. Un des gardes frappe de sa baïonnette la silhouette qui a tiré, qui s’effondre à son tour. Boulanger bondit à l’intérieur, où il fait face à un second ruffian, qu’il abat d’un coup de sabre.

La seconde porte de la diligence est ouverte, et Antoine présume qu’un troisième ruffian s’est enfuit. Il se lance à sa poursuite à travers champs. Il aperçoit occasionnellement une silhouette à la lueur de la lune. Il utilise alors sa maîtrise du domaine du Mouvement pour entraver la fuite de l’homme qu’il poursuit. Celui-ci est stoppé net, comme s’il avait couru dans un mur. Il tombe au sol. Il se retourne, et lorsqu’il voit Antoine s’approcher, il sort de sa poche un pistolet. Mais Antoine est le plus rapide. Il tire sur l’homme à terre et le tue d’une balle dans l’œil. Antoine ramène le corps à la diligence en le trainant par les pieds.

Pendant ce temps, Jacqueline, Firmin, Marcelin et Pierre-Louis sont revenus sur leurs pas et ont rejoint la diligence. Pendant que Pierre-Louis et Jacqueline s’occupent du garde blessé, Marcelin inspecte la diligence. Ne trouvant rien de prime abord, il décide d’utiliser le domaine thaumaturgique des objets pour percevoir quelque chose qui ressemblerait à des grosses gemmes. Et effectivement, il aperçoit sous le garde boue arrière de la roue gauche une cache qui semble contenir ce qu’il cherche. Il y trouve une vingtaine de bijoux et de pierres précieuses de grande qualité. Les inspectant hors de vue des gardes survivants, il constate que le Régent et le Sancy sont là, mais le Diamant Bleu semble manquer.

Plus tard, revenus à Gournay, ils s’installent à l’auberge et Barru s’attelle, en usant de sa maitrise des Solides à recréer à l’identique le Régent et le Sancy. Le résultat est probant, même s’il ne tromperait sans doute pas un expert connaissant bien les pierres d’origine.

Le lendemain, ils reviennent à Paris et remettent les bijoux récupérés à Maximin Isnard. Ce n’est que le surlendemain que le scandale sur le vol du Garde-Meuble qui fera couler tant d’encre éclate à l’Assemblée Nationale.
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AsgardOdin
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 19/06/20)

Message par AsgardOdin »

Le mystère n'est pas clos !
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Sammael99
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Re: [CR Maison] Les Mystères de Paris (MAJ 19/06/20)

Message par Sammael99 »

AsgardOdin a écrit : ven. juin 19, 2020 12:13 pm Le mystère n'est pas clos !

Non, il n'est pas !
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
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