Perth
Boland Marsh, le majordome de Dame Colombe, s'est renseigné et sait que ce groupe d'aventurières attend son employeure. Ne sachant vers qui se tourner, il va les voir pour les embaucher. Tout ce qu'il sait est qu'elle allait porter son aide aux réfugiés de la zone de quarantaine, à Freemantle, le port de Perth. Après une fouille en règle de la chambre et du courrier de la disparue, le groupe s'engage à sa poursuite, avec pour seule indice une photographie, chose rare à l'époque, et une description de ses tenues.
Freemantle
Le groupe constate que la zone de quarantaine est bien gardée et renonce à l'idée de s'y introduire subrepticement. Olathee fait du charme au garde en faction et réussit à avoir accès au registre des accès. Elle constate donc les dates des allers et venues de Dame Colombe, ainsi qu'une corrélation avec la présence d'un certain Nicholi Nortoi.
Pendant ce temps, le reste du groupe visite les tavernes de marins qui longent le port mais fait chou blanc. Dame Colombe ne semble pas y avoir fait séjour. Considérant qu'elles posent trop de questions, un des taverniers les met prestement à la porte, provoquant un esclandre.
Elles se rejoignent néanmoins et, après s'être rapidement renseigné sur ce Nicholi, elles apprennent que c'est un pasteur luthérien, qui vient en aide aux réfugiés. Ceux-ci l'appellent "Le père des pauvres" et on peut le trouver à son temple, le seul de Freemantle, dès qu'il sort du camp. Elles s'y rendent donc dans la soirée. Malgré la méfiance initiale de l'homme de foi devant une telle compagnie, il admet connaitre Dame Colombe et avoir travaillé avec elle quelques temps. Il l'a hébergée une quinzaine de jours avant qu'elle ne disparaisse, son cheval et ses affaires sont toujours chez lui. Il a visiblement peur, pour lui même comme pour la continuité de sa mission mais finit par avouer. Des réfugiés disparaissent et Colombe voulait savoir pourquoi. Elles avaient l'intention de se faire passer pour l'un d'eux afin de suivre la filière. Le Pasteur leur propose de les héberger dans le temple pour la nuit et elles en profitent pour faire une séance de spiritisme, mais les esprits, discrets, ne savent que leur indiquer que Dame Colombe est loin, à l'est.
Dès le lendemain, les filles, se faisant passer pour de riches héritières cherchant le salut de leur âme en aidant les désœuvrés, accompagnent le Pasteur dans la zone de quarantaine. Elles constatent la misère régnant dans le camp où une population d'Irlandais, de chinois et de bagnards se côtoie dans une violence et un dénuement indigne. Olathee et Battoir, connaissant les signes et us des prisonniers s'infiltrent parmi eux et obtiennent rapidement quelques informations : il est possible de trouver du travail et de quitter les lieux, les recruteurs passent à midi. Les autres s'avisent que des péniches à fond plat appartenant à la "Compagnie de l'Ouest" ont été vues chargeant des réfugiés à la nuit tombée.
A l'heure dite, alors que le Pasteur s'efface discrètement, le groupe suspect arrive en effet, sans aucune gène, au milieu du camp. Les aventurières tentent de prendre contact en indiquant être elles-même intéressées pour recruter ce genre de main d’œuvre, mais c'est un échec. Trop mufle, le recruteur ne veut rien entendre et sa bande de gros bras les repousse.
Elles quittent rapidement la zone de quarantaine pour faire le point sur leurs découvertes. Ne se voyant pas infiltrer les péniches, elles estiment nécessaire de s'informer sur cette Compagnie de l'Ouest. Elles trouvent justement un bureau d'informations de la société au comptoir commercial de Freemantle. Là, Comtesse prend son allure la plus noble et accompagnée de Battoir en garde du corps, se fait passer pour un très riche investisseur qui souhaite en apprendre plus sur le fonctionnement et la direction de l'entreprise. Clairement dépassé, le pauvre employé est complètement fasciné par Comtesse et déballe tout ce qu'il sait, la Vallée des Quarante Tertres, l'arrangement avec le Syndicat des mineurs qui paie la moitié des salaires en échange de l’exclusivité sur les embauches mais aussi l'implication de Simpkin, le parrain local et le trafic des réfugiés.
Après avoir hésité à aller voir Simpkin, les aventurières décident finalement d'aller directement à la Vallée. Elles se mettent donc en route pour Perth, puis Fort Storm, le port le plus proche de la vallée sur la rivière Swan.
Fort Storm
C'est avant tout un camp militaire, destiné à protéger Perth des aborigènes avec qui les tensions sont de plus en plus fréquentes. L'exploitation récente de la Vallée à créer un afflux de passage et un village de tentes entoure maintenant le fortin. Un unique saloon, adossé aux palissades profite particulièrement de cette manne. Sous prétexte de travaux de couture, elle interroge la fille des tenanciers. Celle-ci ne sait pas grand chose,n mais leur décrit l'ambiance locale : la violence, la misère, les gardes omniprésents. Elle connait un vieux monsieur qui, certes, pue mais connait tout le monde et sait tout. Elle leur indique un vieillard, visiblement saoul et bossu, au coin du bar. Plutôt habitué à gérer ce genre de profil, c'est Battoir qui va lui parler. Au prix d'une bouteille de Whisky, Ostap le tordu lui parle de la Vallée, des gardes et de leur organisation, de Marik, le patron de la mine. Contre une caisse de Whisky supplémentaire, il leur fournit des faux certificats de contrôleuses du syndicat.
Après une nuit au casernement militaire, elles récupèrent leurs certificats et se mettent en route, le long de la rivière Snake, vers la Vallée des Quarante Tertres.
La Vallée des Quarante Tertres
Grace à leurs faux-papiers, elles entrent sans difficulté et sont rapidement dirigées vers Castel, la tour centrale de la vallée où Marik les reçoit. Celui-ci, en bon homme d'affaires, leur annonce qu'il connait très bien Stefen, le président du syndicat et connait son prix. Il est près à re-négocier si le prix a augmenter, c'est le commerce. L'équipe, entrant dans son jeu, annonce qu'en effet, elles sont là pour faire le point sur le prix, ayant entendu des rumeurs, sur des faux et des mauvaises pratiques. Elles doivent faire leur petite enquête pour en avoir le cœur net avant de pouvoir entamer les négociations, elles doivent s'assurer que tout est sécurisé et que Stefen et le Syndicat ne risquent pas d'être mis en cause. Marik accepte et les confie à la garde avec un laisser général mais une surveillance complète et permanente.
Après quelques stratagèmes leur permettant de parler aux mineurs à l'écart du garde, elles apprennent une rumeur selon laquelle une femme déguisée aurait été arrêtée, puis l'identité du garde concerné, un certain Damidov, mais personne en sait où il se trouve. Elles retournent donc voir Marik. Elles lui parlent de cette prisonnière grimée et annonce que ça pourrait être un problème. Marik leur affirme que le problème est réglé et que la concernée a été exécutée. Elles exigent des preuves et Marik fait venir Damidov de toute urgence. Elles interrogent celui-ci dans la cour. Il dit avoir détecté et amené l'intruse au Castel et, suivant les ordres, l'avoir exécutée. Par contre, il perd ses moyens lorsque le groupe exige de lui présenter le corps, il bafouille et son regard pointe vers un bord isolé de la vallée. Sans attendre, les filles prennent cette direction. Damidov les suit en essayant de les convaincre d'arrêter, qu'il n'y a rien là. Au désespoir, il les supplie puis les menace. Craignant l'escalade, Battoir intervient, l'homme n'a que le temps d'utiliser son sifflet d'alerte avant de tomber inconscient suite à un étranglement. Avec sang-froid, le groupe cache le corps dans un buisson et reprend sa route sans panique. Lorsque deux gardes arrivent sur elles, elles annoncent que Damidov a vu quelque chose, peut-être un mineur fuyant, qu'il a sifflé et filé à sa poursuite, elles n'en savent pas plus. Peu curieux, les gardes partent à la recherche de leur collègue. Elles ont donc quelques centaines de mètres d'avance lorsque Damidov est retrouvé et sont suffisamment proches de la mine cachée pour entendre d'étranges borborygmes. Elles piquent un sprint vers l'entrée alors que plusieurs sifflets retentissent dans la vallée.
La cinquième mine
Contrairement aux autres mines visitées, celle-ci n'est pas éclairée. Rapidement, elles débouchent sur une vaste salle ronde d'où semble venir l'étrange son : un didgeridoo. Tina allume une torche et découvre qu'un homme, assis en tailleur au centre de la grotte, joue un air lancinant, pendant qu'autour, le long des murs, des corps sans vie creusent la terre de leurs propres mains. Tina court dans la pièce et trouve finalement un corps qui correspond à la description de Dame Colombe. Les autres, interdites, constatent que le joueur de didgeridoo, quittant sa transe, se lève et dans une langue inconnue commande aux morts en les pointant du doigt. Sans hésiter, Battoir tire, l'homme est touché au ventre et s'effondre. Néanmoins, les zombies, comme libérés, avancent vers elles avec détermination. Elles courent vers la sortie et arrivent face à trois gardes, les tenant en joue. Levant les bras, elles se rendent et affirment vouloir être amenée à Marik. Les gardes tergiversent sur la conduite à tenir, jusqu'à l'arrivée des zombies avançant sur eux. Les gardes se mettent à tirer et les filles profitent du chaos pour filer.
Entre les coups de feux et des sifflets qui retentissent dans la vallée, elles décident de quitter la route et rejoignent Castel discrètement. Sur place, Marik assemble visiblement une troupe d'une quinzaine de gardes afin de bloquer les morts. Elles attendent patiemment, cachées à proximité et dès la troupe partie, elles foncent récupérer leurs chevaux et s'échappent vers la porte. Les gardes en faction au portail ne sont au courant de rien et gobent une histoire d'émeute.
Le groupe d'aventurières peut donc quitter la Vallée des Quarante Tertres vers Fort Storm, puis Perth pour informer Borland.