Retour de partie : Band of Blades
Publié : ven. sept. 18, 2020 11:09 am
Ci-dessous, le compte-rendu de la mission initiale de notre campagne de Band of Blades (qui s'est jouée sur deux sessions car c'était la première pour ce jeu pour à peu près tous les joueurs, et la première fois en ligne pour certains).
Temporairement à l'abri, la Légion soigne ses blessés et cajole ses combattants. Le moral est à bloc, les réserves suffisantes pour les semaines à venir. Mais cette impression de victoire n'est-elle pas qu'illusoire ?...
Mission initiale : le pont d’Hozelbrucke
Objectif : faire sauter le pont pour ralentir l'armée des morts-vivants et donner aux débris de la Légion le temps de souffler et de s'organiser.
Après un bref crapahut dans un paysage peu amène, nos 4 spécialistes (Roc, Eclaireur, Toubib, Sniper) accompagnés de l’escouade des Corbeaux moqueurs (5 Bleus) arrivent en vue du pont d'Hozelbrucke, sous les ordres du bon Toubib Arun Pakshi. Echec de l'approche discrète, sans grave conséquences, mais découverte d'un gamin abandonné là.
Ils décident de faire sauter une des tours de soutènement des cables plutôt que de risquer des manoeuvres dangereuses. Quelques efforts musculaires (le Roc Andreï Vadimovitch semble les apprécier) facilitent la pose d'une mine simple ; affaire rondement menée, au prix d'une brûlure à l'acide pour le Toubib.
Mais avant de se replier, l'Éclaireur Vent Argenté Déferlant, plus connu de ses frères d'armes sous l'appelation de Vad, est attaqué par une monstruosité faite de deux corps cousus ou soudés ensemble, qui jouait les morts (assez facilement...) en attendant son heure. La créature est rapidement neutralisée mais Vad se tord la cheville en chutant de quelques mètres, l'arc à la main. Sa Grâce féline le sauve d'une blessure bien plus gênante... et un tir magnifique à longue distance du Sniper Rakash Dhardi lui évite des désagréments plus graves. Sous la pluie qui commence à tomber, dans un crépuscule glauque, que va-t-il se passer ?
Vent Argenté Déferlant clopine pour rejoindre ses camarades. Ces 150 mètres à franchir semblent durer éternellement... Les derniers échos du coup de feu salvateur n'en finissent pas de rebondir sur la couche de nuages bas. La pluie frappe les dalles de pierre usées par les siècles, où recommence à couler en rigoles le sang figé qui souillait la surface du pont...
Derrière lui des clameurs s'élèvent. Encore assourdies par la distance. Jusque là cachée par le fortin qui s'élève sur la rive opposée, une troupe surgit sur le tablier du pont. Une horde qui accourt, armes brandies, poussant des hurlements inarticulés dans le crépuscule, comme si la tombée de la nuit la galvanisait. Vad scrute l'ennemi, sa main se serre sur son arc. Il tourne la tête vers la première tour du pont, sous laquelle les explosifs alchimiques n'attendent plus que l'allumage de la mèche. Là où sont encore ses camarades légionnaires, ses frères d'armes.
Plus que 130 mètres à franchir avant la tour. 280 avant la rive... Une sourde angoisse l'étreint. Ses frères d'armes sont-ils aussi fraternels qu'il le croit ? Ou bien vont-ils faire péter ce putain de pont sans l'attendre ?
Vad se demande ce qu'il ferait, à leur place. Puis il se dit que bientôt ce genre de question risque de ne plus avoir beaucoup d'importance. Derrière lui, il voit deux ombres noires qui ont déjà pris beaucoup d'avance sur les autres... silencieuses et agiles... incroyablement agiles.
Plus que 110 mètres. Saloperie de pont.
Ça va chier.
Face à l'avancée de la horde hurlante (un groupe de Putrides, les créatures zombiesques de Pestilence), le chef de mission envoie au charbon le Roc et deux Bleus pour tenter de sauver Vad qui tarde à rallier. Rakash ralentit tant bien que mal l'approche des deux Corbeaux (d’autres créatures de Pestilence, à ne pas confondre avec les Corbeaux moqueurs), qui contournent l'Éclaireur dans l'intention évidente de neutraliser au plus vite le dispositif de sabotage du pont.
Est-ce la fatigue, ou le stress post-traumatique de la défaite d'Ettenmark ? Toujours est-il que le premier choc brutal entre les morts-vivants et le Roc qui tente pourtant de mobiliser toutes ses ressources se termine très vite au désavantage d'Andreï, qui sera bientôt jeté au sol et subira de nombreuses blessures.
Pendant ce temps, le Toubib a enfin l'occasion de soigner Vad et malgré la panique qui s'empare de quelques Bleus, le reste du groupe assure le minimum syndical et se dépatouille tant bien que mal de la menace. Une fois de plus, les légionnaires sauvent le gamin qui, à la vue de créatures semblables à celles qui ont tué ses parents, s'est jeté témérairement dans la mêlée.
Quelques tirs bien ajustés et quelques coups d'épée et de marteau plus ou moins bien placés plus tard, nos Spécialistes bien tailladés peuvent enfin accomplir ce pour quoi ils étaient venus : déclencher leur mine. La tour saute et s'effondre, et le pont multiséculaire de Hozelbrucke perd 100 mètres de son tablier de pierres. La Légion a gagné quelques jours sur ses poursuivants immédiats... sans tués, mais au prix de blessures pour plusieurs PCs, de plusieurs point de corruption pour quelques Spécialistes, et le Toubib a subi un trauma.
Le retour au camp est d'autant plus joyeux qu'il s'avère que l’Élue, Shreya, elle non plus, n'a pas chômé : elle ramène de ses patrouilles solitaires le cadavre du Crochet rouge, une autre abomination née des mains de la Brisée Pestilence, alias la Corruptrice de la chair...