Et si vous trouviez moyen d'encoder un texte ou un message dans un organisme vivant à l'échelle de l'ADN ? Je ne dirai pas que c'est déjà une pratique courante, mais c'est techniquement faisable et ça s'est déjà fait plusieurs fois. Une des dernières expériences en date : celle de Christian Bök, généticien et poète, qui, en 2011, a encodé un texte dans des nucléotides d'ADN, puis a injecté le tout dans des bactéries. Il a baptisé sa création un "xénotexte". Son texte est même conçu pour que la bactérie puisse créer un autre poème en synthétisant les nucléotides contenant le premier texte. Quant à la bactérie qu'il a choisie, c'est
Deinococcus radiodurans, la plus résistante connue : elle résiste "aux UV, au vide, aux radiations ionisantes, à l'acide ainsi qu'à des températures extrêmes, au dessèchement, au froid et au manque de nourriture".
Résumé et citations à partir de
"Les bactéries se mettent à la poésie", article sur Slate.fr le 5 mai 2011.
Bök a peut-être oublié de préciser ce qui se passerait si son poème était mauvais. Peut-être aurait-il dû modestement encoder du Homère, du Victor Hugo, du Shakespeare ou du Confucius... Quoi qu'il en soit, une telle technologie est une bonne inspi pour n'importe quel univers de science-fiction, de
Cyberpunk ou
Shadowrun à
Eclipse Phase, voire classiquement
Dune ou
Star Wars. Quelle idée d'encoder les plans de l'Etoile noire dans un emplacement aussi facilement prévisible qu'un droïde, alors qu'on peut les dissimuler dans une bactérie ! L'histoire ne dit pas d'ailleurs s'il n'est pas possible d'utiliser cette technologie pour reproduire un texte à des milliards d'exemplaires et le diffuser très loin...