Bonne idée de sujet. J'en profite pour parler d'une histoire assez tarabiscotée entendue sur France Inter ce matin :
Le tueur en série, les braqueurs et le magot
Je copie un texte mal mis en forme pris sur le site du Parisien.
L'ORIGINE de la fortune de
Michel Fourniret était un mystère, il vient d'être résolu. Le tueur en série
(condamné pour le meurtre de sept jeunes filles entre 1987 et 2001) ne le savait pas lui-même, mais le butin qu'il a frauduleusement raflé à sa sortie de prison en 1988, au prix d'un meurtre, était celui du
gang des Postiches, le célèbre groupe de bandits qui a écumé les coffres des banques parisiennes dans les années 1980. Selon le journal « Libération », qui révèle les conditions de cette rocambolesque « acquisition », le « forestier des Ardennes » a récupéré le magot - 34 lingots d'or et des milliers de pièces
(des napoléons et pesos mexicains) - grâce aux indications de son ancien codétenu,
Jean-Pierre Hellegouarch, qui tenait ses infos d'un braqueur italien, un temps compagnon de route des Postiches.
Les lingots enterrés dans un cimetière
L'homme au coeur de l'affaire s'appelle
Gian Luigi Esposito. En 1986, ce braqueur proche de l'extrême droite italienne purge une peine dans la prison de Rebibbia. L'établissement abrite au même moment
André Bellaiche, un « historique » des Postiches. Or, dans le milieu, on ne laisse pas tomber ses camarades comme ça. Le 23 novembre 1986, deux membres du gang filent en Italie, braquent un hélicoptère et s'en vont rechercher par les airs leur complice. Lors de cette évasion, Bellaiche embarque Esposito. Le quatuor ainsi formé se terre dans un pavillon d'Yerres (Essonne). Mais grâce à la collaboration de la police italienne, les enquêteurs français repèrent les Postiches. Le 13 décembre, le Raid cueille en douceur les malfaiteurs. Le pavillon est truffé de caches et les policiers de la crim mettent la main sur un beau stock de pièces d'or et de bijoux. Mais plus de lingots. Deux jours plus tôt, les bandits les ont planqués dans un cimetière...
Trahisons en chaîne
Incarcéré à Fleury-Mérogis (Essonne), Esposito raconte l'histoire à son codétenu Jean-Pierre Hellegouarch. L'Italien va être extradé et il compte sur son nouvel ami pour l'aider à récupérer l'or. Mais le Français est encore en prison et va alors faire appel à une autre connaissance carcérale : Michel Fourniret, condamné pour une série de viols dans l'Essonne. En détention, les deux hommes se sont bien entendus. Hellegouarch lui raconte seulement l'essentiel : il y a un trésor à débusquer dans un cimetière de la banlieue parisienne. Il invite Fourniret à prendre contact avec sa femme,
Farida Hamiche, pour récupérer la mise, en échange d'une petite part.
Le couple ainsi improvisé cache les lingots au domicile d'Hellegouarch. Mais Fourniret se ravise. Il attire Farida chez lui, dans les Yvelines, la tue et enterre son cadavre dans un lieu qu'il n'arrive plus à préciser. Selon ses dires, il ne récupère que « la moitié » du butin. Suffisamment pour acheter cash le château de Sautou dans les Ardennes. Une fois libéré, Hellegouarch comprend qu'il a été doublé et s'en va, arme à la main, menacer Fourniret et son épouse
Monique Olivier. Le couple prend peur et file de l'autre côté de la frontière, à Sart-Custinne.
Le trésor de guerre des Postiches finit son odyssée sous terre, en Belgique, à deux pas du camping d'Hermeton-sur-Meuse où Monique Olivier s'était retirée après l'arrestation de son mari en 2003. Début juillet, sur ses indications, la police a mis la main sur 25 000 en pièces d'or enfouies dans une lessiveuse. Cet argent, qu'il avait caché lui-même dans ce cimetière de banlieue, le Postiche
Jean-Claude Myszka l'aura vainement cherché après sa sortie de prison en 1999. Fou et sans argent, il s'est suicidé en 2003. Il ne saura jamais que son magot a finalement atterri entre les mains d'un des plus grands tueurs en série français.
Alors bien sûr, on pourrait se dire qu'il serait tentant de faire un scénario de chasse au trésor impliquant un diabolique tueur en série, un célèbre gang de braqueurs, un fasciste italien, un ex-détenu décidé à venger le meurtre de sa femme, un vieux braqueur suicidaire, des lingots d'or, des pesos mexicains... mais les joueurs ne trouveraient vraiment pas ça crédible !