Jiohn Guilliann a écrit :Sammael est trop timide pour l'annoncer, alors je le fais : La campagne narrée ici (un peu remaniée, quand même) va être éditée en campgne officielle pour Reign et surtout chez un éditeur dont on ne peut encore dire le nom.
Jiohn Guilliann
Wenlock a écrit :Cool, z'ont besoin d'illus ?
Sauf erreur, aux Editions du Poisson Clown....
Seuls les fous trouvent la force de prospérer.
Seuls ceux qui prospèrent peuvent juger de ce qui est sain.
Dire que j'ai raté un poisson d'avril sur mon propre thread de CR!
Bravo Jiohn!
Bon, au moins ça fait un bump amusant et l'équivalent d'un coup de cravache pour rattraper mon retard sur la narration.
(Euh, pour Wenlock, oui, ils ont besoin d'illustrations, il faudrait faire une dizaine d'images et les poster ici pour montrer un peu ton style pour voir si ça leur plaît...)
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Diable c'était en effet le premier avril. Je ne me suis que demandé comment Sammael avait trouvé le temps d'en causer avec un éditeur car, encore une fois, je pense que c'est publiable (y a du taf sur la mise en forme, par contre).
Sébastien Delfino, partisan des vrais blases sur Internet.
Wenlock a écrit :Diable c'était en effet le premier avril. Je ne me suis que demandé comment Sammael avait trouvé le temps d'en causer avec un éditeur car, encore une fois, je pense que c'est publiable (y a du taf sur la mise en forme, par contre).
Ah ben oui, faut des illus!
;-)
Non, mais je suis d'accord, il y aurait sans doute un truc marrant à en faire, entre carnet d'explorateurs et campagne en filigrane.
S'il y a des volontaires...
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
- « T’en fais une tête ! » dit Martin à Henri en voyant celui-ci entrer dans la petit maison de ville de Jehan qui leur sert de quartier général.
- « Disons que je n’ai pas exactement bien dormi cette nuit… au pied de la Grande Porte, côté extérieur ! » répond Henri, bougon. « Mais bon, je sais où est notre apothicaire, même si je pense qu’il faut qu’on se dépêche d’aller le rejoindre avant qu’il ne s’envole. »
Nos trois compères se mettent donc en route, retraçant le chemin effectué la veille par Henri. Arrivé à Pessade, Henri entre dans l’Auberge du Petit Pont suivi de Martin et de Jehan. Il s’apprête à prendre la parole, mais quand l’aubergiste l’aperçoit, il se met immédiatement à hurler à l’intrus :
- « C’est le type qui a flanqué la frousse à mon client hier soir ! »
Plusieurs clients se lèvent et s’approchent des trois compères. Ne perdant pas le nord, Jehan prend immédiatement la parole :
- « Tu vois ! », s’exclame-t'il en direction de Martin. « Il a encore perdu la boule et fait peur à un quidam ! »
- « C’est pas possible », reprend Martin, saisissant la balle au bond. « Encore ! »
L’aubergiste s’arrête, interloqué.
- « De quoi vous parlez ? C’est bien votre compagnon, là ? »
- « Ca, on ne peut pas le nier », répond Jehan. « Et c’est pas une sinécure, croyez moi… »
- « Une quoi ? »
- « Une partie de plaisir. », reprend Martin. « Notre ami Henri est un peu instable. Pas très bien dans sa tête. Il s’invente des histoires, et il est persuadé que c’est la vérité. Alors dès fois il s’approche des gens comme s’ils les connaissaient, et ils prennent peur, évidemment… »
- « D’autant qu’avec les tatouages qu’on a sur le visage, on est pas exactement rassurants, on en est bien conscients… »
- « Euh… Ca c’est sûr ! C’est quoi d’ailleurs, c’tes peinturlures, là ? »
- « C’est compliqué, mais bon, on a chopé ça lors d’un voyage lointain ; on a été capturé par des sauvages, et ils nous ont redécoré la gueule. Pas drôle tous les jours, croyez moi… »
- « Bref », reprend Jehan, « on voulait que Henri s’excuse auprès de vous pour ses délires, et évidemment auprès du client qu’il a offensé… »
Henri jette un regard courroucé à ses compagnons, mais il obtempère néanmoins. L’aubergiste se déclare satisfait.
- « Par contre, pour m’sieur Ticaire, vous allez pas pouvoir, il est parti ce matin en grande hâte avec tout son fourbi… »
- « En tous cas, voilà pour vous dédommager », répond Jehan en glissant quelques pièces à l’aubergiste, « et si vous pouvez nous indiquer la direction dans laquelle il est parti, on se chargera d’aller faire amende honorable. »
- « Bien sûr. Eh ben de ce que j’ai pu voir il a pris la direction de Lourme. »
***
Après quelques heures de marche, les trois compagnons aperçoivent sur la route qui monte vers les hauteurs la silhouette d’un homme tirant un chariot avec peine. Martin se glisse dans les fourrés sur le bas côté et remonte parallèlement à la route tandis que Jehan et Henri suivent de loin. Lorsque Martin a pris suffisamment d’avance, il ressort sur la route et se met en travers du chemin de l’homme. Celui-ci lève la tête, le voit et pousse un cri. Il lâche son chariot, se retourne et dévale en courant… pour tomber sur Jehan et Henri.
- « Ah, ne me tuez pas, je n’y suis pour rien ! » crie-t’il au milieu de ses larmes.
- « Tu nous reconnais pas ? » lui demande Martin.
L’homme, terrorisé, regarde le visage tatoué du mercenaire et demande d’une voix hésitante :
- « Compagnie de Terre-Neuve ? »
- « Pour vous servir… »
- « Alors… vous ne travaillez pas pour Œil de Verre ? »
- « Non, on peut pas dire… »
- « Mais alors vous ne voulez pas me tuer ? »
- « Je ne pense pas qu’on en arrive là, mais par contre il va falloir nous expliquer ce que tu as fait avec notre marchandise… »
Une fois calmé, Mourel l’apothicaire raconte la triste histoire de ces derniers mois à ses trois anciens fournisseurs. A la recherche d’une distillation plus efficace, et surtout au goût moins prononcé que le breuvage de Martinique précédemment commercialisé, il découvre une essence pure dont les effets, pense-t’il seront décuplés. En fait, il se rend rapidement compte qu’elle ne se contente pas de stimuler les sens et l’appétit sexuel mais qu’elle anesthésie les sensations au point d’en laisser les consommateurs dans une béatitude déléctable. Il est rapidement approché par un caïd local se faisant appeler Cyril le Rouge et qui prétend en faire commerce. Lorsque Mourel comprend qu’il a mis les doigts dans un engrenage criminel, il est trop tard. Rapidement, il se rend compte des effets addictifs de la substance, mais Cyril refuse de mettre fin au commerce de cette substance qu’il a baptisé Craqueline et le menace, lui et sa famille s’il ne continue pas à fabriquer la substance. La criminalité dans les bas quartiers augmente au fur et à mesure que plus de malandrins tombent sous l’emprise de l’essence de Martinique. Pire encore, entre deux arrivages de Martinique (achetés aux contacts mis en place par la Compagnie lors de leur précédent passage), la Craqueline se fait rare et certains usagers deviennent incontrôlables et violents. Des émeutes explosent, c’est le chaos. Finalement, Mourel n’en peut plus de se sentir responsable de tout cela, et une nuit il prend quelques affaires et quitte la ville sans en informer personne. Plus tard il fera passer un message à son frère pour le rassurer.
- « Mais alors, si vous ne fabriquez plus, qui le fait ? »
- « J’ai des concurrents en ville, et sans doute moins scrupuleux que moi… »
- « Vous pourriez les identifier ? »
- « Bien sûr oui, à condition que ça ne me fasse pas risquer ma vie… De toute façon, je ne peux plus rentrer à Concorde, c’est trop dangereux. L’intervention de votre ami hier m’a fait prendre conscience que j’avais attendu trop longtemps. Il faut que j’aille refaire ma vie ailleurs… »
- « On a peut-être une proposition à vous faire. Restez donc à Lourme quelques temps, on viendra vous y retrouver, pour autant que l’exotisme et l’expérimentation sur des produits inconnus ne vous fasse pas peur… Une dernière question toutefois : vous avez parlé d’un Cyril le Rouge. C’est Œil de Verre ? »
- « Non. Cyril le Rouge est mort, et je n’ai jamais cru que je le regretterais. A la première pénurie, son petit empire a vacillé et un de ces associés a repris le commerce, plus brutalement encore. Il n’a pas duré longtemps, à chaque fluctuation de la ressource, les alliances changeaient chez les brigands des bas-fonds. Finalement, c’est Œil de Verre qui a repris la main sur l’organisation, et c’est une main de fer, celle-là… »
- « C’est quoi son vrai nom à cet Œil de Verre ? »
- « Aucune idée… Mais c’est une crapule de première envergure, je préfère vous mettre en garde… »
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Sammael99 a écrit :Je sens que tu n'adhères plus au suspens de nos épisodes, Wenlock...Ca fait ça, je pense, quand on attend trop longtemps...
Désolé...
Non, je me moque juste un peu des cliffhangers qui naissent de l'espacement des CR, mais je continue de lire avec plaisir, j'attends vraiment de savoir s'il y a un lien entre Œil de Verre et des méchants de plus grande ampleur (Sharquenoir où une puissance étrangère ayant intérêt à déstabiliser la petite république), comment la Compagnie de Terre-Neuve compte intervenir dans la criminalité urbaine, quelle influence politique ils vont être capable d'en retirer si ça marche...
Sébastien Delfino, partisan des vrais blases sur Internet.
Sammael99 a écrit :Je sens que tu n'adhères plus au suspens de nos épisodes, Wenlock...Ca fait ça, je pense, quand on attend trop longtemps...
Désolé...
Non, je me moque juste un peu des cliffhangers qui naissent de l'espacement des CR, mais je continue de lire avec plaisir, j'attends vraiment de savoir s'il y a un lien entre Œil de Verre et des méchants de plus grande ampleur (Sharquenoir où une puissance étrangère ayant intérêt à déstabiliser la petite république), comment la Compagnie de Terre-Neuve compte intervenir dans la criminalité urbaine, quelle influence politique ils vont être capable d'en retirer si ça marche...
C'est clair que mes cliffhangers sont chipouilles... Si tu réécris ça un jour pour un "éditeur", t'as du boulot devant toi!!!
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
Sammael99 a écrit :Je sens que tu n'adhères plus au suspens de nos épisodes, Wenlock...Ca fait ça, je pense, quand on attend trop longtemps...
Désolé...
Non, je me moque juste un peu des cliffhangers qui naissent de l'espacement des CR, mais je continue de lire avec plaisir, j'attends vraiment de savoir s'il y a un lien entre Œil de Verre et des méchants de plus grande ampleur (Sharquenoir où une puissance étrangère ayant intérêt à déstabiliser la petite république), comment la Compagnie de Terre-Neuve compte intervenir dans la criminalité urbaine, quelle influence politique ils vont être capable d'en retirer si ça marche...
C'est clair que mes cliffhangers sont chipouilles... Si tu réécris ça un jour pour un "éditeur", t'as du boulot devant toi!!!
Arkady a écrit :Euhhhh....
Diablo III aurait-il eu raison du narrateur ???
Elle est où notre dose de REIGN ???
Pas Diablo III... Il y a une nouvelle joueuse dans l'arène. Elle prend pas mal de ses nuits par petits bouts et à 40 ans, monsieur a du mal à se remettre de ces nuits hachées.
Flemmard, va !