[CR] - Le donj du vendredi soir présente:D&D 5 dans le dodé!

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Dof Man
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Re: [CR] - Le donj du vendredi soir présente:D&D 5 dans le dodé!

Message par Dof Man »

la compagnie Triste Sire est une compagnie de terrain, qui exprime tout son potentiel loin des feux de la Capitale. et pourtant c'est là que nous sommes depuis plusieurs jours, pris dans les filets des complots et des politiques de cour. nous ne sommes pas suffisamment armés pour cela. alors on bidouille, on tricote, on fait de notre mieux.
les informations que nous avons pu obtenir auprès de Maître Mathias nous ont incité à prendre conseil auprès du Sénéchal de Sebald, le dernier (seul) à qui nous accordons notre confiance dans ce panier de crabes.
dans le calme de son palais nous supputons, tirons des conclusions, préparons nos plans afin de déterminer notre prochain pas dans cet univers ouaté où les armes ne sont pas tirées, ou alors que dans les coursives et les recoins, et encore...
mais nos ennemis ne nous ont pas laissé ce temps, ils avaient préparé leur prochain coup avant notre propre mise en mouvement. un détachement impérial venait mettre aux arrêts notre mécène alors qu'il s’apprêtait à quitter la ville comme nous lui avions conseillé avec cette formule "il est préférable de donner corps aux accusations plutôt que son corps aux accusateurs".

le voyant quitter sa demeure, à l'abri des regards, nous décidâmes d'agir vite.

contre l'avis d'une partie de la compagnie, nous proposons de pénétrer dans la palais impérial par les souterrains murés et condamnés depuis de nombreuses années. si cette partie nous semble envisageable, nous sommes dans l'incapacité de déterminer ce que nous ferons une fois dans le palais. atteindre l'Empereur pour défendre directement notre cause ne sera pas chose aisée. nous sommes convaincus que notre temps est plus que compté, nous sommes trop proches de Sébald, trop proches de la Galicorne, trop proches de ceux qui croient encore que la paix est une option honorable et non honteuse.

je décide alors de solliciter l'aide de la sainte Wehm, je la sais prendre un grand risque en nous aidant mais nos services valent bien un petit service, mon service vaut bien un petit service.
nous aurons nos plans dans quatre heures. notre demande a été entendue. le rendez-vous est prévue dans la taverne de l'Ours(e?).

chacun décide d'utiliser ce temps pour régler quelques soucis matériels ou logistiques. planquer l'oseille, prévenir ses gars, protéger ses sujets, mettre à l'abri sa famille.
ainsi Cylen, Mustov, Zmeï et Devlin se rendent au concile de pierre. les choses qui doivent y être dites sont dites, les choses qui doivent y être faites sont faites.

n'ayant ni famille à mettre à l'abri, ni sujets à protéger, ni gars à prévenir et encore moins d'oseille à planquer, je préfère attendre directement à l'auberge et me faire une opinion de sa faune et des dangers de son environnement. je pense que c'est la même chose pour Albéric et Argarn. no thunes, no proches.

cette auberge est un repère de ruffians de toutes sortes, des bons et des moins bons, on s'y sent à la fois à l'aise, à l'abri du monde extérieur mais en permanence en danger par son écologie interne. une sensation étrange...

la situation du Sénéchal me tracasse et les remarques de mes compagnons au sujet de l'intrusion du palais impérial me plongent dans l'embarras. est-ce une bonne idée ? ne suis-je pas en train de me précipiter et par-là précipiter mes lieutenants vers une mort certaine.
je commande un quatrième verre, pour l'Absent qui dîne à ma table, il n'a jamais de couverts qui lui sont réservé, de siège où se reposer, et pourtant il est de tous temps à nos cotés, à mes cotés. ma main droite est dissimulée dans l'ombre de ma main gauche qui attire la lumière et les baisers.
Il accepte mon invitation, s'assoit, me regarde, attend ma question et me répond. le Sénéchal est condamné... si nous ne faisons rien, et condamné à mourir quoiqu'il arrive, comme nous tous.

nous devons agir.

nous nous rassemblerons en ce lieu et agirons dès que nous aurons les plans du palais.

mais dans l'attente, nous notons avec intérêt qu'une petite hobbite rousse, la Perle de cette auberge, propose contre quelques pièces de salir notre nom, de répandre sur les tristes sires calomnies et mensonges. et contre ces mêmes pièces de porter haut le nom des Justiciers. les justi qui ? les justi quoi ? nous nous tassons dans nos sièges et attendons que passe l'ange.
mais ce bal auquel nous ne sommes pas invités laisse Argarn interloqué lui qui aime tant danser.
il invite la belle rousse à discuter pour quelques pas échanger. mais ce n'est pas à pied léger que l'on apprend à valser. et nous voilà démasqués...
avant qu'elle nous quitte; nous haussons le ton et marquons notre désir de poursuivre plus longuement avec elle le flirt avec Argarn commencé. la Dame qui tient ce lieu a de la sympathie pour nous, nous avons comme preuve d'être encore entiers. nous demandons son aide, avec une douceur qui ne nous caractérise pas mais elle semble insensible à la menace, ou plutôt pas assez menaçants pour la sensibiliser. en échange d'un peu d'or elle accepte de repousser jusqu’à la mi-nuit son travail de dénigrement. comme seul or sur moi je n'ai que ma bague de Capitaine, que j'ai fait faire sur mesure, même mon symbole divin ne vaut rien, il vaut exactement ce qu'il vaut. elle accepte cette bague qu'elle se propose de faire fondre. je ne relève pas l'injure, je n'en ai pas les moyens.
par contre, l'or le lui suffit pas pour poursuivre notre aimable conversation. si nous voulons connaître ses commanditaires nous devrons nous acquitter d'une petite tache, une simple tache, un sale tache. régler son compte à un concurrent, faire la peau à une bande rivale, ouvrir un boulevard pour l'extension de son commerce. nous ne sommes pas des assassins mais elle met dans le lot un salaud à qui nous avons promis une fin heureuse, il est bien évident que dans fin heureuse seule la fin est pour nous importante, tant mieux si elle lui est heureuse mais cela dépendra de sa mystique et du paradis qui lui est promis.

notre compagnie enfin réunie nous exposons notre nouvelle mission. du sang contre des mots.

je crois que la colère et la frustration que nous avons accumulé ces derniers jours se sont exprimées avec ferveur et ardeur. nous n'avons laissé aucune chance. dès que nous sommes entrés dans la tanière de ces rats, une très belle tanière à la sortie de la ville qui accueillait tables de jeux, balles filles à louer et musiciens pour égayer le cadre, nous avons lâché les chevaux, et c'est au galop que notre fureur s'est déversée sur les cibles qui nous avaient été présentées. en moins d'une minute tout était réglé.
mais notre action n'est jamais totalement désintéressée. nous revendiquons pour notre cet établissement et profitons de la confusion pour rappeler bruyamment que les Justiciers ont comme Crédo "plus d'acool, plus de putes, plus de tables de jeux ! Justiciers !"!

nous ramenons comme preuve de notre mission accomplie le corps du chef de la bande et celui du salaud à qui nous avons pu offrir la fin qu'on lui avait promis. nous sommes heureux.

Perle se tient à la partie qui était la sienne. quelques mots contre le sang versé. elle sait que les accusations qui pèsent sur le Sénéchal sont le résultat d'un faux qui lui prête des sympathies avec la Galicorne. elle nous confirme le rôle d'Alexandre de Ligen et nous invite à nous méfier du Duc de Bruno qui ne serait pas étranger à nos tracas. Il a perdu la Belgalide, a en haine la Galicorne et déteste encore plus ceux qu'il considère comme responsables : Haarn, Sébald, nous.

c'est contre 9000 pièces d'or, 1000 maintenant et 8000 plus tard qu'elle accepte de contacter le maître-artisan faussaire responsable du document incriminant pour apporter la preuve de l'innocence de Sébald.
nous lui proposons également la gérance de l'établissement sur lequel nous avons imprimé notre marque contre une part des bénéfices.
notre partenariat semble la satisfaire. n'a-t-elle pas accepté de porter de porter la marque de Triste Sire ?
"ce que tu dis est dénué de sens !
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Snorri
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Re: [CR] - Le donj du vendredi soir présente:D&D 5 dans le dodé!

Message par Snorri »

Cette chère Perle ! Vous voilà en bonne compagnie, mes tristes sires.
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Dof Man
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Re: [CR] - Le donj du vendredi soir présente:D&D 5 dans le dodé!

Message par Dof Man »

c'est la première fois qu'on s'est fait à ce point bananer ! la dame a de la répartie et une sacrée paire de ... dagues que l'on devine planquées quelque part !!
"ce que tu dis est dénué de sens !
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Snorri
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Re: [CR] - Le donj du vendredi soir présente:D&D 5 dans le dodé!

Message par Snorri »

Si ça peut vous rassurer, c'est arrivé à mes joueurs aussi ;)
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Orlov
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Re: [CR] - Le donj du vendredi soir présente:D&D 5 dans le dodé!

Message par Orlov »

Je reprends un peu la plume, parce qu'à force d'exploiter le talent littéraire de mes joueurs, je deviens fainéant.

Double-Micro CR de nos aventures dodécaédresques. Un an et demi de jeu et le système DD5 tient la route. Je vous rappelle qu'on joue by the book, sans aucun changement par rapport aux règles originales. Nous avons même esquivé la réécriture du ranger (je paye pas des bouquins 40 euros pour en remplacer trois pages par des pdf, sous prétexte que certains trouvent que le rango n'est pas assez balaise).

L'intrigue principale est toujours celle du meurtre du conte d'Harn, commis dans la bonne ville d'Hunderstum, capitale de l'empire, principal état de Seconde, l'une des douze faces du monde.

Avoir un bon copain c'est agréable, surtout si c'est un allié, Perle, qui a fait son trou comme un ver dans la grosse pomme que représente la capitale de l'empire est un allié de choix. Elle connaît plein de monde et possède ce sens de l'humour cynique qui sied aux vrais héros métropolitains que prétendent être les Tristes Sires. Pour le groupe, c'est un plus. Ce qui fut plus problématique fut la protestation qui s'éleva lorsque Le Moine reçut une rapière trouvée sur un des deux olibrius hors-les-murs. On s'est soudainement rappelé que Le Moine a une bien fâcheuse tendance à picoler et à se réveiller sans son équipement n'importe où. Pas vraiment des parangons de responsabilité, l'adepte des arts martiaux et son pote le canard. Le bêtisier du Moine mériterait en lui même un mini CR et le nombre de fois où le groupe a du concocter des remèdes anti-gueule de bois pour que ce combattant soit fonctionnel ne se compte déjà plus. Bref, la discussion s'envenime jusqu'à ce que le calme de la soirée aidant, on trouve une solution. Un vrai truc de coco: tous les objets appartiennent à la compagnie et peuvent être repris par elle. Si on les perd, on est responsable devant la compagnie des Tristes Sires qui risquent de faire vraiment la gueule.

La discussion bat son train lorsqu'un lourd gant de fer s'abat sur une poutre voisine de la table de nos héros. Un nain au crane tondu et à la barbe fournie se présente comme le valet d'arme de sire Kay, maître de l'ordre de Saint-Bruno. Politiquement, il se situe à l'opposé des PJ. C'est un faucon, un des gars qui pensent que la paix, c'est quand même un truc de chochotte et qu'une vie bien réussie consiste, non pas en l'acquisition d'une montre de luxe avant cinquante ans, mais à arpenter le monde engoncé dans son armure à la tête d'une armée. Bref, pas quelqu'un qui a de la sympathie pour nos PJS. Les types qui accompagnent le valet d'armes sont d'ailleurs plutôt du genre gros durs à cuir. Des balafrés, des tatoués, des vrais à ce qu'évalue rapidement Cylenzara. Les quelques mots échangés avec Devlin font d'ailleurs comprendre au groupe qu'on a affaire à des pros qui ne sont pas enchantés à l'idée de traîner leurs sabres dans les bas quartiers à la recherche d'une bande de mercenaires. L'antipathie réciproque ne se dissipe pas vraiment en présence du sénéchal Kay que les héros finissent par rencontrer dans sa tour.

Le sénéchal Kay commence par avouer son manque d'amour pour tout ce qui est mercenaire et aventuriers. Ca fait plutôt bouseux, type Essarts. Pour lui, l'Empire c'est d'abord des troupes aguerries, des ordres de chevalerie et des paysans archers levés dans les fiefs de ses vassaux pour casser la gueule de tout ce qui pense différent. Mais, cette fois là, il a fait un effort parce qu'un de ses copains, Sire Arnott, le fameux condotiere impérial, lui a fait part d'une nouvelle. L'avantage avec les types comme Sire Kay c'est qu'ils ne font pas traîner les choses. C'est à peine si leur registre littéraire contient la notion de périphrase. C'est des gens pour qui jacter ça se limite à des phrases directes à l'impératif. Alors pour lui, discuter civilement avec les PJ sans leur écraser la gueule, c'est un véritable exercice de self-control. Comme souvent, quand le baron parle, ça passe à peu près. C'est quand les autres se mettent à déblatérer sur leurs mérites que les choses se corsent et que le ton monte. Mais là, le groupe a bien compris qu'on n'était pas en face du cul-bretin moyen et qu'il allait falloir se faire ficelle. Un qui cause, le baron et les autres qui font "oui m'sieur", "bien m'sieur".

Kay demande alors au groupe les raisons pour lesquelles, l'un de ses amis, sire Arnott, un condotiere bien connu dans l'empire est venu le trouver en disant que "quelque chose clochait avec l'empereur". Silence. Le groupe ne voit pas trop de quoi on parle. Ca tombe bien, Kay explique: l'un d'entre vous a transmis à Arnott un message disant que vous soupçonniez l'empereur d'être ensorcelé. Il ajoute "j'aimerai vous entendre sur ce point". Le baron explique: oui, on a découvert, qu'il y avait du côté de l'empereur des trucs vraiment pas nets. Quand il a pris le pouvoir sur le Musicien, le précédent empereur, il a du se passer quelque chose (c'est ce que leur avait dit Sebald). Kay les interroge, leur fait raconter leurs exploits. Le ton est toujours pas très cordial, comme si d'un entretien d'embauche pouvait découler une condamnation à mort. La discussion se poursuit, Kay exprime à plusieurs reprises son mépris pour ceux qui règlent les problèmes des autres pour de l'argent et sa méfiance vis à vis des PJ qui sont quand même des alliés de Sebald qu'il déteste cordialement. Mais, il prend bonne note de ce que racontent les PJ et révèle lui-même deux ou trois choses. Il dit qu'en effet, l'empereur ne paraît plus lui-même ces derniers temps et qu'il semble bien que quelque chose de pas net se déroule dans sa caboche à couronnes. Que ça remonte à l'épisode du Musucien (épisode dont le dernier témoin, le conte d'Harn vient de disparaître) ou à un autre moment, il n'en sait rien mais il voit bien qu'il va falloir agir pour remettre les choses dans l'ordre. On parle de guerre, de paix. Le baron se fait, comme à son habitude, le chantre de la Paix. Si sire Kay n'était pas un aristocrate si bien éduqué, il se gratterait sûrement les parties ou se curerait le nez en écoutant Johanes John lui chanter les vertus de la non-guerre. Mais sire Kay écoute et avoue qu'il est trop préoccupé par le bordel qui règne dans l'empire pour aller tout de suite défoncer la Galicorne. Et puis, quand même, la Belgalide c'est bien du souci. Or, constate sire Kay, parmi ceux qui entourent l'empereur à l'heure actuelle se trouvent le Prince de Ligen qui accueille dans son hôtel Hugues de Belgalide, dernier héritier en date du duché avant que la paix récente ne voit la Galicorne s'en faire reconnaître la souveraineté. Le duc Hugues est donc tout froissé qu'il n'y est plus personne dans l'empire pour défendre ses intérêts a part le prince de Ligen qui semble lié, d'une manière ou d'une autre, à toutes les saloperies récentes commises dans la capitale.

Sans se montrer plus sympathique, Kay demande de brûle pourpoint combien les PJ prendraient pour débarrasser l'empire du prince Alexandre de Ligen. Les héros sont choqué, c'est rare qu'on demande ça. C'est quand même un prince souverain. Mais Kay est du genre obstiné. Son Valet d'Armes qui semble également tenir ses comptes, propose 8 000 pièces d'or par personne. C't'une somme ! une sacrée somme ! une sacrée somme de sommes ! De quoi faire briller les yeux de tout bon groupe de mercenaires. Du coup, on se rappelle dans le groupe que, quand même, Alexandre de Ligen a pas été très sympa quand ils l'avaient croisé avec son pote le Veneur, qu'il a plusieurs fois menacé de mort son demi frère le Baron et que quand même, sa mère, la princesse Cassandra, c'était quand même une nécromante, descendant directement de la famille du Musicien. Bref, de la belle engeance démoniaque à découper. Le groupe accepte donc la proposition faite par Sire Kay à qui elle semble coûter bien plus que de l'or, tellement son mépris de caste pour les aventuriers semble solide.

La suite appartient à l'histoire. Après avoir méticuleusement préparé leurs coup et infiltré la soirée de débauche qui se déroulait dans l'Hôtel que le prince de Ligen tient à la capitale, le groupe a déboulé comme la foudre en été. Zmey et le Barde ont neutralisé les gardes pendant que le reste du groupe s'infiltrait par la cave jusqu'au sauna où le prince de Ligen et son complice sire Hugues se délassaient après l'orgie. Si les deux jeunes gens n'étaient recouverts que de leurs pagnes, leur compagnon, le chevalier Otto von Fitzwarren semblait garder son armure intégrale en plein sauna. La suite du combat que le chevalier, un ancien de l'ordre de Saint Bruno ne ressentait plus aucune émotion depuis bien longtemps et qu'il n'était plus qu'un esprit peuplant une armure. Le sort de Hugues fut également rapidement réglé. Il eut à peine le temps de maudire son allié, Alexandre de Ligen, quand celui-ci prit la fuite talonné par les siens. Le groupe décida alors de fouiller la maison avant de partir à sa poursuite. Tous pensaient qu'il n'avait fait que se rendre invisible, mais la fouille de la maison ne permit que de mettre la main sur quelques objets tels que le grimoire du prince de Ligen, l'épée d'Hugues de Belgalide et la lourde épée d'Otto. Les héros ne trouvèrent ni papiers, ni incriminations et surtout pas une trace d'Alexandre de Ligen qui se semblait volatilisé. La clé du mystère apparut soudainement au Barde lorsqu'il repéra un étrange tapis dont les brodures semblaient rappeler la forme du Lokéion. Par moyens magiques, nos héros en vinrent à apprendre que ce tapis permettait d'accéder dans cet endroit redoutable et maudit dont ils étaient ressortis avec tant de peines la dernière fois. Courte discussion: est-ce bien raisonnable ? mais remporte-t-on des succès en se montrant raisonnable ? Battre le fer tant qu'il est chaud, poursuivre Alexandre dans sa fuite ... en finir une bonne fois pour toutes, sans craindre le temple érigé en des temps immémoriaux de dépravation et de magie noire ... Ils se concentrèrent ...
Cryoban a écrit : lun. juin 26, 2023 7:56 am Le vrai problème c'est les gens.

Mildendo aka Capitaine Caverne a écrit : Faire du Jdr c'est prendre une voix bizarre et lancer des dés en racontant qu'on tue des gobs.
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Re: [CR] - Le donj du vendredi soir présente:D&D 5 dans le dodé!

Message par Snorri »

Nombre de vieilles connaissances. Tu avais vu mon MP sur l'une d'elle ?
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Re: [CR] - Le donj du vendredi soir présente:D&D 5 dans le dodé!

Message par Orlov »

Nope et je ne le retrouve pas. Je m'inspire beaucoup de ce que tu écris, monsieur Sno. J'adore ces PNJ décrits de manière pointilliste qu'on peut toujours exploiter. De toutes façons, on kiffe tous le dodé à la table.
PS: J'aimerais bien développer l'affaire de la succession de Ligen en mode sandbox dynastique ... et cette fois-ci sans mythe de Cthulhu
Cryoban a écrit : lun. juin 26, 2023 7:56 am Le vrai problème c'est les gens.

Mildendo aka Capitaine Caverne a écrit : Faire du Jdr c'est prendre une voix bizarre et lancer des dés en racontant qu'on tue des gobs.
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Re: [CR] - Le donj du vendredi soir présente:D&D 5 dans le dodé!

Message par Snorri »

J'ai de vague projets sur ce genre de choses. Mais c'est pas tout prêt dans la pile (je vais encore me faire gronder).

Je te renvoie le mp de ce pas.
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Harfang
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Re: [CR] - Le donj du vendredi soir présente:D&D 5 dans le dodé!

Message par Harfang »

Ca fait partie des CR ou j'aimerais beaucoup, l'espace d'une partie, jouer les second-couteau à la table, juste pour le plaisir de voir de plus près l'Histoire et ses acteurs.
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Re: [CR] - Le donj du vendredi soir présente:D&D 5 dans le dodé!

Message par Orlov »

Un de nos joueurs habite justement pas loin de chez toi ... si jamais tu montes sur Paris, n'hésites pas à nous faire signe.
Cryoban a écrit : lun. juin 26, 2023 7:56 am Le vrai problème c'est les gens.

Mildendo aka Capitaine Caverne a écrit : Faire du Jdr c'est prendre une voix bizarre et lancer des dés en racontant qu'on tue des gobs.
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Orlov
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Re: [CR] - Le donj du vendredi soir présente:D&D 5 dans le dodé!

Message par Orlov »

Nous avons laissé nos héros des Tristes Sires devant un tapis magique ... Nul ne sera étonné de les retrouver de l'autre côté du Miroir, telle Alice à la recherche du lapin blanc.
Mais point de lapin blanc dans cette steppe pierreuse où la lune semble toujours fixe. Argarn le Rôdeur cherche une piste fraîche et n'en trouve point. En revanche, l'Etrange Boussole trouvée à Doppeldham semble vibrer dans sa boite d'étain. Précautionneusement, l'ami des bêtes et des bois, ouvre l'écrin et se concentre sur Alexandre, l'aiguille qui baigne dans un liquide rouge et épais se stabilise dans une direction.

Une rude ascension attend nos héros dans un décor lunaire et sans fin. Le Lokéion ne ressemble pas à ce qu'ils avaient vu la dernière fois, en lieu et place du sinistre marécage où un antique temple de basalte se tenait dans une ténébreuse majesté, des collines sombres et dénuées de toute forme de vie. Un paysage de mort et de vide où le vent hurle bien plus qu'il ne souffle. Qui tend l'oreille peut entendre des mélopées maudites qui semblent enchaîner des tercets obscènes et dénués de sens. Mélodie de mort, de folie et de vide.

Arrivé en haut de la crête, un désert sableux tordu de monticules de roche noire que l'oeil de Devlyn le barbare perce jusqu'à apercevoir un amas détritique recouvert de sable. Quelques lieues plus loin, un temps infini de marche sous le hurlement aérien, voici nos héros dans un canyon mal protégé du vent et du sable. On se repose et l'on se dit que des jours compliqués attendent encore le groupe. Tous sont aux aguets, le moine lui même semble avoir perdu quelque peu de sa bonhommie. Le chevalier Belgatov, quelle que soit son identité, se remémore les vers des incantations impies trouvées à l'époque de la dévastation qui ravagea la principauté de Ligen. Le contenu des antiques grimoires dont le savoir a été heureusement caché à l'humanité s'accroche par bride dans un recoin de son esprit. Les sens vacillent, tantôt pris d'horreur, tantôt enveloppés de vide comme si la moindre pensée état sécable dans une myriade de segments de terreurs. Même Zmey, le bravache, le fougueux ensorceleur, semble avoir oublié sa superbe alors que des grondements sourds se font entendre du sort. Une attaque d'énormes vers surprend le groupe, tous se battent avec courage, manifestant encore une fois l'efficacité d'une bande de mercenaires aussi redoutable aux corps à corps qu'à distance.

Les Vers comprennent vite qu'ils ne feront pas de nos héros leur repas vespéral et détalent aussi vite en fouissant le sol. D'autres rencontres suivront, toujours incertaines, avec les monstruosités. Mais aucun des Tristes Sires ne semble prêt à se laisser abattre par les éléments et par la folie des lieux. Le Lokéion révèle bien des surprises, il ressemble à une caricature minéralisée du monde, reflétant sous des cieux aux couleurs surréelles le cauchemard d'un univers devenu vide et sans repères. Continuant leurs route vers les ruines, les héros dégagent rapidement une entrée. Multipliant les précautions sous la ferme direction du baron, Cylenzara et Dreadnought ouvrent les portes d'une salle aux colonnes désormais bien connue. Il existe bien un revers au monde, comme à une médaille son envers. De vastes voûtes en ogive pointent vers un haut plafond que seul l'oeil perçant du Nain peut distinguer. Sur les murs, vacillent à la lumière des torches, les terrifiants vestiges iconographiques d'une civilisation antique. Belgatov contemple, scrute, persuadé de retrouver dans ces motifs fantomatiques les images prophétiques consultés dans les grimoires retrouvés d'abord chez les Flamines de Jupiter comme dans les étranges partitions de Ligen. Hélas, c'est bien de cela qu'il s'agit, de secrets enfouis à faire vaciller la raison, même d'un mercenaire endurci.

Poursuivant leur exploration, nos héros descendent dans de vastes souterrains. Catabase funèbre qui les mène, à travers des salles emplies de monstres et de mystère jusqu'à un obscur sous-sol où ils surprennent avec habileté Alexandre de Ligen en train de secouer des amphores scellées et d'y coller son oreille comme si les antiques récipients avaient une histoire à lui conter. Auprès de lui, d'infâmes créatures, surgies de quelque noir enfer où la raison ne pénètre jamais, des créatures défigurées, aux appendices tentaculaires déglutissant de maladie et de pourriture. Le combat s'engage. Rapidement, Alexandre de Ligen prend une forme gazeuse qui permet au Baron de comprendre la vraie nature de l'héritier d'Ulek. Invoquant les pouvoirs de son Dieu de l'Ombre, le baron tient à distance le mort-vivant tandis que ses compagnons sont engagés dans une lutte à mort contre les créatures monstrueuses dont l'aspect semble démultiplié par les décorations des morts. Car ce sont elles qui ont construit ce temple, ce sont ces créatures qui, les premières, honorèrent les Dieux Anciens dont le nom ne saurait être invoqué que par des déments. Ce furent elles qui bâtirent le Lokéion, dans sa forme primitive.
Cryoban a écrit : lun. juin 26, 2023 7:56 am Le vrai problème c'est les gens.

Mildendo aka Capitaine Caverne a écrit : Faire du Jdr c'est prendre une voix bizarre et lancer des dés en racontant qu'on tue des gobs.
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Soulyacémoa
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Re: [CR] - Le donj du vendredi soir présente:D&D 5 dans le dodé!

Message par Soulyacémoa »

Claque monumentale.

Certes, il en faut plus pour abattre un Triste Sire,
mais il en faut beaucoup moins pour abattre un homme.

Iago est touché, il a perdu de sa superbe avec sa belle, sa meilleure moitié.

Celle qui le comprenait les yeux fermés et voyait clair derrière ses masques.
Pas ceux de Nyarlatotep, non, juste ceux d'un fanfaron excentrique.

Belghoten a finalement rendu les armes
quelques années seulement, après avoir rendu l'âme.

Perdues la Soie et l'Ombre... Il a sa part douloureuse et inexcusable de responsabilité.
Arrachée Kartryn... Des âmes noires ont ce gâchis sur la conscience évanouie qui est la leur,
acquise, happée par le Mal primordial sans nom qu'il est grand temps d'arrêter,
de faire périr, souffrir et enfin disparaître à jamais.

Mustov est à terre, il ne se relèvera pas. Il attendait un fils...

Je comptais lui faire enseigner tout ce que je ne sais pas,
le théâtre et la musique, le calcul et la géographie,
la gastronomie et toutes ces choses dont il n'aurait jamais eu besoin,
comblé d'amour, paré pour explorer le monde,
plein de confiance, d'optimisme et de curiosité émerveillée.

Savoir goûter l'instant et apprécier ce que l'on a ; sa mère aurait su lui transmettre ça.
Une vie saine, équilibrée... Mais la vie lui a été refusée.

Je l'avais imaginé, plus que ça senti, ressenti et je ne mentirai pas
en disant que je lui ai parlé, presque parlé, les mots en moins bien entendu...
Mais dès avant de naître déjà, il connaissait les chants impies que j'espérais lui cacher...
Lourd, funeste héritage que le sien.

Ils ont perçu son potentiel,
les âmes damnées du Roi Noir l'ont enlevé
avant son premier souffle brûlant au monde,
avant sa première larme, avant son premier cri...
Et dans un vase canope immonde gravé du nom de Moroz
ils l'ont enfermé seul, condamné aux ténèbres, affecté pour l'éternité
et son âme torturée servira leurs sombres desseins,
si je ne veille pas au grain.

Un chien de ma chienne disait le Capitaine...
Je le jure. Son âme pure reposera en paix...

Je chanterai pour le repos de son âme
autant que pour la damnation totale de ses assassins.
Maîtres des ombres comme infâmes poussières,
tous souffriront bien avant la fin.

Avec les Tristes Sires j'ai à mes côtés la Compagnie idoine
pour éliminer ces faux dieux, fléaux aspirant toute vie
et pas seulement les replonger un temps dans l'oubli...
Leurs tristes astres bénis me sont favorables,
aussi tremblez en vos temples noirs, sombres Seigneurs.
Mais je ne négligerai pas ni n'oublierai vos sbires,
je chanterai pour eux aussi, Sacha, Kay, Wyvern
et tous les autres regretteront notre nouvelle devise :

« Lente mort à nos ennemis,
Longue vie aux tristes sires. »


Longue vie à l'Empire dira le Capitaine et j'ajouterai
que l'effroi gèle l'âme de tous ces honnis coupables, s'ils en ont même une.
Qu'importe, morts vivants, ombres, nécromants j'entends venir,
oui j'entends déjà siffler et approcher le vent hivernal.
Oui, je chanterai pour eux...


Je suis Un de la Compagnie,

pas le premier ni le dernier,
pas le chef ni le moins dévoué,
pas le plus ambitieux ni le moins déterminé.

Un de la Compagnie sans égale...


Ils ont tout détruit, anéanti mon monde,
ignorant que ce n'est guère la première fois qu'on m'arrache tout,
comme on écorche vive une bête. Personne n'aura ma peau :
des grises glaces bleues surgi, le bison est coriace.
Le monde a douze faces, le chat neuf vies
et moi un nouveau nom...


Peut-être suis-je fou ?
Ma souffrance est bien là, je la nomme et je la leur dédie.
Loin de m'abattre, je la leur retourne et je la leur consacre.

Je leur offre ce chant de mort,
puisque je leur dois ce nom, à mon existence cette nouvelle direction.
Vide et rage pour tout virage, un saut dans le vide et la rage aux entrailles.

Ils ne pouvaient m'atteindre en éteignant les astres,
inaccessibles astres que ces Tristes Sires,
bien trop hauts dans l'azur du destin.
Ils ont assombri mon ciel mais une triste lumière
toujours au firmament brille fièrement, intensément et
indépendamment de moi, altière, si conquérante, elle irradie à présent.
Ils m'ont tout pris mais négligé l'essentiel : je suis Un parmi les Tristes Sires.

Majesté Devlin, Cylen, affûtez vos lames insatiables, cette fois nous ne jouons pas,
Zmey intensifie ton feu mon frère et celui-là ne sera pas pour moi,
Albéric boit une rasade de ta meilleure boisson, la plus corsée, la plus violente qui soit,
Dread et Argarn bandez vos arcs vers la tempête car nous ne nous y déroberons pas,
Capitaine dites leur ce qui attend ceux pour qui nous venons et marchons,
ceux qui nous ont plongé dans la clandestinité et la nuit sans retour,
ceux pour qui j'ai en mon cœur la vengeance et une chanson...

Un de la Compagnie :
l'Inutile au service du collectif,
Porteur d'embrouilles et de remèdes du groupe,
Celui qui considérait que parvenir à tout rater était une forme de réussite...
Qui pense encore à ce jour qu'honorer la mémoire et le Nom
de ses défunts intimes est une victoire sur la fatalité et le destin contraire...


Pourquoi un homme ne devrait-il avoir qu'un seul nom ?
Pourquoi serait-il condamner à subir les affres de ce destin
si malveillant et cruel qui cherche à l'écraser ?

Aujourd'hui un nouveau nom me sied et m'habite.
Moroz, tu n'as pas vu le jour mais tu vivras à travers moi.
Moroz, le faiseur d'hiver, ou pour le moins le rêveur d'hiver, qui l'invoque et l'espère,
Moroz le chanteur, comme il y eut quelques musiciens dégénérés,
Moroz, l'aède du gel éternel qui va tout recouvrir d'un blanc immaculé,
emporter toutes ces vieilles chaînes maudites qui retiennent
et maintiennent encore le monde entravé, impotent, inaccompli.

Moroz a en tête un chant, Le baiser de l'hiver,
cicatrice glacée sur leurs desseins obscurs, balafre indélébile du gel,
brisant les fers comme paille vulgaire... Winter is coming.

La Nuit et l'Effroi sans âge, sans nom, connaîtront la peur et la fin.
J'ai assez de noms pour nous tous, Abominations premières oubliées,
Moroz chantera bientôt pour vous, funeste carte dans ma manche,
par laquelle finira la désolation, se désolera la terreur,
se terrera le malheur sans pouvoir m'échapper.
Je le rejoindrai où il commence et doit finir.
Je ne serai pas seul.

La constellation des Tristes Sires apparaîtra
dans toute sa plénitude au plus profond du Lokéion, habit du néant. Là !
Mal Ancien, je te chanterai la berceuse de l'enfant que tu as pris au seuil de sa vie.

Dis son nom !

Je ne serai pas brisé et abattu, j'ai choisi de me relever,
j'ai choisi un autre nom, une autre voie.


L'hiver passera emportant cette Monstruosité qui ne savait plus finir.
Libéré d'Horreurs et dieux anciens le monde pourra alors se chercher
lui-même, trouver sa propre voie, apprécier son propre nom...

Et le Capitaine pourra cesser d'être Baron
et offrir à l'Empire ce chaos sain auquel il aspire :
ni dieux ni chaînes, ni princes ni privilèges.

Que chacun choisisse son nom sous la bannière de ce seul nom, de ce seul rêve :
l'Empire, celui de la raison, des droits et des lois. L'Empire, si loin...

Mais l'hiver passera, le printemps viendra et les fruits mûrs à sa suite.
Et tu ne seras pas parti pour rien.
Les gens connaîtront ton nom.

Moroz.

Barde des Tristes Sires.
Dernière modification par Soulyacémoa le sam. févr. 13, 2016 2:29 pm, modifié 5 fois.
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Dof Man
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Re: [CR] - Le donj du vendredi soir présente:D&D 5 dans le dodé!

Message par Dof Man »

le baron est dans la place.

ah ce sentiment d'être à la dérive, d'avoir été ballotté par les vents et soumis aux impérieuses injonctions d'un climat rugueux et hostile.
la chasse nous aura coûté trois ans. à peine trois jours pour nous, le Lokéion est un facétieux compagnon, qui se joue de nous et de nos espoirs.

et qu'avons-nous retrouvé à notre retour ? une amie fidèle et efficace, la "douce" Perle, joyau d'Hunderturm, a gardé vive notre mémoire et a su mobiliser ses ressources pour nous permettre un sain retour. qui sait ce qu'il serait advenu de nous si personne n'avait pris soin de notre précieux tapis ? elle a su également gérer au mieux de nos intérêts nos avoirs et nos obligations.

et qu'avons-nous retrouvé à notre retour ? un empire stabilisé par la droiture et la force de l'Ordre de saint-Bruno. un ordre qui prévoit une place pour chaque chose si elle sait rester à sa place. un ordre qui nous condamne à l'oubli ou à l'errance, un ordre qui proscrit l'irrationnel et la démesure, le rêve et l'ambition pour les bêtes de foire qu'une troupe d’aventuriers comme la notre lui semble être. La Vision de Sa Majesté Impériale Kay est limpide et porte loin, elle est ancrée dans des générations de chevaliers, dans des décennies de lutte et de guerre et ne saurait souffrir d'arguties, de jérémiades ou pleurnicheries. et ce n'est pas sans malice (de notre part ?) qu'il nous propose d'assurer l'ordre à la périphérie de son Ordre, d'aplanir, débusquer scories et ambivalences et offrir le rectiligne et l'aigu à sa vision vers l'horizon. j'approuve et cajole, enjolive et argumente pour que notre colère ne se transforme pas en ardeur, notre ardeur en violence. mais viendra le temps...

qu'avons-nous retrouvé à notre retour ? un ami rendu fou par l'Horreur qui se loge aux commissures de nos songes, parfois entrevue, à peine combattue. pour lui et pour nos promesses à tenir nous retournerons à Gebenheim. et prendrons possession de la relique de son passé qu'il a mené dans notre avenir, peut-être au péril de sa vie et certainement au prix de sa raison. nous ferons notre possible pour y mettre un terme et te retrouver Marcus.

qu'avons nous retrouvé à notre retour ? le vide, dans sa plus pesante épaisseur, de cette épaisseur qui se loge dans nos âmes pourtant emplies d'espoirs et de sourires. cette épaisseur de vide qui comme un roc sépare l'eau et ne laisse pas d'autres places que la sienne. ce vide poisseux et amer. ce vide qui est là et que nous savons ne jamais pouvoir combler. C'est notre compagnon et ami Mustov qui a subi ce tourment. nous avons perdu trois ans, nous pourrons les retrouver, on lui a détruit trois ans qui sont pour l'éternité dérobées. lui qui avait femme et attendait enfant. de sinistres événements ont eu lieu en notre absence et son fils en a été l'innocente victime. les Tristes Sires n'ont jamais si bien porté ce nom. c'est avec brutalité que je lui ai sommé de se taire, de cesser de nous mentir et de nous voir comme nous sommes. sa douleur n'est pas miscible dans nos tracas, sa souffrance dans nos péripéties. pouvions nous comparer un peu d'or avec sa perte ? un peu de gloire avec sa détresse ? chacun pris dans sa propre colère n'aurait pas su et pu lui apporter le réconfort et la sympathie qu'il mérite. comme je te l'ai dit Mustov, nous n'étions pas prêts pour t'entendre. ta peine mérite un plus bel écrin pour y être déposée et conservée. nous sommes nés dans la merde et le sang, notre deuxième naissance, celle qui nous mène de la Lumière à l'Ombre mérite une cérémonie à la hauteur de notre tâche, et lors de celle-ci, si tu nous en juge digne, tu nous feras l'honneur de partager ta peine, et nous la partagerons, nous en mangerons et boirons au-delà de la satiété, nous en pleurerons et rirons à la face des Dieux des cieux et nous promettrons le ravage et la destruction de leurs demeures, nous souillerons leurs mémoires et pisserons dans leurs coupes, puis les abandonnerons comme ils ont abandonné ceux qui les servent et les honorent. ne sont-ils pas les Dieux des Temples et des Palais ? Je t'honore, toi le sans-nom aux milles identités, au culte sans église, qui m'a recueilli et bercé, et toléré mon peu de Foi. Seuls comptent les actes. ce temps viendra...
"ce que tu dis est dénué de sens !
- fais gaffe, tu préfères des nuées de météores ?"
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Soulyacémoa
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Re: [CR] - Le donj du vendredi soir présente:D&D 5 dans le dodé!

Message par Soulyacémoa »

Amen Captain !
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Snorri
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Re: [CR] - Le donj du vendredi soir présente:D&D 5 dans le dodé!

Message par Snorri »

Ce cher sire Kay...
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