J’avais envie de faire un CR de la dernière partie d’Eclipse Phase, histoire de faire un peu partager ce qu’on fait. Grosso modo j’essaie de donner une ambiance horrifique et, pour les one shot, de privilégier l’action permanente, quitte à fleurter avec le pulp.
Comme je le trouve déplorable, j’ai viré le système de base, pour en mettre un light (aka en une page), que vous pouvez trouver ici. Globalement c’est quelques emprunts à FATE (aspects) et à Cinetic (calme et réaction), posé sur une base que j’avais fait à la main, mais qui a beaucoup évolué. Enjoy !
Quand j’ai posé la question, on m'a demandé "du Gatecrashing", donc pour ce scénario j'ai donc choisi un setting extra-solaire. Vu que mes derniers scénars faisaient intervenir pas mal de gros trucs horribles, j'ai viré les TITANS, les exurgeants et les Armes de Destruction Massives (ADM) bizarres (nanonuées...). Comme menace, je me suis permis un phénoméne astronomique (tant qu'à être hors-système solaire), une contamination par un truc non-terrien et un agent corpo sans visage bien omniprésent.
Le système dans lequel j'envoie mes p'tits PJs se compose d'une grosse étoile effondrée sur elle même en train de balancer joyeusement des radiations et des éruptions de matières à des millions de kilomètres à la ronde, Cancer XII.
Là dessus on rajoute deux grosse planétes, des chtoniennes qui ont perdu leur atmosphére en trainant trop prés de leur soleil. L'une d'elle comporte la lune qui nous intéresse, Hawaii, une lune glacée, avec une faible atmsophére qui fait qu'elle est balayée par des vents glacés et chargés de cristaux en permanence. C'est là que se trouve la porte de Pandore.
Du fait de la très lente révolution, les deux planétes chtonienne sont alignées, offrant un bouclier gigantesque aux radiation de Cancer XII pendant bien deux ans encore.
Hawaii a quelques satellites artificiels autour d'elle tous envoyé par l'hypercorp Medusa, le plus gros, DCI-4 (Douceur des Îles IV) est celui qui nous intéresse puisqu'il s'agit d'une station de recherche ovoïde, argentée par les couches de métamatériaux qui repoussent les radiations. Elle tourne sur elle même grâce à un moyeu central, ce qui me permet de m'amuser avec de la gravité sur les côté extérieurs (labos, cabines) et de la microgravité (zones de détente et de sport, axe du moyeu, centrale nucléaire). Pourquoi avoir construit une station dans un endroit aussi craignos ? Eh bien, Hawaii a des traces de xenovie, une espéce de sangsue-limace marine pas encore baptisée qui peut avoir des propriétés coolos. Du côté craignos, la chose lache quand elle est agressée, des nuages de psychotrope, létaux pour les autres micro-organismes d'Hawaii, mais juste hallucinogénes et adrénergique pour des biomorphes. [Ce sera notre McGuffin pour ce scénario].
C'est ça qui intéresse nos PJs, qui sont envoyés sous couverture par une diplomate vénusienne, qui les faits passer la porte et leur permet de bosser sur la station. [Mes joueurs ont choisi leur couverture, c'est plutôt révélateur de leurs envies ^^]. On a :
- Karmen : Une anarchiste qui fait partie des premiers colons spatiaux et qui a pas mal baroudé dans le système solaire. Elle a souhaité avoir une couverture d'auditrice pour les ressources humaines. Durant tout le scénario elle va tout faire pour tenter de sauver le plus de gens possible
- Klaus : Un scientifique de la couronne solaire. Il porte un petit morphe néoténique dont la taille toute enfantine peut être utile à bord de la station. Il a une couverture de biologiste.
- Rory : Un technicien baroudeur qui a choisi une couverture de... technicien freelance. Il porte un épisseur un peu usé qui va se révéler plus résistant que bien des biomorphes.
Spoiler:
Ils sont maintenant depuis quelque jours sur la station, et sont bien installés dans leurs identités. La population salariée est plutôt apathique, égocentrée et accro au Cable, une forme de LX puissante fournie par Medusa, qui constitue le seul loisir dans ce bout d'espace isolé de tout. Ils sont une douzaine. La station a embarqué également quelques 500 apprentis, des egos achetés par Medusa et qui sont sa propriété tant qu'ils n'ont pas travaillé assez pour racheter leur liberté, puis leur morphose. Ils sont en mémoire morte la majeure partie du temps. Le Superviseur est le seul agent corpo de la station, il gére tout de prés en utilisant ses forks et des IA limitées comme assistants. C'est lui qui décide quand uploader les apprentis, lequel uploader dans quel morphe et comment organiser le travail. Il s'avérera que la solitude, la désincarnation dans les réseaux de la station, les forks à répétition et l'isolement à des milliers d'années lumière du système solaire auront doucement limé sa santé mentale déja menacée par un égo (dans tous les sens du terme) démesuré.
L'histoire commence par l'impact d'un pod de travail, utilisé par les apprentis pour prélever sur Hawaii, qui est venu se planter dans la base de la station, non loin de la centrale et des parties techniques. Les spimes (l'ensemble des capteurs quoi), renseigne sur le point d'impact et sur une irradiation légére émise par le petit véhicule. En approchant par l'intérieur de la station, une poignée de drone de maintenance parvient à ouvrir le cockpit ou se trouve un biomorphe à la pile fondu, accompagnée d'une charge de plutonium transformée en bombe nucléaire artisanale gràce à un habile branchement sur le réacteur du pod.
Pendant que Klaus va au labo vérifier que les échantillons sont bien en sécurité et ne vont pas répandre du psychotrope partout, Karmen est assailli de salariés anxieux qui la bombarde de question sur ce qui se passe. Les théories vont d'une météorite passée à travers de la porte (?!) à un sabotage par "les terroristes barsoomiens cachés parmis la bande d'apprenti miséreux qu'on a bien voulu embarquer" [Ouais, des fois je mets mes gros sabots]. Elle se tire de cette nasse par quelques phrases bateaux et court chercher un fork du Superviseur pour en savoir plus. Celui-ci lui répond qu'il n'a pas à s'inquiéter, au moment où l'alerte ADM (Arme de Destruction Massive) retenti dans la station. Là, il commence à être assailli de questions anxieuses. [Et une grosse polémique sur les apprenti qu'il serait fastidieux de retranscrire ici, mais qui a bien envoyé mon joueur en plein dans le thème]
De son côté, Rory suit anxieusement l'état de la station et voit que le Superviseur a dépéché quatre apprentis dans des pods novacrabes sur le bord extérieur de la station. Il prend les p'tits gars en main, à distance et essaie de les guider pour dégager le pod de là où il est enfoncé, histoire de le bazarder dans l'espace. [Permière grosse difficulté technique ici : comment gérer ça ? Jet de technique limité par social ? C'était un peu brutal, vu le score en social du PJ, mais ça peut se faire je pense. Du coup on a fait un jet de technique, c'était un des premier jets de la soirée, je voulais pas les foutre dans la mouise de manière arbitraire]. Les novacrabes (dont les egos ne sont toujours pas au courant de ce à quoi ils touchent ! Ils ont en effet leur propre Toile, séparé du Cable et du monde extérieur) arrivent à se débarrasser du pod, et se rendent compte que 1) le pilote est Rodolfo, un des techies de la station, 2)Holy shit, il y a une bombe nucléaire à bord. Rory les félicite et, avant qu'ils aient eu le temps de râler, le Superviseur les désactive et renvoie les pods à leur logement en mode automatique. Retour en mémoire morte pour les apprentis.
Rodolfo : Technicien lambda à la base. Il a appris à être plus empathique. Au point de craindre pour les autres dans la station. Ce qui l'a poussé à sacrifier pour que personne ne meure. Il aime beaucoup Cassandra, et au moment de passer à l'acte, n'a pas pu se résoudre à l'emmener avec lui
Le Superviseur : responsable démiurge de la station, seul employé de Medusa à des milliers d'années lumière à la rond, il compte bien que son fief tourne. Contrôle les apprentis, mais pas les salariés
Côté labo, les échantillons sont en sûreté, derrière les portes anti-explosions fermées ("Ce truc là peut prendre une bombe antimatière en frappe directe et juste être projeté un peu loin dans l'espace"). Du coup, Klaus demande qu'on lui apporte des combinaison NBC et qu'on monte un sas et une douche à l'entrée des portes ("Par ce que bon, on va éviter de laisser ça se répandre partout"). Le temps que l'assistante monte tout ce bazar, Rory a le temps d'arriver.
"-Faudrait qu'on fasse un contrôle d'integrité des systèmes informatiques
-Oui, oui faites donc ça
-Je veux dire en profondeur, il faudrait pas que les données de recherches soit perdues.
-Heu ok. Je vais ranger les échantillons qui trainent sur les paillasses.
-Ce serait dommage qu'ils se perdent oui. Vous compter tous les ranger ?
-Bein oui
-Mais... Vous vous souvenez de pourquoi on est là ?
-Ouiiiii ?
-*En communication "muse à muse :* Vous êtes sur que vous voulez pas en ranger un dans votre poche ?
-Hiiiiiiin"
Une fois tous les deux en NBC et l'assistante écartée, Klaus s'occupe des échantilllons pendant que Rory s'occupe de son "diagnostique réseau". Il tombe sur les longs doigts fins et noirs d'un fork du superviseur transformé en puppetmaster vaudou taillé pour la surveillance du réseau (avec des vrais bouts d'IA dedans !). Il y échappe tout de même et ressort de sa plongée avec ce qu'il était venu chercher.
Superviseur vaudou : Un des nombreux forks du Superviseur. Celui-ci est modifié pour être le spyder de sécurité ultime. Plus en osmose avec la station que les autres, c'est celui qui a pété un cable le plus rapidement. Il est manipulateur, enfantin, survivaliste et cruel.
Au même moment, Karmen, assaillie de question ne parvient pas gérer une des salariées (Appellée Zora suite à une incompréhension de mes joueurs. Le nom est resté). Celle-ci, déja usée par l'isolement et en perte de réalité à cause du Cable, part en crise de paranoïa violente par peur d'une libération du psychotrope et fini par s'enfuir en courant quand elle croit que Karmen la menace physiquement [Aucun implant et pas de profil correspondant pour récupérer ce jet, pas de bol]. Celle-ci se rue vers la centrale nucléaire, lieu où elle se sent à l'abri. [Mais ça les joueurs l'ont jamais su, regardez tout en bas pour en savoir plus]
Zora : Ingénieur nucléaire pas rassurée. Accro au Cable. C'est la première dont la psychée s'effondre, parmi les sararymen. Elle veut se sentir en sécurité. Sous psychotrope, elle tue tous ceux qui l'entoure pour retrouver le calme de l'espace
Karmen est complétement en panique et essaie de reconnecter avec le reste de son équipe. Elle débarque devant le sas anticontamination, et ne prend même pas le temps d'attendre que ses collègues espions sortent, elle se contente de revétir une combi NBC et de rentrer dans le sas. S'engage une conversation à deux niveaux, en muse à muse et en vocal, où ils se savent espionnés par le Superviseur [J'adore voir mes joueurs se créer des défis eux-même, celui-ci était particuliérement bien pour faire monter la pression]. Grosso modo, Karmen-espion est informée de ce qui se passe, alors que Karmen-RRH se fait engueuler comme quoi elle ne devrait pas paniquer et retourner auprés des salariés pour les rassurer.
Alors qu'ils sortent du sas aprés une bonne douche (un peu superflu, mais on est jamais trop prudent), ils captent par les spimes Zora, qui traverse les couloirs à fond de balle, une foreuse industrielle à la main [Plus tard mes joueurs me dirons que j'ai trop fait escalader le pétage de plomb d'un coup. Pas faux. En soit ça a sa cohérence, mais comme ils ont jamais pu le savoir, bein c'était effectivement trop]. Karmen se met à la courser, toujours en combinaison NBC [Faisons monter le niveau de paranoïa de mes peunj's d'un cran, hein]. Elle finit par la rattraper dans l'immense salle du moyeu, qui traverse pour ainsi dire toute la station de part en part [Ouais, je sens que ça va cogner, je les mets dans une pièce en microgravité, cherchez pas]. La folle essaie de géner sa poursuivante en ouvrant le moyeux, répendant de l'huile à haute pression et haute température partout et faisant claquer de longs cables métalliques, ce qui force Karmen à se mettre à couvert. Elle parvient tout de même, grâce à son folivore, taillé pour la 0G, à rattraper Zora au niveau de l'entrée de la partie "loisirs" de la station.
L'espionne se jette donc sur l'ingénieure psychotique. Un premier passage vaut à Karmen de voir sa jambe ouverte par un coup de foreuse [Les dégâts maximum que je pouvais me permettre sans coller un point de dégradation. Car oui, à ce stade du jeu, mes joueurs m'ont toujours pas filé de point de claque. Radasses. Bref, je devais faire en sorte que la foreuse soit aussi brutale qu'elle en ait l'air sans entraver trop un morphe. Vu la quantité de muscles et de tendons en plus que trimballe un folivore, je me disais que c'était raisonnable]. Réfugiée dans un couloir avec de la gravité, la RRH de l'extrême rassemble ses esprits, profite de la gravité pour prendre une course d'élan, bondit dans la salle du moye et impacte Zora en pleine de tête, lui faisant percuter la paroi et lâcher la foreuse, qui part tournoyer et se cogner sur le moyeu (et l’éventrer un peu plus). Karmen appelle à l’aide, ce qui sera entendu par une poignée de salariés de l’autre côté du mur.
Pendant qu’il se déshabille, Rory se retrouve soudain à sentir des longs doigts fins à la couleur noirâtre qui le palpent en tout sens alors qu’une voix lui sussurre à l’oreille “Rends-le moi, où est ce que t’as caché ça ?”. Le puppetmaster vaudou (qui commence à ressembler à Gollum) l’a retrouvé et s’est rendu compte de son indiscrétion. Klaus, craignant une infection quand il est mis au courant propose “d’embarquer les respirateurs des NBC tout de même. Juste au cas où”
Quelques instant plus tard, alors qu'il va vers le moyeu, il sent une douleur violente lui percer l'épaule et aperçoit, à travers ses yeux embuées de larmes (dans la Toile ?!), des mains noires tenant une poupée de chiffon et une longue aiguille. La voix recommence à lui demander de rendre ce qu'il a volé. Submergé par la douleur, il tente de lutter contre l'occupant [et à vraiment perdre du calme], en vain. Il finit par céder et rendre les données, non sans avoir fait une copie auparavant. Le Superviseur-vaudou essaie sans grande conviction de savoir pour qui il travaile, se rend bien compte que Rory est très mauvais menteur, mais ne pousse pas plus.
En entrant dans la salle du moyeu, Klaus et Rory, qui se sont débarrassés de leurs combinaisons, débarquent dans la salle du moyeu pour voir la foreuse toujours allumée (“Y a pas une sécurité sur ces trucs là ?! -Si, normalement faut avoir au moins deux mains dessus pour qu’elle tourne”). Alors qu’il voit la foreuse lui arriver sur la tronche, il repousse à la fois les doigts intrusifs et Klaus qui est bien trop petit pour manier l’engin, engin qu’il essaie d’attraper au vol [Et là s’en va le dernier fond de Calme qu’il lui restait]. Il voit la perceuse lui arriver dans les mains, lui percer les paumes, puis atteindre sa cage thoracique et le transpercer de part en part [J’ai décidé d’une personnalité enfantine pour mon vaudou. Là il fait une crise pour avoir de l’attention].
Le technicien revient vite à la réalité et choppe la perceuse, lui retirant sa batterie. Manifestement l'engin a été bidouillé pour pouvoir resté allumé. Il remarque également deux tiges métalliques dans le boitier qui échappe de ses mains et viennent se coller à la coque du moyeu.
"- Des électro-aimants ?
- Y en a dans la centrale et sur les docks, pour l'arrimage. C'est curieux, ceci dit, on dirait qu'ils ont essayé d'en faire un genre de supraconducteur. On utilise ça pour...
- Les canons de Gauss, ouais." [Bein ouais, dans une station où ce qu'on trouve de plus gros c'est des pistolet de petit calibre et les taser des drones de sécurité, quand on veut monter une guerilla, on improvise].
A l'autre bout du moyeu, Karmen se débat contre la technicienne psychotique et tente de l'assommer d'un coup de boule. Au moment ou la visière de la combinaison NBC se brise, elle se voit saisir le crâne de la néoténique à pleines mains et forcer en deux au points de s'en rompre les fibres musculaires, déchirant en deux l'enveloppe enfantine, répendant des organes et des fluides en microgravité [Quitte à faire du trashouille, faites le avec un cours d'anatomie sous les yeux]. Karmen reprend son souffle, cligne des yeux et perçoit à travers la visière brisée le petit corps intact, un drone de sécurité sur elle, taser au contact de ses centre nerveux. Autour d'elle, la panique commence à se répendre parmi les sararymen. L'un d'eux, aprés s'être assuré que sa sauvegarde est à jour, se suicide à l'aide de son arme personnelle. Les autres prennent peur. Un des techniciens, en morphe Néo-Hominidé s'enfui. [C'était peut être le moment de faire une présentation des peunjs par les dialogues, mais c'était un coup à casser le rythme]. Karmen tente de contacter Rory de muse à muse, mais celui-ci refuse, craignant d'infecter les gens avec lesquels il rentre en contact. Toutefois il enjoint Klaus de recoller la jambe de Karmen. Pendant ce temps lui va réparer le moyeu... Et l'améliorer par ce qu'il pourrait marcher teeeeellement mieux [J'ai un peu poussé la Réaction "Bidouiller puis améliorer des trucs", mais c'était à la fois pour introduire le concept et pour voir comment gérer ça en jeu. En l'occurence, celle-ci était sensée faire immobiliser le PJ pendant une scéne ou deux].
Du coup, une fois la jambe de Karmen réparée par les médicachines et les nanobandages, le scientifique et la fausse RRH sont d'attaque. Cette dernière souhaitant sauver tout le monde, elle procéde à l'inventaire des présents dans la station et ce n'est pas fameux. Les apprentis sont tous en mémoire morte, la plupart des salariés sont morts, pour la plupart de leur main, certains d'un coup de foreuse sur le chemin. [Je voulais les lacher complétement libre avec juste la présence diffuse du superviseur. C'était sans doute un peu abrupt, mais le but était d'avoir plus d'impact en les faisant naviguer dans une station vide loin de tout]. Ils détectent toutefois quelques survivants. Outre Zora neutralisée prés du moyeu, l'assistante de Klaus semble s'être retranchée dans le labo (qui n'est pas accessible depuis la Toile globale). Le néo-homynydé, Clyde, s'est ruée vers la centrale. Il manque également à l'appel une certaine Cassandra.
"Celle qui avait une histoire avec Rodolfo ? Oh.."
Cassandra : Sararymen à la psychologie très "fly with the wind". Elle essaie de faire de son coin d'univers le meilleur endroit possible ou vivre pour elle ou les autres. Elle a aidé Rudolfo a prendre sa décision, mais n'a pas pu aller jusqu'au bout le moment venu
Les deux espions se séparent, Klaus, qui connaît mieux les lieux va tenter de récupérer son assistante, tandis que Karmen, en pleine descente en enfer va vers la centrale nucléaire. Klaus se retrouve devant les portes antiexplosions du labo fermé, l'assistante est à l'intérieure, elle a saturé l'atmosphére en O2 et tient un bec Bunsen dans les mains. Elle hurle à Klaus de reculer, sans quoi elle détruit le labo, échantillons compris. [Lacher un PNJ psychotique dans un environement où plus il s'exite, plus il respire de dioxygéne et plus il a du mal à penser de manière cohérente, ça pousse à l'action immédiate]. Klaus tente de la calmer, de la raisonner, mais voit bien qu'elle est préte à tout faire sauter [et perd de plus en plus de Calme]. Quand il s'appréte à utiliser ses codes pour évacuer le labo, le Superviseur (du moins un de ses forks) se réveille : Deux drones de sécurité camouflés dans le labo se posent sur l'assistante et la neutralisent. (Les conditions de travail en labo, c'est plus ce que c'était)
"Eh, on ne jette pas mes précieux échantillons dans l'espace ! Maintenant faites en sorte que je récupére ceux qui me manquent.
- Promis, si j'tombe dessus j'vous les rapporte. J'ouvre l'oeil
- Bonne idée, et commencez par ouvrir l'oeil du côté des pods de ces saloperies d'apprentits
- Pas de souci
- Nan mais tout de suite ! Allez, tchip tchip.."
Côté centrale nucléaire, c'est guère plus reluisant, tout est ouvert et Karmen pourrait aller jusqu'au réacteur sans rencontrer beaucoup d'obstacle. Complétement déstabilisée, elle va pour rentrer dans la centrale. Une voix l'interpelle, lui demandant de rebrousser chemin
"Nan mais laissez tomber, ça avance bien, vous faites que géner. Retourner chez vous et attendez les secours."
Alors qu'elle persiste, un drone d'entretien modifié pour trainer un énorme tube s'avance dans l'encadrure de la porte. L'engin, connecté à de nombreux cables se met en position avec un bruit de voiture télécommandée. Rory arrive sur ces entrefaits pour préter main forte et avisant la situation et Karmen qui n'a manifestement pas l'intention de bouger, essaye de la trainer hors du champ de tir par tous les moyens. Le canon de Gauss artisanale, puisque c'est de ça qu'il s'agit fait feu, manque ses cibles, mais creuse un énorme trou au bout du couloir qui se déprésurise un grand coup. Rory garde son sang froid et donne le respirateur qu'il porte à Karmen, qui ne s'inquiéte pas plus que ça du fait que le technicien ne semble pas avoir besoin de respirer.
Rory se met au travail pour colmater la brêche, il commence à découper le sol pour avoir assez de matériel pour reboucher le trou. Juste derrière lui, Karmen contemple le vide spatial et produit assez de peur pour activer le psychotrope qui lui montre comment pousser Rory dans la supernova naissante pour le voir disparaitre en une petite étincelle bleue. Elle reprend ses esprits au moment où elle a le pied posé sur le dos de Rory qui a fini de découper le seul.
"Karmen ? Qu'est ce que tu fous ?
-Heuuuuu, je regardais. C'est joli d'ici. Tu-tu veux de l'aide ?
-Non. Nonnon, pas du tout. Par contre, enléve ton pied."
Et bien sûr la voix d'ajouter "Elle a essayé de te fumer là non ?" [Malheureusement, on aura pas l'occasion d'explorer plus loin le "Est ce qu'on peut faire confiance à Karmen", vu comme les événements vont s'enchainer]
Du côté des docks, Klaus fouille les pods et voit qu'il en manque un seul, et que Rodolfo et Cassandra aurait pu embarquer leur scaphandre. A peine a-t-il eu le temps de finir de checker les pods que la Toile de la station semble exploser, alors qu'une attaque informatique ravage tout sur son passage, carbonisant tout le réseau. Klaus a à peine le temps de sauver les sous réseaux de deux endroits : les docks et une infirmerie. [Ce choix va déterminer la manière de s'enfuir ou de résoudre l'adversité sur la fin du scénario].
Le Superviseur-vaudou s'amusant beaucoup dans Rory commence à discuter avec lui, le poussant à la paranoïa alors que le technicien fini de colmater. Rory en profite pour avoir une très intéressante discussion sur la manière dont le vaudou a été créé, à grand renforts de psychochirurgie et d'inclusion d'IA. La conversation se concluera par un "Tu n'a plus rien d'humain !" de Rory [Ohohoh]. L'air revient dans le couloir au moment ou le réseau est balayé. Le Vaudou se dit qu'il a bien fait de rester là et essaie tout de même de coloniser les bouts de réseau qui reste [Dans un style purement IA, autant appuyer les dires de mon joueur]. Tandis qu'il fait ça, Rory tente de la pousser en dehors de lui, tant qu'à faire [Pas de souci, tu viens de rater ton jet et il me restait un Point de Claque], malheureusement sans succés autre que celui de vexer profondément le Superviseur-vaudou.
"Je croyais qu'on avait un truc, on commençait à bien s'entendre"
Par pure mesquinerie, il en profite pour arracher des bouts de la psychée de Rory et les emmener avec lui dans ses nouveaux réseaux [Yep, ça fait mal, c'est pas la première fois que ça arrive à ce PJ en plus] et se tapit en boudant au plus profond des systèmes de son hôte où il va passer le reste du scénario a s'assurer d'être le plus indecrottable possible.
Karmen tient toujours à savoir ce qu'il se passe au niveau du réacteur. Clyde est à la fois consternée et admirative devant leur tenacité. Il/elle [Car c'est un ego de femme dans un morphe masculin. Mais au final on a tellement peu joué avec ça que c'est secondaire. Du coup pour le confort de lecture, j'utiliserai le féminin par la suite] leur explique que pour l'instant il a réussi à mener son plan à bien, qu'il a juste à attendre que la Porte s'ouvre pour négocier les prélévements qu'il a détourné contre la liberté des apprentis. En effet, il laisse entendre qu'il a des contacts de l'autre côté de la porte, et que si il pouvait leur faire passer les prélévements [Revoilà notre McGuffin], Medusa perdrait son exclusivité.
"S'il vous plaît, je bossse mieux seul. J'ai plannifié cette opération pendant des années, je suis à ça de réussir, les Barsoomiens compte sur moi. Retournez dans vos cabines et attendez l'ouverture de la Porte
-Ouais sauf que vous avez plus l'exclusivité
- Pardon ?
- Il y a déja eu une fuite avant vous
- Ecoutez, on est tout à fait pour aider les apprentis, on a qu'à bosser ensemble
- Mais qui.... ?
- Venus, mais on s'en fout. Ecoutez, je vous propose un truc, on bazarde tout ce que Medusa a déja et on essaie de négocier notre récupération avec les apprentis.
- Et tous les autres !
- Oui, et tous les autres" [Par ce que oui, ça a beau être des salauds de capitalistes, on abandonne personne derrière]
Clyde : Néo-hominidée incarnée dans un grand singe mâle. Loup solitaire avec des idéaux barsoomien. En infiltration profonde depuis des mois, elle a monté sa guerilla à une seule femme pour arracher les morphes d'apprentis à Medusa
Klaus qui suivait la conversation depuis les docks se retrouve soudain à constater ce que signifie l'installation du Superviseur-vaudou : Tous les drones du hangar débarquent et commencent à faire feu dessus. Profitant de sa petite taille, il se cache dans un tube de lancement et lance la contre attaque, profitant de la Toile préservée. Virvoltant d'un drone à l'autre en évitant les doigts noirs qui veulent l'écraser, il fait se tirer les drones les uns sur les autres. [Ce système à tendance à générer des super-scientifiques bons dans tous les domaines. En soit c'est un peu réduit par les rôles, mais c'est peut être un peu trop pulp pour ce que je veux faire]. Une fois la menace écartée, il ne perd pas un instant et prépare un pod pour départ immédiat.
Rory, en combi anti-radiation embrasse son nouveau rôle de terroriste en modifiant le réacteur pour qu'il surchauffe et incinére la station [nucléaire, dynamite, Eclipse Phase, Appel de Chtulhu, même combat tout ça]. Les deux humanistes du groupe récupérent chacun un des groupe de travailleurs en mémoire morte. Karmen se paye un petit trip divin psycho-induit en sentant tout ces sararymen au creux de ses doigts, mais elle s'y arrache pour se rendre au docks avec ses précieuses vies. Aux docks, tout le monde finit de préparer le pod, attendant anxieusement que Rory se soit débarrassé du labo. C'est cependant un casse-tête, les portes antiexplosion sont toujours fermées, la Toile est morte, et la commande d'ejection manuelle requiert l'empreinte mentale du Superviseur, et le sien boude. Alors qu'il essaie de négocier avec le vaudou en lui, Rory voit une forme immense, constitué manifestement de l'infirmerie qui s'est arrachée des murs et se meut par la force des bras mécaniques de l'autodoc. Celui-ci commence à attaquer les biomorphes qui passent à sa portée, et est occupé à finir de trancher la jambe du néoténique de Klaus qui est tombé entre ses mains quand le squatteur de Rory décide qu'il en a assez et laisse le pauvre technicien éjecter le labo dans l'espace et rejoindre ses camarades d'infortune. Elle y trouve Karmen, catatonique, aprés avoir vu Klaus se faire découper et s'être pris un retour de flamme de psychotrope. La machine détourne son attention du petit corps et évalue avec curiosité l'amalgame d'ego qui se tient devant elle.
Profitant de l'instant de flottement, le brave technicien attrape Karmen pendant que Clyde récupére le petit corps et tout le monde se jette dans le pod qui s'éjecte vers Hawaii. Ils s'impactent brutalement dans la glace, à quelques mêtres de la porte, devant laquelle se trouve le corps à moitié enseveli de Cassandra. Comprenant que si ils essaient de s'en rapprocher avec les propulseurs, ils risquent de la carboniser et de ventiler sa pile, ils n'ont d'autre choix que de patienter ici à attendre que la porte s'ouvre.
Clairement y avait moyen de faire de l'ambiance bien glauque avec quatre personnes enfermées dans un petit espaces sur une planête glacée, un cadavre à quelque mètres d'eux, une réaction "Piquer une crise", quelqu'un qui ne peut pas rester en place sans bricoler des trucs et 512 âmes en mémoire morte, mais malheureusement on a manqué de temps. Du coup je me suis contenté de conclure sur la récupération par l'équipe de ravitaillement, puis la négociation pour avoir le droit de rentrer. Je suis passé très rapidement sur le débriefing histoire de pouvoir faire un peu de RP concernant le devenir du squatter de Rory, avec qui il a négocié jusqu'à obtenir un départ définitif contre une ouverture des serveurs de Vénus (Il a prévu de prévenir sa commanditaire aprés, mais pas sûr qu'elle apprécie).
Les trucs que j'avais prévu mais que j'ai pas eu l'occasion de mettre :
(Autrement dit, les trucs qui selon Lumpley n'existent pas)
Déja, Zora est partie vers la centrale nucléaire puisque c'est l'endroit qu'elle connait et où elle se sent en sécurité. Cependant, dans ce que j'avais prévu c'est là que Clyde entreposait les prélévements qu'elle avait réussi à détourner. Du coup c'est ma première contamination, aprés, Karmen c'est contaminée en mettant des coups de boule dedans.
Ensuite, vous l'aurez compris, ils ne se sont pas intéressé du tout à la cause de l'acte de Rodolpho. Quand à Karmen, ils se sont contenté de la supposition de Clyde que Rodolpho l'avait balancé à cause d'une dispute (?!). Du coup je me suis retrouvé un peu bête pour présenter mon Grand Méchant, qui finalement a pas fait grand chose du scénar (à part sa version Vaudoue). En effet, j'avais prévu (vaguement hein, je n'écris jamais grand chose pour mes scénar) qu'il commençait à se prendre pour dieu et menaçait d'effacement si des prélévements continuaient à disparaitre, ce qui a poussé Rodolpho à agir. Aprés clairement je comptais pas vraiment lancer une enquête mais la question de la cause derrière cet acte ne s'est même pas posé.
Surement que j'ai laissé les mains trop pleines à mes PJs, le seul moment qu'ils ont eu pour souffler, c'est quand Rory réparait le moyeu et que Klaus réparait Karmen, pas forcément l'idéal pour poser des idées à plat.
N'hésitez pas à me dire si vous trouvez ça lisible, c'est la première fois que je me prête à l'exercice.