De la diversité des modèles

[Romain d'Huissier]

Disons que ce caractère s'explique par son background : fille de deux moldus, elle a pas mal de choses à prouver et surtout, se passionne pour un univers dont elle ne sait rien (à l'inverse de Ron qui est issu d'une famille nbse de sorciers).

[anonyme]

Le souci du personnage d'Hermione, c'est qu'elle correspond exactement au stéréotype de la fille bonne élève telle qu'on a tendance à le reproduire à l'école. Et en tant que telle, elle fait ce qu'on attend d'elle, mais elle ne brillera jamais autant qu'un garçon faisant preuve de qualités supposées masculines :   le courage, le culot, l'ingéniosité...

Justement. Je trouve que niveau courage et ingéniosité, elle est nettement au dessus de Monsieur Potter !
 

[Léonard]

Je dis pas que le personnage est moins doué et moins attachant que Harry (au contraire, d'ailleurs). Juste qu'elle est dépréciée par rapport à lui.
Après tout, ça reste Harry le héros.
 

[anonyme]

Pas à mes yeux... mais je reconnais que je ne peux pas encadrer Harry Potter !

[morgalel]

Ben Harry est le héros justement parce qu'il a pas mal de défauts, et pas vraiment de qualités exceptionnelles.

Ca en fait un bon protagoniste, mais Hermione est un meilleur modèle.

[Cryoban]

Je ne peux m'empêcher de citer Lara Croft . Elle était au départ une sorte de macho women with guns, mais dans les deux derniers opus en jeu vidéo à savoir le Tomb Raider de 2013 et Rise of the Tomb raider, le personnage à pris une toute autre dimension.

On la retrouve alors qu'elle est encore une jeune fille qui n'a même pas 20 ans, fan d'archéologie et encore fan de son papa qui est mort, la laissant grandir seule avec sa mère.
C'est lors de ce voyage fatidique qui lui fera découvrir l'île légendaire de Yamataï qu'elle va vivre le naufrage de son navire et une tragédie terrible, où elle perd des amis, son mentor ami de la famille, elle même se retrouve prisonnière d'une bande de mercenaires bargeots et alors que tout est désespéré, elle est sur le point de se faire elle même violenter, elle redresse la tête et elle se bat. Elle se bat bien, pleine de rage, mais aussi de peur et d'une tristesse infinie. Et tout au long des événements qui suivent on la voit se développer, on vit avec elle la disparition des derniers pans de son innocence volée, sa prise de responsabilité au milieu de moments de doutes qui l'assaillent alors que d'autres plus forts ou plus âgés ont déjà baissé les bras. Elle fait preuve d'un cran formidable, d'une hargne sans faille, elle avance non pas comme un bulldozer, mais comme une figure héroïque qui porte une flamme dans l'obscurité.
Elle n'oublie pas ceux qui ont besoin d'elle, elle est pleine de bienveillance pour ses amis comme pour ceux qu'elle rencontre pour la première fois. Pourtant elle apprend à devenir inflexible avec ses ennemis et sans pitié s'il le faut. Elle s'interroge beaucoup, car elle réalise qu'elle aime se battre et que tuer ne la gêne pas. Alors elle doute à nouveau, mais son sens du devoir et son courage reprennent toujours le dessus.
Elle devient une femme, belle bien évidemment, mais surtout attachante, brillante et totalement indépendante. Elle ne se laisse dominer ni par les gens, ni par ses émotions, mêmes lorsqu'elle découvre le sombre secret de son père et la noirceur sans fond d'autre personnes de son entourage très proches. Là encore, elle lutte, elle s'adapte, elle domine.
Son univers a été complètement détruit, elle en a conscience, mais elle garde au chaud ses souvenirs heureux, puis elle se reconstruit comme elle l'entend avec deux colt 45 pour ceux qui voudraient l'en empêcher.

[anonyme]

Je pourrais presque te rejoindre, mais j'avoue ne pas avoir aimé cette origine story. Le côté (presque) rape & revenge m'a un peu déplu, pour un personnage que j'ai pourtant adoré. Je l'ai préféré femme forte dans le I, le II et le III et j'aurai préféré qu'elle le reste en fait. Le côté "je deviens dure parce que le monde a été dur avec moi", je n'ai pas trop aimé.

Même si Lara, ça reste Lara bien évidemment; le premier jeu à me faire acheter une carte 3D.

[Yusei]

Juste qu'elle est dépréciée par rapport à lui.

Je n'ai pas eu cette impression. Elle n'est pas le personnage principal, c'est sûr, mais en tant que personnage secondaire elle n'est pas plus dépréciée que, par exemple, Dumbledore. Elle est montrée comme étant compétente, loyale, courageuse, et leur sauve les miches régulièrement. Elle est même capable de s'accrocher à ses valeurs quand tout le monde est contre elle (l'épisode des elfes de maison)

Il arrive que les personnages la déprécient, mais ils le regrettent rapidement, donc au final ça n'a pas cet effet sur le lecteur.

[Cryoban]

Le côté "je deviens dure parce que le monde a été dur avec moi", je n'ai pas trop aimé.

Ah c'est marrant, je ne l'ai pas du tout compris comme celà pour ma part. Passez le moment de son évasion qui là relève surtout de l'instinct de survie, je l'ai plutôt vue par le côté "je dois être forte parce que mes deux amis ont besoin de moi"
Ensuite, dés qu'elle réalise quelle est la nature de Yamatai, la Lara qu'on connait bien prend le dessus, et la soif de connaissance et de secrets à exhumer prennent peu à peu le pas sur le reste. Ca devient carrément clair dans Rise of the Tomb raider où elle a digérer les événements de Yamatai.

[Romain d'Huissier]

Tiens, dans Black Sails (que je viens de finir - putain de série, dans mon top direct) on a une bonne diversité de modèles.
Féminins déjà, tout le spectre y passe : entre Eleanor, fille de mais devant intriguer pour accomplir ses objectifs car constamment sous-estimée ; Max, la prostituée rusée qui parvient à se hisser au sommet en usant de toutes ses armes (son corps étant au final la moindre) ; Anne Bonny la pirate qui se comporte en homme pour mieux se fondre dans ce milieu...
Et les masculins sont plus divers qu'il ne parait : on a certes du badass en pagaille, façon Charles Vane. Mais John Silver ou Jack Rackham utilisent plus de leur intellect et de leur côté social que de la force - ce ne sont guère des combattants. Même Flint, dont le secret de sa déchéance montre une facette bien particulière. Barbe Noire (campé par le magistral Ray Stevenson) est lui-même dépeint plus comme un stratège brillant que comme une brute. 

[sherinford]

En effet, on se rend compte très rapidement que la saga Harry Potter aurait dû s'appeler Hermione Granger tant elle sauve la mise de ses camarades dans chaque putain de tome.
Bosseuse, prudente et sérieuse, il est même regrettable que ces qualités soient si souvent tournées en dérision par Rowling pour en faire une rabat-joie. Rappelons qu'elle finit quand même rien moins que Ministre de la Magie.

Oui, je me demande si ce modèle là n'est pas un peu déprimant : on frise la perfection de Martine, en version plus moderne : une "bonne" femme du 21ième siècle se doit d'avoir un emploi bien payé, un mariage heureux, des enfants bien élevés, tout en soignant son look et son régime alimentaire et sportif... Que de pression...

[sherinford]

Je ne peux m'empêcher de citer Lara Croft . Elle était au départ une sorte de macho women with guns, mais dans les deux derniers opus en jeu vidéo à savoir le Tomb Raider de 2013 et Rise of the Tomb raider, le personnage à pris une toute autre dimension.

Dans le jeu vidéo, on peut aussi citer toutes les femmes de la série Uncharted, et notamment Chloe Frazer, très badass dans son genre, et qui a son propre opus dans la série...

Et puis aussi Jade, de Beyond Good & Evil...

Et puis Samus Aran, tellement badass que les joueurs ignorent que c'est une fille...

[WeirdWolf]

Et puis Samus Aran, tellement badass que les joueurs ignorent que c'est une fille...

Seulement ceux qui étaient infoutus de finir rapidement le jeu. Ceci dit, Samus a perdu de sa superbe au fil des épisodes: de femme de l'espace solidement charpentée qui dépasse le mâle lambda d'une bonne tête, elle est passée à un corps d'adolescente fragile (et a même fini par perdre son armure)

[Yusei]

Ceci dit, Samus a perdu de sa superbe au fil des épisodes: de femme de l'espace solidement charpentée qui dépasse le mâle lambda d'une bonne tête, elle est passée à un corps d'adolescente fragile (et a même fini par perdre son armure)

Mouais, dans la version d'origine ce n'était pas Rambo non plus:

[Romain d'Huissier]

En effet, on se rend compte très rapidement que la saga Harry Potter aurait dû s'appeler Hermione Granger tant elle sauve la mise de ses camarades dans chaque putain de tome.
Bosseuse, prudente et sérieuse, il est même regrettable que ces qualités soient si souvent tournées en dérision par Rowling pour en faire une rabat-joie. Rappelons qu'elle finit quand même rien moins que Ministre de la Magie.

Oui, je me demande si ce modèle là n'est pas un peu déprimant : on frise la perfection de Martine, en version plus moderne : une "bonne" femme du 21ième siècle se doit d'avoir un emploi bien payé, un mariage heureux, des enfants bien élevés, tout en soignant son look et son régime alimentaire et sportif... Que de pression...

Dans les romans, Hermione n'est jamais décrite comme particulièrement jolie - au contraire même dans les premiers tomes.