
Alors permets-moi de te donner un conseil : Jackson Elias, on s'en fout. Vraiment. Ce type n'a aucune importance. Il n'est qu'un prétexte à partir à l'aventure. Un MacGuffin sur pattes. Franchement, faut-il vraiment se casser la tête à introduire un personnage, le rendre sympathique aux PJs, justifier qu'il parte subitement faire le tour du monde sur les traces de l'expédition Carlyle (sans rien en dire à ses nouveaux amis investigateurs), tout ça pour revenir se faire éventrer au Chelsea Hotel sans que les personnages joueurs ne puissent rien y faire ? On n'est pas chez G.R.R. Martin !
Donc : tu commences la campagne in media res alors qu'ils enfoncent la porte de la chambre 410. Ils ont à peine le temps de voir le type éventré sur le lit avant se faire agresser par des tarés avec des masques bizarres bien décidés à les tuer aussi. Ils les mettent en fuite, et trouvent plein de papiers sanglants étalés sur le lit. Et quand tes joueurs te demandent qui est le type sur le lit, tu leur dis : "mais c'est une vieille connaissance à vous, Jackson Elias !". Devant l'air interrogatif des joueurs, tu leurs passes l'aide de jeu présentant Elias et les interroge tour à tour : "Et toi, dans quelles étranges circonstances as-tu croisé la route d'Elias ? Pourquoi as-tu répondu sans hésiter à son télégramme ?" Je t'assure que venant d'assister à un meurtre brutal et d'échapper eux-mêmes à la mort, ils auront d'autres préoccupations que de contester leur présence dans la chambre.
Cette introduction à la campagne est testée et approuvée par ma table, et est sponsorisée par Zip l'allume-barbecue. Zip, parce qu'on n'a pas que ça à faire d'aller chercher du petit bois alors qu'on veut juste manger des merguez.