[CR][ItO] Les 5 supplices revisités

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AsgardOdin
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Re: [CR][Into The Odd] Les 5 supplices revisités

Message par AsgardOdin »

Tu m'étonne qu'il ait tremblé..
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Re: [CR][Into The Odd] Les 5 supplices revisités

Message par Carfax »

Le long du fleuve Tigre - Proches alentours de Bagdadi
Fin de journée 

 
Les cahots de la roulotte bercent ses quatre passagers contemplatifs. Au loin, dans leur dos, les toits de la cité de Bagdadi miroitent les rayons solaires d’une chaude fin d’après-midi. Le véhicule suit cahin-caha la berge septentrionale du Tigre en direction d’un petit village de pêcheurs établi aux abords de la vaste cité arabidienne. Après une bonne heure de trajet éreintant, l’apparition d’une petite palmeraie émaillée de quelques cases aux murs terreux en bordure du fleuve annonce une arrivée imminente.  A cette vue, gage d’une fraîcheur salvatrice, les quatre passagers fourbus esquissent un sourire d’apaisement. Enfin, le bled d’Abbossan montre ses contours.

Le négociant Morisson – un homme approchant la soixantaine et au bel embonpoint naissant - s’était confondu en remerciement et, pour preuve, avait offert à chacun un verre de son meilleur Cherry importé à prix d’or de Bastion. L’homme s’était montré volubile en la circonstance en répondant aux questions des investigateurs. La semaine précédente, il avait reçu la visite de ces mêmes vauriens, accompagnés d’asidiens étrangement vêtus. De temps en temps, ces derniers se parlaient entre eux dans leur langue et, au milieu de leur charabia, deux mots revenaient assez souvent : « Fong Lee ». Quoiqu’il en soit, ces gredins l’avaient menacé verbalement pour lui extorquer des informations sur sa clientèle et spécifiquement sur de potentiels artisans travaillant la restauration du bois. Il n’avait rien dit. « Ce n’est pas le genre de la maison ! », s’était-il enorgueilli ! Il était allé trouver la police mais peine perdue puisque ces gredins étaient revenus ce jour avec la ferme intention de le faire parler. Mais il s’était tu une nouvelle fois non sans fierté – bien qu’il soit heureux de l’arrivée impromptue de ses sauveurs – et n’avait point confier l’existence du vieil artisan asidien. Un pauvre fou immigré ici depuis des lustres et qui voue sa vie à sa tâche. Il se sert chez lui – ou plutôt se fait livrer - pour restaurer une antique porte en bois et très finement ornée. Il se nomme Xing Hang et loge dans son misérable atelier situé dans un petit bled de pêcheurs tout proche de Bagdadi. Les questions se tarrissant, Gueding avait accompagné le commerçant auprès des autorités policières pour déposer son agression et le reste de la troupe s'était préoccupé de rendre visite au plus vite à l'artisan.

Image

à suivre...
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Re: [CR][Into The Odd] Les 5 supplices revisités

Message par Carfax »

Bled d'Abossan - Proches alentours de Bagdadi
Fin de journée


Toc.
Toc, toc !

Sur le seuil de la porte de la petite case en terre cuite, le lord tape délicatement avec sa canne sur le mur pour s’annoncer. Derrière lui, ses comparses ainsi que Miss Fang attendent patiemment. La pièce est unique et peu spacieuse, seule une petite lucarne apporte un filet lumineux en sus de la lumière offerte par l’ouverture de la porte. Encombrée de bric et de broc aux pieds de ses quatre murs, tout l’espace central est occupé par une petite porte de bois n’excédant pas le mètre cinquante. Celle-ci est couchée à même le sol sur une couverture protectrice. De dos, ses genoux au sol, recroquevillé sur son œuvre, un vieil homme appose des petites touches colorées avec un fin pinceau. L’artiste, maigre comme un clou et pieds nus, est sobrement vêtu à la mode locale. Il est tout absorbé à son travail.

Toc, Toc, toc !

Richard répète ses coups et toussote. Toujours sourd aux annonces du lord, le restaurateur poursuit inlassablement ses gestes de vas et viens entre ses pots de peintures et son œuvre. « Heum, heum, faites excuses ! » s’exclame Richard accaparant enfin l’attention de l’artiste qui, d’une frêle voix et sans même lui porter un regard, s’excuse « Nous ne vendons rien. Non, non, rien. L’atelier est fermé depuis bien longtemps… ». D’une main, faisant mine de chasser une mouche, il congédie les intrus les invitant à reprendre leur route tout en poursuivant sa tâche.

« Je me permets d’insister. Nous venons précisément pour cette porte, je crois bien. » insiste le lord. L’homme pose son pinceau et se redresse. Petit, sa taille ne doit pas excède de beaucoup celle de son œuvre. D’un doigt maculé de tâches de peinture, il rehausse la monture ferrée de sa paire de lunette aux verres épais qui lui mange entièrement le visage. « Elle n’est point à vendre et, de toutes les manières, point finie » annonce-t-il d’un air attristé.

Désormais dégagé, le lord admire alors le panorama dessiné sur la porte. Celle-ci est entièrement recouverte d’une magnifique fresque. La peinture infiniment détaillée représente une scène de bataille faisant s’opposer des légions humaines à des guerriers étranges montés sur des créatures indescriptibles. Au bas de la composition, le sol est jonché des corps de milliers de soldats. Le cœur de l’œuvre fait s’aligner des troupes prêtes au dernier sacrifice face à la terrifiante menace. À l’arrière-plan, au milieu des silhouettes noires d’arbres décharnés, d’étranges portes élevées selon une illusion de géométrie vomissent un flot noir de combattants qui n’ont plus rien d’humain. L’œuvre bien que troublante n’en est pas moins magnifique et, aux yeux d’un néophyte, semble parfaitement achevée. Néanmoins, en poussant plus avant son regard sur le centre de la porte et les arbres qui y sont peints, il ne faut pas être grand expert pour y distinguer dans la forme circulaire de leurs troncs et branches la possibilité d’y apposé un heurtoir. Les investigateurs n’y résistent point et interroge le vieil homme à ce sujet tout en lui dévoilant l’arcanum.

La vision du heurtoir est un catalyseur. La discussion s’enrichit et le vieil homme se confia. D’abord sur des banalités - oui, Il se procure divers matériaux auprès du négociant Morisson qu’il connait bien et depuis fort longtemps ; oui, il vit ici depuis toujours et ne se consacre plus qu’à la restauration de cette œuvre – puis par des confidences plus intimes : d’aussi loin qu’il se souvienne, il a toujours travaillé les peintures sur bois et son père avant lui et son grand père aussi. Son très grand aïeul, il y a des années, alors qu’il finissait la restauration de fresques sur bois dans un temple mandchoudien reculé, fut guidé par une mystérieuse prédiction provenant des vapeurs d’offrandes faites aux divinités. Elles lui dirent de se mettre en route vers une cité ensablée baignée d’un soleil ardant et que la dernière tâche de sa vie et de sa lignée serait d’y restaurer une antique porte de bois. Il s’exécuta et découvrit l’église abandonnée de Rabban. L’édifice abritait la porte de la prédiction. Elle était donc avérée et il terminerait ses jours à sa restauration ainsi que son fils et le fils de son fils. Mais, si cette tâche prend fin, elle n’est encore terminée et, sans descendance – cruels furent les dieux qui l’en priva –, il se doit de la conclure au plus vite. Sans vue baissant, une profonde tristesse l’accable à l’idée d’échouer de si peu.

Mais toutes confidences ont une fin et celle-ci fut abrupte. Lorsque les investigateurs tentent in fine de convaincre l’artiste de les suivre dans leur quête avec son œuvre, la case de ce dernier est prise d’assaut par des coupe-jarrets. La même bande que chez le négociant à n’en pas douter. Les assaillants essaient de mettre le feu à la frêle structure en jetant en son sein une succession des boules de paille enflammées. Le combat est âpre. Thomas et Richard positionnés à la porte défendent la place au corps à corps. Derrière eux, alors que Meï et le vieux peintre font leur possible pour préserver l’œuvre des flammes, le major lutte contre un malandrin qui tente de tirer sur le groupe à travers la lucarne. Mais la victoire choisit rapidement son camp et désigne les investigateurs qui arrivent à mettre en déroute leurs assaillants tout en ne déplorant que quelques ecchymoses et brûlures bénignes. Bagdadi et ses environs ne sont plus des lieux sûrs ni pour eux, ni pour le vieux peintre et les abandonner au plus vite est l’option retenue. Le soir même, leur aéronef prend son envol vers Shanghaïdi avec en son bord un nouveau passager et dans sa soute une porte aux pouvoirs mystiques. Au loin, Bagdadi, cité du désert, disparaît peu à peu dans la nuit naissante...  
 
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Ici se conclut notre cinquième séance
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Re: [CR][Into The Odd] Les 5 supplices revisités

Message par Sakagnôle »

Toujours aussi plaisant ce CR... ce petit filtre bleu, ces cadres Art Deco.... niveau graphique tu utilises queoua comme beau programme?
Vous ne l'avez sans doute pas remarqué mais j'ai changé mon avatar!
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Re: [CR][Into The Odd] Les 5 supplices revisités

Message par Carfax »

Merci @Sakagnôle !
J'utilise paint.net, conseillé par @Ego' dans le fil dédié aux affiches sur le forum. Franchement c'est simple après quelques essais. Pour obtenir le filtre bleu, j'applique à toute image successivement trois ajustement : "N&B", puis "Sépia" et ensuite "Teinte" à -180. Pour les portraits, j'ajoute un filtre artistique "Peinture à l'huile" avec une granularité de 20 à 50 selon le rendu souhaité. Pour les images, je passe par word sur lequel je pré-écris mes résumés auxquels j'insère mes images. J'ai même fait deux books d'images vintages seules pour Bagdad et Shanghai - à venir dans la suite des aventures - que je donne aux joueurs en début de séances pour qu'ils s’imprègne de atmosphère des lieux et cités visités. Avec Word, j'applique deux filtres directement fournis pour la couleur bleue et la granularité.
 
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Re: [CR][Into The Odd] Les 5 supplices revisités

Message par Sakagnôle »

@Carfax  super merci.... je me suis mis à Paint.net aussi et je commence un peu Publisher....
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Re: [CR][Into The Odd] Les 5 supplices revisités

Message par Carfax »

@Sakagnôle pour le moment paint me comble pour le peu que j’ai à faire. En maîtrisant un chouïa les masques j’arrive à résultat qui me convient. En partie, je dispose accrochées à mon écran les photos grand format des pnjs présents à chaque scène qu’elle soit d’action ou de dialogue. Quelque fois j’y affiche aussi des paysages ou des Maps comme celle de l’intérieur de l’aeronef. C’est vraiment un plus dans l’immersion. Je pêche un peu sur l’ambiance sonore en contre partie car jouant principalement à l’extérieur chez mes joueurs.

Du coup je profite de cet échange avec le sieur sakagnole pour livrer un sentiment sur le scénario. Il est terriblement linéaire pour le moment puisque les PJs vont d’indices en indices bien fléchés les uns vers les autres. Mais à notre table ça fonctionne quand même car un sentiment de course poursuite s’éveille. De plus les pjs commencent à avoir une belle rancune envers Fang Lee car ils accumulent défaites et frustrations au début de l’aventure. Et puis en agrémentant l’histoîre de scènes d’action, la tension reste présente. Par exemple dans le CR précédent, l’attaque chez le vieil artiste restaurateur. Le scénario officiel les suggère même quelquefois comme pour celle-ci par exemple.
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Re: [CR][Into The Odd] Les 5 supplices revisités

Message par AsgardOdin »

Et il est prévu que le scénario s'ouvre après ?
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Re: [CR][Into The Odd] Les 5 supplices revisités

Message par Carfax »

Eh bien pas vraiment puisque il reste une course poursuite. Bon on verra mais avec l’option pulp ça passe bien chez nous...
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Re: [CR][Into The Odd] Les 5 supplices revisités

Message par Sakagnôle »

Je sais que ce n'est peut être pas le lieu mais est-ce que les règles d'Into the Odd fonctionne en Pulp?

C-à-d les combats ne sont pas trop mortel?  (par curiosité les coupe-jarrêts de l'épisode précédent ont quoi comme stat?)

Les PJ arrivent-ils à faire quelques action d'éclat?

Merci d'avance car je cherche qq chose très très léger pour faire du plup année 30 (Nazi Occulte -  courses poursuite - Atlantide ... reliques ^^ etc...); la polyvalence induite par le fait que les héros ne spécialisé tend à me plaire.
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Re: [CR][Into The Odd] Les 5 supplices revisités

Message par Carfax »

Sakagnôle a écrit : jeu. juil. 11, 2019 3:24 pm les combats ne sont pas trop mortel?
Hum...
Alors les coupe-jarrets avaient 10 partout et 1d6 en Souffle. C'est classiquement ce que je prends comme stats pour des gars lambda. Donc ils chutent assez vite car s'ils ratent leur jet de Corps après la perte de leur souffle, ils meurent. Pour les PJs, j'ai autorisé une monté de niveau qui se caractérise par un gain de souffle (1d4 en plus) et potentiellement une augmentation de 1 de leurs caracs (si dépasse leur score avec 1d20). En bref, ils commencent à avoir un petit tampon en Souffle ce qui rend le combat moins mortel et si, par malheur, après une perte de tout leur Souffle, ils ratent leur jet de Sauvegarde, ils ne sont ko ou choqué que le temps qu'un allié les remette d'aplomb. Donc c'est plutôt une perte de temps d'action en fait. Par ailleurs, j'ai une règle perso qui propose d'absorber la totalité d'un coup en échange du gain d'un point de Trauma - pas encore usité par mes joueurs. 
Une fois ceci précisé, la mécanique de ItO apporte une INCROYABLE tension sur les jets de Sauvegarde quand le Souffle est épuisé. Je peux te dire que ça tremble à la table sur certains jets critiques  :mrgreen: !
 
Sakagnôle a écrit : jeu. juil. 11, 2019 3:24 pm Les PJ arrivent-ils à faire quelques action d'éclat?

OUI et reOUI. Surtout par l'usage de leur arcanum. Ces objets magiques sont des pierres angulaires du jeu !
 
Sakagnôle a écrit : jeu. juil. 11, 2019 3:24 pm je cherche qq chose très très léger
En tous les cas, j'use en ce sens des règles de ItO qui collent avec notre pratique du jdr pour ce jeu. A voir si on bascule pas sur FACES la prochaine fois pour jouer du Pulp...On doit se faire un One Shot durant l'était pour en juger...mais perso j'en ai très envie.




  
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Re: [CR][Into The Odd] Les 5 supplices revisités

Message par Sakagnôle »

Merci Beaucoup pour tes retours!


 
Carfax a écrit : jeu. juil. 11, 2019 4:36 pm A voir si on bascule pas sur FACES la prochaine fois pour jouer du Pulp...

en toute modestie je crois que j'avais initié la chose en trafiquant Sherwood ^^
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Re: [CR][Into The Odd] Les 5 supplices revisités

Message par Carfax »

Extrait du journal intîme de Miss Fang

Premier jour à Shanghaïdi

Tristesse. Terrible et profonde tristesse.

Tel est le sentiment qui m’envahit alors que j’écris ces quelques lignes.

Et pourtant, ce matin, à la vue aérienne de Shanghaïdi qui s’offrait à mes yeux lors de notre approche depuis les cieux, j’éprouvais un sentiment d’excitation mêlé de joie à l’idée de retrouver à nouveau ma cité natale. Elle se prélassait dans toute sa splendeur se nourrissant de la chaleur naissante de ce début de journée estivale. En son sein, le Huangpu serpentait sagement pour s’abandonner dans la mer bleutée de Chindi qui lui caressait ses formes. C’était une chance de jouir d’un tel panorama mais aussi de profiter de cette langueur propre aux atterrissages car, une fois à terre, la course poursuite effrénée reprendrait. Et cela ne tarda point. Au sol, Ian et ses deux compères virent me retrouver pour les guider au plus vite en la demeure de feu Landales. Je m’exécutais.

D’inspiration asidienne mais située dans les beaux quartiers coloniaux de la cité, la villa de Lansdales est vaste et constituée d’un seul niveau. Adossée au fleuve parcourant la ville, on peut y accéder depuis celui-ci à l’aide du large ponton qui s’y avance ou bien par la jolie voie arborée à laquelle elle offre sa façade ornée d’une grille finement ouvragée. Celle-ci se présenta toute rouillée à notre arrivée et la haie clôturant la demeure, si parfaitement taillée dans mes souvenirs, était devenue une jungle végétale inextricable.

Pénétrer dans l’enceinte ne fut pas compliqué puisque j’avais emporté avec moi un jeu de clés récupéré à Bastion. Confiant le jeu à Ian et bien que récalcitrante au début, la grille grippée céda bien vite ainsi que la large porte d’entrée de la demeure. Côté fleuve, les volets avaient été déposés ou arrachés. Les pièces étaient ainsi inondées de lumière. Leur intérieur présentait une vision d’abandon et de vide. Elles avaient été visitées et entièrement pillées jusqu’au carrelage de la salle d’eau. Ni œuvre, ni tableau, ni meuble, ni vaisselle, rien, plus rien, il ne restait rien. Cet état de désolation d’une demeure autrefois si majestueuse, si belle, si coquette m’attrista terriblement.

Alors que nous errions de pièces en pièces, Ian entendit les rires d’une enfant provenant de l’atrium. Celle-ci jouait avec une boite métallique sur laquelle elle tambourinait tout en riant. A notre vue, lorsque nous sortîmes à sa rencontre, l’enfant prit peur et, abandonnant son précaire instrument de percussion, fuit en courant vers l’embarcadère où était amarré une petite jonque de pêcheur. A son bord, nous tournant le dos, deux femmes extirpaient de l’eau du fleuve un petit filet. L’une était plus âgé que l’autre, assurément les grand-mère et mère de l’enfant, ce que me confirma rapidement les appels épeurés de la fillette.

Nous sûmes rassurer la miséreuse famille en panique à notre approche. Ses pauvres gens vivant sur le fleuve avaient attendu que l’endroit soit désert pour s’aventurer et tenter de récupérer quelques objets usuels qui pourrait les aider à mieux supporter leur existence. Leur jonque passant et repassant régulièrement sur le fleuve, ils avaient constaté l’inoccupation de la maison. Mais il y a une dizaine de jours, plusieurs hommes – des asidiens tout de noir vêtus – étaient arrivés par le quai pour ne rester que quelques heures avant de repartir. Ces premiers visiteurs sont certainement les séides de Fong Lee croisés à Bagdadi et dont l’un deux s’est retrouvé écroué. Mais ensuite, voilà deux jours de cela, la grand-mère nous apprit qu’un petit cargo s’était amarré à la terrasse pour y rester une journée entière, le temps que son équipage emporte beaucoup d’objets de la maison. Ce n’était pas un navire de Shanghaidi et il battait pavillon nippondi. Ne sachant lire, la grand-mère ne put nous révéler son nom mais elle souleva un indice d’importance : un genre d’hippocampe vert est dessiné sur la cheminée du navire. Après leur départ, d’autres pêcheurs vinrent ici pour glaner quelques restes. Alors la petite famille prit son courage à deux mains et tenta sa chance à son tour.
 
Image
 
Nous les laissâmes pour quitter les lieux. Entre temps Richard et Thomas avaient fouillés la maison. Seul un prospectus annoté de la main de M Lonsdales, retrouvé froissé sur le sol de son bureau, avait attiré leur attention. Ils menèrent aussi une rapide enquête de voisinage qui n’apporta rien de plus. Sur le chemin du retour pour rejoindre notre aéronef, ils étaient bien décidés de retrouver au plus vite cet énigmatique cargo. Avec un peu de chance, le récent durcissement des règles douanières impériales pour quitter Shanghaïdi depuis la confirmation de l’invasion de la mandchoudi par les nippondiens - ce que nous avez appris M Gueding à notre arrivée en Asidi - a pu retenir le navire et l’empêcher de prendre la mer.

Nous le serons très vite. M Gueding est parti s’en informé.

Je suis éprouvée. Et pour ne rien arranger, ce maudit tatouage me brûle.


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Document trouvé par Richard et Thomas
Spoiler:
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à suivre...
Dernière modification par Carfax le lun. juil. 22, 2019 10:03 am, modifié 1 fois.
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Joli !
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AsgardOdin a écrit : ven. juil. 19, 2019 2:29 pm Joli !
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