Après 8 ans de pause jdr, ma bande de potes et moi nous sommes remotivés pour refaire du jdr. On a jeté notre dévolu sur
Wastburg.
Pour la première partie, je voulais un scénario qui soit clos à la fin de la 1ère séance. J'ai opté pour les deux scénarios :
- Tout est bon dans le verrat
- 3 Gamins
Je vous met ci dessous le CR de partie rédigé par 3 des Pjs (sur 5) qui raconte de leur point de vue les faits.
L'intro est de mon fait.
L'équipe est composé de 5 PJ
- Chat Noir
- Groot
- Kallviken
- Godsmur
- Stoll
Chapitre 1 : L’examen
Introduction :
Et voilà, un fois de plus c’est pour ma pomme. Je commence à me demander si je n’ai pas des origines loritaines pour toujours avoir à me farcir cette corvée.
Gemackt s’assoit en face de moi, je connais sa routine. Il a Une bouteille d’alcool de prune à la main. Seule nouveauté, du verrat charcuté pour remplir nos panses sur la table. Gemackt me tend mon godet, j’en profite pour entamer la ripaille. De toute façon, j’ai juste à ouvrir grand mes esgourdes et attendre que Gemackt ait terminé sa diatribe. J’ai bien sa confirmation qu’il y ‘a cinq bleu-bite pour cette fournée. Cinq ce n’est pas énorme. Après l’explosion de la tour et le bordel que cela a foutu, on aurait bien besoin de plus de gardoches. Étonnement, Gemackt semble presque fière d’eux, à moins qu’il ne soit fier de lui car aucun n’est resté sur le carreau.
Je me rappelle pourtant que le mois dernier quand, j’ai aperçu les nouveaux débarqués dans l’arrière-cour, ils ne ressemblaient pas à grand-chose. Ça pleuvait dru ce jour-là, ils étaient tout trempés dans leurs nippes. Ces cons vont me couter trente gelders. J’avais parié avec Vlad que seul deux ne craqueraient pas et que les autres retourneraient fissa téter les mamelles de leur mère. Pas finaud sur ce coup-là, je me fais peut être vieux. A moins que ce soit Gemackt qui se ramollit. Il a la trogne cramoisie ces derniers temps. Il gueule moins aussi. Il va finir tendre comme un veau qui tête. Ce n’est pas bon ça.
On nous remet du pain sur la table, on a déjà descendu la moitié de la bouteille. La prune est dégueu, pas autant que la pisse vendu par les loritains, mais pas loin. Il est temps que Gemackt abrège et que je me taille d’ici. Truchement, j’essaie d’en placer une pour lui sortir une excuse. Peine perdu, Gemackt débite. Faut dire, les pieds nickelés ils ont fait fort. Ils nous ont ramené huit cochons que leur prévôt n’a eu d’autre choix que de nous partager. A la caserne, ils ont marqué quelques points, tous les mondes les appellent les nourrains. Pas sûr que cela leur plaise…
J’apprends tout de même qu’ils ont un peu merdé leur test. Pas de chance, en plus c’était sous les ordres du prévôt Berg. Ils sont dans la mouise. Berg n’aime pas trop que la fiente lui éclabousse ses chausses. Gemackt termine par me dire que les nourrains ont tout de même rôti trois bandits de la bande de Brender. Une bonne chose ça à mettre à leur crédit. On a eu à faire à Brender ici aussi la saison dernière. On y avait laissé un des nôtres.
Gemackt part chercher une nouvelle bouteille, pas radin ce soir le bougre. Malheureusement cela veut dire que je ne suis pas prêt de me tirer d’ici…et de tirer un coup aussi. L’alcool lui monte à la tête ce soir, il me demande si j’ai croisé Julder dernièrement. Gemackt a du entendre aussi que le maester Strink avait accepté de relancer le concours de la montre à pucelle cette année. Ce n’est pas bon pour nous cette évènement, on va avoir encore du boulot supplémentaire. J’espère qu’on aura au moins l’occasion de croquer un peu de la jeune donzelle. Putain dix ans, cela nous ne rajeunis pas.
Le Journal de Chat Noir
Je me dépêche de poser ma plume pendant que je pose ma pêche. Mal à la tête, mal au foie, mal au cul.
Cette teigne de Gemackt m'a passé un ou deux savons à sa manière et j'ai une dent qui bouge. L'enculé. Ça se dit instructeur mais ça ne vaut pas grand-chose et ça comprend que la violence. Alors forcément pour un mec sensible comme moi, on va dire qu’on n’est pas copain. Je vais essayer de le filocher pour trouver sa chaumière. En plus, c'est le beauf d'un prévôt qu'a l'air aussi faisandé que lui : le prévôt Berg. Le plan, c'est de poser la patte sur la belle-sœur et de lui faire pousser la chansonnette sur la famille. Possible que ça intéresse notre maton, le Prévôt Daniel.
Daniel nous avait demandé de faire les commis pour lui. On est parti avec l'équipe habituelle. Godsmur a l'air régulier. J'aime bien aussi Stoll. Il la ramène "il faut faire ci, il faut faire ça. Faut sécuriser la stratégie et blablabla". Mais je l'aime bien quand même. Pour Kallviken, je ne sais pas encore trop. Et Grood a l'air d'être une belle merde. Bref, les pieds-nickelés étaient de sortie. Comme les emmerdes tu les attrapes toujours par ruche entière, on va dire que tout ne s'est pas forcément bien passé. J'ai cogné un ou deux roturiers, de nature fragile. Et au lieu de ramener des rillettes, les collègues se sont pointés avec des cochons. Le mastiff de la bande avait la panse pleine de doigts et de trucs humains. Ça en a touché une à Daniel sans faire bouger l'autre. En tout cas, est-ce que c'est les bagouzes au bout des doigts qu'il a récupéré ou une goutte de bon sens mais on nous a demandé de ramener le porcher. Histoire d'avoir une discussion entre hommes. Sauf qu’on ne l’a pas trouvé… Le cochon s'engraissait dans les cimetières du coin. T'imagines, bien peinard en terre après une chienne de vie, t'es là, tranquille dans le froid de la terre et un putain de verrat te sort du lit pour se faire un petit en-cas sur ta gueule. Cela me fout les glandes, putain. J'aurai bien creusé quelques tombes moi aussi pour faire un peu de caillasse mais me suis dit que ce serait trop d'efforts. On a traîné un peu dans le coin à regarder les mouches voler pis on s'est rentré. Le clébard de Stoll pue le fauve mais ça a été sûrement le plus malin de la bande ce jour-là. J'sais pas trop ce qui faut en conclure. Ah ah.
On s'est comme qui dirait un peu taquiné avec des pontards sur le retour. D'là vermine. Et Daniel nous a passé un genre de demi-savon. C'est quand les huiles arrêtent de te gueuler dessus qu'il faut commencer à s’inquiéter.
Le lendemain, l’instructeur Gemackt nous a fait un examen à sa manière. A soi-disant marné pour son beauf : Berg. J'avais déjà un peu pris dans le foie et sur la tête donc j'ai plus les idées très claires sur ce qui s’est passé mais y'a eu comme qui dirait un genre d'embrouilles. On devait garder un œil sur des branleurs loritains pour des travaux communaux. Le plus grand avait l'air d'être une mauvaise graine donc je lui ai un peu passé le goût du pain. Armand qu'il s'appelle. Ce fils de pute a saigné les deux gamins avec lui en cellule et il s'est volatilisé comme un corniaud de mage. Vrai ! Du coup, je n’aurai peut-être pas dû le cogner autant maintenant qu'il a pris la clef des champs. Je sens que c'est le genre de morveux qui risque de devenir important plus tard. Il a soi-disant volé des bijoux mais y'a un truc qui colle pas. On devait l'amener sur un pont pour réparer les dégâts. Comme les deux autres. Sur les lieux de leur larcin. Sauf que le pont est désert donc Armand n’a pas pu voler les bijoux là. Et c'est le pont cul-de-sac de l'est. Donc le lieu par excellence pour s'en prendre une bonne petite par derrière. Et c'est ce qu’il s’est passé. Stoll a bouffé une porte à pleine dent et Godsmur va sûrement chopper la gangrène. Je m'en suis sorti aux petits oignons. Reste que ce n’est pas clair et je te parie mon gelder qu'on nous a envoyé là parce qu'on est des bleus.
Trop d'histoires de bijoux, trop de fumets de combine. Sûr que Gemackt et Berg nous l'ont faite à l'envers.
Pute vierge ! Faut que je chope l'adresse de Gemackt et que je m'occupe de sa gueuse.
Surement le meilleur moyen de leur faire un chien de leur chienne sur cette histoire.
Le Journal de Kallviken
Dalibor ce faufila discrètement par les toits jusqu'à arriver sur un balconnet. Là, il posa comme à son habitude l'oreille à la fenêtre pour vérifier que la dame n'était pas cuisses écartées en train de se faire ravager par un ou plusieurs porcs. Il venait ici suffisamment régulièrement pour que son visage soit moulé dans la graisse déposée sur la vitre, par les cuisines en contre bas. N'entendant pas de bruit il toqua et attendit. La femme, entrouvrit la fenêtre sans ouvrir les rideaux et passa sa main dans laquelle le blanchon déposa sa missive.
"D'vote fils m'dame"
La femme, comme à son habitude, ne lui décocha qu'un merci et referma la fenêtre. Dalibor restait souvent à rêvasser prêt de la fenêtre en imaginant a quoi pouvait ressembler la mère de Kallviken et parfois ce laissait aller à ses pulsions adolescentes quand un client rentrait en rêvant d'être dans la chambre à sa place. Mais ce soir rien...
La femme ouvrit le pli :
« Ca y est mère, j'suis un putain de gardoche ! C'est tellement la crise qu'il prenne n'importe qui...Pour preuve on a tout foiré lors des exams avec les quatres collègues. Y a Godsmur plutôt sympa comme mec, il utilise sa lance correctement pas comme l'autre Chat noir là. Ce con a failli butter Grood en pensant pouvoir lancer sa lance aussi précisément que quand il écrit son nom dans la neige en pissant. Ça n'aurait pas été une grande perte de toute façon. Enfin, j'dis ça, j'les connais pas vraiment. Et y'a Stoll, le mec s'est pris une poutre lors de notre deuxième mission de tests, je ne pense pas qu'il va pouvoir balader son clébard avant un certain temps.
J'te jure, on faisait les fanfarons devant Gemackt notre l'instructeur. Il disait « vous êtes la car on m'a dit que vous êtes la crème de la crème » ! Ouais c'est ça, à première vue on est de la crème de "marron", chose qu'il distribue très régulièrement. Chat noir a gouté plusieurs fois à sa spécialité. Dans le bain dès le premier jour, allez faire les courses de cochonnaille pour notre prévôt Daniel, j'm’y 'attendais pas, mais ça a débouché sur une enquête de cochon bouffeur de doigts et renifleur de cimetière. J't’avoue que je n'ai pas compris grand-chose à l'histoire à part qu'on a laissé filer le proprio du cochon nécrophage. On a eu beau ce triturer le cerveau avec les collègues, cela n'avait pas de sens de vendre des cochons au prix du normal alors qu'il était blindé de bijoux dans le bide. Peut-être que le mec n'étais tout simplement pas éleveur de cochon mais les capturaient dans le cimetière où il venait pour bouffer. Au final, on n'a pas brillé devant le prévôt mais bon je ne fais pas ce boulot pour ça et Daniel à l'air d'un bon bouffeur de merde.
Le lendemain, on a dû escorter des gamins pour un autre prévôt. Me souviens plus de son nom mais me semble plus intéressant. Dans le genre gagnant-gagnant si tu vois ce que je veux dire. Les gamins avait des travaux d'intérêt généraux...mon cul...J'pensais juste qu'il était innocents et faisaient le sale boulot pour les meilleurs amis du prévôt. Mais dans les trois il y en a un : Armand. Cette raclure m'en doit une, si il a réussis à sortir c'est grâce à moi : bibi, l'idiot qui lui a permis de récupérer un couteau. J'te jure mère, soit ce fils de salauds paie ça dette, soit je le crève pour avoir buté les deux autres mioches. J'dois te laisser j'ai du pain sur la planche si je veux arriver à garder ce boulot et un jour payer ta dette pour te faire sortir ».
Le Journal de Grood :
Ca y est, je suis gardoche ! Ce n’est pas que ce métier me faisait rêver, mais ça devrait m’aider à plumer quelques pigeons supplémentaires dans les tavernes, avoir des filles à l’œil, et une rentrée d’argent régulière. Par contre, les premières missions qu’on nous a confiées m’ont franchement fait chier. Ce n’est pas que je voulais faire des trucs de héros, mais je pensais me le couler douce.
La première mission consistait à aller récupérer de la charcutaille chez un contact de notre prévôt. Je traine un peu sur la route, et en arrivant, je trouve mes compères en train de courir après un cochon ! Je suis arrivé juste à temps pour mettre la main sur le bête, mais pas suffisamment pour aider une bourgeoise, qui s’est fait niaquer les doigts par le porc. En parlant de porc, son mari avait l’air plus embêté pour les bijoux qu’elle avait aux doigts que par l’infirmité de sa femme. On a quand même ramené le cochon au prévôt, accompagné de la pleureuse et de son mari. Devant le bordel, le prévôt nous a demandé de mener une enquête. On a donc ouvert le ventre du porc, qui était rempli de doigts et d’oreilles, garnis de bijoux. On est retourné chercher le vendeur de porc, qu’on a un peu malmené, et qu’on a ramené avec toutes ses bêtes, qui ont finies comme le premier porcs, les bijoux en moins. Ca va au moins nous nourrir la caserne pendant quelques jours. Le vendeur de porcs nous a lâché le nom de l’éleveur de porc, qui vit de l’autre côté du pont. On s’est un peu frotté à ses cons de pontards, mais on n’a pas mis la main sur le gus. J’ai bien retrouvé là où il créchait et tenait son élevage, mais il s’était enfuis. Peut-être que si les autres m’avaient suivi au lieu de picoler dans la première auberge trouvée, on aurait mis la main dessus. Le clébard de Stoll a quand même trouvé d’où venaient les bijoux : Le porc allait manger des bouts de morts dans les cimetières environnants… On a donc fait notre rapport à Daniel. Sans le vrai coupable, et avec la colère du bourgeois, je ne donnerais pas cher de la peau du vendeur de porcs, qui va passer quelque temps à la purge.
La deuxième mission était encore pire que la première. On devait servir de chaperons à trois gosses qui ont fait des conneries, et avaient des travaux de réparation à faire. Cinq gardoches pour garder trois mômes, et on a quand même réussis à merder le boulot ! Les gosses devaient réparer leurs conneries dans une épicerie, une boucherie, et sur un pont. J’en ai profité pour trousser la femme de l’épicier pendant que les autres surveillaient les mômes. Par contre, lors des travaux à la boucherie, le plus grand des mômes a réussis à planquer et repartir avec un couteau. Dans la nuit, il a butté les deux autres gosses, et s’est fait la malle. Le prévôt nous a donc demandé de faire le boulot à la place des gosses, et de réparer le pont. Là-bas, on s’est fait attaquer par une bande de gosses. Cinq gardoches contre des gosses, on les a bien massacrés, même si Stoll a bien failli y rester.