[CR] Watsburg - Journal de campagne

Critiques de Jeu, Comptes rendus et retour d'expérience
benbreval
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Message par benbreval »

Après 8 ans de pause jdr, ma bande de potes et moi nous sommes remotivés pour refaire du jdr. On a jeté notre dévolu sur Wastburg.
Pour la première partie, je voulais un scénario qui soit clos à la fin de la 1ère séance. J'ai opté pour les deux scénarios :
  • Tout est bon dans le verrat
  • 3 Gamins
Je vous met ci dessous le CR de partie rédigé par 3 des Pjs (sur 5) qui raconte de leur point de vue les faits.
L'intro est de mon fait. 

L'équipe est composé de 5 PJ
  • Chat Noir
  • Groot
  • Kallviken
  • Godsmur
  • Stoll                                                                                                           
Chapitre 1 : L’examen
 
Introduction :
 
Et voilà, un fois de plus c’est pour ma pomme. Je commence à me demander si je n’ai pas des origines loritaines pour toujours avoir à me farcir cette corvée.
Gemackt s’assoit en face de moi, je connais sa routine. Il a  Une  bouteille d’alcool de prune à la main. Seule nouveauté, du verrat charcuté pour remplir nos panses sur la table. Gemackt me tend mon godet, j’en profite pour entamer la ripaille. De toute façon, j’ai juste à ouvrir grand mes esgourdes et attendre que Gemackt ait terminé sa diatribe. J’ai bien sa confirmation qu’il y ‘a cinq bleu-bite pour cette fournée. Cinq ce n’est pas énorme. Après l’explosion de la tour et le bordel que cela a foutu, on aurait bien besoin de plus de gardoches. Étonnement, Gemackt semble presque fière d’eux, à moins qu’il ne soit fier de lui car aucun n’est resté sur le carreau.
Je me rappelle pourtant que le mois dernier quand, j’ai aperçu  les nouveaux débarqués dans l’arrière-cour, ils ne ressemblaient pas à grand-chose. Ça pleuvait dru ce jour-là, ils étaient tout trempés dans leurs nippes. Ces cons vont me couter trente gelders. J’avais parié avec Vlad que seul deux ne craqueraient pas et que les autres retourneraient fissa téter les mamelles de leur mère. Pas finaud sur ce coup-là, je me fais peut être vieux. A moins que ce soit Gemackt qui se ramollit. Il a la trogne cramoisie ces derniers temps. Il gueule moins aussi. Il va finir tendre comme un veau qui tête. Ce n’est pas bon ça.
On nous remet du pain sur la table, on a déjà descendu la moitié de la bouteille. La prune est dégueu, pas autant que la pisse vendu par les loritains, mais pas loin. Il est temps que Gemackt abrège et que je me taille d’ici. Truchement, j’essaie d’en placer une pour lui sortir une excuse. Peine perdu, Gemackt débite. Faut dire, les pieds nickelés ils ont fait fort. Ils nous ont ramené huit cochons que leur prévôt n’a eu d’autre choix que de nous partager. A la caserne, ils ont marqué quelques points, tous les mondes les appellent les nourrains. Pas sûr que cela leur plaise…
J’apprends tout de même qu’ils ont un peu merdé leur test. Pas de chance, en plus c’était sous les ordres du prévôt Berg. Ils sont dans la mouise. Berg n’aime pas trop que la fiente lui éclabousse ses chausses. Gemackt termine par me dire que les nourrains ont tout de même rôti trois bandits de la bande de Brender. Une bonne chose ça à mettre à leur crédit. On a eu à faire à Brender ici aussi la saison dernière. On y avait laissé un des nôtres.
Gemackt part chercher une nouvelle bouteille, pas radin ce soir le bougre. Malheureusement cela veut dire que je ne suis pas prêt de me tirer d’ici…et de tirer un coup aussi. L’alcool lui monte à la tête ce soir, il me demande si j’ai croisé Julder dernièrement. Gemackt a du entendre aussi que le maester Strink avait accepté de relancer le concours de la montre à pucelle cette année. Ce n’est pas bon pour nous cette évènement, on va avoir encore du boulot supplémentaire. J’espère qu’on aura au moins l’occasion de croquer un peu de la jeune donzelle. Putain dix ans, cela nous ne rajeunis pas.
 
Le Journal de Chat Noir
 
Je me dépêche de poser ma plume pendant que je pose ma pêche. Mal à la tête, mal au foie, mal au cul.
 
Cette teigne de Gemackt m'a passé un ou deux savons à sa manière et j'ai une dent qui bouge. L'enculé. Ça se dit instructeur mais ça ne vaut pas grand-chose et ça comprend que la violence. Alors forcément pour un mec sensible comme moi, on va dire qu’on n’est pas copain. Je vais essayer de le filocher pour trouver sa chaumière. En plus, c'est le beauf d'un prévôt qu'a l'air aussi faisandé que lui : le prévôt Berg. Le plan, c'est de poser la patte sur la belle-sœur et de lui faire pousser la chansonnette sur la famille. Possible que ça intéresse notre maton, le Prévôt Daniel.
 
Daniel nous avait demandé de faire les commis pour lui. On est parti avec l'équipe habituelle. Godsmur a l'air régulier. J'aime bien aussi Stoll. Il la ramène "il faut faire ci, il faut faire ça. Faut sécuriser la stratégie et blablabla".  Mais je l'aime bien quand même. Pour Kallviken, je ne sais pas encore trop. Et Grood a l'air d'être une belle merde. Bref, les pieds-nickelés étaient de sortie. Comme les emmerdes tu les attrapes toujours par ruche entière, on va dire que tout ne s'est pas forcément bien passé. J'ai cogné un ou deux roturiers, de nature fragile. Et au lieu de ramener des rillettes, les collègues se sont pointés avec des cochons. Le mastiff de la bande avait la panse pleine de doigts et de trucs humains. Ça en a touché une à Daniel sans faire bouger l'autre. En tout cas, est-ce que c'est les bagouzes au bout des doigts qu'il a récupéré ou une goutte de bon sens mais on nous a demandé de ramener le porcher. Histoire d'avoir une discussion entre hommes. Sauf qu’on ne l’a pas trouvé… Le cochon s'engraissait dans les cimetières du coin. T'imagines, bien peinard en terre après une chienne de vie, t'es là, tranquille dans le froid de la terre et un putain de verrat te sort du lit pour se faire un petit en-cas sur ta gueule. Cela me fout les glandes, putain. J'aurai bien creusé quelques tombes moi aussi pour faire un peu de caillasse mais me suis dit que ce serait trop d'efforts. On a traîné un peu dans le coin à regarder les mouches voler pis on s'est rentré. Le clébard de Stoll pue le fauve mais ça a été sûrement le plus malin de la bande ce jour-là. J'sais pas trop ce qui faut en conclure. Ah ah.
On s'est comme qui dirait un peu taquiné avec des pontards sur le retour. D'là vermine. Et Daniel nous a passé un genre de demi-savon. C'est quand les huiles arrêtent de te gueuler dessus qu'il faut commencer à s’inquiéter.
 
Le lendemain, l’instructeur Gemackt nous a fait un examen à sa manière. A soi-disant marné pour son beauf : Berg. J'avais déjà un peu pris dans le foie et sur la tête donc j'ai plus les idées très claires sur ce qui s’est passé mais y'a eu comme qui dirait un genre d'embrouilles. On devait garder un œil sur des branleurs loritains pour des travaux communaux. Le plus grand avait l'air d'être une mauvaise graine donc je lui ai un peu passé le goût du pain. Armand qu'il s'appelle. Ce fils de pute a saigné les deux gamins avec lui en cellule et il s'est volatilisé comme un corniaud de mage. Vrai ! Du coup, je n’aurai peut-être pas dû le cogner autant maintenant qu'il a pris la clef des champs. Je sens que c'est le genre de morveux qui risque de devenir important plus tard. Il a soi-disant volé des bijoux mais y'a un truc qui colle pas. On devait l'amener sur un pont pour réparer les dégâts. Comme les deux autres. Sur les lieux de leur larcin. Sauf que le pont est désert donc Armand n’a pas pu voler les bijoux là. Et c'est le pont cul-de-sac de l'est. Donc le lieu par excellence pour s'en prendre une bonne petite par derrière. Et c'est ce qu’il s’est passé. Stoll a bouffé une porte à pleine dent et Godsmur va sûrement chopper la gangrène. Je m'en suis sorti aux petits oignons. Reste que ce n’est pas clair et je te parie mon gelder qu'on nous a envoyé là parce qu'on est des bleus.
Trop d'histoires de bijoux, trop de fumets de combine. Sûr que Gemackt et Berg nous l'ont faite à l'envers.
 
Pute vierge ! Faut que je chope l'adresse de Gemackt et que je m'occupe de sa gueuse.
Surement le meilleur moyen de leur faire un chien de leur chienne sur cette histoire.
 
Le Journal de Kallviken
 
Dalibor ce faufila discrètement par les toits jusqu'à arriver sur un balconnet. Là, il posa comme à son habitude l'oreille à la fenêtre pour vérifier que la dame n'était pas cuisses écartées en train de se faire ravager par un ou plusieurs porcs. Il venait ici suffisamment régulièrement pour que son visage soit moulé dans la graisse déposée sur la vitre, par les cuisines en contre bas. N'entendant pas de bruit il toqua et attendit. La femme, entrouvrit la fenêtre sans ouvrir les rideaux et passa sa main dans laquelle le blanchon déposa sa missive.
"D'vote fils m'dame"
La femme, comme à son habitude, ne lui décocha qu'un merci et referma la fenêtre. Dalibor restait souvent à rêvasser prêt de la fenêtre en imaginant a quoi pouvait ressembler la mère de Kallviken et parfois ce laissait aller à ses pulsions adolescentes quand un client rentrait en rêvant d'être dans la chambre à sa place. Mais ce soir rien...
La femme ouvrit le pli :
« Ca y est mère, j'suis un putain de gardoche ! C'est tellement la crise qu'il prenne n'importe qui...Pour preuve on a tout foiré lors des exams avec les quatres collègues. Y a Godsmur plutôt sympa comme mec, il utilise sa lance correctement pas comme l'autre Chat noir là. Ce con a failli butter Grood en pensant pouvoir lancer sa lance aussi précisément que quand il écrit son nom dans la neige en pissant. Ça n'aurait pas été une grande perte de toute façon. Enfin, j'dis ça, j'les connais pas vraiment. Et y'a Stoll, le mec s'est pris une poutre lors de notre deuxième mission de tests, je ne pense pas qu'il va pouvoir balader son clébard avant un certain temps. 
J'te jure, on faisait les fanfarons devant Gemackt notre l'instructeur. Il disait « vous êtes la car on m'a dit que vous êtes la crème de la crème » ! Ouais c'est ça, à première vue on est de la crème de "marron", chose qu'il distribue très régulièrement. Chat noir a gouté plusieurs fois à sa spécialité. Dans le bain dès le premier jour, allez faire les courses de cochonnaille pour notre prévôt Daniel, j'm’y 'attendais pas, mais ça a débouché sur une enquête de cochon bouffeur de doigts et renifleur de cimetière. J't’avoue que je n'ai pas compris grand-chose à l'histoire à part qu'on a laissé filer le proprio du cochon nécrophage. On a eu beau ce triturer le cerveau avec les collègues, cela n'avait pas de sens de vendre des cochons au prix du normal alors qu'il était blindé de bijoux dans le bide. Peut-être que le mec n'étais tout simplement pas éleveur de cochon mais les capturaient dans le cimetière où il venait pour bouffer. Au final,  on n'a pas brillé devant le prévôt mais bon je ne fais pas ce boulot pour ça et Daniel à l'air d'un bon bouffeur de merde.
Le lendemain, on a dû escorter des gamins pour un autre prévôt. Me souviens plus de son nom mais me semble plus intéressant. Dans le genre gagnant-gagnant si tu vois ce que je veux dire.  Les gamins avait des travaux d'intérêt généraux...mon cul...J'pensais juste qu'il était innocents et faisaient le sale boulot pour les meilleurs amis du prévôt. Mais dans les trois il y en a un : Armand. Cette raclure m'en doit une, si il a réussis à sortir c'est grâce à moi : bibi, l'idiot qui lui a permis de récupérer un couteau. J'te jure mère, soit ce fils de salauds paie ça dette, soit je le crève pour avoir buté les deux autres mioches. J'dois te laisser j'ai du pain sur la planche si je veux arriver à garder ce boulot et un jour payer ta dette pour te faire sortir ».  
 
Le Journal de Grood :
 
Ca y est, je suis gardoche ! Ce n’est pas que ce métier me faisait rêver, mais ça devrait m’aider à plumer quelques pigeons supplémentaires dans les tavernes, avoir des filles à l’œil, et une rentrée d’argent régulière. Par contre, les premières missions qu’on nous a confiées m’ont franchement fait chier. Ce n’est pas que je voulais faire des trucs de héros, mais je pensais me le couler douce.
La première mission consistait à aller récupérer de la charcutaille chez un contact de notre prévôt. Je traine un peu sur la route, et en arrivant, je trouve mes compères en train de courir après un cochon ! Je suis arrivé juste à temps pour mettre la main sur le bête, mais pas suffisamment pour aider une bourgeoise, qui s’est fait niaquer les doigts par le porc. En parlant de porc, son mari avait l’air plus embêté pour les bijoux qu’elle avait aux doigts que par l’infirmité de sa femme. On a quand même ramené le cochon au prévôt, accompagné de la pleureuse et de son mari. Devant le bordel, le prévôt nous a demandé de mener une enquête. On a donc ouvert le ventre du porc, qui était rempli de doigts et d’oreilles, garnis de bijoux. On est retourné chercher le vendeur de porc, qu’on a un peu malmené, et qu’on a ramené avec toutes ses bêtes, qui ont finies comme le premier porcs, les bijoux en moins. Ca va au moins nous nourrir la caserne pendant quelques jours. Le vendeur de porcs nous a lâché le nom de l’éleveur de porc, qui vit de l’autre côté du pont. On s’est un peu frotté à ses cons de pontards, mais on n’a pas mis la main sur le gus. J’ai bien retrouvé là où il créchait et tenait son élevage, mais il s’était enfuis. Peut-être que si les autres m’avaient suivi au lieu de picoler dans la première auberge trouvée, on aurait mis la main dessus. Le clébard de Stoll a quand même trouvé d’où venaient les bijoux : Le porc allait manger des bouts de morts dans les cimetières environnants… On a donc fait notre rapport à Daniel. Sans le vrai coupable, et avec la colère du bourgeois, je ne donnerais pas cher de la peau du vendeur de porcs, qui va passer quelque temps à la purge.
 
La deuxième mission était encore pire que la première. On devait servir de chaperons à trois gosses qui ont fait des conneries, et avaient des travaux de réparation à faire. Cinq gardoches pour garder trois mômes, et on a quand même réussis à merder le boulot ! Les gosses devaient réparer leurs conneries dans une épicerie, une boucherie, et sur un pont. J’en ai profité pour trousser la femme de l’épicier pendant que les autres surveillaient les mômes. Par contre, lors des travaux à la boucherie, le plus grand des mômes a réussis à planquer et repartir avec un couteau. Dans la nuit, il a butté les deux autres gosses, et s’est fait la malle. Le prévôt nous a donc demandé de faire le boulot à la place des gosses, et de réparer le pont. Là-bas, on s’est fait attaquer par une bande de gosses. Cinq gardoches contre des gosses, on les a bien massacrés, même si Stoll a bien failli y rester.
Dernière modification par benbreval le mer. oct. 02, 2019 9:59 am, modifié 1 fois.
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Cédric Ferrand
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Re: [CR] Watsburg - l'Examen

Message par Cédric Ferrand »

:bierre:
benbreval
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Re: [CR] Watsburg - l'Examen

Message par benbreval »

Merci Cédric.
benbreval
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Re: [CR] Watsburg - Journal de campagne

Message par benbreval »

Deuxième partie, avec 3 PJ de disponible ce soir à la tablée :
  • Chat Noir
  • Kallviken
  • Grood
Cela tombe bien pour Stoll qui se remet encore mal de sa dernière aventure lui ayant laisser une jambe en piteuse état.
Pour ce deuxième scénario, j'ai opté pour celui du 1er supplément, il met les gardoches face à un défi inédit: une femme dans la garde, une prévôte.
Chapitre 2 : Voilà la prévôte
Le Journal de Kallviken
Devenir gardoche c'est comme rentrer dans une maison de passe. Tu y rentres avec toutes les bonnes intentions du monde et tu oublies vite ta ligne de conduite quand tu t'y trouves...
Un coup d'œil rapide à ma droite puis à ma gauche. Grood et Chat Noir sont avec moi, impossible de leur parler, on file à toute barde sur les toitures du quartier du centre. Qu'est-ce-que je fous là, à filer trois escarpes repérés au moment où ils commençaient leur ascension ... Je voulais me la couler douce, rentrer le soir à la caserne sans répondre à d'autres prérogatives que celle d'arriver à survivre dans ce coupe gorge qu'est Wastburg. Résultat des courses, je cavale, non part soucis de justice, mais part esprit de compétition. Le premier zigoto qui en chope un aura le privilège de dire aux autres : allez les gars sortez-vous les doigts, faut pas qu'ils  nous échappent ! Mais surtout, la cavalcade s'arrêterait...moins dangereux. Les trois nervis n'avaient pas l'intention de nous laisser faire, ils prenaient de la distance les fils de salauds. Chat Noir s'accrochait, Grood traînassait et moi ... Pute borgne un groupe de volatiles, pas le temps de s'arrêter. Des pigeons agglutinés, pas le choix je saute, ces bouffeurs de merde sont en train de picorer je ne sais quoi. Ça passe, j'ai gagné du terrain mais devant ca file toujours. La course poursuite prend un tournant qui sent l'accident. Nos cibles viennent de sauter par-dessus ce qui, probablement, s'annonce un obstacle ressemblant fortement au vide. Je prends mes appuis, le vol ce passe bien, jusqu'à un obstacle. Je me retrouve à glisser sans trop savoir comment ni pourquoi, mais je suis en vie. Plus de collègues en vue, plus de problèmes non plus, pourquoi je décide alors de continué à travers les ruelles ? Aucune idée ! Suivant mon intuition vers une destination possible mais inconnue, je me retrouve sur une grande place quartier du port.
« Merde on est plus chez nous ! »
Sur la place, moult commerçants et autres badauds. Au centre, une femme habillée en gardoche...c'est quoi c'te blague ! Elles donnent des ordres apparemment à d'autres gardoches. Quartier de fou celui du port ! Mais pas de temps à perdre sont où mes collègues !  Bas ouais c'est que je m'y suis attaché un minimum à force de trimer dans la fange de la cité, ça créer des liens. Personne en vue apparemment, je me suis surement perdu, après tous, j'ai déjà du mal à me repérer dans mon quartier, alors dans un autre. Après quelques minutes, j'entends un son d'os qui craquent juste derrière moi. C'est l'un des assassins qui vient de faire un saut vers sa terre natale : la rue. Pas beau à voir, mais je n'ai pas vraiment eu le temps d'inspecter la bête avant que l'on me remette à ma place. La gueuse, au centre de la place, est arrivée si vite sur moi que je n'ai même pas eu le temps de vérifier si quelque gelders trainaient au fond de sa poche. Il s'est avéré que la "dame" était frusquée comme un prévôt. Que dire, la queue entre les jambes, je l'ai fermé et dis le stricte minimum. Ce qui m'a juste valu un :
« Vous n'êtes pas d'ici cassez-vous ! 
"Mais m'dame, c'te pignouf la vient de chez nous ! J'ai deux collègues sur les toits encore et deux autres assassins possiblement la haut aussi"
Résultat des courses le temps passant, j'ai retrouvé mes deux collègues. Grood, fidèle à lui-même, enchainant les blagues graveleuses sur le cul de la "prévôte" pendant qu'on la suivait jusqu'à chez l'échevin. Et Chat Noir avec un deuxième trou de balle dans l'épaule gauche obturé par un carreau d'arbalète.  Je n’ai pas trop compris ce qui c'est passez sur les hauteurs, mais ma parole que Chat Noir va enjoliver le truc pour justifier sa blessure.
Ravortel
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Re: [CR] Watsburg - Journal de campagne

Message par Ravortel »

Miam.
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benbreval
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Re: [CR] Watsburg - Journal de campagne

Message par benbreval »

Mettant à contribution (ou de corvée, cela dépend comment on le prend) les PJ pour ses Comptes Rendus, en tant que MJ, j'essaie de montrer l'exemple en systématiquement en rédigeant un du point de vu d'un PNJ. Si dans le premier scénario, j'ai opté pour un PNJ totalement extérieur qui se fait raconté l"histoire, cette fois, je vais utilisé le point de vu de la PNJ principale de l'histoire, à savoir Kasteel.
En off cela sera certainement aussi amusant d'avoir le miroir de leur actions vu de mon coté/celui de Kasteel

Le Journal de Kasteel
 
En me levant ce matin, je ne pensais pas que ce serait aujourd’hui qu’on toucherait le fond. Faut dire que la journée avait plutôt bien commencé. A mon arrivé à l’Echevinat ce matin, je n’ai pas eu le droit à un énième discours de l’échevin comme quoi la garde ce n’est pas pour une femme. Après trois semaines de prise en service, Versheer semble s’être résigné. Il est bien entendu aussi possible que ce soit mes gardoches qui se soient lassé de se lamenter. Ils ont dû comprendre que cela ne servirait à rien.
Les paperasses des affaires courantes de la veille traitées, j’ai rejoint mes gardoches dans l’arrière-cour. Les hommes étaient là. L’échevin m’avait mis à disposition huit gardoches dès ma prise de fonction. Moins que d’ordinaire, mais intelligemment j’ai préféré ne pas le signaler. Je préférais choisir mes combats. J’aurais aimé avoir mon mot à dire en revanche sur les hommes fournis mais, malheureusement j’ai dû faire avec ceux-là.
Job remarqua ma présence, ou plutôt, il comprit qu’il ne pourrait pas m’ignorer plus longtemps. Il battit le rappel. Telles des marionnettes remontées du fond du Puerk, les gardoches se mirent en branle pour me rejoindre. Ils semblaient de plus en plus sales et rouillés.  
  • « Messieurs, aujourd’hui nous sommes affectés à l’est du quartier. Vous avez de la chance, pour une fois on ne verra pas trop de dock ni de bassin de radoub. Nous allons commencer par la place des ramendeurs. Fligen vu que tu fais le malin, c’est toi qui mène aujourd’hui. »
Fligen me regarda à peine, cracha a terre et donna les premières consignes.
Il était environ midi quand nous arrivâmes sur la place. Le soleil tapait dure aujourd’hui. Seule, j’aurais bien ouvert mon gilet de cuir pour me donner un peu d’air, mais avec mes hommes, impossible de faire la moindre incartade. Ils se seraient tout de suite engouffrés dedans. J’avais mal à la tête, les mouettes hurlaient dans le ciel, le bruit sur la place étaient difficilement supportable. Heureusement, ce vacarme n’était, pour une fois, pas synonyme de l’odeur nauséabonde des reste de poissons. La place, de par son activité et son emplacement proche du quartier du centre était plus ou moins épargnée. Fligen commença à séparer les hommes pour aller faire le tour des commerces, brocantes, ateliers et autres friperies avoisinantes. Sous ce soleil de plomb, j’en profitai pour aller me mettre à l’ombre d’un bâtiment.  J’aperçu alors un gardoche que je ne reconnue pas se ruer vers moi. Il gesticulait et hurlais sans que je ne comprenne un mot de ce qu’il disait. Toujours est-il qu’il avait l’air menaçant. Je portais alors la main pour dégainer mon épée…
La journée avait bien commencé…
Des cris retentir soudainement devant moi. Je m’en voulu de suite de mettre laissé distraire et d’avoir sursauté. A une dizaine de  mètres de moi, je vis un homme basculer d’un toit. L’homme ou plutôt ce qu’il en restait gisait au sol, une mare de sang commençait déjà à se former autour de lui.
La journée avait bien commencé…j’étais loin de m’imaginer à quelle point comment cela allait mal terminer.
Le gardoche inconnu était maintenant sur la victime au sol. J’hurlais des ordres à mes hommes pour qu’ils viennent me prêter main forte, puis je dis au gardoche de s’écarter. Étonnamment, il obéit de suite. Je ne pus m’empêcher de penser que c’était bien la première fois qu’un gardoche se montrait aussi respectueux de mes ordres.
Le gardoche (kallviken comme je l’appris un peu plus tard) commença à me débiter à toute berzingue une histoire invraisemblable d’une course poursuite sur les toits de trois assassins qui se termine donc par une chute. Passablement excité,  il ose me dire que les hommes venant de son quartier, l’affaire (et l’homme) lui revient donc. Sur le coup, j’avoue avoir été estomaqué. Comprenez par-là, que ce n’est pas son insolence mais bien le fait qu’un gardoche revendique du travail, et certainement ici un sac de merde bien puant qui ne sera certainement pas gratifiant. Quoi que, reprenant mes esprits, je vois en effet le gardoche en train d’essayer de fouiller le macchabé tout chaud, même pas encore refroidit. Je suis obligé de le menacer pour qu’il s’écarte. Job, que je n’avais pas vu arriver le fait reculé. Il donne des consignes à Fligen et Epoch pour aller vérifier sur les toits. La demande ne venant pas de moi, les deux hommes partent sans trop trainer la patte. Ils ont vite fait de revenir avec deux nouveaux gardoches dont l’un, supporté par Epoch, semble sérieusement blessé.
Ravortel
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Re: [CR] Watsburg - Journal de campagne

Message par Ravortel »

Raah, ben v'la. Une femme prévotte et les rapports qui ne vont qu'à la moitié. J'vous jure... :lol: :bravo:
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benbreval
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Re: [CR] Watsburg - Journal de campagne

Message par benbreval »

La suite va arriver. La prevote est consentieuse et aime faire des enjolivures et mettre de la couleur avant de rendre son travail. Cela s'entend
benbreval
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Re: [CR] Watsburg - Journal de campagne

Message par benbreval »

Chapitre 2 : Voilà la prévôte
Le Journal de Chat Noir
On en était là, à jouer la fée des toits à galoper après des clampins qui ne faisaient pas roturier de la bobine. Kallviken, Bibi et les autres, on en savait guère plus mais quand on est de la Garde, faut bien comprendre qu'on réagit un peu comme un chien de course. Suffit qu'on nous tourne le dos et qu'on nous montre les semelles pour qu'on se mette à courir derrière. Et pour ce qui est de courir, on avait fait notre part. Dans les rues, les ruelles, les venelles et toute la famille. On en était à remettre un coup de collier sur les tuiles de la natale et j'en avais oublié le pourquoi du comment. J'en bavais juste de mettre ma pogne sur la frimousse des trois en noir qu'étaient devant. Et aussi de leur faire avaler leurs dents. On poserait les questions après. Et tant pis si il y'avait eu comme qui dirait un malentendu.
On les a perdus de vue un moment mais au détour d'une chaumière, pas loin d'une cheminée, j'ai mis les quinquets sur un des larrons. Arbaleste en main, mirant la place juste en dessous. J'étais tellement furibard, vrai, j'en avais plus rien à battre. L'hallali carillonnait dans ma caboche et j'ai comme qui dirait jeté de côté le bon sens paysan qui d'habitude me tambourine le palpitant comme le ferait ma bonne maman si elle était pas cannée depuis tézigue tu-le-sais. Un peu chaud de la mimine et du reste, je me jette sur le bougre en lui balançant un couteau à la gueule vu qu'il s'apprête à m'allonger d'un bon coup d'arbaleste. Je sauve probablement ma couenne au passage et prends le carreau dans le gras de la patte pendant que je lui cisaille les guibolles. Y'aurait eu des témoins, on aurait chanté la geste du Chat Noir et de ces grosses couilles mais y'avait personne et le gars est mort quatre mètres plus bas. Pis moi, j'étais dans les choux. Me demande encore si je vais pas finir par faire une fièvre quarte et calancher comme le gars qu'a défaussé toutes ses cartes et qu'a plus qu'à chouiner sa peine.
Le reste, c'est un peu comme avant. Comme un rêve pas drôle, pas joyeux et pas bandant. Mais avec moins d'alcool. Ça se mélange un peu comme un jet d'urine dans le Puerk, en fait. On avait quitté les limites de notre quartier, alors la Garde locale nous est tombée sur le mufle. Sous la forme d'une donzelle tout en mailles et en nichons. Elle nous aboyait sous les moustaches, limite c'était nous les tronches de coupable bons à matraquer. La pucelle tournait autour de moi en me montrant les crocs. Une coudée de bois et d'acier dans l'épaule, je réfrénais un « t'enflamme pas, pétasse ! Moi tu sais je te trouve classe, avec son cul on y arrive aussi... ».
Au final, j'ai fait pire, je crois que je suis tombé amoureux. Ou alors non. Disons que la petite chatte m'avait tellement agacé dans le chaud du moment que je me suis aussitôt mis en tête de lui faire payer son sale caractère à grands coups de reins dans le ventre. Ce qui revient à peu près au même. J'avais envie de mettre un bon coup dedans. C'est comme les amours adolescentes. Ça commence par de la chamaillerie pis ça finit dans la salive et les fluides. Elle savait y faire avec ses airs de garçonne. D'habitude, c'est les femelles qui me mangent dans la main, un vrai aimant à gonzesse le Chat Noir. Mais ça ce n’est pas tout à fait passer comme ça. On a commencé par jouer les chaperons pour la Kasteel. Sur ordre du papa, qu'était Echevin, comme de par hasard. Pis, on a doucement percuté que des types voulaient vraiment sa peau, à la minette.  Moi, je la bouffais du regard, je la suivais comme un chien. Je lui faisais les yeux de Chimène, mais en garçon. Enfin, je me comprends. Je me suis pas respecté, sûr. Mais j'avais le pantalon qui fourmillait de l'intérieur à l'idée de lui faire voir du pays, à la garce. Pis j'avais l'épaule en feu, ça se propageait jusqu'à mon chibre, j'avais des excuses. De ce côté-là, je n’avais pas l'habitude de la résistance, ça me fouettait comme un attelage de canassons. Job et la clique de gardorches qui entouraient Kasteel, c'était de la mauvaise graine pas fiable, ça se voyait de loin. Moi, j'étais vanné et les autres du Centre, on n’était pas au mieux. Ça allait mal tourner, je voyais ça arriver gros comme une maison. Je ne sais plus très bien quand on a commencé à être sûr que le vent tournait. Ptet quand le juge Je-sais-plus-quoi a fait griffer de la paperasse à la fille Kasteel. J'ai vu le vent tourner et le lui ai dit direct à la petite. « Le juge est en train de t'enfler, Madame la Prévôte ». Personne ne signe un truc sans l'avoir lu. D'ailleurs, personne avec un peu de jugeote ne signe quoi que ce soit. Le Chat Noir, il fait une croix par exemple. Plus simple et encore, juste si t'es obligé.
J'ai dormi par moment. Je m'évanouissais debout. Comme un nouveau-né. Je ne faisais pas le fier. La seule chose qui me maintenait debout était l'espoir de coqueliquer avec la petite vierge de service. Ce n’est pas tous les jours qu'on s'envoie un prévôt. Ahah. A un moment donné, on était dans une maison de passe. Chez la mère de Grood. Et après, on était dans une planque parce qu'on avait fait notre addition et qu'on savait bien qu'on avait une prime sur la croupe de Kasteel. Honnêtement je ne le sentais pas. J'ai le don pour éviter les blêmes en général mais là, je n’étais pas au mieux et je me disais qu'on allait prendre notre pain blanc directement dans l'estomac.  Ça a failli. Les gars nous sont tombés dessus presque préparés comme il faut et je crois bien que le croupion de la Prêvote nous a porté chance. On s'est sorti de là je sais même plus comment. Et je me revois tailler le bout de gras avec une lame-à-vendre à minuit dans une ruelle en faisant comme si j'étais en pleine forme alors qu'en fait, bah non. J'ai dû sauver ma peau à ce moment-là. Juste avec des mots. Ça me fout encore des frissons en y repensant. On avait compris depuis un moment qu’on ne s’en sortirait pas par le haut. Fallait combiner. Alors on a combiné un ticket définitif pour la Prêvote. C'était pour de faux mais il nous fallait bien ça pour revoir le jour. Le lendemain ou le surlendemain, on portait la Kasteel en terre, pour de faux. Pour son bien. J'y pense encore. A sa petite fente...
Y'a encore des choses à dire sur son darron mais ce n’est pas important.
Dernière modification par benbreval le mer. oct. 09, 2019 2:19 pm, modifié 1 fois.
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Message par Ravortel »

:bravo:

Ce qui est super, c'est que moi je fais jouer à Nightprowler... Et là on a vraiment la perspective inverse. Wastburg a de bons côtés Bejofa ;)

Il faudrait qu'on échange nos embrouilles respectives :D
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Message par benbreval »

Cest malin, jai acheté la v2 et le guide michelin de Bejofa
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Message par Ravortel »

benbreval a écrit : mer. oct. 09, 2019 2:59 pm Cest malin, jai acheté la v2 et le guide michelin de Bejofa

A cause de moi ?
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Message par benbreval »

Oui tu m'as intrigué
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Message par Ravortel »

Tu pourras faire jouer aux mêmes joueurs les truands et les gardoches :D

Astuce de jouabilité pour Nightprowler V2 : si tu veux que tes joueurs ne soient pas des huîtres paralytiques catatoniques, donne 50 points d'historique au lieu de 20. Par contre j'ai doublé les coûts des avantages et des défauts (donc jusqu'à +/-10 au lieu de 5), et limité les nombre de cercles à (valeur de base+3). De ce rééquilibrage, on crée des truands qui ont quand même un ou deux trucs possibles sans pour autant de prendre pour des James Bond de la truanderie (le défaut de la V1). Ne jamais oublier de mettre la pression sur ceux qui sont recherchés dès qu'une patrouille passe par là (régulièrement, je coupe les discussions de mes joueurs par un "patrouille" et la moitié du groupe se jette dans la première impasse venue).
Je recommande donc à tes gardoches de systématiquement contrôler les impasses. :D
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Message par benbreval »

Je pense plus m'en servir comme inspiration
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