Cryoban a écrit : ↑jeu. avr. 30, 2020 2:03 pm
1.)
Quoi que c'est ?
Le Fer et le Froid par @Khelren
2.)
Vous en avez entendu parler où pour la première fois ?
Sur son
Tipee
4.)
Vous pensiez trouver quoi ?
Un jeu permettant de jouer de l'espionnage façon John le Carré dans une ambiance de guerre froide mode Nucléaire post-sixties
5.)
Vous avez trouvé quoi ?
Un jeu d'espionnage qui ressemble bien à ce que j'imaginais mais qu'on peut facilement exploiter dans plein d'autres contextes du Medfan à la SF en passant par l'historique. Le jeu est transposable à peu près en l'état ou alors pour les puristes il faut juste renommer les archétypes et mettre à jour les anachronismes et autres trucs du même genre, mais si vous êtes du genre improvisateur vous pouvez y aller comme ça.
Ce qui a attiré mon attention c'est que le jeu utilise les mécanique de
Blades in the Dark (dont le SRD a été traduit en VF par le même Khelren) . BitD fait parti de ces jeux qui m'ont fait rêver lors de leur développement, que j'ai utilisé avec bonheur lors du lancement de ma campagne et qui m'a essoufflé totalement sur la durée au point que je l'ai remisé.
Avec
le Fer et le Froid, l'auteur a conservé l'ossature de BitD et de nombreux point qui donnent sa saveur au système (le fonctionnement des PJ, l'absence de planification et de scénario proprement dit, la cartographie relationelle, les conséquences narratives à gérer, les horloges etc.) Mais il a taillé dans le gras et a retiré de nombreux sous-systèmes et mini-games de BitD qui venaient encombrer la partie narrative et qui finissait avec la progression des personnages et de leur gang par occuper presque tout l'espace, en tout cas à ma table de jeu.
Alors la phase de gestion n'a pas disparu, mais elle est grandement simplifiée et me donne l'impression qu'elle est là pour être un support à la narration. Là ou à BitD elle peut devenir centrale si vous avez des joueurs un tant soi peu optimisateurs ou platistes
Les profils des archétypes sont très représentatifs de ce qu'on trouve dans la littérature et la fiction du genre, tout le monde trouvera facilement des repères. Chaque archétype de l'équipe d'agents est bien distinct des autres et induit des comportement différenciés ce qui permet d'utiliser des stratégies variées pour traiter une cible.
Le jeu à la même force ou faiblesse que BitD, il perd de son intérêt en mode de jeu one-shot et gagne à être jouer en campagne puisqu'il propose une pyramide de conspiration (qui rappelle dans l'idée celle de Night's Black Agents) pour schématiser l'adversité au travers de ses ressources matériels et humaines. J'ai apprécié le fait que Khelren passe un peu de temps à expliquer comment construire la pyramide et surtout comment gérer la progression des agents sur cette pyramide avant d'en atteindre le sommet et abattre leur nemesis.
Petite cerise sur le gâteau, un setting est proposé avec le jeu: Berlin à l'époque du Mur ou juste après sa chute en 1990. C'est très succinct mais ça caractérise quelques éléments clefs de la ville de l'époque et il y'a aussi une présentation rapide des principaux services qui opèrent dans la ville. Ayant été en poste à Berlin dans ces années charnières, ces clichés m'ont rappelé quelques souvenirs ...
aah les anciennes lumières nocturnes de Charlottenburg, on en parle jamais assez!
7.)
En conseilleriez vous l'achat ?
Oui carrément si vous êtes un aficionado des romans et films d'espionnage de l'époque où on savait apprécier un Russe blanc sous la menace des Rouges, c'est un petit jeu qui vous mènera loin. Par contre si vous n'y connaissez rien ou pas grand chose, le contenu en terme de background risque rapidement d'être insuffisant et vous ne serez pas guidés.