Joué comme MJ hier soir (Miro + Discord) le très bon scenario de la VF de RuneQuest : aventures en Glorantha. C'est la troisième fois que je le fais tourner (avec trois systèmes différents) et ça fait toujours aussi bien le job. Je suis content de la manière dont mon système maison "Cœur de Runes" a fonctionné hier, et les retours et critiques des joueurs m'ont donné des pistes intéressants pour continuer à l'affiner.
Comme c'est la troisième fois, on va faire non pas un mais 3 CR !
Trois destins du clan Namolding.
Quand les sages du Harshax compilèrent les textes populaires sur les contes et racontars de la guerre des héros, ils tombèrent sur maintes versions de « Quand l’esprit faillit », parfois aussi appelé « Comment le clan Namolding fut sauvé. »
Dans une des versions, les principaux protagonistes de l’histoire sont Varangor « Tonnerre d’Orlanth », Argor du corbeau et Mirash l’illusoire, quand il se prenait pour le Sonneur des dieux.
Quand le clan des Namoldings est sauvé, et que leur wyter est débarrassé de la folie lunaire, le clan devient un des plus fervents défenseurs de la cause du Sartar libre. Ses hommes et ses femmes sont inspirés par le souffle d’Orlanth et les vents de la révolte, et ne craignent pas la mort. Nourris par une haine implacable de l’empire lunar, ils joueront un rôle clé dans les grandes batailles à venir.
Cette histoire est la favorite des guerriers et des chefs, car Varangor, Mirash et Argor furent amenés à jouer un rôle magique et politique majeur dans l’histoire de la Guerre des Héros, et qu’elle introduit de nombreux exploits guerriers des intrépides Namoldings.
Une autre version présente comme héros la cane Kyrtia Lamerouge, Hardessa la péremptoire, Rastaric le pâle, Sarodal l’ambigu et Brod le laboureur.
Quand le clan des Namoldings fut sauvé, il se retrouva béni par la naissance de nombreux prêtre puissants dans la magie d’Orlanth, et par l’émergence de puissants guerriers adeptes d’Humakt. Le clan se montra par la suite particulièrement protecteur envers ses voisins et amis et fut très apprécié pour son soutien en temps de guerre. En temps de paix, par contre, ils restèrent dans la mémoire en tant que « cousins à plaisanterie », avec toujours une blague à raconter, une imitation ou un calembour au coin de la bouche. Et beaucoup les trouvèrent pénibles pour cette raison.
Cette histoire est la favorite des paysans, car le plus constant des héros fut Brod le laboureur, qui traça son chemin, imperturbable, pour sauver les Namolding tandis que les personnages plus nobles échouèrent à un moment ou un autre de la quête. Les enfants adorent y entendre les facéties de Sarodal le clown eurmali, en particulier comment il transforma la douleur en plaisir ou se déguisa en vomieuvre.
Une troisième version parvenue jusqu’à nous met en scène la même Kyrtia Lamerouge, cane humakti, Jarollar le chasseur à la belle voix grave et Kenrella fille de Yana, prêtresse de la terre.
On nous y décrit cette fois un clan Namolding régénéré, rempli d’harmonie et d’amour, prenant grand soin de ses enfants et très accueillant et hospitalier. Le clan était cependant capable de puiser dans ses instincts les plus sauvages quand il s’agissait de se défendre ou de défendre ses amis. Les bouilleurs de sirop du clan prirent l’étrange habitude de chanter aux arbres pour qu’ils donnent plus de sève et la qualité de leur production fut bientôt célèbre dans tout le Sartar. La jeune Orndarna, qui passa son initiation tout en secondant les héros confirmés, devint quelques années plus tard la plus jeune cheffe que le clan aie connu, et le première femme chef des Namoldings depuis plus d’un siècle.
Cette histoire est la préférée des bardes, car elle contient de nombreux passages chantés qui devinrent des airs très populaires par la suite (« Hé ho, hé ho, on chante pour les bouleaux » et « Tout le monde peut chanter, sauf les canards de la mort »).