Rufus51 a écrit : ↑jeu. sept. 21, 2023 3:03 pm
J'avais pas spécialement des envies de Old School, plutôt de changement, mais là ce fût juste un échec.
Pour moi, il y a un grand malentendu qd on découvre l'OSR car les changements que ces jeux apportent ne sont pas écrits dans les bouquins de règles. Comme l'écrivait
@OSR : Osr ne Signifie Rien. C'est juste une étiquette dont il suffit de se revendiquer pour en faire partie.
Même s'il y a autant d'exégèses des règles et des procédures OSR que d'intervenants (les mirifiques revues
Knock te donneront un aperçu du foisonnement créatif de la communauté OSR), on retrouve qd même qq invariants ; je te renvoie au
Principia Apocrypha si tu ne le connais pas déjà.
Jouer à l'ancienne relève plus de ce qui se passe autour de la table que de l'application stricte des règles.
Ce que ça a changé dans ma manière de jouer :
1) l'objectif de la partie, c'est avant tout de discuter, de se raconter des trucs. C'est seulement lorsque rien d'amusant ou pertinent n'a été proposé, lorsque le
Player's skill n'a pas été suffisant, qu'on lance les dés. C'est cet aspect social du jdr qui me plait et que je cherche à valoriser, plutôt que le fait de lancer des dés.
2) avoir des règles anémiques oblige à caractériser son personnage autrement que par la technique. Paradoxalement, j'ai tjs trouvé que plus les fiches de perso sont sobres, on est plus investi dans le
roleplay. On soit chercher des moyens autres que techniques pour caractériser son PJ : on lui donne un accent, des habitudes bizarres, un accoutrement à la con, etc
3) les PJ sont souvent faibles par rapport à l'opposition et surtout, se battre ne permet pas de gagner des xp. J'applique strictement la règle 1 PO = 1 XP. Du coup, on évite le plus souvent les combats. On fuit ou on finasse => cf point 1 ci-dessus.
4) je mets en avant l'exploration. Qd je suis MJ, je ne suis pas un conteur, je n'ai pas d'histoire à raconter. Je gère un monde dynamique ; je conçois des obstacles, des challenges ; j'incarne les figurants ; je m'efforce que tout ça soit constant et cohérent (plus précisément je respecte la logique du monde fictif qui sont souvent WTF). Si histoire il y a, elle découle des actions des PJ. Et cela me permet d'être joueur aussi, de pouvoir être étonné par le déroulement des événements.
5) enfin, j'ai fini par m’accommoder des règles avec plein de trous dans la raquette car elles participent, aussi mal branlées qu'elles soient, au plaisir de jeu. Ce qui se passe durant la partie est aux mains : 1) des joueurs qui proposent leurs idées 2) du MJ qui décide des suites à donner 3) du résultats des dés qui sont d'autant plus impactants qu'on ne les lance qu'en dernier ressort, parce qu'on n'a rien de mieux à proposer. Je fais tous mes jets devant les joueurs (je joue d'ailleurs sans écran) et les dés participent à l'imprévisibilité du récit (et renforcent cette impression d'être joueur moi aussi).
Orlov a écrit : ↑jeu. sept. 21, 2023 2:36 pm
une bonne partie OSR c'est d'abord un bon setting
Je pense que c'est avant tout des joueurs qui acceptent de mettre leurs PJ dans la mouise. Tu auras le meilleur setting du monde, si tes joueurs sont pusillanimes, on se fera chier dans la campagne.
Pas de roleplay, ça ralentit les combats.