Dr Hiatus a écrit : ↑ven. févr. 09, 2024 11:09 am
Mais je me demandais si, yavait pas des surfaces qui chauffent plus facilement que d'autres ou qui retiennent plus longtemps la chaleur, ce qui feraient que si ya une région plus chauffée un moment qui garde plus sa chaleur, elle monte toutes les moyennes alors que le refroidissement ailleurs a été plus rapide.
Alors effectivement, la réalité est un poil plus complexe. J'ai mélangé température et chaleur, qui sont synonymes dans le langage courant, mais sont des choses différentes en physique.
La chaleur, c'est une quantité d'énergie thermique, exprimée en joules (J) ou en calories (cal). La température, c'est l'état d'agitation de la matière qui donne la sensation de chaud et de froid.
Par exemple : si on met le four thermostat 6, on chauffe à 180 °C. On peut mettre la main dans le four —
sans toucher les parois — sans problème. L'air à 180 °C contient assez peu d'énergie et donc ne provoque pas de brûlure.
En revanche, si on fait bouillir de l'eau, la vapeur est à 100 °C. Si on met la main au-dessus de la casserole, on va sentir la sensation de brûlure : la vapeur d'eau à 100 °C contient beaucoup plus d'énergie que l'air à 180 °C.
Et donc, un mètre cube prairie (terre arable + herbe + vers de terre) à 10 °C ne va pas contenir la même quantité d'énergie qu'un mètre cube de sol rocheux nu à 10 °C.
Ensuite, les surfaces réfléchissent plus ou moins la lumière, et la lumière réfléchie ne chauffe pas (effet albédo) : du calcaire blanc va absorber moins d'énergie que du basalte noir.
Et puis il y a la couverture nuageuse : elle réfléchit la lumière donc limite le réchauffement, mais piège le rayonnement du sol donc ralentit aussi le refroidissement. D'ailleurs, les traînées de condensation des avions jouent un grand rôle dans le réchauffement climatique (un vol n'a pas le même impact le jour où la nuit, par temps humide ou temps sec), les particules fines nous pourrissent les poumons mais réduisent l'ensoleillement et donc le réchauffement
