[CR] COPS - Au nom de l'agua

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Altay
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Séance 34 - Real N**** Roll Call (deuxième partie)

À l'étage de la villa de Mongoro, Foley et Plume rencontrent Roland Smiles, a.k.a Roland New. Cet afro-américain adepte du bling ultime, manteau de fourrure, bagouzes aux doigts et chaînes en or, a fait fortune dans la production musicale et a mis le pied à l'étriller à plusieurs jeunes pousses du rap californien. Il connaissait bien Shankar, pour avoir produit ses deux premiers albums. Les deux hommes se sont séparés à la fin de son contrat, Shankar reprochant à Smiles d'avoir cédé aux pressions d'Universal de sortir des sons plus consensuels. La brouille a duré plusieurs années mais selon Roland, « l'eau a coulé sous les ponts ». Il faut croire qu'il dit vrai puisqu'il est de fait l'exécuteur testamentaire de Mongoro. Le mobile financier ne saute pas aux yeux, puisque le rappeur fait don de la majorité de sa fortune à des associations de quartiers, notamment à Compton et Watts, où il a grandi. Interrogé par Foley, Roland dresse un portrait curieux du rappeur. Il a trempé dans quelques affaires louches dans sa jeunesse et était membre d'une petite bande de Watts affiliée aux Bloods. S'il a été arrêté à plusieurs reprises, il n'a pour autant jamais fait de prison et Roland ne pense pas qu'il soit une cible pour les Crips, Marcelus n'ayant jamais vraiment gravi les échelons du gang. Il est possible que quelqu'un ait déterré des squelettes de son placard et l'ait fait chanter mais si c'était le cas, le rappeur en aurait parlé. Les maisons de disques californiennes ont l'habitude des musiciens au passif lourd et n'hésitent pas à faire appel à de la sécurité privée ou des détectives si nécessaire. Il n'a par ailleurs qu'une consommation festive de la drogue, et son plus grand secret restait son homosexualité, qu'il a révélé au grand jour il y a déjà six mois. Reste donc une interrogation : la fixation de Mongoro au sujet du Petit Port. Le producteur reconnaît que Shankar avait une obsession sur ses « origines ». Le rappeur a grandi dans des foyers et a dépensé des milliers de dollars en tests ADN, enquêtes généalogiques et détectives privés pour tenter de retrouver ses parents. Roland ignore si Marcelus a découvert quoi que ce soit, mais c'était une préoccupation existentielle chez lui. Les flics remercient le producteur pour ces informations. En quittant la villa, Foley en profite pour demander au garde du corps si Mongoro a déjà mentionné ses parents, mais Aaron indique que le rappeur n'était assez proche de lui pour se confier à ce sujet.

À Duarte, Polenco ne se tourne pas les pouces et aide Gastro à prendre les derniers témoignages du voisinage. Après avoir fait le point par radio avec leurs collègues, Rambla et Weasel décident de continuer à mettre la pression à Freddy Smithers. Vu que les COPS n'en démordent pas, le tenancier commence à lâcher du lest. Il continue à affirmer avoir appelé la police « quelques minutes » après la découverte du corps, ayant eu peur de se faire accuser du crime. Il maintient que c'est la patrouille qui a mis près d'une heure à arriver. Sentant que Smithers cache encore quelque chose, Amos lui demande où se trouve sa fille et s'il peut lui poser des questions. Freddy refuse d'abord puis plie, expliquant que Mindy est au collège mais qu'elle sera au restaurant en fin de journée.

Les flics se retrouvent au commissariat de Temple City pour faire le point et consulter les journaux d'appels. La sergente de garde leur signale que le central a envoyé pour eux le rapport de la balistique concernant la balle retrouvée dans le mur. Mongoro a été abattu d'une balle de .38 special. L'arme n'est pas identifiée, en revanche l'angle du tir indique que le tireur est droitier, d'une taille inférieure à la moyenne. Le rapport d'autopsie confirme que le coup a été tiré à bout portant. Du côté du central téléphonique, l'horodatage des appels confirme le témoignage de Freddy : l'appel a été reçu à 02:23, soit presque un quart d'heure après le coup de feu. Les COPS supposent que Freddy a arrangé le coup en faisant quitter les lieux sa fille avant d'appeler les flics. Le livreur du Petit Port se présente à la station pour donner son témoignage. Mahmoud, jeune homme aux cheveux ébouriffés conduisant un scooter anémique, explique qu'il était là au moment de l'incident. Il fumait une clope à l'extérieur quand il a entendu quelqu'un crier puis un coup de feu venant des cuisines. Il a ensuite aperçu un homme masqué s'enfuir sur une grosse moto, genre Harley, qui a disparu avant qu'il puisse réagir. Les flics doutent un peu de ce témoignage qui ne concorde pas vraiment avec les éléments récoltés jusque là. Et à juste titre : Mahmoud confesse que c'est Freddy qui lui a demandé de raconter cette petite histoire pour protéger sa fille Mindy... et son petit copain Paolo. En effet, Paolo est souvent dans le resto jusqu'à tard le soir. Il ne fait pas grand chose (le jour non plus d'ailleurs) mais tient compagnie à la fille du patron. À 15 ans, Paolo semble un peu jeune mais Foley questionne Mahmoud sur ses possibles accointances avec les Bloods. « Impossible » répond le livreur, qui affirme que le quartier est plutôt considéré comme un territoire Crip.

Retour donc en restaurant en fin de journée. Malgré l'opposition initialement de Freddy, les flics obtiennent de sa part la permission d'interroger sa fille. Encouragée par le regard désapprobateur de son père, elle raconte toute l'histoire. Vers 1h30 du matin, alors qu'elle servait les clients du soir qui s'occupent du nettoyage des bureaux de Downtown, elle a vu un inconnu rentrer dans le Petit Port. Elle ne l'a pas reconnu immédiatement car il portait un sweat à capuche et une doudoune, mais elle a aperçu ses bagues. Paolo aussi. Après qu'il ait commandé un sandwich, son petit copain, pas bien futé, a émis l'idée de braquer ce type mal à l'aise qui ne vient de toute évidence pas du quartier. Mindy a trouvé l'idée idiote mais n'a rien dit, pensant que c'était une plaisanterie. Après une demi-heure, l'inconnu l'a alpaguée pour lui demander s'il était possible de parler à Freddy Smithers. Mindy lui a dit qu'il était dans la cuisine et l'homme s'y est rendu. Elle ignore ce qui s'est passé ensuite. Freddy, consterné, explique aux COPS qu'il a retrouvé l'homme avec une balle dans le crâne. Il a fait sortir les clients, retrouvé le revolver dans le couloir, qu'il a nettoyé et jeté dans une poubelle avant d'appeler la police quand une fois son restaurant vide. Les flics lui épargnent le sermon et se content de demander où l'on peut trouver ce fameux Paolo Saintfleur. Ni Freddy, ni Mindy ne savent où il se cache et il n'a donné aucune nouvelle. Toutefois les deux adolescents se retrouvaient régulièrement devant le parc de la School of White Magic sur Temple Street, une école enseignant la "magie bénéfique" que Paolo s'était vanté à plusieurs reprises de pouvoir visiter comme il veut. La localisation de son téléphone confirme qu'il est à proximité. Avant de se mettre en route, Foley suggère tout de même à Eddy sur l'importance qu'aura son témoignage en cas de procès, et d'envisager que Mongoro soit venu le retrouver car il soupçonnait avoir un lien de parenté avec lui.

Voilà donc les COPS débarquer en milieu de soirée devant la fameuse école, une grande bâtisse blanche à l'architecture coloniale. Foley reste au volant de la patrouilleuse, Gastro et Rambla sécurisent les environs pendant que Plume et Weasel s'avancent vers l'imposante double porte d'entrée.
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Altay
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Séance 35 - Real N**** Roll Call (troisième et dernière partie)

Gastro et Rambla évaluent les environs de la School of White Magic et constatent que plusieurs gangers rôdent aux alentours et observent le bâtiment avec attention. Plume et Weasel se présentent à l'entrée, où un homme âgé se présentant comme le concierge leur ouvre la porte. Étonnamment l'école semble encore ouverte la nuit et les flics aperçoivent de la lumière à l'intérieur. Le concierge est surpris de recevoir la visite de la police et mène les COPS à Madame Selby, la « questrice » en charge des lieux. C'est une femme jeune aux longs cheveux noirs, vêtue d'un châle coloré et portant de nombreuses breloques et colifichets au cou et aux poignets. Son attitude mystique déplaît à Plume, qui souhaite en venir au fait. Madame Selby ne cache pas que le concierge a trouvé Paolo, qui s'est introduit sans permission au sein de l'école la nuit précédente. Elle l'a recueilli et affirme l'avoir « soigné ». Lorsque Weasel et Plume arrivent dans le dortoir où se trouve Paolo, l'adolescent est parfaitement calme. À vrai dire, les flics le trouvent dans un état second et se demandent s'il n'a pas été drogué. Weasel demande à Paolo de les accompagner au commissariat sans faire d'histoire. D'une fois suave, Madame Selby l'invite à passer de sa protection à celle de la police et le jeune homme accepte sans broncher.

Cependant, à l'extérieur, Foley, Gastro et Rambla constatent que plusieurs hommes armés se préparent à intervenir. Visiblement, les gangers attendaient que Paolo sorte et s'apprêtent à tendre un guet-appens aux collègues à l'intérieur. Prévenu par radio, Weasel, encore dans l'école, fait enfiler sa veste de COPS à Paolo tandis que Plume lui laisse son pantalon pour le protéger en cas de grabuge et le rendre moins repérable. Constant leur préoccupation, Madame Selby assure aux flics que rien ne pourra leur arriver dans son sanctuaire. Gastro et Rambla se mettent en position pour prêter main forte tandis que leurs collègues s'apprêtent à sortir. Alors que les flics poussent les portes, une intense lumière émane de l'intérieur de la School of White Magic. Les gangers, déjà nerveux, prennent peur et se dispersent, permettant aux COPS de rejoindre la patrouilleuse où Foley et le détective Polanco les attendent.

Alors que les COPS arrivent au central, Plume constate que son bureau a été retourné. Ses affaires sont dispersées au quatre vents, sa plante en pot est éclatée sur le sol et son écran d'ordinateur est ruiné. Proc' et Huggy sont en train de passer le balai, expliquant que Homer la cherchait. Puisqu'il n'a pas trouvé Junko, il a défoncé son bureau dans un accès de rage. Padre et Baron se sont interposés et Padre s'en est pris une en pleine poire et s'est fait ouvert l'arcade sourcilière. Tandis que Polenco et Rambla s'occupent de booker Paolo et que Weasel et Gastro aident Plume à ranger, Foley descend à l'infirmerie pour voir Padre. Ce dernier a un beau cocard mais a au moins une bonne nouvelle : Fulton a été contrainte de mettre à pied Homer avec effet immédiat en attendant les conclusions de l'enquête du SAD. Fatigués, les COPS rentrent chez eux au beau milieu de la nuit.

Mardi 1er mars 2033.

Avant de commencer sa rotation, Foley rend visite à la cheffe adjointe Tania Lamey, en charge du bureau des ressources humaines du LAPD. La bonne amie de son père lui confirme qu'Homer est un élément problématique depuis longtemps. Elle conseille à Douglas de ne pas trop s'attacher au COPS, sans pour autant confirmer ou infirmer une éventuelle dissolution.

De son côté, Rambla est tiré du lit par l'officier Benamid. Ce flic bedonnant est sergent de ville au commissariat du Historic South Central, et est accessoirement le voisin de Rambla. Visiblement, le cousin de Benamid a été retrouvé mort quelques heures plus tôt. La police affirme qu'il s'est suicidé après avoir empoisonné ses deux enfants. Benmiad refuse de croire à cette histoire et supplie Amos de jeter un œil pour laver l'honneur de sa famille. Amos lui promet de passer y faire un tour s'il a le temps.

À leur arrivée au COPS pour le début de la rotation, les flics constatent que les services logistiques ont monté un nouveau bureau pour Plume, fait exceptionnel lorsqu'on sait que le percolateur a mis plus de deux mois à être remplacé. Dans l'aquarium, le détective Polanco débriefe avec la lieutenante Fulton, sûrement pour donner son avis concernant l'enquête. Les flics profitent de ce temps pour clore le dossier Mogonro. Le bilan sanguin de Paolo est revenu négatif, pourtant l'adolescent est toujours aussi asthénique. Interrogé par Foley, il avoue sans rien cacher : il espérait braquer le rappeur pour lui soutirer ses bijoux. Lorsque Mongoro a refusé, il a paniqué. Ses mains tremblaient et le coup est parti tout seul. Douglas a l'impression que l'adolescent est étrangement détaché de son récit, comme si les 24h qu'il avait passé à la School of White Magic l'avaient plus marqué que le meurtre de Shankar. Pourtant, d'après ce qu'il dit, il a simplement passé du temps à « discuter » avec Madame Selby. Il signe sa confession sans hésitation, et Foley se contente de mettre une note recommandant une expertise psychiatrique.

Pendant ce temps, Weasel traîne à proximité de la photocopieuse pour épier la conversation entre Polanco et Fulton. Le bilan semble positif et Polanco a constaté que les COPS sont efficaces et volontaires, même s'ils peuvent parfois se disperser. Dans la conversation, Fulton mentionne qu'il faudra un nouveau sergent pour l'unité, puisqu'Omerta a été muté et qu'Homer risque ne pas revenir. La lieutenante semble avoir envisagé Weasel, et Polanco n'est pas contre : il est même étonné qu'un détective avec autant de carrière soit aussi bas dans les échelons. Louis, interessé, commence à son renseigner sur le concours de détective-sergent.

Alors que les COPS finalisent la transmission de leur dossier au bureau du procureur, une visiteuse se présente pour eux à l'accueil. Il s'agit de Mia Stevens, ex-détective des stups, fausse ripou infiltrée pour le compte de la Californian Intelligence State Agency. Reçue par les COPS qui sont surpris de la voir, elle vient demander un service. « Vous me devez bien ça, vu que vous avez flingué ma carrière ». Dans une salle d'interrogatoire à l'abri des oreilles indiscrètes, Stevens explique qu'elle est désormais consultante pour Phenix, une entreprise à mi-chemin entre le cabinet d'avocats et de détectives privés. Phenix gagne de l'argent en identifiant des affaires avec des montants élevés de dommages et intérêts et se spécialise tout particulièrement dans les erreurs judiciaires. La boîte travaille pro bono mais obtient 50% des gains en cas de victoire juridique. En l'occurrence, Stevens mène une enquête pour le compte de l'entreprise immobilière qui possède l'immeuble juste en face du COPS. Quelques semaines plus tôt, Nathalie Saint-Claire, Chief Finance Officer de Thor Energetics, entreprise spécialisée dans l'énergie solaire, s'est défenestrée. La startup prétend que Saint-Claire était dépressive et que les fenêtres du bâtiment étaient défectueuses. Stevens est persuadée qu'il s'agit d'une mise en scène : son enquête démontre que la CFO n'avait pas de raison de se suicider. Par ailleurs, le bâtiment a été conçu pour éviter ce genre d'accident, avec des fenêtres renforcées qui ne peuvent pas s'ouvrir. Qui plus est, personne n'a vu Saint-Claire passer à l'acte et les caméras de vidéosurveillance à l'étage de Thor Energetics étaient en panne depuis 3 semaines. Tout ceci ne concernait pas l'unité A2 si l'enquête n'avait pas été gérée par un détective de la division COPS. Stevens ignore qui : la réglementation sur l'anonymat du COPS l'empêche d'accéder à cette information. Elle n'a pu accéder qu'à une synthèse d'une page concernant l'enquête. Elle voudrait donc obtenir le nom du détective, voire pourquoi pas le dossier complet de l'investigation.

Foley et Rambla sont curieux. Après tout, les COPS étaient présents ce jour-là et une bonne partie du LAPD a assisté en live à l'accident. Il n'y a pas de raison évidente à ce que le COPS soit saisi de l'investigation, sauf si un détective a explicitement exercé de son droit de préemption. Plume est contre l'idée de se mêler à une affaire qui ne les concerne pas, d'autant plus si c'est pour remettre en question les conclusions d'une enquête passée. Les flics coupent la poire en deux et commencent par consulter qui a signé le rapport d'enquête. Et les bases de données sont formelles, l'investigation a été menée par le détective Brad « Homer » Simpson et sa supérieure de l'époque, Kathryn « J. » Castillo, détective-sergente de la section Charlie et membre du conseil d'administration du SOS. Ça sent le nid de guêpes...
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Séance 36 - Dirt on the Grave (première partie)

Intrigué, Weasel récupère le dossier de l'enquête sur la défenestration de Nathalie Saint-Claire dans les archives du L.A.P.D. Il dissimule sa requête au milieu d'autres demandes d'accès à des dossiers similaires pour éviter d'attirer l'attention. Il reçoit un dossier de plus de 300 pages, dont le contenu semble avoir été artificiellement rallongé. Les COPS pèsent le pour et le contre. En dépit de ses défauts, Homer est réputé pour un être bon enquêteur. Aurait-il volontairement sagouiné une enquête ? Faut-il rouvrir ce dossier, au risque d'exposer encore plus le COPS ? Rambla et Plume prennent les devants et se rendent dans le bureau de Fulton, pour leur expliquer leurs doutes. La lieutenante les coupe rapidement. Le cas Homer est un problème pour les affaires internes. Les flics devraient savoir que remuer des affaires classées n'apportera rien de bon.

Faute de dossier actif, les COPS se séparent donc pour patrouiller. Weasel squatte la patrouilleuse de Foley et de Plume pour éplucher - malgré l'opposition de la hiérarchie - le dossier Saint-Claire. Les éléments rassemblés par Homer semblent plutôt solides : témoignages des collègues de travail, signes de détérioration du mécanisme de verrouillage des fenêtres, anxiolytiques retrouvés au domicile de la victime. Bref, la thèse du suicide semble se tenir en surface. Le bureau du procureur a d'ailleurs poussé en ce sens et a fait réaliser des expertises du bâtiment afin de déterminer si un défaut de maintenance pouvait imputer une partie de la responsabilité au propriétaire.

Au volant de l'autre patrouilleuse, Gastro a une conversation à cœur ouvert avec Amos. Celle-ci a constaté que Gregory se rendait plus présent dans la vie de Marcus et « achète » son affection à grands coups de cadeau. Elle craint que cette manœuvre vise à amadouer son fils en vue du rendez-vous devant le juge des affaires familiales prévu dans un mois. Carol n'a toujours pas digéré d'avoir été mise sous surveillance par les gardes du corps de Kord. Rambla lui conseille de creuser davantage du côté d'Athos Barrès, le faux détective privé proche des mafieux de The Outfit que Kord avait recruté pour obtenir la nouvelle adresse de Carol. Après tout, les COPS soupçonnaient déjà Merlowe d'embaucher des enforcers de The Outfit pour intimider les commerçants de Chinatown. Kord et Merlowe étant associés, il n'est pas impossible que Gregory use des mêmes tactiques. La discussion est cependant coupée court par un 10-35 du central (demande de renforts). Les flics se mettent en route pour prêter assistance à une patrouille dans le Maguire Gardens, en plein Downtown.

Alors que les Spitfire se garent devant le square, les COPS réalisent que l'appel ne provient pas de collègues en difficulté, mais de Mia Stevens, qui les attend avec une boîte de donuts. Elle s'excuse de cette machination, expliquant vouloir privilégier la discrétion et éviter de se présenter trop souvent au LAPD. Les flics sont agacés de se faire balader de la sorte, d'autant que Stevens est avide d'informations sur le dossier Saint-Claire et qu'ils n'ont pas encore accepté de l'aider. Toutefois, les COPS laissent échapper le nom des enquêteurs en charge de l'affaire. Cette info semble plonger Stevens dans les abîmes de la perplexité. Rambla et Plume préviennent leur ex-collègue des stups que la hiérarchie leur a explicitement demandé de ne pas rouvrir le dossier. Mia se montre compréhensive. Tandis qu'elle se lève du banc en réajustant sa veste, elle suggère aux flics, l'air de rien, de se pencher sur une autre affaire de mort « accidentelle » : celle du syndicaliste Khléane Abessolle, père de Séraphine, la candidate démocrate aux municipales. Weasel et Mia échangent leur numéro de téléphone, sous le regard désapprobateur du reste de l'équipe. La rotation se finit sans autre incident notable.

Mercredi 2 mars 2033.

Une fois n'est pas coutume, c'est Carol qui est réveillée en première. Alors qu'elle profite d'être sur la rotation de l'après-midi pour se recoucher après avoir préparé le petit-déjeuner de Marcus, elle reçoit un message sur le chat de la section Alpha : les locaux du COPS sont sous scellés et l'accès est bloqué par des détectives du SAD. Gastro, Weasel et Rambla se précipitent au commissariat de Downtown pour observer la situation.

Sur les lieux, le capitaine Skripnick vient d'arriver, alors que l'ambiance est houleuse entre les membres du COPS présents et le SAD. Il est évident que les bœufs carotte sont en train de perquisitionner les bureaux de la division, sous l'œil brillant du capitaine Bronstein qui voit son plus grand rêve se réaliser. Skripnick et Bronstein ont un échange tendu, qui ne se calme qu'à l'arrivée du commandant de Suza et du chef adjoint Delos. Impuissants, les COPS reçoivent l'ordre de laisser les affaires internes mener leur perquisition. Les détectives qui ne sont pas en service ont pour consigne de rentrer chez eux, les autres pouvant temporairement occuper les salles de réunion du 17e étage.

C'est le branle-bas de combat au sein de la division. Foley, en sa qualité de vice-président du syndicat, assiste à une réunion d'information menée par le Chief of Police Firmani avec les huiles du L.A.P.D. (directeur du bureau des audits, le capitaine du SAD, le directeur de la communication Grinforth, le chef adjoint Delos, Skripnick, la cheffe adjointe Lamey, etc.). Dans les grandes lignes, Firmani soutient sans réserve l'enquête des affaires internes. Une opération majeure est en cours pour identifier des éléments corrompus au sein du L.A.P.D. et tout particulièrement parmi la division COPS. Firmani regrette l'approche brutale adoptée par le SAD, mais considère qu'il s'agit seulement d'une mauvaise communication de la part du capitaine Bronstein et non d'une erreur. À la déception de Foley, le président du Sworn Officer Syndicate n'a aucune réaction. En sortant, ce dernier se contente de lui suggérer de faire une demande de mutation dans une autre division au plus vite.

De son côté, Rambla se rend à une réunion organisée par Ground Zero, le syndicat non-officiel particulièrement populaire au sein du COPS, dont Omerta est le secrétaire général. Les informations fuitent au compte-goutte mais il semblerait que les affaires internes mènent en sous-main une enquête visant spécifiquement à faire tomber le COPS, en collectant des preuves de violations de procédures grâce à une taupe infiltrée dans la division. Sans en être entièrement certain, Vinny accuse Jen, qui était bien placée pour transmettre, par exemple, les (nombreux) dérapages de Sniper au SAD.

C'est sans entrain et en colère que les COPS rejoignent leur salle de briefing temporaire pour le début de la rotation. Fulton, qui ne souhaite définitivement pas entendre parler du dossier Saint-Claire, distribue à son unité ce qui ressemble fortement aux fonds de tiroir des autres brigades. Can, Proc, Huggy et Frost vont prêter main-forte à l'ORGDIV sur une affaire de trafic de voitures de luxe et Baron et Padre reprennent une série de cambriolages sur Glendale. Rambla et Gastro doivent faire le follow-up de l'affaire American Pie, notamment car la petite amie de Jimmy Stebbins a déposé une plainte pour menace de mort. Quant à Weasel, Foley et Plume, ils reçoivent une enquête sur le décès d'un officier en tenue de South Central. Rambla saute au plafond quand il entend le nom de la victime : Maurice Benhamid, son voisin.
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Séance 37 - Dirt on the Grave (deuxième partie)

Les COPS se partagent donc le travail. Rambla et Plume se rendent sur le lieu de la mort de l'officer Benhamid, pendant que Weasel, Foley et Gastro s'occupent des menaces de mort.

La plainte a été déposée Tricia Halpert, la petite amie de Jimmy. C'est une plainte contre X assez banale déposée auprès du West Bureau. Il n'y a pas d'éléments matériels (scans ou photos) dans le dossier et la déposition de Tricia est assez sommaire. Gastro échange avec la jeune femme par téléphone. Elle confirme avoir trouvé une lettre sur son pare-brise menaçant Jimmy de mort. Elle a porté plainte elle-même car Jimmy ne voulait pas le faire lui-même. Carol lui propose de passer lui rendre visite dans l'après-midi, ce que font les COPS. Ils arrivent dans un condo plutôt cossu bien situé dans Westwood Village, à deux pas de l'université. Tricia est une jolie rousse aux cheveux bouclés, qui semble perturbée par ces menaces. Elle sort avec Jimmy depuis deux mois (soit deux mois après l'affaire American Pie). Elle est au courant de ses déboires judiciaires, sans pour autant en connaître toute l'étendue. Elle remet aux flics la lettre manuscrite ainsi que le scan d'une autre lettre que Jimmy avait retrouvé dans sa boîte aux lettres. Les menaces sont vagues (« on aura ta peau » et « tu paieras pour ce que tu as fait ») mais peut-être que la scientifique pourra retrouver des indices. Weasel demande tout de même à Tricia des nouvelles de Quentin Connor. La jeune femme ne le connait pas plus que ça. Apparemment, Jimmy et Quentin sont en froid et ne se parlent plus depuis un certain temps.

À vingt miles de là, Rambla et Plume se garent sur une petite place pavée coincée entre les affreuses tours du centre artistique de Watts, un Jack-in-a-Box et un ancien immeuble de bureaux transformé en appartements de façon assez disgracieuse lors du dernier plan de réhabilitation du quartier. De l'autre côté de la rue, jeunes enfants et adolescents qui traînent devant une rangée de maisons usées par la grey plague préviennent leurs frères et sœurs plus âgés de l'arrivée de la po-po.
Le lieu est un point de deal assez connu. D'après les premiers éléments récoltés par la brigade des homicides du South Bureau, l'officier Benhamid est intervenu seul et a été abattu par des dealers liés aux Watts Grocers, un gang affilié aux Bloods. Les gangers n'ont pas fait dans la dentelle : les légistes ont retrouvé pas loin de huit balles dans le corps du sergent de ville. Rambla et Plume s'arment de patience et entament une enquête dans de voisinage dans un quartier réputé pour haïr les flics. Ils parviennent néanmoins à obtenir un témoignage d'une dame âgée qui étend son linge depuis son balcon. L'octogénaire leur raconte qu'elle a vu l'officier en tenue monter sur la place et se présenter aux dealers. Il leur a même montré son badge. Elle indique aux policiers que ce comportement n'est pas très prudent et que les trafiquants n'ont pas vraiment hésiter avant de le tuer. Du premier étage, les flics constatent qu'ils ont laissé leur patrouilleuse sans surveillance et que trois jeunes du quartier sont en train de copieusement l'arroser de peinture rose. Ils remercient la voisine et descendent en vitesse pour récupérer la voiture et l'amener au lavage avant que la peinture ne sèche.

Gastro, Weasel et Foley quittent Tricia et se rendent une nouvelle fois sur le campus de UCLA pour discuter avec Jimmy Stebbins. L'étudiant en chimie tire la tronche quand il voit les COPS débarquer dans la salle d'étude. Les COPS ne peuvent certes pas le forcer à porter plainte, ni même à témoigner, cependant Foley insiste sur les risques concernant sa vie et celle de Tricia. Jimmy rechigne mais lâche quelques informations. Il refuse de porter plainte car Xander Connor paie une société privée pour garantir sa sécurité, ainsi que celle de son fils. Jimmy assure donc n'avoir rien à craindre de Ollie Rice, qu'il est persuadé être la source des menaces. Il ne souhaite pas en dire plus, ni expliquer à sa petite amie le fonds de l'affaire. Histoire de couvrir leurs arrières, les COPS font une demande à la prison, la « Cité de Quartz », pour interroger Ollie. Ils repassent au central déposer les lettres au service technique. À première vue, l'écriture ne correspond pas à celle d'Ollie mais le contraire eut été étonnant : la prison examine tous les courriers. Dans les registres de la prison, les flics constatent qu'Ollie a reçu peu de visite ces quatre derniers mois : une visite de son avocat commis d'office, une visite du procureur adjoint Garett Winsley et une visite de Homer. Ses communications sont également légères : quelques appels à son avocat, deux appels à sa grand-mère. Ollie n'envoie pas de lettre mais en a reçu plusieurs, surtout des lettres de soutien. Les COPS demandent à interroger Ollie mais iel refuse catégoriquement sans la présence de son avocat. Les flics laissent tomber et rentrent au Central.

De retour du car wash, Rambla se met en contact avec le détective de South Central en charge de la suicide du cousin de Benhamid. Il est persuadé que la demande de Benhamid d'investiguer sur cette affaire est en lien avec sa mort. De son côté, Foley commence à tâter le terrain auprès des autres services pour se trouver un nouveau point de chute.

À 22h, les COPS lèvent finalement le camp pour la fin de leur rotation. Plume, Weasel et Foley rentrent directement chez eux. Rambla et Gastro sortent du Central à pied pour boire un coup au Moulin Rouge, ils se font alpaguer par Marie Schneider, une journaliste qui se présente comme une amie de Mia Stevens. Elle a des choses à leur dire et est prête à payer la tournée.

Mais ce n'est pas tout. Alors que Weasel gare sa voiture à quelques mètres de son immeuble de Westlake, il constate qu'une armoire à glace en costume l'attend devant sa porte. L'homme lui indique qu'Edward Boretti aimerait le rencontrer. Une limousine s'arrête à leur niveau et le gros bras fait signe à Louis de monter à l'arrière.
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Séance 38 - Dirt on the Grave (troisième partie)

Marie Schneider paie un verre à Carol et Amos au Highland Park, un pub de Downtown à quelques blocs du commissariat, histoire que les COPS ne soient pas surpris en présence de la journaliste.
La reporter enquête depuis plus d'un an et demi sur une organisation secrète : la « Pythie ». Selon elle, la Pythie joue le rôle de réseau d'influence similaire aux francs-maçons du Vieux Continent. Elle s'interroge notamment sur les liens entre cette confrérie et d'autres organisations californiennes, à commencer par les partis politiques. En poussant ses investigations, Schneider est arrivée à la conclusion qu'une sorte de schisme s'est formé dans la Pythie avec d'un côté les traditionalistes, qui ont soutenu l'indépendance californienne, et les réformistes, qui souhaitent revenir aux États-Unis... quitte à s'allier avec des mouvements anti-indépendantistes radicaux, comme les Patriotic Sons and Daughters of California de Michael Mills.
Schneider pense que plusieurs familles mafieuses ont utilisé la Pythie pour réorganiser leur réseau d'influence lorsqu'elles se sont « rangées » en troquant la violence et l'extorsion par de la criminalité en col blanc. Avec pour cas d'école la famille Castaglione, désormais à la tête d'un empire financier parfaitement légal, en tout cas en façade.
Pour autant, la journaliste commence à voir émerger un schéma récurrent. Lorsque les entreprises des membres de la Pythie sont visées par des enquêtes, les incidents se multiplient, souvent en lien avec des réseaux mafieux plus classiques.

Marie Schneider a écrit : Marie Schneider - Je vous explique mon raisonnement. Février 2030, la sénatrice Dodson décède dans un accident de voiture, enterrant avec elle son projet d'amendement sur la suppression des allègements de taxes aux entreprises contractant pour le gouvernement. Juillet 2031, le fils du juge McKinney finit à l'hôpital suite à une bagarre de rue. McKinney se retire peu après de l'arbitrage San Diego vs. CityWash pour « raisons personnelles ». Il est remplacé par la juge Holgate, qui rend une décision favorable à CityWash. L'année dernière, un témoin affirme au L.A.P.D. avoir été payé pour permettre à des inconnus d'entrer sur le chantier dont Khleane Abessolle était superviseur. Il se rétracte deux jours plus tard, affirmant avoir tout inventé. En fin d'année dernière, un expert-comptable du cabinet d'audit Aventrust, dont Cleanscape est cliente, se « suicide » par overdose. Et Mia m'a dit que vous investiguiez le suicide de la CFO de Thor Energetics, entreprise qui a pu racheter avec une facilité déconcertante des centaines d'hectare de terrain pour transformer l'ancienne base aérienne de Palmdale en centrale solaire.
Vous ne pensez pas que ça fait beaucoup de coïncidences ?

Pour l'instant, Schneider n'a de preuves formelles et ses piges se content de témoignages de seconde main. Son éditeur est prêt à la soutenir mais elle a besoin d'éléments plus concrets. Rambla et Gastro sont mitigés. Les « on dit » de Schneider pourraient coller avec certaines de leurs observations : si Merlowe, Kord et les Castaglione font partie du même cercle d'influence, cela pourrait expliquer leurs difficultés à faire progresser leurs enquêtes. Toutefois Marie a un élément supplémentaire : une source lui a affirmé que Frank Grinforth, le directeur des relations publiques du L.A.P.D. était membre de la Pythie. La mauvaise réputation du COPS pourrait donc ne pas être un accident. Les COPS remercient la journaliste pour le verre et promettent de réfléchir à la situation.

À l'autre bout de la ville, Weasel monte dans la limousine d'Eward Boretti. Le père de Francesco est un célèbre homme d'affaires new yorkais qui a rejoint la côte ouest lors de l'indépendance californienne. Sa fortune a été accueillie à bras ouverts par le nouveau gouvernement, qui a fermé les yeux sur les liens sulfureux des Boretti avec les Cinq familles. Et Boretti père a une proposition à faire à Weasel.

Edward Boretti a écrit : Boretti Sr. - Vous savez pourquoi je vous apprécie détective Weissman ?
Weasel - Parce que je suis un bon flic ?
Boretti Sr. - Parce que vous êtes l'homme qui va faire tomber le système Castaglione. Giovanna est une femme admirable mais elle n'arrive pas aux chevilles de son défunt papa. Richard, son mari, est un imbécile et un parvenu. Mais leur famille a de nombreux amis ici. Et de l'autre côté du Colorado. Vous vous demandez peut-être, détective, ce que j'ai à y gagner. Et ma réponse, peut-être, vous surprendra.
Weasel - Surprenez-moi.
Boretti Sr. De la respectabilité, détective. Mon fils Francesco est trop intelligent pour son propre bien. Il hérite ça de sa mère. Il est parti à la conquête de la mairie, le jeune lupo. Mais ce faisant il s'est attiré des ennemis, l'inimitié de Richard, qui pensait sûrement candidater lui-même jusqu'à ce que la petite White l'en dissuade car les affaires ont commencé à se savoir. Ma famille risque d'être la victime de représailles injustifiées. Notre nom ne mérite pas d'être traîné dans la boue et je ne fais pas confiance à Castaglione pour faire preuve d'un quelconque respect. Vous avez enquêté sur leur système, vous savez qu'ils sont coupables détective. Ce que je vous offre est simplement le moyen de terminer ce que vous avez commencé.

Boretti pose deux questions à Weasel :
  1. Si la rétractation de « Platon » était réelle et que l'indicateur n'était pas fiable, pourquoi a-t-il été tué ?
  2. Que transportaient réellement les conteneurs qui transitaient par Casablanca Wares ?

Il fournit à Weasel le numéro de téléphone d'Alfonso, son assistant personnel, joignable à n'importe quelle heure. Si Louis l'accepte, Boretti promet son soutien entier dans son enquête, quoi qu'il en coûte. En guise de bonne foi, Weasel recevra de beaux honoraires de « consultant » (10,000$ par semaine). Louis n'hésite pas beaucoup. Petit 1, il ne se sent pas vraiment en position de négocier. Petit 2, si le COPS est dissous, il pourrait se retrouver à la retraite plus vite que prévu. Et, venant de la brigade financière, il est capable de faire la différence entre les affaires et les affaires. Bref, Weasel accepte et rentre chez lui un peu plus riche.

Jeudi 3 mars 2033.

Le lendemain, les COPS échangent quelques informations - bien que Weasel reste évasif sur sa source. Foley est sceptique : l'affaire de la disparition de Jesus Hale a montré que les flics n'ont qu'assez peu les mains libres quand il s'agit d'enquêter dans les sphères politiques. Toutefois, l'intérêt de Gastro est piqué. La perspective de pouvoir mettre son ex, même indirectement, dans de sales draps, l'encourage à consulter les dossiers de l'accident de voiture de la juge Dodson et du fils McKinney. Malheureusement, ces deux incidents ont eu lieu hors de Los Angeles, et donc hors de la juridiction du COPS, ce qui limite les informations disponibles. Toutefois, le suicide de l'expert-comptable d'Aventrust a bien eu lieu dans le comté, à Magnolia Park au nord de Los Angeles. Le suicidé est Gary Woodruff, un auditeur de 52 ans. L'affaire a été confiée à la brigade des homicides et traitée par le détective Filmore. Le rapport médico-légal a conclu à une overdose d'anti-anxiolytiques, ce qui a amené l'affaire à être classée comme un suicide.

Pendant ce temps, le reste des flics s'active. Weasel demande à ses collègues le dossier de l'affaire Casablanca Wares (qui est antérieur à son arrivée au COPS) et l'examine à fond, au cas où ils aient raté quelque chose. Foley et Plume de leur côté finalisent la paperasse concernant le meurtre de Mongoro. Rambla contacte un de ses indics à South Central pour tenter de retrouver les Watts Grocers qui ont abattu l'officer Benhamid. Son indic', un petit trafiquant d'armes, lui conseille de rendre visite à Doudou, une mère maquerelle qui tient un des bordels les plus fréquentés de Watts.

Armés de cette information, Amos et Foley effectuent une descente à South Central. Ils commencent par se rendre au domicile du cousin de l'officier Benhamid, Shaun Barker. D'après le dossier, Barker se serait suicidé après empoisonné ses deux enfants (deux filles de 10 et 12 ans). Les trois ont été retrouvés morts au domicile de Barker après qu'une voisine se soit inquiété de leur absence. L'enquête de voisinage révèle que, la veille de leur mort, Barker a emmené ses enfants plonger à la plage de Long Beach. Ce comportement étonne les COPS : Long Beach (au sud) est plus éloignée que Playa Del Rey (à l'ouest) et la météo annonçait de la neige. Certes, les patrouilleurs ont retrouvé des combinaisons de plongée dans l'appartement mais drôle d'idée d'excursion tout de même. Rambla se demande toutefois si la petite famille n'aurait pas trouvé quelque chose dans l'eau qui aurait pu les empoisonner. Problème, la famille de Barker est protestante traditionaliste et s'est opposée à toute autopsie ou analyse médico-légale sur Shaun. Seules les filles ont reçu un bilan toxicologique qui indique un empoisonnement à l'agent orange, un puissant herbicide. Rambla et Foley font donc plusieurs heures de route pour rendre visite aux parents de Shaun Barker qui habitent une petite maison en bordure de Cherry Valley. Usant de toute la diplomatie dont ils savent faire preuve (quand ils veulent), les deux COPS parviennent à convaincre le couple de surmonter leurs appréhensions et de consentir à une autopsie de leur fils.

Au Central, Gastro joue du téléphone pour tenter de remonter le fil concernant le suicide de Woodruff. Elle commence par solliciter ses psychologues, qui lui opposent le secret médical et refusent de répondre à ses questions sans mandat. Cependant, les anciens collègues de Woodruff se révèlent plus coopératifs. Une ancienne collègue explique que l'auditeur était sous haute pression les semaines qui ont précédé son suicide. Il était nerveux car il avait apparemment soulevé des irrégularités majeures durant sa dernière mission d'audit et il appréhendait d'en faire part à sa hiérarchie. Weasel, curieux, lève le nez du dossier Casablanca Wares pour demander à Gastro de s'enquérir auprès la dame au téléphone de la nature de l'audit mené par Woodruff. Aimablement, cette dernière répond qu'il s'occupait de la certification du rapport financier annuel de la société CleanScape. Deux neurones se percutent dans la tête de Weasel, qui manque de tomber de sa chaise avant de taper sur son clavier à la recherche d'une photo de Gary Woodruff. Et Louis tombe sur un visage qu'il connait déjà. Gary Woodruff est Platon.
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Séance 39 - Dirt on the Grave (quatrième partie)

Vendredi 4 mars 2033.

Dès leur arrivée, Rambla et Foley descendent au parking emprunter une patrouilleuse pour rendre visite à Doudou la mère maquerelle de Watts. Sur place, les deux flics découvrent une maison de passe cosy, dont les murs bariolés sont la seule touche de couleurs au fond d'une impasse crasseuse. Vue l'heure (14:30), les clients n'abondent pas. Doudou, une grande et fine afro-américaine, coquette au sourire chatoyant, a l'habitude de voir des bleus passer. Sans accueillir les COPS à bras ouverts dans son établissement, elle ne fait pas d'histoires quand ils posent des questions sur les membres des Watts Grocers qui fréquentent son établissement. Le square où l'officier Benhamid a été abattu est le territoire de Georges Freeman, dit « Gros Georges » (en français dans le texte) et de son bras droit, P'tit Taxi (idem). Ce dernier est réputé être un excité de la gâchette et tout le quartier sait qu'ils ont flingué un flic. Sauf que maintenant, ils se planquent. Gros Georges n'est pas venu chez Doudou depuis le meurtre et P'tit Taxi ne venait de toute façon jamais sans lui. Néanmoins, il reste un espoir. Bigben, un autre Watts Grocer, passe de temps en temps chez Doudou lorsqu'il a fait un bon coup.

Côté Downtown, Weasel et Gastro prennent les choses en mains. Si Woodruff est Platon, alors peut-être qu'il y a encore une chance de remettre l'affaire Castaglione sur les rails. Ils se rendent donc au domicile du comptable, qui habite le premier étage d'un condo plutôt chic de Magnolia Park. Les COPS rencontrent le concierge de la résidence, qui leur apprend que l'appartement de Woodruff a été vidé quelques semaines plus tôt. Un déménageur du nom de William Riviera s'était présenté et avait accédé à l'appartement à la demande de la famille du comptable puis était reparti dans une camionnette après avoir chargé une dizaine de cartons. Le concierge avait trouvé la chose louche, Woodruff étant séparé de son ex-femme depuis plusieurs années, et c'est pour cette raison qu'il a noté le nom du déménageur ainsi que celui de sa société, qui se cache derrière les initiales : IGS. L'homme à tout faire accepte volontiers d'ouvrir l'appartement aux COPS pour une vérification d'usage. Les flics ne se font pas prier pour faire le tour de l'appartement. Woodruff habitait un 3 pièces spacieux, décoré avec goût mais qui semble presque inhabité. Le frigo est quasiment vide, les effets personnels dans la salle de bain sont réduits au strict minimum et la bibliothèque est remplie de livres professionnels. Bref, l'homme semblait ne vivre que par son travail. Dans le dressing, Gastro découvre une cache soigneusement dissimulée sous le parquet. Elle y trouve une boîte en métal contenant quelques centaines de (faux) dollars ainsi qu'une clé USB. Les flics quittent les lieux et Carol branche la clé USB sur l'ordinateur de bord de la Spitfire. Grosse erreur, puisque le terminal se retrouve briqué par un ransomware. Les flics sont contraints d'appeler le service technique et, après une longue attente, confient la clé USB à la police scientifique une fois de retour au commissariat.

À Watts, les COPS débarquent sur le coin de trottoir occupé par la bande de BigBen. Les gangers ne sont pas intimidés par l'arrivée des flics, au contraire. En surnombre, ils semblent prêts à en découvre et ne cachent pas les armes glissées dans leur pantalon. Alors qu'un enforcer leur lance quelques provocations, Foley fait preuve de diplomatie et désamorce la situation : les COPS sont simplement là pour parler. Les dealers appellent Bigben, qui sort d'une maison abandonnée dont les murs s'effritent sous la grey plague. Le ganger est un hispano aux cheveux frisés qui toise les 2m20. Bien que pas finaud, Foley et Rambla arrivent à le convaincre de livrer P'tit Taxi, ce qui lui permettrait de prendre du grade au sein des Bloods. Bigben accepte de tuyauter les COPS sur une livraison venant tout droit de Tijuanua dont P'tit Taxi doit assurer la réception prochainement. Il enverra un coursier dans une bodega tenue par la sœur de Rambla pour passer le message. Histoire de donner le change et pour que le reste du gang ne se doute de rien, les COPS embarquent Bigben pour qu'il passe une nuit au frais dans une cellule de Downtown. De retour au Central, Foley rencarde la détective Maldonado du NADIV (les stups) à propos de la livraison. Officiellement, c'est pour montrer aux stups que le COPS ne veut pas empiéter sur leur territoire. Officieusement, c'est un bon prétexte pour avoir des renforts durant le coup de filet, qui risque de virer sportif.

Alors que la soirée est bien entamée et que la fin de la rotation approche, Weasel contacte l'ex-détective Stevens et la retrouve dans un bar pour lui poser des questions sur Casablanca Wares. Mia est réticente à l'idée de ressasser l'affaire qui lui a coûté son job mais elle doit un service à Louis. De son point de vue, il est sûr et certain que Selma Hamadi faisait rentrer tout un tas de contrebande par les conteneurs et pas seulement de la drogue. Hamadi était extrêmement bien connectée. Amir Bennani, son contremaître, faisait partie des services secrets marocains, qui facilitaient le passage des douanes. Pressée par Weasel sur le contenu exact des conteneurs, Stevens préfère se taire et lui suggère de poser ses questions à son ancien handler du CISA : Dominic Boretti. Ding, ding, ding, fait le cerveau de Weasel, qui tire la sonnette d'alarme. Il y a un Boretti qui travaille dans les renseignements californiens ? Interrogée sur la famille Castaglione, Mia n'a qu'une chose à dire : « Parmi les clients de Casablanca Wares, il n'y a pas une seule société avec les mains propres. »

Samedi 5 mars 2033.

Les COPS basculent sur la rotation 22-06 (la pire) et commencent sur les chapeaux de roue. À peine arrivés, Fulton convoque nos cinq larrons dans son bureau. La patronne est furax. À force de brasser les anciennes affaires d'Homer, plusieurs alertes sont remontées à la hiérarchie. Quelqu'un a même déposé une requête formelle auprès bureau du procureur pour rouvrir certains dossiers, ce qui est arrivé aux oreilles du chef adjoint Delos. Autant dire que le COPS n'avait pas besoin de ça et que c'est le genre de remous dont tout le monde peut se passer. Les flics font profil bas et quittent le bureau, à l'exception de Weasel. Alors qu'il s'attend à se faire défoncer, la lieutenante lui recommande, non, lui annonce, qu'il va passer le concours pour devenir le sergent de l'unité. Elle semble considérer qu'il est grand temps que Louis prenne ses responsabilités, et ce dernier comprend en creux que quelqu'un à la direction du L.A.P.D. tire les ficelles pour faciliter sa promotion. Weasel, pas bête, saisit l'occasion pour évoquer le sujet Platon. Fulton cède à contrecœur et l'autorise à rouvrir officiellement l'enquête concernant le suicide du comptable.

Les flics prennent ensuite le temps de consulter les différents rapports émanant des experts techniques. Tout d'abord, la clé USB récupérée par Gastro chez Wooruff n'était pas un malware. Il s'agit en réalité d'un logiciel qui doit, en cas d'urgence, chiffrer son contenu s'il ne reconnaît pas l'ordinateur sur lequel il est branché. Le logiciel a été mal configuré (probablement par un amateur) et s'est finalement retrouvé à chiffrer le terminal de bord plutôt que son propre contenu. Cependant, le contenu en lui-même est inexploitable : la clé contient un seul fichier, une longue chaîne de chiffres et de lettres. Rambla consulte pour sa part le rapport d'autopsie de Shaun Barker. En dépit du long délai, l'analyse toxicologique a permis de constater un taux anormalement élevé de lewisite (l'agent orange) dans ses poumons. La concentration est plus faible que pour ses enfants, signe d'une exposition moins intense mais prolongée, possiblement à son travail. En effet, Barker travaillait au black pour Metal Cleaners, une société de nettoyage industriel spécialisée dans les cuves inox et le matériel de pétrochimie. Il semblerait donc que Shaun ait amené ses enfants plonger à Long Beach en profitant de son pass professionnel pour accéder à un promontoire accessible seulement en passant derrière Ansul Inc., une usine d'herbicide. Barker, inconscient du danger, a laissé ses enfants se baigner dans une zone utilisée par Ansul pour rejeter des produits toxiques. Les enfants sont décédés d'intoxication pendant la nuit, Barker ne l'a pas supporté et s'est fait sauter la carafe. Pour Rambla, c'est la fin de l'histoire. Il rassemble les éléments et les transmet au bureau du procureur, en espérant que la substitut Lavigne ouvre une enquête sur les rejets illégaux d'Ansul dans la baie.

Weasel de son côté reçoit un email de son pote qui travaille pour le fisc californien, à qui il avait demandé des informations concernant Casablanca Wares. Ce dernier lui confirme que ça sent le roussi. Les avoirs de la société sont intégralement gelés, ce qui est une mesure exceptionnelle prise par exemple pour des entreprises suspectées de financer le terrorisme. Face à la complexité de la situation, Weasel parle officiellement de Gary « Platon » Woodruff à ses collègues, tout en insistant sur la discrétion nécessaire. En fouinant dans les registres de la chambre du commerce, Rambla identifie IGS comme étant le sigle de la société International Guardian Society, une société écran multicouche, qui remonte de fil en aiguille jusqu'à Heracles Protector, entreprise de sécurité privée détenue à 51% par RealTrust, le fonds d'investissement des Castaglione. Les 49% restants appartiennent à un conglomérat dont Jacob Merlowe est le président du conseil d'administration, qui possède également des parts dans la startup Thor Energetics, co-détenue par... la famille Boretti. Il faut plusieurs heures aux COPS pour délier en partie le sac de nœuds. En investiguant plus en détails, ils réalisent que Heracles est la société en charge de la sécurité des chantiers du projet Waterflow, le pipeline aquifère en construction par Gregory Kord et Jacob Merlowe. Heracles sous-traite le recrutement des « vigiles » à IGS, qui en retour emploie des intérimaires embauchés par Reliable Staffing, la société qui payait Victor Bianci, l'homme de main de The Outfit. Voilà donc le fameux lien manquant entre la famille Castaglione, Merlowe, Kord et la mafia.
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Séance 40 - Dirt on the Grave (cinquième et dernière partie)

Les COPS sont reboostés par cette découverte. Weasel et Foley commencent à établir une cartographie du système financier des Castaglione. Historiquement, la famille s'est implantée à Los Angeles dans le secteur des transports. Le père de Giovanna, feu Leonardo Castaglione, a transformé la petite famille mafieuse spécialisée dans la contrebande en véritable magnat des transports et de la voirie. En achetant l'appui de syndicats, Leonardo a conquis plusieurs marchés publics : éboueurs, nettoyage, espaces verts, entretien de la chaussée. En quelques décennies, la famille s'est construit une façade respectable autour de business parfaitement légitimes. Historiquement, les rivaux des Castaglione sont la famille Falcone, qui s'est implantée dans le secteur du BTP. Giuseppe Falcone a notamment mené plusieurs vaste projet de réhabilitation des quartiers historiques de South Central, financés à grands frais par la mairie de Los Angeles. Avec de telles revenus, les petits crimes (rackets, trafics) étaient devenus trop dangereux pour être rentables. La nouvelle génération de mafieux opère désormais via des trust funds aux activités diversifiées (assurances, crédits, jeux en ligne, déchetteries, eau, énergie) et la seule criminalité qui les intéresse se fait en col blanc. Dans cet écosystème, les Boretti font figure de nouveaux venus. Leur influence à New York s'est mal transposée en Californie. Edward Boretti se tient en retrait a laisse son fils Francesco creuser son trou en politique. La famille ne semble pas avoir d'idéologie précise et le positionnement populiste républicain semble être opportuniste.
Du côté des Castaglione, Giovana ne montre pas d'intérêt pour la politique. Cependant, son mari Richard est ancien producteur de cinéma et donateur important du GOP. Il ne cache pas ses ambitions de porter un candidat républicain à la mairie de Los Angeles.

Rambla de son côté prend la suite de l'enquête sur le suicide de Gary Woodruff. Passant derrière Weasel et Gastro, il retourne questionner le concierge, encore debout en dépit de l'heure tardive. Il en arrive aux mêmes conclusions que ses collègues : le « déménageur » a sûrement été payé pour vider l'appartement par la même personne qui souhaitait éliminer Woodruff. En s'intéressant de plus prêt à la sécurité de la résidence, il constate que le portail est muni d'un visiophone. Le concierge confirme et Rambla demande un subpoena au bureau du proc' afin d'obtenir les images de la société de surveillance.

Gastro et Foley tentent pour leur part de retrouver des anciens employés d'Aventrust, de Cleanscape ou de Kord Tech qui accepteraient de témoigner. Parmi les alumni d'Aventrust, Douglas trouve, au milieu de tout un ans de profils juniors, deux personnalités ayant eu une (brève) carrière chez Aventrust : Noé Riveiro, ancien candidat à la primaire démocrate, et Xanders Connor, père de Quentin. Gastro se concentre elle sur Kord Tech. En dépit de son animosité envers son ex, elle demeure persuadée qu'il ne collaborerait pas volontairement avec des criminels. Elle cherche donc un moyen détourné de réussir à le faire parler. En cherchant parmi son entourage, elle tombe sur Bertha Freeman, une ingénieure en électronique, parmi les premières embauchée par Gregory

Dimanche 6 mars 2033.

Alors que les COPS demandent des mandats dans tous les sens, le téléphone de l'accueil sonne. Puisque le sergent McLure est occupé (« c'est les playoffs, de toute façon entre 5:00 et 6:00 c'est toujours pour des conneries »), Rambla décroche lui-même. Il regrette un peu puisque le Central a besoin en urgence de six unités pour bloquer une partie des rues de Downtown afin de laisser passer un convoi sécurisé assurant le transport de preuves sensibles entre deux dépôts. Les COPS descendent au parking en bougonnant de voir ainsi leur fin de rotation repoussée et se coordonnent avec le SWAT, qui en profite pour leur filer le taf ingrat (faire la circulation). Le convoi passe sans histoire, et alors que les flics commencent à remballer, un 10-18 retentit à la radio pour un code 248 (coups de feu dans un lieu sensible). Les COPS prennent l'appel et sont envoyés en urgence prêter main forte à un autre dépôt de preuves, géré non par le L.A.P.D. mais par le bureau du shérif, situé de l'autre côté du pont de la 4e rue. Alors que les Spitfire roulent sirènes hurlantes dans la lumière du petit matin, une explosion retentit sur l'autre du canal. Le 10-18 se mue dans la radio en 10-99 (appel d’urgence à toutes les unités et tous les commissariats) assorti d'un code 998 (officiers impliqués dans une fusillade).

Foley et Gastro font vrombir les moteurs et les patrouilleuses traversent le pont à toute berzingue. Alors que les automobilistes se déportent sur le côté, les flics remarquent une fourgonnette du Los Angeles County Sherif Department qui fonce en sens inverse. Un U-turn plus tard et la Spitfire de Foley et Weasel prend le véhicule en chasse. À bord, les passagers ouvrent le feu à l'arme lourde. Foley ne perd son sang-froid et continue à gagner du terrain, profitant du moteur supérieur de la Spitfire. Weasel dégaine son Colt Afrikaneer de service et réplique par la fenêtre, parvenant à exploser un des pneus du véhicule, qui effectue une sortie de piste et vient s'écraser sur le terre-plein central du pont. Les COPS enfilent leur masque et descendent, s'apprêtant à une arrestation musclée. Les fuyards n'ont effectivement pas l'intention de se rendre. Alors que Weasel ouvre la porte passager du camion, il est gratifié d'un coup de fusil en pompe à bout portant. Foley voit son collègue s'écrouler sous l'impact. Compact Uni en main, il ouvre le feu sans sommation et abat le braqueur. Alors que la patrouilleuse de Frost et Can s'arrête en dérapant à quelques mètres, le conducteur ouvre la portière et lève les mains en l'air en signe de reddition.

À quelques centaines de mètres de là, Rambla et Gastro déboulent devant le dépôt de preuves, dont la façade a été démolie à l'explosif. Dans les décombres, ils découvrent un shérif adjoint mal en point. Son discours est incohérent mais l'équipe Terre Battue comprend que les braqueurs se sont enfuis en passant par les égouts. Alors que les COPS cherchent un accès, ils tombent nez à nez avec Chuck, le chien policier du dépôt, qui descend avec eux les escaliers menant aux conduites d'évacuation des eaux usées.
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Séance 41 - Karma (première partie)

Rambla et Gastro s'engagent dans les égoûts à la poursuite des braqueurs. Guidés par Chuck, ils remontent la piste le long d'un étroit passage surmontant l'eau putride des évacuations angelinos. Ils retrouvent les fuyards dans une impasse, bloquée par une grille qu'ils peinent à ouvrir à la pince coupante. Les hommes sont deux, pantalon cargo, veste, gants et cagoule. Alors que Gastro les met en joue et les somme de déposer leur cargaison, l'un d'eux jette son sac dans un puits d'évacuation. Pendant que Rambla s'approche pour menotter les suspects, Carol se précipite vers le puits mais trop tard. Elle a tout juste le temps de voir une main gantée récupérer le sac jeté en contrebas avant de disparaître. Arrêtés et conduits à la surface, les deux hommes ne parlent pas. Le plus jeune, aux traits eurasiens et au crâne rasé, prétend n'avoir aucune idée de qui a récupéré le sac qu'il a jeté.

Sur le pont, Foley sécurise la zone alors que les renforts arrivent. Can et Frost fouillent rapidement le braqueur avant de l'embarquer, alors que Plume ausculte Weasel. Contre toute attente, Louis a survécu, miraculeusement protégé par son masque de COPS. Ce dernier s'est fracturé sous l'impact du buckshot et est constellé de multiples impacts. Le visage de Weasel est couvert de sang, son nez cassé, sa lèvre ouverte et il est contusionné de partout. Les flics tentent de prendre contact avec le Fire Department pour obtenir la localisation des sorties d'égouts les plus proches et organiser des recherches. Toutefois, le chaos ambiant met plusieurs heures à retomber et la battue commence bien trop tard pour être efficace. Seule Plume, déterminée à trouver la moindre piste, reste pour examiner une à une les voies d'accès aux égoûts le long du canal.

Gastro, Rambla et Foley ramènent les trois braqueurs au Central et déposent Weasel à l'infirmerie. En dépit ce qu'il affirme, Louis est dans un sale état et il souffre très sûrement d'une commotion. Mis en cellule, les braqueurs refusent de parler, même pour décliner leur identité. Rambla passe leur photo dans le système de reconnaissance faciale, ce qui lui permet d'identifier le plus vieux du trio : Nestor Kirilov. Kirilov est un quinqua sec et athlétique. Ses cheveux poivre et sel et sa barbe mal rasée dissimulent à peine un visage buriné et marquée par le soleil. Bien qu'il n'ait pas de casier judiciaire, Kirilov a été flaggé par l'ORGDIV comme Person of Interest dans plusieurs affaires liées à la pègre russe. Les COPS n'ont cependant pas l'occasion d'en apprendre beaucoup plus. En effet, le shérif Anderson, responsable du comté de Los Angeles, est venu en personne accompagné du district attorney pour récupérer les braqueurs, considérant que l'enquête lui revient de fait. La lieutenante Fulton ne s'y oppose pas, bien au contraire : l'enquête concernant le braquage n'a techniquement jamais été dans les mains des COPS et ses statistiques n'ont pas besoin d'être plombées par une nouvelle investigation fleuve. Alors que la journée est déjà bien entamée et que les heures sup' s'enchaînent, les flics remballent pour la journée. Sur le chemin du retour, Carol est appelée par Natasha, la nouvelle compagne de Gregory pour venir récupérer Marcus. Son ex a en effet dû partir pour s'occuper d'une affaire urgente (« un meeting chez Merlowe Industries »). Carol fait donc un long détour pour récupérer son fils dans la superbe villa de Gregory sur Malibu, l'occasion de rencontrer la belle et blonde Natasha, top model de son état. Marcus semble avoir passé un excellent week-end chez son père et trouve Natasha « trop cool », au grand dam de Gastro qui ne partage pas son impression.

Dimanche 6 mars 2033 (oui, encore).

Les COPS enquillent sur une nouvelle rotation à 22:00. Weasel, rafistolé bon gré mal gré par les infirmiers, refuse catégoriquement de se mettre en arrêt. Il rejoint donc ses collègues dans les bureaux du COPS, qui ont enfin été libérés par le SAD. Bien décidés à poursuivre l'enquête concernant le suicide de Woodruff, Weasel et Gastro retournent encore une fois à son domicile pour faire établir au concierge un portrait-robot de William Riveira le déménageur d'IGS. Rambla de son côté a finalement reçu les images de l'interphone de la résidence. Il constate qu'un livreur a sonné chez Woodruff le jour de son « suicide », ce qui coïncide avec le témoignage d'un voisin qui a indiqué avoir entendu du bruit, « comme des meubles qu'on déplaçait ». Le visage du livreur est compatible avec le portrait robot. Une nouvelle fois, la reconnaissance faciale fait des miracles et les COPS parviennent à identifier ce mystérieux visiteur comme étant Angelo Deloach, 37 ans, d'origine chilienne et condamné avec sursis pour plusieurs faits de violence. Il était d'ailleurs défendu à l'époque par un avocat pénaliste ayant assuré la défense de plusieurs membres de The Outfit, John Almond Magnum, qui fût également l'avocat de Victor Bianchi.

Plutôt que de patrouiller, Gastro et Rambla se rendent donc en civil pour devant le domicile de Deloach pour une nuit de surveillance. L'appartement, situé dans un immeuble en cours de rénovation de Little Ilaly, est encore allumé en dépit de l'heure tardive. Les flics passent plusieurs heures à attendre un événement, avant de remarquer une voiture qui se gare devant le bâtiment. Prenant des photos à bonne distance, ils observent l'avocat Jacob Partiyeli descendre de voiture, mallette en main, et rentrer dans l'immeuble. Il n'y reste que quelques minutes avant de repartir en voiture. Peu de temps après, les lumières s'éteignent dans l'appartement de Deloach. De retour au Central, les COPS ne croient pas à la coïncidence. Ils suspectent Deloach d'avoir appris d'une manière ou d'une autre que l'enquête avait été rouverte et s'inquiètent de l'imminence de la destruction de preuves potentielles. Informée, la lieutenante Fulton consent à ce que les COPS demandent un mandat de perquisition au bureau du procureur. Les flics grillent leur dernière cartouche et demandent à l'assistant district attorney Sharon Turner, celle avec qui ils s'entendent le mieux, qui accepte en dépit d'avoir été réveillée à 5h du matin et des motifs ténus justifiant la perquisition.
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Séance 42 - Karma (deuxième partie)

Même si leur rotation est officiellement terminée, les COPS se présentent à l'aube au domicile d'Angelo Deloach pour la perquisition. L'homme, teint mat, cheveux longs, fine moustache, leur ouvre en débardeur et caleçon des plus seyants. Les flics font le tour du propriétaire et constatent que leurs craintes étaient fondées La fouille ne révèle que peu d'éléments probants :
  • Dans la salle de bain, Weasel trouve bien quelques médicaments dont la provenance est douteuse, l'élément le plus suspect est un sac plastique dissimulé dans le réservoir des WC. Celui-ci est malheureusement vide mais a probablement servi par le passé à dissimuler un contenu illégal.
  • Dans le salon, Rambla trouve une tablette, que Deloach refuse catégoriquement de déverrouiller. Il découvre sous un meuble une boîte en métal contenant un HK Shark II chargé. Angelo prétend ne jamais avoir vu cette arme auparavant. Amos fouille également les placards, où il découvre des feuilles volantes dispersées, des fiches de paie au nom de Deloach pour différents jobs pour le compte l'agence d'intérim Reliable Staffing, certaines remontant à plus de dix ans
  • Dans la cuisine, Plume trouve environ 2,000$ en liquide dans un gros pot à cookies.
  • Dans la chambre, Foley ne trouve rien d'incriminant. Cependant, il remarque des marques de peinture arrachée sur les murs, indiquant que des choses y étaient collées et ont été retirées à la va-vite.
  • Dans un placard aménagé en buanderie, Gastro met à jour l'élément le plus probant. Bien planqué dans une cache aménagée dans le couche isolante, dans le placo derrière la machine à laver, elle déniche une sacoche qui contient pêle-mêle : une pochette d'ordinateur (sans l'ordinateur), quelques billets, des cartes de visite aux noms de diverses entités (William Riveira de IGS, une carte de visite vierge de Merlowe Industries) et surtout plusieurs fausses pièces d'identité, dont un permis de conduire au nom de William Riveira.

Les COPS embarquent Angelo pour possession d'arme sans permis et possession de faux papiers. Ils demandent, sans grand espoir, une visite de la police scientifique pour relever des traces dans les toilettes et dans la chambre.

De retour au Central, Weasel poursuit en solitaire son fil d'ariane : Casablanca Wares. Il se penche sur la société Commtrust, qui était supposée partager ses locaux avec l'entreprise d'import-export. Les couches du montage financier sont opaques mais Louis est convaincu que les réels propriétaires sont en Californie et que Commtrust n'est qu'une autre société écran de plus permettant le passage de contrebande dans l'état. Face à ce bourbier inextricable, il appelle Dominic Boretti de la CISA, et obtient un rendez-vous à midi sur un parking de Downtown. Alors que les COPS rentrent chez eux, Rambla reçoit un coup de fil de sa sœur : un messager de Bigben est passé à la bodega indiquer que la livraison de Tijuana arrivera le soir-même à minuit, dans les bidonvilles situés sous le terminal cargo de l'aéroport de LAX.

Lundi 7 mars 2033.

L'unité A2 est censée basculer sur la rotation 6h-14h et donc pas avant le lendemain... en théorie. Entre le coup de filet à LAX prévu pour cette nuit et les enquêtes en cours, les COPS n'ont plus vraiment d'horaires. De toute façon, la désorganisation dans la division est telle que personne n'y prête vraiment attention, du moment qu'ils sont présents pour le briefing par Fulton.

À midi, Weasel rencontre donc Dominic Boretti. L'agent de la CISA est curieux d'être ainsi sollicité par le COPS et explique d'entrée de jeu qu'il ne pourra pas répondre aux questions qui relèvent de la sûreté de l'État. Cependant, Louis apprend quelques éléments sur Casablanca Wares. Initialement, c'est une entreprise d'import-export légitime qui a été prise en mains par des trafiquants marocains pour faire entrer de la drogue, principalement de l'héroïne. Cependant, les renseignements marocains ont ensuite pris le relais et ont fait « évoluer » le business. Le CISA s'intéresse en effet à un trafic massif de faux billets californiens et soupçonnait, à raison, Casablanca Wares d'être un vecteur d'entrée de l'argent. Les montants sont colossaux, avec des estimations allant jusqu'à 2% du PIB en faux argent qui serait blanchi par des complices. De quoi participer à l'inflation galopante, supérieure à 10% en 2032. Dominic considère qu'une bonne partie des projets pharaoniques proposés par de riches industriels (Waterflow de Kord Tech, la centrale solaire Mjolnir de Thor Energetics et d'autres) sont financés grâce à cette fausse monnaie. Bref, l'économie va droit dans le mur et le CISA a toute son attention portée sur les anti-indépendantistes. L'hypothèse actuelle est qu'au moins une partie des chevaliers de la Pythie reçoivent (ou ont reçu) de l'argent injecté par les USA au travers d'organisations unionnistes pour déstabiliser la jeune république. Cependant, Boretti n'est pas en mesure de confirmer (ou ne souhaite pas le faire) qui manipule qui exactement. Pour aider Weasel à avancer, il lui communique cependant le nom du directeur général de Commtrust : Marvin Price. C'est un prête-nom, mais au moins Louis a une piste pour creuser. Avant de se quitter, Boretti comprend que Weasel a probablement été tuyauté par son père. Il lui recommande de rester sur ses gardes : son frère et son père ne font jamais rien sans avoir quelque chose à gagner en retour. Weasel prend bonne note, mais ça l'empêche pas de tout de même relayer les informations qu'il a obtenu jusqu'ici à l'assistant d'Edward Boretti, embauchant sa prime de consultant de la semaine au passage.

De retour au commissariat, Plume obtient grâce à un collègue de l'ORGDIV une piste inattendue sur les braqueurs du dépôt de preuves du comté. En effet, lors sa battue, elle avait trouvé un bateau abandonné le long du canal, dans lequel elle avait retrouvé un sac (vide) semblable à ceux utilisés par les braqueurs. Elle avait demandé une recherche d'empreintes, qui a porté ses fruits : la scientifique a relevé une empreinte partielle appartenant à Omar Korgay, un mafieux tchétchène, proche de l'Organisitat, comme Nestor Kirillov. Korgay a purgé une peine de quatre ans de prison dans le Nevada, où se situe sa dernière adresse connue.

Gastro, elle, profite de son temps libre pour rencontrer au restaurant Bertha Freeman, ingénieure en électronique employée par Kord Tech. C'est une véritable nerd, qui est clairement pressée comme un citron par son patron. Afro-américaine, elle a grandi dans un quartier pauvre et a eu la chance d'obtenir une bourse pour étudier à Caltech, où elle a étudié avec Gregory. Carol la presse un peu pour obtenir des « dossiers », qui pourraient être utiles soit dans l'enquête, soit dans son différent judiciaire avec son ex. Bertha ne connaît pas vraiment la vie privée de Gregory. Cependant, sur le plan professionnel, elle ne comprend plus les « grandes idées » de celui qui était son ami avant de devenir son patron. L'ambiance dans l'équipe de R&D de Waterflow est bonne, le projet paye bien mais le travail à abattre est colossale. Bertha est en charge de la conception des systèmes de contrôle du pipeline aquifère. Sauf que le cahier des charges qu'on lui a fourni se base sur plans et des spécifications techniques pour des puces électroniques qui n'existent pas. En résumé : Gregory promet du vent aux investisseurs, et c'est une course contre la montre pour que la R&D parvienne à mettre en place un système capable d'assurer le débit annoncé. Comprenant qu'elle en a trop dit, Bertha est gênée et quitte le restaurant que carol la questionne, elle est tout de même troublée, et règle le note avant de partir, ayant l'impression d'avoir « balancé Greg sous le bus ».

Les COPS prennent finalement réellement le début de leur rotation à 22h. Dans les vestiaires, Carol parle du business model douteux de Waterflow à ses collègues, qui commencent à croire que Gregory n'est peut-être pas si blanc que ça dans les malversations financières. De son côté, Weasel fait passer les révélations de Boretti pour une simple épiphanie de sa part. Il fait donc part à l'unité de son hypothèse « un peu farfelue » que des gens, possiblement en rapport avec la Pythie, sapent l'économie californienne en injectant de la fausse monnaie par centaines de millions dans des projets technologiques foireux. Le reste de l'équipe se montre sceptique mais Plume et Foley semblent trouver l'idée « pas impossible ».

Pendant la journée, le labo a bossé. Les relevés ont découvert les empreintes de Gary Woodruff sont sur la pochette du PC portable, preuve donc que Deloach a bien eu accès aux effets personnels du comptable. Officiellement, les crânes d'œufs n'ont pas eu le temps de faire plus. Néanmoins, Hannibal, le pote de Rambla à la scientifique, a eu une idée en ce qui concerne les traces sur la peinture de la chambre. À en juger par la décoloration de la peinture, il pense qu'une clé est accrochée pendant plusieurs mois, peut-être même plusieurs années. Le modèle semble suffisamment simple pour en réaliser un double à partir de la trace, mais c'est un procédé à la légalité discutable. Du moins, les preuves ainsi recueillies risquent de ne pas être admissibles devant un jury. Amos est prêt à prendre le risque et demande à Hannibal de réaliser une copie de la clé mystère.

Après ces échanges, Rambla propose aux autres de l'accompagner pour le coup de filet sur les Watts Grocers dans le ghetto de SubLAX. Toute l'équipe est OK pour venir arrêter P'tit Taxi et venger la mort de l'officier Benamid. Dans la voiture, Carol suggère à Weasel de creuser sur comment le projet Waterflow est financé. Une analyse superficielle de Louis confirme ce que les COPS savaient déjà depuis l'affaire Bianchi : Waterflow est une joint venture, financée par Merlowe Immobilier pour moitié et par Kord Tech pour l'autre. L'accord prévoit un partage des profits à 50/50. Cependant, en regardant dans le détail, le montage est plus compliqué que prévu. Merlowe investit son propre argent (du moins, celui de son entreprise) dans le projet. Cependant, Kord n'a pas les épaules financières pour injecter 500,000,000$ dans le projet. Il a reçu des prêts bancaires en plaçant ses actions Kord Tech comme collatéral, mais il est aussi appuyé par d'autres fonds d'investissement. Le principal est Real Trust, détenu par la famille Castaglione, qui finance le projet au moins à hauteur de 200,000,000$. Les pièces de puzzle commencent à s'imbriquer pour les COPS. Toutefois, ils n'ont pas encore le temps de le mettre au propre. Les flics arrivent à proximité de SubLAX, un ghetto souterrain installé dans l'ancienne gare de tramway sous le terminal de l'aéroport. Ils y retrouvent leurs collègues du NADIV (le stups) qui se préparent pour le coup de filet lors de la livraison de quetz aux Watts Grocers. Avec en ligne de mire pour nos COPS : l'arrestation de Gros Georges et P'tit Taxi.
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Séance 43 - Karma (troisième partie)

Les COPS rejoignent la détective Maldonado des stups près du principal tunnel d'accès à SubLAX. Le lieu est à mi-chemin entre le campement de SDF et le marché noir. Les flics (au total, une douzaine de détectives du NADIV plus les COPS) préfèrent donc s'approcher en civil. Quatre patrouilleuses du commissariat de LAX sont en renfort à l'extérieur de la zone souterraine.

Les COPS se fondent à pied dans la masse indigente de SubLAX. C'est un gigantesque bidonville souterrain, installé dans les hangars abandonnés du terminal cargo. Les camés se mêlent aux vendeurs d'armes, les SDF aux dealers, et il y a même quelques familles qui vivent dans des taudis en tôle ondulée. Quelques rares voitures circulent au pas le long de marquages au sol hérités d'une autre époque. Après une dizaine de minutes, les flics identifient finalement P'tit Taxi, accompagné de quelques membres des Watts Grocers. Les Bloods sont lourdement et ostensiblement armés, fusils automatiques en bandoulière, probablement pour sécuriser leur cargaison mais aussi imposer le respect au cartel. Les flics commencent à mettre en place un cordon de sécurité autour des Grocers, en essayant tant bien que mal de ne pas attirer l'attention. Gastro a bien du mal à rester zen au milieu de ces gens ghettoisés, qui observent avec attention Plume et Foley dont l'air guindé trahit de toute évidence leurs origines aisées.

Un début d'altercation entre un vendeur et une passante se fait entendre à quelques pas de leur poste d'observation, mais les bleus n'ont pas le temps de s'y intéresser. Les Grocers sont en effet rejoints par un SUV aux vitres teintées d'où sort six personnes, Uzi en holster. Après un bref échange, les soldat⋅es du cartel déchargent la marchandise. Les COPS ont du mal à maintenir leur observation. L'arrivée des dealers a clairsemé cette partie du marché et ils n'ont plus la foule pour se dissimuler. Cependant, les Grocers récupèrent la marchandise dans des sacs en toile. P'tit Taxi fait alors signe aux Bloods de ramener le paiement. Rambla sent des hésitations chez les gangers, ce qui pourrait bien signifier qu'ils sont un peu courts. La tension est palpable tandis que les Bloods déposent un sac d'argent devant la lieutenante du cartel de Tijuana. Les revendeurs commencent à compter les lisses devant un P'tit Taxi fébrile. Les secondes s'égrènent et la dealeuse arrive à la fin du sac. Gastro aperçoit P'tit Taxi faire un signe discret à deux de ses hommes, restés à l'écart pendant la transaction. L'ex-militaire, sentant l'embuscade arriver, prend les devants. Carol sort de sa cachette, fusil à pompe à l'épaule : « FREEZE ! POLICE, JETEZ VOS ARMES, LA ZONE EST CERNEE. »

Cartel comme Bloods, la surprise est totale. Une fusillade s'engage entre le cartel, les Grocers et les flics, semant la panique au sein du marché de SubLAX. Les COPS montent au créneau prêter main-forte à Gastro, tout en gardant un œil sur P'tit Taxi. Le cartel arrose la zone d'un tir de couverture au pistolet-mitrailleur et bat en retraite avec l'argent. Le moteur du SUV vrombit alors qu'il prend la fuite en explosant un stand de vêtements. Lorsque la poussière retombe, la situation est délicate. Les patrouilleurs en tenue arrivent dans SubLAX pour sécuriser la zone du mieux que possible dans le chaos, alors que les vendeurs remballent précipitamment leurs marchandises illégales. Parmi les Bloods, le bilan est critique : trois gangers sont blessés par balle, dont P'tit Taxi. Quatre autres ont pris la fuite à pied en s'enfonçant dans les souterrains, mais ni les stups ni les COPS ne sont prêts à foncer tête baissée à leur poursuite. Du côté des bleus, seule Carol a été touchée à l'avant-bras. Les autres ont quelques bleus là où les gilets ont absorbé les chocs des rafales d'AK-47. En apparence, aucun civil n'a été grièvement touché mais beaucoup se sont simplement cachés quand les tirs ont commencé et ne sortiront pas tant que les flics sont là.

Forcément, le NADIV est dépité. En dépit de la proximité des patrouilleurs, le signalement du SUV est arrivé trop tard pour que les renforts parviennent à lui barrer la route. Qui plus est, les sacs de toile contenant la came sont aux abonnés absents. En résumé, le cartel semble s'être enfui avec la drogue et l'argent. Les flics extirpent tout de même les gangers et une ambulance arrive à pour les prendre en charge. La détective Maldonado est verte de rage. Ce n'est pas la première fois que la lieutenante du cartel, Brunella Ochoa, lui file entre les doigts. Elle avait déjà tenté de l'arrêter lors d'un coup de filet à organisé avec la police de San Diego deux ans plus tôt. L'incident s'était terminé en bain de sang, le cartel ayant comme cette nuit ouvert le feu au Uzi en pleine ville. Elle n'en tient toutefois pas rigueur à Gastro d'avoir agi selon ses instincts, se contenant de regretter cette opportunité manquée. De son côté, Carol préfère se tenir à distance des regards mauvais des stups. Il se trouve que l'ambulancier, Denis, est le même que celui avec lequel elle avait flirté quelques semaines plus tôt. Cette fois, elle en profite pour prendre son numéro de téléphone.

Exténuée par cette montée d'adrénaline, l'équipe retourne au Central et s'aperçoit avec déplaisir que maître Diman Partiyeli, petit frère de Jacob, les attend depuis plusieurs heures pour l'interrogatoire de son client : Angelo Deloach. Les COPS avaient en effet complètement oublié Deloach. L'avocat ne semble pas se formaliser d'avoir attendu plusieurs heures, mais les flics savent que chez les Partiyeli, les sourires de façade cachent un fond vicieux et vicié. Foley se colle donc à l'interrogatoire de Deloach, avec l'assistance de Weasel. Diman est de toute évidence plus jeune (et moins chauve) que son frère. Il se révèle aussi être moins retors, ou du moins pas assez subtil que Jacob. Rapidement, il concède la culpabilité de son client sur les points irréfutables : arme sans permis, faux papiers d'identité. Cependant, Deloach refuse d'en dire plus. Interrogé sur ses nombreuses missions « d'intérim » pour Reliable Staffing, il expose tranquillement une litanie de mensonges : ce sont de simples activités de gardiennage, de surveillance de chantier, occasionnellement de recouvrement de dettes. Il n'a pas d'explication sur le montant exorbitant des fiches de paie, allant jusqu'à 10,000$ pour 3 jours de travail, maître Partiyeli arguant qu'il est tout bonnement un « très bon employé ». Deloach prétend n'avoir jamais entendu le nom de Gary Woodruff, même si Foley remarque qu'il tique lorsque les COPS évoquent le PC portable. Lassés et usés, Foley et Weasel stoppent l'interrogatoire et profitent d'avoir Partiyeli seul dans le couloir pour lui suggérer un compromis avec le bureau du procureur. Par exemple, si Deloach donne des informations sur son employeur, ou sur la localisation actuelle du PC portable de Woodruff, il pourrait bénéficier d'une remise en peine et d'une protection en tant que témoins. L'avocat semble considérer cette option et promet d'en parler à son client.
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Séance 44 - Viva la Revolution (intermède)

Mercredi 9 mars 2033.

Les COPS rebasculent enfin sur la rotation 6h-14h (la pire). 36 heures se sont écoulées depuis l'interrogatoire de Deloach et aucun accord n'a été trouvé avec le procureur adjoint Winsley. Deloach est en détention provisoire en attendant son passage devant les juges d'ici quelques jours. De leur côté, les flics sont à court d'éléments. La police scientifique a terminé son expertise des pièces à conviction ramenées de chez Deloach. Le seul point notable est que l'intérieur du canon de l'arme est complètement bousillé, comme frotté à la ponceuse. L'hypothèse du service ballistique est que Deloach altère le canon de façon maniaque entre deux « missions » pour rendre son arme impossible à identifier à partir des rayures laissées sur les balles. Foley de son côté a reçu un coup de fil d'un délégué du personnel du Sworn Officers Syndicate : a-t-il une idée d'où peut se trouver Brad « Homer » Simpson ? Ce dernier ne s'est pas présenté à la commission de discipline et il risque d'être purement et simplement viré du L.A.P.D. Foley se fout bien de ce qui peut advenir de Homer mais le fait qu'il ait disparu l'inquiète. Il se promet d'en toucher deux mots à son ancienne cheffe, la désormais lieutenante Castillo dès qu'il sera au COPS.

Les flics se rabattent donc sur les fondamentaux. Foley passe par Dylan et fait jouer de son réseau pour obtenir un topo sur ce que la classe politique fait pour lutter contre l'inflation. Une commission bipartisane a été mise en place au Sénat californien. Les démocrates proposent d'augmenter les dépenses gouvernementales pour relancer l'économie, tandis que les républicains insistent pour un strict contrôle des dépenses, retourner à l'équilibrage budgétaire en privatisant certains services publics et relancer l'économie via le privé. Aucun des deux camps ne prône le laisser-faire, à l'exception d'un sénateur indépendant qui défend un retour des liens commerciaux avec les États-Unis (stoppés depuis l'indépendance). Weasel tente pour sa part d'identifier l'auteur du mot « Ce pourquoi Platon a été tué » qui accompagnait les faux billets. Il parvient à convaincre la police scientifique de faire une expertise, sans la déclarer officiellement.

Lorsque l'unité arrive à 6h pour le début de leur rotation, les ascenseurs refusent leurs badges. Impossible de monter à l'étage du COPS. Ils montent à l'étage inférieur puis terminent par les escaliers mais les accès sont bloqués. Le président du SOS confirme que le pire est arrivé : la division COPS est fermée. Tous les détectives de la division sont mis à pied en congés avec solde le temps qu'une nouvelle affectation leur soit trouvée. C'est le coup de massue. Raccompagnés à l'accueil du Central, les flics sont trop interloqués pour que la colère s'installe. Quelques collègues gueulent mais les officiers de l'accueil les ramène à la sortie. Les COPS retrouvent leurs collègues au Moulin Rouge, à noyer leur chagrin dans le café pour les plus sages et dans les shots pour les plus tristes. Il faut patienter plusieurs heures et c'est seulement vers midi que les COPS ont la permission d'accéder à leur bureau pour récupérer leurs affaires personnels. Le sergent McLure, qui tient tenait le standard téléphonique, verse quelques larmes tandis qu'il dépose dans un carton sa collection de bobble heads à l'effigie des basketteurs de la NBA. Alors qu'ils passent dans les bureaux, les flics remarquent que le capitaine Skripnick est en pleine discussion avec le capitaine Bronstein du SAD... ainsi qu'avec Jen. « La taupe ». L'ancienne collègue des COPS détourne le regard quand elle les aperçoit.

Samedi 14 mars 2033.

Après plusieurs jours à broyer du noir, les COPS reçoivent de nouvelles affectations qui seront effectives à compter de lundi, soit dans deux jours. Compte-tenu de leurs états de service et de l'opération séduction menée par Douglas, Plume et Foley rejoignent l'ORGDIV, la prestigieuse division du crime organisé dirigée par le capitaine Sullivan. Weasel est muté au à la division BAT (Burglary and Auto Theft) sous les ordres de la capitaine Adzima. Sous réserve qu'il passe avec succès le concours de détective-sergent, il sera à la tête de sa propre unité. Gastro en revanche chute d'un cran. Compte-tenu de son passif comme officière de communication dans l'armée, elle est réaffectée à l'ASD, l'Air Support Division, dans un rôle de soutien technique. Rambla est celui qui prend le plus cher. Amos n'a pas le privilège d'avoir fait l'académie de police et son exposition médiatique dans l'affaire Bettany Webster l'ont rendu radioactifs. Il termine dans le département de la juvénile, dans la division DARE (Drug Abuse and Resistance Education). En résumé : il fera le tour des collège et des lycées pour expliquer aux jeunes que la drogue c'est mal.

Toutefois, les COPS ont encore le week-end à assurer. La division n'existant plus, ils sont donc sous les ordres directs du commandant de Souza, qui les envoyer patrouiller avec délectation. Terre Battue (Rambla et Gastro) sont envoyés sur le secteur Long Beach, tandis que Fric=Pognon (Weasel, Plume et Foley) s'occupent du secteur Terminal Island. Les COPS empruntent donc pour la dernière fois les Spitfire réservées aux COPS au garage. Sans aucune envie de patrouiller, les deux patrouilleuses se retrouvent à la jonction des deux secteurs pour un prendre un café dans un diner donnant sur la baie. Pendant qu'ils discutent, les flics aperçoivent le lieutenant Hawkins, en uniforme à manches courte et perché sur une paire de rollers, accompagné de deux officiers en tenue. Quoi que leur ancien lieutenant pense de sa nouvelle affectation à la Bike and Cycle Division, il n'en laisse rien paraître. Il se désole de la fin du COPS et, apprenant la nouvelle affectation de Carol et Amos, conseille à Douglas d'utiliser son influence au sein du syndicat pour les aider. S'ils enquêtent toujours sur les Castaglione, une option serait de convaincre le capitaine Sullivan de l'ORGDIV de réactiver le task force « CleanScape » qui était gérée par Vinny « Omerta ».

Les flics sont interrompus par un appel radio. Un 10-18 signale un code 246 (coups de feu chez un particulier) sur 5th Street, à moins de 2 miles de leur position. Les COPS s'y rendent en voiture, suivis par les flics en rollers de Hawkins. Arrivés sur place, ils tombent sur deux jeunes, à peine majeurs, dans un garage qui tentent de dissimuler un shotgun avec précipitation. Alors que les flics entrent dans le garage, ils sont rejoints par une femme, qui semble être leur mère. Rambla examine les lieux rapidement et constate que la famille est anti-indépendantiste : drapeau américain, tracts de propagande, pin's des Patriotic Sons and Daughters of California. Les deux adolescents peuvent difficilement cacher les traces du coup de feu : il y a un trou dans le toit du garage. La mère tente de prétexter un malencontreux accident (le coup est parti tout seul) mais ça n'empêche pas Amos et Gastro de jeter un œil dans les placards. Ils y trouvent du matériel suspect : engrais, ficelle, alcool, et même des explosifs civils pour la démolition. Rambla et Foley passent outre les dénégations de Ms. Miles et commencent à fouiller les différentes pièces de la maison, pendant que Weasel et Gastro interpellent les deux jeunes, Robbie Berklow et Bobbie Drake.

Si le rez-de-chaussée de la maisonnette ne révèle pas grand chose, ils découvrent à l'étage un bureau reconverti en chambre. Un lit de camp a été installé et surtout, de nombreuses photos et documents représentant Quentin Connor, Jimmy Stebbins et leurs copines respectives, Nina Brown-Falcone et Tricia Halpert, sont accrochés à un grand panneau liège. Rambla découvre sous des bâches des dizaines d'armes de poing, une demi-douzaine de fusils d'assaut, des dizaines de boîtes de munitions ainsi que des grenades lacrymogènes. Foley lui aperçoit par la fenêtre un individu s'enfuir en sautant par-dessus la barrière du jardin et se lance à sa poursuite.

Douglas enfile son masque et fonce avec l'énergie du désespoir et appelle ses collègues en renfort. Alors que la patrouille d'Hawkins arrive pour prêter main forte à Weasel, Gastro met son masque à son tour et s'engage à la suite de Foley, essayant de le retrouver dans les petites ruelles qui séparent les maisons. Foley parvient à réduire l'écart avec le fuyard, qui contourne une station-service. Foley et l'homme se retrouvent face à face dans une impasse. Le fuyard n'est pas n'importe qui : il s'agit d'Homer. Les sourcils froncés sous son crâne chauve, Homer pointe son Colt Afrikaneer de service sur Douglas. Foley, main sur son holster, tente de désamorcer la situation avec son charme habituel : « t'as sûrement fait plein de conneries, mais t'es pas un tueur de flics ». Erreur. Blam. Blam. Blam. Foley a eu tout juste le temps de dégainer que le coup est parti. Douglas est touché à la tête et perd connaissance. Alertée par les tirs, Gastro arrive dans l'impasse. Elle voit Foley au sol, masque percé d'un trou rond au niveau du front, un filet de sang coulant le long de la tempe. Elle voit rouge. Une plaque d'égout est ouverte à quelques mètres de là et elle descend l'échelle à la poursuite du fuyard. Devant elle, Homer s'avance avec difficulté, semble-t-il blessé à la jambe par Foley qui a eu le temps de riposter. Gastro entend les mots « Mike, il faut lancer Overlord », puis Homer jette son téléphone dans les eaux usées. Il n'a pas le temps de se retourner. Carol fait feu sans sommation. Homer tombe dans les évacuations. Gastro s'avance et attrape son bras avant de l'extirper son corps inerte des égouts.
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Séance 45 - Viva la Revolution (fin de l'intermède)

Pendant que Hawkins et les officiers de la Bike and Cycle Division procèdent à l'arrestation des unionistes, Rambla poursuit son tour de la maison. Les explosifs de démolition (du C4) est estampillé comme provenant de l'Utah. La maîtresse de maison, Ash Miles, affirme que tout appartient à son ex-mari Stan. Amos, par sécurité, contacte la Bomb Squad pour un déminage de la maison.

Une ambulance arrive pour prendre en charge Foley et Homer. Douglas est conscient mais affaibli. Après avoir sorti le COPS ripoux des égouts, Carol lui a prodigué les premiers secours. La balle a été arrêtée in extremis par son masque mais l'impact au-dessus de l'arcade sourcilière va laisser une vilaine cicatrice. Weasel, tentant de détendre l'atmosphère, fait remarquer que le nombre de tir à la tête encaissés des détectives de l'unité est diablement élevé cette semaine. Le visage de Foley lui fait terriblement mal alors qu'il essaie d'esquisser un sourire. Homer lui est mal en point. Il a perdu beaucoup de sang, a des côtes cassées, une balle dans la jambe et deux dans le thorax. Plume contacte le bureau du procureur pour obtenir les relevés téléphonique afin de savoir qui Homer a appelé. Carol et Louis embarquent les suspects. Faute de local pour le COPS, le central leur suggère de les booker au 8e precinct, le commissariat de Long Beach. L'officière d'accueil concède à contrecœur un coin de bureau aux COPS et on leur prête une cellule ainsi qu'une salle d'interogatoire.

Afin de se préparer, Weasel, Gastro, Plume et Rambla cherchent les bases de données concernant leurs trois suspects :
  • Ash Miles, 37 ans. Longs cheveux bruns, large front, nez épaté, peau blanche mate des gens qui travaillent en extérieur. Elle est depuis trois mois en procédure divorce avec son ex-mari, contre qui une mesure d'éloignement a été prononcée. Stan Miles a fait appel et la décision a été suspendue.
  • Bobby Drake, 18 ans. Adolescent propre sur lui, raie au milieu, plutôt beau gosse. Il est en dernière année à la Long Beach Polytechnic High School. Il semble venir d'une famille plutôt aisée.
  • Robbie Berklow, 21 ans, est un mystère. Ce grand brun athlétique aux cheveux bouclés est résident de l'Utah, à en juger par sa pièce d'identité.

Gastro et Weasel entame la valse des interrogatoires en commençant par Robbie. Carol l'accuse d'être le principal instigateur, pointant du doigt la provenance des explosifs découverts par Rambla. Robbie, d'un air hautain, affirme que Gastro ne peut rien contre lui, ayant « toute confiance en la volonté de Dieu ». Les COPS jouent sur sa confiance pour en apprendre plus sur la petite bande. Robbie indique avoir été (avec d'autres ?) recruté par un policier sous le nom de code « Washington ». Ils se sont rencontrés lors d'une réunion de « patriotes » à Salt Lake City, capitale de l'Utah (devenue un état théocratique indépendant). Robbie affirme que la fin de la Californie est proche, qu'ils sont nombreux et, grâce à Dieu, pour chaque arrestation, d'autres Minutemen sortiront de l'ombre. Alors que Gastro quitte la pièce pour débriefer avec les autres, Weasel tente un coup de bluff. Il fait croire à Robbie qu'il fait lui aussi partie de l'organisation et l'accuse d'en avoir trop dit. Le jeune homme s'excuse piteusement et explique Washington était dans la maison d'Ash Miles, mais qu'il s'est enfui à l'arrivée de la police. Weasel comprend donc que Homer est donc bien Washington comme il le supposait. Toujours selon Robbie, un autre membre du groupe, « Patrice » n'était pas sur place et qu'il faudrait le prévenir : il travaille sur le chantier de démolution de l'ancien parc Universal Studio. Robbie s'excuse encore une fois d'avoir mis en danger le plan et que le coup de feu était un accident causé par Bobby.

Les COPS font le point et réfléchissent à la suite des interrogatoires. Cependant, leur réflexion est interrompue par la sergente de l'accueil qui les informe que le capitaine Cristobal, la TERDIV (division antiterroriste) vient d'arriver. Accompagné d'un officier des renseignements californien, Cristobal apprend aux COPS que les Minutemen sont une organisation terroriste et que la TERDIV reprend l'affaire, avec l'assistance de la CISA. Les flics leur transmettent donc les informations jusqu'ici et leur cède le dossier.

Après quelques heures, Foley peut sortir de l'hôpital. La balle a été extraite, il a quelques points de suture et un mal de crâne carabiné. Il est attendu à l'accueil par le président du syndicat, qui lui a amené des chocolats, ainsi que par Kate, sa femme, qui se faisait un sang d'encre. Alors que Foley s'apprête à partir, le président l'informe que Weasel a été mis sur les listes du concours de sergent, au détriment de candidats « mieux placés » ( comprendre, soutenus par SOS). Il ne s'en formalise pas mais prévient Foley que Louis bénéficie sûrement d'un appui assez haut au sein du L.A.P.D. pour bénéficier d'un tel « traitement de faveur ».

Alors que la rotation se termine, Rambla passe un coup à la procureure adjointe Sharon Turner, pour demander où en est l'affaire Deloach. Elle ne gère pas elle-même le dossier (c'est Garett Winsley qui s'en occupe) mais elle sait qu'un deal est en cours de finalisation. Il y a trop peu d'éléments permettant de prouver que Deloach est un tueur sur gage. Les charges d'homicide seraient donc abandonnées, en échange de l'adresse d'un box de stockage dans lequel Angelo aurait planqué des éléments concernant ses commanditaires. Tant qu'elle tient Amos au téléphone, Sharon l'informe que Nestor Kirillov, un des braqueurs du dépôt de preuve, souhaitait rencontrer « l'interrogatrice » (Gastro, qui lui avait posé quelques questions après son arrestation), arguant avoir des informations à négocier. Malgré la fatigue, Gastro se rend donc à Prison of Quartz pour rencontrer Kirillov. Weasel l'accompagne pour poser quelques questions à Ollie Rice.

Kirillov explique à Gastro n'avoir aucune envie de tomber pour ses commanditaires. Il est prêt à collaborer pleinement avec la police contre sa libération. Carol lui indique ne pas avoir ce pouvoir mais qu'elle transmettra au bureau du procureur. Nestor acquiesce. Il indique ainsi faire partie de l'Organisitat, une mafia tchétchène implantée notamment dans le Nevada et le sud de la Californie. Il révèle que « Pietro Genovese » et son groupe ne sont aucunement italiens, mais sont tchétchènes également. Afin de s'étendre à Los Angeles, ils ont choisi d'adopter le décorum « néo-corléonais » et les rites mafieux siciliens pour brouiller les pistes. Pietro Genovese s'appelle donc en réalité Omar Korgay. Kirillov affirme que Korgay est derrière plusieurs actes de violence majeurs de ces dernières années, notamment des assassinats, et toujours pour le compte de commanditaires de haut vol. Le braqueur a d'ailleurs une information de premier choix : Genovese a récemment fait circuler une mise à prix supérieure à 1,000,000$ pour la mort de Gregory Kord. Il ignore pour le compte de qui. Toutefois, Kirillov conseille aux flics de perquisitionner la Dolce Vita, un magasin de glaces de Little Italy.
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Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Le moine errant »

Toujours aussi bien. Bravo.
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Altay
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Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

Message par Altay »

Séance 46 - Karma (quatrième partie)

Les COPS prennent les devants. Ils avertissent le bureau du procureur et Carol encourage Kirillov à prendre un avocat pour négocier un deal. Puisque Kord est la cible des tchétchènes, Amos propose de mettre Carol et son fils sous protection. Sur le chemin du collège, Carol contacte Gregory. Il se trouve que ce dernier une courte longueur d'avance sur les COPS : il est conscient que sa vie est en danger et il est justement sous la protection d'Oliver Leblanc, le détective privé recommandé par Merlowe. Kord ne tient pas compte des recommandations de Gastro. Il veut faire les choses à sa façon et indique qu'il a payé les Amazones de Denise Starck, un groupe de chasseuses de primes, pour mener une « contre-offensive ». Il transmet à Carol un numéro de burner pour leurs futures communications. Gastro bout intérieurement de la nonchalance de son ex, qui n'a même pas pris le temps de demander des nouvelles de son fils, et raccroche.

Resté à la prison, Weasel parvient à tirer les vers du nez d'Ollie Rice. Maintenant qu'il sait que Homer est Washington, les langues se délient. Ollie indique être « né⋅e » parmi les patriotes. Selon ellui, Homer a rejoint les Minutemen par opportunisme : après tout, il a servi le L.A.P.D. (et par extension le gouvernement californien) pendant des années. Comme lors de l'interrogatoire de Robbie, Weasel prétend être intéressé par le projet Overlord. Ollie est toutefois moins manipulable que l'apprenti terroriste et se doute que quelque chose ne tourne pas rond. Toutefois, iel indique à Weasel qu'une façon de prouver sa bonne foi serait d'empêcher « définitivement » Homer de parler aux flics de ce qu'il sait des Minutemen. Apparemment, l'organisation n'a que faire des traîtres et des balances. Weasel comprend en creux qu'Ollie était bien à l'origine des menaces à l'encontre de Jimmy et Quentin et que c'est Homer qui a fait office de messager. D'après les documents retrouvés par Rambla chez Ash Miles, les deux jeunes hommes ont fait semblant d'adhérer à la cause unionniste, pour mieux trahir Ollie par la suite. Cet incident semble avoir été le point de départ d'une scission interne à la Pythie entre les indépendantistes et les unionistes.

De son côté, Foley rentre chez lui, pressé par sa femme qui l'incite à se reposer. Cependant, Douglas n'a pas dit son dernier mot. À peine rentré, il décroche son téléphone et appelle Dylan, dont la situation comme bras droit de Martha White devrait lui permettre d'avoir des réponses. Dylan est atterré par ce qu'il apprend. Foley lui recommande la plus grande prudence. Dylan consent à donner les noms de membres de la Pythie qu'il connaît : Martha White, bien sûr, mais aussi le démocrate Noé Riveiro, l'industriel Jacob Merlowe, la City Attorney Isabel De Veer, le directeur de la relations publiques du L.A.P.D. Frank Grinforth, le juge Wayne Armor, le procureur adjoint Garett Winsley, le consultant Xander Connor, le chef d'entreprise et "ex"-mafieux Giuseppe Falcone, ainsi que sa rivale Giovanna Castaglione. Il sait également que la congrégation a bloqué récemment deux intronisations :
  • celle de Gregory Kord, au début de l'année, qui est en froid à Jacob Merlowe suite à des désaccords sur la gestion du projet Waterflow;
  • celle de Francesco Boretti, l'année dernière, dont les ambitions politique ne plaisaient pas aux conservateurs du cercle.
La situation est délicate, car Martha White et les responsables du parti républicain ont passé un accord avec Francisco Boretti. En échange du soutien du parti pour les élections municipales (autrement dit, du revirement de deux grands électeurs à son profit durant la convention), Boretti ramenait avec lui l'électorat unioniste. À une seule condition : Boretti devait en échange tenir les anti-indépendantistes, et notamment les Patriotic Sons and Daughters de Michael Mills sous contrôle. Sauf que les incidents des derniers jours prouvent que ce n'est pas le cas.

Gastro et Rambla récupèrent finalement Marcus au collège. L'adolescent est visiblement troublé et Carol tente de le rassurer, prétextant que leur maison doit subir quelques travaux. Cependant, Marcus n'est pas dupe. Il a vu que son père était nerveux le week-end dernier et ce dernier lui a expliqué « avoir passé des accords avec les mauvaises personnes ». Gastro ne répond rien. Plutôt que de rentrer chez eux, Amos les loge ensuite chez sa sœur, au-dessus de la petite bodega familiale.

Les COPS se retrouvent dans la bogeda, qui fait office de QG temporaire le temps d'un débrief. Plume a reçu un coup de fil de Sharon Turner : Deloach a parlé. Il a communiqué l'adresse de son box au sud de Downtown. Les investigateurs du bureau du procureur attendent un mandat d'un juge pour pouvoir en forcer l'ouverture, probablement pas avant lundi puisqu'il n'y a pas d'urgence en l'état. Par ailleurs, il a transmis un nom : Vera Taffy. Cette femme est la patronne de Reliable Staffing et c'est par elle que transitaient les paiements. Son avocat, Maître Partiyeli, s'est engagé à ce que Taffy puisse transmettre au L.A.P.D. le nom de la personne ayant commandité la « fouille » (puisque Deloach refuse de reconnaître l'homicide) chez Gary Woodruff.

Dimanche 15 mars 2033.

Les COPS se présentent au Central mais c'est peine perdue. La division est dissoute, ils n'ont pas de locaux, pas de service, pas de lieutenante et même pas de sergent d'unité. Ils croisent dans le hall d'accueil leurs collègues : Uggy, Padre, Baron, Frost, Can, Proc'. Frost explique que puisque le COPS n'explique plus, le programme d'échange dont elle bénéficiait s'arrête. Elle va donc repartir au Canada reprendre son affectation d'origine dans la police montée. Le reste de leurs collègues ne prend même pas la peine de patrouiller. Seuls Padre et Baron cherchent furieusement un morceau de bureau pour boucler leur investigation sur le Baba Yaga.

Les flics font donc la seule chose qu'il leur reste : fouiller le box de Deloach. Ils passent aux services techniques voir Hannibal pour obtenir le double de la clé qui avait laissé une trace sur le mur de Deloach, espérant qu'il s'agit bien, comme leur instinct l'indique, de celle du box. Ils se rendent donc dans un entrepôt de stockage pourri d'Ingelwood, seul bâtiment encore debout au milieu des gravats d'immeubles s'étant effondrés à cause de la gray plague. Bingo. Le box s'ouvre. À l'intérieur, des dizaines de cartons soigneusement rangés et triés contiennent des armes, des bijoux et de l'argent. Les COPS découvrent un chargeur mais point d'ordinateur. Interrogé, le gardien se souvient qu'un type « bien sapé » est passé un soir, très tard. Les bleus comprennent qu'ils sont arrivés trop tard : c'est Jacob Partiyeli qui a désormais le PC de Woodruff, récupéré ce fameux soir où il a rendu visite à Deloach.
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Altay
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Re: [CR] COPS - Au nom de l'agua

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Séance 47 - Karma (cinquième partie)

Le problème avec enquêter sur un avocat, c'est qu'ils savent se défendre. Les COPS quittent donc le box de Deloach à la mi-journée et casse la croûte, le temps de préparer un plan d'attaque concernant Maître Partiyeli. Weasel avoue alors avoir eu des contacts avec Dominic Boretti de la CISA. Ses collègues tirent la gueule : leur dernière rencontre avec Boretti a laissé une détective des stups sur le carreau (cf. affaire Casablanca Wares). Carol accuse même Louis de s'être mis bien avec la CISA pour obtenir sa promotion et une meilleure affectation.
(NdMJ: ce qui n'est bien sûr pas le cas, les joueurs le savent mais c'est une conclusion raisonnable pour Carol, qui ignore les magouilles entre Weasel et Boretti père)

Weasel file une histoire de cousue de fil blanc, à la lisière entre vérité et mensonge. Il prétend que Boretti père l'a contacté en l'encourageant à poursuivre l'enquête concernant Casablanca Wares (c'est vrai, mais il omet de mentionner la grasse rémunération qu'il touche pour ce faire). Il explique à ses collègues avoir remonté la piste jusqu'à Dominic Boretti, puis au sujet de la fausse monnaie. Les COPS ne sont pas jouasses mais reconnaissent que les services de renseignement auront les mains plus libres qu'eux pour enquêter.

Toutefois, Foley se montre méfiant. En se renseignant sur la famille Boretti, il découvre que la femme d'Edward est Mary-Ann Falcone, fille de Giuseppe Falcone, rival historique des Castaglione. Cerise sur le gâteau, sa nièce est Nina J. Brown-Falcone, petite fille de Giuseppe, sœur du républicain pro-gun Sebastian Brown et petite amie de Quentin Connor. Un sacré arbre généalogique, qui trahit les liens entre les Boretti, les Falcone et les unionistes. En effet, Sebastian et Nina sont tous deux membres des Patriotic Sons and Daughters de Michael Mills. Nina était même jusqu'à récemment la secrétaire générale de la branche angelino. Mais elle est aussi prise pour cible, comme Quentin Connor, par les Minutemen, d'après le tableau de liège et les photos de surveillance retrouvées chez Ash Miles. Les COPS ont mal au crâne.

Rambla est d'avis de finaliser de clôturer le dossier Deloach en allant chez Reliable Staffing pour interroger la patronne, Vera Taffy. Il y va seul, puisque Foley, Gastro et Weasel préfèrent s'attaquer à Jacob Partiyeli. Il se rend donc dans des locaux un peu datés, situés à quelques pas des puits de goudron de LaBrea. Alors qu'il entre, l'homme qui s'occupe de l'accueil tressaille en voyant son uniforme : c'est clairement un ancien détenu. La patronne, Verra Taffy, une quadra botoxée avec goût, physique athlétique et cheveux teints bouclés, l'accueille et l'invite dans son bureau. Vera confirme avoir échangé avec l'avocat de Deloach et est prête à parler... du moment qu'on laisse son entreprise en dehors de ça. Elle évoque une histoire tire-larmes concernant les soucis de santé (McAdams, le gérant a un ulcère, les soins coûtent chers), bla, bla bla. Rambla lui assure avoir coupé sa caméra, mais il se contente de la mettre sur ses genoux et l'allume discrètement de sorte à enregistrer la conversation. Taffy donne donc des détails. Son business consiste à mettre en relation des commanditaires avec des personnes fiables et discrètes pour des boulots « spéciaux » (comprendre, illégaux). Deloach est un habitué qui traite souvent avec le même client. La « récupération » des effets personnels de Gary Woodruff n'est pas une exception. Officiellement, l'employeur est International Guardian Society (IGS). En réalité, le gérant de la société est Principio Nucci et c'est lui, ou son secrétaire, qui contacte Vera quand il a un boulot. Taffy fournit à Rambla les coordonées banquaires d'IGS, le contact de Principio, et les dernières fiches de paies d'Angelo DeLoach. Alors que Rambla se lève, elle lui assure avec le sourire que sa porte est ouverte où cas il cherche du travail. « Ça paie mieux que le L.A.P.D. » Amos se contente de sourire.

De leur côté, Weasel, Foley et Gastro se rendent dans un bel immeuble de bureaux de Downtown, à quelques pas du Central. Leur objectif : le cabinet Partiyeli et associés. Ils arrivent dans un hall d'accueil feutré, agrémenté de superbes philodendrons en suspension où une hôtesse tirée à quatre épingles les reçoit derrière un comptoir lambrissé en acajou. Foley demande à rencontrer Maître Partiyeli pour « une affaire urgente ». L'avocat étant occupé, les flics poireautent tout de même une demi-heure avant d'être reçus par Jacob. Le baveux les reçoit dans un magnifique bureau d'angle surplombant Downtown, d'où ils peuvent apercevoir la mairie et le palais de justice. Partiyeli ne cache pas son désintérêt pour leur vite. Weasel ne tourne pas autour du pot. Il présente les choses cash : les COPS savent que Partiyeli est en possession de l'ordinateur de Gary Woodruff, ordinateur dont le contenu est apparemment assez important pour que l'on ait fait assassiner le comptable. Alors de deux choses l'une. Soit l'ordinateur trouve miraculeusement le chemin du COPS. Soit les flics vont retourner la vie de Partiyeli et briser sa carrière. Mauvaise pioche. S'il y a une chose que l'avocat déteste par-dessus tout, c'est d'être menacé. D'un ton de baryton faisant vibrer les murs, Jacob promet aux COPS qu'ils ont commis la pire erreur de leur vie, et que c'est leur carrière qu'il va enterrer. L'avocat rajuste sa cravate en soie et demande à son assistant de raccompagner les flics à l'entrée.

Dégoûtés, les COPS se retrouvent alors que la rotation touche à sa fin. Puisque Rambla est le seul à ne pas avoir vu (aujourd'hui) Partiyeli, il est désigné d'office pour attendre devant son bureau à la fin de la journée et le prendre en filature. De son côté, Amos recommande à Carol de faire très attention lors de son trajet du retour jusqu'à la bodega. Enfin, Weasel et Foley rentre chez eux (bah oui, ils sont supposées « prendre du repos » après s'être fait tirer dans la mouille). Cependant, Douglas fait un petit détour par Inglewood afin de sécuriser le témoignage du gardien qui a vu Partiyeli accéder au box de Deloach, au cas où il faille effectivement monter une investigation contre celui-ci.
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