[CR][REIGN] A La Découverte d'un Nouveau Monde

Critiques de Jeu, Comptes rendus et retour d'expérience
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KamiSeiTo
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Message par KamiSeiTo »

Ouh l'ultra-spécialisé!!! O.O
Ah ouais quand il est bon il est bon, lui!! o.O
Par contre il a pas intérêt à sortir de ses sentiers battus. ^^"

Et la Compétence "?" de Henri? n_n
Proposer un jeu qui soit au service d’une façon de jouer spécifique et, surtout sans tomber dans le piège de ne pas en permettre d’autre, néanmoins tout inféoder à cette dernière.
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Sammael99
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Message par Sammael99 »

Danilo a écrit :
Sammael99 a écrit :Personnage: Gonzague Larmoise

COMMAND 5
Inspirer 5+M
C'est possible, d'après les règles, 10d + un Master Dice ?

Danilo, trop la flemme de les relire ;)
Je crois que non. Faut aussi que je revérifie ;)

Ca m'a sauté aux yeux en le recopiant. Je sais que c'est possible en jeu, mais je crois pas que ça le soit à la création.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
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KamiSeiTo
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Message par KamiSeiTo »

A la création c'est 5d max pour une Carac et 5 max pour une Comp aussi, ED et MD inclus je pense Comment ça j'ai craqué j'ai acheté? Oui et alors... ^^'
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Message par Sammael99 »

KamiSeiTo a écrit :A la création c'est 5d max pour une Carac et 5 max pour une Comp aussi, ED et MD inclus je pense Comment ça j'ai craqué j'ai acheté? Oui et alors... ^^'
C'est bien ce qu'il me semblait aussi.

On fera les corrections nécessaires.

Je te réponds également sur le ? dès que j'ai les feuilles sous les yeux, on a clarifié le truc.
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Sammael99
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Message par Sammael99 »

Ca y est, on a migré ?

Espérons que ça ne va pas diminuer le lectorat...

Bon, en attendant, je vous interroge sur le nom le plus cool pour la monnaie de Concorde ici.
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KamiSeiTo
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Message par KamiSeiTo »

Je pense que tous ceux qui l'ont lu jusqu'ici continueront... n_n
Et puis je ne suis pas sûr que cette partie du forum soit peu lue, après tout qui n'aime pas lire des CR et des avis sur des jeux (pour craquer faiblement ensuite)? ^^
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Hybban
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Message par Hybban »

Je suis abonne au sujet, donc pas de probleme si ca a bouge :)

Hyb'
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Sammael99
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Message par Sammael99 »

Claque.

Claque.

L’homme qui portait précédemment un chapeau noir se réveille dans une cave peu salubre, les joues en feu. Il est attaché à une chaise. Martin est assis devant lui sur une autre chaise, il y a une lanterne entre les deux.

- « Salut Gars. Je suis celui que t’as pas vu venir par derrière. Je t’ai assommé d’un coup de pommeau. Je peux le refaire, mais cette fois avec la lame. »

De l’obscurité derrière Martin, une voix dit :

- « Ah non, hein, tu vas pas le tuer ! »

Le visage de Martin se crispe. Il attrape la bourse du ruffian qu’il a retrouvée dans ses poches lorsqu’il était inconscient. Il la jette à Henri en disant :

- « Henri, si t’allais t’en payer une bonne tranche avec la Ginette ? C’est monsieur qui régale. »

Henri quitte la pièce, mais en réalité, Martin n’a pas à menacer beaucoup l’homme pour qu’il lui dise ce qu’il sait, c'est-à-dire pas grand-chose…

« J’te jure, je connais pas le nom du gars qui m’a employé. Il m’a payé pour que je récupère les ‘papiers du vieux Redon’ des mains de ton copain. Il m’a dit qu’il traînait souvent dans le coin du Sénat et me l’a décrit, j’ai pas tardé à le reconnaître. Je connais pas son nom, il m’a filé 5 deniers avant et m’en a promis 15 de plus si je lui récupères les papiers. Je dois le retrouver ce soir à la Taverne du Grand Sud pour lui filer les papiers… »

Martin remonte pour constater que Henri n’a pas profité de son offre généreuse et semble quelque peu gêné d’être dans une maison close. Il donne quelques piécettes à un orphelin du quartier pour qu’il aille chercher Gonzague et Jehan au chantier naval, et une heure plus tard ils se retrouvent tous pour échafauder un plan…

Le soir venu, Gonzague demande à Gontran, le bosco qu’il a recruté pour la traversée de lui trouver deux ou trois hommes de main. Il lui explique que des « concurrents » essaient de miner leur expédition, qu’ils vont avoir une explication et que ça pourrait tourner au vinaigre.

Quelques moments avant le rendez-vous prévu entre le chef des ruffians - qui s’avère porter le doux surnom de René le Surin dans le milieu - et son commanditaire, Gonzague, Gontran et trois marins costauds en mal de quelques pièces s’attablent à la Taverne du Grand Sud et commandent à boire. Connaissant les penchants de Gontran, Gonzague exige qu’ils ne boivent qu’une bière. Il sait comme tous les clients que le patron du Grand Sud coupe allègrement sa bière. Quelques instants après, à l’extérieur de la taverne, Martin réexplique une nouvelle fois à René le Surin ce qu’on attend de lui :

- « Tu l’attends, tu lui files ce bouquin s’il te demande quelque chose, tu touches ton pognon et c’est tout. Si ça dégénère, tu te casses ou tu nous aides, à toi de voir. Dans tous les cas, si ça se passe bien on te donne 20 deniers en plus des 15 qu’il te donnera lui. Par contre, on t’a à l’œil, et si tu lui signales quoi que ce soit, tu peux t’asseoir sur ta prime et t’auras affaire à moi. »

- « Mais il est vide, ce bouquin ! Il va tout de suite flairer l’entourloupe ! »

- « Avec un peu de chance il le regardera pas. De toute façon, nous ce qu’on veut c’est voir qui c’est et lui causer tranquillement. Mais ça ça se fera dehors. »
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Message par KamiSeiTo »

Aaaaaaaaaaaaaah!!!! ^^
Vivement la suite!!! *n_n*
C'est dingue ce que ça peut avoir un côté addictif le côté "à suivre..."
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XO de Vorcen
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Message par XO de Vorcen »

Je te rassure de suite Samael, les lecteurs aussi migrent contre vents et marées. C'est LE sujet pour lequel je viens sur Casus. Je lis le reste mais c'est vraiment celui-ci qui me botte. J'adore ta façon de noveliser. Un seul regret : que vous ne jouiez pas chaque soir pour avoir un CR par jour ^^

Bref, je rejoins totalement KamiSeiTo sur le côté addictif.

Et moi j'ai réussi à ne pas craquer ! Chuis anglophobe (ou plutôt nul en anglais). Certes, la semaine où j'ai craqué, j'ai neutralisé fortuitement mais fort à propos ma CB ce qui m'a laisser une semaine pour me raisonner avant de recevoir la nouvelle.
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Sammael99
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Message par Sammael99 »

XO de Vorcen a écrit :Je te rassure de suite Samael, les lecteurs aussi migrent contre vents et marées. C'est LE sujet pour lequel je viens sur Casus. Je lis le reste mais c'est vraiment celui-ci qui me botte. J'adore ta façon de noveliser. Un seul regret : que vous ne jouiez pas chaque soir pour avoir un CR par jour ^^

Bref, je rejoins totalement KamiSeiTo sur le côté addictif.

Et moi j'ai réussi à ne pas craquer ! Chuis anglophobe (ou plutôt nul en anglais). Certes, la semaine où j'ai craqué, j'ai neutralisé fortuitement mais fort à propos ma CB ce qui m'a laisser une semaine pour me raisonner avant de recevoir la nouvelle.
J'ai bien l'intention d'accélérer le rythme des parties une fois que la compagnie sera mise en place et que je serais moins tributaire de la présence de chaque joueur à chaque partie (demain soir, Gonzague sera joué par un autre joueur parce qu'une traversée sans capitaine, c'est juste pas possible...). Mais ça veut pas dire que les CR novélisés seront plus fréquents. Là je compte sur mon arrêt maladie pour finir (bon, je bosse quand même à mi-temps) la MAJ de ce qui a été joué jusqu'à maintenant, mais à partir de Jeudi je reprends le taf à plein temps et je doute que je tienne le rythme de la narration...

Je préfère prévenir!

(Et puis craque, ça te fera des cours d'Anglais!)
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Message par Sammael99 »

Quelques instants plus tard, tout est en place. Gonzague et ses sbires sont attablés, ils surveillent en douce René le Surin qui attend son « employeur ». A l’extérieur, camouflés derrières des caisses en face de la Taverne du Grand Sud, Henri, Martin et Jehan attendent de voir ce qui va se passer.

Un homme de grande taille vêtu d’un ample manteau à capuche entre dans la Taverne, escorté de deux hommes visiblement là pour assurer sa protection. Il s’assied en face de René et une conversation s’engage à voix basse que Gonzague ne parvient pas à entendre. Il glisse discrètement à un des marins qu’il a engagés d’aller « emmerder » un des gardes de l’homme en capuche. Celui-ci se lève, feignant l’ivresse et donne une grande tape dans le dos à un des gardes.

- « J’te paye une bière, mon grand ! »

L’autre se retourne, surpris. Pendant ce temps, l’homme à la capuche prend des mains de René le Surin le livre donné par Martin. Il prend le temps de le feuilleter et constate qu’il ne comporte que des pages blanches.

- « Qu’est-ce que c’est que cette histoire ! Il est vide, le bouquin ! C’est des papiers que je voulais. Des cartes, un journal de bord ! »

- « J’sais pas moi, c’est ça qu’il avait sur lui ! »

Sentant que ça commence à sentir le roussi, Gonzague se lève et se rapproche de la table où sont les deux hommes et son marin ivre.

- « Je veux pas de bière ! » est en train de protester le garde du corps

- « Tu veux pas de bière ! » hurle Gonzague à la cantonade. « T’es une gonzesse ? Tu veux qu’on te commande un lait de chèvre ? »

Le garde du corps devient écarlate et regarde Gonzague droit dans les yeux.

- « Comment tu m’as appelé ? »

Visiblement, l’homme à la capuche commence à sentir que quelque chose ne tourne pas rond. Il se lève et fait signe à ses gardes de le suivre. Juste au moment où le garde offusqué s’apprête à faire demi-tour et suivre l’homme à la capuche, Gonzague en remet une couche :

- « J’t’ai appelé une gonzesse. Une mauviette, une p’tite bitasse. Un mec qu’est même pas foutu de boire la bière passablement passée du Tavernier du Grand Sud. Un gars qu’a rien dans le froc ! »

Le garde perd son calme alors que son collègue et l’homme en noir sortent de la Taverne. Il s’apprête à balancer un gnon à Gonzague quand celui-ci l’arrose d’une bordée d’injures telle qu’il n’en a jamais connu :

- « Un mec que sa mère a répudié parce qu’il ne pissait pas droit ! Une couille molle dont les putes ne veulent pas parce qu’elles aiment pas décevoir le client ! Une lavasse même pas foutue de faire serpillère sur le ponton d’une barcasse ! Un gros ahuri avec encore moins de cervelle que de testicules ! Un raté dont le père détourne le regard dans la rue tellement il a honte ! »

La salve est terriblement cruelle, affreusement directe, et elle est assénée par un homme qui a l’habitude de mater des mutineries d’hommes deux fois balaises comme lui juste avec les mots. Le garde vacille, tombe assis sur un banc et éclate en sanglots. Gonzague fait signe à ses hommes de le suivre et sort de l’auberge.

A l’extérieur, l’homme en noir et son garde du corps sont sortis quelques instants auparavant. Avant qu’ils n’aient pu faire un pas à l’extérieur, Henri, Martin et Jehan leur bloquent la route. L’homme en noir les toise du regard et, d’une voix sèche, apostrophe son garde du corps :

- « Débarrasse moi de ces merdaillons ! »

Mais avant que le garde ne puisse empoigner une arme ou même se faire menaçant, Martin a dégainé son épée et fait reposer la pointe sur la poitrine de l’homme en noir.

- « Si tu tiens à la vie, ton garde du corps à intérêt à écraser. Quand à toi, enlève ta capuche, qu’on voie ta sale tronche de fripouille ! »

- « Inutile qu’il se dévoile pour ça » interjecte Jehan. « Je reconnaîtrais cette voix hypocrite entre mille. Pas étonnant qu’il se balade masqué, il a toujours été pleutre… n’est-ce pas Jacquard ? »

En effet, l’homme enlève sa capuche, et il s’agit bien de Jacquard Redon, fils d’Archibald. Il a le visage pâle et tendu.

- « Alors, monsieur Jacquard, on essaie de voler les honnêtes gens ? C’est tomber bien bas, même pour un mauvais gérant tel que vous… » assène Henri à son ancien employeur.

- « Vous n’êtes pas d’honnêtes gens ! Vous m’avez volé mon dû ! Ses papiers sont à moi, ils sont mon héritage et vous me les avez volés ! »

- « Je sais pas de quoi tu parles, mec » répond sèchement Martin. « Ce que je sais c’est que tu es bien inconscient pour me traiter de merdaillon et me parler comme ça alors que c’est mon épée qui te chatouille les tétons. »

- « Vous… vous n’oserez pas me tuer ! Je suis un notable. La milice sera instantanément à vos trousses, et quand on saura que je vous ai chassé de ma Maison, vous serez suspects ! »

- « Nous n’avons pas l’intention de vous tuer » répond plus calmement Henri, l’air grave. « Et ceci n’est pas ce que vous croyez. Vous devez m’écouter, Jacquard. Je vous ai vu. Le poignard que vous avez volé à Salard causera votre mort si vous ne faites pas ce que je vous dis ! »

Jacquard devient plus pâle encore.

- « Je… je ne sais pas de quoi vous parlez… »

- « Chacun son tour », intervient Jehan avec un ton ironique. « Bon, si on se trouvait un troquet digne de ce nom pour discuter calmement au lieu d’attirer tous les regards au milieu de la rue ? Vous pouvez prendre votre garde avec vous si vous voulez, mais comme dit Henri, on vous fera pas de mal. Entre gens de bonne intelligence il y a toujours moyen de s’arranger. »

Une demi-heure plus tard, nos quatre compagnons et Jacquard Redon sont attablés dans un troquet de Vervin, une cruche de fraîche au milieu de la table. Il y a toujours de l’hostilité dans l’air, mais l’heure est à la discussion et à la conciliation.

- « Ces papiers m’appartiennent de droit ! » assène Jacquard. « Ils sont mon héritage et vous n’avez rien à faire avec. Certes j’ai essayé de les faire voler, mais je ne faisais que récupérer mon dû. »

- « En même temps, on les a acquis en toute légalité et je pense que celui qui nous les a donné serait prêt à en assurer un tribunal quelconque… » répond Jehan avec calme.

- « De toute manière, je ne vois pas ce que vous allez en faire ! Vous n’avez pas les moyens de monter une expédition. C’est absurde, c’est du gâchis ! Vous devez me les rendre !»

- « Si je comprends bien », intervient Gonzague, « vous y tenez beaucoup à ces papiers »

- « Evidemment ! »

- « Bon, ben alors les choses sont simples. Vous en donnez combien ? »

Les trois autres regardent Gonzague, l’air interdit. D’ailleurs, Jacquard lui-même est surpris.

- « Ecoutez, je vais être franc avec vous, c’est vous qui avez raison. C’te bleusaille m’a embauché pour monter une expédition avec eux, mais on n’arrive pas à trouver le financement, ni un équipage qui veuille bien nous suivre. On se disait justement aujourd’hui qu’il allait falloir trouver un acheteur des papiers eux-mêmes histoire de pas sortir de tout ça grosjean comme devant. Autant que ça soit quelqu’un qui les veuille vraiment. Hein, les gars ? »

Jehan baisse la tête, l’air dépité. Martin hoche la tête, parvenant in extremis à réprimer un sourire. Henri lui, prend la parole :

- « C’est vrai. Ça fait mal au cœur, parce qu’on y croyait vraiment, à cette expédition, mais… »

Une lueur apparaît dans l’œil de Jacquard. Sa voix se fait conciliante.

- « Je comprends. Je ne vous en veux pas. Ecoutez, je suis disposé à vous en payer 10 livres. C’est une fortune… »

- « Nous devons quand même réfléchir. » répond Gonzague. « Il y peut-être d’autres acheteurs intéressés. Voici ce que nous vous proposons. Dans une semaine, nous nous revoyons. Si d’ici là nous avons trouvé un acheteur à un meilleur prix, nous vous donnons préemption au prix de cet acheteur. Sinon, vous l’avez pour 10 livres… »

Jacquard a l’air satisfait, mais continue à regarder Henri d’un air inquiet :

- « Je ne sais pas quelle est cette histoire de dague, mais vous m’avez fait peur, Henri. De quoi... s'agit-il? »

- « Vous savez que j’ai des dons de divination, monsieur Redon. C’est ce don qui m’a permis d’aider les expéditions de la maison Redon pendant vingt années. Je sais que vous possédez la dague sacrificielle Fuligine. Vous devez la rendre à son propriétaire au plus vite si vous voulez conjurer le sort ! J’ai eu une vision dans la vasque. C’était votre corps. Il gisait dans votre bureau, sur le tapis ocre aux ornementations Olmanes. La dague Fuligine était dans votre poitrine. La seule manière pour vous d’éviter ce destin c’est de rendre la dague à son propriétaire… »

Jacquard est blanc comme la mort. Il regarde dans le vide puis, craintivement, comme un enfant qui comprend enfin la portée de sa bêtise, il se tourne vers Henri et murmure :

- « Est-ce que ça suffira ? »

- « Oui, je l’ai vu. Et vous pouvez me faire confiance. Je ne mens jamais au sujet de mes divinations, on ne badine pas avec les forces mystiques… »

Après avoir descendu un dernier verre de vervin, Jacquard se lève et quitte la table sans dire un mot. Avant de quitter le troquet il se tourne vers les quatre compagnons et leur dit :

- « A dans une semaine alors… »

La porte refermée, nos quatre amis se regardent quelques instants en silence, puis éclatent de rire.

- « On ne badine pas avec les forces mystiques » hurle Gonzague en manquant de s’étouffer avec son vin; « C’est la meilleure ! »
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Message par Sammael99 »

Bon, ben la fin est écrite, mais je la posterais pas tant qu'il y aura pas des commentaires sur le morceau de bravoure ci-dessus, na!

(Ca m'apprendra à poster un truc à une heure du mat', personne le voit...)
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Cédric Jeanneret
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Message par Cédric Jeanneret »

je trouve que c'est particulièrement gonflé et certain MJ n'aurait pas permis que ça marche...

on peut avoir la suite maintenant ?
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Danilo
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Message par Danilo »

Tout au roleplay, ou tu as demandé des jets pour confirmer leurs bonnes idées ?
Avec JB Lullien, on a commis Immortalis, le crépuscule des Celtes : http://www.les12singes.com/cle-en-main/ ... talis.html
Et je publie Hubrys, roman d'Antique-Fiction sur wattpad http://w.tt/1Nx55qH
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