Généralement je ne suis pas fan des BD Star Wars que je considère comme des simples produits dérivés à la qualité et à l’intérêt que je qualifierais charitablement de très variables…
Mais je vais faire une exception pour la série
Star Wars : Docteur Aphra publié entre 2016 et 2020.
Pour faire court, le Docteur Aphra c’est juste un mix en un certain Docteur Jones et une certaine Lara Croft, ayant pour profession officielle d’archéologue et d’activité ordinaire de pilleuse d’antiquités et autres artefacts maudits, d’agente secrète mercenaire, de génie en technologie, d’aventurière à louer et de fouteuse de merde de catégorie olympique…
Vous verrez vites les références quand vous saurez que la mère du Dr Aphra est morte quand elle était jeune, qu’elle a des relations difficiles (euphémisme !) son père archéologue et obsédé par ses études, qu’elle est ouvertement lesbienne (ce qui constitue un réel ressort d’intrigue) et qu’elle est totalement dénuée de ce qui peut s’apparenter à des scrupules ou une conscience…
Outre qu’elle bénéficie d’une effronterie formidable et d’une chance insolente de niveau sidéral, elle est accompagnée de deux droïdes ; Triple-Zero et Beetee-One, respectivement un droïde tortionnaire sadique ressemblant à un 3PO (mais noir) et un droïde de combat ressemblant à un droïde astromécano, mais ayant la puissance de feu d’un croiseur, des flingues de concours et une mentalité génocidaire… S’y ajoute le chasseur de primes Wookiee Krrsantan le Noir qui fait passer Chewbacca pour un aimable beatnik.
Précisons que cette joyeuse équipe est à peu près aussi unie et solidaire qu’un groupe de Clarificateurs dans Paranoïa et que c’est pas une bonne idée de se mettre à dos, tout à la fois les syndicats du Crime, la Rébellion ET l’Empire…
Et les histoires là-dedans ? me direz-vous.
Je vous rassure, elles sont très bien. Vraiment très bien.
Tout d’abord, le personnage principal (je n’ose dire héroïne) est une vraie peau de vache, amorale, opportuniste et pas du tout attachante, mais c’est moins une Mary Sue qu’un personnage joueur que le MJ de sa campagne garde en vie, tellement ce que fait le joueur est à la fois ahurissant et hilarant.
Ensuite, J’ADORE l’ajout de la notion d’archéologie dans Star Wars. C’est comme si deux pôles s’étaient touchés, l’arc narratif donne une idée de comment introduire le concept dans une Galaxie For For Lointaine, mais en plus avec elle ne manque pas d’artefacts plus ou moins Sith, plus ou moins Jedi et en tout cas plus ou moins maudits, donc source d’emmer… de scénarios ! veux-je dire. Et puis les Impériaux font de très acceptables substituts aux nazis…
Enfin et pour conclure, le final de cette série est très réussi.
Alors, franchement, je cherchais une approche pour me relancer dans du Star Wars, je crois bien que je l’ai trouvée…