[CR] La Revanche d'Ardanyan: Extended Version [SPOILER!]
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Re: [CR] La Revanche d'Ardanyan: Extended Version [SPOILER!]
(c'est un peu en désordre, c'était 5h du mat' et je ne me souviens pas avec certitude qui a réellement été voir qui).
Le lendemain, chacun alla visiter la ville afin d’en apprendre plus sur ce qu’il avait pu advenir de leurs mentors. Drak apprit que les t’skrangs tenaient le port grâce à un certain Misch’Trea*, qui était particulièrement préoccupé ces derniers jours par là disparition de son filleul. Daktar lui, fit le tour des clochards et autre traîne-guêtres ayant pu apercevoir les mentors. Cela le conduisit à l’Anneau où il apprit qu’un convoi de plusieurs voitures aux lourdes grilles de fers avait pénétrées la cour arrière de la Maison du Conseil une dizaine de jours plus tôt. De même, les bas-fonds de la surface ayant finalement les mêmes motivations que ceux du kaer, il finit par entendre parler d’une bande organisée tant contestataire que mal intentionnée le menant à une boucherie familiale du Quartier Bas. Il y rencontra Fehrann*, le patron et patriarche, tenant boutique avec verve et gouaille. L’orc apprit que bon nombre de nains se sentent victimes d’un racisme latent à Ardanyan et donnent comme preuve la main mise d’elfe sur toutes les institutions. Certes, les Fondateurs de la ville, encore au pouvoir, étaient tous elfes, mais le rejet des accords commerciaux avec les Maisons throaliques les plus demandeuses poussait à questionnement. Pendant ce temps, Caramiriel cherchant une guilde de magie, découvrit qu’ici aussi un Conseil des Mages dominait la question. Ce dernier n’était plus dirigé par le Sorcier et Fondateur de la ville Mangalin, qui vivait désormais reclus dans sa tour – la plus haute de la ville, mais par l’humain Halizum. La Sorcière apprit surtout, comme elle avait pu s’en rendre compte à ses dépends, que la magie elle-même était devenu plus dangereuse pendant le Châtiment, et qu’une technique pour s’en préserver avec était inventé et diffusé au plus grand nombre. Il s’agissait de créer et purifier artificiellement une petite poche astrale pour y placer la majeure partie de la trame de son sortilège. Au moment de l’incantation, il suffisait de tisser le lien jusqu’à cette poche, dénommée « Matrice », pour activer le sort sans courir de risque.
Mais cette nouvelle en amenait une autre : cette technique aurait été amené aux barsaiviens par les thérans une cinquantaine d’année après l’ouverture des kaers, ce qui veut dire que l’Empire existe toujours et n’a pas oublié ses rêves hégémoniques. Enfin, Griffin lui, alla à la Guilde des Architectes afin de consulter les plans de la Maison du Conseil en toute discrétion. Malheureusement, cette bâtisse comme toutes celles de l’Anneau dataient d’avant l’établissement de la Guilde. Il apprit tout de même que la Maison du Conseil était auparavant l’auberge du Dragon Assoiffé, tenu par le Fondateur Errin, auberge qui a été reconstruite et agrandit quelques mètres plus loin.
Le soir, les aventuriers décidèrent de retourner ensemble voir les agitateurs nains. Ils finirent par rencontrer l’un des fils du boucher, Gondrom*, accompagné d’un humain au regard noir, Astan. Par contre, Gondrom refusa de les recevoir tant que Caramiriel et ses oreilles pointues était dans la pièce. Celle-ci dû quitter les lieux, sous le regard lourd des habitants du quartier. A l’intérieur, sentant bien que la haine de leur interlocuteur pour les elfes de la ville pouvait constituer un angle d’attaque, Daktar révéla l’existence du kaer d’Ardanyan, et du complot qui le maintenait caché. Gondrom fut plus intrigué que convaincu et décida d’envoyer quelqu’un à l’entrée des mines vérifier tout ca. Si cela s’avérait vrai, alors il fallait agir. Mais le nain sachant que le rapport de force étant clairement en sa défaveur annonça vouloir chercher le soutient de quelques Maisons throaliques, ce qui prendrait évidemment plus de temps. Toujours dans le cas où cette folie était vraie.
Le soir, se baladant sur l’Avenue des Passions, Drak aperçu un enfant t’skrang à l’air agar sortir de l’Hospice de Garlen, une soignante à ses trousses. L’enfant, dont le bras droit n’était plus qu’un moignon bandé, avait été recueilli plusieurs jours auparavant, gravement blessé. Personne ne vint le réclamer. Drak fit donc la démarche et fini par l’amener à Misch’Trea. Aussi soulagé de le voir revenir en vie qu’enragé du sévices qu’il a subit, le t’skrang fit parler l’enfant. Lorsque celui-ci raconta avoir été jouer dans le quartier nain et s’être fait attraper par un humain nommé Astan, le chef des dockers entra dans une colère folle. Il hurla après les siens réclamants vengeance, et que si Astan avait mutilé ce à quoi il tenait le plus, alors les dockers devaient lui rendre la pareil. Et tous savent l’amour que l’humain porte à Gondrom.
La queue entre les jambes, Drak rentra au Corbeau Rouge espérant ne pas avoir déclenché une guerre des gangs.
Le lendemain, la petite troupe retourna voir Gondrom, dont les soucis avec les t’skrangs commençaient à lui miner le moral. Son émissaire avait bien trouvé l’entrée des mines, ainsi que la garnison fouillant les bois, prétendument à la recherche d’Ecorcheurs orcs. Il leur présenta alors un jeune humain, Titoo, qui lui aussi recherchait quelqu’un dans la Maison du Conseil. Un vieil ami au nain et à Titoo, Grankar, a été arrêté deux semaines auparavant, et Titoo les a vu l’emmener là bas. Mais ce qui choquait le plus, était le motif d’arrestation : esclavagisme. Hors tout le monde sait que le Royaume de Throal et les nains en général ont en horreur cette pratique indigne et ne s’abaisseraient jamais à une telle barbarie. Titoo pourrait aider les aventuriers à pénétrer dans la Maison du Conseil, mais il faudrait absolument une diversion !
*il s’agit de PNJs de ma conception (hors Fehrann, mais je l’ai bien transformé), car je trouvais que le canon n’insistait pas assez sur le racisme et l’ostracisme dont étaient victimes les nains. Et bien sur, selon moi, cela devait appeler à une réaction. D’où la création de cette Guilde de voleur, motivé tant par l’argent que par une réelle révolution idéologique. De même, qui dit port, dit docker et donc dit mafia. J’ai fait des t’skrang un autre gang de la ville, évidemment en rivalité avec les nains.
Cette séance (du chapitre "les mines des profondeurs" à ici) a prit 7h de jeu.
Pour clôturer cette campagne, ce soir on joue mais pas tard (certains bossent le lendemain), et on devrait remettre ca vendredi pour le grand final!
Le lendemain, chacun alla visiter la ville afin d’en apprendre plus sur ce qu’il avait pu advenir de leurs mentors. Drak apprit que les t’skrangs tenaient le port grâce à un certain Misch’Trea*, qui était particulièrement préoccupé ces derniers jours par là disparition de son filleul. Daktar lui, fit le tour des clochards et autre traîne-guêtres ayant pu apercevoir les mentors. Cela le conduisit à l’Anneau où il apprit qu’un convoi de plusieurs voitures aux lourdes grilles de fers avait pénétrées la cour arrière de la Maison du Conseil une dizaine de jours plus tôt. De même, les bas-fonds de la surface ayant finalement les mêmes motivations que ceux du kaer, il finit par entendre parler d’une bande organisée tant contestataire que mal intentionnée le menant à une boucherie familiale du Quartier Bas. Il y rencontra Fehrann*, le patron et patriarche, tenant boutique avec verve et gouaille. L’orc apprit que bon nombre de nains se sentent victimes d’un racisme latent à Ardanyan et donnent comme preuve la main mise d’elfe sur toutes les institutions. Certes, les Fondateurs de la ville, encore au pouvoir, étaient tous elfes, mais le rejet des accords commerciaux avec les Maisons throaliques les plus demandeuses poussait à questionnement. Pendant ce temps, Caramiriel cherchant une guilde de magie, découvrit qu’ici aussi un Conseil des Mages dominait la question. Ce dernier n’était plus dirigé par le Sorcier et Fondateur de la ville Mangalin, qui vivait désormais reclus dans sa tour – la plus haute de la ville, mais par l’humain Halizum. La Sorcière apprit surtout, comme elle avait pu s’en rendre compte à ses dépends, que la magie elle-même était devenu plus dangereuse pendant le Châtiment, et qu’une technique pour s’en préserver avec était inventé et diffusé au plus grand nombre. Il s’agissait de créer et purifier artificiellement une petite poche astrale pour y placer la majeure partie de la trame de son sortilège. Au moment de l’incantation, il suffisait de tisser le lien jusqu’à cette poche, dénommée « Matrice », pour activer le sort sans courir de risque.
Mais cette nouvelle en amenait une autre : cette technique aurait été amené aux barsaiviens par les thérans une cinquantaine d’année après l’ouverture des kaers, ce qui veut dire que l’Empire existe toujours et n’a pas oublié ses rêves hégémoniques. Enfin, Griffin lui, alla à la Guilde des Architectes afin de consulter les plans de la Maison du Conseil en toute discrétion. Malheureusement, cette bâtisse comme toutes celles de l’Anneau dataient d’avant l’établissement de la Guilde. Il apprit tout de même que la Maison du Conseil était auparavant l’auberge du Dragon Assoiffé, tenu par le Fondateur Errin, auberge qui a été reconstruite et agrandit quelques mètres plus loin.
Le soir, les aventuriers décidèrent de retourner ensemble voir les agitateurs nains. Ils finirent par rencontrer l’un des fils du boucher, Gondrom*, accompagné d’un humain au regard noir, Astan. Par contre, Gondrom refusa de les recevoir tant que Caramiriel et ses oreilles pointues était dans la pièce. Celle-ci dû quitter les lieux, sous le regard lourd des habitants du quartier. A l’intérieur, sentant bien que la haine de leur interlocuteur pour les elfes de la ville pouvait constituer un angle d’attaque, Daktar révéla l’existence du kaer d’Ardanyan, et du complot qui le maintenait caché. Gondrom fut plus intrigué que convaincu et décida d’envoyer quelqu’un à l’entrée des mines vérifier tout ca. Si cela s’avérait vrai, alors il fallait agir. Mais le nain sachant que le rapport de force étant clairement en sa défaveur annonça vouloir chercher le soutient de quelques Maisons throaliques, ce qui prendrait évidemment plus de temps. Toujours dans le cas où cette folie était vraie.
Le soir, se baladant sur l’Avenue des Passions, Drak aperçu un enfant t’skrang à l’air agar sortir de l’Hospice de Garlen, une soignante à ses trousses. L’enfant, dont le bras droit n’était plus qu’un moignon bandé, avait été recueilli plusieurs jours auparavant, gravement blessé. Personne ne vint le réclamer. Drak fit donc la démarche et fini par l’amener à Misch’Trea. Aussi soulagé de le voir revenir en vie qu’enragé du sévices qu’il a subit, le t’skrang fit parler l’enfant. Lorsque celui-ci raconta avoir été jouer dans le quartier nain et s’être fait attraper par un humain nommé Astan, le chef des dockers entra dans une colère folle. Il hurla après les siens réclamants vengeance, et que si Astan avait mutilé ce à quoi il tenait le plus, alors les dockers devaient lui rendre la pareil. Et tous savent l’amour que l’humain porte à Gondrom.
La queue entre les jambes, Drak rentra au Corbeau Rouge espérant ne pas avoir déclenché une guerre des gangs.
Le lendemain, la petite troupe retourna voir Gondrom, dont les soucis avec les t’skrangs commençaient à lui miner le moral. Son émissaire avait bien trouvé l’entrée des mines, ainsi que la garnison fouillant les bois, prétendument à la recherche d’Ecorcheurs orcs. Il leur présenta alors un jeune humain, Titoo, qui lui aussi recherchait quelqu’un dans la Maison du Conseil. Un vieil ami au nain et à Titoo, Grankar, a été arrêté deux semaines auparavant, et Titoo les a vu l’emmener là bas. Mais ce qui choquait le plus, était le motif d’arrestation : esclavagisme. Hors tout le monde sait que le Royaume de Throal et les nains en général ont en horreur cette pratique indigne et ne s’abaisseraient jamais à une telle barbarie. Titoo pourrait aider les aventuriers à pénétrer dans la Maison du Conseil, mais il faudrait absolument une diversion !
*il s’agit de PNJs de ma conception (hors Fehrann, mais je l’ai bien transformé), car je trouvais que le canon n’insistait pas assez sur le racisme et l’ostracisme dont étaient victimes les nains. Et bien sur, selon moi, cela devait appeler à une réaction. D’où la création de cette Guilde de voleur, motivé tant par l’argent que par une réelle révolution idéologique. De même, qui dit port, dit docker et donc dit mafia. J’ai fait des t’skrang un autre gang de la ville, évidemment en rivalité avec les nains.
Cette séance (du chapitre "les mines des profondeurs" à ici) a prit 7h de jeu.
Pour clôturer cette campagne, ce soir on joue mais pas tard (certains bossent le lendemain), et on devrait remettre ca vendredi pour le grand final!
"L'Homme avance la tête en l'air, et finit par marcher dans la merde"
"L’imagination nous emmènera souvent vers des mondes qui n’existent pas, mais sans elle nous n’irions nulle part" C. Sagan
Ma collec' JdR, mon Senscritique & Une bonne action pour le Burkina Faso
"L’imagination nous emmènera souvent vers des mondes qui n’existent pas, mais sans elle nous n’irions nulle part" C. Sagan
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Re: [CR] La Revanche d'Ardanyan: Extended Version [SPOILER!]
[Hop, voici le compte rendu de la courte cession d'hier soir. Comme les bonnes fins de série, le final de cette campagne a été coupé en deux parties.
Ici, j'ai retravaillé ce qui était officiellement prévu dans le scénar (au bout d'un moment, un espion les grilles et ils se font charger par les Gardes; seul Titoo leur sauve la mise car il veut lui aussi rentrer dans la Maison du Conseil pour retrouver Grankar). Trouvant ca un peu léger, j'ai complexifié les organisations, créant diverses mafias rivales.
De même, j'ai un peu retravaillé l'architecture des sous-sols, et introduit cet autel à Chorolis afin de lever le dernier voile sur le rôle de Raggok, ce qui a totalement marché.]
COUREZ !
Les adeptes, dans un sentiment d’urgence, voudraient pénétrer dans la Maison du Conseil où seraient retenus leurs mentors ainsi que l’ami de Titoo, Grankar. Mais le jeune humain, dont Daktar perçu l’architrame de Voleur, se refusait à tenter une intrusion aussi suicidaire sans un solide plan, auquel tous s’attelèrent. Assez vite, la voie des airs eu la préférence générale. Escalader une maison de maître dans la ruelle de la muraille de l’Anneau permettrait d’être plus discret. Des toits, un grappin bien placé suffirait pour atteindre le balcon officiel, juste au dessus de la cour arrière de la Maison du Conseil. Titoo averti que des gardes et des chiens patrouillaient sans cesse dans cette cours, aussi ils demandèrent à Gondrom de mettre à contribution les tonneaux de poivres de la boucherie familiale. D’après le repérage des lieux accessibles au public par le Voleur, Drak identifia une porte dans le bureau des Percepteurs qui ne menait à rien, et espérait bien y trouver un accès au sous-sol, où seraient retenus les mentors. Il suffisait alors à Titoo de forcer les volets du balcon pour entrer dans le bâtiment et de se diriger vers le bureau des Percepteurs. Daktar, craignant du grabuge, demanda à Caramiriel de produire des fioles fumigènes, si une fuite précipitée devait avoir lieu. La Sorcière connaissait des matériaux possédant de telles propriétés, et Gondrom accepta de demander pour elle l’accès à un épicier ayant le matériel adéquat.
Espérant n’avoir rien oublié, les explorateurs à peine sorti du kaer quittèrent les lieux pour revenir au Corbeau Rouge et se reposer un peu.
Mais en chemin, un attroupement sur une place de lavandière ralenti leur progression. Un crieur public annonçait la récente exécution d’un certain Grankar pour esclavagisme. A ces mots, la populace exprima sa colère et l’injustice face à une telle punition sans procès public. Le crieur eu peine à faire entendre la suite : le nain avant de mourir avait concéder avoir des complices dans la ville, répondant au signalement d’un t’skrang au regard malsain, mais aussi d’un orc et d’un humain à la peau très pâle. Aussitôt, les aventuriers firent un pas dans la pénombre et rabattirent leurs capuches, surtout qu’il commençait à pleuvoir, sensation inconnue dans le kaer. Le crieur affirma que ces individus étaient activement recherchés et dangereux, promettant même trois cent pièces d’argents pour tout renseignement. Il les accusa de travailler pour les thérans ou les Ecorcheurs, voire même les deux tellement ils étaient sans foi ni loi. Mais il ne pu terminer sa déclamation car déjà un tombereau d’immondice lui arrivait sur le museau, propulsé par des naines en colère. Le crieur dû fuir et la Garde commençait déjà à arriver pour disperser la foule.
La nuit promettait d’être agitée.
Au Corbeau Rouge, les nains avaient tous quittés les lieux, sans doute à cause des tensions naissantes entre les bandes de Mish’Trea et Gondrom. Whill, un ménestrel elfe, jouait doucement de la mandoline pendant que diverses tables buvaient et discutaient. Un t’skrang parlait plus fort que les autres et animait une table : le même t’skrang que la troupe avait vu se faire longuement contrôlé à l’entrée de la ville. Là encore, il racontait, passablement excédé, comment la Garde l’avait arrêté et interrogé plus de quatre fois dans la même journée. Pour un membre des Lames Etoilés comme lui, disait-il, qui était connu jusque dans les villas de Throal, c’était indigne.
Fatigué, Drak alla se coucher sans manger. Alors que son ami orc allait se servir sur le comptoir, il aperçu par la fenêtre non loin une lueur brillante qui attira son regard. Entre les gouttes de pluies, il pouvait clairement voir plusieurs gardes du Second Régiment se diriger d’un pas décidé vers l’auberge. Aussitôt, il alla avertir Caramiriel qui écoutait la musique, puis grimpa dans sa chambre. L’elfe, sereine car visiblement pas recherchée, vit les soldats entrer et jeter un froid dans la salle. Après avoir discuté avec le patron, Hchal’Tssan, et expliqué que des informations situaient les suspects esclavagistes dans son établissement, celui-ci fit mine de pas savoir. Alors les Gardes passèrent inspecter toutes les tables, relever toutes les capuches. Caramiriel aperçu vite que le supérieur du groupe cherchait quelqu’un du regard, et le trouva en la personne du ménestrel. Celui-ci indiqua alors discrètement l’escalier de l’établissement, ainsi que le fait qu’ils soient deux. Sentant le danger approcher à grand de ses coéquipiers, elle se leva prestement pour aller les avertir mais fut bien entendu rappelée à l’ordre par un soldat. Qu’importe, parlant assez fort, elle espérait ainsi donner le signal d’alerte. Effectivement, à l’étage, l’orc et le t’skrang se tenaient prés à déguerpir par la fenêtre. Dans une porte cochère, ils attendirent de voir sortir les soldats. A l’intérieur, ceux-ci fouillèrent l’étage mais ne trouvant rien revinrent s’en prendre au patron, qui commençait à avouer.
En représailles, les gardes ordonnèrent la fermeture des lieux. Dans un bougonnement général, habitués comme clients de passages quittèrent l’auberge.
Voyant ca, Drak décida de partir trouver refuge chez Mish’Trea. Sur place, il fit que celui-ci n’était pas très disponible pour sympathisé, plus occupé à organiser de grandes manœuvres dans le quartier nain, dont lui revenait la rumeur d’une nuit agitée contre la Garde. Très bien, ca ne lui faciliterait que plus l’accès à Gondrom.
Daktar quant à lui, revêtit sa redingote la plus élimée et se fit passer pour un mendiant, du Quartier Bas à l’Anneau. Dans la nuit, il put apercevoir un convoi du Troisième Régiment revenir visiblement des montagnes bredouilles, et perçu même le chef des Gardiens de l’entrée des mines qui avaient réussi à fuir deux jours plutôt. Sa mine sombre laissait présager quelques jours délicats pour l’elfe.
ENTRER PAR EFFRACTION
Le lendemain, en fin de journée, tous se retrouvèrent à la boucherie de Ferhann, où ce dernier exaltait les habitants à se révolter contre un pouvoir ouvertement totalitaire. Titoo avait réussi à obtenir le matériel demandé par les héros. Il n’en était pas de même pour les fumigènes de Caramiriel. L’alchimiste, après une après-midi de travail, ne réussi qu’à mettre le feu à la demeure de l’épicier*. Ce n’est que grâce à sa prudence qu’il évita le pire.
La nuit tombée, la pluie et les mouvements de foule redoublant d’intensité, la troupe se dirigea dans l’ombre vers l’Anneau, le quartier historique d’Ardanyan encerclé par ces murailles que l’on dit avoir été construite en une nuit par une flopée d’élémentalistes embauchée par Arguethiel lors du second raid des Ecorcheurs. Au centre, la grande et luxueuse place du marché, dont la ville semble retirer un grand bénéfice. Autour, six superbes villas des plus riches marchands du coin, avec leurs propres boutiques au rez-de-chaussée ; le Dragon Assoiffé, cette auberge tenue par le Fondateur Errin ; la forge d’Arguethiel, une belle et grande bâtisse ; et bien sur la Maison du Conseil.
Appliquant le plan, Daktar et Titoo escaladèrent le mur arrière d’une maison de maître proche du bâtiment municipal. Sur les toits, ils apprécièrent que la pluie ait fait rentrer les gardes de la cour arrière dans leurs appartements. Seuls les chiens se tenaient sur le pas de porte, juste en dessous du balcon. Entourant les parties métalliques de tissu pour réduire le bruit, l’orc réussi sans mal à solidement accrocher le grappin à la balustrade. Puis ils passèrent, non sans une frayeur lorsque Drak tomba presque, avant la grille de la cour.
Sur le balcon, Titoo réussi à forcer le volet. Mais il devait casser la vitre pour pouvoir ouvrir la fenêtre. Malgré le tissu, les chiens perçurent le bruit et aboyèrent, mais les gardes ne trouvant personnes, la situation se calma. Une fois à l’intérieur, le silence régnait. Vite, le groupe se dirigea vers les majestueux escaliers de marbres, puis sur la gauche pour trouver le bureau des Percepteurs. Là, Titoo prit quelques minutes pour réussir à forcer la serrure, bien plus complexe que celle du balcon. A l’intérieur, ils trouvèrent la porte cible, espérant qu’elle menait bien aux geôles secrètes. Titoo entra encore en action, et réussi à l’ouvrir. L’Eclaireur entendit aussitôt deux voies discuter, et même une sourde et lointaine lamentation, en provenant du bas de l’escalier qui s’offrit à eux. Escalier qui pouvait aussi monter.
LE TRESOR
Avançant à pas lents et précis, l’orc passa un œil dans la salle sur laquelle donnait la volée de marche. Une flasque d’huile éclairée une petite salle munit d’une seule porte, barrée de renforts métalliques, et arborant plusieurs symboles dont celui de la ville. Devant, sur des tabourets, deux gardes en cotte de maille et cape jouaient aux dés. A côté, une grosse cloche métallique.
Donnant le signal, Daktar fondit sur l’un des gardes, totalement surprit, et réussi à le jeter au sol. Dans ses pas, le t’skrang asséna un terrible coup de masse à l’autre garde qui fut plaqué contre le mur, le souffle coupé. L’autre se releva et sonna la cloche, hurlant à la garde, puis tira son épée. Peine perdue, déjà Caramiriel incantait et fit frire sa cervelle**.
Commençant à paniquer suite à l’alerte, les aventuriers tentent de forcer la porte, jusqu’à ce que Titoo leur montre le trousseau de clé pris sur un garde. Derrière, une grande salle aux alcôves murales et rayonnages remplit de coffres de bois. Certains, ouverts, laissent déborder des monceaux de pièces et de bijoux de tous types. La salle du coffre municipal s’offrait aux explorateurs, mais ils n’avaient déjà pas le temps de s’émerveiller que des bruits provenaient des étages supérieurs.
Refermant la lourde porte du Trésors à clé et la barrant de quelques coffres lestés, ils espéraient gagner du temps. Mais comment ressortir ?
Au fond de la salle, trônait dans une alcôve une magnifique représentation de la Passion du Commerce, Chorolis. Dans l’astral, Caramiriel perçu au sortilège qui enlaçait la statue. Perçant à jour la pelote de trame, elle comprit que cela recouvrait en fait la réelle forme de la statue : celle de Rashomon ! Se souvenant de la réaction des gardes lors de son entrée en ville, Daktar demanda à Titoo se qu’il savait de la folie de Rashomon. Le jeune humain, surprit, répéta ce qu’il avait toujours entendu à ce sujet : « Rashomon a été corrompu par le Châtiment pour devenir le mesquin Raggok, la Passion de la vengeance ».
Et là, tout s’éclaira pour les aventuriers ! La vengeance, voilà le lien ténu qui expliquait pourquoi des elfes du kaer firent tout pour laisser leurs compatriotes dans l’ignorance de la fin du Châtiment. La vengeance du Temple de l’Avarice, dédié à Rashomon et détruit par la cupidité des nains. Arguethiel et les autres elfes de la première expédition avaient tué les nains du groupe puis s’étaient fait passé pour mort, pendant que Leldrin introduisait la peur dans le kaer. Petit à petit, ceux-ci fondèrent Ardanyan à la surface dont ils avaient un contrôle total et excluaient les nains de tout pouvoir réel, et avaient fondé un ordre secret, La Croix d’Ardanyan, pour préserver leur secret et surveiller les vieilles mines menant au kaer. Ainsi, ils avaient pu avoir le dessus sur la seconde expédition et capturer les mentors.
Mais de lourds bruits de haches les sortis de leurs pensées, déjà les Gardes s’en prenaient à la porte du Trésor et appelaient aux renforts : « Vite, vite, allez chercher Arguethiel, Jania, Errin et Mangalin ! Des intrus sont dans le Trésor. L’Ordre ne doit pas être découvert ! ».
Palpant la statue de Rashomon, qu’il fallait désormais appeler Raggok, ils trouvèrent un mécanisme et l’actionnèrent. Alors l’alcôve pivotant et faisait place à une autre grande salle. Sur la gauche se trouvait la réplique du faux autel de Chorolis, mais clairement dédié à Raggok, avec dague cérémoniel et vêtements de parade. Sur la droite, une grande cellule aux barreaux métalliques enfermait des visages connus malgré les violentes tuméfactions. Khandif se leva brusquement, n’en croyant pas ses yeux. A ses mains il manquait plusieurs doigts. Marliena, d’habitude si charmante et joyeuse, gisait prostrée dans un coin, vêtue seulement d’une chemise de tissu crasseuse appartenant à Flim. Le nain quant à lui, avait le regard agar et des bandages de sang noir sur le moignon au bout de son poignet droit. Bosle enfin, avait le visage barré d’une énorme cicatrice encore sanguinolente et purulente. Seule Jhonda manquait à l’appel, sinon, les jeunes du kaer avaient enfin réussi à retrouver leurs maîtres.
Leur ouvrant la cellule, ils pouvaient désormais voir les gardes dégager le haut de la porte du Trésor. Dans quelques instants ils seraient sur eux, bien trop nombreux pour pouvoir espérer s’en sortir. Khandif prit appui sur son élève, incrédule et regarda les siens. « Vous… vous êtes venu nous chercher ? Fous que vous êtes ! Fuyez, allez avertir le kaer qu’on les dupe, qu’ils sont libres. Dites leurs. J’ai vu Leldrin sortir par un passage derrière l’autel. Prenez le. Nous les retiendront quelques instants… ». Sur ces mots, le regard de Flim devint folie pure. Il se leva et saisi de sa seule main valide l’arme de l’orc. Les jeunes voulurent protester, essayer de les sauver, mais ils savaient qu’ils couraient tous à une mort certaine. "Ils ont souillé ma soeur... ces chiens. ils l'ont souillé et lâchement assassiné" murmura le nain. Bosle regarda Daktar et lui dit, fermement mais avec tout l’amour qu’il avait éprouvé pour son disciple : « Allez y, sauvez les. Faites que notre sacrifice ne soit pas vain ».
Les larmes aux yeux, dans le fracas d’une porte en bois cédant de plus en plus, à travers les cris des gardes en furie, les aventuriers trouvèrent sans peine le mécanisme ouvrant la porte dérobée derrière l’autel de Raggok. Un dernier regard, pour voir leur mentor se défendre bec et ongle comme s’ils n’avaient jamais été torturé, puis ils fuirent les lieux la mort dans l’âme***.
*et un beau fumble, un !
**même si les soldats du 3ème Régiment sont tous des adeptes, et n’ayant pas préparé réellement de stats car je ne savais pas vraiment comment les joueurs allaient mener cette intrusion, j’ai prit les valeurs d’un Garde Elfe de la Cour. Pas dégueu donc, surtout qu’ils ont du matos forgé. Bon, ben, un round de surprise, et TOUS les jets qui explosent pour faire des critiques (dont un 30 aux dégâts qui sèche net) côté PJs, ca défonce sévère ! Tant mieux cela dit, ca renforce la légende
***même si j’en rajoute un peu, cette scène a été super émouvante je pense. Les joueurs étaient à font et dégouté de perdre leurs maîtres, bien que fier de leur sacrifice, et porté par un but supérieur : sauver le kaer !
Cette séance à durée 3h30.
Suite et fin de la Revanche d'Ardanyan, demain aprem!
Ici, j'ai retravaillé ce qui était officiellement prévu dans le scénar (au bout d'un moment, un espion les grilles et ils se font charger par les Gardes; seul Titoo leur sauve la mise car il veut lui aussi rentrer dans la Maison du Conseil pour retrouver Grankar). Trouvant ca un peu léger, j'ai complexifié les organisations, créant diverses mafias rivales.
De même, j'ai un peu retravaillé l'architecture des sous-sols, et introduit cet autel à Chorolis afin de lever le dernier voile sur le rôle de Raggok, ce qui a totalement marché.]
COUREZ !
Les adeptes, dans un sentiment d’urgence, voudraient pénétrer dans la Maison du Conseil où seraient retenus leurs mentors ainsi que l’ami de Titoo, Grankar. Mais le jeune humain, dont Daktar perçu l’architrame de Voleur, se refusait à tenter une intrusion aussi suicidaire sans un solide plan, auquel tous s’attelèrent. Assez vite, la voie des airs eu la préférence générale. Escalader une maison de maître dans la ruelle de la muraille de l’Anneau permettrait d’être plus discret. Des toits, un grappin bien placé suffirait pour atteindre le balcon officiel, juste au dessus de la cour arrière de la Maison du Conseil. Titoo averti que des gardes et des chiens patrouillaient sans cesse dans cette cours, aussi ils demandèrent à Gondrom de mettre à contribution les tonneaux de poivres de la boucherie familiale. D’après le repérage des lieux accessibles au public par le Voleur, Drak identifia une porte dans le bureau des Percepteurs qui ne menait à rien, et espérait bien y trouver un accès au sous-sol, où seraient retenus les mentors. Il suffisait alors à Titoo de forcer les volets du balcon pour entrer dans le bâtiment et de se diriger vers le bureau des Percepteurs. Daktar, craignant du grabuge, demanda à Caramiriel de produire des fioles fumigènes, si une fuite précipitée devait avoir lieu. La Sorcière connaissait des matériaux possédant de telles propriétés, et Gondrom accepta de demander pour elle l’accès à un épicier ayant le matériel adéquat.
Espérant n’avoir rien oublié, les explorateurs à peine sorti du kaer quittèrent les lieux pour revenir au Corbeau Rouge et se reposer un peu.
Mais en chemin, un attroupement sur une place de lavandière ralenti leur progression. Un crieur public annonçait la récente exécution d’un certain Grankar pour esclavagisme. A ces mots, la populace exprima sa colère et l’injustice face à une telle punition sans procès public. Le crieur eu peine à faire entendre la suite : le nain avant de mourir avait concéder avoir des complices dans la ville, répondant au signalement d’un t’skrang au regard malsain, mais aussi d’un orc et d’un humain à la peau très pâle. Aussitôt, les aventuriers firent un pas dans la pénombre et rabattirent leurs capuches, surtout qu’il commençait à pleuvoir, sensation inconnue dans le kaer. Le crieur affirma que ces individus étaient activement recherchés et dangereux, promettant même trois cent pièces d’argents pour tout renseignement. Il les accusa de travailler pour les thérans ou les Ecorcheurs, voire même les deux tellement ils étaient sans foi ni loi. Mais il ne pu terminer sa déclamation car déjà un tombereau d’immondice lui arrivait sur le museau, propulsé par des naines en colère. Le crieur dû fuir et la Garde commençait déjà à arriver pour disperser la foule.
La nuit promettait d’être agitée.
Au Corbeau Rouge, les nains avaient tous quittés les lieux, sans doute à cause des tensions naissantes entre les bandes de Mish’Trea et Gondrom. Whill, un ménestrel elfe, jouait doucement de la mandoline pendant que diverses tables buvaient et discutaient. Un t’skrang parlait plus fort que les autres et animait une table : le même t’skrang que la troupe avait vu se faire longuement contrôlé à l’entrée de la ville. Là encore, il racontait, passablement excédé, comment la Garde l’avait arrêté et interrogé plus de quatre fois dans la même journée. Pour un membre des Lames Etoilés comme lui, disait-il, qui était connu jusque dans les villas de Throal, c’était indigne.
Fatigué, Drak alla se coucher sans manger. Alors que son ami orc allait se servir sur le comptoir, il aperçu par la fenêtre non loin une lueur brillante qui attira son regard. Entre les gouttes de pluies, il pouvait clairement voir plusieurs gardes du Second Régiment se diriger d’un pas décidé vers l’auberge. Aussitôt, il alla avertir Caramiriel qui écoutait la musique, puis grimpa dans sa chambre. L’elfe, sereine car visiblement pas recherchée, vit les soldats entrer et jeter un froid dans la salle. Après avoir discuté avec le patron, Hchal’Tssan, et expliqué que des informations situaient les suspects esclavagistes dans son établissement, celui-ci fit mine de pas savoir. Alors les Gardes passèrent inspecter toutes les tables, relever toutes les capuches. Caramiriel aperçu vite que le supérieur du groupe cherchait quelqu’un du regard, et le trouva en la personne du ménestrel. Celui-ci indiqua alors discrètement l’escalier de l’établissement, ainsi que le fait qu’ils soient deux. Sentant le danger approcher à grand de ses coéquipiers, elle se leva prestement pour aller les avertir mais fut bien entendu rappelée à l’ordre par un soldat. Qu’importe, parlant assez fort, elle espérait ainsi donner le signal d’alerte. Effectivement, à l’étage, l’orc et le t’skrang se tenaient prés à déguerpir par la fenêtre. Dans une porte cochère, ils attendirent de voir sortir les soldats. A l’intérieur, ceux-ci fouillèrent l’étage mais ne trouvant rien revinrent s’en prendre au patron, qui commençait à avouer.
En représailles, les gardes ordonnèrent la fermeture des lieux. Dans un bougonnement général, habitués comme clients de passages quittèrent l’auberge.
Voyant ca, Drak décida de partir trouver refuge chez Mish’Trea. Sur place, il fit que celui-ci n’était pas très disponible pour sympathisé, plus occupé à organiser de grandes manœuvres dans le quartier nain, dont lui revenait la rumeur d’une nuit agitée contre la Garde. Très bien, ca ne lui faciliterait que plus l’accès à Gondrom.
Daktar quant à lui, revêtit sa redingote la plus élimée et se fit passer pour un mendiant, du Quartier Bas à l’Anneau. Dans la nuit, il put apercevoir un convoi du Troisième Régiment revenir visiblement des montagnes bredouilles, et perçu même le chef des Gardiens de l’entrée des mines qui avaient réussi à fuir deux jours plutôt. Sa mine sombre laissait présager quelques jours délicats pour l’elfe.
ENTRER PAR EFFRACTION
Le lendemain, en fin de journée, tous se retrouvèrent à la boucherie de Ferhann, où ce dernier exaltait les habitants à se révolter contre un pouvoir ouvertement totalitaire. Titoo avait réussi à obtenir le matériel demandé par les héros. Il n’en était pas de même pour les fumigènes de Caramiriel. L’alchimiste, après une après-midi de travail, ne réussi qu’à mettre le feu à la demeure de l’épicier*. Ce n’est que grâce à sa prudence qu’il évita le pire.
La nuit tombée, la pluie et les mouvements de foule redoublant d’intensité, la troupe se dirigea dans l’ombre vers l’Anneau, le quartier historique d’Ardanyan encerclé par ces murailles que l’on dit avoir été construite en une nuit par une flopée d’élémentalistes embauchée par Arguethiel lors du second raid des Ecorcheurs. Au centre, la grande et luxueuse place du marché, dont la ville semble retirer un grand bénéfice. Autour, six superbes villas des plus riches marchands du coin, avec leurs propres boutiques au rez-de-chaussée ; le Dragon Assoiffé, cette auberge tenue par le Fondateur Errin ; la forge d’Arguethiel, une belle et grande bâtisse ; et bien sur la Maison du Conseil.
Appliquant le plan, Daktar et Titoo escaladèrent le mur arrière d’une maison de maître proche du bâtiment municipal. Sur les toits, ils apprécièrent que la pluie ait fait rentrer les gardes de la cour arrière dans leurs appartements. Seuls les chiens se tenaient sur le pas de porte, juste en dessous du balcon. Entourant les parties métalliques de tissu pour réduire le bruit, l’orc réussi sans mal à solidement accrocher le grappin à la balustrade. Puis ils passèrent, non sans une frayeur lorsque Drak tomba presque, avant la grille de la cour.
Sur le balcon, Titoo réussi à forcer le volet. Mais il devait casser la vitre pour pouvoir ouvrir la fenêtre. Malgré le tissu, les chiens perçurent le bruit et aboyèrent, mais les gardes ne trouvant personnes, la situation se calma. Une fois à l’intérieur, le silence régnait. Vite, le groupe se dirigea vers les majestueux escaliers de marbres, puis sur la gauche pour trouver le bureau des Percepteurs. Là, Titoo prit quelques minutes pour réussir à forcer la serrure, bien plus complexe que celle du balcon. A l’intérieur, ils trouvèrent la porte cible, espérant qu’elle menait bien aux geôles secrètes. Titoo entra encore en action, et réussi à l’ouvrir. L’Eclaireur entendit aussitôt deux voies discuter, et même une sourde et lointaine lamentation, en provenant du bas de l’escalier qui s’offrit à eux. Escalier qui pouvait aussi monter.
LE TRESOR
Avançant à pas lents et précis, l’orc passa un œil dans la salle sur laquelle donnait la volée de marche. Une flasque d’huile éclairée une petite salle munit d’une seule porte, barrée de renforts métalliques, et arborant plusieurs symboles dont celui de la ville. Devant, sur des tabourets, deux gardes en cotte de maille et cape jouaient aux dés. A côté, une grosse cloche métallique.
Donnant le signal, Daktar fondit sur l’un des gardes, totalement surprit, et réussi à le jeter au sol. Dans ses pas, le t’skrang asséna un terrible coup de masse à l’autre garde qui fut plaqué contre le mur, le souffle coupé. L’autre se releva et sonna la cloche, hurlant à la garde, puis tira son épée. Peine perdue, déjà Caramiriel incantait et fit frire sa cervelle**.
Commençant à paniquer suite à l’alerte, les aventuriers tentent de forcer la porte, jusqu’à ce que Titoo leur montre le trousseau de clé pris sur un garde. Derrière, une grande salle aux alcôves murales et rayonnages remplit de coffres de bois. Certains, ouverts, laissent déborder des monceaux de pièces et de bijoux de tous types. La salle du coffre municipal s’offrait aux explorateurs, mais ils n’avaient déjà pas le temps de s’émerveiller que des bruits provenaient des étages supérieurs.
Refermant la lourde porte du Trésors à clé et la barrant de quelques coffres lestés, ils espéraient gagner du temps. Mais comment ressortir ?
Au fond de la salle, trônait dans une alcôve une magnifique représentation de la Passion du Commerce, Chorolis. Dans l’astral, Caramiriel perçu au sortilège qui enlaçait la statue. Perçant à jour la pelote de trame, elle comprit que cela recouvrait en fait la réelle forme de la statue : celle de Rashomon ! Se souvenant de la réaction des gardes lors de son entrée en ville, Daktar demanda à Titoo se qu’il savait de la folie de Rashomon. Le jeune humain, surprit, répéta ce qu’il avait toujours entendu à ce sujet : « Rashomon a été corrompu par le Châtiment pour devenir le mesquin Raggok, la Passion de la vengeance ».
Et là, tout s’éclaira pour les aventuriers ! La vengeance, voilà le lien ténu qui expliquait pourquoi des elfes du kaer firent tout pour laisser leurs compatriotes dans l’ignorance de la fin du Châtiment. La vengeance du Temple de l’Avarice, dédié à Rashomon et détruit par la cupidité des nains. Arguethiel et les autres elfes de la première expédition avaient tué les nains du groupe puis s’étaient fait passé pour mort, pendant que Leldrin introduisait la peur dans le kaer. Petit à petit, ceux-ci fondèrent Ardanyan à la surface dont ils avaient un contrôle total et excluaient les nains de tout pouvoir réel, et avaient fondé un ordre secret, La Croix d’Ardanyan, pour préserver leur secret et surveiller les vieilles mines menant au kaer. Ainsi, ils avaient pu avoir le dessus sur la seconde expédition et capturer les mentors.
Mais de lourds bruits de haches les sortis de leurs pensées, déjà les Gardes s’en prenaient à la porte du Trésor et appelaient aux renforts : « Vite, vite, allez chercher Arguethiel, Jania, Errin et Mangalin ! Des intrus sont dans le Trésor. L’Ordre ne doit pas être découvert ! ».
Palpant la statue de Rashomon, qu’il fallait désormais appeler Raggok, ils trouvèrent un mécanisme et l’actionnèrent. Alors l’alcôve pivotant et faisait place à une autre grande salle. Sur la gauche se trouvait la réplique du faux autel de Chorolis, mais clairement dédié à Raggok, avec dague cérémoniel et vêtements de parade. Sur la droite, une grande cellule aux barreaux métalliques enfermait des visages connus malgré les violentes tuméfactions. Khandif se leva brusquement, n’en croyant pas ses yeux. A ses mains il manquait plusieurs doigts. Marliena, d’habitude si charmante et joyeuse, gisait prostrée dans un coin, vêtue seulement d’une chemise de tissu crasseuse appartenant à Flim. Le nain quant à lui, avait le regard agar et des bandages de sang noir sur le moignon au bout de son poignet droit. Bosle enfin, avait le visage barré d’une énorme cicatrice encore sanguinolente et purulente. Seule Jhonda manquait à l’appel, sinon, les jeunes du kaer avaient enfin réussi à retrouver leurs maîtres.
Leur ouvrant la cellule, ils pouvaient désormais voir les gardes dégager le haut de la porte du Trésor. Dans quelques instants ils seraient sur eux, bien trop nombreux pour pouvoir espérer s’en sortir. Khandif prit appui sur son élève, incrédule et regarda les siens. « Vous… vous êtes venu nous chercher ? Fous que vous êtes ! Fuyez, allez avertir le kaer qu’on les dupe, qu’ils sont libres. Dites leurs. J’ai vu Leldrin sortir par un passage derrière l’autel. Prenez le. Nous les retiendront quelques instants… ». Sur ces mots, le regard de Flim devint folie pure. Il se leva et saisi de sa seule main valide l’arme de l’orc. Les jeunes voulurent protester, essayer de les sauver, mais ils savaient qu’ils couraient tous à une mort certaine. "Ils ont souillé ma soeur... ces chiens. ils l'ont souillé et lâchement assassiné" murmura le nain. Bosle regarda Daktar et lui dit, fermement mais avec tout l’amour qu’il avait éprouvé pour son disciple : « Allez y, sauvez les. Faites que notre sacrifice ne soit pas vain ».
Les larmes aux yeux, dans le fracas d’une porte en bois cédant de plus en plus, à travers les cris des gardes en furie, les aventuriers trouvèrent sans peine le mécanisme ouvrant la porte dérobée derrière l’autel de Raggok. Un dernier regard, pour voir leur mentor se défendre bec et ongle comme s’ils n’avaient jamais été torturé, puis ils fuirent les lieux la mort dans l’âme***.
*et un beau fumble, un !
**même si les soldats du 3ème Régiment sont tous des adeptes, et n’ayant pas préparé réellement de stats car je ne savais pas vraiment comment les joueurs allaient mener cette intrusion, j’ai prit les valeurs d’un Garde Elfe de la Cour. Pas dégueu donc, surtout qu’ils ont du matos forgé. Bon, ben, un round de surprise, et TOUS les jets qui explosent pour faire des critiques (dont un 30 aux dégâts qui sèche net) côté PJs, ca défonce sévère ! Tant mieux cela dit, ca renforce la légende

***même si j’en rajoute un peu, cette scène a été super émouvante je pense. Les joueurs étaient à font et dégouté de perdre leurs maîtres, bien que fier de leur sacrifice, et porté par un but supérieur : sauver le kaer !
Cette séance à durée 3h30.
Suite et fin de la Revanche d'Ardanyan, demain aprem!

"L'Homme avance la tête en l'air, et finit par marcher dans la merde"
"L’imagination nous emmènera souvent vers des mondes qui n’existent pas, mais sans elle nous n’irions nulle part" C. Sagan
Ma collec' JdR, mon Senscritique & Une bonne action pour le Burkina Faso
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Re: [CR] La Revanche d'Ardanyan: Extended Version [SPOILER!]
Suite et fin de la campagne, qui a été une grande réussite.
BRISER LE SILENCE
Cela faisait désormais une petite heure que les fugitifs couraient dans les boyaux grossièrement minés menant sans doute au kaer d’Ardanyan. Les jambes lourdes et les poumons en feu, les pauses devenaient de plus en plus régulières. Caramiriel, le cœur au bord des lèvres, n’en pouvait plus. Les autres n’en menaient guère large non plus. Mais Daktar entendait le fracas des armures métalliques résonner au loin, et cela l’encourageait à courir encore et encore.
Plus loin, une lueur devant lui stoppa net l’orc. Décidant de foncer dans le tas pour ne pas être rattrapé par les hommes de l’Ordre, il fut surprit de tomber nez à nez avec deux gardes du Troisième Régiment visiblement en faction à un croisement. Déstabilisés, ceux-ci eurent à peine le temps de récupérer leurs épées avant de subir les coups des rescapés de la surface. Avec l’énergie du désespoir, Drak fracassait les cottes, puis Daktar profitait du souffle court de la victime pour y enfoncer sa lame, tandis que l’elfe finissait de leur faire frire la cervelle. La technique commençait à être rodée et efficace, ce qui n’empêcha pas le t’skrang de se prendre un vilain coup d’estoc dans le flanc.
C’est alors que leurs sens les trompèrent. Tournant à peine à gauche, l’éclaireur se retrouvait immédiatement adossé à un mur qui n’était pas là la seconde précédente. Mur d’où il vit émergé ses compagnons comme si celui-ci n’avait aucune consistance. Et effectivement, après vérification, il n’en avait aucune. Encore une illusion de ce perfide Leldrin, jurèrent-ils.
Assez vite, le groupe arriva dans des boyaux plus étroits, où résonnaient les coups de pioches, et où s’amoncelaient les charrettes de roches à dégager. Croisant un nain au visage noir de poussière, ils apprirent leur retour dans les mines de Khar Rhûz*. Toujours à grandes enjambées, ils décidèrent de rejoindre la Maison du Conseil pour avertir Joran de l’effroyable vérité. Mais sur leur chemin, les nains reconnurent l’élève de l’Eclaireur de la Guilde des Mineurs et lui demandèrent s’il avait des nouvelles de l’expédition, celle-ci commençant à dater. Pressés mais polis, le groupe ne voulu pas créer d’émeute et répondit juste qu’ils avaient des nouvelles, très encourageantes, et que de grandes choses allaient bientôt se produire.
Bloqués à la porte de Khar Rhûz, énervés de cette perte de temps et du petit attroupement que la fantastique nouvelle commençait à produire, ils exigèrent sans politesse qu’un garde aille chercher le Premier Conseiller Joran immédiatement. L’orc commençant à perdre son calme énerva à son tour les gardes, qui commençaient à désarmer tout ce petit monde. La foule désormais agglutinée à l’entrée de la porte suivait et commentait tout ca.
Joran, n’en croyant pas ses yeux, et une petite troupe de gardes arrivèrent quelques temps plus tard, et exigèrent la réalisation d’un Rituel de Salutation. Une fois celui-ci réussi, les gardes emmenèrent directement les revenants dans les cellules de la Maison du Conseil. Gandhjoon et T’Schrrt étaient présent pour précautionneusement examiner les trames des missionnaires et vérifier qu’aucune marque d’Horreur ne s’y était insidieusement glissée. Pendant se temps, Daktar s’énervait de plus en plus et devenait violent devant cette perte de temps qui permettait à Arguethiel de murer les deux seules sorties du kaer**, poussant Joran à la suspicion. Les compagnons de l’orc, eux, tentaient tant bien que mal de le calmer, expliquant que la réaction des habitants était des plus logique. Une fois déclaré non corrompu, Joran accepta de venir les écouter sans prendre le risque d’être à son tour manipulé par une Horreur. Les aventuriers purent enfin expliquer tout ce qu’ils avaient vu et fait depuis leur sortie du kaer, insistant sur la trahison ignoble de Leldrin et le besoin d’agir vite.
Le souffle coupé par toutes ses révélations inconcevables, et devant les preuves des pièces modernes de Throal et de Titoo, le Conseiller décida d’aller chercher l’elfe et de le confronter aux adeptes. Les gardes toujours sur le qui-vive, la petite troupe se dirigea alors vers Shal Minar. Mais déjà plusieurs attroupements se massaient à chaque porte suite aux révélations des aventuriers. Et les revoir sortir de la Maison du Conseil avec une douzaine de garde, le Conseil des Mages ainsi que le gouverneur de Khar Rhûz et le Premier Conseil, marchant d’un pas décidé vers les elfes, n’aida pas à disperser la foule. Dépassés, les gardes suivirent le mouvement et entrèrent eux aussi à Shal Minar, au grand damn de Rokku, qui essayait de disperser tout ces intrus.
LELDRIN ENTRE EN JEU
Au pied de l’Arbre de la Sagesse, Joran appela la Gouverneur Asandel qui fut des plus surprises d’une telle foule. Après avoir exigé sans réussite des explications et révélé ne pas avoir vu Leldrin sortir depuis plusieurs jours, les gardes pénétrèrent chez le vieil illusionniste, sans l’y trouver.
Joran commença alors à croire les jeunes adeptes et la foule toujours plus compacte bruissait de rumeurs sans comprendre se qu’il se jouait là. C’est à ce moment que Caramiriel prit haut et fort la parole et déclama une violente diatribe*** contre la cupidité des nains et pour la suprématie des elfes, arguant que Rashomon lui-même exigeait vengeance. Stupéfait, ses compagnons essayèrent de la faire taire et déjà Drak la frappa*** de son organe caudal. Les gardes s’interposèrent, prenant les coups à leur tour, pendant que quelques elfes se jetèrent pour défendre la Sorcière. Rokku lui, sur son splendide cheval, hurlait à l’expulsion des intrus et à la fermeture des portes, reprit par un certain nombre d’autres elfes, ce à quoi répondirent certains autres habitants du kaer par des volées d’insultes. La tension devenait extrême et Joran ne parvenait plus à se faire entendre quand Daktar décida de prendre de la hauteur pour s’adresser à tous. Prit d’une violente rage qu’il ne pouvait réprimer, l’orc sentait son gahad lui brûler les veines***. Submergé, il se rua sur le premier rang de la foule et frappa encore et encore. Un mouvement de panique rendit les choses encore plus chaotiques, pendant que les gardes essayaient de ceinturer les explorateurs.
Quelques minutes plus tard, tout le monde reprit ses esprits, et pu être évacué dans la Maison du Conseil. En chemin, ils croisèrent Leldrin, tremblant de peur devant la foule encore sur les nerfs. Ce dernier nia toute accusation et promis de faire tout son possible pour lever toute ambigüité. Quelques instants plus tard, en privé, le Premier Conseiller furieux exigea des explications. « Leldrin est un puissant magicien. Il nous a sans doute envoûté pour pouvoir s’enfuir » expliquèrent-ils. Casquedur soupesa cette théorie, puis expliqua comment les choses allaient désormais se passer. Il allait réunir toutes les huiles du kaer, Conseillers, Mages, Gardes, et demander aux explorateurs de répéter leurs découvertes. Accuser le plus grand des héros du kaer était une chose grave et devait se faire en public, pour pouvoir faire éclater la vérité. Les adeptes acceptèrent, même si pour cela ils devaient comparaitre menottés.
Dehors, la clameur d’une foule hurlant des propos haineux décousus commençait à se faire de plus en plus présente.
La salle du Conseil était pleine et les compagnons d’aventures en étaient le centre d’attentions négatives, tous ayant au moins entendu leur dernier coup de folie. Joran introduisit le pourquoi de cette réunion, expliquant l’expédition qu’il avait monté en toute discrétion. Puis se fut au tour des explorateurs de redire se qu’ils avaient vécu. Ils accusèrent bien lourdement Leldrin, qui ne bronchait pas. S’ils n’avaient pas été aussi sûr d’eux, peut-être auraient-ils pu croire à son innocence quand ce dernier marmonna, stupéfait : « Arguethiel ? Vivant ? Je l’ai vu mourir de mes yeux… Ce traitre aurait-il pu maîtriser l’illusionnisme à mes dépends ? ».
La foule lancait désormais des projectiles sur le bâtiment et les gardes durent aller fermer les volets.
C’est alors que Joran repris la parole pour jouer sa dernière carte : « Mes amis, ces accusations sont terribles de conséquence. Je sais que tout comme moi, vous ne pouvez vous empêcher de douter des propos de ces jeunes chiens fous. Mais il reste des faits. Notamment celui-ci : je les ai vu sortir du kaer de mes propres yeux, et les revoici parmi nous maintenant. Comment ont-ils pu revenir ? Où est l’Horreur derrière la Porte ? Pourquoi n’est-elle pas entrée nous chercher ? Une seule autre personne dans cette salle est déjà sortie du kaer. Gardien Leldrin … hum… pouvez-vous… », la voie à fleur de peau du Conseiller s’enroua. Il toussa et prit quelques instants sa respiration. Il s’excusa alors puis tourna subitement les talons, pour sortir de la pièce.
Les aventuriers, pas dupes, accusèrent tout de suite le vieil elfe de sorcellerie. Celui-ci semblait désorienté et regardait ses mains, ses vétements, puis la porte se refermer derrière le Premier Conseiller. Il hurla alors « Le traitre, arrêtez le ! ». Tout le monde fut surpris. Astralement, Caramiriel aperçu la réminescence d’un puissant effet magique. Elle demanda à T’Schrrt de le dissiper, ayant les poignées menottés. Quelques instants plus tard, dans la plus grande stupéfaction, les traits de Leldrin s’estompèrent peu à peu pour laisser place à ceux de Joran. Dans une colère noire, celui-ci hurla sur ses gardes de courir après l’elfe et de l’arrêter.
Ulcérés de s’être fait à nouveau blouser, les aventuriers, libérés, voulurent rejoindre l’accès aux mines de Khar Rhûz, espérant arriver avant l’illusionniste. Mais en bas, la foule, plus compacte que jamais, devenait irrationnelle et violente.
C’est alors que dans le ciel du Hall du Conseil, une énorme tâche noire pris place et tourbillonna. De son centre émergèrent d’horribles créatures sans nom qui se rependirent sur la foule et commença à massacrer tous ceux qui passaient à portée****.
Les aventuriers décidèrent alors de laisser les gardes tenter de gérer les six monstres pour rejoindre le Marteau d’Upandal par le passage secret, puis les mines d’Okoros et enfin les mines autour de Khar Rhûz, même s’ils savaient que l’elfe aurait beaucoup trop d’avance pour être rattrapé s’il décidait de sortir du kaer. Malgré tout, ils marchaient dans les tunnels secrets deux bonnes heures avec Joran puis arrivèrent enfin devant le mur illusoire devant lequel Drak avait laissé un petit chiffon en signe de reconnaissance.
Evidemment, pas de trace de l’elfe.
Quelques heures plus tard, le kaer recouvra petit à petit ses esprits et tous comptèrent leurs morts. Dans la peine, le Conseil savait que la joie percerait car il était désormais évident que plus rien ne pouvait empêcher le kaer de retrouver la surface !
QUAND LA POUSSIERE RETOMBE
Deux jours plus tard, tout le monde a fini de pleurer ses morts et de s’excuser pour cet accès irrationnel de violence*****. Joran Casquedur organisa à nouveau une grande allocution publique. Sur le balcon, au milieu des officiels, se tenaient fièrement Daktar Ombrecroc, Drak de Vross ainsi que Caramiriel. Le Premier Conseiller expliqua le rôle des aventuriers et la traitrise de Leldrin et de la première expédition. Une minute de silence fut consacrée à tous les morts qu’ils engendrèrent, Fearguss, les mentors, les anonymes dans les émeutes. Puis il reprit, faisant face aux jeunes adeptes, émus : « Vos actes ont changé notre futur et nous sommes fiers que de braves héros tels que vous viennent de notre kaer. Nous pouvons désormais quitter nos demeures et aller à l’avant d’une nouvelle ère pour Ardanyan. Et sous votre protection, plus rien d’affreux ne nous arrivera. Permettez-moi au nom du kaer de vous remettre le titre honorifique de Protecteurs d’Ardanyan ».
Et la foule, conquise, applaudis à tout rompre.
Enfin, le Conseil des Mages entonna les chants d’ouvertures de la Porte de la Liberté. Mais cette fois ci, les deux portes du sas restèrent ouvertes, dans une liesse générale.
FIN
EPILOGUE POST GENERIQUE
Plusieurs jours plus tard.
La ville d’Ardanyan s’est réveillée un matin dans un grand chaos. Le Premier Conseiller Arguethiel, tous les Fondateurs, quelques riches marchants elfes ainsi que tous les membres du Troisième Régiment avaient déserté dans la nuit, non sans piller allégrement les coffres de la ville. Et un certain Joran, accompagné des Protecteurs d’Ardanyan, était venu se présenter et négocier une installation progressive des habitants du kaer secret.
Des élections eurent lieu afin d’élire un nouveau Conseiller. Fehrann prêta serment et travaille désormais avec Joran et le Conseil du kaer pour contrôler l’expansion de la ville. Il décida d’offrir une des riches résidences désertées aux héros du kaer.
Beaucoup de nains du kaer préférèrent rester sous terre, surtout que plusieurs veines étaient toujours prometteuses. Mais la Guilde des mineurs exigeait désormais de voir les richesses engendrée.
Déjà, le Conseil du kaer retourna voir les Protecteurs d’Ardanyan, une requête au bord des lèvres : accepteraient-ils d’aller présenter le kaer au roi Valurus III de Throal et lui transmettre les demandes de coopérations commerciales ?
*chose étrange, le scénar ne précise absolument pas où débarque le super passage secret de la mort sur lequel repose toute une partie du complot… Les joueurs étant persuadés d’arriver directement chez Leldrin, et même si c’était logique qu’il ait préféré garder cette entrée sous sa surveillance, je décrétai qu’ils passaient chez les nains, histoire de pouvoir coller avec la suite du scénar.
**les joueurs avaient simplement oubliés que le kaer pouvait tout à fait miner vers n’importe quelle direction et créer une nouvelle sortie, à partir du moment qu’ils décident de le faire.
*** petit ajout de ma part : leldrin, magiquement dissimulé dans la foule, lança ces sorts pour discréditer les PJs (idée prévue dans le scénar), mais aussi affirmer haut et fort ses propres convictions. Et comme Caramiriel est une elfe, c’était la cible toute désignée. En terme de réalisation, j’ai remis un plis fermé à chaque joueur en début de partie (au moment où l’un d’eux dit soupçonner l’elfe de complot !), et ai « activé » ce plis au moment opportun. Bon, les joueurs n’ont pas joué la discrétion, et le côté « suspicion » n’a pas fonctionné, mais c’était plutôt fun.
****sachant que les joueurs étaient frustrés de l’échappatoire, prévue dans le scénar, de Leldrin, je voulais leur offrir un combat final épique contre ces créatures illusoires. Mais ils n’ont pas mordu à l’hameçon et préférèrent courir après l’elfe.
*****pour ceux qui n’avaient pas encore comprit, il s’agissait d’un pouvoir de questeur de Raggok utilisé par Leldrin.
Cette séance dura un peu moins de 3h.
BRISER LE SILENCE
Cela faisait désormais une petite heure que les fugitifs couraient dans les boyaux grossièrement minés menant sans doute au kaer d’Ardanyan. Les jambes lourdes et les poumons en feu, les pauses devenaient de plus en plus régulières. Caramiriel, le cœur au bord des lèvres, n’en pouvait plus. Les autres n’en menaient guère large non plus. Mais Daktar entendait le fracas des armures métalliques résonner au loin, et cela l’encourageait à courir encore et encore.
Plus loin, une lueur devant lui stoppa net l’orc. Décidant de foncer dans le tas pour ne pas être rattrapé par les hommes de l’Ordre, il fut surprit de tomber nez à nez avec deux gardes du Troisième Régiment visiblement en faction à un croisement. Déstabilisés, ceux-ci eurent à peine le temps de récupérer leurs épées avant de subir les coups des rescapés de la surface. Avec l’énergie du désespoir, Drak fracassait les cottes, puis Daktar profitait du souffle court de la victime pour y enfoncer sa lame, tandis que l’elfe finissait de leur faire frire la cervelle. La technique commençait à être rodée et efficace, ce qui n’empêcha pas le t’skrang de se prendre un vilain coup d’estoc dans le flanc.
C’est alors que leurs sens les trompèrent. Tournant à peine à gauche, l’éclaireur se retrouvait immédiatement adossé à un mur qui n’était pas là la seconde précédente. Mur d’où il vit émergé ses compagnons comme si celui-ci n’avait aucune consistance. Et effectivement, après vérification, il n’en avait aucune. Encore une illusion de ce perfide Leldrin, jurèrent-ils.
Assez vite, le groupe arriva dans des boyaux plus étroits, où résonnaient les coups de pioches, et où s’amoncelaient les charrettes de roches à dégager. Croisant un nain au visage noir de poussière, ils apprirent leur retour dans les mines de Khar Rhûz*. Toujours à grandes enjambées, ils décidèrent de rejoindre la Maison du Conseil pour avertir Joran de l’effroyable vérité. Mais sur leur chemin, les nains reconnurent l’élève de l’Eclaireur de la Guilde des Mineurs et lui demandèrent s’il avait des nouvelles de l’expédition, celle-ci commençant à dater. Pressés mais polis, le groupe ne voulu pas créer d’émeute et répondit juste qu’ils avaient des nouvelles, très encourageantes, et que de grandes choses allaient bientôt se produire.
Bloqués à la porte de Khar Rhûz, énervés de cette perte de temps et du petit attroupement que la fantastique nouvelle commençait à produire, ils exigèrent sans politesse qu’un garde aille chercher le Premier Conseiller Joran immédiatement. L’orc commençant à perdre son calme énerva à son tour les gardes, qui commençaient à désarmer tout ce petit monde. La foule désormais agglutinée à l’entrée de la porte suivait et commentait tout ca.
Joran, n’en croyant pas ses yeux, et une petite troupe de gardes arrivèrent quelques temps plus tard, et exigèrent la réalisation d’un Rituel de Salutation. Une fois celui-ci réussi, les gardes emmenèrent directement les revenants dans les cellules de la Maison du Conseil. Gandhjoon et T’Schrrt étaient présent pour précautionneusement examiner les trames des missionnaires et vérifier qu’aucune marque d’Horreur ne s’y était insidieusement glissée. Pendant se temps, Daktar s’énervait de plus en plus et devenait violent devant cette perte de temps qui permettait à Arguethiel de murer les deux seules sorties du kaer**, poussant Joran à la suspicion. Les compagnons de l’orc, eux, tentaient tant bien que mal de le calmer, expliquant que la réaction des habitants était des plus logique. Une fois déclaré non corrompu, Joran accepta de venir les écouter sans prendre le risque d’être à son tour manipulé par une Horreur. Les aventuriers purent enfin expliquer tout ce qu’ils avaient vu et fait depuis leur sortie du kaer, insistant sur la trahison ignoble de Leldrin et le besoin d’agir vite.
Le souffle coupé par toutes ses révélations inconcevables, et devant les preuves des pièces modernes de Throal et de Titoo, le Conseiller décida d’aller chercher l’elfe et de le confronter aux adeptes. Les gardes toujours sur le qui-vive, la petite troupe se dirigea alors vers Shal Minar. Mais déjà plusieurs attroupements se massaient à chaque porte suite aux révélations des aventuriers. Et les revoir sortir de la Maison du Conseil avec une douzaine de garde, le Conseil des Mages ainsi que le gouverneur de Khar Rhûz et le Premier Conseil, marchant d’un pas décidé vers les elfes, n’aida pas à disperser la foule. Dépassés, les gardes suivirent le mouvement et entrèrent eux aussi à Shal Minar, au grand damn de Rokku, qui essayait de disperser tout ces intrus.
LELDRIN ENTRE EN JEU
Au pied de l’Arbre de la Sagesse, Joran appela la Gouverneur Asandel qui fut des plus surprises d’une telle foule. Après avoir exigé sans réussite des explications et révélé ne pas avoir vu Leldrin sortir depuis plusieurs jours, les gardes pénétrèrent chez le vieil illusionniste, sans l’y trouver.
Joran commença alors à croire les jeunes adeptes et la foule toujours plus compacte bruissait de rumeurs sans comprendre se qu’il se jouait là. C’est à ce moment que Caramiriel prit haut et fort la parole et déclama une violente diatribe*** contre la cupidité des nains et pour la suprématie des elfes, arguant que Rashomon lui-même exigeait vengeance. Stupéfait, ses compagnons essayèrent de la faire taire et déjà Drak la frappa*** de son organe caudal. Les gardes s’interposèrent, prenant les coups à leur tour, pendant que quelques elfes se jetèrent pour défendre la Sorcière. Rokku lui, sur son splendide cheval, hurlait à l’expulsion des intrus et à la fermeture des portes, reprit par un certain nombre d’autres elfes, ce à quoi répondirent certains autres habitants du kaer par des volées d’insultes. La tension devenait extrême et Joran ne parvenait plus à se faire entendre quand Daktar décida de prendre de la hauteur pour s’adresser à tous. Prit d’une violente rage qu’il ne pouvait réprimer, l’orc sentait son gahad lui brûler les veines***. Submergé, il se rua sur le premier rang de la foule et frappa encore et encore. Un mouvement de panique rendit les choses encore plus chaotiques, pendant que les gardes essayaient de ceinturer les explorateurs.
Quelques minutes plus tard, tout le monde reprit ses esprits, et pu être évacué dans la Maison du Conseil. En chemin, ils croisèrent Leldrin, tremblant de peur devant la foule encore sur les nerfs. Ce dernier nia toute accusation et promis de faire tout son possible pour lever toute ambigüité. Quelques instants plus tard, en privé, le Premier Conseiller furieux exigea des explications. « Leldrin est un puissant magicien. Il nous a sans doute envoûté pour pouvoir s’enfuir » expliquèrent-ils. Casquedur soupesa cette théorie, puis expliqua comment les choses allaient désormais se passer. Il allait réunir toutes les huiles du kaer, Conseillers, Mages, Gardes, et demander aux explorateurs de répéter leurs découvertes. Accuser le plus grand des héros du kaer était une chose grave et devait se faire en public, pour pouvoir faire éclater la vérité. Les adeptes acceptèrent, même si pour cela ils devaient comparaitre menottés.
Dehors, la clameur d’une foule hurlant des propos haineux décousus commençait à se faire de plus en plus présente.
La salle du Conseil était pleine et les compagnons d’aventures en étaient le centre d’attentions négatives, tous ayant au moins entendu leur dernier coup de folie. Joran introduisit le pourquoi de cette réunion, expliquant l’expédition qu’il avait monté en toute discrétion. Puis se fut au tour des explorateurs de redire se qu’ils avaient vécu. Ils accusèrent bien lourdement Leldrin, qui ne bronchait pas. S’ils n’avaient pas été aussi sûr d’eux, peut-être auraient-ils pu croire à son innocence quand ce dernier marmonna, stupéfait : « Arguethiel ? Vivant ? Je l’ai vu mourir de mes yeux… Ce traitre aurait-il pu maîtriser l’illusionnisme à mes dépends ? ».
La foule lancait désormais des projectiles sur le bâtiment et les gardes durent aller fermer les volets.
C’est alors que Joran repris la parole pour jouer sa dernière carte : « Mes amis, ces accusations sont terribles de conséquence. Je sais que tout comme moi, vous ne pouvez vous empêcher de douter des propos de ces jeunes chiens fous. Mais il reste des faits. Notamment celui-ci : je les ai vu sortir du kaer de mes propres yeux, et les revoici parmi nous maintenant. Comment ont-ils pu revenir ? Où est l’Horreur derrière la Porte ? Pourquoi n’est-elle pas entrée nous chercher ? Une seule autre personne dans cette salle est déjà sortie du kaer. Gardien Leldrin … hum… pouvez-vous… », la voie à fleur de peau du Conseiller s’enroua. Il toussa et prit quelques instants sa respiration. Il s’excusa alors puis tourna subitement les talons, pour sortir de la pièce.
Les aventuriers, pas dupes, accusèrent tout de suite le vieil elfe de sorcellerie. Celui-ci semblait désorienté et regardait ses mains, ses vétements, puis la porte se refermer derrière le Premier Conseiller. Il hurla alors « Le traitre, arrêtez le ! ». Tout le monde fut surpris. Astralement, Caramiriel aperçu la réminescence d’un puissant effet magique. Elle demanda à T’Schrrt de le dissiper, ayant les poignées menottés. Quelques instants plus tard, dans la plus grande stupéfaction, les traits de Leldrin s’estompèrent peu à peu pour laisser place à ceux de Joran. Dans une colère noire, celui-ci hurla sur ses gardes de courir après l’elfe et de l’arrêter.
Ulcérés de s’être fait à nouveau blouser, les aventuriers, libérés, voulurent rejoindre l’accès aux mines de Khar Rhûz, espérant arriver avant l’illusionniste. Mais en bas, la foule, plus compacte que jamais, devenait irrationnelle et violente.
C’est alors que dans le ciel du Hall du Conseil, une énorme tâche noire pris place et tourbillonna. De son centre émergèrent d’horribles créatures sans nom qui se rependirent sur la foule et commença à massacrer tous ceux qui passaient à portée****.
Les aventuriers décidèrent alors de laisser les gardes tenter de gérer les six monstres pour rejoindre le Marteau d’Upandal par le passage secret, puis les mines d’Okoros et enfin les mines autour de Khar Rhûz, même s’ils savaient que l’elfe aurait beaucoup trop d’avance pour être rattrapé s’il décidait de sortir du kaer. Malgré tout, ils marchaient dans les tunnels secrets deux bonnes heures avec Joran puis arrivèrent enfin devant le mur illusoire devant lequel Drak avait laissé un petit chiffon en signe de reconnaissance.
Evidemment, pas de trace de l’elfe.
Quelques heures plus tard, le kaer recouvra petit à petit ses esprits et tous comptèrent leurs morts. Dans la peine, le Conseil savait que la joie percerait car il était désormais évident que plus rien ne pouvait empêcher le kaer de retrouver la surface !
QUAND LA POUSSIERE RETOMBE
Deux jours plus tard, tout le monde a fini de pleurer ses morts et de s’excuser pour cet accès irrationnel de violence*****. Joran Casquedur organisa à nouveau une grande allocution publique. Sur le balcon, au milieu des officiels, se tenaient fièrement Daktar Ombrecroc, Drak de Vross ainsi que Caramiriel. Le Premier Conseiller expliqua le rôle des aventuriers et la traitrise de Leldrin et de la première expédition. Une minute de silence fut consacrée à tous les morts qu’ils engendrèrent, Fearguss, les mentors, les anonymes dans les émeutes. Puis il reprit, faisant face aux jeunes adeptes, émus : « Vos actes ont changé notre futur et nous sommes fiers que de braves héros tels que vous viennent de notre kaer. Nous pouvons désormais quitter nos demeures et aller à l’avant d’une nouvelle ère pour Ardanyan. Et sous votre protection, plus rien d’affreux ne nous arrivera. Permettez-moi au nom du kaer de vous remettre le titre honorifique de Protecteurs d’Ardanyan ».
Et la foule, conquise, applaudis à tout rompre.
Enfin, le Conseil des Mages entonna les chants d’ouvertures de la Porte de la Liberté. Mais cette fois ci, les deux portes du sas restèrent ouvertes, dans une liesse générale.
FIN
EPILOGUE POST GENERIQUE
Plusieurs jours plus tard.
La ville d’Ardanyan s’est réveillée un matin dans un grand chaos. Le Premier Conseiller Arguethiel, tous les Fondateurs, quelques riches marchants elfes ainsi que tous les membres du Troisième Régiment avaient déserté dans la nuit, non sans piller allégrement les coffres de la ville. Et un certain Joran, accompagné des Protecteurs d’Ardanyan, était venu se présenter et négocier une installation progressive des habitants du kaer secret.
Des élections eurent lieu afin d’élire un nouveau Conseiller. Fehrann prêta serment et travaille désormais avec Joran et le Conseil du kaer pour contrôler l’expansion de la ville. Il décida d’offrir une des riches résidences désertées aux héros du kaer.
Beaucoup de nains du kaer préférèrent rester sous terre, surtout que plusieurs veines étaient toujours prometteuses. Mais la Guilde des mineurs exigeait désormais de voir les richesses engendrée.
Déjà, le Conseil du kaer retourna voir les Protecteurs d’Ardanyan, une requête au bord des lèvres : accepteraient-ils d’aller présenter le kaer au roi Valurus III de Throal et lui transmettre les demandes de coopérations commerciales ?
*chose étrange, le scénar ne précise absolument pas où débarque le super passage secret de la mort sur lequel repose toute une partie du complot… Les joueurs étant persuadés d’arriver directement chez Leldrin, et même si c’était logique qu’il ait préféré garder cette entrée sous sa surveillance, je décrétai qu’ils passaient chez les nains, histoire de pouvoir coller avec la suite du scénar.
**les joueurs avaient simplement oubliés que le kaer pouvait tout à fait miner vers n’importe quelle direction et créer une nouvelle sortie, à partir du moment qu’ils décident de le faire.
*** petit ajout de ma part : leldrin, magiquement dissimulé dans la foule, lança ces sorts pour discréditer les PJs (idée prévue dans le scénar), mais aussi affirmer haut et fort ses propres convictions. Et comme Caramiriel est une elfe, c’était la cible toute désignée. En terme de réalisation, j’ai remis un plis fermé à chaque joueur en début de partie (au moment où l’un d’eux dit soupçonner l’elfe de complot !), et ai « activé » ce plis au moment opportun. Bon, les joueurs n’ont pas joué la discrétion, et le côté « suspicion » n’a pas fonctionné, mais c’était plutôt fun.
****sachant que les joueurs étaient frustrés de l’échappatoire, prévue dans le scénar, de Leldrin, je voulais leur offrir un combat final épique contre ces créatures illusoires. Mais ils n’ont pas mordu à l’hameçon et préférèrent courir après l’elfe.
*****pour ceux qui n’avaient pas encore comprit, il s’agissait d’un pouvoir de questeur de Raggok utilisé par Leldrin.
Cette séance dura un peu moins de 3h.
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Re: [CR] La Revanche d'Ardanyan: Extended Version [SPOILER!]
Un petit bilan de ces quelques 27h de jeu (pour info, j'ai distribué 2900 XP au fur et à mesure).
Le système d'Earthdawn tourne très bien surtout avec des persos bas cercle. Même le joueur novice, jouant pourtant avec les règles de magie, les trouve simples.
L'univers à conquis la table, et c'est ma plus grande fierté (avec le fait de les avoir divertis).
Quant à la campagne en elle même:
- la trame est vraiment originale, sortant des sempiternels kaers maudits, avec pièges, trèsors magiques, monstres et Horreur finale. Le thème du racisme est finalement assez peu utilisé en fantasy, et le complot à vraiment marché et impressionné les joueurs.
- la campagne est épique, avec la sortie du kaer alors que plusieurs PNJ bien puissant s'y sont visiblement cassé les dents.
- les joueurs ont vraiment accroché aux mentors, et ont donc été motivé pour les retrouver. Malheureusement, cette relation est entièrement laissée à la discrétion du MJ. Heureusement que la version Extended ajoute plus de scènes avec eux pour créer ce lien.
Dans les petits défauts, comme mes commentaires l'indiquent, il y a plusieurs moments de flottement dans le document officiel que j'ai pu combler à la volée. Un gros travail d'écriture m'attends pour amender le texte en ce sens.
Et il me semble que jouer Ardanyan avec l'option "les PJs viennent de l'extérieur" comme il est possible fait passer à côté de trop d'éléments faisant le sel de cette campagne.
Bref, je la conseille à tous ceux qui aiment où veulent faire découvrir Earthdawn.
Le système d'Earthdawn tourne très bien surtout avec des persos bas cercle. Même le joueur novice, jouant pourtant avec les règles de magie, les trouve simples.
L'univers à conquis la table, et c'est ma plus grande fierté (avec le fait de les avoir divertis).
Quant à la campagne en elle même:
- la trame est vraiment originale, sortant des sempiternels kaers maudits, avec pièges, trèsors magiques, monstres et Horreur finale. Le thème du racisme est finalement assez peu utilisé en fantasy, et le complot à vraiment marché et impressionné les joueurs.
- la campagne est épique, avec la sortie du kaer alors que plusieurs PNJ bien puissant s'y sont visiblement cassé les dents.
- les joueurs ont vraiment accroché aux mentors, et ont donc été motivé pour les retrouver. Malheureusement, cette relation est entièrement laissée à la discrétion du MJ. Heureusement que la version Extended ajoute plus de scènes avec eux pour créer ce lien.
Dans les petits défauts, comme mes commentaires l'indiquent, il y a plusieurs moments de flottement dans le document officiel que j'ai pu combler à la volée. Un gros travail d'écriture m'attends pour amender le texte en ce sens.
Et il me semble que jouer Ardanyan avec l'option "les PJs viennent de l'extérieur" comme il est possible fait passer à côté de trop d'éléments faisant le sel de cette campagne.
Bref, je la conseille à tous ceux qui aiment où veulent faire découvrir Earthdawn.
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Re: [CR] La Revanche d'Ardanyan: Extended Version [SPOILER!]
Merci pour ces retours de partie, tu as vraiment bien développé certains points noirs de la campagne (les retrouvailles avec les maîtres sont juste géniales !) et je regrette encore que mes joueurs aient complètement fait foirer tout ce qui se passait après la sortie du kaer 

C'est précisé qu'il donne sur les Profondeurs, mais pas où exactement - je ne me suis pas posé la question, j'aurais tendance à faire comme toi : quelque part dans les Profondeurs, du côté de Khar Rhuz...Mickey a écrit :*chose étrange, le scénar ne précise absolument pas où débarque le super passage secret de la mort sur lequel repose toute une partie du complot… Les joueurs étant persuadés d’arriver directement chez Leldrin, et même si c’était logique qu’il ait préféré garder cette entrée sous sa surveillance, je décrétai qu’ils passaient chez les nains, histoire de pouvoir coller avec la suite du scénar.
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Re: [CR] La Revanche d'Ardanyan: Extended Version [SPOILER!]
Que c'est il passé sur ta table pour que ça merdouille à ce point?
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Re: [CR] La Revanche d'Ardanyan: Extended Version [SPOILER!]
Hello Mickey.
Je tenais franchement à te féliciter (je ne sais pas si c'est le mot le plus approprié mais je vais partir sur celui là) pour ta campagne ED Ardanyan ! J'ai lu avec beaucoup de plaisir tes différents CRs et tu sembles vraiment avoir fait un très bon boulot à ta table, tes joueurs doivent être conquis =)
J'ai particulièrement apprécié ta volonté d'attacher tes persos à leurs mentors pour mieux leur enlever par la suite (et même à la lecture c'était émouvant). L'interville du kaer était plutôt bon aussi ^^ T'as vraiment créer une vie dans le Kaer, alors qu'à la lecture du bouquin c'est pas du tout gagné d'avance ! Très bon moment de jeu avec la découverte des passions folles par ailleurs.
J'aurais quelques questions pour toi : j'ai bien remarqué que c'était une première campagne pour certains de tes joueurs et que c'était donc un premier contact avec l'univers de ED. Tu leur as présenté l'historique du bouquin des joueurs, et j'ai vu dans ton CR que tu as présenté l'historique de Ardanyan directement en jeu avec tes PJs, que leur avais tu présenté globalement sur le Kaer avant de commencer le jeu ?
Au sujet de la ville d'Ardanyan, tu pourrais nous parler un peu plus de ton idée hors canon de port et commerce sur la rivière enroulée ?
Et enfin, tu comptes faire monter Leldrin et la croix d'ardanyan au niveau d'arch-ennemy ?
Encore bravo en tout cas, ça fait plaisir de lire des CRs comme ça !
Je tenais franchement à te féliciter (je ne sais pas si c'est le mot le plus approprié mais je vais partir sur celui là) pour ta campagne ED Ardanyan ! J'ai lu avec beaucoup de plaisir tes différents CRs et tu sembles vraiment avoir fait un très bon boulot à ta table, tes joueurs doivent être conquis =)
J'ai particulièrement apprécié ta volonté d'attacher tes persos à leurs mentors pour mieux leur enlever par la suite (et même à la lecture c'était émouvant). L'interville du kaer était plutôt bon aussi ^^ T'as vraiment créer une vie dans le Kaer, alors qu'à la lecture du bouquin c'est pas du tout gagné d'avance ! Très bon moment de jeu avec la découverte des passions folles par ailleurs.
J'aurais quelques questions pour toi : j'ai bien remarqué que c'était une première campagne pour certains de tes joueurs et que c'était donc un premier contact avec l'univers de ED. Tu leur as présenté l'historique du bouquin des joueurs, et j'ai vu dans ton CR que tu as présenté l'historique de Ardanyan directement en jeu avec tes PJs, que leur avais tu présenté globalement sur le Kaer avant de commencer le jeu ?
Au sujet de la ville d'Ardanyan, tu pourrais nous parler un peu plus de ton idée hors canon de port et commerce sur la rivière enroulée ?
Et enfin, tu comptes faire monter Leldrin et la croix d'ardanyan au niveau d'arch-ennemy ?
Encore bravo en tout cas, ça fait plaisir de lire des CRs comme ça !
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Re: [CR] La Revanche d'Ardanyan: Extended Version [SPOILER!]
Bonjour et merci pour tout ces compliments
Quant au kaer en lui même, j'avais présenté des choses super fonctionnelles comme les différents quartiers (noms et grandes tendances), la gestion des passages d'un quartier à l'autre, la monnaie qui sert rarement (plutôt du troc et enregistrement de dettes) et... c'est tout il me semble. Tout le reste est venu en jeu.
Tanpis, j'ai changé la version officielle. Et donc, dans la description de la ville, j'ai intégré un port. Et donc des dockers. Et donc une mafia...
Mais c'est de beaux PNJ, qui ont bien marqué les joueurs et les persos, donc ca serait gâché de ne pas s'en resservir un jour

Ben, de mémoire, pas grand chose. J'ai tenu à présenter la campagne comme un huit-clos, afin de préserver la surprise de la sortie. De même j'ai souvent dit "c'est de l'initiation un peu particulière, dans le setting de base le Châtiment est fini".Folaray a écrit :que leur avais tu présenté globalement sur le Kaer avant de commencer le jeu ?
Quant au kaer en lui même, j'avais présenté des choses super fonctionnelles comme les différents quartiers (noms et grandes tendances), la gestion des passages d'un quartier à l'autre, la monnaie qui sert rarement (plutôt du troc et enregistrement de dettes) et... c'est tout il me semble. Tout le reste est venu en jeu.
En fait, je m'étais fait tout une trame de campagne en mélangeant la trame officielle (les scénars VF de la 1ère ed, puis Prélude à la guerre dans loooongtemps) et la campagne de Scorpinou [url=http://www.shadowforums.com/cyber-espac ... rubrique90]Anisedora[/url tout en n'ayant pas lu Ardanyan. Donc je pensais d'après la map que c'était officiellement un gros port donnant sur la rivière Enroulée. Et à la traduction, bingo, c'était pas ca!Folaray a écrit :Au sujet de la ville d'Ardanyan, tu pourrais nous parler un peu plus de ton idée hors canon de port et commerce sur la rivière enroulée ?
Tanpis, j'ai changé la version officielle. Et donc, dans la description de la ville, j'ai intégré un port. Et donc des dockers. Et donc une mafia...
J'ai rien de prévu pour l'instant, laissant un petit cliffhanger dans le compte rendu à destination de mes joueurs (qui le lisent), histoire de dire qu'il y aura peut être une suite, vu que ca a plu à tout le monde, moi y compris bien sur.Folaray a écrit :Et enfin, tu comptes faire monter Leldrin et la croix d'ardanyan au niveau d'arch-ennemy ?
Mais c'est de beaux PNJ, qui ont bien marqué les joueurs et les persos, donc ca serait gâché de ne pas s'en resservir un jour

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Re: [CR] La Revanche d'Ardanyan: Extended Version [SPOILER!]
Je pensais avoir répondu, mais j'ai du oublier d'appuyer sur le bouton envoyer...Mickey a écrit :Que c'est il passé sur ta table pour que ça merdouille à ce point?

Mes PJ ont été très mauvais : une fois sortis du kaer ils ont emprunté la Voie dorée et se sont vite fait repérer et embarquer par les gardes de la cité après avoir annoncé qu'ils étaient des ambassadeurs du kaer Ardanyan. Ils ont continué à faire les cakes face à Argethiel qui leur a expliqué une partie des plans de la Croix et leur a proposé de retourner dans le kaer pour espionner, mais pas avant de faire un serment de sang pour qu'ils ne puissent révéler la vérité aux habitants. Leur réponse a été en gros "ouais ok, mais on peut se désaltérer avant ?" Ensuite ils avaient envie de fuir mais n'ont rien tenté, et quand j'ai déclenché une "émeute" pour leur en donner l'occasion (avec l'apparition de Titoo pour les convaincre de s'enfuir) ils se sont battus, puis arrêtés sans raison. Argethiel a compris qu'il ne pouvait leur faire confiance et les a envoyé moisir auprès de leurs maîtres.
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Re: [CR] La Revanche d'Ardanyan: Extended Version [SPOILER!]
Ah oui, dit comme ça les réactions sont pour le moins étranges.
Chez moi, des les mines ils se sont rendu compte que quelque chose puait, mais ils étaient encore dans la logique de piège ayant bloqués les mentors. C'est les Gardiens des mines et la révélation de l'existence de la ville qui les a rendu parano. Du coup, ils ne jouaient pas les kékés clairement
Chez moi, des les mines ils se sont rendu compte que quelque chose puait, mais ils étaient encore dans la logique de piège ayant bloqués les mentors. C'est les Gardiens des mines et la révélation de l'existence de la ville qui les a rendu parano. Du coup, ils ne jouaient pas les kékés clairement
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Re: [CR] La Revanche d'Ardanyan: Extended Version [SPOILER!]
Nan mais j'ai des spécialistes du "et si on prenait les choses à la légère". La prochaine fois je les fait bouffer par un dragon.
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Re: [CR] La Revanche d'Ardanyan: Extended Version [SPOILER!]
Bravo, chouette compte-rendu. je viens de le lire avec un poil de retard, mais c'est franchement super intéressant.
Dommage que je 'nai pas eu ça à disposition pour démarrer ma campagne il y a 4 ans : on aurait peut-être un groupe plus soudé et cohérent maintenant...
Dommage que je 'nai pas eu ça à disposition pour démarrer ma campagne il y a 4 ans : on aurait peut-être un groupe plus soudé et cohérent maintenant...
Quand on est mort, c'est pour la vie (proverbe nécromancien).
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Re: [CR] La Revanche d'Ardanyan: Extended Version [SPOILER!]
Merci
Par contre, ca mets la barre haute pour la suite. J'ai écrit une trame de scénar, mais ca va être dur d'être à la hauteur (bon, je prévois juste 2 séances aussi, ca peut expliquer).

Par contre, ca mets la barre haute pour la suite. J'ai écrit une trame de scénar, mais ca va être dur d'être à la hauteur (bon, je prévois juste 2 séances aussi, ca peut expliquer).
"L'Homme avance la tête en l'air, et finit par marcher dans la merde"
"L’imagination nous emmènera souvent vers des mondes qui n’existent pas, mais sans elle nous n’irions nulle part" C. Sagan
Ma collec' JdR, mon Senscritique & Une bonne action pour le Burkina Faso
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- Mickey
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Re: [CR] La Revanche d'Ardanyan: Extended Version [SPOILER!]
Petit up car les Protecteurs d'Ardanyan (table de bayonne) vont reprendre du service dans quelques semaines 

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- Mahar
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Re: [CR] La Revanche d'Ardanyan: Extended Version [SPOILER!]
Salut Mickey !
Je démarre bientôt une campagne et je vais essayer de profiter de ta trame Extended, donc prépare toi à recevoir des questions !!! Il y a en effet des questions problématiques dans ce scénario, qui ne manqueront pas d'agacer les joueurs !
Premièrement, le point qui m'a toujours chagriné depuis la première lecture : comment as-tu géré l'histoire des portes qui ne s'ouvrent que le matin, une fois tous les trois jours ? Il me semble que c'est débile, aussi bien pour les marchands que pour les autres habitants du kaer. Je pensais dire que les portes s'ouvrent une fois le matin, une fois le soir, et ce chaque jour.
Mais si tu as une meilleure réponse à ce problème, je suis preneur !
Je démarre bientôt une campagne et je vais essayer de profiter de ta trame Extended, donc prépare toi à recevoir des questions !!! Il y a en effet des questions problématiques dans ce scénario, qui ne manqueront pas d'agacer les joueurs !
Premièrement, le point qui m'a toujours chagriné depuis la première lecture : comment as-tu géré l'histoire des portes qui ne s'ouvrent que le matin, une fois tous les trois jours ? Il me semble que c'est débile, aussi bien pour les marchands que pour les autres habitants du kaer. Je pensais dire que les portes s'ouvrent une fois le matin, une fois le soir, et ce chaque jour.
Mais si tu as une meilleure réponse à ce problème, je suis preneur !
Quand on est mort, c'est pour la vie (proverbe nécromancien).